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00:00 L'ex-agriculteur justement, j'ai vu qu'à Poitiers notamment, il y a une mobilisation de nouveau.
00:05 Est-ce que le mouvement peut reprendre ? Certains affirment notamment, ce sont des syndicats aussi, la coordination rurale, qu'ils ont été lésés, qu'ils ont été floutés.
00:12 Est-ce que c'est le cas véritablement ou est-ce que ça prend du temps de mettre en place tout ce qu'a promis le gouvernement ?
00:17 - Vous reconnaissez que ça peut prendre du temps ? - Oui, bien sûr, ça peut prendre du temps.
00:20 Il y a des mesures qui ont été apposées, qui vont dans le bon sens, qui ont été faites.
00:24 Mais ce sont des petites mesures, ce sont des petits pansements.
00:27 - Mais aujourd'hui, le changement de paradigme... - Vous, au pouvoir, quel sursaut ? Quelle première mesure ?
00:30 - Trois choses provoquent un choc de compétitivité. - Quelle chose provoque un choc de compétitivité ?
00:33 - Choc de compétitivité, ça passe. - C'est le plus important pour vous ?
00:35 - C'est la première des choses. - Plus que prix plancher ?
00:37 Beaucoup plus que prix plancher. Un prix plancher, ça peut se transformer très vite en prix plafond.
00:41 On est sur une économie administrée et on est dans un marché unique.
00:44 Donc ce qu'on va, par la loi imposée aux industriels, d'acheter plus cher, donc les agriculteurs vont gagner un prix, mais ils vont perdre en volume,
00:51 parce que les industriels vont aller se fournir ailleurs.
00:53 Donc les prix plancher, c'est vraiment la fausse bonne idée. Choc de compétitivité.
00:57 Il faut redonner de l'oxygène aux gens qui essayent de travailler dans ce pays.
01:01 Rien que la norme, le coût de la norme, c'est 60 milliards d'euros sur toutes les entreprises.
01:05 C'est énorme. Nous, les agriculteurs, on a des normes tout le temps.
01:09 On a des normes pour nous donner des dates de quand est-ce qu'on doit semer, récolter, monter sur notre tracteur, vérifier, contrôler,
01:15 entretenir les haies, curer les fossés. Tout est difficile.
01:19 Et donc, aujourd'hui, redonner de la confiance, changer.
01:23 Et c'est ce que vous portez, évidemment, dans cette campagne. Je le rappelle, vous êtes numéro 2, Céline Maire.
01:27 Beaucoup de nos auditeurs, ce matin, de nos téléspectateurs, vous découvrent.
01:31 J'ai lu que le slogan, votre slogan, celui des Républicains, pour cette campagne, c'est "maîtriser notre destin".
01:35 Mais est-ce que vous ne pensez pas qu'il faut d'abord un peu maîtriser la campagne, quand on voit, en intention de vote, les scores des LR ?
01:41 Mais maîtriser notre destin, c'est aussi quelque chose d'individuel.
01:45 C'est-à-dire que, vous voyez ce qu'on disait sur les agriculteurs, on a l'impression de subir.
01:49 C'est terrible, parce qu'on a l'impression qu'on veut avancer, on est dans cette France qui travaille,
01:53 qui se lève tous les jours, qui est dans les villes, dans les campagnes, et on subit.
01:57 On subit la violence, on subit une immigration incontrôlée, on subit cette incurie de l'État qui laisse filer la dette, et on subit.
02:03 Mais vous pensez qu'il faudrait de l'intérêt ?