Allo Police - 1967 - Saison 1 - Episode 22

  • il y a 6 mois
DB - 20-04-2024

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Transcription
00:00 [Musique]
00:28 [Musique]
00:56 Combien je vous dois s'il vous plaît?
00:58 Deux francs bas.
01:00 Merci.
01:09 Merci mon gars.
01:16 [Musique]
01:28 Il y a quelqu'un?
01:29 Oh pardon.
01:30 C'est pas qu'un enveloppe.
01:32 C'est combien?
01:36 Un franc.
01:37 Merci.
01:39 Merci.
01:40 Je vous prie de m'excuser mademoiselle, c'est tout ce que vous me rendez?
01:55 Vous m'avez donné un billet de 10 francs.
01:57 Ah non mademoiselle, un billet de 50.
01:59 Non monsieur.
02:01 Tenez.
02:03 Vous plaisantez.
02:05 Mais c'est votre billet, je vous assure.
02:06 Ah non mademoiselle, mon billet est dans la caisse.
02:08 Mais non monsieur.
02:09 Oui.
02:10 Mais non monsieur.
02:11 Écoutez.
02:12 Qu'est-ce qu'il se passe?
02:15 Ça appartient à la direction?
02:16 Oh de quoi rien.
02:17 J'ai donné un billet de 50 à mademoiselle, elle me rend son 10 francs.
02:19 Une erreur est toujours possible.
02:21 Une erreur?
02:22 Monsieur Lattev le voilà, son billet.
02:23 Ne vous énervez pas mon petit.
02:25 C'était un billet de 50 monsieur, et croyez bien que s'il proteste c'est par pur principe.
02:29 Je vous assure de saine.
02:30 Mais d'ailleurs je me souviens très bien d'avoir noté sur mon billet un numéro de téléphone...
02:34 Renan, Renan, je ne sais plus quoi.
02:37 C'est un numéro?
02:39 Oui.
02:40 Tenez.
02:43 Ah!
02:44 Vous avez tout à fait raison monsieur.
02:46 Voilà.
02:49 Je vous remercie.
02:50 Avec toutes nos excuses.
02:51 Je vous en prie.
02:52 Au revoir mademoiselle.
02:53 Alors vous me laissez partir?
02:57 Vous êtes un voleur.
02:58 Vous êtes un voleur.
03:00 Vérifiez ma caisse, il me manque plus de 4000 francs.
03:02 Mademoiselle Muray, ça suffit.
03:04 Suivez-moi dans mon bureau.
03:05 Alors, ça a marché?
03:18 Incroyable.
03:19 Coach, deux whisky s'il vous plaît.
03:23 Je vous prierai mon petit de conserver votre calme.
03:26 Asseyez-vous.
03:28 Merci.
03:29 Docteur m'ont recommandé d'éviter les contrariétés.
03:35 Comme vous le savez peut-être, ma santé...
03:38 Eh oui, je sais.
03:39 Les copines m'ont dit que vous avez le foie malade.
03:41 Examinons les faits.
03:43 Si cela se produisait pour la première fois, je passerai l'éponge.
03:48 Ecoutez monsieur Lefebvre, je suis la victime d'une bande d'escrocs.
03:51 Je ne demande qu'à vous croire.
03:53 Mais pourquoi ces escrocs?
03:55 S'en feront-ils toujours à vous?
03:57 Jamais aux autres vendeuses, pourquoi?
03:59 4 francs en 2 jours, c'est beaucoup.
04:00 Ça fait surtout un trou de 15 000 balles dans ma caisse.
04:02 Si vous avez des besoins personnels, des ennuis d'argent, confiez-vous à moi.
04:08 Quoi?
04:09 Vous osez prétendre?
04:11 Je ne prétends rien.
04:12 Je constate.
04:13 Vos comptes sont peut-être mal faits.
04:17 Vous n'ignorez pas que dans ces cas-là, les vendeuses sont responsables.
04:21 A vous de rembourser.
04:23 Alors ça, pas question.
04:25 Réfléchissez avant de prendre une décision.
04:27 C'est tout réfléchi. Je m'en vais.
04:29 Non, mademoiselle, c'est moi qui vous renvoie.
04:31 Et vous pouvez m'en savoir gré.
04:33 Ça vous permettra de toucher des indemnités.
04:35 Vos indemnités, gardez-les.
04:37 Non, mais pour qui me prenez-vous? Je ne suis pas une voleuse.
04:39 Mademoiselle Murrel, en 30 ans de magasin,
04:41 j'ai vu passer bon nombre de jeunes personnes, enfin disons, indélicates.
04:44 Elles ne se permettaient pas d'avoir votre aplomb.
04:46 Ça, rien de garde.
04:47 En tout cas, moi, je suis comme je suis.
04:50 Et moi, je vous dis zut, zut, zut et zut.
04:52 Je vous dis zut.
04:54 Je vous dis zut.
04:56 En 30 ans, j'ai jamais vu ça.
04:58 Jamais, jamais, jamais.
05:00 Tenez, madame, voilà votre dossier.
05:19 Merci.
05:20 Au revoir, madame.
05:22 Mademoiselle.
05:23 Mademoiselle.
05:24 Je ne serai pas là, monsieur le commissaire.
05:25 Enfin, quel cas.
05:26 C'est à quel sujet?
05:27 J'ai été renvoyée, il y a des gens qui m'en veulent.
05:29 Monsieur Abadi.
05:35 Le Blanc.
05:37 Monsieur Le Blanc, voulez-vous recevoir mademoiselle?
05:42 Oui.
05:43 Mademoiselle, si vous voulez bien me suivre.
05:50 Merci.
05:51 Encore une mythomane.
06:03 Il y a des gens qui m'en veulent, refrains connus.
06:06 C'est un pessimiste, vous.
06:08 Le matin seulement, chère amie, le matin seulement.
06:10 Certains de ces clients sont-ils revenus deux fois?
06:13 Non.
06:16 Je ne suis pas sûr que vous soyez en votre compte.
06:18 Écoutez, monsieur, j'ai réfléchi toute la nuit avant de me décider à venir ici.
06:22 Je vous assure que je n'ai absolument rien à me reprocher.
06:25 Marquez que c'est un coup qui se pratique assez souvent.
06:27 Mais, vous êtes venue nous trouver dans quel but?
06:31 Que l'on recherche ces quatre personnes?
06:32 Mais non, ça m'est égal.
06:33 Je suis venue parce que la police est faite pour protéger les honnêtes gens.
06:38 Bon, moi je suis honnête.
06:40 Résultat, je me retrouve sans travail avec plus de 1000 francs de dette.
06:44 Je suis venue pour refaire le mobilier de ma chambre à un mois.
06:46 C'était bien le moment.
06:47 Pour que je puisse agir, il faut que vous portiez plainte.
06:50 Alors je porte plainte.
06:52 Vous habitez seule?
06:54 Oui.
06:56 Et vos parents?
06:57 Ils sont morts.
06:59 Excusez-moi.
07:01 Vous allez chercher du travail?
07:03 Oui, dès ce matin dans les petites annonces.
07:05 Très bien.
07:06 Rédigeons votre déposition. Vous vous appelez?
07:08 Nicole Muret.
07:09 Nicole Muret.
07:11 M-U-R-E-T.
07:14 Il y a une chose qui me chiffonne, Leblanc, dans votre rapport.
07:17 C'est que vous n'envisagez pas un instant que cette Mlle Muret puisse nous raconter des salades.
07:22 Mais enfin, patron, pourquoi serait-elle venue ici?
07:24 Pourquoi ça, je l'ignore.
07:26 Elle est jolie, la fille?
07:30 Elle est pas mal.
07:31 Quelle couleur les yeux?
07:33 Bleu. Enfin, gris-bleu.
07:36 Une femme dont on a remarqué la couleur des yeux bénéficie de circonstances atténuantes.
07:42 Mais enfin, patron, vous ne pensez tout de même pas que...
07:44 Non, vous êtes sérieux, Leblanc, je le sais, très sérieux.
07:46 Dans votre cas, c'est justement ce qui m'inquiète.
07:48 J'essaierai de me corriger, patron.
07:50 C'est difficile d'aller loin avec ça.
07:52 D'après le signalement, essayez de repérer quelques bons hommes aux fichiers, on ne sait jamais.
07:56 [Il s'éteint de la bouche.]
07:58 [Il s'éteint de la bouche.]
08:00 [Il s'éteint de la bouche.]
08:02 [Il s'éteint de la bouche.]
08:04 [Il s'éteint de la bouche.]
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08:10 [Il s'éteint de la bouche.]
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09:06 [Il s'éteint de la bouche.]
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09:10 [Il s'éteint de la bouche.]
09:12 - Mlle Muray? - Oui, c'est moi.
09:14 Je me présente, Mme Roland. Je suis docteur.
09:16 Vous devez faire erreur.
09:18 Pas du tout. C'est vous que je viens voir.
09:20 Je peux entrer?
09:22 Oui.
09:24 [Il s'éteint de la bouche.]
09:26 [Il s'éteint de la bouche.]
09:28 [Il s'éteint de la bouche.]
09:30 Figurez-vous qu'à midi, je déjeunais avec des amis,
09:33 notamment M. Lefèvre, votre chef du personnel.
09:36 Ah oui. Il m'a mise à la porte.
09:38 Oui, il m'a tout raconté.
09:40 Il m'a expliqué votre situation.
09:42 Vous êtes sans travail.
09:44 Ah oui, bien sûr.
09:46 Depuis plusieurs jours déjà, je cherche quelqu'un pour un remplacement.
09:50 Quand M. Lefèvre m'a parlé de vous,
09:52 j'ai pensé que cela pourrait vous intéresser.
09:54 Enfin, vous me direz franchement.
09:56 C'est lui qui vous a donné mon adresse?
09:58 Oui. Peut-être a-t-il des remords à votre égard.
10:01 Oui, il serait temps.
10:03 De quoi s'agit-il?
10:05 Comme je vous l'ai dit, je suis médecin.
10:07 J'ai trouvé récemment un grand appartement et je viens de déménager.
10:10 Il s'agirait pendant une dizaine de jours de répondre au téléphone
10:13 et de donner ma nouvelle adresse, c'est tout.
10:16 Vous pourriez vous mettre aux abonnés absents?
10:19 Ah non, ça c'est impossible.
10:21 Je me dois pour ma clientèle d'avoir une secrétaire,
10:23 ne serait-ce que par politesse.
10:25 J'en ai une d'ailleurs, mais pour compte de malchance,
10:27 elle s'est fracturée le poignet.
10:29 Bien entendu, il vous faudra habiter là-bas.
10:32 Vous savez ce que c'est les urgences, on vous appelle de jour comme de nuit.
10:35 Vous me rendriez service?
10:37 J'ai pensé que de votre côté, cela vous dépannerait.
10:41 Je vous donne 100 francs par jour.
10:45 100 francs?
10:47 Ma mauvaise réputation ne vous fait pas peur?
10:51 Non.
10:53 J'avoue que j'ai hésité avant de venir.
10:56 Mais à présent que je vous connais,
10:58 je suis persuadée que mon ami Lefebvre s'est trompée.
11:01 Mais pour les repas, si je ne peux pas m'absenter?
11:05 Près de mon ancien domicile, il y a un restaurant.
11:07 Nous les préviendrons.
11:09 Quand vous aurez faim, vous commanderez par téléphone
11:11 et vous apporteront tout ce que vous désirez.
11:13 À mes frais, évidemment.
11:15 Il faudrait commencer quand?
11:17 Dès que vous pouvez. Ce soir, si possible.
11:20 Ce soir?
11:22 D'ailleurs, si par la suite je peux vous recommander à quelqu'un,
11:25 je le ferai.
11:27 Eh bien, c'est d'accord. Je commence ce soir.
11:29 Votre enthousiasme juvénile me plaît beaucoup.
11:33 Bon, je prends deux, trois bricoles et je vous suis.
11:37 Il y a des draps dans le placard à l'entrée.
11:49 Oui, la salle de bain est au bout du couloir.
11:52 Bien, j'avais laissé mon transistor.
11:54 Je vous le laisse, ça vous tiendra compagnie.
11:56 Les numéros de téléphone, le mien, celui du restaurant, sont notés là.
12:00 Je vous règle quatre jours d'avance.
12:02 Ça va?
12:03 Oui, c'est très sympa.
12:05 Voilà.
12:07 Merci beaucoup.
12:08 Je vous quitte. À bientôt.
12:10 À bientôt.
12:12 Au revoir, madame.
12:14 Au revoir.
12:16 Allô? Le docteur Roland a changé de domicile.
12:34 Je vais vous communiquer sa nouvelle adresse.
12:36 C'est urgent?
12:38 Parfait.
12:40 Allô? Ici la secrétaire du docteur Roland.
12:59 Nicole, bonjour. Ici madame Roland.
13:03 Bonjour, madame.
13:05 Tout va bien?
13:06 Oui. Hier j'ai eu huit appels.
13:08 Vous en aurez peut-être moins à partir d'aujourd'hui.
13:10 J'ai envoyé une lettre circulaire à un certain nombre de clients.
13:14 Vous ne vous ennuyez pas trop?
13:16 Non, au contraire.
13:18 Avec l'appli qui tombe, j'ai l'impression d'être à l'hôtel en Bretagne.
13:21 Profitez-en. Au revoir. À bientôt.
13:25 Au revoir, madame.
13:27 Allô? Bonjour, madame.
13:34 Vous voulez parler au docteur Roland?
13:37 Allô?
13:39 Allô? Oui, j'écoute.
13:44 Vous étiez dans l'adresse du docteur Roland?
13:46 Le docteur Roland n'est pas là.
13:48 C'est moi.
14:00 Je vous en prie, Marie.
14:02 J'arrive.
14:04 Je viens vous libérer.
14:12 Mon frère qui est rentré de voyage reprend cet appartement.
14:15 Il vous succédera.
14:16 Vous savez, entre nous, je suis absolument ravie de rentrer chez moi.
14:19 Sept jours, ça n'aura pas été bien long.
14:21 Tenez, vous n'en payez un de plus.
14:24 Merci.
14:26 Habillez-vous, je vous dépose. J'ai un taxi qui m'attend en bas.
14:31 Dans deux minutes, je suis prête.
14:33 C'est dommage que vous ne vouliez pas venir vers le service.
14:40 Malheureusement, oui.
14:42 Ah oui, je sais. Ne vous inquiétez pas pour moi.
14:46 Vous savez, j'ai l'habitude. Je suis prête.
14:49 Merci.
14:50 Merci.
14:51 Merci.
14:52 Merci.
14:54 Merci.
14:56 Merci.
14:57 Merci.
14:59 Merci.
15:01 Bonjour.
15:03 Bonjour.
15:05 [Musique]
15:09 [Musique]
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16:22 [Musique]
16:25 Quelqu'un est venu chez moi en mon absence.
16:38 Mais elle a concierge, peut-être.
16:40 Elle n'aurait pas touché à mes bouteilles de jus de fruits.
16:42 Une boite de vin blanc.
16:43 Une fois n'est pas coutume.
16:45 Et ça ? Ce bout de cigarette avec du rouge à lèvres.
16:48 Vous ne mettez jamais de rouge à lèvres ?
16:50 Mais si. Mais moi, je ne fume pas.
16:53 Croyez-moi, monsieur le commissaire.
16:57 Quelqu'un s'est introduit à mon domicile.
16:59 Vous savez, il y a des détails qui ne trompent pas.
17:02 Des objets qui ont changé de place, comme par hasard.
17:04 Oui, mais attend, vous fouillez les tiroirs, les placards ?
17:07 En apparence, non.
17:09 En tout cas, j'ai essayé de vous joindre plusieurs fois, mais ça ne répondait pas.
17:12 Je voulais simplement vous signaler une place de vendeuse dans une librairie.
17:15 Et même, je suis persuadée qu'on a habité dans mon appartement.
17:19 Patron, je pense à quelque chose.
17:22 Et si quelqu'un avait voulu l'écarter de chez elle ?
17:25 C'est-à-dire qu'il lui fait perdre sa place, et il lui procure un autre travail.
17:29 Non, pas si vite, le blanc. Ne vous emballez pas.
17:31 D'abord, envoyez l'identité judiciaire, vérifiez les empreintes chez mademoiselle.
17:36 Avez-vous noté le numéro auquel vous passiez les communications ?
17:40 Ah oui, je le sais par cœur.
17:41 Bon, très bien. Vérifiez au renseignement téléphonique.
17:45 Et tâchez de retrouver cette Mme Roland, la doctoresse, enfin, si vous pouvez.
17:48 Je vais essayer, patron.
17:51 C'est elle.
18:05 Vous êtes sûre ?
18:06 Un peu, oui.
18:08 C'est vraiment elle.
18:09 Bien, mon vieux, si tu mets la main sur cette fille, ça m'étonnerait qu'on te refuse de l'avancement.
18:14 Pourquoi, qui est-ce ?
18:15 De son vrai nom, enfin, parce qu'avec elle, on ne sait jamais.
18:18 Hélène Bailly. Dans le genre fameuse "comme on ne fait pas mieux".
18:22 Elle a déjà été arrêtée ?
18:23 Deux fois, oui.
18:24 Mais pour des broutilles. Émission de chèques sans provision.
18:28 Il y a quatre ans, elle a vendu à des Américains un morceau du bois de Boulogne.
18:33 Dans sa jeunesse, elle s'installait à la terrasse d'un café pour rentrer en relation avec les messieurs
18:37 et la laisser tomber par terre des photos la représentant en maillot de bain.
18:40 Alors, elle a jamais été docteur ?
18:41 J'ai bien peur que non.
18:43 Allô, Bertrand ?
18:46 Il n'est pas là.
18:47 Faites le chercher.
18:48 Parmi ses nombreuses spécialités, il y a beaucoup d'escroqueries au décès.
18:54 Elle s'inventait des parents qui mouraient en laissant des dettes.
18:57 Après quoi, pour payer ses dettes, elle tapait les amis.
18:59 Bertrand, veux-tu m'apporter le dossier concernant le dernier copain de mademoiselle Bailly ?
19:05 Enfin, tu vois ce que je veux dire.
19:08 Elle a raconté à mademoiselle qu'elle était une amie de monsieur Lefèvre, chef du personnel d'un grand magasin.
19:13 J'ai vérifié, naturellement c'était faux.
19:15 De temps en temps, je l'ai fait surveiller, par précaution.
19:18 Mais pas question de la coincer.
19:20 Ben, j'en reviens pas.
19:21 Non, encore vous, vous n'avez pas à vous plaindre.
19:23 Jusqu'à preuve du contraire, elle ne vous a rien fait.
19:26 Voilà, patron.
19:32 Merci, Bertrand.
19:33 Mademoiselle.
19:38 Bonjour.
19:39 Oh ben, je reconnais.
19:43 Vous l'avez vue ? Où ça ?
19:45 Ben, c'est un des clients qui m'ont fait perdre ma place.
19:47 Eh bien, c'est l'ultime amie en date de mademoiselle Bailly, votre doctoresse.
19:51 C'était donc bien un complot.
19:52 Elle s'appelle Juliani.
19:54 C'était un des lieutenants de Casalanga,
19:56 un ancien cabaret disparu de sa belle-mère, il y a deux mois.
19:59 Excusez-moi.
20:03 Allô ?
20:04 Bon.
20:09 On a examiné les empreintes trouvées à votre domicile.
20:14 Ce sont celles de mademoiselle Bailly ?
20:16 Hélas, non.
20:17 Ce sont des empreintes féminines, mais inconnues au fichier.
20:20 Ben alors, qu'est-ce que vous allez faire ?
20:22 Continuer la requête, mademoiselle.
20:24 Tout simplement.
20:26 Messieurs, excusez-moi de vous avoir fait attendre.
20:29 J'ai été retardé à la pégi.
20:31 Mais je vous apporte une bonne nouvelle.
20:33 On a déniché l'adresse de Juliani, l'acolyte de mademoiselle Bailly.
20:36 Il habite dans un hôtel à Montmartre.
20:38 Il se planque sous un fauneau ?
20:39 Non, pas du tout.
20:40 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
20:42 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
20:43 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
20:44 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
20:45 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
20:46 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
20:47 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
20:48 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
20:54 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
20:55 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
20:56 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
20:57 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
20:58 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
20:59 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
21:00 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
21:01 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
21:02 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
21:03 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
21:04 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
21:05 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
21:06 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
21:30 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
21:56 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
22:25 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
22:44 Bonjour, monsieur, vous désirez...
22:45 Rien, je voudrais voir Roger.
22:47 Vous êtes un ami de mon mari?
22:48 Ah oui, oui, depuis longtemps.
22:50 A cette heure-ci, le jeu boule.
22:51 Sur la place, tout à côté.
22:53 Je vous laisse.
22:56 Bonjour, monsieur.
23:07 Bonjour.
23:30 Vous me reconnaissez?
23:33 Non.
23:34 Vous êtes qui?
23:35 L'arrestation de la rue de Douai.
23:38 Je ne vois pas ce que vous voulez dire.
23:40 Roger Martin dit le beau Roger.
23:42 Il n'y en a qu'un à Paris, non?
23:44 Regardez-moi.
23:45 Si j'étais le beau Roger, ça se verrait.
23:47 Vous n'avez pas tellement changé.
23:50 Bon, je ne suis pas le beau Roger,
23:51 mais j'ai l'espoir de vous offrir un verre.
24:05 Eh oui, mon vieux, ça fait dix ans.
24:08 Sans blague.
24:09 À cette époque-là, je croyais au Père Noël.
24:11 Maintenant, j'y crois plus, c'est beaucoup mieux comme ça.
24:13 Et le magasin de cycles, ça marche?
24:15 Oui et non.
24:16 De toute façon, j'immigrerai bientôt.
24:18 Fini la capitale.
24:19 Oui, mais je ne la regretterai pas.
24:21 Quand tu changeras de retraite?
24:22 Dans le midi, près de 7.
24:24 J'irai repérer un petit coin.
24:25 Ah ben dis donc, 7, c'est un peu mon pays.
24:27 Quand j'étais beau, je passais mes vacances à Palavas.
24:29 Non.
24:30 Ah non, moi je m'installerai à Carnon-Plage.
24:32 J'ouvrirai un petit bistrot.
24:34 Je serai derrière le comptoir.
24:37 Au lieu d'être devant, ça me coûtera moins cher.
24:40 Casalonga, sa mort, ça t'a flanqué un coup, hein?
24:43 Oui, plutôt.
24:45 C'est un type bien.
24:47 Il a chargé tous les péchés de la terre, mais il ne le méritait pas.
24:51 De quoi il est mort?
24:53 À 5h du matin, dans une boîte.
24:55 Il a dit, "Allez les gars, je prends le dernier, je rentre et puis là-dessus, plaf!
24:59 Angine de poitrine, liquidée.
25:02 Tu travaillais encore pour lui?
25:05 Non, mais c'était un ami, un vrai.
25:08 Bon, alors écoute, maintenant parle franchement.
25:10 La raison de ta visite?
25:12 Euh, Julie a dit.
25:14 Tu le vois toujours?
25:16 Oui.
25:17 C'est rangé lui aussi?
25:19 Je sais pas.
25:21 Et mademoiselle Bailly, tu connais?
25:23 Qui c'est ça?
25:25 6h, il faut que je te laisse.
25:28 Je repasserai te voir un de ces jours.
25:30 On se voit toujours ici ou sur la place.
25:31 Ma femme garde un magasin et moi, j'aide les amis à passer le temps.
25:35 Salut.
25:36 Ciao.
25:37 [Bruit de pas]
25:42 [Bruit de pas]
25:46 [Bruit de pas]
25:49 [Bruit de pas]
25:52 [Bruit de pas]
25:56 [Bruit de pas]
26:00 [Bruit de pas]
26:04 [Bruit de pas]
26:08 [Bruit de pas]
26:11 [Bruit de pas]
26:15 [Bruit de pas]
26:19 [Bruit de pas]
26:24 [Bruit de pas]
26:31 [Bruit de pas]
26:36 [Bruit de pas]
26:39 Remplissez le formulaire avec deux photos.
26:48 Qu'est-ce qui vous arrive?
26:53 Oh, m'en parlez pas.
26:55 Il est arrivé un truc cette nuit.
26:57 Oh, j'oubliais votre femme chez le commissaire.
26:59 Ne manquez plus que ça, viens.
27:03 [Bruit de pas]
27:06 Boubou, mon petit Boubou.
27:12 Je t'en prie, c'est pas le moment, c'est non.
27:15 Vous avez eu des ennuis à Badi?
27:17 Plutôt, des trucs comme ça, ça n'arrive qu'à moi.
27:19 Je me battrais.
27:21 Expliquez-vous.
27:23 Ça a commencé par une partie de cache-cache entre Julien et moi à Saint-Ouen.
27:27 Ils m'avaient repéré alors forcément ils essayaient de me semer.
27:30 J'ai dit, si tu sais mieux le quartier que moi, ben, il a réussi.
27:33 Comment ça?
27:34 Un immeuble à double issue.
27:36 Et oui, je me suis retrouvé tout seul dans un chantier en construction.
27:39 Alors je sors ma montre, il était minuit.
27:41 Je pense à Colette. Je voulais taper, de prévenir.
27:44 D'ailleurs tout ça, ça t'arrive à cause de toi.
27:45 Comment ça à cause de moi?
27:47 Ouais, bon.
27:48 Bon, alors finalement je trouve un troquet ouvert, un genre bar américain, vous savez.
27:52 Le patron a mis une patibulaire.
27:54 Je lui demande un jeton, il me dit...
27:56 Bon, j'y ai toujours, mais ça m'étonnerait qu'il marche parce que toute la journée le téléphone était en dérangement.
27:59 Alors je dis, j'y vais, j'essaye, là, clac, clac.
28:01 Rien, zéro.
28:03 Alors je sors de la cabine, plus de patron, personne, le désert.
28:07 Alors j'appelle, rien, je crie.
28:09 Tout d'un coup, devinez qui se pointe sur le seuil.
28:11 Ça je vous le donne en mille.
28:13 Juliani en personne.
28:14 Pour une fois j'avais de la chance, d'autant qu'il ne m'avait pas vu.
28:16 Alors je barre en retraite, j'avise un placard à balais, là.
28:19 Bon, pour attendre les événements.
28:21 Alors là, pardon, hein.
28:22 Ils ont commencé à écluser le patron et Juliani, à deux heures, il y était encore.
28:27 J'ai eu des courbatures, hein, des fourmis dans les membres, partout.
28:30 Clostrophobie, début d'asthyxie, poussière.
28:34 Enfin, un festival, hein. Bien, bien, bien.
28:37 Enfin, finalement, j'ai fini par m'assoupirer.
28:40 Forcément, le manque d'air, hein.
28:42 Et tout d'un coup, qu'est-ce que j'entends, crac !
28:44 Le rideau de fer qui dégringole.
28:45 Alors, alors, je sors, le noir, j'étais tout seul dans la baraque.
28:48 Vous vous rendez compte ?
28:49 Et le compte de tout, hein, c'est que c'est un bar qui n'ouvre jamais avant 11 heures du matin.
28:52 Je viens à peine d'être délivré par la femme de ménage.
28:55 Oui, et alors ?
28:56 Ben, alors, je lui ai raconté que je m'étais endormi, là, qu'on m'avait oublié.
29:00 Tu sais pas ce qu'elle m'a dit ?
29:02 Ça, c'est textuel, hein.
29:03 Tenez-vous bien.
29:04 Elle m'a dit, "Mais pourquoi vous n'êtes pas sortis par la porte qui donne sur la cour, là ?
29:07 Le patron, il joue de la fermée. Elle est ouverte jour et nuit."
29:09 [ Rires ]
29:12 Oh, riez seulement, riez, là. J'aurais bien voulu vous y voir.
29:15 Boubou, mon petit Boubou, tu es là, c'est le principal.
29:18 Écoute, cesse de m'appeler Boubou en public, ça me ridiculise, oui.
29:21 [ Rires ]
29:23 Je voulais vous remercier, j'ai passé une excellente soirée.
29:30 Et bien, demain ?
29:34 Demain, vous n'oubliez pas, vous commencez le travail à la librairie.
29:37 C'est pas la peine que vous m'accompagnez. Je partirai d'ici très tôt, à 8 heures.
29:48 Je serai là à 8 heures. Ah oui, le patron m'a donné des ordres, je les suis.
29:51 Au revoir.
29:54 Au revoir.
29:56 Boubou !
30:11 Ne criez pas, mademoiselle, ne criez pas. N'ayez pas peur.
30:13 J'avais absolument besoin de vous parler sans la présence de ce policier.
30:16 C'est le seul moyen que j'avais à ma disposition. Je m'en excuse.
30:19 Vous êtes bien, mademoiselle Muray ? Nicole Muray ?
30:31 Oui, pourquoi ?
30:33 Bon, asseyons-nous et causons.
30:35 Non, je ne veux pas sortir d'ici !
30:37 Pas avant que vous ayez répondu à une question, une seule.
30:40 Il y a environ dix jours, il y a quelqu'un qui a habité votre appartement.
30:44 Qui ça, une amie ? Vous aviez prêté votre appartement ?
30:47 Non, absolument pas. Je ne comprends pas du tout ce que vous voulez dire.
30:52 Je vous remercie.
30:55 Et encore toutes mes excuses, mademoiselle.
31:13 Ah oui, ça j'en suis absolument sûre. C'est lui.
31:15 Donc le bourgeois trempe aussi dans l'affaire.
31:19 Pourquoi est-il venu vous trouver ?
31:21 Pour brouiller les cartes.
31:23 Ce qui est sûr, c'est que tout tourne autour des petits copains de Casalonga.
31:28 Le bourgeois était son associé, Giuliani son homme de main,
31:32 quand il a la soi-disant doctoresse, l'ami de Giuliani.
31:37 Mademoiselle, Giuliani, Casalonga, ces noms évoquent-ils quelque chose pour vous ?
31:43 Non, absolument pas.
31:45 Excusez-moi de vous demander cela, mais parlez-nous de vos parents.
31:51 Ils sont morts tous les deux.
31:53 Mon père, je ne l'ai pour ainsi dire jamais connu,
31:56 il est mort dans un accident de voiture, j'avais trois ans.
31:59 Quelle était sa profession ?
32:01 Agent d'assurance.
32:03 Comme j'ai dit à monsieur, c'est un oncle qui m'a levée à Limoges.
32:06 Mais votre mère ?
32:09 Elle vivait à Paris, moi j'étais à Limoges.
32:13 Pourquoi ne vous a-t-elle pas élevée ?
32:16 Elle se couchait très tard,
32:19 elle chantait dans les cabarets, alors elle ne pouvait pas s'occuper de moi.
32:25 Et sous quel nom chantait-elle ?
32:27 Violette.
32:29 Mais oui, mais Violette quoi ?
32:31 Violette tout court.
32:35 Et elle avait du succès ?
32:37 Oh non, pas trop, elle courait après les cachets.
32:40 Vous veniez la voir, parfois, à Paris ?
32:43 Non, elle lui arrivait de débarquer comme ça à Limoges sans prévenir,
32:47 puis elle restait deux jours, et je n'entendais plus parler d'elle pendant trois mois.
32:51 Elle n'écrivait jamais.
32:53 Et depuis combien de temps est-elle morte ?
32:57 Sauf à cinq ans, en décembre.
32:59 Elle s'est suicidée.
33:03 Encore une question, où habitait-elle à Paris ?
33:05 Vous savez, elle n'avait pas d'adresse précise, elle habitait à l'hôtel, ici ou là.
33:10 Oui, je vous remercie.
33:13 Et si vous alliez rendre visite à Garcin, j'y pensais justement.
33:20 Patron, qui est ce Garcin ?
33:24 C'est un ancien de la mondaine à présent, il a pris sa retraite.
33:27 C'était un vrai bottin de la pègre.
33:29 Ah, il savait tout et sur n'importe qui.
33:32 Bonjour, M. le Commissaire.
33:43 Bonjour.
33:44 Vous ne me reconnaissez pas ?
33:45 Abadie, Albert.
33:47 Ah, le nom me dit quelque chose.
33:49 C'est vous qui m'avez fait débuter.
33:51 Ma mère était votre voisine de Palli à Montrouge.
33:53 Oui, je me rappelle.
33:56 C'est toi qu'on appelait le grognon.
33:58 Entre.
34:00 Entre.
34:01 Ah non, pas étonnant que je ne te reconnaisse pas.
34:10 Pourquoi, j'ai tellement changé ?
34:12 Tu as surtout grossi et puis les moustaches.
34:16 Ah, tu étais mieux à 19 ans.
34:19 Faut pas te laisser aller.
34:21 Moi, à ton âge, j'étais mince comme un fil.
34:24 Et dans le fond, il n'y a pas si longtemps que je t'ai vu.
34:27 La dernière fois, c'était en 49, alors.
34:29 C'est bien ce que je disais.
34:30 Tu es toujours célibataire ?
34:32 Ah non, je suis marié. Je suis marié de deux enfants.
34:36 Oui, oui.
34:38 Eh bien, dis donc, ce que je peux t'offrir,
34:40 c'est ces cerises-là que tu as l'air de regarder.
34:42 Ça te plaît ?
34:44 Oui, avec plaisir.
34:45 Bon, assieds-toi, je vais te déchanger le tas.
34:46 Ça va ?
34:47 Bon, je mets à droite.
34:50 Casse pas les mains.
34:53 Et le métier est toujours aussi dur ?
34:55 Oh, ça change de guerre.
34:57 Ah, si.
34:58 Avec la circulation actuelle et les embouteillages à Paris,
35:00 eh bien, c'est pas facile.
35:02 Avant la guerre,
35:04 le type qui faisait les filatures,
35:07 c'était de la tarte.
35:09 Et sous l'occupation, avec les vélos-taxis,
35:11 j'en ai déjà mangé.
35:13 Eh bien, alors là, en courant, tu les rattrapes.
35:15 C'est bon ?
35:17 Fameux.
35:18 Je les prépare moi-même.
35:19 Vous vous ennuyez pas trop ?
35:22 Bon, non, j'ai de la visite souvent
35:24 par des petits gars comme toi
35:27 qui ont l'air de fouiner dans les fichiers.
35:29 Une chanteuse qui se faisait appeler Violette,
35:31 vous avez connu ça ?
35:33 Violette ?
35:35 Voyons voir.
35:37 Non.
35:38 Et Casalonga ?
35:40 Ah, ben lui,
35:41 c'était une relation.
35:43 Je l'ai même arrêté en 32.
35:45 Qu'est-ce qu'il devient ?
35:47 Il est mort.
35:50 Mais il était tout jeune.
35:52 Il allait avoir 59 ans.
35:54 Sacré Casalonga.
35:57 Ah,
35:58 dans son entourage, il y avait pas mal de petites frappes.
36:00 Mais lui, c'était un grand seigneur.
36:02 Parfois, il m'invitait à souper,
36:04 champagne et tout.
36:06 Ah, puis il y avait son ami,
36:08 une petite chanteuse
36:10 qui s'appelait...
36:12 Attends.
36:14 Elle s'appelait Violette.
36:17 Violette ?
36:20 C'est celle dont je parlais ?
36:21 Mais c'est ça !
36:25 C'est ça !
36:26 Je l'ai rencontrée.
36:28 C'était une belle voix, tu sais.
36:30 Et avec ça,
36:32 elle faisait des blagues à tout le monde.
36:34 Et un jour,
36:36 elle m'a fauché mon flingue pour rire.
36:38 Et elle l'a jetée dans la bassine de la place Pigalle.
36:40 Ah, oui ?
36:42 Oui.
36:43 Et alors ?
36:44 Et alors, ben Casalonga lui a passé une volée
36:45 vers leur maison.
36:47 Ils habitaient ensemble ?
36:49 Je ne crois pas.
36:51 Je ne sais plus.
36:54 Il manque encore un petit peu.
36:55 Oui, oui, cherche-toi toi-même, diable.
36:57 Merci.
36:58 Ça m'arrange bien parce que...
37:01 Et le beau Roger, vous l'avez connu ?
37:03 Bien sûr ! Qu'est-ce qu'il devient ?
37:05 Marchand de vélo.
37:07 Marchand de vélo.
37:08 Ah, ben alors celui-là, c'était le bravois de Casalonga.
37:11 Il était au courant de tout.
37:12 Je vous remercie pour cette consultation.
37:15 Oui.
37:17 Quand tu voudras des cerises, je vous en donnerai.
37:18 Oui, oui, d'accord.
37:20 Écoutez-moi, j'en ai assez.
37:24 On n'est pas plus avancé qu'au premier jour.
37:25 D'accord.
37:27 Casalonga avait pour ami Violette, la mère de Mlle Muray.
37:29 Et alors ?
37:31 On a surveillé Giuliani, ça ne servit à rien.
37:33 Quel rôle a joué le beau Roger, on l'ignore.
37:35 Enfin Mlle Bailly, la pseudo doctoresse, on ne sait même pas où elle est.
37:38 Écoutez, mes enfants, moi je vous donne 24 heures
37:40 pour me tirer cette affaire au clair et me trouver une piste sérieuse.
37:42 Sinon, on abandonne.
37:44 Nous n'allons pas perdre notre temps là-dessus, non ?
37:46 Une escroquerie sans indice et sans mobile, vous vous rendez compte ?
37:50 Patron.
37:52 Oui, Julien.
37:53 Une mauvaise nouvelle.
37:55 Ben, allez-y.
37:56 Cette nuit, Giuliani a réussi à filer de son hôtel.
37:57 Comment ça ?
37:59 Sûrement avec la complicité de l'hôtelier.
38:00 Bien entendu, lui, il prétend le contraire, mais enfin...
38:02 Bon, ben, il n'y a plus de raison pour en finir.
38:04 On va se partager les tâches.
38:07 [Bruit de moteur]
38:08 Encore un peu de noir, M. François ?
38:35 Oui, bien sûr, si, sans façon.
38:36 Ah, d'ailleurs, il faut que je parte.
38:38 Je vous remercie pour cet excellent déjeuner.
38:41 Vous allez à un match de football ?
38:44 Non, aujourd'hui, il n'y a rien d'intéressant.
38:45 J'oubliais, mon mari vous a parlé.
38:47 De quoi, madame ?
38:51 Comment, Poussin, tu ne lui as rien dit ?
38:53 Mais non, j'ai oublié.
38:54 Ben, explique-lui.
38:56 Voilà, ma femme, pour s'occuper, a décidé de devenir antiquaire.
39:00 Comme vous circulez beaucoup,
39:03 vous savez qu'au cours de vos pérégrinations,
39:05 vous pourriez rencontrer quelques brocanteurs désireux de s'associer
39:09 ou de céder son fond à un prix modique, on ne sait jamais.
39:12 Eh bien, si j'en rencontre un, je ne manquerai pas de vous le faire savoir.
39:15 Comptez sur moi, madame.
39:16 Bonjour, madame.
39:19 Ah, Mareuille. Et du nouveau ?
39:20 Eh oui, du service des garnies.
39:22 On a retrouvé la trace d'Hélène Bailly, dans un hôtel de clichés.
39:24 Ah, enfin, ben tant mieux.
39:26 Je m'en occupe et je vous tiens au courant s'il y a lieu.
39:27 D'accord.
39:29 Et n'oubliez pas, faut le magasin d'antiquité.
39:32 Je vais vous le rendre utile.
39:33 Madame.
39:34 Madame.
39:37 Allô, Lambert ?
39:48 Une heureuse surprise.
39:49 Mes hommes ont épinglé le bourreauger.
39:51 Il se planquait dans un meublé.
40:01 Vous pouvez nous dire pourquoi vous êtes allé rendre visite à mademoiselle Nicole Muray ?
40:04 Ecoute, Roger, ça fait trois heures qu'on est là et tu n'as pas desserré les dents.
40:10 Je ne suis pour rien dans cette affaire.
40:12 Système de défense imbécile.
40:13 Et comme par hasard, tu déménages dès qu'on te recherche.
40:15 Coïncidence.
40:17 D'ailleurs, j'ignorais qu'on me recherchait.
40:18 J'ai trouvé un caireur pour mon magasin, j'ai sauté sur l'occasion.
40:21 Et tu allais te planquer dans un meublé du 12e arrondissement.
40:23 Ma femme est dans le midi déjà, à Carnot.
40:26 Elle prépare notre installation.
40:27 Moi, j'attends ici la livraison d'une voiture neuve.
40:30 Si tu ne parles pas, je peux te garantir une chose.
40:32 Ta retraite dans le midi, on va te la gâcher sérieusement.
40:34 Comment ça ?
40:37 On a des petits copains là-bas.
40:38 Tu ouvres une buvette, il suffit d'une plainte et on ferme la boîte.
40:41 Ce n'est pas plus difficile que ça.
40:42 Et je te prenais pour un ennemi.
40:45 Tu protèges qui ?
40:47 Giuliani ? Hélène ?
40:48 Tu les protèges parce que ce sont tes complices.
40:50 Il y a un cadavre entre nous ?
40:52 En mourant, qu'elles allant gars, laisser de l'argent, non ?
40:54 Pourquoi vous me demandez ça ?
40:56 Parce que j'ai tout compris depuis longtemps.
40:59 Seulement, je voulais savoir jusqu'où vous nous mèneriez en bateau.
41:01 Moi ?
41:02 Qu'elles allant gars, c'est avec son coeur, flancherait un jour ou l'autre.
41:04 Et tout Bible l'avait prévenu.
41:06 L'heure des remords.
41:09 Il pense à Violette, la petite chanteuse, celle qu'il a toujours aimée et qui s'est tuée.
41:13 Avant de mourir, il vous confie de l'argent à vous, Roger Martin.
41:17 Une grosse somme d'argent.
41:18 En vous chargeant de la remettre à la fille de Violette, Nicole Muray.
41:21 Seulement, il y a un Giuliani et Mademoiselle Bailly.
41:25 Giuliani est dans le circuit.
41:29 Peut-être connaissait-il Violette mieux que vous.
41:31 Il prend les devants, déniche Mademoiselle Muray.
41:33 Pendant que vous la recherchez, il lui substitue une autre jeune fille.
41:36 Voilà pourquoi Giuliani a fait perdre sa place à Mademoiselle Muray.
41:40 Pour empocher le fric.
41:42 C'est pas vrai ?
41:44 Mademoiselle Muray, c'est la fille de Casalanga.
41:55 C'est la fille de Casalanga ?
41:56 Non, c'est pas sa fille.
42:05 Le suicide de Violette avait bouleversé Casalanga.
42:09 Il savait, la gosse orpheline...
42:11 L'argent n'était pas très honnête.
42:14 Il a préféré éviter de passer devant un notaire.
42:16 Il aurait eu des frais à payer, des impôts.
42:19 Casalanga avait l'horreur de donner son argent à l'État, ça le regarde.
42:21 Ne me rassurez-vous, nous ferons une enquête sur l'origine de cet argent.
42:25 Il provenait des boîtes dont Casalanga était propriétaire.
42:27 Il n'y a rien d'illégal là-dedans.
42:29 Il y avait combien ?
42:31 8 millions anciens.
42:37 Ça valait bien une petite machination.
42:39 A la suite de ma visite, tu t'es douté que Giuliani t'avait doublé.
42:42 Que j'allais rendre visite à Mademoiselle Muray pour en avoir le coeur net.
42:45 Et tu as compris.
42:47 Ce qui m'étonne de vous, c'est qu'à ce moment-là, vous ayez choisi la fuite.
42:50 Je vous l'ai déjà dit, coïncidence...
42:53 ou prudence.
42:54 Je croyais que dans votre milieu, on avait le sens de l'honneur.
42:57 Vous n'avez pas jugé utile d'aller trouver Giuliani et de lui demander des comptes.
43:02 Les complications, c'est but de mon âge.
43:04 Après, tu les jettes ton ami Casalanga, tu t'en balances.
43:07 Les promesses en amourant, tu les oublies vite.
43:09 Je vous en prie.
43:11 En tout cas, s'il vous voyait, votre ancien patron, il ne serait pas fier de vous.
43:21 Je vous en prie.
43:22 Je ne vais pas risquer de me faire buter par Giuliani.
43:30 Bon, il m'a roulé, bon, d'accord. J'ai perdu, n'en parlons plus.
43:33 Mais qui vous demande de vous faire buter personne?
43:38 Giuliani et ses complices, ils ont une planque.
43:43 Vous nous donnez l'adresse et vous êtes libre.
43:45 Ils ignoreront jusqu'à votre témoignage.
43:49 Tu restes ici un jour ou deux, le temps des vérifications.
43:51 Puis, si tu as ta voiture, tu pars pour Carnon-Plage.
43:55 Bon, alors allez à Meudon, au 2, chemin vert.
44:05 Ils se camouflent là-bas quand ils ont des coups durs.
44:07 Tu es tout de même un ami.
44:09 Excuse-moi, mais...
44:13 Je me dégoûte.
44:15 Ils habitent à Troyes dans cette baraque.
44:17 Ces deux-là?
44:21 Oui.
44:23 Et le troisième, qui est-ce?
44:25 Une gamine d'une vingtaine d'années.
44:27 C'est la fausse Mademoiselle Murat peut-être?
44:29 Non, je crois que c'est la soeur de l'autre femme.
44:31 Très bien, je vous remercie.
44:33 Merci, monsieur.
44:35 Merci, monsieur.
44:36 Merci, monsieur.
44:37 Merci.
44:38 Je suis désolé.
44:39 Je suis désolé.
44:41 Je suis désolé.
44:42 Je suis désolé.
44:44 Je suis désolé.
44:46 Je suis désolé.
44:47 Je suis désolé.
44:49 Je suis désolé.
44:51 Je suis désolé.
44:53 Je suis désolé.
44:55 Je suis désolé.
44:57 Je suis désolé.
44:59 Je suis désolé.
45:01 Je suis désolé.
45:03 Je suis désolé.
45:05 Je suis désolé.
45:07 Je suis désolé.
45:09 Je suis désolé.
45:11 Je suis désolé.
45:14 Les gens sont venus depuis le début de l'après-midi.
45:16 Ils sont sortis faire des courses.
45:17 Qui ça, ils?
45:18 Ben, Julian et notre femme escroc.
45:20 On les a filés.
45:21 Mais à présent, ils ont gagné la planque.
45:22 Et la jeune soeur?
45:23 On ne l'a pas vue, mais elle est peut-être à l'intérieur.
45:25 Donc, aucun doute, nous pouvons les cravater tout de suite.
45:28 Sans problème.
45:29 Seulement, il y a un mais.
45:31 En les surprenant à l'improviste, on a toutes les chances de les piquer sans le magot.
45:36 Autant dire que à ce moment-là, on aurait fait le boulot pour rien.
45:38 Non, un seul moyen pour qu'ils se sauvent avec l'argent,
45:41 leur faire peur.
45:44 S'ils prennent la fuite,
45:45 ils partiront certainement avec.
45:47 Qu'est-ce que vous en pensez?
45:49 Oui.
45:50 D'autant que Julian, il, dans le milieu, n'a pas la réputation d'être extrêmement courageux.
45:54 On n'attend pas Marie-Claude?
45:57 Oh, tu la connais quand elle va danser.
45:58 Elle rentre jamais dans 2 heures du matin.
45:59 Ne dis pas de mal de ma soeur.
46:00 Mais, qu'est-ce que j'ai dit?
46:02 Rien.
46:03 Encore des nouilles.
46:06 Oh, mais mon trésor, ce ne sont pas des nouilles.
46:07 Ce sont des spaghettis bolognaises.
46:09 C'est pareil.
46:12 Je ne sais pas pourquoi je me sers.
46:13 Excuse-moi, j'ai oublié les couverts.
46:15 Tu oublies toujours quelque chose.
46:17 Je finirai par mettre la table moi-même.
46:19 Oui, c'est moi.
46:24 Qui est à l'appareil?
46:27 Mon nom ne vous dirait rien.
46:29 Je vous appelle parce que hier soir, j'étais dans un bar.
46:32 Et à côté de moi, il y avait le beau Roger.
46:35 Mais, pourquoi vous me racontez ça?
46:39 Roger avait un peu bu.
46:41 Il parait de vous.
46:42 Il avait l'air méchant, le Roger.
46:44 Il disait, "Si Julien-Lim a roulé, j'aurai sa peau."
46:47 Mais, qui vous a donné mon numéro?
46:49 Et qui êtes-vous?
46:51 Un ami du beau Roger.
46:52 Ça m'ennuierait qu'à cause de vous, il fasse des bêtises.
46:56 Je l'ai empêché d'aller trouver les flics.
46:58 Les flics?
47:00 Et pourquoi les flics?
47:01 Parce que les billets remis à la soi-disant Mademoiselle Muray,
47:04 Roger, par précaution, il en avait dressé la liste.
47:06 Oui.
47:10 Ah ben, les numéros des billets, il les a.
47:12 Alors, s'il les donne à la police, vous êtes cuit.
47:16 Mais, enfin...
47:19 Monsieur, je me permets de vous dire que vous perdez votre temps.
47:23 Ah ben, ça alors.
47:26 Alors, quoi?
47:28 Ah, ma chérie, il faut qu'on se tire.
47:30 En Belgique, n'importe où, le Roger, je le connais, il rigole pas.
47:32 Mangeons.
47:34 Mangeons.
47:35 Moi, j'ai plus faim.
47:44 Mauviette, va.
47:47 Police.
48:03 On est sur Paris.
48:04 Voici la serre.
48:13 Donnez-moi votre sac.
48:16 Marie-Claude Bailly.
48:27 C'est donc vous, la fausse Nicole Muray.
48:30 Vous faites erreur.
48:33 Asseyez-vous, nous allons bavarder.
48:34 Inutile, je ne dirai rien.
48:36 Il est encore là, viens voir.
48:41 J'aime pas ça.
49:02 En tout cas, c'est pas le moment de filer.
49:04 Surtout qu'il doit être plusieurs, tu penses.
49:07 Chérie, j'ai une idée.
49:10 Si, on s'entendait avec Roger.
49:15 Tu es fou?
49:16 Mais, il sait que je suis un flambeur.
49:17 Alors, si je lui raconte que j'ai perdu les deux tirs au baccarat,
49:20 on a l'air de faire un geste et on lui abandonne deux ou trois briques.
49:23 Qu'est-ce que tu en penses?
49:25 Qu'est-ce que tu en penses?
49:27 C'est pas possible.
49:28 C'est pas possible.
49:29 C'est pas possible.
49:30 C'est pas possible.
49:32 C'est pas possible.
49:34 C'est pas possible.
49:36 C'est pas possible.
49:37 C'est pas possible.
49:39 C'est pas possible.
49:41 C'est pas possible.
49:43 C'est pas possible.
49:45 C'est pas possible.
50:13 T'as quoi à montrer, vous?
50:14 Faites pas de blagues, quoi.
50:38 Mais, où êtes-vous?
50:39 Mais, ça va s'arranger, j'ai l'argent.
50:41 Mais, ça va s'arranger, j'ai l'argent.
50:43 Hé, c'est fini, ce guignol.
50:47 Police.
50:49 Police.
50:51 C'est une plaisantrine.
50:52 Suivez-nous.
50:54 Madame Rolland.
50:55 Madame Rolland.
51:12 Mais, vous me devez 4000 francs.
51:22 Et même beaucoup plus.
51:24 On a retrouvé le reste de l'argent dans un placard de la villa.
51:28 Vous n'y êtes toujours.
51:31 Oui.
51:32 Nous sommes victimes d'une erreur.
51:35 C'est aussi votre avis.
51:36 Bien sûr.
51:37 Ils avoueront jamais.
51:40 De toute façon, ça les empêchera pas d'être condamnés.
51:43 Et dans un an, il faudra de nouveau leur courir après pour une autre enrouille.
51:45 C'est le métier.
51:46 Puisqu'on doit arrêter les gens, autant arrêter du jour les mêmes.
51:49 Oui.
51:50 Attendez mon café.
51:56 Je vous remercie, mais...
51:58 Je raccompagne mademoiselle.
52:00 Patron.
52:14 Avec plaisir.
52:16 Merci.
52:17 Merci.
52:22 Bonjour, monsieur.
52:31 Bonjour.
52:32 Bonjour.
52:33 Je deviens matineau aujourd'hui.
52:34 Forcément, on a pas eu le temps de se coucher.
52:36 Non, racontez-moi.
52:37 C'est trop long.
52:40 Bon.
52:42 A la vôtre.
52:44 Au revoir.
52:45 Au revoir, les amis.
52:50 Au revoir.
52:52 Patron.
52:58 Bonne nuit.
53:00 Bonne nuit.
53:02 Bonne nuit.
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