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Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la demande d'asile, de la coopération européenne sur l'immigration, de la baisse de la natalité, du budget 2024 et de la motion de censure contre le gouvernement.

Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Sonia Mabrouk" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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News
Transcription
00:00 [Générique]
00:10 Et place à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:13 Bonjour à vous Jean-Philippe Tanguy.
00:14 Bonjour Adam Abrouk.
00:15 Député Rassemblement National, membre du bureau national du parti de Jordan Bardella.
00:20 La France face à l'explosion des demandes d'asile dans le Figaro ce matin.
00:24 Jean-Philippe Tanguy, les chiffres indiquent un nouveau record
00:26 puisqu'on se dirige vers 140 000 demandes d'ici à la fin de l'année.
00:31 Est-ce que vous faites confiance aux gouvernements pour s'attaquer au dévoiement du droit d'asile ?
00:36 Non absolument pas.
00:37 Vos chiffres parlent malheureusement de même.
00:39 On va d'année en record en record.
00:42 Si vous enlevez 2020, l'année du tristocovid,
00:45 ce gouvernement n'a connu qu'une hausse des admissions de l'immigration légale
00:51 ou des demandes d'asile qui même quand elles sont déboutées,
00:53 malheureusement les personnes ne sont pas expulsées de notre territoire.
00:57 Il n'y a plus aucune différence en France, mais c'est malheureusement ancien,
01:00 entre les personnes qui ont le droit d'être chez nous et que nous acceptons,
01:03 les personnes qui n'ont pas le droit d'être chez nous et qui n'auraient jamais dû être chez nous
01:07 et les gens qui pensaient pouvoir être chez nous et qui ne devraient pas l'être et qui devraient être expulsés.
01:11 Il n'y a plus de différence entre le légal et l'illégal, entre le légitime et le légitime.
01:15 Que ce soit pour les Françaises ou les Français,
01:17 pour les étrangers en situation irrégulière qui ont rempli et respecté nos lois,
01:22 il n'y a plus d'ordre et donc il n'y a pas de justice dans le traitement de l'immigration.
01:26 Depuis la récente fièvre migratoire à Lampedusa, Emmanuel Macron et Georgia Meloni
01:31 parlent d'une même voie pour trouver une solution européenne.
01:33 Vous êtes d'accord pour dire que la solution passe par l'Europe ?
01:36 Non, l'Europe aujourd'hui est un problème.
01:38 Pas de coopération ?
01:39 Il peut y avoir des coopérations entre partenaires européens,
01:42 mais aujourd'hui l'Union Européenne, les commissaires européens
01:45 ont théorisé l'immigration comme une solution à leurs yeux, évidemment,
01:49 ce n'est pas la vérité, à des problèmes européens.
01:52 Ils veulent faire venir plusieurs millions d'immigrés
01:55 pour, soit disant, combler la crise démographique,
01:58 pour occuper, soit disant, des métiers que personne ne veut faire,
02:01 non pas parce que personne ne veut le faire,
02:03 mais parce que les personnes ne sont pas formées et les salaires ne sont pas suffisants.
02:06 Donc l'Union Européenne est une idéologie pro-immigration
02:09 qui souhaite et qui organise de fait la submersion migratoire.
02:13 Donc on ne peut pas faire confiance à une institution
02:15 et les personnes qui l'incarnent qui sont pour l'immigration.
02:18 Il ne faut pas être confiant à ses commissaires,
02:20 il ne faut pas être confiant au gouvernement qui prépare ce projet de loi immigration.
02:23 Alors quand il va arriver au Parlement avec ce fameux article 3
02:26 sur la régularisation des sans-papiers dans les métiers dits en tension,
02:29 Jean-Philippe Tanguy, si cette mesure était retirée du projet de loi
02:32 pour la faire passer plutôt dans une circulaire qu'à travers un vote,
02:35 est-ce que déjà vous dites que c'est un premier pas qui a été fait ?
02:39 Non, alors il y a deux choses importantes dans ce que vous dites.
02:41 La première chose c'est que si cette loi, il n'y a plus cette mesure,
02:44 c'est une loi quasiment vide, il y aura quelques mesurettes
02:46 qui elles pourraient facilement passer en circulaire si le gouvernement le voulait
02:50 pour simplifier les démarches d'expulsion et limiter les recours administratifs
02:56 qui sont aujourd'hui permis aux étrangers en situation irrégulière.
03:00 Et surtout vous le dites, ils vont passer par circulaire.
03:02 Donc quand quelque chose dérange le Parlement,
03:04 quand il n'y a pas de majorité de représentation des Français au Parlement,
03:09 ils veulent le contourner, c'est déjà le cas.
03:11 Mais pour avoir un accord peut-être ? C'est de la lucidité non ?
03:13 Oui c'est sûr que si on retire toutes les mesures qui posent problème,
03:16 on trouve facilement un accord.
03:17 Mais ce qui a pu une inflexion, Emmanuel Macron dans son interview la fois dernière
03:21 semble avoir évolué sur ce sujet, affirmant qu'il faudrait davantage
03:24 rapprocher nos compatriotes de ces métiers en tension.
03:27 Oui, alors c'est intéressant effectivement.
03:29 Marine Le Pen d'ailleurs l'a dit elle-même,
03:31 Emmanuel Macron découvre la priorité nationale,
03:33 donc une mesure phare, centrale du programme de Marine Le Pen
03:36 pour laquelle nous avons été diabolisés, insultés.
03:39 Et donc en fait c'est juste du bon sens,
03:41 évidemment avant de faire entrer de nouveaux immigrés,
03:44 il faut former les Françaises qui cherchent un travail,
03:47 il faut proposer des salaires qui correspondent à la difficulté de ces métiers.
03:50 Moi quand je vois dans la presse que le patronat présente
03:53 le fait de payer entre 1300 et 1500 euros
03:56 pour commencer à travailler à 5-6h du matin
03:58 ou finir entre 23h et 1h du matin comme des gros salaires,
04:00 on voit bien qu'il y a un problème et que c'est une escroquerie.
04:03 Et de la même manière, je voudrais revenir sur le mode circulaire tout à l'heure,
04:07 c'est intéressant parce que les Français doivent savoir
04:10 que ça fait des années qu'il y a déjà une circulaire de régularisation
04:13 des étrangers en situation irrégulière pour les métiers en tension,
04:16 c'est la fameuse circulaire VALS,
04:18 et M.Larcher, le président du Sénat, d'ailleurs je crois que c'était sur votre antenne
04:21 il y a quelques jours, il y a quelques semaines, soutient cette circulaire.
04:24 Donc on a un double discours du point de vue du gouvernement
04:26 qui fait tout en fait pour régulariser de toutes les manières les immigrés,
04:29 on l'a vu avec le chiffre des faux demandeurs d'asile,
04:33 et les Républicains qui font semblant de s'opposer à cette immigration
04:37 alors qu'ils l'ont organisée aussi.
04:38 - Les chiffres sont têtu, par exemple le nombre de naissances en France
04:41 a reculé de 7% sur les 8 premiers mois de l'année,
04:44 c'est le plus bas niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
04:47 Hier, lors du grand rendez-vous Europe 1C News Les Echos,
04:50 notre invité de la France Insoumise, Manuel Bompard,
04:52 a dit que l'immigration viendra combler ce déficit, cette atrophie des naissances.
04:57 Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
04:58 - Je réponds que c'est totalement absurde.
05:00 On voit bien d'ailleurs plus il y a d'immigration, moins il y a de naissances.
05:03 Donc il n'y a aucun lien, ce n'est pas une solution à la solution démographique.
05:07 Ça n'incite pas, si on peut dire, au dynamisme démographique
05:10 et ça ne comble pas un écart puisque de toute façon,
05:12 même les immigrés à la fin, il faut le dire,
05:14 ont des comportements démographiques très proches des natifs sur deux ou trois générations.
05:18 Donc en fait, c'est un puissant fond si l'on pense que l'immigration
05:21 peut combler ce problème démographique.
05:23 Ce qu'il faut, c'est réencourager les familles françaises à faire des enfants,
05:27 à accompagner...
05:28 - Il n'y a pas de politique familiale nataliste du gouvernement ?
05:30 - Non, tout ça a été mis en pièce par l'idéologie, par la gauche,
05:33 notamment François Hollande,
05:34 qui a mis fin à l'universalité des allocations familiales,
05:37 qui était le modèle français,
05:39 l'accueil des jeunes enfants qui ne suivent pas,
05:41 on l'a vu avec le scandale des crèches,
05:43 qui montre une privatisation du soin des personnes,
05:45 qu'il s'agisse des plus petits ou de nos aînés,
05:47 une privatisation, une volonté de faire des bénéfices sur le soin en personne.
05:50 Donc il faut réaccompagner toutes les familles qui veulent avoir des enfants.
05:54 Marine Le Pen avait fait des propositions fortes,
05:56 que ce soit par une réforme fiscale qui privilégie les classes moyennes,
05:59 la capacité d'accéder aussi à un crédit pour avoir une maison,
06:02 pour pouvoir investir dans une nouvelle voiture.
06:04 Quand vous avez une famille, vous savez, c'est tout simple,
06:06 c'est tout bête, mais de voir passer une voiture
06:08 qui contient entre 4 et 5 personnes, ça fait beaucoup d'argent,
06:11 et il faut que l'État accompagne les familles.
06:13 - J'entends que vous ne trouvez rien qui va dans les propositions de ce gouvernement.
06:16 Peut-être une mesure aujourd'hui qui peut aller dans votre sens,
06:19 puisque Emmanuel Macron va annoncer des nouvelles brigades de gendarmerie dans les campagnes,
06:24 la délinquance explose aussi dans les villages, dans les communes de France.
06:29 Est-ce que là vous dites banco ?
06:30 - Très bien, moi je prends ce genre de bonne mesure,
06:33 mais par contre ça fait à peu près 20 fois qu'il annonce la même mesure.
06:36 Donc les Français ont l'impression qu'il y a 1000 brigades de gendarmerie
06:41 qui ont été ouvertes en 2 ans, puisque Emmanuel Macron,
06:44 ou M. Darmanin, ou Mme Borne, bref, les brigades de gendarmerie ont été annoncées,
06:48 je vous le dis, une bonne vingtaine de fois en France,
06:50 c'est comme les usines à batterie, il y en a 3,
06:52 mais on a l'impression qu'il y en a 30 en France, puisqu'elles sont annoncées...
06:54 - Donc vous attendez de voir ?
06:56 - Non, je n'attends pas de voir.
06:57 J'aimerais qu'elles soient mises en place et qu'ils arrêtent de présenter 10 fois la même mesure,
07:00 qui n'est pas mise en place.
07:01 Ça fatigue, je crois, beaucoup les Françaises et les Français,
07:04 mais faisons attention aussi sur le terrain, sur le territoire,
07:06 parce que c'est d'une chose d'avoir des brigades,
07:08 encore faut-il qu'il y ait ensuite les effectifs suffisants
07:11 et qu'il n'y ait pas, pareil, un éparpillement des moyens,
07:14 et puis aussi il faut respecter nos forces de l'ordre.
07:16 Vous aviez ce week-end des rassemblements pour soutenir la police,
07:20 évidemment la gendarmerie, il y a une sorte quand même d'une très grave crise d'autorité,
07:24 de respect de la part du gouvernement, de nos policiers, de nos gendarmes cet été.
07:28 - Autre sujet d'actualité, Jean-Philippe Tanguy,
07:30 on poursuit notre grande interview sur CNews et Europe 1
07:33 après la présentation du budget 2024 par le gouvernement.
07:36 Éric Ciotti a dénoncé, dit-il, un budget de camouflage
07:39 et il veut qu'on aille plus loin sur les économies
07:42 et aller plus loin dans la baisse de l'indemnité chômage.
07:44 Est-ce que pour vous c'est une bonne piste ?
07:46 - Non mais c'est complètement grotesque.
07:48 Je comprends que M. Ciotti veuille camoufler lui-même
07:50 la responsabilité de ses anciens gouvernements.
07:54 - Ça fait combien qu'ils sont plus au pouvoir ?
07:56 - Oui, c'est vrai qu'ils ont du mal à l'accepter,
07:58 mais ils ont eu une part de responsabilité très importante.
08:00 Vous savez, on fête un triste anniversaire,
08:02 j'essaie un peu en cette rentrée de le faire savoir,
08:04 c'est les 50 ans de déficit budgétaire en France.
08:07 Ça fait 50 budgets qu'on n'a pas eu ni un budget à l'équilibre,
08:10 ni un budget excédentaire.
08:12 Que ce soit les centristes, la gauche et l'ancienne UMP,
08:16 ils ont tous mis nos finances publiques en catastrophe.
08:18 - C'est ce qu'on veut, une partie de la classe politique
08:20 dénonce un budget de l'austérité.
08:22 - La nupesse, si vous voulez, on a plus de 45% du PIB en impôts,
08:26 plus de 50% du PIB en dépenses,
08:28 ce n'est pas l'austérité, ce sont des mauvaises dépenses.
08:30 On ne sait plus tenir les dépenses en France,
08:32 on éparpille les moyens,
08:34 il y a une bureaucratie d'énormes qui coûte une fortune,
08:36 on donne de l'argent à tout le monde, sauf aux classes moyennes.
08:39 - Vous dites que l'État ne fait rien face à l'inflation ?
08:42 - Rien, c'est pire, l'État a nourri l'inflation
08:45 en dépensant près de 100 milliards,
08:47 mais ce ne sont que des dépenses qui nourrissent l'inflation.
08:50 La politique des chèques fait croire aux acteurs économiques
08:53 qu'on peut augmenter les prix, et donc ça nourrit l'inflation.
08:55 C'est complètement stupide.
08:56 Ce qu'il fallait faire, ça ne coûtait rien.
08:58 C'était casser la dynamique d'inflation
09:00 en baissant les prix structurellement.
09:02 D'une part avec le marché européen de l'électricité,
09:04 qui n'aurait coûté rien aux Français,
09:05 ça a coûté des dizaines de milliards d'euros
09:07 pour payer des marges qui n'avaient pas lieu d'être
09:09 à un système de prix complètement stupide.
09:11 On pouvait très bien réguler le prix de l'électricité
09:13 et ensuite baisser structurellement la TVA.
09:15 C'est un signal au marché de baisser les prix.
09:17 Vous proposez une baisse de la TVA sur l'essence,
09:19 mais le Conseil des Prélèvements Obligatoires,
09:21 qui est un organisme rattaché à la Cour des Comptes...
09:23 Monsieur Moscovici, dont on connaît la neutralité...
09:26 La Cour des Comptes n'est pas sérieuse.
09:28 Non, mais c'est deux choses différentes.
09:30 Si ça va dans votre sens, ça va le devenir.
09:32 Monsieur Moscovici a un passif lui-même.
09:34 Je rappelle que dans les derniers gouvernements socialistes...
09:37 Oui, mais il faut quand même le dire,
09:39 je rappelle que c'était lui qui avait atteint
09:40 le premier record d'impôt sur les Français et les classes moyennes.
09:42 En tout cas, ce Conseil des Prélèvements Obligatoires,
09:44 qui a fait une étude notamment sur votre proposition
09:46 de baisse de la TVA,
09:48 affirme qu'elle n'est ni efficace ni équitable.
09:50 Donc ça va coûter cher à l'État,
09:52 et en fait, cette baisse va être captée par les entreprises.
09:54 À quoi ça va servir ?
09:56 Ça va servir à donner tort à Monsieur Moscovici
09:58 et à toutes ces personnes qui ont fait de la TVA l'impôt central.
10:02 Il faut savoir que la TVA, aujourd'hui,
10:04 c'est plus de 200 milliards d'euros qui sont pris sur les Français.
10:06 Donc c'est entre 5 et 10 % du PIB,
10:09 plus dans l'impôt qu'il y a plus dans le...
10:11 Mais vous savez que dans le sursaut de la TVA,
10:12 tout ne revient à l'État.
10:13 Il y a la Sécurité sociale, il y a l'écolibilité.
10:15 Oui, c'est parce qu'ils ont divisé l'excess sur pareil.
10:17 C'est un jackpot pour l'État.
10:18 C'est un jackpot pour l'État,
10:19 et ensuite, ils en ont servi pour combler les trous.
10:21 Par exemple, la fameuse redevance.
10:22 On dit aux Français que la redevance n'a été supprimée pas du tout.
10:24 C'est la TVA, et donc la hausse des recettes de TVA,
10:27 qui a absorbé la redevance.
10:28 Avant, c'était quelques personnes qui payaient la redevance,
10:30 maintenant, c'est tout le monde qui paye la TVA.
10:31 Restons sur votre proposition.
10:32 Oui, c'est important, parce que quand vous utilisez cette note,
10:35 parce qu'il y a les titres pour faire peur aux Français,
10:37 cette note dit "ah ben non, la TVA, c'est l'impôt le plus injuste".
10:40 Donc vous avez la moitié de la note qui démontre que c'est l'impôt le plus injuste,
10:43 et ensuite, vous avez le titre qui dit "ce n'est pas équitable de rendre de la TVA".
10:46 Donc c'est complètement absurde.
10:47 En fait, la TVA, si vous voulez, c'est l'impôt magique d'une caste technocratique
10:52 qui prend l'argent et qui après fait des chèques pour compenser.
10:54 Marine Le Pen demande à l'État de restituer la moitié du surplus de recettes
10:58 engrangées par la TVA à cause de l'inflation.
11:00 8 milliards.
11:01 8 milliards, je l'ai dit d'impôt.
11:02 D'accord, mais 8 milliards, quand on calcule,
11:04 ça fait quelques dizaines d'euros en fait, qui restent dans la poche des Français ensuite.
11:08 8 milliards divisé par le nombre de Français, ça fait 125 euros par an par Français.
11:12 Et donc c'est pour ça que pour une famille,
11:13 ah si, il se trouve que j'ai participé au travail de cette mesure,
11:16 et donc ça fait 125 euros par Français, et on aurait pu compter différemment.
11:19 Là, on a compté par an, et donc ça ferait un chèque de 500 euros par famille.
11:23 Ce serait par exemple avant Noël, on pourrait le donner avant Noël,
11:26 ou au début de l'année.
11:27 Donc ce n'est pas du tout négligeable,
11:29 mais vous savez, les économies pour financer tout ça, il y en a beaucoup à faire.
11:32 L'immigration évidemment a un coût énorme,
11:34 aussi bien sur les aides que nous voulons réserver aux Françaises et aux Français,
11:38 mais aussi sur le coût structurel de l'immigration évidemment.
11:40 Plus vous avez d'immigrés, plus ça a un coût,
11:42 sur le système de santé, l'école, le logement,
11:45 tous les services publics assurés par la France.
11:48 Ensuite, la contribution à l'Union Européenne,
11:50 là on a encore 22 milliards cette année,
11:52 l'année prochaine ce sera 27 milliards d'euros.
11:54 Donc vous vous rendez compte, il y a 5 milliards d'euros qui vont...
11:56 Par contre, ça aussi de l'argent de l'Union Européenne.
11:58 D'ailleurs, pour la loi de programmation, c'est ce qui a été dit.
12:01 C'est-à-dire que si elle n'était pas votée,
12:03 on n'aurait pas eu quelques monnaies sonnantes et trébuchantes.
12:06 Absolument. Alors déjà, on ne les a pas encore,
12:08 mais en plus, c'est quand même assez particulier,
12:10 c'est-à-dire qu'on menaçait la France de ne pas toucher l'argent qu'elle finance.
12:13 Donc on allait commencer, parce qu'on va rembourser 3 milliards d'euros
12:16 de ce fameux, soi-disant, plan de relance européen qui ne devait rien nous coûter,
12:19 ça va déjà commencer à coûter 3 milliards d'euros.
12:21 Et en plus, on a failli être menacé de payer de l'argent qu'on n'avait pas reçu.
12:25 Donc ça, c'est toute l'absurdité du système européen.
12:28 En tout cas, structurellement, la France, et vous le savez,
12:30 donne entre deux tiers et la moitié de plus qu'elle ne reçoit.
12:34 Donc ce système-là, je n'en veux pas.
12:36 Je rappelle que ce système permet de financer les délocalisations en Pologne,
12:39 des autoroutes en Slovaquie pour nos camions,
12:42 pour des camions qui ne sont plus conduits par des Français.
12:44 Donc ça fait maintenant 30 ans que la France finance ses propres délocalisations.
12:48 Avant l'élargissement de l'Union européenne vers l'Est,
12:51 la France avait presque toutes ces régions qui avaient un PIB
12:54 supérieur à la moyenne européenne.
12:56 Aujourd'hui, il n'y a plus que l'île de France dont le PIB est supérieur à la moyenne européenne.
12:59 C'est un système d'appauvrissement des Français.
13:01 Les impôts des Français financent leurs propres déclins.
13:05 Sur le plan politique, Jean-Philippe Tanguy, à droite, les ambitions s'aiguillent.
13:09 Ça ne vous a pas échappé.
13:11 Laurent Wauquiez, qui était jusqu'à là en diète médiatique, s'est dit prêt.
13:15 Ça vous inquiète ?
13:16 Mais prêt à quoi ?
13:17 Prêt pour 2027.
13:18 Écoutez, il est tout seul.
13:20 Tout seul ?
13:21 Il peut commencer. C'est bien de commencer par sa propre motivation.
13:23 C'est un adversaire de taille ?
13:24 Non.
13:25 Moi, j'ai entendu M. Wauquiez faire un discours ringardissime des années 80,
13:31 expliquant qu'il allait renverser la table, qu'il allait tout changer.
13:33 Vous avez le monopole de la modernité.
13:35 Je ne sais pas. C'est aux Français de dire.
13:37 Moi, quand je vois M. Wauquiez, je vois toutes les vieilles ficelles
13:40 qui ont conduit à la ruine du pays, à l'abandon.
13:42 C'est des formules faites avec des cabinets de conseil
13:46 qui n'ont aucun intérêt pour palabrer, pour bavarder.
13:49 Dites-moi, heureusement qu'il ne vous inquiète pas,
13:50 parce qu'il vous inspire quand même beaucoup de commentaires.
13:52 Non, mais moi, ça m'exaspère, s'il vous plaît, Mme Mabrouk,
13:54 parce que moi, j'ai 36 ans, ça fait 20 ans qu'on entend les mêmes choses
13:58 que des gens qui pensent avoir le pouvoir de droit divin comme ELR
14:02 et qui n'en ont rien fait.
14:04 Marine Le Pen est là depuis un certain temps,
14:06 mais pour vous, elle incarne la candidate naturelle.
14:08 Oui, mais c'est une candidate du changement,
14:10 c'est-à-dire de rupture, de rupture avec toutes ces formules creuses.
14:12 Marine Le Pen, candidate de la rupture.
14:14 Mais bien sûr, c'est une rupture avec toutes ces pratiques.
14:15 Une fois plus, avec 50 ans de déficit,
14:18 avec une immigration qui ne cesse de progresser depuis 50 ans.
14:20 On a eu les chiffres de l'insécurité la semaine dernière.
14:23 C'est une débâcle.
14:24 Donc tous ces gens qui se succèdent au pouvoir,
14:26 que ce soit avant l'UMPS, Macron, qui est le pire de l'UMP,
14:29 le pire d'UPS, on n'en peut plus.
14:31 Parce que vous êtes très envers.
14:33 C'est notre pays, je vous en dis, de grandes difficultés.
14:35 La gauche, la NUPS, pour conclure, Jean-Philippe Tanguy,
14:38 qui est en voie d'éclatement, ou déjà acté, comme nous l'a dit Emmanuel Bonpard,
14:42 hier avec le divorce d'Avec Fabien Roussel.
14:44 Quelle leçon vous en tirez ?
14:46 Quelques mots pour conclure.
14:47 J'en tire que quand on donne le pouvoir à l'extrême gauche,
14:50 il ne faut pas un an pour que tout explose, tout soit ruiné,
14:52 et que les plus grands espoirs, parce que moi je respecte les électeurs de gauche,
14:55 qui aient pu mettre dans cette alliance, soient ridiculisés.
14:57 Quand on en est à traiter un adversaire de Dorio, de Colabonazi,
15:00 mort sur l'échelon de bataille pour Adolf Hitler,
15:04 on en a un niveau d'argumentation, si je puis dire,
15:06 qui est absolument déplorable.
15:08 Donc la gauche se dévore entre elle.
15:09 Bon débarras.
15:10 Ça nous permet de faire valoir nos vraies propositions.
15:13 Parce que nous, s'il y a bien une force qu'on a au RN,
15:15 avec Léonard D'Amberdella, vous l'avez dit, et Marine Le Pen,
15:17 c'est l'unité.
15:18 Et nous, on travaille ensemble en équipe pour la France.
15:20 Merci.
15:21 Jean-Philippe Tanguy, merci.
15:22 C'était votre grande interview sur CNews Europe 1.
15:24 A bientôt et bonne journée.

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