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Éric Ciotti, président fondateur de l’Union des droites pour la République et député des Alpes-Maritimes, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la motion de censure adoptée contre le gouvernement Barnier, de la stratégie de rupture de Marine Le Pen, de l'allocution d'Emmanuel Macron, du choix du nouveau premier ministre et d'un accord de non-censure des LR au PS.

Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Sonia Mabrouk" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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News
Transcription
00:00Bonjour Eric Ciotti, et bienvenue à la grande interview sur CNews Européen.
00:08Vous êtes le Président fondateur de l'Union des Droites pour la République,
00:11et vous êtes Eric Ciotti, en tout cas vous venez d'un parti de gouvernement,
00:15la droite LR, vous êtes allié aujourd'hui d'un parti, le RN, qui a fait tomber un gouvernement.
00:19Est-ce que vous avez hésité un moment à voter cette motion de censure ?
00:23Est-ce que vous vous êtes dit, ce n'est pas anodin, que l'ancien patron des LR,
00:27que vous avez été pendant des années en terrine la chute d'un gouvernement
00:31dans lequel il y a vos anciens amis ?
00:33Nous avons essayé d'éviter cette chute, mais moi je ne me suis basé que sur la Constitution.
00:41Ce que nous avons voulu faire, c'est nous opposer non pas à une personne que je respecte,
00:46Michel Barnier, je lui ai dit hier, et je lui ai dit à plusieurs reprises au cours des derniers jours,
00:51je regrette qu'on n'ait pas plus parlé avant d'ailleurs,
00:54mais ce que nous avons voulu faire, c'est faire chuter un texte, un mauvais budget.
00:59C'est ce qui m'a animé, et uniquement cela.
01:02Un budget que j'ai qualifié de socialiste, pourquoi ?
01:05Parce qu'il portait 40 milliards d'euros d'impôts de plus à la charge des Français,
01:11et à la charge surtout de ceux qui travaillent et qui n'en peuvent plus de payer des impôts,
01:16et un budget qui ne faisait quasiment aucune économie,
01:21qui ne s'attaquait pas à ce que l'État aujourd'hui est devenu,
01:25c'est-à-dire obèse, insupportable, créateur de normes,
01:29empêchant les entreprises de fonctionner avec des multitudes d'agences qui elles-mêmes créent des contraintes.
01:37Tout cela, Michel Barnier n'a pas voulu, ou n'a pas pu, je lui donne ce crédit, n'a pas pu s'y attaquer.
01:44Donc nous avons dit, et nous avons alerté, tout était sur la table depuis des semaines,
01:49nous avons dit, si ce budget reste dans l'État, nous ne le voterons pas,
01:54on ne nous a pas cru, on a porté des amendements, ils n'ont pas été reçus.
01:59Donc malheureusement, on a tiré les conséquences de cette situation.
02:03Vous dites que ce n'est pas contre un homme, mais contre un budget et finalement une politique.
02:07On sait, Éric Cetier, que vous avez eu de nombreux contacts, jusqu'au dernier moment.
02:10Certains ont essayé de vous faire basculer.
02:13Qu'est-ce que vous avez ressenti, j'insiste quand même, vous venez d'un parti de gouvernement,
02:16hier, à 20h26 précisément, quand vous avez eu, comme tout le monde, les résultats de cette motion de censure,
02:23qui a été aussi votée par des insoumis, comme Manuel Bompard avec vous, Mathilde Panot, Raphaël Arnaud.
02:29Vous avez donc mêlé vos voix.
02:30On a respecté la Constitution. L'article 49.3 vise un texte, vise à rejeter un texte.
02:38Donc, je le redis, moi, j'ai voulu donner du crédit aux Français.
02:44J'ai voulu qu'on n'attaque pas ceux qui, au quotidien, travaillent dur.
02:49J'ai voulu qu'on empêche cette avalanche d'impôts.
02:52On a même voulu taxer les bouteilles d'eau.
02:55Vous savez, ce matin, comme chaque matin, je lis la presse, c'est un réflexe.
02:59Je lis Le Figaro, et ni ce matin, en premier.
03:01Dans Le Figaro, j'ai été frappé par une grande interview d'un patron d'une des plus belles entreprises françaises, Safran.
03:08Qui dit que ce budget n'était pas favorable aux entreprises.
03:12500 millions d'euros de plus pour Safran.
03:14Et une autre interview, deux secondes.
03:16Pierre Hippolito, le patron des entreprises des Alpes-Maritimes,
03:20qui dit que c'est un budget anti-entreprise.
03:23Moi, je soutiens les entreprises.
03:25Michel Barnier ne nous a pas écouté.
03:27Et que répondez-vous ce matin, notamment au patron des députés LR, Laurent Wauquiez,
03:30votre ancien partenaire, qui accuse Marine Le Pen d'avoir basculé dans l'irresponsabilité.
03:35Après, dit-il, le croit-il savoir après les réquisitions de son procès,
03:38et il affirme que votre choix, donc le vôtre aussi, n'était pas guidé par l'intérêt du pays.
03:43Mais je renvoie Laurent Wauquiez à ses choix au printemps dernier.
03:47Pourquoi on est dans cette situation aujourd'hui ?
03:50Pourquoi il n'y a pas de majorité stable à l'Assemblée nationale ?
03:53Parce qu'il y a eu, au moment des élections législatives,
03:56cette coalition de la honte, des contraires.
03:59Vous évoquiez les votes insoumis.
04:01Moi, je n'ai rien à voir avec les insoumis.
04:03Moi, j'avais un adversaire insoumis dans ma circonscription.
04:06Laurent Wauquiez, il a bénéficié du désistement du Nouveau Front populaire.
04:11Annie Gennevard, elle a bénéficié du désistement des LFY.
04:15Donc, s'il vous plaît, pas de leçons.
04:17Si on en est là, c'est qu'il y a eu cette alliance qui allait des insoumis jusqu'aux Républicains,
04:24en tout cas ceux qui ne m'ont pas suivi, je ne fais pas d'amalgame,
04:27mais ceux qui ont refusé l'Union des droites.
04:29Si on nous avait suivi avec Jordan Bardella, avec Marine Le Pen,
04:33on aurait aujourd'hui un gouvernement de droite,
04:36on aurait un gouvernement majoritaire qui pourrait s'appuyer sur une majorité solide.
04:41Il y a eu ces retraits, il y a eu ces désistements,
04:44il y a eu M. Bertrand qui appelle à voter insoumis,
04:49M. Edouard Philippe qui appelle à voter communiste.
04:52Donc, on paye cette situation aujourd'hui.
04:54Il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
04:57Moi, je suis dans l'opposition au macronisme.
04:59Hier, j'ai vu Laurent Wauquiez se lever pour applaudir, debout, Gabriel Attal.
05:04Eh bien, pour moi, toute cette image, elle symbolise cela.
05:08Les Républicains, en tout cas ceux qui en restent,
05:11ceux qui n'ont pas été fidèles à leur conviction, à leur origine,
05:15aujourd'hui, ils sont fondus dans une forme de macronisme.
05:18Et ils ont produit un budget, tout simplement, qui est mauvais.
05:23Qui sert aujourd'hui l'intérêt du pays ?
05:25Ceux qui font chuter un gouvernement
05:27ou ceux qui estiment, même si ce budget est imparfait,
05:31qu'il faut une stabilité pour sauver le soldat franc ?
05:34Mais une stabilité pour quoi faire ?
05:36Pour augmenter les impôts ?
05:37Pour baisser la compétitivité des entreprises ?
05:40Est-ce qu'on est de droite ?
05:42Quand on refuse de supprimer l'AME,
05:46qui est réservée, je vous le rappelle, aux clandestins,
05:48et qu'on augmente le coût des soins,
05:52des médicaments pour les Français qui travaillent.
05:55Mais est-ce que ça ne vous révolte pas, ça ?
05:57On a demandé qu'on supprime l'AME.
06:00Et on a demandé qu'on arrête de dérembourser les médicaments.
06:05On a demandé, c'est ce qui a à choper d'ailleurs,
06:09qu'on ne désindexe pas les retraites.
06:12C'est-à-dire qu'au 1er janvier, comme la loi le demande, l'exige,
06:17les retraités qui ont bossé toute leur vie,
06:19qui ont quelquefois des toutes petites retraites,
06:22600-700 euros pour des veuves, quelquefois moins,
06:26eh bien, cette retraite, elle soit indexée,
06:29qu'on puisse, que ces personnes puissent continuer à acheter pour vivre.
06:33Et on refuse ça, et en même temps, il n'y a pas d'économie.
06:36Vous savez, avec Bruno Retailleau, on avait demandé que les allocations,
06:40les allocations familiales, il y avait Laurent Wauquiez aussi,
06:43les allocations familiales ne soient pas versées.
06:45Dès les premières heures aux étrangers, qu'il y ait un délai de 5 ans,
06:50cette mesure, elle aurait fait 7 milliards d'euros d'économie.
06:53J'entends, je veux vous parler d'un point de vue...
06:55Non, mais c'est important.
06:56Parce qu'on nous dit la stabilité, mais la stabilité,
06:59si ça va à l'encontre de l'intérêt des Français.
07:02Moi, ça me choque, et je l'ai dit, je suis dans l'opposition.
07:05Mes électeurs m'ont demandé d'être dans l'opposition
07:08et de ne pas soutenir n'importe quoi.
07:10Donc je ne soutiens pas n'importe quoi.
07:12Ça permet de poser une question.
07:13Vous étiez hier, et vous êtes dans l'opposition,
07:15mais sous le regard jubilatoire de Jean-Luc Mélenchon.
07:17Mais moi, je m'en fous de Jean-Luc Mélenchon.
07:19Moi, ce qui compte, c'est le mandat que m'ont confié les électeurs.
07:22Jean-Luc Mélenchon, il a appelé à voter pour certains candidats députés
07:28qui sont aujourd'hui dans les groupes macronistes ou dans les groupes LR.
07:32Il n'a pas appelé à voter pour nous.
07:34Donc, vous savez, la vérité, dans une République,
07:37dans une démocratie, c'est l'élection.
07:39C'est l'élection en législative.
07:41Et ce dysfonctionnement que vous pouvez déplorer,
07:44il est le fruit de ces alliances contre nature.
07:47Donc, il faut demain une vraie alternance.
07:49Et j'y travaille.
07:50Une alternance à droit clair.
07:52Parce que Marine Le Pen parle d'une co-construction du budget
07:55avec le prochain Premier ministre.
07:56Là, ce n'est pas l'alternance,
07:57c'est la phase transitoire vers la présidentielle.
07:59Parlons quand même de demain, avant, après demain, peut-être.
08:02C'est quoi une co-responsabilité, Éric Cetier ?
08:04Est-ce que c'est aussi une co-construction ?
08:06Est-ce que c'est une co-responsabilité avec Emmanuel Macron ?
08:09Ça veut dire que nous voulons jouer notre rôle.
08:12Notre coalition, celle du RN et du DR,
08:15est arrivée très, très largement en tête
08:18du premier tour des élections législatives.
08:2011 millions de voix.
08:21Donc, nous voulons, dans cette situation
08:23où il n'y a aucune majorité,
08:25défendre le mandat que nous ont confié nos électeurs.
08:28C'est-à-dire faire en sorte qu'il n'y ait pas cette avalanche d'impôts,
08:32faire en sorte que le pouvoir d'achat soit préservé.
08:35Vous savez, on fait peur aux Français aujourd'hui.
08:37Mais moi, je veux leur dire,
08:38les retraites vont être indexées au 1er janvier.
08:41L'électricité va baisser de 15 % en février.
08:46Grâce au choix qui a été fait,
08:48nous allons travailler pour réduire le déficit.
08:51Avec ceux qui auront des bonnes propositions.
08:54C'est le rôle institutionnel du Premier ministre,
08:57du Président de la République,
08:58qui va, je l'espère,
09:00en tout cas, je le demande,
09:01nommer un Premier ministre aujourd'hui.
09:03Il présentera...
09:04Dès ce soir, selon vous ?
09:05Je l'espère.
09:06En tout cas, il présentera un nouveau budget,
09:08pour la Sécurité sociale, pour l'État.
09:11Et nous défendrons,
09:13dans le même esprit que nous l'avions fait avec Michel Barnier,
09:16sans malheureusement être écoutés, je le regrette,
09:19nous défendrons nos mesures
09:21pour le pouvoir d'achat des Français,
09:24pour la défense des plus modèles.
09:25Vous nous dites ce matin, sur CNews et Europe 1,
09:27attitude constructive, si on veut dire.
09:29Nous l'avons toujours.
09:30Pardonnez-moi, je termine juste ma question de co-construction.
09:33Ça veut dire que le prochain Premier ministre
09:34a une sorte d'immunité,
09:36de totem d'immunité pour quelque temps.
09:38Ce n'est pas une immunité personnelle.
09:39Il n'y a aucune immunité.
09:41Nous verrons ce qu'il propose.
09:43Il y a deux textes qui vont s'annoncer.
09:45Et ça me permet de dire qu'il n'y aura aucun arrêt
09:48du fonctionnement de l'État.
09:50Tout ça, ce sont des contre-vérités.
09:52Et d'ailleurs, je donne rendez-vous
09:53à tous ceux qui alertent aussi,
09:54qui prévoient le chaos,
09:56dans quelques jours à peine.
09:58Tout se passera normalement.
09:59Je veux rassurer les Français.
10:01Il n'y aura finalement de ce chaos,
10:03quelque part, qu'une forme de sortie positive.
10:06J'espère que c'est une prise de conscience
10:08pour ceux qui nous dirigent,
10:09parce qu'il faut qu'ils arrêtent de gouverner
10:11contre les Français.
10:13On ne peut pas faire des économies
10:15sur le dos des Français
10:17et refuser que l'État fasse ces économies.
10:20Il faut engager la réforme de l'État.
10:22Regardez ce qui se passe aux États-Unis.
10:24Elon Musk, 2 000 milliards d'euros, de dollars,
10:27en l'occurrence, d'économies.
10:29Où est cette volonté en France ?
10:32Je veux la porter.
10:33Elle peut être portée par un homme,
10:34ou, je le précise aussi, une femme,
10:36parce qu'il y a beaucoup de profils
10:37de premiers ministres.
10:38Mais, je vous pose la question directement,
10:40Eric Soutine, quel pourrait être le profil
10:42qui ne serait pas immédiatement censuré
10:44par le Rassemblement national ?
10:46On voit ces profils.
10:47Il y a quand même deux personnalités qui émergent,
10:49que vous connaissez très bien d'ailleurs,
10:51Sébastien Lecornu et Bruno Retailleau.
10:53Je n'ai pas à faire de choix.
10:55Ne demande pas un choix.
10:56Dis qu'il ne serait pas censuré par le RN.
10:58Ça dépendra de ce qu'il porte.
11:00Vous connaissez quand même un peu la politique
11:02et le corpus de M. Retailleau.
11:04J'ai beaucoup d'amitié pour François Barrouin.
11:06Tout le monde le sait.
11:08J'ai du respect pour Sébastien Lecornu.
11:11On a été ensemble président de département.
11:13On avait travaillé ensemble
11:15dans le combat contre la fraude sociale.
11:17On avait même associé nos deux départements.
11:19Mais, moi...
11:20Et M. Retailleau ?
11:21Bruno Retailleau, on a porté des textes.
11:23Je rappelais tout à l'heure,
11:24ensemble, j'ai du respect pour lui.
11:27Mais, je lui dis,
11:28je n'ai pas compris pourquoi Bruno Retailleau
11:30s'était opposé il y a trois semaines.
11:33Et c'était une posture politique.
11:34Quand nous avons défendu,
11:36dans ce qu'on appelle la niche du RN,
11:40deux textes très importants.
11:41Celui qui a installé une double peine,
11:43c'est-à-dire un étranger condamné,
11:45dehors la prison et l'avion.
11:48Et une autre, sur les peines planchées,
11:50il s'y est opposé.
11:51Donc, je me dis, là aussi, il y a de la posture.
11:53Donc, sur ces sujets, nous devons avancer.
11:56Sur l'immigration, sur les économies,
11:59sur le pouvoir d'achat des Français.
12:01C'est ça qui préoccupe les Français.
12:03Ils veulent des solutions.
12:04Nous, nous avons, hier, quelque part,
12:06ce que nous avons fait,
12:07c'est un bouclier fiscal.
12:09Et pour moi, c'est aussi une censure,
12:11une forme de censure libérale,
12:13pour les entreprises,
12:14parce qu'elles n'auraient pas supporté
12:16ces 40 milliards d'impôts.
12:20Censure libérale, Éric Ciotti,
12:22alors qu'on connaît votre différence majeure
12:24avec le programme économique de Marine Le Pen.
12:26Il n'y a pas de différence majeure.
12:28Il y a des nuances.
12:29Je les ai exprimées sur les retraites.
12:31Vous avez quand même un versant libéral.
12:33Je les ai exprimées sur les retraites,
12:34mais nous avons défendu ensemble
12:36la baisse des impôts.
12:37Quand nous avons dit,
12:39il faut baisser les impôts de production
12:41sur la CVAE,
12:42c'est un peu technique,
12:43mais c'était un amendement
12:45que nous avons porté
12:46avec le Rassemblement national.
12:47Donc, il n'y a pas de sujet.
12:48Il faut arrêter aussi ces contre-vérités.
12:51On répète toujours la même chose,
12:53mais ce n'est pas pour cela
12:54que ça devient une vérité.
12:56Aujourd'hui, il y a des évolutions.
12:57Nos programmes se rapprochent.
12:59Et derrière la motion de censure,
13:01quelle est la vraie cible aujourd'hui ?
13:02Éric Ciotti, certains,
13:03notamment les Insoumis,
13:05font d'Emmanuel Macron cette cible.
13:06On a entendu des voix
13:07de la part de personnalités que vous connaissez,
13:09un chiraquien comme Jean-François Copé
13:11ou un centriste comme Hervé Morin
13:13faire de la démission d'Emmanuel Macron
13:16la seule solution.
13:17Que leur dites-vous ?
13:18Moi, je ne suis pas un poutchiste,
13:20mais ce qui est sûr,
13:21c'est que si nous sommes dans cette situation
13:23de chaos, de chaos budgétaire,
13:26de chaos économique,
13:28de chaos politique,
13:29de perte d'influence européenne et internationale,
13:32c'est au bilan d'Emmanuel Macron
13:34que nous le devons,
13:35qui n'est que le continuateur lui-même
13:38de François Hollande,
13:39puisqu'il a été ministre,
13:40rappelons-le, de François Hollande.
13:41Et c'est pour ça que je déplore
13:43qu'il y ait eu cette alliance
13:44avec les macronistes,
13:45qu'aujourd'hui, mon ancienne famille politique
13:48soit sur les mêmes bancs
13:50que M. Attal,
13:51que ceux qui ont conduit ces politiques,
13:54Édouard Philippe.
13:55C'est ça qui me choque,
13:57parce qu'ils seront comptables de ce bilan.
14:00Je pense d'ailleurs que les Français
14:02vont les balayer parce que
14:03ce en même temps impuissant,
14:05cette absence de courage,
14:07cette absence de volonté,
14:08cette absence de s'attaquer
14:10à la violence, à l'insécurité,
14:12à l'immigration,
14:13aux dépenses publiques insupportables,
14:16c'est eux qui en portent un responsable.
14:18Donc c'est Emmanuel Macron.
14:19Difficile à dire que Bruno Retailleau,
14:21dont vous partagez quasiment
14:22toutes les propositions et les idées,
14:24n'a pas tenté de s'attaquer à la délinquance,
14:26à la sécurité.
14:27Mais pourquoi Bruno Retailleau
14:28n'a pas voulu passer une alliance à droite
14:30plutôt qu'une alliance avec les macronistes ?
14:32Nous serions au gouvernement ensemble
14:35si Bruno Retailleau avait préféré la droite
14:38plutôt que la macronie.
14:40Il faut lui poser cette question.
14:43On va lui poser,
14:44mais je vous la pose à vous.
14:45Gabriel Attal veut voir une sorte de
14:47coalition de non-censure allant des LR
14:49jusqu'à même aux socialistes.
14:51Vous vous dites que la seule solution,
14:52la seule alternative,
14:53c'est d'aller voir du côté de l'Union des droites
14:55aujourd'hui ?
14:56Bien sûr.
14:57On redressera le pays,
14:59non pas avec de l'homéopathie,
15:01compte tenu de la gravité de la situation.
15:03La France s'effondre aujourd'hui.
15:05Elle est déclassée,
15:06elle est en déclin.
15:07Si on ne la redresse pas
15:09avec une énergie de tous les instants,
15:12en balayant toutes ces idéologies
15:15gauchistes,
15:16wokistes,
15:17cette folie de la dépense publique,
15:20ces attaques à ceux qui réussissent,
15:23aux entrepreneurs,
15:24aux professions libérales,
15:25aux commerçants,
15:26aux artisans,
15:27aux agriculteurs,
15:28on ne la redressera pas.
15:29Donc il faut un choc.
15:30Peut-être que cette motion de censure est un choc.
15:32Voilà.
15:33Moi, je dis aux Français,
15:34n'ayez pas peur de ce qui s'est passé.
15:36C'est la première étape d'une reconstruction.
15:39Regardez ce qui se passe aux États-Unis,
15:41en Argentine.
15:42Il y a des hommes courageux
15:43qui n'ont pas peur du système,
15:45qui ne cohabitent pas avec le système,
15:47qui ont des convictions de droite.
15:49Je suis de droite
15:51et je veux qu'il y ait une politique de droite
15:53demain en France.
15:54Et la droite, pour moi,
15:56ce n'est pas la dépense,
15:57ce n'est pas l'impôt.
15:58Pour moi, la droite,
15:59c'est le travail,
16:00c'est le mérite,
16:01c'est l'autorité,
16:02c'est tout cela.
16:03Merci.
16:04Éric Ciotti, on retraite cette phrase,
16:05vous n'êtes pas un poutchiste,
16:06en un mot,
16:07si vous deviez vous qualifier,
16:08vous êtes un ?
16:09Je suis un libéral.
16:10J'aime l'entreprise,
16:12j'aime la liberté économique.
16:14Merci Éric Ciotti,
16:15c'était votre grande interview.
16:16Bonne journée à vous.
16:17Merci.

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