Panthéonisation de Manouchian : «Nous répondons à l'appel de la République», déclare Bardella
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NewsTranscript
00:00 Malgré les réserves d'Emmanuel Macron qui avait affirmé et estimé dans l'humanité, je cite,
00:04 que les forces d'extrême droite seraient inspirées de ne pas être présentes.
00:08 Pourquoi vous, vous y serez ?
00:09 Plus largement, pourquoi le RN tient-il à être représenté ?
00:12 Parce qu'à chaque fois que la République nous convoque, nous répondons à son appel.
00:17 La résistance française doit être honorée, elle fait partie de notre récit national,
00:23 elle fait partie de notre histoire.
00:25 Et nous y serons évidemment pour commémorer l'entrée au Panthéon
00:29 de ceux qui ont lutté pour défendre une certaine idée de la France,
00:32 en tout cas une idée de la France libre.
00:34 Je déplore un peu que le président de la République utilise des moments
00:38 qui devraient être des moments d'unité nationale, pour attiser des polémiques,
00:42 pour diviser les Français et pour opposer les Français les uns aux autres.
00:45 Emmanuel Macron doit accepter qu'il y ait en France des gens qui ne votent pas pour lui
00:49 et des gens qui, accessoirement, ont voté pour Marine Le Pen, pour le Rassemblement National.
00:53 À près de 42% des voix, lors de la dernière élection présidentielle,
00:57 nous avons le premier groupe d'opposition à l'Assemblée.
00:59 Il est bien normal que nous soyons présents dans ce type de moments importants
01:03 pour la République française.
01:04 Pour honorer, dites-vous, Jordan Bardella, cet esprit de la résistance,
01:07 ce symbole du patriotisme et aussi ce symbole des étrangers anonymes de la résistance.
01:13 Que répondez-vous à ceux qui en appellent ?
01:14 À la décence.
01:16 Et qui rappellent que parmi les fondateurs de votre parti,
01:19 il y avait des anciens vichystes.
01:21 Oui, on peut refaire l'histoire.
01:24 Il y avait aussi M. Bidot, qui a été le successeur de Jean Moulin,
01:31 à la tête de la résistance française.
01:33 Et il y avait notamment en France M. Mitterrand,
01:35 qui a été l'un des compagnons de route de M. Bousquet,
01:38 qui a été le président de la République française socialiste
01:41 et qui a reçu des mains du maréchal Pétain,
01:43 l'une des plus hautes distinctions du régime de Vichy.
01:46 Là, Francisque, je dis que l'histoire est complexe
01:48 et que si on refait l'histoire de l'ensemble des mouvements politiques,
01:52 alors il faut la faire pour l'ensemble du spectre politique.
01:55 En tout cas, Marine Le Pen a rappelé que son grand-père
01:59 avait son nom sur le monument aux morts de la Trinité en Bretagne
02:03 et qu'une partie de sa famille a donné sa vie
02:07 pour défendre la France libre
02:10 et pour défendre encore une fois une certaine idée de la France.
02:12 Moi, je déplore que le président de la République,
02:15 qui est le président de tous les Français,
02:17 qui est le garant de l'unité nationale,
02:19 de la République française et de ses institutions,
02:21 utilise l'histoire de France, utilise l'histoire nationale...
02:25 Il vous a pas interdit, hein ?
02:26 Il vous a dit que vous seriez inspiré de ne pas y être.
02:29 Il l'utilise quand on le lit.
02:30 C'est une utilisation, là ? Une instrumentalisation ?
02:32 Oui, il instrumentalise l'histoire de France
02:34 pour faire de la politique politicienne
02:35 et je trouve ça assez indigne.
02:38 Vous vous souvenez que lors du souverainisme...