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Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la 4ème circonscription de la Somme, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de l'hyper-violence des trafics, de la riposte anti-extrême gauche de Gérald Darmanin et de la contestation contre la réforme des retraites.

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Transcription
00:00 8h13 sur Europe 1, votre invité ce matin Sonia Mabrouk est le député Rassemblement National de la Somme.
00:06 Bienvenue sur Europe 1 et bonjour Jean-Philippe Tanguy.
00:09 Bonjour Sonia Mabrouk.
00:10 Une nuit de violence à Marseille avec au moins trois morts lors de trois fusillades probablement liées au trafic de drogue et puis des images aussi cette fois-ci à Nice, des images qui datent du 24 mars.
00:19 Et c'est une vidéo de dealers lourdement armés en plein coeur de la cité des Moulins.
00:24 Quelle réaction ce matin face à cette hyper violence des trafics ?
00:28 Bah écoutez c'est déplorable, c'est à l'image de la perte de contrôle.
00:32 On parlait des territoires perdus de la République, ces territoires sont désormais dans le cadre urbain majoritaire, y compris dans les quartiers qui pensaient que leur richesse ou leur proximité avec la mairie laissant du pouvoir les protéger.
00:44 Maintenant ces voyous sentent bien que l'état étant tellement faible, ils peuvent envahir toutes nos rues, toutes nos places et faire leur véritable propagande pour ce qui est Nice parce que ces démonstrations de force visent aussi
00:56 à instaurer un ordre parallèle à l'ordre de la République et M. Darmanin qui gonfle le torse et trafique parce que le matin même il gonflait encore le torse chez vous dans votre émission et dans le JDD.
01:08 La soirée c'est un désastre, trois fusillades à Marseille et là il ne va pas accuser les hooligans anglais.
01:13 Mais le ministre de l'Intérieur il s'est félicité récemment.
01:17 Bah oui mais ce sont les chiffres, est-ce que vous les contestez ?
01:19 Il dit une baisse de 22% en deux ans des points de deal, il a recensé une saisie de 128 tonnes de cannabis, 27 tonnes de cocaïne soit 15% sur un an, ça compte pas tout cela ?
01:28 Mais non parce que ça c'est de la démonstration, si vous voulez que les points de deal se raréfient, ils peuvent se concentrer, ça n'a aucun sens, ça peut être de la manipulation de chiffres.
01:35 Bon si vous avez une super-aide qui ferme et un hypermarché qui ouvre de la drogue à côté, ça ne change rien, ça c'est de la manipulation de chiffres tout simplement.
01:42 Et la saisie, bon les forces de l'ordre font tout ce qu'elles peuvent mais s'il y a de plus en plus de drogues, forcément il y a de plus en plus de saisies.
01:48 Donc ce qui est pour vous dire là, ce n'est que des chiffres, on peut les monter en épingle, la réalité que vivent tous les français,
01:53 que vivent même mes compatriotes de la Somme qui est un territoire très rural, 230 communes rurales, même à Beaucan-le-Vieux qui est un petit bourg,
02:02 et bien les gens parlent d'incivilité, de trafic de drogue quand on sait par exemple qu'une ville comme New York dans les Deux-Sèvres est désormais qualifiée de plaque tournante de la cocaïne dans la presse.
02:12 On se dit que ce pays est parti complètement à vol.
02:15 Au-delà du conseil, qu'auriez-vous fait quand certains ports aujourd'hui en France sont de véritables portes d'entrée véritablement avec une cache-porte de drogue ?
02:22 Effectivement il y a un problème structurel et vous avez raison madame Mabrouk là-dessus, le problème structurel c'est le contrôle des frontières.
02:26 Quand les frontières ne sont pas contrôlées, vous avez forcément trafic de drogue, trafic d'armes, trafic d'ailleurs d'êtres humains, tous les trafics sont possibles.
02:34 Donc la frontière déjà protège, donc quand vous recontrôlez vos frontières, quand vous ne déléguez pas aussi la gestion de votre sécurité à d'autres pays,
02:41 par exemple la Hollande et la Belgique aujourd'hui, avec les ports vers la Manche et vers l'Amérique du Sud, vers l'Asie,
02:48 sont devenus de véritables passoires pour la drogue, même avec des phénomènes, on en parle peu, mais de corruption maintenant,
02:55 des agents d'État, des douanes hollandaises et belges qui sont à un niveau extrêmement grave.
03:00 On est proche du niveau de corruption pour ce qui est de certains ports du Nord de l'Europe, de la corruption à Sud-Américaine, de la corruption des narco-États.
03:08 Voilà donc maintenant il faut vraiment reprendre en main cette situation.
03:11 - Narco-États, vous comparez la France ?
03:13 - Le niveau de corruption, non, j'ai dit que le niveau de corruption dans les ports du Nord de l'Europe, les ports belges, il y a eu un très grave scandale dans les ports belges et les ports hollandais,
03:20 on atteint le niveau de corruption des narco-États, il y a un manque de contrôle très strict.
03:24 Donc quand vous avez délégué vos frontières, puisque aujourd'hui la frontière de la France pour les cargos, pour tous ces bateaux gigantesques,
03:31 est essentiellement en Belgique et dans les Pays-Bas, ça devient un problème extrêmement grave.
03:36 Et M. Darmanin là-dessus est complètement hors contrôle.
03:39 - Bah hors contrôle, vous dénoncez son bombage de torse pour reprendre votre expression Jean-Philippe Tanguy,
03:44 il est au centre des débats et des polémiques, le ministre de l'Intérieur vous l'avez rappelé hier, notre invité au grand rendez-vous,
03:49 sa riposte anti-extrême gauche, est-ce qu'elle n'incarne pas tout ce que vous demandez depuis des années ?
03:54 - Mais pas du tout, d'une part si vous voulez la riposte d'extrême gauche c'est bien, mais c'est pas ça qui fait la sécurité quotidienne des Français.
03:59 Mais je vais pas me détourner de votre question.
04:01 La riposte d'extrême gauche, nous on la mène, on la demande depuis des années,
04:05 on a encore écrit avec Marine Le Pen une demande de dissolution des groupes violents en novembre d'extrême gauche,
04:10 mais on avait aussi demandé d'ailleurs d'extrême droite pour ce qu'il en reste.
04:14 Mais si vous constatez par exemple, hier je disais on va faire une cellule anti-ZAD,
04:18 si vous considérez après 6 ans de macronisme qu'il faut faire une cellule anti-ZAD, c'est parce qu'il y a des ZAD.
04:24 Donc c'est en fait un constat d'échec qu'il y a aujourd'hui des mouvements dans notre pays,
04:28 - Mais comment vous faites de plus dans le cadre de la loi Jean-Philippe Tanguy ?
04:31 Dans le cadre de la loi, comment vous faites de plus ?
04:33 - Mais vous savez les lois en France elles existent, il faut les appliquer, elles ne sont pas appliquées.
04:38 Quand on voit à Saint-Saëline que vous avez plusieurs centaines de personnes dangereuses armées
04:42 qui ont pu passer les frontières, parce qu'il y avait des gens qui venaient de tous les pays européens
04:46 avec des armes par destination interdites à la vente en France, qui ont traversé les frontières d'une part,
04:52 quand des gens se sont réunis dans les deux Sèvres, je crois que c'était dans les deux Sèvres Saint-Saëline,
04:55 bon c'est pas la frontière allemande, on a le temps de les interpeller.
04:58 Donc ça n'a pas été interpellé, ils n'ont pas été interpellés.
05:00 - C'est une complaisance ?
05:02 - C'est une faiblesse, c'est une complaisance de dire "on interdit de manifestation,
05:07 on sait très bien par les réseaux sociaux que des gens dangereux, et je le rappelle, dangereux..."
05:10 - Donc vous faites des arrestations préventives ?
05:12 - Mais bien sûr !
05:14 - Mais en fonction de quoi ? Sur le statut de quoi ?
05:16 - Il suffit de contrôler leur véhicule, il y a des armes.
05:18 Le béton, les mortiers, ça ne pousse pas à Sainte-Solide.
05:21 Donc elles ont été amenées.
05:23 Donc vous les arrêtez, vous contrôlez les véhicules,
05:25 et vous les arrêtez parce qu'ils ont des armes par destination.
05:27 Ce que M. Darmanin a montré, il paraît que dans le JDD, il a montré à vos collègues consœurs journalistes,
05:32 des clous emplâtrés.
05:35 Donc ils connaissent les armes, ils savent très bien à quoi elles servent.
05:37 Il ne s'agit pas de faire de la démonstration, il faut agir.
05:40 Mais je crains, et je crains sincèrement,
05:42 que nos gendarmes aient payé cher une volonté de démonstration de force de M. Darmanin
05:46 pour faire croire qu'il faisait la guerre à l'extrême droite.
05:48 - Vous condamnez les violences contre les forces de l'ordre, les gendarmes, les policiers,
05:51 mais vous ajoutez un "mais" Jean-Philippe Tanguy,
05:53 vous avez relevé cette phrase, la vôtre, vous dites "rien ne justifie la violence"
05:57 mais "la Macronie ne fait qu'exacerber les injustices qui frappent ceux qui travaillent".
06:01 Pourquoi ce "mais" ? Est-ce que vous relativisez votre condamnation des violences contre les forces de l'ordre ?
06:06 - Non, parce que si je voulais ces violences, je ne les relative pas dans le fait qu'elles soient exercées,
06:10 c'est absolument condamnable et rien ne les justifie.
06:12 Mais on voit bien que dans notre pays, il y a un sentiment qui se diffuse
06:16 que seule la violence peut parfois régler des injustices.
06:19 Donc, il existe ce sentiment, donc ça ne sert à rien d'être dans le déni et condamner la violence,
06:23 comme le dit De Gaulle avec l'Europe qui a sajouté sur son siège "les violences, les violences".
06:27 Les violences, il faut combattre leurs symptômes, mais à la source,
06:30 par exemple ne pas permettre aux gens violents de se réunir,
06:32 mais il faut aussi répondre aux problèmes d'injustice sociale.
06:35 Or, dans notre pays, vous le savez, vous connaissez bien l'histoire sociale de notre pays,
06:39 l'injustice, le désordre social est toujours lié à une forme de désordre...
06:43 - Oui, mais là, vous dites que la politique d'Emmanuel Macron conduit de fait à ces violences ?
06:47 - Quand vous voulez obliger... - Ah bon, vous faites un continuum ?
06:49 - Non, non, il conduit à déliter le lien social en France,
06:53 le fait que les institutions de la République sont là pour assurer un ordre juste,
06:57 une justice sociale, quand toute la politique de M. Macron consiste à toujours frapper
07:01 les plus faibles, mais aussi les classes moyennes,
07:03 à les faire payer, payer, payer toutes les fausses de la société,
07:06 tout en exonérant les plus privilégiés de ces mêmes devoirs.
07:09 Évidemment, vous créez un sentiment de révolte dans la population, de colère, de révolte.
07:14 Et c'est l'histoire de France. On n'est pas un pays indifférent.
07:17 Notre peuple n'est pas un peuple indifférent à ce qui se passe,
07:19 c'est un peuple politisé, con, avec une forte conscience de ce qu'il est,
07:22 de sa dignité, donc quand vous allez trop loin, il y a un climat quasi insurrectionnel en France.
07:27 - Avec un débat qui écrase tout, celui des retraites, mais malgré tout,
07:29 il y a un autre débat sensible, Jean-Philippe Tanguy, celui de la fin de vie.
07:33 La Convention citoyenne a rendu ses conclusions sur le sujet.
07:35 Vous êtes opposé à une évolution de la législation Claes Leonetti.
07:39 Je voudrais qu'on parle sur le plan politique.
07:41 Emmanuel Macron veut à tout prix sortir, comme on dit, de la séquence retraite.
07:46 C'est possible avec un tel sujet ?
07:48 - Non, mais évidemment non. Les Français ont un avis,
07:51 et d'ailleurs nous on espère qu'il y aura un référendum sur ce sujet,
07:54 parce que c'est un sujet de conscience qui doit être envoyé, évidemment, au peuple.
07:58 Mais croire qu'on peut décon... - Avec quelle question ?
08:00 - On peut proposer un texte, ils le font valider ou pas, par le peuple.
08:05 Vous savez, on a envoyé aux Français la Constitution.
08:07 On a fait voter les Français sur la Constitution de la Ve République,
08:10 sur des traités européens, le traité de Maastricht,
08:12 sur la monnaie ou le traité constitutionnel,
08:15 qui était un pavé que les Français ont lu, que les Français avaient lu et débattu.
08:18 Moi je me souviens, c'était mon premier engagement politique.
08:20 C'était plus compliqué qu'un texte sur la fin de vie,
08:23 qui fait appel en plus à ce que les gens connaissent, à ce que les gens vivent.
08:25 Malheureusement, d'ailleurs, des drames, des difficultés,
08:28 mais ce sont des choses que les familles connaissent bien.
08:31 Par contre, croire qu'on peut sortir de l'injustice des retraites,
08:34 mais aussi de la crise de l'inflation, parce que moi je vais vous dire,
08:36 j'étais encore évidemment sur le terrain,
08:38 comme tous mes confrères et consœurs ce week-end,
08:41 d'ailleurs le débat des retraites, qui est une injustice sociale,
08:44 il y a la gravité de la crise sociale sur l'inflation.
08:46 Moi je pense qu'on n'a pas encore saisi le fait,
08:48 vous vous rendez compte, que l'alimentation va augmenter de 25%.
08:51 Peut-être que la première ministre va en parler en vous recevant notamment,
08:53 parce que c'est une semaine importante de...
08:55 Ah ben attendez, parce que vous avez accepté d'y être !
08:57 Oui, on y va, parce qu'il faut respecter les institutions, il faut respecter...
09:02 Mais vous allez vous dire quoi, puisque vous êtes en désaccord sur tout ?
09:04 Je pense qu'on va constater sans doute nos désaccords, sauf si...
09:08 Jolie langue de bourne !
09:10 Non mais je vais vous dire...
09:11 Donc on y va pour constater nos désaccords et on sort de Matignon.
09:14 Hier Marine Le Pen a constaté, elle a raison évidemment,
09:16 que Mme Borne était carbonisée, elle n'a plus...
09:19 Mais que changerait son remplacement ?
09:20 Elle n'a pas beaucoup d'autorité, c'est un zombie !
09:22 Oh zombie !
09:23 Oui c'est un zombie, je le dis, c'est un zombie,
09:25 à la tête d'un gouvernement zombie,
09:27 parce qu'elle n'a plus d'autorité politique,
09:29 elle n'a plus de marge de manœuvre,
09:30 elle continue à avancer, presque sans conscience,
09:32 comme un zombie, je pense que c'est vraiment la caractérisation qu'elle m'inspire.
09:35 Mais que changerait son remplacement ?
09:37 Pas grand chose, vous avez raison, c'est pour ça que nous les vraies solutions...
09:40 Non mais c'est une question !
09:41 Non mais moi je ne suis pas langue de boile,
09:42 c'est vrai que les vraies solutions c'est le référendum,
09:44 sans doute à court terme, mais je pense qu'une dissolution...
09:46 Mais oui, mais c'est comme ça, c'est la 5ème République !
09:49 Le Président a exclu ces deux options,
09:50 que reste-t-il comme porte de sortie de crise de votre point de vue alors ?
09:53 Mais s'il refuse ces deux options, il ne restera pas de sortie de crise,
09:56 c'est-à-dire que la société française sera durement et fracturée,
10:00 elle sera fracturée, hier Marine a dit "déjectée", je pense qu'elle a raison,
10:04 sera fracturée par cette insulte, par ce bras d'honneur fait aux Français.
10:08 Le fait de ne pas respecter, le fait que plus de 60%
10:11 après tant de semaines de campagne de propagande,
10:13 Ne pas respecter quoi ?
10:14 La volonté des Français de ne pas faire cette réforme,
10:16 le fait que 90% de ceux qui travaillent,
10:18 de ceux qui font tenir le pays debout,
10:20 ne pas tenir compte une seule seconde de leur avis,
10:23 c'est évidemment un bras d'honneur fait aux Français
10:26 qui fracturera le pays et le référendum sert à ça.
10:28 Vous le savez très bien, c'est quoi la Ve République ?
10:30 C'est soit le président gouverne avec le Parlement,
10:33 soit s'il y a un conflit entre le Parlement et l'Etat.
10:35 Mais la Ve République c'est aussi, même si on le conteste,
10:37 et vous le contestez le 49.3 qui a un outil constitutionnel,
10:40 puisque vous citez la Ve République,
10:41 c'est aussi le respect des institutions,
10:43 le 14 avril le Conseil constitutionnel rendra son avis
10:45 sur la constitutionnalité du texte ou partie du texte.
10:48 D'abord, c'est un arbitre neutre à vos yeux ?
10:51 C'est un arbitre, il y a un problème de nomination,
10:54 des personnalités du Conseil constitutionnel.
10:56 Il faut être honnête, notre cours est très différent
10:58 des autres cours des démocraties
11:00 qui sont faits de grands juristes, de personnalités neutres,
11:02 je me souviens qui viennent du monde académique
11:04 ou de l'expertise juridique.
11:06 Il est vrai qu'en France, ce sont essentiellement
11:08 des anciens hommes politiques
11:10 qui sont jugés au parti de leur propre loi.
11:12 Donc la décision ne sera pas...
11:14 Si, mais vous me posez une question,
11:16 donc j'essaie d'y répondre le plus honnêtement possible.
11:18 C'est un arbitre, c'est nos institutions,
11:20 nous respectons nos institutions,
11:22 mais ça ne m'empêche pas de faire un commentaire
11:24 sur le fait que ces institutions sont affaiblies
11:26 par le fait de nommer en permanence des amis du pouvoir.
11:28 - Mais une fois que c'est validé, si c'est validé,
11:30 la partie sera terminée ?
11:32 - Non, ce ne sera pas terminé parce que le débat politique se fait.
11:34 C'est quoi le débat politique ? C'est le fait qu'il y a des élections.
11:36 Comme M. Macron refuse la solution
11:38 adaptée à la Ve République
11:40 qu'est le référendum, il restera des élections
11:42 et le fait qu'il,
11:44 sauf s'il y a des élections anticipées
11:46 et une dissolution, qu'il faille attendre l'élection
11:48 de Marine Le Pen s'il veut être candidate
11:50 en 2027.
11:52 - Avant 2027 ? - Non, c'est très fort, tout simplement.
11:54 - Jean-Philippe Tinguy, avant 2027, vous l'évoquez vous-même,
11:56 l'hypothèse d'une dissolution. Alors, si vous arrivez en tête,
11:58 on a du mal à comprendre pourquoi Marine Le Pen
12:00 se défile par rapport au poste de Premier ministre.
12:02 - Mais elle ne se défile pas. Elle veut être candidate
12:04 à la présidence de la République.
12:06 - Un Premier ministre est au manette du pays.
12:08 Elle pourrait expliquer ce qu'elle veut depuis des années.
12:10 Un Premier ministre dirige l'action du gouvernement.
12:12 - Mais vous savez, le Premier ministre, de toute façon,
12:14 travaillera en étroite collaboration
12:16 pour ne pas dire en direction
12:18 de désinstruction
12:20 que lui donnera Marine Le Pen.
12:22 Marine Le Pen, elle applique la Ve République.
12:24 - Mais pourquoi je ne veux pas de tout cela ?
12:26 - Parce qu'il y a une confusion aujourd'hui.
12:28 Le président a tellement affaibli le Premier ministre.
12:30 - Non, mais non, c'est facile.
12:32 - Mais c'est pas facile, il y a deux postes.
12:34 - Parce que ça n'arrête pas d'apparaître comme un manque de courage.
12:36 - Mais pas du tout. Enfin, franchement, s'il y a bien une personnalité en France,
12:38 je pense, qui incarne le courage politique,
12:40 c'est Marine Le Pen. Le fait que
12:42 Marine indique qu'elle ne peut pas
12:44 concentrer tous les pouvoirs, tous les fonctions
12:46 en une seule personne, c'est justement la preuve
12:48 qu'elle connaît la Ve République, mais aussi
12:50 l'aspiration des Français, à ce qu'il y ait une équipe avec elle.
12:52 Ça fait des années qu'on explique aux Français,
12:54 ne sont pas dupes, qu'un seul homme ou qu'une seule femme,
12:56 en l'occurrence, peut changer le destin de la France.
12:58 Non, c'est une incarnation de l'autorité de l'État,
13:00 c'est Marine Le Pen, avec une équipe
13:02 qui sera dirigée par un Premier ministre, une autre personnalité,
13:04 sans doute avec un profil plus technique,
13:06 qui puisse être capable
13:08 de faire travailler, d'appliquer le programme de Marine Le Pen,
13:10 alors qu'elle serait présidente
13:12 de groupe et préparée, son arrivée à la tête
13:14 de l'État. Et je vous rappelle, on applique aussi les leçons de l'histoire.
13:16 - Peut-être qu'un jour, vous serez sur cette shortlist, Jean-Philippe Anghi.
13:18 - Attendez, ceux qui ont voulu être Premier ministre
13:20 et président, ça leur a pas réussi.
13:22 Donc on applique aussi l'expérience et les leçons de l'histoire.
13:24 Nous sommes modestes. - Peut-être que certains de nos auditeurs
13:26 vous découvrent ce matin, et
13:28 on vous en découvert à l'Assemblée nationale,
13:30 lors d'ailleurs d'un discours qui avait beaucoup fait parler,
13:32 c'était sur le pouvoir d'achat. On vous écoute.
13:34 - Alors, alors, alors,
13:36 silence !
13:38 Alors !
13:40 Oh, ça crée du coeur !
13:42 J'avoue,
13:44 ce cri du coeur, je l'ai inspiré,
13:46 je pense, beaucoup de gens parmi nous.
13:48 Je vous en prie, collègues de gauche.
13:50 Alors, de la France !
13:52 - Alors, le silence était
13:54 dirigé vers les rangs
13:56 de la NUPES. Entre vous, la NUPES, c'est...
13:58 Je t'aime, moi non plus, hein.
14:00 - Ah non, c'est moi non plus tout court.
14:02 Je vois pas beaucoup de
14:04 "Je t'aime" avec la NUPES.
14:06 Il y a quelques individus
14:08 avec qui on s'apprécie sur les êtres humains.
14:10 - Des êtres humains, mais politiquement,
14:12 oui, moi, j'assume mener,
14:14 c'est vrai,
14:16 une guerre culturelle et politique contre les thèses
14:18 de la NUPES, en particulier les nouveaux
14:20 qui sont rentrés récemment, qui sont vraiment
14:22 des pensées gros-pusculaires.
14:24 Madame Rousseau, M. Boyard, M. Caron,
14:26 qui est vraiment un dispenseur de
14:28 fake news, de fausses informations, toute la semaine.
14:30 - De bord reposé, mais vous faites partie de cette nouvelle génération.
14:32 - Oui, oui, mais enfin, eux, ils ont quand même un comportement
14:34 particulièrement inquiétant. - Merci,
14:36 Jean-Philippe Tardif, d'avoir été notre invité. Bonne journée
14:38 à vous ainsi qu'à nos auditeurs.
14:40 - Merci Jean-Philippe Tanguy.

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