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Eric Ciotti, président fondateur de l’Union des droites pour la République et député des Alpes-Maritimes, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de l'enseignante de Tourcoing frappée pour avoir demandé à une élève de retirer son voile, de la motion de censure déposée par le Nouveau Front Populaire contre le gouvernement Barnier qui a été rejetée, du projet de budget, de l’aide médicale d’Etat et des déclarations de Rima Hassan.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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Eric Ciotti, président fondateur de l’Union des droites pour la République et député des Alpes-Maritimes, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de l'enseignante de Tourcoing frappée pour avoir demandé à une élève de retirer son voile, de la motion de censure déposée par le Nouveau Front Populaire contre le gouvernement Barnier qui a été rejetée, du projet de budget, de l’aide médicale d’Etat et des déclarations de Rima Hassan.
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NewsTranscription
00:00Bonjour Eric Ciotti, et bienvenue à la grande interview sur CNE, vous êtes député des Alpes-Maritimes,
00:08président et fondateur de l'Union des Droites pour la République, la République justement, parlons-en.
00:14Hier, questionnée à l'Assemblée Nationale au sujet de la lycéenne qui a agressé une enseignante
00:18car elle lui avait simplement demandé de respecter la loi et d'ôter son voile dans l'enceinte du lycée de Tourcoing,
00:24la ministre de l'Éducation Nationale a affirmé que frapper un professeur, c'est frapper la République.
00:29Elle exige, la ministre, des sanctions disciplinaires extrêmement fermes, d'abord, est-ce que vous avez confiance en cette parole
00:35et vous, qu'est-ce que vous attendez précisément, quelles sanctions ?
00:38C'est des paroles qu'on a maintes fois entendues, ce que j'attends ce sont des actes, une sanction disciplinaire,
00:44c'est le moins qu'on puisse réclamer, il faut des sanctions pénales, il faut que cette République qui a reçu cette gifle,
00:54comme dit la ministre, ne tente pas l'autre jour, qu'elle soit ferme, qu'elle soit implacable.
01:00Quel symbole ça se passe à Tourcoing, la ville de Gérald Darmanin qui nous avait vanté sa loi contre le séparatisme.
01:08On voit bien que ces textes sont tous impuissants parce qu'il n'y a pas une réelle volonté de mettre un obstacle,
01:16un garde-fou contre cette montée du communautarisme.
01:20Le communautarisme islamique, islamiste, avance et il avance aujourd'hui en pleine vitesse.
01:29Et malheureusement, ce ne sont pas ces slogans, ces mots qui l'empêcheront.
01:33Donc il faut de la fermeté, il faut qu'au sommet de l'État, il n'y ait plus cette forme de lâcheté, de complaisance,
01:41ce que d'autres en leur temps avaient appelé les accommodements raisonnables.
01:45Non, il faut être ferme, il faut être implacable sur les principes républicains et notamment sur celui de laïcité.
01:52C'est une loi qu'il a posée et quand on viole cette loi, quand on agresse un dépositaire de l'autorité publique,
01:59il faut des réponses pénales, pas simplement des sanctions disciplinaires.
02:05Et automatiquement, j'imagine, et systématiquement, le renvoi définitif de l'établissement ?
02:10Ça paraît être un minimum, c'est ce que la ministre semblait dire comme un acte d'audace maximale.
02:18Non, il faut que la justice soit saisie, il faut qu'elle se prononce, il faut qu'elle sanctionne,
02:22il faut que l'exemple dissuade ceux qui défient la République au quotidien.
02:28Et malheureusement, ces actes sont de plus en plus nombreux,
02:31donc tant qu'on ne répliquera pas avec la force dissuasive nécessaire, ils continueront à augmenter.
02:36Vous parlez de cet antrisme islamiste, Éric Soti.
02:38Vous avez été d'ailleurs depuis longtemps pour une extension de l'interdiction du voile.
02:43Jusqu'où faut-il aller ?
02:44Si je vous entends bien, face à cet antrisme aujourd'hui, à cette avancée, à ces coups de boutoir,
02:48jusqu'où faut-il aller dans cette interdiction ?
02:50Là, il y a une interdiction des signes religieux ostensibles dans l'école de la République.
02:54On l'a fait, mais c'était un débat très violent à l'époque, quand cela a été fait.
03:02Mais on peut imaginer, moi j'y suis favorable, que dans les espaces de services publics,
03:08dans un guichet de sécurité sociale, dans le guichet d'une mairie...
03:13Pour les usagers.
03:14Pour les usagers.
03:15Alors, il y a une neutralité qui s'impose aux agents, c'est la loi, c'est la Constitution même,
03:21mais pour les usagers, j'y suis personnellement favorable.
03:25Vous pouvez dire, dans un hôpital public, que vous allez voir un médecin,
03:28vous ne pouvez pas aller voir voilé.
03:30Absolument, j'y suis favorable.
03:32Je pense que l'expression de son appartenance religieuse,
03:37elle ne doit pas s'imposer quand elle choque les autres.
03:43Il doit y avoir ce respect.
03:45Chacun croit en qui il veut, toutes les religions sont respectables,
03:51et je les respecte, mais personne n'a le droit,
03:55et notamment de façon, avec cette pression communautaire,
03:58à imposer ses appartenances aux autres, quand ils ne le souhaitent pas.
04:02Pourquoi vous ne faites pas confiance à ce gouvernement,
04:04malgré tout, il comporte des ministres que vous connaissez bien,
04:07avec lesquels vous avez un parcours et une histoire,
04:09Bruno Rotailleau à l'intérieur, Othmane Nassrou, également, à la citoyenneté,
04:13et qui est donc en charge, finalement, de limiter ou de lutter contre ces coups de boutoirs, la laïcité.
04:18Ces deux personnalités-là n'incarnent pas cette fermeté ?
04:21Là où ce ne sont pas les personnalités qui sont en cause,
04:25elles sont respectables, vous vous rappelez que j'ai travaillé avec elles,
04:28y compris avec Michel Barnier, pour lequel j'ai beaucoup de respect.
04:31Mais c'est le contexte qui m'invite à ne pas avoir confiance.
04:35D'abord, cette équipe, elle a été élue dans une alliance qui m'a choquée,
04:41dans une alliance électorale, au premier tour des élections législatives avec M. Macron,
04:47et elle a même été élue au second tour avec une alliance avec le Nouveau Front Populaire,
04:53dominée par LFI.
04:55Toutes ces gens se sont mis d'accord pour empêcher que la droite gouverne.
05:00J'irais que la vraie alliance...
05:02Et pourtant, certains disent qu'elle est au pouvoir aujourd'hui.
05:04La vraie alliance aurait été celle que j'ai prônée, celle de l'union des droites,
05:09et si on m'avait suivi, si ces personnes m'avaient suivi aujourd'hui,
05:13on n'aurait pas ces contradictions.
05:15Pourquoi je n'ai pas confiance dans le gouvernement ?
05:17Contradictions, c'est-à-dire la ministre de l'Éducation, avec M. Retailleau, le ministre de la Justice ?
05:21Je prends l'exemple de l'AME. Bruno Retailleau parle de limiter ou de supprimer l'AME.
05:26Et il a raison. On a travaillé ensemble sur cette question.
05:29Immédiatement, la ministre de la Santé, Mme Darrioselle, dit qu'il n'en est pas question.
05:35Bruno Retailleau pose la question de l'état du droit.
05:39Il a parlé de l'état de droit. L'état de droit, on ne peut pas...
05:42Ce sont des principes fondamentaux, la séparation des pouvoirs,
05:45mais on peut dire que l'état du droit doit s'adapter.
05:49Et là, pour le coup, il est immédiatement contré par Michel Barnier.
05:55Il dit que l'immigration n'est pas une chance.
05:58Il a raison, parce qu'on voit aujourd'hui, il aurait peut-être pu rajouter,
06:02l'immigration de masse, aujourd'hui.
06:05D'ailleurs, il a dit, le reste de sa phrase,
06:07qu'il n'est pas une chance quand on accueille de cette façon.
06:09L'immigration de masse qui ne permet plus d'intégrer, aujourd'hui.
06:13Et il a été, là aussi, le Premier ministre dit, non, c'est une chance.
06:18Donc, ce gouvernement, il est traversé de contradictions.
06:21Et il contraint, mes anciens amis de LR, à faire des contorsions.
06:26Il aurait été plus simple de prôner, de porter, comme je l'ai fait,
06:30une vraie politique de droite.
06:32On pourrait travailler avec une majorité absolue.
06:35Là, ils sont otages du macronisme.
06:39Mais bien sûr, quand dans une majorité relative,
06:43d'environ 200 députés, vous en avez 150, presque 160,
06:48qui viennent de chez Emmanuel Macron.
06:51Quand le propre directeur de cabinet de Michel Barnier
06:54est désigné par le président de la République.
06:57Quand tout le pôle économique de Bercy,
07:00qui a porté la faillite budgétaire, dont on va sans doute parler aujourd'hui,
07:04qui fait que la France est en situation de quasi-faillite.
07:07Tous, sans exception, sont des macronistes.
07:10Mais on vous écoute ce matin sur Europe 1 et...
07:13Aucune !
07:14Mais que n'avez-vous voté hier, la motion de censure ?
07:16Aucune, parce que nous ne voulons pas le chaos.
07:18Nous ne voulons pas le chaos.
07:20Quelle est la cohérence, M. Seydoux ?
07:22Vous venez de me dire que ce gouvernement ne peut rien faire.
07:24Voter la motion de M. Mélenchon,
07:27alors qu'il y a une impossibilité d'issolution jusqu'au mois de juin,
07:31c'est installer le chaos.
07:33Nous, nous voulons être utiles au pays.
07:35Avec l'intergroupe UDR Rassemblement National,
07:40nous porterons des amendements,
07:42nous essaierons d'être utiles pour le pays,
07:45nous essaierons de limiter les dégâts,
07:48et je le ferai personnellement, notamment pour m'opposer
07:51au matraquage, au coup de gourdin fiscal inédit
07:55qui s'annonce et qui aura des conséquences sur la croissance et l'emploi.
07:59Vous aviez dit que toute hausse d'impôts,
08:01y compris si elle était limitée aux plus riches ou aux grandes entreprises,
08:04vous voteriez la motion de censure,
08:06c'est-à-dire que pour la droite, accepter une augmentation des impôts,
08:10c'est antinomique, nous sommes d'accord.
08:12La question se posera.
08:13Moi, je m'opposerai à toute hausse d'impôts.
08:15Le débat budgétaire commence dans quelques jours.
08:18Nous verrons bien au mois de décembre,
08:20quand le vote final du budget interviendra,
08:23nous allons défendre des amendements,
08:25nous allons protéger les Français,
08:28nous allons protéger, et moi je veux protéger,
08:31en premier, ceux qui travaillent,
08:33qui en ont marre d'être pressurés d'impôts.
08:36Pourquoi ils sont visés, ciblés par le Premier ministre ?
08:38Oui, ils sont visés.
08:39Quand on va augmenter l'impôt sur les sociétés de 8 %,
08:43alors on nous dit, c'est pour les plus grandes entreprises,
08:46mais c'est celles qui réussissent, c'est la chance de la France.
08:49Elles portent des emplois.
08:51Quand on va diminuer, je prends un exemple, la prime d'apprentissage,
08:55on va toucher qui ?
08:56Les artisans, les commerçants,
08:59ceux qui tous les jours donnent le meilleur d'eux-mêmes,
09:02qui travaillent et qui en ont marre de payer.
09:05Ce sont vos lignes rouges ?
09:06Alors qu'on ne touche pas au système social.
09:08Ce sont vos lignes rouges ?
09:09Ce sont quelques-unes de nos lignes rouges.
09:12Mais moi je dis aujourd'hui, c'est une profonde...
09:14Je redis, j'ai du respect pour Michel Barnier,
09:17je souhaite qu'il réussisse,
09:18parce que je souhaite que mon pays réussisse,
09:20mais quand on est de droite,
09:22qu'on commence par mettre au moins,
09:25c'est les chiffres aujourd'hui qui apparaissent,
09:2725 milliards d'euros d'impôts.
09:29Et pas que pour les plus riches.
09:30Les plus riches, vous savez, c'est de la communication.
09:33Ça rapportera très peu.
09:35Peut-être 2 milliards.
09:37Vous connaissez la fameuse question,
09:38à partir de quel revenu vous êtes riche ?
09:40M. Hollande, c'était 4 000 euros pour un ménage.
09:43Et M. Fletty ?
09:44Il y a des immenses fortunes,
09:46mais moi, ces immenses fortunes, je les fustige pas.
09:49Au contraire, c'est un atout pour la France,
09:51parce que derrière, il y a des milliers,
09:53des centaines de milliers d'emplois.
09:55Mais regardons, soyons sérieux,
09:57dans ces 25 milliards,
09:59il y a une hausse des taxes sur l'électricité
10:02de 6 milliards d'euros.
10:04Ça a été annoncé ce matin.
10:0642 euros le mégawatt-heure,
10:08ça veut dire qu'on double.
10:10C'est un coup de matraquage inédit.
10:12Et qui va payer l'électricité ?
10:14Ce sont les ménages ?
10:16Le Premier ministre doit présenter demain,
10:17je le dis, l'explosif, projet de budget
10:19en Conseil des ministres,
10:20avec pour objectif les 60 milliards d'euros économisés.
10:23Votre groupe souhaite la création
10:24d'une commission d'enquête
10:26sur les déficits et les dérêts financiers.
10:28Pourquoi ? Qu'espérez-vous découvrir
10:30que vous ne sachiez déjà ?
10:32On veut ouvrir les placards
10:35et trouver ce qui explique ce dérapage.
10:38Vous savez, on nous avait, la France,
10:40M. Le Maire, M. Macron,
10:42ont transmis à l'Europe
10:44une programmation budgétaire
10:46qui prévoyait en 2025
10:49un déficit budgétaire de 3,7 %.
10:53Si on ne fait rien, il serait à 7 %.
10:56Quasiment le double.
10:58Il y a un dérapage de l'ordre de 100 milliards d'euros.
11:01La presse, le Figaro, ce matin,
11:03en fait à 100 milliards d'euros
11:05en neuf mois de dérapage.
11:07Ça veut dire qu'on a voulu,
11:08au moment des élections,
11:10avant les élections européennes,
11:12on a voulu tromper les Français.
11:14Donc ce budget, il est insincère.
11:16La commission d'enquête que dépose l'UDR
11:18veut la vérité des chiffres,
11:20ira chercher les responsables.
11:22Sur pièce et sur place, comme on dit ?
11:24Absolument.
11:25Mais pour trouver quoi ?
11:26Dans les placards, il y a la fraude ?
11:28Ceux qui ont mis le pays dans cette situation,
11:30nous verrons bien.
11:31Il y a sans doute de la dissimulation.
11:33Il y a, à tout le moins,
11:35une faute économique majeure
11:38et il faudra la vérité des chiffres.
11:40C'est vrai que ce gouvernement
11:42trouve une situation catastrophique,
11:44mais comment peut-il réparer
11:46cette situation catastrophique
11:48avec les acteurs qui l'ont généré ?
11:51Puisque le pôle économique de ce gouvernement,
11:54ce ne sont que des macronistes.
11:56Rappelons quand même que Michel Barnier
11:58a hérité de cette situation.
11:59C'est ce que je viens de signaler,
12:01mais il a été contraint de nommer
12:03que des amis de M. Macron,
12:05donc je ne crois pas qu'ils vont être très exigeants
12:07par rapport à leurs prédécesseurs.
12:09Sur le plan politique, plus largement,
12:11votre rôle, Éric Sautier,
12:12par rapport au RN,
12:14a été invité à votre place il y a quelques jours.
12:16L'ancien président Nicolas Sarkozy
12:18n'a pas été tendre avec vous.
12:20Estimez que vous étiez sur le porte-bagages
12:22de Marine Le Pen,
12:23que vous vous contentiez d'un strapentin.
12:26Est-ce qu'il décrit votre situation ?
12:28Je crois qu'il se trompe.
12:29J'ai une profonde divergence d'analyse
12:31avec le président Sarkozy.
12:32Vous savez, le président Sarkozy, en 2007,
12:34a soulevé une immense espérance.
12:37J'ai été élu député
12:39quelques semaines après son élection.
12:41Des millions de Français espéraient en lui
12:43pour qu'il porte une grande politique de droite.
12:46Il a affronté des situations difficiles,
12:49mais il a aussi généré une immense déception.
12:52Et je vois beaucoup d'électeurs aujourd'hui
12:54qui me disent
12:55« Nous, on veut une vraie politique de droite ».
12:57Et la politique de Nicolas Sarkozy,
12:59elle n'est pas allée assez loin.
13:00Donc, il a aussi une part de responsabilité,
13:03et aussi pour empêcher la droite de se reconstruire.
13:07Empêcher la droite de se reconstruire ?
13:09Oui, depuis des années.
13:10Et je le dis très clairement,
13:12le soutien qu'il apporte à Emmanuel Macron depuis 2017
13:16a empêché la droite de se reconstruire,
13:19a fait du mal à notre famille politique.
13:21Et il a nourri cette alliance,
13:24et pour moi, c'est une faute.
13:26J'ai du respect pour lui,
13:28mais j'ai une profonde divergence politique.
13:30L'alliance qu'il veut,
13:33qu'il a toujours prônée avec Emmanuel Macron,
13:36qui est quand même le fossoyeur de notre pays,
13:38eh bien, ce n'est pas rendre service à la France.
13:41Respect et divergence, dites-vous.
13:43Et qu'est-ce que vous ressentez à l'égard,
13:45si je puis dire, de la personnalité,
13:46mais aussi de l'initiative politique de Marion Maréchal,
13:48qui était l'invité hier de la Grande Étavée sur scènes européennes,
13:51à lancer son mouvement ?
13:52Elle veut la coalition des droites
13:54avec Marine Le Pen et Éric Ciutti.
13:56Que lui répondez-vous ?
13:57Ecoutez, moi, je suis favorable à cette union des droites.
14:01L'alliance très forte que nous avons portée
14:03avec le Rassemblement national,
14:05avec Jordan Bardella,
14:07avec Marine Le Pen, est inédite.
14:10J'ai été le premier à casser, à couper
14:14ce ridicule cordon sanitaire
14:17que la gauche avait érigé pour se maintenir au pouvoir.
14:20Et que...
14:21Cordon aussi que, vos amis,
14:23la droite depuis toujours a maintenu.
14:25Vous dites ridicule, mais...
14:26Par domination intellectuelle.
14:28Parce qu'ils ont peur du jugement des commentateurs.
14:31Et pendant ce temps, notre pays décline.
14:33Moi, je suis pour une politique de droite.
14:35Donc tous ceux qui pourront contribuer à cette alliance,
14:38naturellement, seront les bienvenus.
14:40En tout cas, on a une alliance solide à l'Assemblée nationale,
14:43entre nos deux groupes.
14:44Et on va travailler pour l'alternance,
14:46parce que le vrai changement...
14:48Mais il faut qu'on aille vite,
14:50parce qu'il se fait tard pour la France.
14:52Quand on voit les conséquences,
14:53la montée de l'immigration, du communautarisme,
14:56la déroute financière...
14:58Vous savez, j'ai entendu aux élections législatives
15:00en disant, attention, si vous gagnez,
15:03il y aura des conséquences financières graves.
15:07Et certains ont été dissuadés de voter pour nous
15:09parce qu'on les a abusés.
15:10Mais qui va augmenter les impôts aujourd'hui ?
15:12Qui a creusé les déficits ?
15:14Le Mozart de la finance, comme on disait ?
15:16C'est vrai qu'en ne votant pas la motion de censure,
15:18vous apportez soutien.
15:19Mais vous nous dites que vous jugerez sur pièce.
15:21Je voudrais conclure, Éric Ciotti,
15:23en vous faisant réagir aux déclarations de Rima Hassan
15:25au cours d'un duplex hier chez nos confrères de BFM.
15:28La députée européenne a affirmé
15:29que les journalistes auraient des comptes à rendre.
15:31La députée a souligné, je voudrais le préciser,
15:33que le porte-parole de l'armée israélienne,
15:35interrogé sur leur antenne,
15:36les a félicités de la manière avec laquelle
15:38ils appréhendent et rendent compte de ce conflit.
15:40Malgré tout, des journalistes qui doivent
15:42rendre des comptes aujourd'hui,
15:43comment vous réagissez ?
15:44C'est honteux, c'est scandaleux.
15:46Madame Hassan comme M. Mélenchon
15:48ne sont plus à une provocation.
15:50Après, ils osent tout.
15:52Il n'y a aucune réponse, aucune sanction.
15:54Moi, je veux dire d'abord mon soutien
15:56aux journalistes qui ont été menacés.
15:58On est face à des menaces.
15:59On est face à des menaces aujourd'hui.
16:01Et ça, on ne peut pas le tolérer.
16:03On ne peut pas l'accepter.
16:04Et il faut que tous ceux
16:06qui sont républicains réagissent.
16:08Mais encore une fois,
16:10aujourd'hui, ces gens,
16:12certains et certains de mes amis,
16:14ont été les alliés aux élections législatives
16:16au deuxième tour,
16:18des amis de Madame Hassan.
16:20C'est ça la faute.
16:22Quand M. Bertrand
16:24dit qu'il faut voter LFI,
16:26quand M. Edouard Philippe
16:28dit qu'il faut voter communiste,
16:30mais après,
16:32quelle est la crédibilité d'un discours
16:34qui s'oppose à ces outrances ?
16:36Moi, je n'ai pas d'incohérence.
16:38Merci Eric Ciotti, c'était votre grande interview.