Allo Police - 1967 - Saison 2 - Episode 01

  • il y a 5 mois
DB - 20-04-2024
Transcript
00:00 [Musique]
00:28 [Musique]
00:30 [Musique]
00:33 Faites vite quoi !
00:34 Doucement, tu devrais plutôt surveiller la porte.
00:36 Mais enfin qu'est-ce que je fais d'autre à surveiller sa porte, non ?
00:38 Avec ton dos.
00:39 Oui ben moi je reste sur ma position, ça fait mesquin ça.
00:42 Officier de la Légion d'honneur, figurez-vous, c'est...
00:44 Excusez-moi mais c'est quand même quelque chose.
00:46 Et nous qu'est-ce qu'on fait ? On lui offre deux petits livres poussiéreux là.
00:49 Oh non, on va pas tout remettre en question. Je me suis donné assez de mal moi quand même.
00:53 D'ailleurs on a voté, y'a pas à revenir là-dessus.
00:55 Et moi y'a une chose qui me chiffonne, je sais pas ça...
00:58 Ça manque de dorure, non ?
01:00 Les mémoires de Saint-Simon, c'est plein de dorure.
01:02 Bon alors si vous voulez bien me laisser parler, hein...
01:04 J'ai pris un échantillon de chaque édition pour qu'on se mette d'accord.
01:08 Alors celle-là, elle est un peu plus chère que l'autre.
01:10 C'est une édition de 1841, en 40 volumes. Très, très rare.
01:14 40 ? Combien ?
01:15 Oui, 40 ! J'ai mesuré, ça fait 1m30.
01:18 Exactement 1m30.
01:19 Et ben 1m30 de Saint-Simon dans une bibliothèque, croyez-moi ça fait de l'effet.
01:22 Bon, alors celle-là c'est en 20 volumes.
01:24 Elle est en meilleur état et puis y'a des gravures là, à la fin.
01:28 Mais en plus c'est du policier, il va être content le patron, écoutez ça.
01:32 Savary fut trouvé assassiné dans sa maison à Paris.
01:35 Il n'avait qu'un valet et une servante qui furent également trouvés assassinés.
01:39 C'est un complot ?
01:41 Non, c'est au sujet de...
01:45 On discutait quoi, vraiment.
01:47 Oui, au sujet de demain, là.
01:49 Oui, c'est pour leur part.
01:50 On voulait savoir pour leur part si on pouvait porter des cravates de couleur.
01:53 Des cravates de couleur ? Ben oui, bien entendu, c'est pas une réunion officielle.
01:56 On a l'air d'en prendre, figurez-vous.
01:58 Qu'est-ce que vous lisez, là ?
02:00 C'est un bouquin, ça. Vous permettez ? Pardon.
02:03 Saint-Simon, vous avez de bonnes lectures.
02:05 Ça je dois dire, j'aime assez Saint-Simon.
02:07 Je vous comprends, je l'apprécie beaucoup moins, même.
02:09 Tant mieux.
02:11 Bon, François, je vous laisse le bureau, j'assure la permanence chez moi jusqu'à demain 7h.
02:16 C'est mon fils qui prendra l'arrelève.
02:18 Alors demain à midi et demi, au roi du soufflé à Surenne. Au revoir.
02:21 Au revoir, M. le commissaire.
02:25 Alors, bravo. Bravo, Abadie.
02:27 Alors, avec tout ça, s'il n'a pas compris...
02:29 Ça je m'en doute, figure-toi.
02:30 Et après tout, nous, on sait bien à l'avance qu'il nous invite à déjeuner demain.
02:32 Alors pourquoi lui serait pas à l'avance qu'on va lui offrir ?
02:34 Hein ?
02:36 Ah !
02:38 Mais enfin, mon chéri, dépêche-toi !
03:04 Mais ne t'énerve pas, je suis prête !
03:05 Mais je ne m'énerve pas, mais ça fait une heure que je t'attends.
03:08 Tiens, boutonne-moi le dos.
03:10 Oui, en coup de bouton.
03:11 Tu te rends compte que j'avais dit midi et demi, précise ?
03:13 Eh bien, on a encore 10 minutes !
03:14 Non, mais écoute, mon chéri, quand voudras-tu comprendre, voilà...
03:16 Ça y est ?
03:17 Non, mais...
03:18 Quand voudras-tu comprendre que l'heure d'un rendez-vous n'est pas l'heure du départ pour ce rendez-vous,
03:21 mais l'heure d'arriver à ce rendez-vous ?
03:23 Oh, oui, évidemment, à ce compte-là.
03:25 Non, je...
03:27 Eh bien, voilà, je suis prête.
03:28 Bon, enfin...
03:29 Ah, mes gants !
03:30 Non, mais...
03:32 Voilà.
03:34 Voilà.
03:36 Ils vont plus tarder, maintenant.
03:37 Ça devait peser son poids, non ?
03:38 Oh, oui !
03:39 Bon, vous savez, j'ai l'habitude de 20 kilos dans le sac à dos tous les dimanches, alors...
03:42 Vous auriez dû me demander un coup de main, je vous aurais aidé.
03:45 Alors, j'ai téléphoné chez eux, ça ne répondait pas à eux.
03:48 Dites, vous nous en êtes quelques-unes, oui ?
03:52 Ben, personne ne vous empêche d'en faire autant, mais le moment, je suis pas encore sur les olives.
03:55 Monsieur l'homme, si Josette peut permettre, le soufflet, c'est pour quelle heure ?
03:59 Ben, le temps de passer à table, les ordres, et puis...
04:02 20 minutes, ça va ?
04:03 Non, plutôt entre 20 et 40 minutes.
04:05 Ah, ça, non, excusez-moi, messieurs-dames, mais le soufflet, c'est ponctuel.
04:08 Et capricieux.
04:09 À 5 minutes près, c'est plus du tout la même chose.
04:11 Vous ne pourriez pas, je ne sais pas moi, faire quelque chose pour que...
04:14 Pour qu'ils tiennent le coup, là.
04:15 Non, embêtons, peut-être.
04:17 Non, mais écoutez, ce serait préférable d'attendre l'arrivée de M. et Mme Lambert, non ?
04:20 Oui, oui, je crois.
04:21 Ça, c'est la tagesse.
04:22 Vous attendrez peut-être un peu, mais...
04:24 Vous verrez mon soufflet dans toute sa splendeur.
04:26 Messieurs-dames.
04:27 [ Bruit du moteur de voiture ]
04:56 [ Bruit du moteur de voiture ]
05:09 [ Son de cloche ]
05:15 [ Bruit du moteur de voiture ]
05:29 Bon.
05:30 [ Bruit du moteur de voiture ]
05:34 Un soufflet qui attend trop, qu'est-ce qui lui arrive au juste ?
05:37 Il se dégonfle !
05:38 Mais non, il est crevé, tout simplement, il est crevé !
05:41 Il n'y a plus qu'à changer la roue.
05:43 [ Bruit du moteur de voiture ]
05:51 Calme-toi, chérie, calme-toi, hein ?
05:53 [ Bruit du moteur de voiture ]
05:56 Veux-tu que j'aide ?
05:57 Mais non, franchement, non, non.
05:59 [ Bruit du moteur de voiture ]
06:01 Écoute, il y a une buvette à 200 mètres, alors va téléphoner à nos amis que nous arrivons.
06:04 Ah, très bien, tu te débarrasses de moi, quoi !
06:06 [ Bruit du moteur de voiture ]
06:10 [ Bruit du moteur de voiture ]
06:28 [ Bruit du moteur de voiture ]
06:57 [ Bruit du moteur de voiture ]
07:04 Bonjour, monsieur, c'est... c'est vous, le patron ?
07:07 Ah oui, monsieur, bonjour.
07:08 Est-ce que vous pourriez me rendre un petit service, monsieur ?
07:11 Je suis dans une situation un peu délicate.
07:13 Je suis venu faire un petit peu de footing au bois,
07:16 j'ai mis mes vêtements dans ma voiture et j'ai refermé en laissant les clés à l'intérieur.
07:20 Oh, oh, oh, monsieur...
07:21 Alors je ne peux plus ouvrir.
07:22 Il y a quelque chose qui arrive, j'entends bien.
07:23 Oui, monsieur, dites-le.
07:24 Alors je voudrais téléphoner à ma femme pour qu'elle me rapporte les clés d'enchange.
07:27 Seulement, j'ai pas un sou sur moi.
07:29 Oh, si c'est que ça, allez-y.
07:30 Et puis prenez un verre en attendant, votre dame me fera tout à l'heure.
07:32 Je vous remercie beaucoup.
07:34 Vous n'avez pas de... cabine ?
07:36 Ah, ça non.
07:37 Non, mais ça fait rien.
07:39 [ Bruit du moteur de voiture ]
07:50 Bonjour, monsieur.
07:51 Ah ben, c'était pour t'aider.
07:53 Très petite venue, c'est ça.
07:55 Allo, Viviane ?
07:57 C'est moi.
07:58 Vraiment ?
08:00 Ah oui, quoi, vraiment ?
08:02 Ah ben oui, je suis un peu en avance.
08:04 Ben, je t'expliquerai plus tard, hein.
08:07 Non, Viviane, tu veux m'écouter ?
08:10 Il faudrait que tu viennes me dépanner.
08:13 Je suis au Bois-de-Boulogne.
08:16 Oui, quoi, à Paris.
08:19 Viviane, écoute.
08:21 Tu veux m'écouter ?
08:23 J'ai enfermé mes vêtements dans la voiture.
08:26 Et j'ai laissé mes clés à l'intérieur.
08:29 Alors, il faudrait que tu m'apportes les clés d'hors-change.
08:32 T'as compris ?
08:34 Je suis dans une buvette.
08:36 Et ben, allez du retour.
08:38 Allez du retour.
08:40 Non, du retour.
08:42 Mais du retour, comme, allez.
08:44 Bon, alors, dépêche-toi.
08:48 C'est ça.
08:49 Je t'entends.
08:50 Oui, mais tu me diras ça tout à l'heure, hein.
08:52 C'est ça, au revoir.
08:55 Ben, je vous remercie.
08:56 Ah oui, à point de quoi.
08:57 Qu'est-ce que vous prenez en attendant ?
08:59 Donnez-moi un petit blanc sec.
09:02 Vous permettez que je téléphone ?
09:04 Je vous en prie, madame.
09:19 Ah, te voilà.
09:20 Mais tu en as mis un temps.
09:22 Mais figure-toi, Angérique.
09:23 Il y avait un type qui a cassé le téléphone.
09:25 On a eu l'honneur de te le raconter.
09:26 C'était bien drôle.
09:27 Figure-toi.
09:29 Ça y est, le voilà.
09:46 La nappe, la nappe.
09:47 Oui, la nappe.
09:49 Allez, on va la prendre.
09:51 Allez, allez.
09:55 Bonjour, madame Lambert.
09:59 Bonjour, madame Lambert.
10:00 Bonjour, Madeline.
10:01 Je suis d'un vrai, mes amis, mais vraiment d'un vrai.
10:03 Nous avons eu tous les ennuis du monde.
10:05 François n'est pas là ?
10:06 Ah non, non, il n'est pas encore arrivé.
10:07 Eh bien, tu vois, nous ne sommes pas les derniers.
10:08 Ben, le blanc non plus, il n'est pas là.
10:10 Ah si, mais il téléphone.
10:11 Oui, il craignait qu'on vous émise sur une affaire importante cette nuit.
10:13 Il se renseigne auprès du commissariat qui a pris la peine d'annonce.
10:16 Il a fait une perturbation à cause de nous.
10:17 Non, je suis vraiment d'un vrai.
10:18 Écoutez, nous sommes presque au complet.
10:19 Nous allons pouvoir nous mettre à table.
10:20 Si vous voulez, mademoiselle Moreau.
10:22 Attendez, comment va-t-on ?
10:23 Mettez-vous à ma droite.
10:25 Et ma chérie, assieds-toi là.
10:26 Oui, oui, oui.
10:27 Attends, attends.
10:28 C'est la vie des ragots de ma femme.
10:30 Et, pareil, mettez-vous là, nous mettrons le blanc là.
10:34 Voilà, moi, j'ai crevé en route.
10:36 Ah oui.
10:37 Alors, vous vous rendez compte, le temps de réparer,
10:38 ma femme a essayé de vous prévenir par téléphone,
10:41 mais c'était toujours occupé.
10:42 Eh, vous voyez les bonnes maisons, hein ?
10:43 Au commissariat, c'est comme ça.
10:44 Je me suis bien amusée, d'ailleurs, en vous entendant.
10:46 Oui, figurez-vous.
10:47 Il y avait un de ces garçons qui fait du...
10:49 Vous savez comment on dit, déjà ?
10:50 Du footing, vous voulez dire ?
10:51 Ah, oui, oui, oui, du footing.
10:52 Il s'était déshabillé dans la voiture,
10:54 et il avait refermé un des centaures intérieures.
10:56 L'argent, les papiers, les pantalons, en fait.
10:59 Et impossible de rouvrir.
11:01 Obligé d'appeler sa femme au secours.
11:03 Oh, il était vexé, mais c'est quoi ?
11:05 Ah, bonjour, le blanc.
11:07 Ah, bonjour, le blanc.
11:08 Alors, pas d'ennuis en perspective ?
11:10 Non, monsieur le commissaire,
11:11 mais je crois que vous avez eu de la chance.
11:12 C'est Mortier.
11:13 Il est hérité d'une histoire d'évasion,
11:14 une demi-heure après que vous lui ayez passé la permanence.
11:16 Pauvre vieux.
11:17 Vous savez, il s'en fout pas trop.
11:18 De toute façon, le type est en uniforme de taulard,
11:20 alors il pourra pas longtemps.
11:21 À moins que des complices ne l'aient attendu
11:23 avec des vêtements de rechange.
11:24 Non, il pense que l'évasion a été soudaine.
11:26 Enfin, il croit aussi que le type est pichu.
11:28 Moi, ça, je me débrouillerais.
11:29 Ah, oui ?
11:30 Ah, oui, je me débarrasserais de mes vêtements.
11:31 Je fais n'importe quoi avec.
11:32 Madame, s'il enlève ses vêtements, c'est encore pire.
11:34 Il a une énorme rose tatouée sur la vraie.
11:36 Une rose ?
11:40 Mais comment s'appelle-t-il ?
11:42 Je me souviens pas.
11:44 Raymond, Raymond, quelque chose.
11:45 Oh, écoute, ce serait tellement extraordinaire.
11:48 Écoute, je dois vérifier, mon chéri.
11:49 Tu comprends jamais, je ne me le pardonnerai.
11:51 Mlle Moreau, ma femme reste avec vous.
11:52 Nous ferons vite.
11:53 Nous ?
11:54 Oui, Abadie Leblanc à Mareuil.
11:55 Excusez-moi, mes amis, mais je vous expliquerai en roulant.
11:57 Nous voulons, je crois, une buvette.
12:00 Je me suis fait un peu de terre, moi.
12:02 Mais, mesdames, votre soufflé est en route.
12:07 Eh bien, rattrapez-le, mon ami.
12:08 Parce que ces messieurs aussi sont en route.
12:11 Parce que ces messieurs aussi sont en route.
12:14 [Bourdonnement]
12:17 [Bourdonnement]
12:45 Bonjour, monsieur.
12:46 Bonjour, monsieur.
12:47 Nous cherchons cet homme en short qui est venu téléphoner tout à l'heure.
12:50 Ah, ben, vous n'avez pas de chance, monsieur.
12:52 Sa femme est passée le chercher il y a un quart d'heure.
12:54 Ah, et ils n'ont pas parlé entre eux de l'endroit où ils allaient ?
12:57 Non, elle a payé, puis ils sont partis tout de suite.
12:59 Ils me l'ont repressé.
13:01 Bon, ben, tant pis.
13:02 Il avait bien une rose tatouée sur l'avant-bras.
13:04 Ah, il a du beau boulot, d'ailleurs.
13:06 Abadie, appelez Mortier pour le tenir au courant.
13:09 Oui, d'accord.
13:10 Et rejoignez-nous, hein.
13:12 Bon, merci, monsieur.
13:14 Merci.
13:15 C'était un de vos amis, le gars en short ?
13:28 Oui, si on veut, oui.
13:29 Allô, ici Abadie. Passez-moi le commissaire Mortier, s'il vous plaît.
13:32 Qu'est-ce qu'il y a ?
13:34 Bonjour, Aiton Papa.
13:37 Qu'est-ce qu'on dit ?
13:38 Il est content. Il est content de nous voir, Aiton Papa.
13:42 Ah, Aiton, mais on ne t'attendait pas avant jeudi.
13:44 Alors, quand j'ai reçu ton coup de téléphone, quelle surprise !
13:46 Hier soir, j'ai appris qu'on changeait le gardien-chef.
13:48 Et tu sais qui le remplace à partir de demain matin ?
13:50 - Non. - Cortacci.
13:51 Alors, je le connais, Cortacci. Je l'ai eu à Clairvaux.
13:53 Tu penses qu'il m'aurait eu à l'œil.
13:54 Comme tout était prêt, j'ai avancé l'appel.
13:56 Et vous, tout est prêt ?
13:57 Ah, ben, tu penses ? Heureusement que nous aussi, on a avancé l'appel.
13:59 Dis-donc, qu'est-ce que tu vas faire d'ici vendredi ?
14:01 Ben, la planque.
14:02 Ah, ben, oui.
14:03 Elle était bonne pour une nuit, elle sera bonne pour une semaine.
14:05 Et d'ailleurs, tu vois, ça m'arrange d'avoir pris de l'avance.
14:07 Dans trois jours, les barrages seront levés.
14:09 À nous le havre, à nous le cargo.
14:11 À nous la liberté !
14:13 Moi, dis-donc, c'est pas tout, ça m'effringue.
14:16 Ah, ben oui, c'est vrai, je me demandais quand tu allais te changer.
14:18 Elles sont dans le coffre ?
14:21 Dans le coffre ? Qu'est-ce que tu veux qu'il y ait ?
14:24 Elle m'effringue.
14:26 Mais c'est vrai, tu n'avais pas de paquet.
14:28 Mais c'est pas vrai. Tu ne vas pas me dire que...
14:31 Ben, tu ne m'as rien demandé.
14:33 Mais au téléphone, je t'ai dit que j'avais enfermé mes fringues dans la bagnole.
14:36 C'était clair, non ?
14:38 Alors, il a fallu aussi que je t'explique, amène-moi un complet, une cravate, une chemise et des pompes.
14:41 Oh, ne t'excites pas comme ça, Dédé.
14:43 Aussi, si tu ne faisais pas tant de mystères...
14:45 Mais le mystère, j'avais le patron de la buvette à côté de moi.
14:47 T'en perdais pas une. Qu'est-ce que tu voulais que je fasse ?
14:49 Bon, bon, ne t'énerve pas, on va aller t'acheter des fringues.
14:51 Parce que tu connais des magasins de fringues ouverts le dimanche, toi.
14:54 Ben, non, ça, non.
14:56 Bon, allez, tiens, ça va comme ça, démarre.
14:58 Où on va ?
14:59 Démarre, tu verras.
15:01 Alors, la séduitrice lui dit, ben, fais-moi une phrase avec Epithète.
15:17 Alors, il dit, il pleuvra aujourd'hui, Epithète demain.
15:25 Ah, que c'est drôle !
15:27 Non, mais je crois que nous le sommes encore plus.
15:29 Pardon, ben, passons à table.
15:31 Pardonnez-nous, mais là...
15:33 Mais nous n'étions pas malheureuses.
15:35 François était pas tendre dimanche.
15:37 Ah bon, alors, parce que les autres jours...
15:38 Les autres jours, vous n'êtes qu'un affreux policier qui ne connaît que des histoires de policiers.
15:41 Ah, mais vous avez raison. Le premier qui parle boutique est à la main.
15:45 D'accord, très bien.
15:46 Alors, mademoiselle, le plat de hors-d'oeuvre, s'il vous plaît, le voit.
15:50 Servez-vous, mademoiselle.
15:51 Non, non, non, non, non. Non, moi, à combien ?
15:53 A la mienne, à mon père, madame.
15:54 Ah, ben, moi, je veux un plat aussi.
15:55 Ah, j'adore les tomates.
15:57 Ça y est, j'ai prévenu Mortier. Le commissariat était au courant.
16:00 À la main, à la main, à la main, à la main, à la main.
16:04 Enfin, écoutez, non, non, soyons sérieux.
16:06 Non, parce qu'on a convenu que le premier qui parlerait boutique, c'est à la main.
16:09 Oui, enfin, disons dans deux ou trois minutes seulement.
16:11 Bon, alors, écoutez, soyez gentils.
16:13 Je vous indiquais dans cet appareil. Asseyez-vous.
16:15 Parfait, messieurs, dames. Je commence à m'inquiéter.
16:20 Je peux te faire partir le soufflé ?
16:21 Ah, mais oui, il est grand temps. Oui, oui, je vous en prie.
16:23 Bon, vous n'êtes pas très aimable pour mademoiselle Moreau, qui n'est pas encore sortie.
16:27 Ben, oui.
16:28 Non, mais, désoyez-vous.
16:30 Niquez donc, niquez donc cette histoire.
16:32 Oui, mais Thomas, je crois.
16:33 Alors, est-ce que ma femme vous a raconté ?
16:36 Ah, ben, les balais en short, là, oui.
16:38 Ah, oui.
16:39 Mortier. Alors, s'il vous plaît, je lui fais moins d'informations.
16:42 Il s'appelle Raymond d'Agrégat. Il est Dédé l'agrégé.
16:45 Je trouve ça plutôt bizarre. Dédé, comme on s'appelle Raymond.
16:47 Je vous tiens le plat. L'agrégé ?
16:49 Oui, l'agrégé.
16:50 Pourquoi, vous le connaissez ?
16:51 Plutôt, oui. Je l'ai arrêté il y a quatre ans, quand je faisais ce remplacement dans le 14e.
16:54 À l'amende, à l'amende, à l'amende, à l'amende.
16:58 Bert, Bert, si tu te permets, encore deux.
17:00 Bon, dans deux, c'est trois minutes. Bon, euh...
17:02 Vous l'avez arrêté il y a quatre ans ?
17:03 Alors, euh...
17:04 Amende ou pas amende ?
17:05 Non, mais...
17:06 Bon, si vous vous souvenez, il y a quatre ans, au mois d'août, il avait...
17:09 Passe-moi les salettes, s'il vous plaît.
17:10 On n'avait pas rien à 14 ans.
17:12 Excusez-moi.
17:13 Est-ce que vous connaissez nos amantes ?
17:15 On la connaît, on la connaît.
17:16 Non, mais non, je la connais absolument.
17:18 Non, écoutez, soyez enfant.
17:19 Non, on ne le répète pas, chérie.
17:22 Oh, merde, cette fois.
17:24 Il y a bien trop.
17:25 Oui.
17:26 Non.
17:27 Bien sûr, j'en ai une.
17:28 Ah, oui, oui, oui.
17:29 Alors, alors, je vous affirme les dents. Au mois d'août, il fait chaud.
17:32 Non, je vous arrête.
17:33 Tous les ans, au mois d'août.
17:34 Non, laissez-le, écoutez, on ne peut pas.
17:35 Non, non.
17:36 Nous vous écoutons.
17:37 Non, non, je la raconterai pas.
17:38 Si, si.
17:39 Pourvu que tu n'attrapes pas un coup de froid.
17:48 Oui, mais un peu envahieuse, c'est intérêt.
17:50 Qu'est-ce qu'il fabrique ?
17:51 Ah, c'est lui, le salaud.
17:52 Je te raconte la petite, il m'a dit que tu étais là.
17:55 Remarque, je n'ai pas tellement été épaté.
17:57 Je savais bien que tu trouves un moyen de t'en sortir.
18:00 Je suis content de te voir.
18:01 Bon, qu'est-ce que tu veux ? La caisse, la boutique, la bagnole ?
18:04 Des fringues, simplement.
18:05 Je te prépare très bien les miennes, mais...
18:06 Par contre, toi je sais, mais ton neveu, on a la même taille.
18:09 C'est vrai que t'es pas au courant, il t'en a mis avec du sud depuis un an, le frère.
18:12 T'entends ?
18:13 Eh, voilà, c'est comme ça, il risque d'attraper une demeure.
18:18 T'en occupe, on va se débrouiller, non ?
18:20 Je vais laisser Kiki, qu'elle est là.
18:21 Oui, pourquoi ?
18:22 Elle va nous chercher.
18:23 Kiki Gohelin.
18:24 Tu m'appelais beaucoup.
18:25 Je suis contente de te voir.
18:26 Allez, viens, voici, toi.
18:27 Et voilà.
18:28 Et ça.
18:29 Amène-toi, Kiki, j'ai une surprise pour toi.
18:33 Attends, je vis, c'est là.
18:34 Amène-toi, je te dis.
18:36 Attends, je vais apporter.
18:37 Attends, attends.
18:38 Pourquoi, moi ?
18:39 Parce que...
18:40 Attends, je vais apporter.
18:41 Attends, je vais apporter.
18:42 Non, mais j'ai tous les atouts.
18:44 Oui, ben, les atouts, les atouts, là.
18:46 Oh, l'agrégé.
18:48 Salut, Kéké.
18:49 Salut.
18:50 T'as pas l'air content de me voir.
18:52 Ah, si, si, si, si, Dédé, ça me fait plaisir.
18:55 Ben, on ne dirait pas.
18:57 Je t'ai pourtant rendu des services, moi.
18:59 Oui, oui, Dédé, oui, mais...
19:01 Mais quoi ?
19:02 Eh, ben, à chaque fois que tu m'as demandé des services,
19:05 ça m'est retombé sur le nez, alors...
19:07 Ben, t'inquiète pas, Kiki, cette fois, il n'y a rien de plus simple.
19:11 Ah.
19:12 Mais, écoutez, quand les enfants ont décidé quelque chose,
19:18 ma femme et moi, on a plus qu'à suivre.
19:20 Et ils ont décidé d'aller passer leurs vacances en Bretagne.
19:22 Oui, c'est ma troisième qui a trouvé ça,
19:24 alors les autres ont suivi, puis nous aussi.
19:28 Bon, ça y est, l'agrégé, s'il est en cavale,
19:31 je sais qu'on a une bonne chance de le trouver.
19:33 Non, mais vous êtes sûr ?
19:34 Presque.
19:35 Bon, allons-y.
19:36 Ah, non, ou alors vous m'emmenez.
19:37 Non, non, le Blanchot est gentil, je vous confie, c'est loin.
19:40 Trois quart d'heure à l'y-retour.
19:41 Bon, allons-y.
19:42 Oh, aujourd'hui, c'est la dose, hein.
19:47 On file trois quart d'heure toutes les dix minutes.
19:50 Ah, non, ah, non, ne dites rien, c'est inutile.
19:53 Nous vous préviendrons lorsque nous serons de nouveau tous réunis.
19:56 Hein ?
19:57 Messieurs, messieurs, bonjour.
20:10 Vous êtes seul ?
20:11 Bah, plus maintenant.
20:12 Qu'est-ce qu'on vous sert ?
20:14 Écoute, Jules, c'est pas la peine de tourner autour.
20:19 L'agrégé est ici, on l'a vu entrer.
20:21 L'agrégé.
20:22 Vous vous rappelez de rien ?
20:25 Ah, Dédé !
20:26 Oh, le pauvre vieux, il a été libéré ?
20:29 Ah, bah, pour une fois, vous me lancez une bonne nouvelle, hein.
20:31 Il a pas été libéré, il s'est évadé, tu le sais très bien.
20:34 À parole que non, hein.
20:36 Oh, le sacré Dédé, va.
20:38 Mais il vous en fait voir tout de même, hein.
20:40 Comment il a fait ?
20:41 Oh, vous dépassez ma tournée.
20:44 Allez, il sort d'ici.
20:45 Ah, non, mais arrêtez de le manier, arrêtez.
20:47 Il sort d'ici.
20:48 Ah, non.
20:49 Lâche-moi.
20:50 Qu'est-ce que c'est que cette comédie ?
20:57 Ah, c'est pas une comédie, c'est le thermo-yoga.
20:59 Vous savez que je peux vous faire sauter votre licence pour un spectacle indécent ?
21:02 Hé, minute, de l'autre côté de la fence, c'est pas du spectacle, interdit au public.
21:05 Dis donc, t'es venu comme ça, ou alors t'as tout perdu au poquet ?
21:08 Mais non, je lui ai renversé du sirop de granadine.
21:09 Hé, oh, c'est 50 balles, sur son costard.
21:11 Parce que vous buvez du sirop, vous.
21:13 Ah, non, non.
21:14 Mais non, je suis un client.
21:15 Bon, alors, montrez-nous le costume.
21:16 C'est un costume que sa petite amie lui a amené au nettoyage.
21:17 Vous voulez le laisser répondre ?
21:18 Oui.
21:19 Au nettoyage, un dimanche.
21:20 Et alors, c'est pas défendu de se tâcher le dimanche ?
21:22 Alors, ma copine, elle a une copine qui est dans le détachant.
21:25 Alors, comme ça pressait, on lui a téléphoné.
21:27 Alors, le numéro, l'adresse ?
21:28 Ah, ben, ma copine, elle me donne pas l'adresse de sa copine.
21:30 Bon, alors, nous allons l'attendre.
21:31 Ah, c'est pas possible.
21:32 Elle passe tous les dimanches après-midi avec sa maman.
21:34 Ah, j'ai pas le numéro.
21:36 Bon, et tu comptes rester comme ça tout l'après-midi ?
21:38 Pensez-vous, non.
21:39 J'ai un camarade qui est parti chercher ce qu'il faut chez moi.
21:41 J'ai deux costumes, vous savez.
21:43 Ah, bon.
21:44 Oui, bon.
21:45 Je l'avais toujours dit, avec la grégée, ça finit toujours malin.
21:56 Désolé, mais c'est pas...
22:16 Non, je suis vraiment désolé.
22:17 Quoi ?
22:18 Oui, il paraît que le reste est à l'avenant.
22:20 Le gigot, mon pauvre monsieur.
22:22 Oui, c'est sinistre.
22:23 Ecoutez, après tout, je suis un peu responsable.
22:26 Et toi, surtout.
22:27 Si, si, si, si.
22:28 Non, mes ennemis, je vous en prie.
22:30 Non, il est normal que nous soyons à l'amende, puisque c'était convenu.
22:35 Alors, je propose que nous passions directement au fromage,
22:38 et puis nous reporterons notre petite réunion à dimanche prochain.
22:42 Ah, oui.
22:43 Non, non, si, si, si.
22:44 Je lui tiens.
22:45 Dimanche.
22:46 Je crois que c'est laissé.
22:47 Et bien sûr, le soufflé reste de rigueur.
22:49 Oui.
22:50 Je ne sais pas.
22:51 Non, franchement, écoute, qu'on lui ait même pas donné le Saint-Simon,
22:58 moi je trouve que c'est au-dessous de tout.
23:00 C'est exactement comme si tu lui disais, d'accord, il y a un cadeau,
23:03 mais donnant, donnant.
23:04 Si on mange, on vous le donne.
23:05 Sinon, rien du tout.
23:06 Qu'est-ce que tu vas chercher encore ?
23:08 Tu crois que ça lui aurait fait plaisir de rentrer avec ses 40 volumes
23:11 après une fiasco de son petit Balthazar ?
23:13 Max, dans le fond, tu as peut-être raison, tu le connais mieux que moi.
23:17 Ah oui, dis donc, voilà la vie de recherche de l'agrégé.
23:20 Écoute ça, cinq évasions, faux, usage de faux, abus de confiance, escroquerie,
23:26 émission de chèques sans provision, vol avec réfraction, recel,
23:29 enfin, etc., etc., condamnation à des peines diverses
23:32 totalisant 26 ans et 4 mois de détention criminelle.
23:36 Et donc, je comprends qu'il n'ait pas eu envie d'y rester, le gars.
23:39 Bonjour, François.
23:42 Bonjour.
23:44 Tenez, mon vieux, circulaire, circulaire...
23:47 Un rapport de police sur un accident du 26 mars.
23:51 Oui, si vous pouvez me le retrouver, le parquet me demande une copie.
23:54 Oui.
23:55 Si je me souviens bien, c'est l'histoire de ce laitier qui est entré avec sa voiture
23:58 dans la devanture du café des artistes, c'est ça ?
24:00 Oui, je crois.
24:01 Qu'est-ce qui vous tue, Lupine ?
24:05 L'agrégé.
24:07 Mais ça ne nous concerne plus.
24:09 C'est une question d'amour propre.
24:11 Ils se sont bien payés notre tête, chez Jules.
24:14 Et ça passe mal.
24:15 Ça passe pas du tout.
24:16 Moi, je pense qu'il est déjà loin, votre ami l'agrégé.
24:19 Si on le récupère quelque part, ce sera au passage d'une quelconque frontière.
24:22 Et bien, plus j'y pense, plus je me pose la question.
24:24 C'est un malin, vous savez.
24:25 Il essaiera de nous avoir par tous les moyens.
24:27 Ça mettez-vous à sa place.
24:28 Justement, c'est ce que j'ai fait.
24:30 Voilà.
24:32 Hier matin, Pontvaux, l'infirmerie.
24:36 Oui.
24:37 Il se fait la malle, bon, il saute dans une camionnette.
24:39 Ah, c'est confirmé ?
24:40 Oui, j'ai téléphoné à Martial.
24:41 Ah, quel chaudier.
24:42 Non, c'est pas ça, mais je vous dis que ça me prend mal.
24:44 Oui, bon, alors vous avez téléphoné à Martial, et alors ?
24:46 Les motards ont intercepté la camionnette sur l'autoroute de l'ouest.
24:50 Pas de traces d'agrégé.
24:51 Ils l'ont laissé filer jusqu'à Vernon.
24:53 Et là, en déchargeant, le camionneur a retrouvé les vêtements de prisonnier.
24:57 Et c'est justement là que ça ne colle plus.
24:59 Pontvaux, Vernon, 130 kilomètres.
25:02 Moi, à sa place, j'aurais été aux anges.
25:04 Plus j'aurais pu m'éloigner, plus j'aurais profité de la situation.
25:07 Eh bien, lui, non. Il préfère s'arrêter dans le bois de Boulogne.
25:10 Pourquoi ?
25:11 Parce qu'il préfère revenir dans Paris.
25:13 Là, il a des complices, il peut gagner du temps, et nous avoir à la fatigue.
25:17 Alors, enfin, vous n'allez pas me dire que vous en faites une affaire personnelle.
25:20 Vous avez une idée ?
25:26 Il est marié ?
25:28 Mais Martial a dû faire le nécessaire.
25:31 Martial fait ce qu'il veut.
25:32 Mais moi, j'aimerais bien faire la connaissance de madame d'Agrégat et lui dire deux mots.
25:36 Deux mots, ça ne doit pas vous prendre beaucoup de temps, non ?
25:39 Merci.
25:42 Désolé, madame, mais j'ai des ordres.
25:46 Monsieur le commissaire, juste un moment.
25:48 J'ai pas le temps, mon vieux. Voyez le patron.
25:50 Je m'excuse, madame, mais c'est un peu compliqué.
25:54 Vous voulez voir les commissaires et vous refusez de me dire pour quel motif.
25:57 C'est confidentiel. Voilà. Remettez-lui ceci.
26:00 Il me le recevra certainement.
26:02 J'y vais.
26:04 J'y vais.
26:05 Je n'ai pas le désir de vous parler personnellement et de me donner ceci pour vous.
26:13 Viviane d'Agrégat, bon sang.
26:16 Bon, faites la entrée et tâchez de rejoindre Française vite.
26:19 Monsieur le commissaire Lambert, assyez-vous, madame d'Agrégat.
26:31 Je viens me voir au sujet de mon mari. Il s'est évadé.
26:34 Ah, ça nous savons.
26:35 Oui, mais ce que vous ne savez pas, c'est que je l'ai vu hier.
26:38 Ah oui ? Et vers quelle heure ?
26:40 Vers 13 heures. Il m'a téléphoné. Nous avons pris rendez-vous.
26:43 Je suis allée le chercher dans le bois de Boulogne.
26:45 Mettons, dans une buvette allée du retour.
26:48 Vous l'avez repris ?
26:50 Sans ça, je ne vois pas comment vous devriez savoir.
26:53 Dans une simple coïncidence. Ensuite ?
26:55 Il voulait des vêtements, de l'argent.
26:58 Il sait que je n'avais pas le droit, mais je suis tout de même sa femme.
27:01 Je n'ai pas pu le rattraper.
27:03 Bon, tant pis, Maraille. Merci. Merci.
27:05 Excusez-moi.
27:07 Donc, vous avez rejoint votre mari ?
27:11 Oui, nous avons passé deux heures ensemble.
27:13 J'ai tout fait pour le convaincre de se constituer prisonnier, mais il n'y a rien eu à faire.
27:17 Il faut le reprendre, monsieur le commissaire. Il n'a pas que des amis.
27:20 Vous pensez qu'on lui a revu ? Qui ?
27:22 Je n'en sais rien, mais cette nuit, il y a déjà eu deux coups de téléphone.
27:25 Chez vous ?
27:26 Oui.
27:27 Des menaces ?
27:29 Oui.
27:30 J'ai d'abord pensé que c'était la police, un piège.
27:33 Puis j'ai réfléchi, ça ne rimait à rien.
27:35 D'autant plus que j'ai déménagé deux fois depuis son emprisonnement.
27:38 Vous ne pouviez donc connaître ni ma nouvelle adresse, ni mon numéro de téléphone.
27:40 Oui, ça, madame...
27:41 J'ai pris mes précautions.
27:43 Je vis sous mon nom de jeune fille.
27:45 Vous savez, ce n'est pas très drôle d'être la femme d'un repris de justice.
27:49 Surtout d'être cataloguée comme telle.
27:51 Mais les autres savent.
27:54 J'ai peur.
27:55 Pour vous ?
27:57 Pour moi, pour lui.
27:59 Alors, cette nuit, je n'en pouvais plus. J'ai quitté l'appartement.
28:01 Je suis allée me réfugier chez ma soeur.
28:03 C'est elle qui m'a dit de venir vous trouver.
28:05 Bon, écoutez, madame, venons-en au fait, où est-il ?
28:08 Mais je n'en sais rien.
28:09 Non, je vous jure, je ne sais même pas dans quelle ville il peut être.
28:12 Mareuille, pouvez-vous venir ?
28:17 Mareuille, prenez la déclaration de madame et faites-la lui signer.
28:21 Passez dans le bureau de France 1, vous y serez plus à l'aise.
28:24 Je vous remercie d'être venue, madame.
28:26 Au revoir, monsieur Bollifette.
28:27 Au revoir, madame.
28:28 Le plan, vous le prendrez en filature, madame, d'agrégat dès que Mareuille en aura fini avec elle.
28:41 Le patron est dans le bureau ?
29:05 Non, il est attendant le tien.
29:06 Merci.
29:07 Allô, le sauna ?
29:10 Cette fois, ça y est. Je crois que j'ai mis dans le mille avec la fille d'agrégat.
29:13 Ah oui ?
29:14 Elle est en fuite.
29:15 Celle-là aussi, elle se prend pour une fine mouche.
29:17 Elle avait déjà changé de domicile deux fois.
29:19 Heureusement, Martial n'est pas tombé de la dernière.
29:22 Dès ce matin, il connaissait la bonne adresse.
29:24 Il a mis deux hommes en plan que Nérac et Couturier, des enfants de coeur.
29:28 Ils attendaient en bas qu'elles sortent.
29:30 Moi, je suis monté, personne.
29:32 Seulement, elle, on la recoincera. Ça, je vous le garantis.
29:34 Non, on ne la recoincera pas, elle est déjà recoincée.
29:36 Et si j'ose me permettre, elle s'est recoincée elle-même.
29:39 Écoutez, je suis peut-être un peu borné, mais je ne comprends pas bien ce que vous me dites.
29:43 Elle sort d'ici.
29:45 Bonjour Madame.
29:53 Monsieur Paul Cogona, s'il vous plaît.
29:55 Il est entré ce matin. Il m'a demandé de lui apporter quelques affaires.
29:58 Ah oui, je vois. Chambre 12, au fond du couloir à droite.
30:01 Il est en observation ?
30:02 Oui, en observation sur sa demande. Je crois que c'est la fin du site, mais il se frappe un peu.
30:05 Oui, je vous écoute.
30:07 Ne vous inquiétez pas.
30:09 Dites-donc, on vous demande des renseignements pour le 16, Madame O'Touyer.
30:11 Madame O'Touyer, O'Touyer.
30:13 Ah oui, tout va très bien, elle sort dans deux jours.
30:15 Bonjour Mademoiselle.
30:16 Bonjour Monsieur.
30:17 Je rangeais ma voiture, ma sœur vient de passer là.
30:19 Pour Monsieur Cogona ?
30:20 Oui, c'est ça.
30:21 Ah, c'est la chambre 12, au fond du couloir à droite.
30:23 Ah, je vous remercie.
30:24 Moi, je trouve que c'est un peu gonflé d'avoir été chez les poulets.
30:28 J'ai fait ce que Dédé m'a dit de faire.
30:30 Après lui, c'était le seul moyen de me blanchir.
30:32 Puis, dis-donc, il a resté chez 6 mois, l'agrégé à l'orneau.
30:35 Bon, j'ai apporté le plus gros aujourd'hui.
30:37 Parce que je pourrais pas venir tous les jours avec une valise.
30:39 Puis, heureusement, dis-donc, c'est d'un lourd.
30:41 Oh, là là.
30:42 Le linge, c'est rien.
30:43 Mais le transistor, la chignole, les conserves.
30:46 Je vous demande pardon, j'aurais dû frapper, mais...
30:50 Monsieur... Monsieur Leblanc, c'est bien sa chambre, ici ?
30:54 Ah, non.
30:55 Ah bon, parce qu'on m'avait dit le 14, c'est pour ça ?
30:57 Non, ici, c'est le 12, Monsieur.
30:59 Oh, pardon, je t'avais pas vu.
31:01 Je vous prie de m'excuser.
31:02 Je vous en prie.
31:03 Dis-donc, moi, j'aime pas beaucoup ça.
31:06 Va-t'en voir ce qu'il fait.
31:07 Ouais.
31:08 Ouais.
31:11 Il entre en face.
31:12 C'est bien le 14.
31:14 Ah, mais comme ça, ça marche.
31:16 Un flic, tu comprends, à la rigueur, ça peut avoir une astuce.
31:18 Mais deux, ça, c'est au-dessus de sa compétence.
31:21 N'empêche que, tu veux que je te dise un truc ?
31:24 Ouais.
31:25 Moi, depuis que je suis ici, je me sens venseux.
31:27 Tu te fais des idées.
31:29 Pas du tout.
31:30 J'étais en pleine santé, moi.
31:31 Seulement, avec vos combines, là-dedans, tout seul,
31:34 avec les odeurs, les infirmières, les thermomètres,
31:37 eh bien, j'ai une morale qui flanche.
31:39 Mais puisque t'as rien.
31:40 Mais je sais que j'ai rien.
31:41 Seulement, pendant 3-4 jours, il faut que je fasse comme si.
31:43 Alors, les médecins, ils nagent, ils cherchent.
31:46 Ben, c'est ça, l'observation, ils t'observent.
31:48 En 3 jours, tu dis "je vais bien" et tu sors.
31:50 Oui, mais suppose, suppose qu'ils veulent s'intéresser à mon cas.
31:54 Suppose qu'ils veulent vérifier pour se rendre compte.
31:57 Hein ?
31:58 Eh bien, piquouse, calmant et on ouvre le buffet.
32:01 Tu peux rigoler.
32:03 D'un gréger, ils se rendent pas compte de l'affection que je lui porte pour faire un coup comme ça.
32:06 T'es bien payé, non ?
32:08 Oui, alors, tout de suite, les arguments m'assument.
32:11 Tu veux que je te dise ?
32:12 L'argent, ça ne compense pas l'affection que je lui donne.
32:15 Allons, oui, c'est Leblanc.
32:17 Bon, alors, j'ai suivi Mme d'Agréga, comme me l'avait demandé M. le commissaire.
32:21 Elle est passée au 33 boulevard de Picardie.
32:24 Malheureusement, je n'ai pas pu savoir chez qui elle allait.
32:26 La concierge ne la connaît pas.
32:28 Mais c'est sa soeur qui habite là.
32:30 Elle a emménagé chez elle cette nuit.
32:32 Ah bon ?
32:33 Bon, si vous le savez...
32:35 Alors, elle est restée là-haut à peu près une demi-heure.
32:37 Ensuite, elle est redescendue avec une valise.
32:39 Elle a pris un taxi et elle s'est fait conduire jusque dans une clinique.
32:42 La clinique Moreau.
32:44 28 rue Lassépède, dans le 17ème.
32:49 Oui, mais moi, je suis grillé maintenant.
32:52 Non, elle ne m'a pas reconnu, mais j'ai voulu aller jusqu'à la chambre de son malade.
32:57 Attendez, un homme est cogolain.
33:00 Cogolain ? Paul Cogolain ?
33:03 Mais c'est qui qu'il est, l'outillère.
33:05 Attends, attends, tu l'as vu ?
33:07 Bon, alors, grosso modo, à quoi ressemble-t-il ?
33:11 Oui.
33:13 Oui, oui, oui, oui, oui.
33:15 Pas de doute, c'est qui qu'il est.
33:17 Je me disais que ça aurait pu être une bonne blague pour l'agrégé, une clinique.
33:21 Allo, oui ? Quoi ?
33:24 Un transistor. Oui, alors ?
33:27 Si j'étais en clinique, moi aussi je demanderais un transistor.
33:30 Ah, il en avait déjà un ?
33:33 Et une chignole.
33:35 Bon, écoute, tu ne bouges pas de là-bas, je t'envoie Arlène.
33:38 Ensuite, tu reviens et puis on réfléchit. D'accord ?
33:41 Salut.
33:43 Salut.
33:45 Dis donc, tu sais que tu n'as pas très bonne mine en ce moment ?
34:10 Ben, forcément, avec la femme et les enfants qui sont en vacances, là,
34:13 je me sens tout drôle à la maison, j'ai même plus envie de me faire la cuisine.
34:17 Et... ça t'ennuierait de rentrer en clinique ?
34:22 Oui, je vous suis d'autant plus reconnaissant que ma démarche est tout de même assez anormale.
34:27 Croyez bien, commissaire, que si elle avait mis en cause les règles médicales,
34:30 j'aurais été obligé de refuser cette collaboration.
34:33 Je vous remercie, même. Ah bon ?
34:35 Oui, votre cogolin m'inquiétait.
34:37 Je ne voyais aucun rapport logique éclairant la constatation clinique
34:40 et ses déclarations, à vrai dire, si lentes.
34:43 Ça change toutes les trois heures. Maintenant, je vois.
34:46 Et n'oubliez pas que si j'ai des obligations envers mes malades,
34:49 je me sens tout à fait dégagé en ce qui concerne les simulateurs.
34:52 Une bonne surveillance discrète, enfin, je t'en demande pas plus.
34:55 Vous verrez, Abadi est un garçon charmant, surtout si on le dorlotte un peu.
34:58 Je dorlotterai. Pas trop, tout de même.
35:00 Attention, madame de Greger.
35:02 Ah, madame, très heureux de vous voir. Bonjour, docteur.
35:05 Et puis votre beau-frère m'inquiète.
35:07 Mais monsieur Cogolin est bien votre beau-frère.
35:09 Oui.
35:10 Je vais essayer sur lui une méthode très nouvelle de détection.
35:14 Je ne vous cache pas que c'est assez douloureux à supporter.
35:17 Mais monsieur Cogolin est un homme.
35:19 Je ne supplie surtout, docteur, de ne pas lui en parler, surtout si c'est douloureux.
35:22 Je vous en prie, venez.
35:24 Alors, ça va ?
35:32 Oui.
35:34 Emmenez-le.
35:39 C'est vraiment rien pour nous aider.
35:41 D'accord, monsieur Campuac.
35:53 Voilà, d'accord. Dimanche.
35:56 Dimanche à midi et demi précise.
35:59 Ben oui, dans quatre jours.
36:01 Très bien.
36:03 Non, écoutez-moi, je... Non, des haricots.
36:05 Ben oui, des haricots verts, c'est ça. Je préfère...
36:08 C'est parfait. Non, mettez des haricots verts.
36:11 Comment ?
36:13 Oui, ça, des petits pois.
36:15 Au revoir, monsieur Campuac.
36:17 Je me dérange ? Non, pas du tout.
36:19 Vous ne portez pas votre rosette, monsieur l'officier.
36:22 Ah, non. J'attends encore quelques jours. La petite cérémonie a été retardée.
36:26 Oui, on m'a dit ça. Je voudrais débaucher François, demain. C'est possible ?
36:29 Ah, pour moi, oui. Mais pour lui, je ne sais pas. Il s'occupe beaucoup de l'agrégé en ce moment.
36:33 Justement, c'est lui qu'il s'agit.
36:35 Oui, je voudrais que François se renseigne à la prise en l'eau et de s'évader.
36:38 Il y a sûrement quelque chose à tirer là-bas.
36:40 Ah, mais c'est ça. Mais je pense même que ça va lui faire très plaisir.
36:43 Oui.
36:44 Il a remarquablement endormi notre vigilance.
36:46 Parce que j'ai pu une enquête auprès de mon personnel et de ses compagnons de cellules.
36:50 Alors, rien. Pas un geste, pas un signe qui soit révélateur de son dessein.
36:54 Il se taise pour le protéger.
36:56 Pensez-vous. Pensez-vous.
36:57 Il se comportait avec ses compagnons de cellules d'une façon tellement humiliante
37:01 qu'ils avaient eu la moindre occasion de prendre barre sur lui d'une manière ou d'une autre.
37:05 Non, mais le seul indice...
37:08 Il est bien tard. Je ne sais trop comment l'interpréter.
37:11 C'est ça. Il paraît que depuis quelques semaines, il ne sortait pas le nez de ses livres.
37:18 Ludovic Manessi du Ploat.
37:20 Exactement. Un illustre inconnu.
37:23 Les évasions de l'attude encore j'aurais compris.
37:25 J'ai feuilleté quelques pages. C'est ennuyeux.
37:27 Mais ennuyeux.
37:28 Pas de mots soulignés, d'annotations en marge.
37:31 Rien.
37:32 Que voulez-vous, il en faut pour tous les goûts.
37:34 Ça le changeait de la série noire.
37:35 Il y a autre chose.
37:36 Il connaissait cet auteur avant de venir ici.
37:39 Et son premier soin, quand je lui ai confié la gestion de la bibliothèque,
37:42 a été de commander les oeuvres complètes.
37:44 Parce qu'il y en a d'autres.
37:45 Ah là là.
37:47 59 volumes.
37:49 Et vous dites que c'est ennuyeux.
37:51 Si vous voulez en juger vous-même, nous n'en remercions pas.
37:54 Enfin, je vais tout de même noter ça.
37:57 En somme, chou blanc.
38:01 Sur toute la ligne.
38:02 Et de votre côté?
38:03 Ben rien.
38:04 Cogolin ne reçoit de visite que de Viviane d'Agrégat
38:07 et des livres en quantité.
38:08 Ça c'est le seul point suspect.
38:10 Moi j'en suis à me demander si nous n'avons pas été rouler une fausse visite...
38:14 Épatante.
38:16 Et pendant que nous sommes braqués là-dessus,
38:18 l'agrégé prend le large.
38:20 Enfin, le transistor, les concerts, la chignonne...
38:23 Un piège. Le blanc est tombé dedans et nous avec.
38:26 N'oublions pas que Viviane d'Agrégat est ressortie
38:29 avec la valise et peut-être tout ce qu'elle contenait.
38:31 Ah, à ce moment-là, elle changeait de domicile.
38:34 Non, moi je pense qu'il y a quelque chose là-dessous.
38:37 Ben nous verrons bien.
38:38 Tout le cadré latér de la clinique est sous surveillance.
38:41 Patientons.
38:42 Ah, j'ai oublié.
38:44 Les lectures de l'agrégé.
38:47 Voilà, il me paraît qu'il s'y intéressait de très près.
38:50 Manetti du Ploate.
38:53 Manetti du Ploate.
38:55 Pardon.
38:57 Et on doit trouver ça sur le...
39:05 dans les musées, musées, musées, musées, musées...
39:09 Ah, voilà. Le musée Manetti du Ploate est une chambre en demeure
39:14 du siècle dernier, léguée à la ville de Paris,
39:16 sous réserve qu'elle en fasse un musée,
39:18 perpétuant le souvenir de cet auteur.
39:20 Oui.
39:21 Et il se trouve...
39:23 Tiens, tiens, tiens.
39:25 Pardon.
39:26 Je consulte...
39:28 le plan.
39:30 Et voilà, il se trouve à 200 mètres de la clinique.
39:35 Et vous dites que l'agrégé a lu...
39:37 Tout. Les oeuvres complètes.
39:39 Il va m'assister pour que la bibliothèque de la prison en fasse l'achat.
39:42 Et si vous alliez récupérer ses livres?
39:45 - Salut. - Salut.
39:55 - Tiens, mon petit bonhomme. - C'est ça.
40:00 Le patron t'envoie de la lecture.
40:02 Pourquoi faire? Je ne lis pas.
40:04 Justement, lis et ça viendra, l'ennui.
40:06 Crois-moi.
40:08 Tiens.
40:09 "Traité des eaux férugineuses du bassin parisien."
40:13 "La reproduction des gastéropodes."
40:16 - Des quoi? - Des gastéropodes.
40:18 - C'est quoi, ça? - Les escargots, enfin, écoute.
40:21 "Leur reproduction."
40:23 Tiens, t'en as 618 pages.
40:25 618 pages sur des escargots, moi?
40:27 Et alors?
40:28 - Tu as vu? - Non.
40:30 - Je suis des escargots, moi. - Et alors?
40:32 T'as que ça à faire, non?
40:34 Et puis, tu lis tout ça pour demain, hein?
40:36 Non, mais ça va pas. Vous allez me rendre malade, moi.
40:39 Déjà que je dois passer dans toutes les chambres, visiter les étages, non?
40:42 - Ce que t'as pas encore fait. - Oui, si, c'est fait.
40:44 Et il n'y a pas de traces de l'agrégé.
40:46 Bon, écoute, moi, je te donne la consigne.
40:48 Bon, ben, dis donc, puisque t'es là, tu voudrais pas me tasser un peu mes oreillers?
40:52 - Tu serais bien gentil. - Ah, oui.
40:54 - C'est le double, là. - Voilà, très bien.
40:57 - Le double. Voilà. - Comme ça?
40:59 - Oui. Pendant que tu y es, tu voudrais pas aussi me border un petit peu?
41:01 - Bien sûr, toi. - C'est gentil, ça. Merci.
41:04 Et la prochaine fois, apportez-moi donc des pamplemousses et des cigares aussi.
41:08 Non, mais tu voudrais pas un magnum de champagne?
41:12 Oui, voilà. Ça me donnera un petit coup de fouet, ça.
41:14 - Un petit coup de fouet, oui. - Un gros loulou, là.
41:17 L'histoire comparée des dialectes français.
41:20 - Eh, ben, dis donc. - Oui, et tu sais que t'en as trois volumes, hein?
41:23 Et vous, pendant ce temps-là, c'est la belle vie, vous, hein?
41:25 Non, mais qu'est-ce que tu t'imagines? Il est beau, lui. Nous aussi, on a de la lecture.
41:29 - Je vais aller me coucher. - Oui.
41:31 Je vais aller me coucher.
41:33 Je vais aller me coucher.
41:35 Je vais aller me coucher.
42:03 Je ne suis pas là, mais je voudrais vous demander d'emporter ces livres chez vous
42:06 et d'en lire un petit peu ce soir, hein?
42:09 Pour que je le fasse moi-même, hein?
42:11 Cela dit, je vous souhaite tout de même une bonne nuit.
42:13 - Bonne nuit. - Merci, monsieur le commissaire.
42:15 Je vais voir si tout va bien, monsieur Abadie.
42:30 Ça va bien, merci.
42:31 - Ah, mais dites donc, vous ne chômez pas? - Qu'est-ce que vous voulez?
42:34 Il faut s'instruire, hein?
42:36 Ça vous intéresse?
42:38 - Je peux? - Oui, choisissez.
42:40 Ils sont tous plus intéressants les uns que les autres.
42:42 Bon, attention, il faut me les rapporter demain, puis me raconter, hein?
42:46 - Ah oui. - Voilà.
42:47 Oh, t'es un énorme fils de roi. Ça va me plaire.
42:50 - Oh, sûrement. - Merci, monsieur Abadie.
42:52 - C'est ça. - Bonne nuit.
42:53 Bonne nuit.
42:55 Bonjour.
42:56 - Bonjour, monsieur le commissaire. - Bonjour, monsieur le commissaire.
42:58 Alors?
43:00 Rien?
43:02 Non, rien.
43:04 - Bon, François est là? - Oui, dans son bureau.
43:07 Oh, rien non plus.
43:09 - Vous avez vu François? - Non, rien.
43:12 - Vous avez vu François? - Non, rien.
43:14 - Vous avez vu François? - Non, rien.
43:16 - Vous avez vu François? - Non, rien.
43:18 - Vous avez vu François? - Non, rien.
43:20 - Vous avez vu François? - Non, rien.
43:22 Bon, je vais aller voir.
43:24 Entrez.
43:44 - Bonjour, monsieur. - Bonjour, mademoiselle.
43:50 Les oreillers, s'il vous plaît.
43:52 Un petit peu.
43:54 Oh là.
43:56 Ça, alors.
44:13 Mareuille Leblanc, venez dans mon bureau.
44:19 François.
44:20 Oh, pardon.
44:22 C'est moi qui m'excuse, j'ai eu un petit coup de pompe.
44:24 Non, mais je vous en prie.
44:26 Si vous voulez venir dans mon bureau.
44:28 Bon, je crois que nous touchons là quelque chose d'assez passionnant.
44:33 Écoutez-moi. Conquis par le charme de cette demeure,
44:36 je décidai donc de déménager sur l'heure pour m'y fixer,
44:39 conscient que ça qui est une son calme infini
44:41 ne pourrait que favoriser l'éclosion de l'oeuvre immense qui bouillonnait en moi.
44:45 C'est le journal de Manet-Saint-Denis.
44:47 C'est le journal de Manet-Saint-Duploat, 1882.
44:50 Et il parle de la maison qui va devenir le musée.
44:53 Je m'excuse, ô lecteur, de t'infliger par le menu détails la description de ces lieux
44:57 qui devaient si bien tout au long des années qui suivirent satisfaire à mes voeux.
45:01 Si je t'en livre les secrets, c'est que l'amitié,
45:04 dans l'eau suintante des parois et la pénombre mystérieuse,
45:08 au-dessus de moi les fiècres faisaient sonner le pavé de la rue des Pampres.
45:11 Quoi, vous ne remarquez rien ?
45:15 Si je t'en livre les secrets, c'est que l'amitié,
45:18 dans l'eau suintante des parois et la pénombre mystérieuse.
45:21 Point.
45:23 - Mais ça ne veut rien dire. - Non, exactement.
45:26 Et pourquoi ? Parce qu'il manque 24 pages.
45:29 24 pages de cet exemplaire que l'agrégé a eu entre les mains.
45:32 Et les 24 pages qui manquent sont celles où l'auteur annonce justement
45:36 si je t'en livre les secrets, les secrets de la maison de l'auteur.
45:39 Et il semble bien que l'agrégé se soit intéressé tout particulièrement à ces détails.
45:44 M. le commissaire, je ne voudrais pas dire de bêtises,
45:46 mais tout à l'heure vous avez parlé de la rue des Pampres.
45:49 Et là, j'ai une déclaration de cambriolage, 18 rues de Pampres.
45:52 Allez, allez, allez chercher.
45:54 Bon, Mareuil, filez à la Nationale et recopiez-moi les 24 pages qui manquent.
45:58 - Quoi, les 24 pages de... - Mais oui, ça vous fera un très bon exercice.
46:01 Mareuil, faites-les photocopier.
46:04 Voilà. On a volé chez un certain M. Landou 4 000 francs en liquide,
46:08 une paire de bottes et un radiateur.
46:10 Bon, alors il faut prévenir Martial.
46:13 Surveillez de très près le musée jusqu'à ce qu'on ait plus de précisions.
46:18 Entrez.
46:22 - Ah, M. le commissaire, bonne journée. - Oui.
46:27 Mais je crains que vous ne changiez d'avis quand vous saurez ce que je viens d'apprendre.
46:30 Quoi?
46:32 Mais enfin, Abadie, qu'est-ce que vous avez fichu?
46:35 Mais non, mais non, vous ne demandez pas de lire jour et nuit, mon vieux.
46:38 Bon, ça va, restez sur place, on arrive.
46:42 Oui?
46:44 Cogolin a quitté la clinique.
46:47 Et ils l'ont laissé partir? Sans nous alerter?
46:50 Mais enfin, il était convenu qu'il... - Cette nuit?
46:52 Et sûrement pas par la grande porte. L'infirmière de garde n'a rien vu.
46:55 Ah là là là là là là là là là!
46:57 C'est juste au moment où vous nous touchez en zobu.
47:00 Oui. Pas de chance.
47:02 Et si Cogolin est parti, c'est que l'agrégé n'a plus besoin de lui.
47:06 Et si l'agrégé n'a plus besoin de lui, c'est qu'il est parti également.
47:11 Bon, bien écoutez, moi je vais aller à la clinique.
47:13 Dès que Marat il sera de retour, d'y puis de me rejoindre.
47:16 Quant à vous, je m'occupe de Cogolin.
47:19 Bah, t'auras aussi bien pu les attendre chez toi.
47:21 Chez moi, je m'en poids non.
47:23 Bah, à la clinique, t'étais pourtant pénard toi.
47:25 C'est toujours ce que vous dites. Seulement quand on y est, moi j'osais plus fermer l'oeil.
47:28 Viviane m'avait prévenu, il voulait essayer une nouvelle méthode pour savoir ce que j'ai.
47:31 Bah, et la nouveauté t'es contre?
47:33 Bah, attends, méthode nouvelle est douloureuse, alors pas partout le kiki.
47:36 En tout ça, j'ai attrapé un rhume.
47:38 - Ah, c'est pas du tout digne. - Bah, hein?
47:40 Tiens, les voilà. Allez, bois ton gros pendant qu'il est chaud, va.
47:43 Bonjour, messieurs.
47:48 Qu'est-ce qu'on vous sert?
47:51 Rien.
47:53 Alors, c'est pas très malin ce que tu as fait là l'autre dire.
47:57 Moi, j'ai rien fait de mal.
47:58 - Article 1, tu es parti sans autorisation. - J'suis majeur.
48:00 - Article 2, sans pays. - Bah, bien, quand on va y aller la décision, ça sera régler rubis sur l'ombre.
48:04 Et alors, article 3, c'est plus compliqué pour toi, complicité d'évasion.
48:07 On fait toujours la même chanson, on est toujours complices de quelque chose.
48:10 - La semaine dernière, c'était moi, tiens. - Oui, je maintiens ma position. Pas d'accord?
48:13 Ah, non, pas du tout.
48:14 Bon, alors, on va discuter un petit peu, mais pas ici, hein.
48:17 - Je vous embarque tous les deux. - De quel droit?
48:19 - Mais moi, je suis commerçant, moi. - Il n'y a qu'à mettre un écriteau sur la porte.
48:22 Fermez pour cause interrogatoire.
48:24 Parce que j'ai quand même le droit de vous cuisiner 48 heures.
48:27 La garde a vu, ça existe, non?
48:29 À mon avis, il a dû filer par la fenêtre, les jardins.
48:34 En somme, vous n'avez plus de traces.
48:36 - C'est l'un qui m'intéresse, c'est l'autre. - Ah.
48:38 Tout cela doit faire partie de leur plan.
48:40 Non, je suis persuadé que nous le retrouverons très facilement, Cogolin, mais nous n'en tirerons rien.
48:45 Et pendant ce temps-là...
48:47 D'ailleurs, il doit être déjà loin, notre agrégé.
48:49 - Excusez-moi, monsieur le commissaire. - Oui?
48:51 - Ça ne me regarde peut-être pas, enfin. - Non, mais je vous en prie.
48:54 Monsieur Abadie m'avait demandé de surveiller toutes les conversations téléphoniques.
48:57 - Ah, mais il a bien fait. - Sauf moi, il ne téléphonait jamais.
48:59 Ah, pardon? Monsieur Cogolin ne téléphonait jamais.
49:02 - Mais sa belle-sœur, elle... - Viviane?
49:04 Elle a demandé les renseignements SNCF hier.
49:07 Elle voulait une confirmation pour l'heure du premier train pour Le Havre, samedi matin.
49:11 - Demain? - Oui.
49:13 Mais, il doit être encore là.
49:15 C'est bien, mon petit, c'est très bien.
49:17 Et bien voilà qui change tout, qui remet tout en question.
49:20 - Ah. - Bien, voilà, Marol.
49:21 - Ce sont les photocopies? - Oui.
49:23 - Bon, vous les avez lues? - Ah non, je n'ai pas eu le temps.
49:25 Bon, docteur, pouvez-vous nous prêter un bureau et un téléphone?
49:27 - Bien sûr, venez avec moi. - Merci.
49:33 Non.
49:34 D'accord. Je retrouve Abadie sur place.
49:38 J'y vais tout de suite. J'espère que ça marchera.
49:41 A tout à l'heure, Lambert.
49:43 Il n'a vraiment pas eu de chance, hein?
49:55 Ben, 11 novembre 1918, mourir le jour de la victoire.
49:58 On passe inaperçu.
50:00 Vous pensez vraiment que la gardienne est complice?
50:03 Non, je ne le crois pas, mais il vaut mieux prendre des précautions, on ne sait jamais.
50:06 Ah, l'oiselleux.
50:08 Tout est prêt, monsieur le commissaire.
50:10 - Bon, Martial est arrivé? - Oui, monsieur le commissaire.
50:13 Très bien. Allons-y.
50:15 Bonjour, madame.
50:36 Madame, permettez-moi de...
50:37 Le professeur Lambert, mon assistant.
50:40 - C'est pour visiter? - Oui, madame.
50:42 Visite, mon Dieu, mon Dieu, depuis le temps.
50:45 Oh, quelle aventure! Si vous voulez vous donner la peine d'entrer, messieurs.
50:48 Pardon.
50:49 Vous ne voulez toujours rien dire?
50:58 Mais puisque je vous dis que je ne sais rien...
51:01 Mon intérêt, ce serait d'ouvrir mon commerce, moi.
51:03 Si j'avais quelque chose, ben...
51:05 Bon, eh bien, moi, j'aimerais autant vous dire que si on le retrouve, l'agrégé, il ne vous fera pas de cadeaux, lui.
51:09 Donc, ici, comme je dis, c'est le centre-fer.
51:12 Messieurs, messieurs, c'est par ici.
51:14 Messieurs, c'est par ici.
51:16 Voilà, comme je dis ici, c'est le centre-fer.
51:19 Oui, c'est également ce que disait Manet.
51:21 Il disait, "En ce modeste lieu qui devint mon sanctuaire,
51:24 entre la porte étroite et la fenêtre qui ne l'était pas moins..."
51:27 Oh, monsieur Jouzan, il ne faut pas me couper.
51:29 Parce que moi, c'est du par-cœur. Alors, vous me faites perdre le fil.
51:32 Bon, excusez-moi.
51:33 C'est pas grave.
51:34 Je vous en prie, ne vous en faites pas.
51:36 C'est du par-cœur. Alors, vous me faites perdre le fil.
51:38 Bon, excusez-moi.
51:39 Depuis le temps qu'il n'est passé personne.
51:41 Alors, comme je dis, ici, c'est le centre-fer.
51:45 Il est demeuré dans le même état depuis la disparition prématurée de l'auteur de tant d'ouvrages qui font la gloire de nos lettres.
51:53 Sur le bureau, sa dernière lettre.
51:56 Il posait pour la neuvième fois sa candidature à l'Académie française.
52:00 A droite, sa plume. A gauche, sa tabatière.
52:03 Non, non, à droite, c'est toi. Voilà.
52:06 Sa tabatière.
52:08 Sous le soumain, une feuille blanche est jaunie par le temps.
52:12 Qui révèle la curieuse superstition du maître terrorisée par la feuille blanche.
52:16 Ça, c'est bien connu.
52:17 Oui, mais c'est pas vrai.
52:18 Pour conjurer le sort, il glissa sous le soumain une feuille blanche et ne l'ont ta jamais.
52:23 Elle y est encore.
52:24 Elle y est encore.
52:26 Elle y est plus.
52:29 La plume à gauche, la tabatière à droite, plus de feuilles.
52:34 Et avant hier...
52:35 Avant hier ?
52:36 Oui, sur le lit des Dredons, il y avait un grand cru, comme si quelqu'un avait couché dessus.
52:40 Et ça sentait le tabac. Oui, oui, le tabac.
52:42 Et pas de traces, pas de mémo.
52:44 Le monsieur n'a jamais fumé de la pipe.
52:46 Monsieur ?
52:47 Même si, du Ploie.
52:49 Ah oui, parce que, il faut vous dire, c'est lui qui revient.
52:52 Enfin, son fantôme.
52:54 Il l'avait dit d'ailleurs, j'en reviendrai.
52:56 Maintenant, ça y est, on a été tranquille pendant 48 ans, maintenant il va revenir.
53:00 Parce que, vous savez, il fallait le connaître.
53:02 J'ai été sa gouvernante, moi, alors.
53:04 Quel anti-diner !
53:06 Fantôme, c'est passionnant.
53:08 Vraiment.
53:09 Vous n'avez pas un cachet d'aspirine, s'il vous plaît, madame ?
53:12 Mais si, monsieur, seulement.
53:13 Alors, il faut patienter, le temps que je descende, puis que je remonte.
53:15 Non, mais je vous en prie, prenez votre temps.
53:17 Merci.
53:25 Bon, maintenant que nous sommes seuls, voyons la fenêtre.
53:28 Les deux petits tableaux, le grand tableau, c'est là.
53:31 Qu'est-ce qu'on fait ? On y va ?
53:36 Bon, allons-y.
53:37 Desjardins !
53:50 Nous savons que vous êtes là.
53:52 N'essayez pas de fuir.
53:54 On s'enfuit.
53:55 Qu'est-ce qu'on fait ?
54:05 Allons-y.
54:08 Allons-y.
54:36 Nous avons les mêmes lectures, et vous ?
54:38 Quoi ?
54:47 Ah, bravo.
54:49 Ah ben, non, j'aurais préféré le faire moi-même, mais bravo.
54:53 C'est ça, merci. Au revoir.
54:57 Bon, on va se faire un petit déjeuner.
54:59 Écoutez, moi j'en ai marre de toutes ces histoires.
55:14 Je vais tout vous dire.
55:15 Tu vas la faire rêver.
55:16 Ah ben, moi j'en ai marre.
55:17 Trop tard, monsieur.
55:20 Trop tard.
55:22 Il est temps de sortir.
55:23 Et figurez-vous qu'il s'était perdu dans tous ces souterrains,
55:31 et il est rentré seul. Mais seul !
55:33 Non, mais ma chérie, tu ne penses pas qu'on pourrait parler d'autre chose ?
55:35 Mais mon chéri, monsieur Kampak nous a accordé cinq minutes à en souffler.
55:38 Ça m'intéresse, n'est-ce pas, monsieur Kampak ?
55:40 Et saviez-vous que ce bandit avait le culot d'habiter le musée Mancy ?
55:44 Non, mais la nuit seulement, au bar avant, il venait se ravitailler à la fenêtre de Coquelin en passant par les jardins.
55:49 Et le jour, il descendait dans le souterrain.
55:51 Et il avait des bottes et du radiateur électrique.
55:53 Qui l'a allé voler dans les caves ?
55:54 Ils ont des vis, allez.
55:55 Ah, pardon, écoutez, excusez-moi, je pense que c'est peut-être pour moi parce que je ne suis permis.
56:00 Ah non, monsieur Kampak, non, non. L'autre dimanche, le soufflé, je l'ai raté.
56:04 Vous ne l'avez pas mangé et vous l'avez payé.
56:06 Alors, aujourd'hui, je vous l'offre.
56:08 C'est mon cadeau.
56:09 Et vous le mangerez.
56:11 Mais dans quatre minutes.
56:20 Bon, alors voilà, je...
56:22 Si vous le permettez,
56:24 enfin, c'est au nom de tout le monde ici que j'ai perdu le papier.
56:27 Bon, voilà, j'avais préparé un petit speech.
56:30 Enfin, ce qui vous arrive nous fait bien plaisir.
56:35 Et, enfin, on est content, quoi.
56:38 Et alors, en témoignage de...
56:40 Ben, de tout, nous avons voulu vous offrir
56:43 ces quelques livres.
56:46 Oh, mon père.
56:47 C'est quelques livres qui nous...
56:51 Enfin, oui, bon.
56:52 Non, c'est trop gentil.
56:55 Je ne sais pas quoi vous...
56:56 Je ne sais pas, je suis très touché.
56:59 C'est la moindre des choses.
57:00 Ah, puis je suis surpris.
57:04 Ben, non, je m'attendais...
57:07 Enfin, j'aurais parié pour...
57:09 C'est un Simon.
57:10 Ben, c'est...
57:12 Non, Ludovic Manessi Duploit.
57:15 Ah !
57:16 Je me suis trompée de paquet.
57:20 Je me suis trompée de paquet.
57:22 Oh, c'est pas possible.
57:28 Salope.
57:30 On est désolé.
57:33 Vous allez garder ça.
57:36 C'est pas possible.
57:37 C'est pas possible.
57:38 C'est pas possible.
57:39 C'est pas possible.
57:41 C'est pas possible.
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59:03 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
59:06 [Sous-titres par Leo]

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