• il y a 4 mois

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Ce soir, ils reviennent sur la recomposition obligée des gauche à une vingtaine de jours du premier tour des élections législatives.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu

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Transcription
00:00En tout cas, vous l'avez dit, les réactions sont là, les déclarations sont là, Raphaël Glucksmann vient de s'exprimer également. On l'écoute.
00:08Je ne fais pas ça pour être Premier ministre. Par contre, moi je pense que les accords d'Appareil ne suffiront pas, que les politiques ont largement échoué, et donc j'ai une idée, si vous voulez.
00:16Je n'ai l'impression que ce ne sera pas Jean-Luc Mélenchon.
00:19Ce ne sera clairement pas Jean-Luc Mélenchon, je vous le dis tout de suite.
00:22Ce sera qui ?
00:23Et donc moi je pense qu'il y a une figure de la société civile qui est capable d'apaiser, qui est l'antithèse du Président actuel, qui ne jouera pas avec les institutions, qui réconciliera les Français, qui portera un projet de justice sociale et d'écologie.
00:33Moi je pense à Laurent Berger.
00:35L'ancien patron de la CFDT.
00:38Qui a incarné la lutte contre la réforme des retraites, qui a été d'une responsabilité aussi grande qu'est grande l'irresponsabilité de notre Président actuel.
00:46Eh bien Laurent Berger serait la personne idoine, parce qu'en plus, il montrera que l'on peut résister au Rassemblement National en incarnant la volonté populaire.
00:57Parce qu'il connaît le monde du travail, parce qu'il incarne les travailleurs.
01:00J'espère que ça se passera comme ça.
01:02Raphaël Glucksmann qui répondait aux questions d'Anne-Sophie Lappix au 20h de France 2.
01:06Laurent Berger, alors on va parler de Laurent Berger si vous voulez, Frédéric Guibert.
01:09Mais est-ce que, la première impression que j'ai, je ne sais pas si vous avez la même, c'est qu'on a l'impression que c'est de briquet de broc.
01:15Parce que là, tout le monde a ses idées.
01:18On est en train de construire un garage au-dessus de la piscine.
01:21Alors quelqu'un dit, ben non, on va faire un garage souterrain.
01:24Certains disent, ben non, on va le faire en hauteur.
01:26On va mettre des trucs pour deux voitures.
01:28Ben non, plutôt des box.
01:30Vous n'avez pas l'impression que tout le monde y va de sa petite idée.
01:34C'est quand même, je vais être un peu familier, c'est quand même un beau bordel organisé.
01:38Ou désorganisé.
01:41Ce qui a suscité ce que vous appelez ce bordel organisé.
01:45Puisque tout le monde a eu la nuit et la matinée, pour ceux qui n'ont pas dormi.
01:49La nuit fut courte pour nous tous.
01:51Pour réfléchir à ce qu'ils pouvaient commencer à proposer.
01:54Alors ce que je trouve intéressant dans le propos de Raphaël Guzman,
01:58c'est qu'en fait, il essaye de passer par-dessus les discussions d'appareils,
02:03de tambouilles, d'alliances entre les appareils politiques,
02:07en disant qu'il faut qu'on ait un leader qui porte un projet,
02:10qui intéresse les Français.
02:12Je trouve que c'est plutôt intéressant.
02:14Alors c'est une petite surprise sans en être une,
02:16parce qu'on savait que Laurent Berger réfléchissait beaucoup
02:20ces dernières semaines, ces derniers mois,
02:23à se lancer en politique.
02:25Sans doute avec l'idée de se préparer.
02:27On ne voyait pas comment. Certains disaient que c'était 2027.
02:29C'est ça, exactement.
02:31Là, le changement de calendrier, la dissolution surprise,
02:35oblige beaucoup de gens à se poser des questions et à se lancer.
02:39L'avantage de la situation, c'est qu'on va peut-être avoir
02:42des vrais éléments de recomposition politique.
02:44Parce que Laurent Berger, il a un grand mérite,
02:46c'est qu'il ne vient pas des partis politiques de gauche
02:48qui tous portent des passés, des bilans,
02:52qui sont parfois difficiles à assumer.
02:54Et le bilan de Laurent Berger à la CFDT est en tout cas impeccable,
02:56puisqu'il est même devenu le premier syndicat devant la CGT.
02:59Alexandre Nadafaï, sur cette proposition.
03:01Il lui fallait une rame de lancement,
03:02mais il fallait surtout une vraie campagne électorale.
03:04On a été privé de campagne électorale en 2022,
03:08puisque le principal protagoniste sortant a refusé de s'engager,
03:12sauf au dernier moment.
03:13Donc globalement, on a fait comme s'il n'existait pas,
03:16et les autres ont fait ce qu'ils ont pu.
03:17Emmanuel Macron était réélu dans le contexte qu'on connaît.
03:19Et là, quand on prend un peu de recul par rapport aux trois derniers mois,
03:22on a eu une vraie campagne.
03:23Très nationale, beaucoup moins européenne que souhaitée,
03:25mais très nationale.
03:26Et au bout du compte, beaucoup de choses ont pu être mises sur la table,
03:28sur tous les enjeux qui étaient portés par les uns et par les autres,
03:31y compris par les sortants,
03:32et qui, là, pour le coup, ont été vraiment sanctionnés.
03:34Et là, dans une campagne électorale, ce qui est intéressant,
03:36c'est que c'est la première fois qu'on entend quelque chose d'original,
03:39mais qui vient de ce brassage d'idées, d'entrechocs,
03:42et effectivement, c'est peut-être un peu de brique et de broc,
03:45mais en attendant, ça permet peut-être à certains de se poser des vraies questions.
03:48Et aller chercher Laurent Berger, c'est peut-être une bonne idée.
03:50On va voir ce que ça va donner.
03:51J'imagine que l'intéressé a dû être prévenu,
03:53et qu'il est à minima, je l'espère, concentré.
03:55C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on peut s'attendre à tout.

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