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Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, d'une éventuelle alliance avec le Rassemblement national pour une motion de censure et de la réaction du maire de Grenoble après la mort d'un agent municipal tué par balles en cherchant à empêchant un délit de fuite.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, d'une éventuelle alliance avec le Rassemblement national pour une motion de censure et de la réaction du maire de Grenoble après la mort d'un agent municipal tué par balles en cherchant à empêchant un délit de fuite.
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NewsTranscription
00:00Bonjour Fabien Roussel.
00:05Bonjour Sonia Mabrouk et bonne rentrée.
00:07Merci et bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:10Vous êtes Monsieur Roussel, secrétaire national du parti communiste
00:13et vous aviez qualifié, il y a quelques jours, Emmanuel Macron, je cite,
00:17de méprisant dans la République, dénonçant un coup de force de sa part.
00:22Et depuis, le Premier ministre Michel Barnier a donné des gages,
00:25d'écoute, de compromis. Est-ce que depuis vous avez mis de l'eau
00:28dans votre vin, dans votre pinard, si je puis dire, Monsieur Roussel ?
00:33Eh bien, vous voyez, quand justement on met de l'eau dans un bon vin,
00:38un bon Château, un bon Bordeaux, un bon Côte d'Urone,
00:41eh bien ce n'est pas bon. En politique, c'est pareil.
00:45Je pense qu'il faut savoir pourquoi on se bat.
00:49Moi, je me bats pour gagner ce que les Français veulent.
00:53Ils veulent des augmentations de salaires, ils veulent le blocage des prix,
00:56ils veulent être entendus et respectés, ils veulent que, quand ils travaillent,
01:00ils puissent vivre de leur travail. Et donc, je suis un homme de dialogue.
01:04Je suis à la tête d'un parti qui va se battre avec ses parlementaires
01:09pour obtenir le meilleur de ce que l'on peut obtenir pour nos compatriotes,
01:13pour nos concitoyens, pour la République, pour nos services publics.
01:16Vous êtes un homme de dialogue, mais qui milite pour la censure.
01:19Est-ce que par votre attitude, que certains peuvent qualifier d'intransigeante,
01:22vous n'êtes pas en train de donner le plus beau rôle
01:25et le premier rôle à Marine Le Pen ?
01:27Alors là, il faut quand même rappeler les choses.
01:31C'est quand même le président de la République qui fait le choix,
01:34effectivement, de voler l'élection des Français.
01:37Les Français, au second tour des élections législatives,
01:41dans la diversité de leurs opinions, ont fait le choix du Front républicain
01:46et ils ont fait une assemblée nationale avec une coalition à gauche
01:51qui est arrivée en tête par le nombre de ses députés.
01:54Et le président de la République fait le choix de négocier
01:57avec le Rassemblement national un gouvernement dirigé par Michel Barnier
02:02pour appliquer une politique qui est en fait sa politique.
02:06Et c'est là où je demande aux Français de bien étudier,
02:10de bien regarder ce que vont faire les députés du Rassemblement national.
02:13Il y a un premier groupe à l'Assemblée.
02:15Oui, la première coalition, c'est nous, avec 193 députés,
02:20193 députés de gauche, écologistes, communistes,
02:24qui avons été élus sur la base d'un programme.
02:27Et puis, il y a eux.
02:29Et donc, là où il y a des députés du Rassemblement national, là, en France,
02:33eh bien, ils vont être, du coup, comptables, responsables
02:36de la politique qui va être menée.
02:38M. Barnier a déjà dit qu'il ne reviendrait pas sur la réforme des retraites.
02:41Il est contre...
02:42Il ouvre le débat.
02:43Oui, mais il a dit, sans remettre en cause,
02:47les 178 trimestres qu'il faut, aujourd'hui, cotiser,
02:50sans remettre en cause le fait que des femmes sont obligées
02:52de travailler jusqu'à 67 ans pour avoir droit à une carrière complète.
02:56Les Français veulent l'augmentation des salaires ? Il est contre.
02:59Les Français veulent le retour de l'ISF ? Il est contre.
03:03Les Français veulent plus de services publics,
03:05de soignants, d'enseignants, de policiers, de douaniers ?
03:09Il ne veut pas investir dans les services publics.
03:11De quoi allez-vous discuter quand vous allez le voir ?
03:13Vous nous dites, ce matin, sur CNE,
03:15je suis un homme de dialogue.
03:17Alors, quels sont, justement, les points ?
03:20Nous avons rendez-vous, mardi prochain,
03:23avec André Chassaigne et Cécile Kuckermann,
03:25les présidents de groupe à l'Assemblée nationale et au Sénat,
03:29et nous allons lui dire ce pourquoi nous, nous nous battons,
03:33ce pourquoi nous avons été élus, chacun dans nos responsabilités,
03:37et nous nous battons pour l'abrogation de la réforme des retraites,
03:41nous nous battons pour l'indexation des salaires sur l'inflation,
03:44la hausse du SMIC, mais aussi l'indexation des salaires sur l'inflation,
03:48nous nous battons pour augmenter le budget de l'État,
03:51afin que l'on puisse embaucher,
03:53embaucher là où on en a besoin, on a besoin de profs,
03:55on a besoin de soignants,
03:57on a besoin de travailler sur la sécurité publique,
03:59regardez ce qui s'est passé à Grenoble, on va en parler.
04:01On a besoin, donc, d'investir dans nos services publics.
04:04Et pour ça, il faut avoir plus de moyens,
04:07et c'est pour ça que nous demandons aussi de taxer le capital,
04:10de pouvoir rétablir l'ISF.
04:12Nous allons dire tout ça.
04:14Un dialogue. On verra si c'est un dialogue de sourd, M. Roussel.
04:17Lui, il vient avec ses propositions, nous on va venir avec les nôtres.
04:20Peut-être une proposition, en tous les cas, je précise ce matin
04:23que l'idée n'est pas, en tous les cas, encore confirmée par Matignon.
04:27Est-ce qu'il faut un ministère de l'immigration
04:30pour tenter de répondre à ce défi ?
04:32Aujourd'hui, il y a un ministère qui est chargé de ça,
04:36c'est le ministère de l'Intérieur.
04:38Il y a à peu près une loi par an
04:41qui est votée sur ces questions de l'immigration.
04:44Avec l'efficacité qu'on connaît.
04:46Et ça reste un sujet qui reste toujours préoccupant,
04:50sur lesquels beaucoup de choses fausses, d'ailleurs, sont dites.
04:55En tout cas, M. Barnier, il va avoir une responsabilité immédiate
04:59sur cette question.
05:00Vous n'êtes pas contre un ministère de l'immigration
05:02si ses objectifs sont clairement définis ?
05:04Non, je dis qu'aujourd'hui, il y a un ministère,
05:06qui est le ministère de l'Intérieur, qui est chargé de ces questions-là.
05:09Pourquoi pas un ministère dédié, avec des objectifs clairs ?
05:12Il ne faut pas instrumentaliser ce sujet.
05:15Il y a un sujet, par exemple.
05:16Il vient d'y avoir 14 morts dans la manche de migrants
05:20qui partent de Calais pour aller en Angleterre.
05:23M. Barnier est responsable, avec M. Sarkozy...
05:26Responsable.
05:27Écoutez-moi.
05:28Il est responsable, avec M. Sarkozy,
05:30d'avoir fait signer les accords du Touquet,
05:32ce qui fait que la frontière britannique
05:34se trouve sur les côtes françaises
05:36et que Calais, aujourd'hui, est devenue une prison à ciel ouvert
05:39avec des dizaines de kilomètres de barbelés partout.
05:43C'est l'enfer pour les habitants,
05:45c'est l'enfer pour les migrants,
05:47qui, eux, veulent rejoindre leurs familles
05:49qui se trouvent en Grande-Bretagne.
05:51Je demande à M. Barnier,
05:52plutôt que d'instrumentaliser le sujet de l'immigration,
05:55de revenir sur ces accords du Touquet
05:57et de faire en sorte que la frontière britannique
05:59se retrouve sur le sol britannique
06:00et de permettre aux migrants qui arrivent chez nous
06:02de pouvoir rejoindre leurs familles quand ils en ont,
06:04sur le sol britannique.
06:05Est-ce qu'une personnalité de gauche
06:06pourrait tenir ce discours,
06:08mais à l'intérieur de l'équipe gouvernementale de Michel Barnier ?
06:12Est-ce qu'il faut des responsables de gauche
06:13dans l'équipe du Premier ministre ?
06:15Mais ce qui compte, Mme Mabouk,
06:18c'est le contenu de la politique qui va être mis en œuvre.
06:21Encore une fois...
06:22Apparemment, vous n'en avez ni d'éclair, ce matin.
06:24Nous, nous allons dire...
06:25Nous, on veut ça.
06:27Nous, on veut que les Français puissent partir plus tôt en retraite
06:30et que l'on revienne sur la réforme
06:32que 80 % des Français ont rejetée.
06:34On connaît vos lignes rouges.
06:35Est-ce que des personnalités de gauche
06:37peuvent quand même entrer pour dialoguer,
06:38pour essayer de militer ?
06:39Je vais vous dire...
06:41J'attends, bien sûr, de savoir ce que va dire M. Barnier.
06:44J'attends son discours de politique générale.
06:46J'attends ce qu'il va nous dire.
06:47Sinon, je n'irai pas le voir.
06:49Je suis un homme de dialogue.
06:50Nous sommes des gens de dialogue,
06:52constructifs, mais très combatifs.
06:54Et surtout, il a 50 ans de vie politique,
06:56M. Barnier.
06:57C'est pas l'expérience.
06:58Et donc, ouais, mais ça veut dire aussi
07:00que nous le connaissons.
07:01Et je suis sans illusion.
07:03Il n'a jamais rien fait pour les ouvriers.
07:05Il n'a jamais rien fait pour nos services publics.
07:07Il n'a jamais rien fait de social dans notre pays.
07:10Il a toujours été l'ardent défenseur
07:13de l'Europe libérale,
07:14de la concurrence libre et non faussée.
07:16Je vais même vous dire,
07:17la trahison que le peuple de France
07:19a subie en 2005 sur le référendum,
07:21sur le traité constitutionnel européen,
07:23il a défendu le oui,
07:24les Français ont voté non,
07:25et il a été le co-auteur du traité de Lisbonne,
07:28qui est le coup de poignard dans le dos
07:29que l'on nous a mis,
07:30pour réintroduire ce traité
07:31que les Français avaient rejeté.
07:32Alors, moi, quand je vois tout ça,
07:34quand je vois qu'il a été commissaire européen,
07:36qu'il a trahi le vote du peuple
07:38sur le référendum de 2005,
07:40qu'il a contribué à la délocalisation,
07:42désindustrialisation de notre pays,
07:44où nous sommes un pays sans industrie aujourd'hui,
07:46permettez-moi d'avoir des doutes,
07:48tout simplement,
07:49sur le sens de sa politique.
07:50M. Roussel, avec tout ce que vous venez d'énumérer,
07:52combien il va tenir, selon vous, M. Barnier ?
07:55Un mois, deux mois, chacun jugera.
07:58Mais, encore une fois,
07:59c'est les députés du Rassemblement national
08:02qui, aujourd'hui, l'ont placé sous surveillance.
08:05Ce sont les portes-serviettes...
08:06Ça veut dire que l'URN ne peut pas faire tomber
08:08seul le gouvernement,
08:09parce qu'il sait que vous voterez, en tous les cas,
08:12le Nouveau Front Populaire, la motion de censure.
08:14Est-ce qu'il n'y a pas une alliance de circonstances
08:16entre vous et l'URN ?
08:17Une politique qui tourne le dos
08:18aux intérêts des travailleurs,
08:19une politique qui tourne le dos
08:20aux intérêts des Français
08:21et qui abîme nos services publics,
08:23nous la censurons.
08:24Nous ne pouvons pas la cautionner.
08:26Sur un autre sujet,
08:27c'est une information européen, Fabien Roussel.
08:29Un appel à une intifada, dans Paris,
08:31a été lancé par un individu.
08:33Je voudrais rappeler le parcours.
08:34Cet individu, il s'appelle Elias Dimzalen.
08:37Il est fondateur du site Islam et Info.
08:39Il est fiché S.
08:40Il va faire l'objet, pour le moins,
08:42d'un signalement au procureur de la République.
08:44Je voudrais qu'on regarde la séquence,
08:46parce qu'elle est édifiante
08:47et on l'écoute pour nos auditeurs d'Europe.
08:50Est-ce qu'on est prêts
08:51à mener l'intifada dans Paris ?
08:55Dans nos banlieues ?
08:57Dans nos quartiers ?
09:00Pour leur montrer
09:01que la voie de la libération
09:03vient de nous,
09:04qu'elle démarre de Paris,
09:06qu'elle ne passera pas Marseille.
09:09Et bientôt, Jérusalem sera libérée
09:12et Jérusalem deviendra la capitale
09:15de tous les révolutionnaires.
09:17Très bien.
09:18L'intifada en plein Paris,
09:19la guerre, si on peut dire, des pierres.
09:21Comment vous réagissez à de tels propos ?
09:23Et on voit comment le public, face à lui, réagit.
09:26Moi, personnellement,
09:27je ne les partage pas du tout.
09:30Le combat que l'on doit mener en France,
09:32à un autre niveau,
09:34c'est d'organiser
09:35les rassemblements pacifiques
09:37les plus larges possibles,
09:38pour que la France reconnaisse
09:40l'État d'Israël,
09:42pour que la France exige
09:43une solution politique à deux États,
09:45avec un pays...
09:47L'État de Palestine.
09:48Avec un pays, pour le peuple palestinien,
09:50dans les frontières de 1967,
09:52et Jérusalem-Est comme capitale,
09:54aux côtés d'un État d'Israël.
09:56Ce n'est pas ce qui est dit du tout
09:57dans ce genre de manifestation,
09:58monsieur Roussel.
09:59Nous sommes tellement loin.
10:00Mais c'est bien la raison pour laquelle je vous dis
10:02que nous, communistes français,
10:04nous ne partageons pas
10:06cette vision que cet homme défend,
10:09qui est une vision fondamentaliste,
10:11religieuse,
10:13et nous, nous avons toujours défendu
10:16une Palestine libre, démocratique et laïque.
10:19C'est d'ailleurs le combat de l'OLP,
10:21mené par Yasser Arafat,
10:23et c'est pour ça que la France
10:25prend tellement de retard
10:27la diplomatie française,
10:28à reconnaître l'État de Palestine,
10:30puisqu'en tant que membre du Conseil de Sécurité,
10:32si nous faisions ce choix-là,
10:34ce serait un appel clair
10:36en direction de beaucoup de diplomatie européenne.
10:38Vous êtes clair ce matin,
10:39vous condamnez ses propos.
10:40Est-ce que vous pensez que dans la...
10:42dans la sphère de gauche,
10:44des responsables comme M. Boyard,
10:46M. Delogu, M. Porte, Mme Hassane,
10:48sont aussi clairs que vous ?
10:49Vous leur poserez la question.
10:51Vous avez une idée, sans doute, quand même.
10:52Ce sont des partenaires, même éloignés aujourd'hui.
10:54Mais vous leur poserez la question.
10:55Vous êtes plus proche d'eux que moi.
10:57Vous avez entendu ma réponse,
11:00et nous, nous sommes, en tout cas,
11:02dans notre histoire, vous savez que je me suis rendu
11:04sur place, la première formation politique
11:06à nous être rendue après
11:08les attentats du 7 octobre,
11:10sur place, pour rencontrer
11:12les Israéliens qui se battent
11:14pour une paix, pour la libération des otages,
11:16mais aussi pour rencontrer les autorités palestiniennes.
11:18Je vais rencontrer d'ailleurs des ministres
11:20de l'autorité palestinienne,
11:22nouvellement nommée, dans quelques jours,
11:24pour parler de cette situation extrêmement grave
11:26qui se passe là-bas.
11:27Il y a beaucoup d'émotion, Fabien Roussel,
11:28et de colère, également après la mort
11:30de l'agent municipal Lilian de Jean à Grenoble,
11:32froidement abattu en pleine rue,
11:34alors qu'il intervenait pour empêcher l'auteur
11:36d'un accident, de s'enfuir, ce suspect.
11:38Il est toujours recherché,
11:40mais on en connaît un peu plus.
11:42Sur son parcours, sur son pédigré,
11:44il est multirécidiviste, il est déjà connu de la justice
11:46pour des faits de vol et de trafic
11:48de stupéfiants. Est-ce que ce profil vous surprend ?
11:52Non, malheureusement.
11:54Mais c'est aussi pour ça que je voudrais
11:56partager l'émotion et la colère
11:58de la famille.
12:00J'ai appris
12:02que Lilian de Jean était
12:04un employé municipal
12:06avec une volonté,
12:08un engagement
12:10pour les services publics et pour sa population
12:12que tout le monde reconnaît. Il était engagé
12:14même syndicalement à la CGT.
12:16Il est mort parce qu'il a porté secours
12:18suite à un accident de voiture.
12:20Il a porté secours aux victimes
12:22et il a été pris sous le feu
12:24parce que dans notre pays,
12:26à Grenoble, et dans des grandes villes
12:28comme Grenoble, il y a beaucoup trop
12:30d'armes qui circulent.
12:32Et ces armes, elles sont liées
12:34au trafic de drogue
12:36qui se développe dans notre pays.
12:38On a un véritable fléau
12:40aujourd'hui qui est
12:42les narcotrafiquants, le trafic de drogue,
12:44le trafic d'armes.
12:46Et c'est bien sûr insupportable
12:48qu'un homme
12:50qui voue sa vie aux services publics
12:52puisse mourir comme ça.
12:54Froidement abattu.
12:56Pas victime d'une balle perdue, comme l'a dit
12:58le maire Éric Piolle. Ça vous a choqué
13:00compte tenu de la colère et de l'émotion
13:02La justice devra faire
13:04la lumière pour savoir
13:06comment ça s'est passé.
13:08Il y a eu deux balles dans le thorax.
13:10Apparemment, ce n'est pas des balles perdues
13:12mais les balles perdues, elles existent.
13:14Dans ce cas, quand vous entendez le maire
13:16d'une ville qui dit... Imaginons
13:18M. Roussel à la place de la famille
13:20de cette personne.
13:22Et le maire de la ville vous dit
13:24une balle perdue. Comment vous réagissez ?
13:26Je vais vous répondre
13:28autrement, vous m'en excuserez.
13:30J'ai reçu, et c'est une
13:32circonstance malheureuse, mais il y a
13:34encore une semaine, j'ai réuni
13:36cinq maires communistes,
13:38dont la maire d'Échirol,
13:40pour parler justement des moyens que nous avons
13:42pour lutter contre les narcotrafics,
13:44les points de deal qui existent
13:46beaucoup trop dans notre pays.
13:48Ils sont aujourd'hui désœuvrés.
13:50Ces maires communistes, il y avait la maire
13:52de Vénissieux, la maire d'Échirol,
13:54le maire de Noisy-le-Sec... Écoutez, ce sont des maires
13:56qui investissent beaucoup de moyens,
13:58qui ont une police municipale, qui est armée.
14:00Ils ont mis des caméras de surveillance.
14:02Ils sont pour les maires de Vénissieux.
14:04Vous êtes en train de faire le portrait
14:06robot inverse de M. Peu.
14:08Mais, pour autant,
14:10ils ont moins
14:12de policiers, moins de police
14:14judiciaire, moins d'enquêteurs.
14:16Ils en ont énormément besoin, et ils nous disent
14:18tous quand est-ce que l'on va remettre du contrôle
14:20à nos frontières. Nos frontières
14:22sont des frontières passoires quand elles laissent passer
14:24autant de drogues qui
14:26viennent ou d'Amérique latine
14:28ou d'Afrique du Nord.
14:30Fabien Roussel est pour le contrôle.
14:32Oui, parce qu'on n'arrivera pas à lutter
14:34contre ce fléau si on
14:36n'empêche pas qu'il en rentre autant dans
14:38notre pays. Pardonnez-moi. Contrôle
14:40des armes, mais contrôle aussi
14:42de ceux qui les transportent, des individus.
14:44Tout à fait. Il faut s'attaquer
14:46aux narcotrafiquants.
14:48Il faut s'attaquer au blanchiment de l'argent.
14:50Et je dis à tous ceux qui consomment
14:52de la drogue que chaque ligne de
14:54coq aujourd'hui est tachée de sang
14:56et il faut que chacun l'ait en tête.
14:58Et hommage évidemment à cet agent
15:00municipal, à sa famille. Tout à fait.
15:02Vos pensées vont plus largement d'ailleurs à cette communauté.
15:04Je vous remercie Fabien Roussel. C'est votre
15:06grande interview ce matin. Merci. Excellente journée à vous.
15:08Merci Sonia Mabouk.
15:10Merci Fabien Roussel. Dans un instant, restez avec
15:12nous. Vos signatures européens.
15:14Commencez par Eugénie Bastier, 8h20.