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François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux élections européennes, répond aux questions de Laurence Ferrari au sujet des commémorations pour les 80 ans du débarquement, de la mise en place d’une défense européenne forte, du rôle d'Emmanuel Macron dans la campagne électorale pour les Européennes, des intentions de vote à quatre jours du scrutin et du risque d'abstention.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux élections européennes, répond aux questions de Laurence Ferrari au sujet des commémorations pour les 80 ans du débarquement, de la mise en place d’une défense européenne forte, du rôle d'Emmanuel Macron dans la campagne électorale pour les Européennes, des intentions de vote à quatre jours du scrutin et du risque d'abstention.
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NewsTranscription
00:00Votre grande interview sur CNews et sur Europe 1, bonjour, François-Xavier Bellamy.
00:03Bonjour.
00:04Bienvenue dans cette émission.
00:05On est dans la dernière ligne droite de la campagne des Européennes.
00:07Est-ce que vous avez le sentiment de jouer la survie de votre famille politique ?
00:11On joue beaucoup plus que la question de l'avenir d'une famille politique.
00:14Ce qui se joue, c'est l'avenir du pays.
00:17C'est l'avenir du pays, bien sûr.
00:18Du pays ou de l'Europe ?
00:20De l'Europe et aussi du pays, parce que la décision
00:23que feront les Français dimanche va évidemment changer le cap
00:27de l'Europe pour les années qui viendront.
00:29Et donc aussi, bien sûr, peser sur la vie du pays.
00:32Et puis, je crois que ce qui se joue, vous savez, dans cette élection,
00:34c'est la possibilité pour la France de pouvoir compter sur une droite
00:38qui se renouvelle, une droite qui tourne une page, qui écrit son avenir.
00:43J'ai vu dans cette campagne partout en France,
00:46évidemment, le poids de la défiance, des déceptions,
00:49le poids d'une forme d'incertitude, le fait que les Français
00:53aujourd'hui peinent à avoir confiance dans la vie démocratique,
00:55mais aussi à avoir confiance dans des vieux partis de gouvernement.
00:59Moi, je le dis à tous les Français, bien sûr, évidemment.
01:02Mais moi, je ne me sens pas comptable d'un bilan.
01:06Je ne suis pas rentré en politique pour continuer une histoire,
01:09pour la répéter indéfiniment.
01:10Je suis rentré pour écrire l'avenir et je crois que l'avenir, il se joue là.
01:14C'est une déclaration de candidature pour 2027, François-Xavier Bellamy ?
01:17Non, non, c'est une déclaration de candidature pour 2024,
01:19pour l'élection européenne dans trois jours.
01:21C'est toujours mieux de le dire.
01:22L'avenir se joue là parce qu'au Parlement européen, en Europe,
01:24partout dans les autres pays, c'est cette formation politique,
01:28celle de la droite de gouvernement qui est en train de relever la tête
01:30et de reprendre sa place.
01:31C'est cette formation politique qui va devenir la première force politique
01:34en Europe. C'est chez nous que ça va se jouer.
01:36Et les Français ont le sentiment que rien ne changera.
01:38Rien n'a changé en 2019 et que rien ne changera en 2024.
01:41Justement, c'est la grande espérance que je veux partager avec eux
01:43à la fin de cette campagne.
01:44On est sur le point de pouvoir retrouver les leviers pour agir.
01:48On ne veut plus subir.
01:49On ne veut plus subir des décisions qui tombent d'en haut
01:52et qui sont prises en dépit du bon sens.
01:54On ne veut plus subir une Europe qui fragilise nos pays
01:57au lieu de les renforcer.
01:58On veut contribuer à reconstruire cette Europe
02:00qui retrouvera la confiance des Français.
02:01Et ça, c'est nous qui pourrons le faire parce que ma famille politique,
02:05celle que je représente dans cette campagne,
02:07elle a aujourd'hui la responsabilité de 15 gouvernements en Europe sur 27.
02:12Elle va avoir le premier groupe au Parlement européen.
02:15Elle va avoir une majorité, enfin, au sein de la Commission européenne.
02:19Et donc, c'est chez nous que les choses vont pouvoir changer.
02:22On a beaucoup parlé, par exemple,
02:23dans cette campagne d'Ursula von der Leyen.
02:25Contrairement à tout ce que racontent nos adversaires
02:27qui n'ont pas manqué d'utiliser de fake news sur ce sujet,
02:31la vérité, c'est que si demain,
02:33il y a une alternance à la tête de la Commission européenne,
02:35et ça, c'est la bataille que je commencerai dès le 10 juin,
02:38ce sera grâce à notre combat.
02:39C'est chez nous que ça va se jouer.
02:41La décision se prendra au sein de cette formation politique.
02:43Et moi, dès le 10 juin, je serai au combat matin, midi et soir,
02:46comme je l'ai été pendant cinq ans,
02:47pour faire entendre la voix de la France et la voix des Français
02:50dans une formation politique qui va devenir la première d'Europe
02:53et qui aura les leviers pour agir.
02:54Encore un tout petit mot de votre famille politique,
02:56Les Républicains.
02:57Gérard Larcher a mis fin à des rumeurs de coalition.
03:00On le donnait partant pour Matignon.
03:03C'est délétère de laisser croire
03:05que vous pourriez faire une alliance avec les macronistes.
03:07Encore une fois, je vois que certains dans cette campagne
03:09ont utilisé effectivement de manière délétère
03:11des fake news lamentables.
03:13La vérité, c'est que de coalition,
03:15il n'a jamais été question.
03:18Jamais.
03:19Aujourd'hui, les parlementaires qui font vivre cette famille politique
03:23sont dans l'opposition, comme ils le sont depuis sept ans.
03:26Il y a 50 occasions dans lesquelles
03:29ils auraient pu basculer du côté du pouvoir.
03:31Certains l'ont fait. Certains sont partis.
03:32Les opportunistes, les cyniques, sont partis
03:37du côté du confort et de la facilité.
03:39Nous, nous sommes restés dans l'opposition et nous savons pourquoi.
03:42Parce que nous voyons que ce gouvernement
03:43est en train d'emmener la France dans le mur.
03:44Ce n'est pas aujourd'hui qu'on va le revenir.
03:46Pourquoi vous ne l'avez pas fait tomber quand vous aviez l'occasion
03:47lors des motions de censure, monsieur Bellamy ?
03:49À quelle occasion ? Pardonnez-moi.
03:51Là, cette semaine, par exemple.
03:52Mais cette semaine, quelle occasion aurait permis de faire tomber le gouvernement ?
03:54C'est le Rassemblement national qui raconte ça.
03:56Mais le Rassemblement national, en réalité, fait son spectacle.
03:59C'est un spectacle parce que la motion de censure qu'il a déposée
04:02n'avait aucune chance de passer, même avec nos voix.
04:06Elle n'avait aucune chance de passer.
04:08Donc, en fait, le Rassemblement national se sert de cette motion de censure
04:11pour gagner des points à la veille d'une élection.
04:14Ça ne vaut pas mieux, vous savez, que le spectacle qu'entretient Emmanuel Macron
04:18quand il se multiplie partout dans les journaux télévisés
04:20à quelques jours du scrutin.
04:22Je crois, moi, au contraire, que la politique, c'est du sérieux.
04:25C'est prendre les Français au sérieux, c'est prendre la France au sérieux.
04:28Et nous, la motion de censure que nous avons dans nos mains,
04:31nous l'avons toujours dit, nous la déposerons le jour où le gouvernement
04:35augmentera les impôts ou il désindexera les retraites.
04:38C'est notre arme pour protéger les Français.
04:41Pas, vous voyez, c'est une grande différence,
04:43pas pour gagner du point pour nous, pas pour nous mettre en scène,
04:46pas pour créer du spectacle, pour protéger la France
04:49et pour protéger les Français de la dérive de ce gouvernement.
04:51C'est ça qui compte et c'est une grande différence, je crois,
04:55dans la manière de voir la vie politique et la responsabilité politique.
04:58François-Xavier Bellamy, on est sur CNews et sur Europe 1.
05:01Début aujourd'hui des commémorations des 80 ans de la libération de la France
05:04avec l'arrivée des chefs d'État, dont le président Joe Biden
05:06et aussi le président Zelensky, le président ukrainien,
05:10qui sera évidemment présent lors des commémorations d'ébarquement,
05:13mais aussi à l'Élysée, reçu vendredi à l'Élysée par le chef de l'État.
05:17Vous pensez qu'il y a une raison pour que le président Zelensky
05:21soit l'invité d'honneur de ces cérémonies ?
05:24Que l'Ukraine soit invitée, c'est évidemment normal et nécessaire.
05:29Maintenant que le président Zelensky intervienne
05:31même à l'Assemblée nationale vendredi,
05:33le président du groupe LR à l'Assemblée nationale l'a dit,
05:36il y a quelque chose, manifestement, de surprenant
05:41dans le fait que cette intervention se déroule l'avant-veille
05:44de l'élection européenne.
05:47Et vous savez, on nous parle de ce journal télévisé
05:49que le président de la République a convoqué
05:51et on voit bien que l'exécutif essaie de saturer l'espace médiatique.
05:55Je crois que, malheureusement, aujourd'hui,
05:58le sujet, bien sûr, c'est de soutenir l'Ukraine,
06:00mais Emmanuel Macron est moins en train de soutenir l'Ukraine
06:03qu'il n'est en train de s'en servir.
06:05De s'en servir pour essayer de fausser le débat.
06:09Je l'entendais hier s'exprimer...
06:11Fausser le débat ? En quoi ?
06:13Je l'entendais hier s'exprimer dans Le Crayon,
06:15qui est un média sur Internet,
06:18et Emmanuel Macron raconte une histoire totalement fausse aux Français.
06:22Pendant cet entretien, il dit à ses interlocuteurs,
06:26rendez-vous compte, la situation est terrible,
06:29l'extrême droite peut arriver au pouvoir en Europe
06:31et nous sommes le rempart contre l'extrême droite.
06:32C'est un pur mensonge.
06:35Le groupe du RN est en train de s'effondrer sous ses yeux,
06:37il restera totalement minoritaire
06:39et le RN, qui a gagné, rappelons-le, la dernière élection européenne,
06:43n'a jamais rien fait de sa victoire.
06:45Le fait qu'il soit arrivé en tête n'a strictement rien changé.
06:48Parce qu'il aura été pendant cinq ans aux abonnés absents,
06:50pendant que nous menions les combats qui intéressaient les Français.
06:54Le vrai sujet de cette élection,
06:55c'est que les deux grandes forces politiques
06:57qui s'affrontent au Parlement européen tous les jours,
06:59ce sont d'un côté la droite européenne à laquelle j'appartiens
07:02et de l'autre côté la gauche européenne.
07:04C'est ça, le vrai débat.
07:05L'histoire que voudrait raconter Emmanuel Macron,
07:07qui oppose les populistes progressistes,
07:10qui l'oppose dans un éternel deuxième tour à Marine Le Pen,
07:12cette histoire est complètement fausse.
07:14C'est un mensonge qui n'intéresse que lui
07:17et Mme Le Pen.
07:18Et moi, je dis aux Français,
07:20regardez la réalité en face de main,
07:22c'est dans nos mains, c'est dans les mains de la droite européenne
07:24que se trouve la possibilité pour la France
07:27de peser au Parlement européen.
07:28Un mot de la défense européenne,
07:29parce que c'est évidemment de cela qu'il sera question aussi
07:32lors de la visite du président Zelensky,
07:34une défense européenne qui irait jusqu'à l'arme nucléaire.
07:38Vous dites, attention, là, on atteint la souveraineté nationale.
07:41Nous disons non, tout simplement.
07:43Je suis héritier de la famille politique
07:45qui a construit la dissuasion nucléaire,
07:47qui est un élément essentiel de la souveraineté du pays
07:50et de la sécurité de l'Europe.
07:52Et ma conviction profonde, c'est aussi une vision de l'Europe,
07:54ma conviction profonde, c'est que la France
07:56est plus utile à la sécurité de l'Europe
07:59en conservant sa dissuasion nucléaire
08:01comme un élément régalien et souverain de notre démocratie
08:04qu'en essayant de la mutualiser.
08:06Parce que qu'est-ce que ça veut dire, demain ?
08:07Ça veut dire qu'il faudrait qu'on réunisse les 27 chefs d'État européens
08:10avant de pouvoir décider d'appuyer sur le bouton.
08:13Ce serait évidemment fragiliser de l'intérieur le principe même
08:17de la dissuasion.
08:18Et cela, je le dis avec force, nous ne le laisserons pas faire.
08:22C'est nous qui, demain, serons le vrai contre-pouvoir
08:25à la politique d'Emmanuel Macron,
08:26celle qui veut aller dans une forme de sceau fédéraliste
08:28qui ne dit pas son nom, vers une forme d'armée européenne,
08:32il en a reparlé hier,
08:33vers la création d'emprunts, d'aides et d'impôts européens.
08:36Non à une armée européenne ?
08:38Je le redis, le vrai sujet pour la France,
08:41c'est de contribuer à la sécurité de l'Europe
08:43en reconstruisant des forces armées.
08:46Elles sont aujourd'hui exceptionnelles, nos armées.
08:48Elles sont capables d'intervenir sur tous les théâtres d'opération.
08:51Nous avons la 1re armée conventionnelle de l'Europe,
08:53mais elle manque de moyens, elle manque d'équipements,
08:56elle manque de financements pour pouvoir assumer leurs missions.
08:58Et ça, c'est le défi qui est devant nous aujourd'hui.
08:59Vous proposez d'ailleurs une formation de 2 mois
09:01pour chaque Européen aux enjeux de la défense opérationnelle.
09:03C'est une façon quand même de créer une forme d'armée européenne ?
09:07Non, c'est une façon de créer une conscience collective
09:10chez la jeune génération des enjeux de sécurité.
09:14Nous voyons bien aujourd'hui que cette génération,
09:17c'est le cas de la mienne aussi, a grandi dans la paix,
09:20comme si la paix était donnée pour toujours.
09:22Aujourd'hui, nous voyons bien le retour du tragique sur le sol européen.
09:25C'est bien sûr la question de l'Ukraine.
09:27C'est aussi ce qui est en train de se passer aujourd'hui en Israël,
09:29qui est une immense inquiétude aussi pour nos pays,
09:32parce que nous voyons l'extrême-gauche tenter d'importer ce conflit
09:34sur le sol de nos pays.
09:36C'est aussi la situation en Arménie,
09:38menacée par l'Azerbaïdjan, par la Turquie,
09:40la Turquie qui, aux portes de l'Europe, est un élément de déstabilisation.
09:43Il faut que les jeunes dans nos pays soient conscients de ces enjeux.
09:47Et c'est aussi un élément qui permettra de renforcer
09:49les forces de réserve opérationnelles dont nos armées ont besoin
09:52pour pouvoir compléter leurs moyens pour agir sur le terrain.
09:55Vous évoquez la gauche qui, hier encore à l'Assemblée nationale,
09:58a provoqué des perturbations en venant habillée aux couleurs de la Palestine,
10:02en blanc, en vert, en rouge, les socialistes en noir.
10:05La représentation nationale a été piégée ou pas, pour vous ?
10:08Bien sûr, mais ce théâtre est absolument désolant et révoltant.
10:12Pour les Français.
10:14Pour la France, pour les Français.
10:16Quelle indécence.
10:17Et comment est-ce que les jeunes citoyens dans notre pays
10:21peuvent-ils grandir en regardant ce spectacle
10:24et en gardant une idée de ce que doit être la dignité du débat parlementaire ?
10:28Mais je veux dire, il y a une chose qui m'inquiète plus encore que ce spectacle,
10:32parce que, finalement, l'extrême-gauche, on la connaît,
10:34elle montre son vrai visage,
10:35et nous la combattons tous les jours au Parlement européen
10:37quand elle prétend continuer de nier que le Hamas est une organisation terroriste.
10:42Moi, ce qui m'inquiète plus,
10:43c'est l'ambiguïté du gouvernement et de la majorité.
10:45Parce que quand je vois qu'aujourd'hui...
10:48Sur quel sujet, précisément ?
10:49Sur la question de ce qui se passe aujourd'hui en Israël.
10:52Quand je vois qu'aujourd'hui, le gouvernement français
10:55est prêt à exclure Israël
10:58d'un salon lié à l'industrie de défense en France...
11:01Mais pardon, mais qui est l'agresseur et qui est l'agressé dans cette histoire
11:04entre Israël et le Hamas ?
11:06Qui a déclenché les hostilités ?
11:08Et qui, aujourd'hui, plonge en enfer,
11:09y compris les populations civiles palestiniennes à Gaza ?
11:13Sinon, le Hamas.
11:14C'est le Hamas, un mouvement terroriste islamiste
11:17qui menace aussi nos pays,
11:18qui devrait être notre adversaire commun.
11:20Et aujourd'hui, par ce comportement ambigu,
11:23le gouvernement donne le sentiment d'une espèce de en même temps
11:25qui devient infiniment coupable.
11:27Quand Jean-Luc Mélenchon dit que l'antisémitisme en France est résiduel...
11:30Résiduel, voilà. Il a augmenté de 300 %.
11:33Mais c'est...
11:34Encore une fois, on est même plus surpris, malheureusement,
11:38par le déni de réalité auquel se prête Jean-Luc Mélenchon,
11:41qui est l'indice de sa complaisance coupable avec cet antisémitisme.
11:44Mais quand Jean-Luc Mélenchon dit ça,
11:45ça devrait être, pour le gouvernement français et pour sa majorité,
11:49l'indice qu'il faut rompre avec tous les en même temps
11:52et qu'on n'a pas le droit de confondre l'agresseur et l'agressé.
11:55Vous parliez tout à l'heure de la jeunesse européenne
11:57et de l'idéal d'une jeunesse européenne.
12:00Il y a, en France, un vrai problème avec notre jeunesse.
12:04Un au-delà de 100 de 14 ans a été l'auteur d'un refus d'obtempérer à Clamart.
12:07Il a refusé de s'arrêter à la demande de la police.
12:09Il a percuté de plein fouet une voiture qui arrivait en sens inverse,
12:12tuant l'automobiliste de 34 ans.
12:14Il avait déjà, à 14 ans, un long passé judiciaire devant lui.
12:18Qu'est-ce que vous proposez pour cette jeunesse française aussi,
12:21qui a des parcours de délinquance que la justice n'arrive plus à stopper ?
12:24D'abord, reconstruire notre justice.
12:26Donner enfin à la police et à la gendarmerie
12:29les moyens de contrer la montée de la délinquance
12:33par une réponse pénale appropriée.
12:35Et ça, c'est le premier sujet.
12:36On a fait, dans cette campagne, des propositions que nous portons
12:39depuis très longtemps pour augmenter le nombre de places de prison,
12:41pour incarcérer plus vite le premier délit,
12:43parce que vous avez raison de le dire.
12:45C'est aujourd'hui la situation de ces jeunes multirécidivistes
12:47qui n'ont jamais été réellement condamnés,
12:49qui créent cette situation de violence qui ne cesse de s'aggraver.
12:53Mais à la fin, je voudrais vous le dire,
12:55on est à la fin de cette campagne,
12:57et aller partout en France pendant cinq ans, pendant ces derniers mois,
13:00me permet de toucher du doigt les problèmes du pays.
13:02Je n'ai jamais été aussi convaincu qu'aujourd'hui
13:04que le vrai grand sujet pour la France,
13:06c'est d'abord la crise de l'école.
13:08Ce n'est pas un sujet européen, c'est vraiment un sujet français,
13:11mais c'est l'avenir du pays qui en dépend.
13:13Moi, je suis prof, vous savez, mon premier engagement public
13:15a été de dire l'effondrement éducatif.
13:17Bien sûr, il faut reconstruire nos frontières
13:20et mettre fin à cette immigration débridée
13:22qui détruit de l'intérieur l'unité de notre pays.
13:24Bien sûr, il faut reconstruire les forces de sécurité
13:28et surtout la chaîne pénale qui leur permettra d'agir.
13:31Mais à la fin, on ne s'en sortira pas,
13:34surtout si on ne commence pas par reconstruire une école
13:37qui transmette à tous les jeunes Français
13:39le sens de ce qu'est la France,
13:40l'amour de ce qu'est le pays, une culture partagée.
13:43Ça veut dire que les profs, aujourd'hui,
13:45comme tellement de fonctionnaires de terrain,
13:46dans la santé, à l'hôpital, dans la police, dans la justice,
13:49ils font tout ce qu'ils peuvent.
13:51Mais aujourd'hui, leur travail est sapé de l'intérieur
13:54par un État qui n'a pas pris conscience du défi existentiel
13:57devant lequel la France se trouve.
13:58Dernière ligne droite de cette élection européenne,
14:01on l'a dit, François-Xavier Bellamy.
14:03Qu'est-ce qui vous différencie au fond, fondamentalement,
14:06de Marion Maréchal, reconquête,
14:08de Jordan Bardella pour le Rassemblement national ?
14:10Pourquoi le vote LR est différent de ces deux votes-là ?
14:13Parce que nous sommes la seule liste de droite
14:15qui puisse agir demain pour la France et pour les Français,
14:17parce que nous sommes les seuls à avoir les idées claires
14:20sur ce que nous voulons faire, sur ce que nous devons faire.
14:22Le Rassemblement national a gagné en 2019.
14:25Qu'est-ce qu'il en a fait ?
14:26Avec trois fois plus de députés que nous,
14:27il n'a aucun bilan.
14:29Et aujourd'hui, je crois qu'il faut d'abord
14:31que les Français, quand ils vont aller voter demain,
14:33ne se demandent pas seulement qui dit quoi...
14:34C'est dimanche, a priori.
14:36Quand ils vont aller voter dimanche,
14:37je disais demain d'une manière plus générique,
14:38que les Français ne se demandent pas seulement qui dit quoi,
14:41mais qui a fait quoi,
14:43et qui a fait quoi aussi dans cette campagne.
14:44Parce que je voudrais dire ma révolte
14:47devant le comportement politique aujourd'hui
14:50de la liste de reconquête.
14:51Moi, j'ai passé cette campagne à attaquer mes adversaires.
14:53Mes adversaires, c'est la gauche.
14:55Mes adversaires, c'est le gouvernement,
14:56qui fragilise le pays.
14:57Et aujourd'hui, on a des candidats chez Reconquête
15:00qui ont tout fait pour s'attaquer à la droite.
15:02Ils ont parlé d'union des droites pendant des mois à leurs militants,
15:05et aujourd'hui, ils n'ont rien de mieux à faire,
15:07alors que le pays est en situation de danger existentiel,
15:10que de s'en prendre à ceux qui ont mené
15:12les combats les plus courageux contre l'islamisme,
15:14pour reconstruire nos frontières, pour retrouver notre sécurité.
15:16Cette situation désolante à coups de mensonges,
15:19en expliquant que parce que j'ai serré la main à Valérie Hayé,
15:22parce que je respecte mes adversaires et que oui, je les salue,
15:25ça voudrait dire que je vais rentrer en coalition avec eux demain.
15:27Mais ça n'a aucun sens.
15:29Et les Français le savent bien, et moi, je suis certain
15:31que les Français de droite et qui tiennent à leur valeur,
15:33qui tiennent à leur conviction, qui ont le sens de l'honneur,
15:35ne se laisseront pas tromper par ces mensonges aberrants.
15:38Merci François-Xavier Bellamy.
15:40C'était votre grande interview sur The News et sur Europe.