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NewsTranscription
00:00Moi, je pense qu'il faut qu'on arrête de prendre les Français pour des cons.
00:04C'est-à-dire ?
00:05Qu'on arrête d'infantiliser cette élection.
00:07Pensez que les Français sont comptables des consignes qu'on va leur donner ?
00:10Si c'était le cas, je ne serais pas face à vous.
00:12Je pense qu'aujourd'hui, il y a une élection qui a eu lieu,
00:16formidable participation historique depuis 40 ans,
00:19avec un exercice démocratique qui a entraîné les Français aux urnes,
00:24ce qui n'était pas arrivé, et ça, c'est juste formidable.
00:26Et la réponse à ces personnes qui se sont déplacées pour aller voter,
00:29c'est qu'on fait des magouilles, on fait des combines,
00:32et on se débrouille pour que vous ne puissiez pas voter pour qui vous voulez.
00:34C'est ça ?
00:35Non, ne généralisons pas, Laurence Ferrari, chacun...
00:3870 décisivement, ce n'est pas une généralité, c'est un chiffre.
00:40Oui, chacun, encore une fois, est responsable de ce qu'il fait.
00:43C'est parfois, faites ce que je dis, pas ce que je fais.
00:46Je donne juste un exemple.
00:47La France insoumise, j'ai même eu la pression la semaine dernière,
00:49la France insoumise, t'arrives troisième, il faut que tu te retires,
00:51parce que barrage...
00:52Bon, l'arrivée, c'est que je ne suis pas arrivé troisième,
00:54je suis arrivé premier.
00:55Mais la France insoumise, faites ce que je dis, pas ce que je fais.
00:58Qu'est-ce qui s'est passé hier, dans les Yvelines ?
01:00Il y a un candidat de la France insoumise qui est arrivé troisième,
01:03qui ne s'est pas retiré.
01:04Donc, voilà.
01:05Non, mais c'est 1 pour 200...
01:07Pour 127 nouveaux pros populaires qui se sont délistés,
01:1080 démonstrent...
01:11Mais les Français ne sont pas des bébés.
01:12Les Français ne sont pas des bébés.
01:14Quand les candidats se retirent, c'est une autre élection ?
01:18Laurence Ferrari, les Français ne sont pas des bébés.
01:21Arrêtons de prendre les Français pour des cons.
01:23Je vais même vous dire...
01:24Arrêtons de passer 100 ans à parler de cela.
01:27Avant le premier tour, on a passé 100 ans à dire...
01:29Ah, tiens, t'as pas mis la photo de telle personne ou de telle personne ?
01:32D'Emmanuel Macron, en l'occurrence, oui.
01:34Oui, moi, je m'appelle Olive, je ne m'appelle pas Macron.
01:36Et depuis que je suis en politique,
01:37je n'ai jamais mis une photo de qui que ce soit sur mes affiches,
01:39à l'exception de celle qui était votre serviteur,
01:42avec un suppléant ou une suppléante.
01:44Mais il faut être responsable.
01:46D'accord.
01:47Il faut être responsable, encore une fois, de cet exercice.
01:49Non, mais je vous le dis parce que c'est important.
01:51Parce que moi, je vais vous dire,
01:53aujourd'hui, dans l'ensemble des circonscriptions,
01:55je ne vais pas parler de la mienne parce que je ne veux pas...
01:57Interdiction.
01:58Voilà, brûler le temps de parole des autres.
02:00Mais les gens sont paumés.
02:02Ils sont paumés ou en colère ?
02:04Les deux, monseigneur.
02:06Mais ils sont paumés et ils ne savent plus quoi faire.
02:10Et c'est très dangereux parce que, comme on le dit souvent,
02:12vous savez, l'ignorance mène à la peur,
02:15la peur mène à la haine,
02:17et la haine conduit à la violence.
02:19Arrêtons cela. Arrêtons cela.
02:21Donc pas de consigne de vote,
02:23donc pas de désistement, c'est ce que vous souhaitez ?
02:25Il y a un sénateur LR
02:27qui veut déposer un projet de loi pour interdire les désistements.
02:30Non, mais, très honnêtement, Laurence Fary,
02:32est-ce que vous pensez que sous prétexte
02:34qu'on va dire à quelqu'un, il ne faut pas que tu votes
02:36parce qu'il faut faire barrage contre l'extrême-gauche
02:38ou l'extrême-droite, dans l'isoloir,
02:40il va vous dire, dis donc, je prends la photo
02:42pour bien que tu comprennes.
02:43Mais encore une fois, arrêtons cela.
02:45Non, mais franchement, arrêtons cela.
02:47Parce que c'est tout à fait contre-productif.
02:49Et moi, je ne suis pas spécialement d'accord,
02:51je vous le dis, avec l'idée de dire
02:53tu fais partie de telle majorité
02:55ou tu fais partie de tel camp, surtout tu votes
02:57un tel ou un tel, mais attendez.
02:59Donc vous n'êtes pas tout à fait sur la ligne du Premier ministre
03:01Gabriel Attal, qui dit
03:03la seule chose importante, c'est faire barrage au RN,
03:05pareil pour Emmanuel Macron, qui dit
03:07il ne faut pas que l'extrême-droite ait la majorité.
03:09Écoutez, il y a eu quand même 10 millions de personnes
03:11qui ont voté rassemblement national
03:13au premier tour.
03:15Il y a quelques millions qui ont voté
03:17pour la France insoumise
03:19de Jean-Luc Mélenchon. Encore une fois,
03:21chacun est responsable de son vote.
03:23Et moi, je veux responsabiliser les Français.
03:25C'est comme cela qu'on va réduire la fracture démocratique.
03:27Ce n'est certainement pas en ordonnant aux gens
03:29d'aller mettre tel ou tel bulletin
03:31dans l'isoloir, dans les urnes.
03:33Parce que c'est exactement le contraire qui peut se produire.