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Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement National et député RN du Nord, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la colère des agriculteurs qui se mobilisent à nouveau, des accords de libre-échange, du mineur de 17 ans tué par balles lors d’une rixe, du 49.3 qui sera sûrement utilisé par Michel Barnier pour faire passer le Budget 2025, d'une éventuelle présidentielle anticipée et des réquisitions d'inégibilité à l'encontre de Marine Le Pen.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Sonia Mabrouk" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement National et député RN du Nord, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la colère des agriculteurs qui se mobilisent à nouveau, des accords de libre-échange, du mineur de 17 ans tué par balles lors d’une rixe, du 49.3 qui sera sûrement utilisé par Michel Barnier pour faire passer le Budget 2025, d'une éventuelle présidentielle anticipée et des réquisitions d'inégibilité à l'encontre de Marine Le Pen.
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NewsTranscription
00:00Bonjour Sébastien Chenu, et bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:05Vous êtes le vice-président du Rassemblement National, député du Nord.
00:08A la une, bien sûr, les agriculteurs qui relancent leur mouvement de revendication un an après la dernière crise.
00:14C'est aussi le cri d'un peuple qui ne veut pas mourir en cause,
00:17le fameux Mercosur qui entraînerait une concurrence déloyale pour nos paysans.
00:22Depuis l'Argentine, Sébastien Chenu, avant de se rendre au G20 à Rio,
00:25Emmanuel Macron a réaffirmé que la France s'oppose en l'état à cet accord.
00:29Ça vous rassure ?
00:30Non, pas du tout, parce qu'Emmanuel Macron nous ment.
00:33Emmanuel Macron trahit la ruralité comme il trahit finalement la France,
00:37en ayant laissé la France s'affaiblir, affaiblir sa voix au sein de l'Union Européenne.
00:42Emmanuel Macron, en réalité, implicitement, n'a jamais été hostile au Mercosur.
00:48D'abord, ça fait partie de sa logique.
00:49Les logiques des grands échanges, des traités internationaux, de libre-échange.
00:53C'est sa logique ultra-libérale.
00:56Et Emmanuel Macron, en fait, va laisser déferler, puisqu'il dit qu'il est hostile en l'état.
01:00C'est-à-dire qu'il va essayer d'amodier peut-être le traité du Mercosur,
01:04mais il va laisser déferler des quantités astronomiques de production brésilienne, sud-américaine.
01:12Pour tuer notre agriculture ? Où est la logique ?
01:14Non, mais parce que lui, il est dans les logiques des grands échanges, des traités de libre-échange.
01:17Depuis 7 ans ou depuis il manque sur ce sujet, selon vous ?
01:20Ça fait des années qu'il dit qu'il est opposé à cet accord.
01:22À quel moment on l'a vu mobiliser au sein de l'Union européenne les pays qui pourraient être nos alliés ?
01:27Il y a des pays qui peuvent être nos alliés, je pense, je crois, à la Pologne, par exemple.
01:31Mais il fallait entreprendre, et il faut le faire aujourd'hui, la tournée des pays européens
01:36qui pourraient constituer une minorité de blocage.
01:38Je ne le vois pas faire ceci. Je le vois, en fait, déclamer.
01:42Je le vois nommer ses amis à la Commission européenne,
01:45comme Monsieur Séjourné, qui est une nullité absolue
01:47et qui n'a pas le niveau d'être commissaire européen à l'industrie.
01:50Eh bien, en réalité, Emmanuel Macron laisse la France s'affaiblir.
01:54Et vous pensez que la Commission européenne d'Ursula von der Leyen
01:58va passer outre l'opposition de la France et qui prévoit, je le précise,
02:02de découper l'accord Sébastien Chenu en deux parties,
02:04avec une partie commerciale et puis l'autre sur l'accord-cadre
02:07qui serait soumis à la majorité qualifiée ?
02:10Oui, mais en réalité, c'est ça, l'entourloupe.
02:12C'est que, de toute façon, Madame von der Leyen a compris
02:15qu'il fallait faire avaler son chapeau à la France.
02:18Et pour cela, ils vont essayer de couper, de découper en tranches les traités.
02:21Mais à la fin, le résultat sera le même.
02:23C'est-à-dire que nos agriculteurs seront soumis à une concurrence déloyale,
02:27à des pays qui ne respectent pas les mêmes normes.
02:29Quelque part, je ne fais pas le procès à ces pays-là,
02:32ils ont fait des choix, mais c'est nous qui allons payer ces choix.
02:35C'est notre agriculture.
02:36Mais je veux dire, le fond de ma pensée, c'est qu'en fait,
02:38Emmanuel Macron a fait une croix sur l'agriculture française.
02:41Comme il a fait une croix, comme lui et ses prédécesseurs.
02:43Sur 300, 400 000 hommes et femmes en France ?
02:45Bien entendu, c'est la variable d'ajustement aujourd'hui.
02:48C'est le prix à payer pour faire plaisir à nos partenaires économiques.
02:51Je pense par exemple à l'Allemagne, qui elle, va pouvoir écouler des voitures.
02:56Ce sera la grande gagnante de ce traité.
02:58Mais Emmanuel Macron a choisi de faire une croix.
03:00C'est le plan social d'Emmanuel Macron.
03:02Les agriculteurs ne vont pas se laisser faire.
03:04Que se passera-t-il si le mouvement se durcit ?
03:06Sébastien Chenieux, est-ce que vous êtes favorable ?
03:08Est-ce que vous estimez qu'il est légitime qu'il y ait des blocages de villes,
03:11voire de la capitale ?
03:12Bruno Rotailleau, le ministre de l'Intérieur,
03:14dit « tolérance zéro » en cas de blocage durable.
03:18Quelle est votre position ?
03:19C'est facile d'avoir les mots de « tolérance zéro » vis-à-vis des agriculteurs.
03:22Les agriculteurs, ce n'est pas des délinquants.
03:24Ce sont des gens qui travaillent beaucoup,
03:26qui payent leurs impôts, qui ne cassent pas,
03:29qui essayent de se faire entendre parfois.
03:31Et c'est bien normal lorsqu'ils sont au bout du rouleau.
03:34Donc toutes leurs actions sont légitimes, selon vous ?
03:37À partir du moment où il n'y a pas de violence,
03:39évidemment, sur les personnes et sur les biens.
03:41Ce qui est souvent le cas, quand même, pour nos agriculteurs.
03:43Non, non, qu'il n'y ait pas de violence de la part de nos agriculteurs.
03:46Oui, il n'y a pas de violence en général.
03:48Les agriculteurs sont des gens responsables.
03:50Mais ils sont trahis.
03:51Donc ils cherchent à se faire entendre.
03:53Je crois qu'effectivement, il faut que le gouvernement entende cela
03:56et fasse monter le son au niveau de l'Union européenne.
04:00Il y a encore temps ?
04:01Ou alors vous pensez que c'est sur la table,
04:03que ça va être signé dans quelques jours ?
04:04Mais vous savez, l'idée de jouer la chaise vide,
04:08de dire à la Commission européenne
04:10que la France ne participera plus, n'acceptera plus.
04:12C'est aussi une façon de défendre nos intérêts.
04:15Là, finalement, on va amodier les choses.
04:17Emmanuel Macron va amodier les choses
04:19et, encore une fois, va trahir la France.
04:21Sébastien Cheneu, vous dites que c'est la logique
04:23d'Emmanuel Macron, ces accords de libre-échange.
04:25Est-ce qu'au RN, vous êtes opposé
04:27à tous les accords de libre-échange par principe ?
04:29Non, pas du tout.
04:30En fait, en réalité, nous avons demandé
04:32qu'on puisse sortir l'agriculture
04:34d'une majorité de ces accords de libre-échange.
04:36Parce que c'est un bien particulier.
04:37Parce qu'en France, on produit, on a une agriculture
04:39qui est saine et qu'on n'a pas besoin
04:41de se mettre en concurrence déloyale
04:43vis-à-vis d'autres pays.
04:44Il y a des accords dans lesquels,
04:45des accords de libre-échange,
04:46dans lesquels on peut trouver, effectivement...
04:48Comme l'accord Mieux Nouvelle-Zélande.
04:50Exactement.
04:51Vous aviez une position plus modérée.
04:53Il y a des accords qui ont vocation
04:55à perdurer sans conteste.
04:57Mais l'agriculture, qui est un domaine
04:59excessivement concurrentiel,
05:01dans lequel on ne joue pas avec les mêmes armes,
05:03dans lequel on demande des close-miroirs, souvent,
05:05et puis dans lequel il y a aussi une sur-administration,
05:07une sur-transposition de normes européennes,
05:10est un domaine dans lequel il faut qu'on se protège.
05:13Sinon, nous n'aurons plus d'agriculture.
05:15Mais plus d'agriculture, ça veut dire, évidemment,
05:17laisser notre pays se livrer à une concurrence,
05:19à une alimentation qui soit moins bonne.
05:21Emmanuel Macron a encore dit hier
05:23qu'il défendait la souveraineté alimentaire.
05:25Non, mais il défend la souveraineté européenne, Emmanuel Macron.
05:27Nous, on voudrait un président qui défend la souveraineté française.
05:30Les conséquences derrière,
05:31ce n'est pas uniquement économique,
05:32c'est aussi sur nos paysages.
05:33Si demain, on arase des vignes,
05:36nos paysages du sud-ouest, du sud-est, etc.,
05:39c'est aussi exactement ça.
05:41En fait, c'est un plan social de la ruralité qui est en cours.
05:44Dans l'actualité également, Sébastien Chenu,
05:46dans un autre domaine, en Haute-Savoie,
05:48rhumilie un mineur de 17 ans,
05:50a été tué par balle lors d'une rixe.
05:52L'ultra-violence et l'ultra-rajeunissement des auteurs,
05:55comme des victimes d'ailleurs, est édifiant.
05:57À chaque fois, à quoi est-on en train d'assister ?
05:59À chaque fois, il y a une surenchère des mots.
06:01Quand on arrive à ce niveau-là de fait de société,
06:04de quoi peut-on parler ?
06:05Moi, je pense que qualifier les choses,
06:08on pourrait dire qu'effectivement,
06:10on est en train de devenir un pays d'Amérique du Sud.
06:13On a entendu la mexicanisation de Bruno Retailleau.
06:15Tout ça, c'est d'accord, on peut s'entendre sur les termes,
06:18mais moi, ce qui me heurte le plus, c'est la banalisation.
06:20C'est-à-dire que régulièrement,
06:22et c'est encore le cas ces dernières heures,
06:24des jeunes de notre pays se font assassiner
06:27sur fond de narcotrafic,
06:29et que ça devient presque banal que chaque semaine,
06:31on s'habitue à ce qu'un jeune de notre pays
06:34tombe sous les coups de couteau.
06:36Globalement, la société, tout en ne l'acceptant pas,
06:40parce que personne ne l'accepte,
06:41mais il y a une espèce de banalisation de la violence
06:43en disant que c'est comme ça, c'est en train de dégénérer.
06:46Je pense que non seulement la prise de conscience,
06:48elle est nécessaire,
06:49mais les paroles doivent précéder les actes.
06:52Or, je l'avais dit moi-même d'ailleurs
06:53au président de la République,
06:54en le rencontrant après l'assassinat
06:57d'un professeur à Arras,
06:58je lui avais dit les paroles,
06:59Monsieur le Président, c'est une chose,
07:01mais les Français veulent des actes.
07:03C'est ce que vous dites aux ministres de l'Intérieur,
07:05si je vous entends bien.
07:06Bien sûr, aux ministres de l'Intérieur
07:07et aux gardes d'Essoe,
07:08il faut des actes forts.
07:09Il faut aussi aller sur le champ des familles,
07:12la responsabilisation des familles,
07:14les allocs, les logements sociaux occupés
07:15par des familles de délinquants.
07:17Il faut aller vers ces politiques de durcissement.
07:19Dans ce climat social tendu
07:21et sécuritaire toujours inflammable,
07:23il y a le budget, Sébastien Cheneu.
07:24Le Premier ministre Michel Barnier
07:26a fait savoir sans surprise
07:27qu'il envisageait par la suite l'utilisation du 49-3
07:30permettant une adoption du texte sans vote.
07:32Il a dénoncé ce qui s'est passé à l'Assemblée.
07:34Ce n'est pas une surprise, le 49-3, jusque-là.
07:36Vous vous y attendez.
07:37Non, mais il nous a bien entourloupés,
07:38quand même, Michel Barnier.
07:39Il a commencé par dire,
07:41je vais faire attention aux propositions,
07:44retenir les propositions des groupes politiques,
07:46je vais laisser le débat vivre.
07:48Que s'est-il passé ?
07:49D'abord, les troupes de Michel Barnier,
07:50Laurent Wauquiez en tête,
07:51ne sont pas venus siéger.
07:53Laurent Wauquiez est venu 6 % des débats.
07:56Il a été présent 6 % des temps de débat.
07:59Je veux dire, ces gens-là
08:00ont fait preuve d'une grande désinvolture.
08:01Ils ont laissé le Rassemblement national
08:03seul s'opposer à l'extrême gauche.
08:05Pour quel résultat ?
08:06Vous n'avez rien pu changer.
08:07Vous n'avez pas du tout été écouté.
08:09Parce qu'ils savaient, à la fin,
08:10qu'ils déclencheraient,
08:11comme Élisabeth Borne finalement,
08:13le 49-3,
08:14c'est-à-dire pas de vote sur ce budget.
08:17Et bien, Michel Barnier crée les conditions,
08:19au-delà même du fond,
08:21parce que sur le fond, ce budget,
08:22il est dramatique.
08:23Le déficit explose.
08:25Il n'a pas été tenu.
08:26Là aussi, c'était un des engagements
08:27de Michel Barnier.
08:28Il crée les conditions de ?
08:29Il crée les conditions de la censure.
08:31Michel Barnier,
08:32il crée toutes les conditions.
08:33Il additionne jour après jour.
08:34C'est la première fois
08:35que vous le dites aussi clairement,
08:36me semble-t-il.
08:37Oui, parce que nous considérons
08:38qu'au-delà des débats
08:39qui ont été évidemment pantalonnades,
08:42puisque le bloc central
08:44n'était même pas là,
08:45ne venait même pas,
08:46l'addition est très lourde.
08:48Aujourd'hui, le budget,
08:49il est au Sénat.
08:50Quid de la taxe,
08:51de la hausse de taxes
08:52sur l'électricité ?
08:53Quid du malus automobile ?
08:55Quid, finalement,
08:56de toutes ces demandes
08:57qu'on va faire peser
08:58sur les classes populaires,
08:59sur les classes moyennes
09:00qui se lèvent,
09:01qui travaillent,
09:02qui payent
09:03et qui, elles,
09:04ne manifesteront pas ?
09:05On entend votre colère,
09:06votre exaspération,
09:07très clairement, Sébastien Chenu,
09:08parce qu'il est quand même
09:09question de la suite
09:10pour le gouvernement.
09:11Le 49-3 devrait être suivi
09:12par le dépôt d'une motion
09:13de censure par la gauche.
09:14Depuis tout ça,
09:15qu'est-ce qui s'est passé ?
09:16Des réquisitions
09:17à l'encontre de Marine Le Pen,
09:18extrêmement dures,
09:19la donne politique a changé.
09:20Est-ce que votre stratégie
09:21du maintien du gouvernement
09:22a encore une utilité aujourd'hui ?
09:23Moi, je ne lis pas
09:24le procès scandaleux
09:25qui est fait à Marine Le Pen
09:26et les réquisitions antidémocratiques
09:27dont l'objet est
09:28de la tuer politiquement.
09:29Je ne lis pas ça
09:30à l'étude,
09:31à l'examen du budget.
09:32Nous avons, évidemment,
09:33travaillé le budget
09:34à l'Assemblée nationale,
09:35le groupe des députés
09:36de l'Assemblée nationale
09:37au bénéfice des Français.
09:38Nous nous sommes dit
09:39à chaque fois,
09:40quel est l'intérêt des Français,
09:41qu'est-ce qu'on peut en tirer ?
09:42On ne s'est pas posé la question
09:43de savoir s'il fallait maintenir
09:44ou pas ce gouvernement.
09:45On se disait,
09:46ce budget peut-il avoir
09:47des conséquences bénéfiques
09:48pour les Français ?
09:49Aujourd'hui,
09:50force est de constater
09:55que ce budget
09:56va impacter les Français
09:57et ne va rien résoudre.
09:58Et donc,
09:59c'est un très mauvais budget.
10:00Nous avons voté contre
10:01la première partie.
10:02Se posera la question
10:03de la censure,
10:04du dépôt d'une motion de censure
10:05par le RN,
10:06mais aussi du vote,
10:07peut-être,
10:08par le RN,
10:09d'une autre motion de censure.
10:10Jean-Luc Mélenchon
10:11croit savoir
10:12que le gouvernement Barnier
10:13va tomber entre le 15
10:14et le 21 décembre.
10:15Il a raison ?
10:16Je ne suis pas extra-lutide.
10:17Avant l'hiver,
10:18il a raison.
10:19En tous les cas,
10:20je le redis,
10:21si Michel Barnier
10:22voulait créer les conditions
10:23de la censure,
10:24il ne le ferait pas autrement.
10:25Ils ont fait n'importe quoi
10:26avec l'argent des Français,
10:27n'importe quoi
10:28sur le budget de la France,
10:29et aujourd'hui,
10:30Michel Barnier
10:31vient utiliser
10:32les mêmes techniques.
10:33Sébastien Chenu,
10:34je vous pose la question
10:35différemment.
10:36Est-ce qu'il y a,
10:37en vous écoutant ce matin
10:38pour nos téléspectateurs
10:39et nos auditeurs,
10:40une inflexion
10:41dans votre décision,
10:42dans votre discours
10:43par rapport au vote
10:44d'une motion de censure
10:45par rapport à il y a quelques semaines ?
10:46Il n'y a pas une inflexion.
10:47On est raccord
10:48avec ce que nous disons.
10:49C'est-à-dire que nous avons dit
10:50qu'il faut faire
10:52sur des politiques publiques
10:53qui sont menées,
10:54l'immigration, etc.
10:55Il n'y a rien qui a bougé,
10:56rien n'a été retenu.
10:57Donc nous,
10:58on est cohérent
10:59avec ce qu'on a dit.
11:00Vous savez,
11:01j'étais dans ma circonscription
11:02hier à Arthres
11:03et je salue les habitants.
11:04Ils nous disent
11:05« ça suffit,
11:06ça suffit
11:07de nous faire les poches,
11:08ça suffit,
11:09faites passer le message.
11:10Le message,
11:11c'est quoi ?
11:12C'est la censure.
11:13Moi, je plaide
11:14pour qu'on puisse censurer.
11:15Marine Le Pen prendra
11:16évidemment
11:17attache de notre groupe,
11:18fera son miel,
11:19des propositions.
11:20Donc vous,
11:21vous êtes pour la censure.
11:22Jordan Bardella
11:23semble y être favorable.
11:24Jordan Bardella
11:25s'exprimera lui-même
11:26et puis nous nous mettrons
11:27tous unis
11:28parce que chez nous,
11:29on est un bloc
11:30derrière la décision
11:31que nous prenons.
11:32Y compris s'il y a une crise politique
11:33voire pour certains
11:34une crise de régime,
11:35vous l'assumerez
11:36mais est-ce que vous en serez,
11:37si je puis dire,
11:38comptable et responsable ?
11:39Cette crise de régime,
11:40elle existe déjà.
11:41Cette crise politique,
11:42nous y sommes.
11:43Qu'envoyer les réquisitions,
11:44les demandes d'un parquet
11:45sur Marine Le Pen
11:46qui veut envoyer Marine Le Pen
11:47en prison,
11:48qui veut la ruiner financièrement,
11:50l'empêcher politiquement
11:51de continuer son parcours
11:52et l'envoyer en prison,
11:53c'est-à-dire davantage
11:54que ce qu'on fait
11:55pour n'importe quelle racaille,
11:56n'importe quel voleur et violeur,
11:57vous dites que oui,
11:58nous sommes déjà
11:59dans une crise politique
12:00et une crise de régime.
12:01Ce n'est pas le Rassemblement national
12:02qui l'a construite.
12:03Quand vous voyez
12:04les agriculteurs ce matin,
12:05vous croyez qu'ils ne traversent pas
12:06une crise aussi.
12:07Notre pays est en crise.
12:08Les gouvernants
12:09n'ont pas compris
12:10la rupture attendue
12:11avec le macronisme.
12:12C'est celle que nous,
12:13nous portons.
12:14Alors Sébastien Chenier,
12:19une présidentielle anticipée
12:21à laquelle d'ailleurs
12:22pourrait même participer
12:23Marine Le Pen ?
12:24Je n'exclus rien par principe
12:26parce que nous n'avons pas
12:27les clés en main
12:28pour une présidentielle anticipée.
12:30Évidemment, c'est le président
12:31de la République
12:32qui déciderait.
12:33Vous l'avez un peu
12:34avec la motion de censure.
12:35Oui, mais il y a
12:36plusieurs scénarii possibles.
12:38La censure,
12:39la démission d'un Premier ministre,
12:40la nomination d'un autre,
12:41la dissolution
12:42à partir du mois de juillet.
12:44Il y a plusieurs cartes
12:45qui sont possibles.
12:46Mais ce qu'il faut comprendre,
12:47c'est qu'il faut une rupture
12:48avec le macronisme.
12:50Michel Barnier n'est que
12:51la continuité du macronisme.
12:53Et en cela,
12:54il se met en porte-à-faux
12:55de la volonté des Français.
12:57Barnier, Michel Barnier,
12:58n'êtes-vous la continuité
12:59du macronisme ?
13:00Jordan Bardella,
13:01la continuité du lepénisme ?
13:03Jordan Bardella,
13:04candidat 2027,
13:05c'est plausible, probable,
13:06déjà en route ?
13:07Mais nous, on ne prépare pas
13:08l'après Marine Le Pen.
13:09On prépare l'après
13:10Michel Barnier.
13:11C'est un peu différent
13:12parce que nous,
13:13nous croyons qu'à un moment,
13:14la justice va être rétablie
13:16concernant l'innocence
13:17de Marine Le Pen,
13:18concernant sa possibilité
13:19à se présenter
13:20devant les Français.
13:21Vous croyez avec de tels
13:22réquisitoires que le juge
13:23ne va pas les suivre ?
13:24Vous croyez encore que c'est
13:25possible qu'il n'y ait pas
13:26une peine d'inéligibilité,
13:27l'exécution provisoire
13:28et de la prison ?
13:29Nous pensons,
13:30il y a les plaidoiries
13:31de nos avocats,
13:32et nous pensons qu'elles
13:33feront au moins autant d'effets
13:34que les réquisitions du juge.
13:35Donc nous croyons,
13:36parce que nous sommes innocents
13:37dans ce procès,
13:38ou quand même sincèrement,
13:39à la fin,
13:40qu'est-ce qu'on nous reproche
13:41d'utiliser comme bon
13:42leur semblait
13:43leurs collaborateurs
13:44par le commentaire ?
13:45Vous ne diriez pas quand même
13:46que c'est une affaire
13:47de corne-cul pour autant ?
13:48Non mais ça ne vaut pas,
13:49c'est totalement disproportionné.
13:50Les réquisitions sont
13:51totalement disproportionnées
13:52avec le fond du dossier
13:53et nous l'avons démontré
13:54comme nous avons démontré
13:55la partialité de la procureure
13:56qui a dit,
13:57qui a avoué,
13:58qui a reconnu
13:59que ça lui ferait trop mal
14:00de demander la relaxe
14:01dans le cadre de ce dossier.
14:02En tout cas,
14:03Marine Le Pen est combative,
14:04on l'a lu hier
14:05en journal du dimanche.
14:06Elle affirme qu'elle ne laissera
14:07Sébastien Chenu,
14:09et estime en filigrane
14:10que cela pourrait
14:11dé-li-gi-ti-mi-er
14:13la prochaine présidentielle.
14:15Mais qui pourrait imaginer
14:16dans une démocratie
14:17comme la France
14:18que celle qui est
14:19la femme politique
14:20la plus populaire,
14:21qui porte les voix
14:22de millions de Français
14:23à chaque élection,
14:24qui aujourd'hui
14:25est probablement peut-être
14:26la plus proche du pouvoir
14:28et qui porte en elle
14:29une rupture
14:30avec les politiques
14:31qui ont été menées,
14:32qu'on puisse l'empêcher
14:33de se présenter devant les Français.
14:34C'est quand même
14:35une question démocratique
14:37essentielle
14:38qu'une juge puisse décider
14:40que Marine Le Pen
14:41ne puisse pas porter
14:42les espoirs
14:43de millions de Français.
14:44Il y a d'un côté
14:45la justice
14:46qui va suivre son cours,
14:47mais il y a de l'autre côté
14:48la vie démocratique
14:49de notre pays.
14:50Et ce n'est pas une juge
14:51de décider
14:52qui a le droit ou pas
14:53d'être candidate.
14:54Pour conclure,
14:55il y a un peu
14:56deux salles,
14:57deux ambiances
14:58au RN en ce moment.
14:59Marine Le Pen
15:00qui est quand même
15:01fait face à cela,
15:02et Jordan Bardella
15:03qui poursuit tout sourire
15:04sa campagne de promotion
15:05pour son livre.
15:06Je suppose que depuis
15:07sa sortie,
15:08vous avez lu le livre
15:09« Ce que je cherche ».
15:10S'il y a une phrase
15:11à retenir de ce livre,
15:12quelle serait-elle ?
15:13Ce n'est pas une phrase,
15:14c'est plutôt une vision
15:15de la société,
15:16de l'engagement.
15:17En fait,
15:18je pense que
15:19Jordan Bardella,
15:20à travers son témoignage,
15:21il appelle les gens
15:22à s'engager.
15:23Il explique qu'il est
15:24un enfant...
15:25Ça, vous le saviez,
15:26oui, dans le livre.
15:27Qu'est-ce que vous avez appris ?
15:28Je pense que sa démarche
15:29nous montre
15:30que tout le monde
15:31peut se saisir de la politique.
15:32Tout le monde peut faire
15:33de la politique
15:34à partir du moment
15:35qu'il y a une politique.
15:36Et je pense que ça résonne
15:37beaucoup dans le cœur
15:38de nombreux Français.
15:39Et ça, c'est un message
15:40d'espoir.
15:41C'est un livre de campagne ?
15:42C'est un message d'espoir,
15:43de campagne,
15:44bien oui,
15:45aux côtés de Marine Le Pen,
15:46évidemment.
15:47Merci, Sébastien Cholony.
15:48C'était votre grande interview.
15:49A bientôt et bonne journée à vous.