Allo Police - 1967 - Saison 1 - Episode 14

  • il y a 5 mois
DB - 18-04-2024
Transcript
00:00 [Musique]
00:28 [Bruits de pas]
00:30 Monsieur Abadie, on vous cherche partout.
00:32 J'ai téléphoné chez vous, ça répondait pas.
00:34 On vous croyait malade?
00:36 Vous m'en parlez pas.
00:38 T'as des ennuis?
00:39 Je m'en crains plus que ça, tiens.
00:40 Dis donc, t'as l'air tout retourné.
00:41 C'est pas étonnant.
00:42 Enfin, qu'est-ce qui t'arrive?
00:43 Ce matin, je me suis levé à 6 heures.
00:45 Pour le boulot?
00:46 Non, pour ma femme.
00:47 Ta femme?
00:48 C'est parce que je l'accompagnais à la gare, oui.
00:50 Sa mère est gravement malade.
00:51 Qu'est-ce qu'elle a?
00:52 Ses jambes ne marchent plus.
00:54 C'est pas forcément grave, vous savez.
00:56 Mon grand-père a eu ça.
00:57 On l'a mis dans une petite voiture et il y est resté 15 ans.
01:00 Généralement, quand ta femme part en voyage, t'as plutôt l'air content, non?
01:03 Si elle emmène les enfants, oui, mais là, elle pouvait pas.
01:06 Le résultat, depuis ce matin, je m'occupe d'eux.
01:08 Je les ai emmenés à l'école.
01:09 Ils ont quel âge, maintenant?
01:10 La fille, elle a 12 ans, le garçon, 9.
01:12 Turbulent.
01:14 La fille, si vous la connaissiez, c'est un affreux jojo.
01:17 Zazie, à côté d'elle, c'est un véritable ange.
01:20 T'as eu pas froid?
01:21 Oui, oui, bien sûr.
01:23 C'est pas normal que je me dise ça.
01:25 Oui.
01:26 Chez les voisins, c'est la panique.
01:28 Ils ont signé une pétition pour jamais être en pension.
01:31 Le patron de Cherché, au sujet d'une affaire de fausse agence matrimoniale,
01:34 il a mis François sur le coup.
01:36 Tant mieux, hein?
01:37 Quand je pense que ce soir, faut que je fasse la cuisine, moi.
01:40 Bonjour, mademoiselle.
01:47 Je viens demander un renseignement au sujet d'un vol.
01:50 On vous a volé quelque chose?
01:52 Alors, voyez, monsieur.
01:53 Bien sûr, merci.
01:55 Mademoiselle?
01:58 Non, madame.
01:59 Enfin, pas pour longtemps.
02:01 Comme vous voudrez.
02:02 Je vous écoute.
02:03 C'est confidentiel.
02:05 Je préférerais vous parler en privé.
02:08 Je vous en prie, madame.
02:11 C'est la première fois que je viens dans un commissariat.
02:14 Je ne m'attendais pas à être accueillie aussi aimablement.
02:17 Si vous voulez vous donner la peine d'entrer.
02:19 S'il vous plaît, madame.
02:21 Que pouvons-nous faire pour vous?
02:23 Vous ne vous rendez pas compte parce que je prends sur moi, je me tamine, mais...
02:28 Pardon.
02:29 Je suis révoltée.
02:30 J'ai doute de colère, monsieur.
02:32 Aussi, nous avons l'habitude.
02:33 Oui, ben pas moi.
02:35 Je me tamine.
02:39 C'est vrai, je n'ai plus goût à rien.
02:41 La nuit, je ne dors pas.
02:43 Mon mari est un voleur, monsieur.
02:47 Un voleur? Un voleur de quoi?
02:48 Un voleur de souvenirs.
02:49 Souvenirs?
02:50 Oui, j'ai quitté Philippe il y a quinze jours.
02:52 Après trois mois de mariage.
02:54 Heureusement d'ailleurs.
02:55 J'ai trouvé un petit studio très confortable immédiatement.
02:58 C'est une chance.
02:59 Meublé, mais très bien.
03:01 Style Louis XVI, première époque.
03:04 Et en plus, exposé au soleil.
03:06 C'est très agréable.
03:07 Enfin, quand il y a du soleil, évidemment.
03:09 Pardon, madame.
03:10 Nous sommes le 7, hein.
03:11 Vous êtes sûr?
03:12 Oui, oui, c'est sûr.
03:13 Qu'est-ce que je vous disais?
03:15 Ah oui.
03:16 Mon mari et moi, nous ne nous entendons plus.
03:19 Il a un caractère odieux, cruel, amoral.
03:22 Je ne peux plus le supporter.
03:23 Il a tous les défauts.
03:24 A ce point?
03:25 Je veux divorcer, Philippe s'y oppose.
03:27 Toujours pour me contrarier d'ailleurs.
03:29 Vous vous appelez comment, madame?
03:32 Loris.
03:33 Liliane Loris.
03:34 Je porte encore le nom de mon mari.
03:35 Je ne peux pas faire autrement.
03:36 Vous disiez que votre mari était un voleur de souvenirs.
03:40 Oui, quand je me suis mariée.
03:41 Ma grand-mère, qui est morte depuis la pauvre,
03:44 m'a fait cadeau de différentes babioles,
03:46 mais dont une seule est vraiment intéressante,
03:48 puisqu'il s'agit d'un diamant, un solitaire, mais très beau.
03:51 Eh bien, mon mari me l'a volé.
03:55 Il vous l'a volé, mais comment cela?
04:05 Oui, il ne veut pas me le rendre.
04:07 Ce n'est pas tout à fait pareil.
04:09 C'est parce qu'il est à moi.
04:10 Pardon, vous êtes mariée sous le régime de la communauté?
04:12 Bien sûr.
04:13 Alors, ce qui est alloué est à vous, et le contraire aussi.
04:15 Je vous répète que ce diamant m'appartient.
04:17 Il vous appartenait avant votre mariage,
04:19 et depuis, il est à vous deux, ainsi que tous les autres biens du ménage.
04:21 Écoutez-moi, je suis venue ici pour porter plainte contre mon mari.
04:25 La procédure de divorce a-t-elle entamé?
04:27 Non, il s'y refuse.
04:28 Alors, je regrette de vous dire que vous ne pouvez pas porter plainte contre votre mari.
04:31 Il n'y a pas de vol entre époux.
04:32 Mais c'est scandaleux.
04:34 Lors de la décision de divorce, on procédera à la répartition des biens,
04:37 car là, vous toucherez et vous récupérez...
04:38 Et s'il le vend d'ici là?
04:39 Ça, il en a le droit, alors.
04:40 Mais il ne va pas se gêner.
04:41 Mais enfin, mais c'est une honte.
04:43 Alors, la loi autorise mon mari à me voler.
04:45 Mais monsieur, moi, quand j'ai quitté ce domicile conjugal, je suis partie sur un coup de tête.
04:48 Or, ce solitaire, il vaut au moins un million.
04:50 C'est dans l'ancien France.
04:51 Mais oui.
04:52 Madame, je suis vraiment navré, moi.
04:56 Qu'est-ce que je fasse?
04:57 Oui, j'y pense.
04:59 Mais je peux très bien dérober ce solitaire à mon mari,
05:04 puisqu'il n'y a pas de vol entre époux.
05:05 Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
05:07 Si il y a une fraction, alors...
05:08 Vous aimez de me donner une idée formidable.
05:11 Je vais m'introduire chez Philippe et je lui repique le diamant.
05:14 Merci.
05:15 Je ne vous conseille pas ça.
05:16 On ne devrait jamais faire quoi que ce soit sans venir vous consulter.
05:18 Grâce à vous, maintenant, je sais à quoi m'en tenir.
05:20 Merci, merci, mille fois, monsieur.
05:22 Lily, tu es folle.
05:27 J'ai bien réfléchi.
05:28 Je te dis, c'est la seule manière.
05:30 Moi?
05:31 Moi, jouer la comédie à ton mari?
05:32 Ça, tu la joues très bien, mon chéri, quand tu veux.
05:35 Souviens-toi avec Christian pour te faire offrir une voiture de capotable.
05:38 Oh, c'était pas la même chose.
05:40 Christian, je ne l'aimais pas.
05:41 Tandis que Philippe, tu as beau dire ce que tu veux, d'accord, il a mauvais caractère.
05:46 Mais il est plutôt sympa, hein?
05:48 Philippe a toujours eu envie de te faire la cour.
05:50 Il me l'a dit 36 fois et, tu le sais très bien d'ailleurs, hein, alors tu vas lui téléphoner.
05:55 Tu lui dis, mon minet, on pourrait se voir, enfin tout ce qui te passe par la tête, ça n'a aucune importance.
05:59 Il t'invite à dîner.
06:00 Il t'offre un verre chez lui.
06:02 Tu acceptes.
06:03 Crac.
06:04 Soporifique, dans la poche.
06:06 Crac.
06:07 Le soporifique.
06:08 Mon solitaire, il est dans le coffre.
06:10 La combinaison, je la connais.
06:12 Enfin, jouer les arts, ça n'en vaut pas, ça ne m'emballe pas.
06:15 Mais tu es la seule à qui je puisse demander une chose comme ça.
06:18 À charge d'en revanche, tu sais, le flic me l'a dit, si je ne récupère pas le diamant immédiatement,
06:23 Philippe va le vendre et après, t'interroges.
06:25 Ah, toi alors.
06:27 Alors, derrière le deuxième tableau, dans le coffre à droite, il y a une petite boîte.
06:32 Mon solitaire est dedans.
06:33 Il est gros comme ça, taillé en falsette, huit sous tous les angles.
06:39 Tu as bien compris.
06:40 Ah, c'est vraiment pour te faire plaisir.
06:44 J'étais très étonné que vous me téléphoniez.
07:00 Pourquoi?
07:01 Vous êtes la meilleure amie de ma femme, je suis fâché avec elle et je pensais que...
07:04 Non, Philippe.
07:05 Non, je l'ai dit à Liliane, je ne prouve pas ses coups de tête.
07:09 Le mariage est une chose sérieuse.
07:11 On ne se chamaille pas pour des riens.
07:13 Je ne comprends pas son attitude à mon égard.
07:15 C'est reproche.
07:16 D'accord, j'ai des défauts, je me mets en colère, mais ce n'est pas une raison pour me quitter comme ça, non?
07:20 Je vous ennuie, hein, toujours vous parler de mes problèmes.
07:23 Mais non, Philippe.
07:24 Et vous, Véro?
07:25 Moi, j'ai décidé d'abandonner le métier de comédienne.
07:28 Non.
07:29 Ce n'était pas une vocation sérieuse, alors?
07:31 Vous savez, les vocations, quand il faut leur courir après.
07:34 Non, je prends des cours de reliure.
07:36 Ah, ça me passionne, relier les bouquins, c'est...
07:39 Oui, au fond, vous êtes beaucoup plus sage que vous ne le paraissez.
07:42 Oui, peut-être.
07:44 Vous savez, Philippe, je suis très heureuse que vous soyez sorti avec moi ce soir.
07:50 Et moi aussi, Myron.
07:53 Oh, si Liliane nous voyait.
07:55 Oh non, je sais pas si elle me parlait d'elle ou alors, je m'en fous.
07:57 Non, non, non, restez, je n'en parlerai plus.
07:59 Fini, Liliane, allez, hop, venez vous asseoir juste ici, chez vous.
08:02 Bon, on prend un dernier verre et je vous quitte.
08:05 Non, il est 4 heures, on m'a pas question que je dorme, hein.
08:07 Mais vous avez un rendez-vous important à 9h30.
08:09 J'y serai, les nuits blanches, j'adore ça.
08:12 Mais depuis que je connais Liliane...
08:14 Oh, pardon.
08:15 Si on prenait une voiture, ça serait plus facile.
08:18 Mais depuis que je connais Liliane...
08:20 Oh, pardon.
08:21 Si on prenait une vodka.
08:23 Ah non, moi, je reste fidèle au whisky.
08:25 Ah non, moi, vodka.
08:26 Hop, vous laissez-moi faire, puisque je suis chez moi.
08:28 Bon, eh bien, je vais chercher de la glace, parce que le whisky chaud, j'ai horreur.
08:31 Je vous attends pour trinquer.
08:33 J'ai pas été trop long, hein.
08:47 Oh non, voyons.
08:48 Attention.
08:49 Wop là.
08:51 Oh, quelle soirée formidable.
08:56 Jusqu'à hier, je pensais que vous étiez une chic fille, sans plus, mais...
09:00 Maintenant...
09:01 Rappelez-vous.
09:03 Vous allez lire des bêtises.
09:05 À votre santé.
09:08 Les bêtises, quand on est heureux, ça n'est plus des bêtises.
09:10 Et je suis heureux.
09:12 Ce soir, on sort ensemble.
09:13 Oui.
09:14 Je vous emmène au théâtre.
09:15 Ce soir, je peux pas.
09:17 Alors, demain, ça va?
09:18 Hum, on en parlera.
09:21 À la vôtre.
09:22 Ce verre sera le dernier de la nuit, et le premier d'une longue série,
09:26 que nous allons voir ensemble tout au long des jours à venir.
09:29 Ne l'oubliez pas, les bras croisés, à la russe, comme ça.
09:32 Regardez-moi bien dans les yeux.
09:33 Culs secs.
09:34 Oh, c'est fort.
09:39 Vous savez que j'ai des tas de disques à vous faire entendre.
09:44 J'ai un peu la flemme de me lever.
09:46 Moi aussi.
09:49 Restez-moi si bien près de l'autre, comme ça.
09:51 Vous me voyez là-bas, tous ces petits points blancs?
09:59 Le jour va se lever.
10:01 Oh, mais non, Philippe.
10:03 Il fait encore nuit.
10:04 Notre premier lever de soleil ensemble.
10:06 Oh, pour rien au monde, je ne veux rater ça.
10:08 Oh, mais je sommeille.
10:13 Moi aussi.
10:15 Oh, j'en peux plus.
10:17 Il faut que je lutte pour rester éveillé.
10:20 Vous pouvez me faire du café?
10:22 Non, tout à l'heure.
10:24 Bougez pas.
10:27 Mon chéri, je t'aime.
10:32 Myliane, je t'aime.
10:36 Myliane.
10:38 Mon chéri.
10:39 Mon chéri.
11:08 Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix.
11:15 Salut, ma vieille.
11:31 Oh, Betty, on a mis du temps.
11:33 Celui-là a été charmant.
11:35 Il t'adore.
11:36 Tu as mon machin?
11:37 Oui, mon chéri.
11:38 Tiens.
11:39 Voilà, merci.
11:40 Mais, tu n'as pas l'air content.
11:44 Tu t'es trompée, ce n'est pas celui-là.
11:46 Je me suis trompée?
11:48 Mais, tu m'as dit la petite boîte à droite et huit facettes.
11:51 Oui, mais celui-là fait au moins 60 carats.
11:53 Il vaut beaucoup plus cher que le mien.
11:55 Tu en es sûre?
11:57 Oui, ce n'est pas le solitaire de mémé.
11:59 Mais alors, qu'est-ce qu'on va faire?
12:00 Je sais rire.
12:01 Bon, écoute, il ne faut pas s'affoler.
12:04 On va dormir, tu n'as qu'à coucher ici, puis on en reparlera plus tard.
12:09 Zut!
12:13 Tu m'avais bien dit de laver son verre avant de partir.
12:16 Oui, pour qu'on ne retrouve pas trace de supportifique.
12:18 Eh bien, j'ai oublié.
12:21 Liliane!
12:27 Liliane, il est dix heures.
12:30 Quoi?
12:31 Il est dix heures. Tu veux un peu de thé?
12:33 Oh, tiens!
12:34 Oh, j'ai mis un temps à m'endormir, alors.
12:39 Moi, je me suis réveillée au milieu de la nuit.
12:42 Alors, avoir fait tout ça et m'être gourée de diamants, ça me rend malade.
12:46 J'ai réfléchi en dormant.
12:49 Entre nous, ce n'est pas plus mal.
12:51 Comment cela?
12:53 Que tu te sois trompée.
12:54 Pourquoi?
12:55 D'abord, mon solitaire, si tu ne l'as pas trouvé, c'est peut-être parce que Philippe a bazardé le mien.
12:59 Dans ce cas, moi, je garde le sien.
13:01 Oui.
13:02 Et puis, je l'accuse.
13:03 Ce matin, il se trompera peut-être qu'il s'est endormi un peu vite.
13:06 Pense-tu, je le connais. Il mettra ça sur le compte du whisky.
13:10 Et quand il ouvrira le coffre?
13:12 Parfois, il reste une semaine ou deux sans l'ouvrir.
13:15 Jamais, il ne se doutera que c'était toi.
13:17 Ah, quand même.
13:20 Ça m'ennuie.
13:21 Tu as été formidable sans le savoir.
13:24 D'ailleurs, tu as sur moi une action bénéfique.
13:27 C'est vrai?
13:28 Tu es de la balance, alors.
13:30 C'est une très bonne joueuse. Cette pierre, je la lui rendrai.
13:33 Une fois le divorce accordé.
13:35 Et tu savais qu'il possédait un diamant d'une plus grande valeur que le tien?
13:41 Non, mais ça, ça ne m'étonne pas de lui.
13:44 Il ment, il me cache tout.
13:46 Il est ignoble. Je me demande vraiment pourquoi je l'ai épousé.
13:49 Oh, non, là, tu exagères.
13:51 Je t'assure, il t'adore.
13:53 Il a un numéro de charme très haut point et puis il t'a vampé.
13:56 Avoue, il t'a fait du gringue.
13:59 Un peu, oui.
14:00 S'il m'aimait, il me serait fidèle, non?
14:02 Et si tu lui disais que tu as le diamant?
14:05 Il accepterait peut-être le divorce?
14:07 Pas encore.
14:09 Non, d'abord, il comprendrait que c'est toi qui l'a fauché, voyons.
14:13 Non, je m'en servirai au moment voulu.
14:16 Grâce à toi.
14:18 Oui, je t'adore.
14:20 Allô?
14:28 Allô?
14:29 Ah, bonjour.
14:33 Je m'excuse pour cette nuit.
14:35 Oui, je me suis endormi bêtement et quand j'ai ouvert les yeux, j'ai vu que vous étiez parti.
14:40 Vous m'en voulez?
14:42 Oui.
14:44 Il faut pas?
14:46 Quand même, vous me direz que pour qu'un couple soit heureux,
14:51 il faut qu'il voit le lever du soleil, la main dans la main et là-dessus, vous vous endormez.
14:57 Je vous emmène dîner un soir chez la serre, hein?
14:59 Vous choisissez votre jour.
15:01 Samedi, ça vous va?
15:03 Non, Philippe.
15:05 Oui, je comprends. Je vous ai blessé, hein?
15:07 Vous me donnez plus à m'avoir?
15:09 Jamais.
15:11 Philippe n'assistait pas.
15:13 Voilà, c'est parfait. Tu es rassurée? Il ne se doute de rien.
15:16 Vous étiez brutale, non?
15:18 Non, non, crois-moi, il ne mérite que ça.
15:21 Allô, le commissariat des polices?
15:22 Je voudrais parler à M. le commissaire, s'il vous plaît.
15:25 Oui?
15:30 Ah bon, merci, passez le moi.
15:33 Je vous ai dit que vous étiez brutale, non?
15:37 Oui, je vous ai dit que vous étiez brutale.
15:39 Je vous ai dit que vous étiez brutale.
15:41 Je vous ai dit que vous étiez brutale.
15:43 Je vous ai dit que vous étiez brutale.
15:45 Je vous ai dit que vous étiez brutale.
15:47 Je vous ai dit que vous étiez brutale.
15:50 Bonjour, monsieur.
15:51 On vous a volé un diamant.
15:56 Ne touchez à rien, j'arrive. Donnez-moi votre nom et votre adresse.
16:01 Monsieur?
16:03 Monsieur?
16:05 Loris.
16:07 L-A-U-R-I-S.
16:10 Très bien, entendu, à tout de suite.
16:16 Bonjour, monsieur.
16:17 Patron, hier j'ai eu la visite d'une dame Loris, séparée de son mari.
16:23 Elle voulait récupérer un solitaire qui lui appartenait avant son mariage.
16:26 Ah bon, et pourquoi venait-elle?
16:28 Elle voulait porter plainte contre son mari, alors je lui expliquais qu'il n'y avait pas de vol entre époux.
16:31 Et là-dessus, elle est allée récupérer son caillou.
16:34 Eh bien, bravo, madame le complément.
16:36 Si j'avais su, moi, enfin, d'autant plus qu'elle est un peu...
16:39 Bon, allez, on verra, c'est à compagnie de moi.
16:41 Oui.
16:44 Bon, pas de ménage aujourd'hui.
16:45 Mais si ces messieurs de la police viennent vous rendre visite.
16:47 Eh bien, justement, vous ne touchez à rien.
16:49 Quand même, ces verres sont sales.
16:51 Mais laissez-les, là.
16:53 Alors, je vide les cendriers.
16:55 Non plus.
16:57 Oh, ben, c'est pas propre. Je vais quand même passer un petit coup d'aspirateur.
17:00 Non, non, non, non, non. Allez donc, plutôt qu'on me le fait, arrête, un solide petit déjeuner.
17:03 Je laisse ma vie, les jambes sont un peu barbouillées.
17:05 Monsieur a encore trop bu hier soir.
17:07 Ben non, voyons.
17:09 Je le vois bien quand monsieur a bu. Il a de drôles dieux.
17:11 Hein?
17:12 Mais qu'est-ce qu'ils ont, mes dieux?
17:15 Ben, ils sont pas nets.
17:17 Monsieur Péracher un jour, ses excès de boisson.
17:19 C'est ça, nous en reparlerons.
17:21 Le soir, pour me reposer après le travail, je lis un gros dictionnaire médical avec des planches en couleur naturelle.
17:27 C'est fou le nombre de maladies qu'il y a, mais on s'en doute pas.
17:29 Ainsi savez-vous le nombre de variétés de cirrhoses dans les pays tempérés.
17:34 Non, et ça m'est complètement égal.
17:36 J'y vais.
17:38 Tenez, vous, à la cuisine, hein, vite.
17:40 Mais faites-moi penser quand même à vous en reparler parce que ça peut être très intéressant.
17:43 Monsieur Loris.
17:51 Et moi.
17:52 Commissaire principal Lambert.
17:53 Si vous voulez vous donner la peine d'entrée.
17:54 Pardon, oui.
17:55 Voici mon coffre.
17:57 On me l'a ouvert et on m'a dérevé un diamant. Je m'en suis aperçu ce matin en prenant de l'argent.
18:01 Un diamant de prix?
18:03 Ah oui, une pierre de 54 carats.
18:06 C'est un ami qui me l'avait prêté. Je lui avais offert à lui trouver un acquéreur.
18:09 Mais il faut vous dire que je suis à la tête d'un bureau de brevets industriels.
18:13 Alors je vois pas mal de monde.
18:15 Oui. Y avait-il d'autres objets de valeur dans le coffre?
18:17 A vrai dire, peu, non.
18:18 Mais il y avait de l'argent et le voleur n'a pas cru bon de le dérober.
18:21 Quand avez-vous vu ce diamant pour la dernière fois?
18:24 C'était avant-hier.
18:26 À part vous, qui connaissez la combinaison du coffre?
18:28 Il y avait seulement deux personnes.
18:30 Mon associé qui est actuellement en voyage à Londres et ma femme, avec qui je suis séparé.
18:35 Provisoirement, je l'espère.
18:36 Et à la suite de la séparation avec votre femme, vous n'avez pas jugé bon de changer la combinaison?
18:42 Ma femme est bien incapable de me voler quoi que ce soit, non.
18:45 Nous sommes fâchés bien sûr, mais enfin...
18:47 Tu ne brouilles de jeu de mariée!
18:49 La porte d'entrée n'a pas été fracturée?
18:54 Ni une fenêtre?
18:55 Ah non, non, rien.
18:57 Quelqu'un d'autre que vous possède les clés de cet appartement?
19:00 Personne.
19:02 Depuis avant-hier?
19:04 Depuis avant-hier.
19:05 Qui a pénétré ici?
19:06 Ma femme de ménage, Madame Paul.
19:08 On peut l'interroger, elle est dans la cuisine.
19:10 Et puis, une amie, cette nuit.
19:13 Une amie?
19:14 Oui, une jeune femme avec qui j'ai dîné, qui est venue prendre un verre, aux alentours de 4 heures du matin.
19:19 Et à un moment donné, elle est restée seule dans cette pièce?
19:23 À vrai dire, monsieur le commissaire, il m'est arrivé une triste aventure.
19:27 Je m'aventais avec cette personne, j'avais bu quelques verres évidemment, et je me suis endormi d'un seul coup.
19:33 Je suis réveillé au bout de 5 heures, la tête lourde, et Vero était parti.
19:38 Vero?
19:39 Oui, Mademoiselle Siber.
19:40 C'est deux verres, quel est le vôtre?
19:42 Laissez, celui-ci, j'ai bu du whisky, elle de la vodka.
19:46 Vous connaissez Mademoiselle Siber depuis longtemps?
19:48 Depuis deux ans, par ma femme.
19:50 Par votre femme? C'est une amie à elle?
19:53 Oui.
19:54 Vous avez l'adresse de Mademoiselle Siber?
19:57 Elle est sur mon carnet, je vais vous la donner.
19:59 Vous n'avez touché à rien, hein?
20:01 Ah, oh non.
20:02 Bon, je vais prévenir l'identité judiciaire pour qu'ils viennent relever les empreintes.
20:06 Monsieur le commissaire, je vous demanderais de mener cette enquête avec le maximum de discrétion.
20:11 Je ne voudrais pas que Mademoiselle Siber soit inquiétée, si elle n'est pour rien dans toute cette affaire.
20:15 C'est votre femme, ça?
20:16 Oui.
20:17 Vous permettez?
20:19 Ma femme n'est pour rien dans cette histoire, hein?
20:21 Je vous la rends demain, enfin.
20:23 J'y tiens beaucoup.
20:25 Elle a été prise la veille de notre mariage.
20:28 Vous connaissez?
20:31 C'est Madame Liliane, la meilleure amie de Mademoiselle Vero.
20:33 Elle se voit souvent?
20:34 Presque tous les jours.
20:35 Madame Loris, enfin, Madame Liliane, vous l'avez vue cette ancienne?
20:39 Ce matin encore.
20:40 En allant porter le courrier de Mademoiselle Vero, Madame Liliane avait couché là.
20:43 Cette nuit?
20:44 Oui. D'ailleurs hier soir, avant de sortir, Mademoiselle Vero m'avait prié de remettre les clés à Madame Liliane pour qu'elle puisse rentrer.
20:49 Le patron est là.
20:54 Oui, allez-y.
20:55 Entrez.
21:00 Patron, j'ai le rapport du labo, là.
21:02 Voilà, alors, sur le coffre, il n'y a rien à part les empreintes de M. Loris.
21:05 Alors, dans le verre, tenez-vous bien, une dose maison de soporifique.
21:09 Ben voilà, lisez, c'est l'analyse scientifique. Moi, j'y connais rien du tout.
21:12 Madame Loris a voulu récupérer son diame.
21:16 Elle a fait appel à la copine et puis voilà le travail, quoi.
21:19 Bon, bon, on va prévenir son mari. Convoquez-les-moi.
21:21 Bonjour, Mademoiselle. Je suis M. Loris.
21:27 M. le commissaire m'a prié de passer à 6 heures.
21:29 Oui, je vais vous annoncer.
21:31 M. Loris vient d'arriver.
21:39 Oui.
21:41 Si vous voulez me suivre.
21:45 Mais avec plaisir.
21:46 Par ici.
21:47 Je vous en prie.
21:53 Vous êtes vraiment très aimable, Mademoiselle.
21:54 C'est tout naturel.
21:55 M. Loris, bonjour.
21:56 Bonjour, M. le commissaire.
21:57 Bonjour, M.
21:58 Asseyez-vous.
21:59 Vous avez du nouveau?
22:00 Oui. L'enquête a été plus facile à mener que nous ne le pensions.
22:03 Mais avant de conclure, j'ai tenu à vous rencontrer pour vous mettre au courant.
22:06 M. Loris, excusez-moi de vous dire cela aussi brutalement,
22:08 mais il est à tout lieu de penser que vous avez été la victime de Mademoiselle Siebert.
22:13 Ça n'a pas l'air de vous étonner.
22:16 À vrai dire, je m'en doutais, mais je n'osais pas le croire.
22:18 M. Loris, avant son mariage, votre femme possédait un petit bébé.
22:23 Avant son mariage, votre femme possédait, je crois, un solitaire de quelques valeurs.
22:28 Comment le savez-vous?
22:29 Nous avons des collaborateurs perspicaces.
22:31 N'aurait-elle pas cherché à le récupérer par l'intermédiaire de son ami Véronique?
22:36 Mais le démon volé n'est pas celui de ma femme. C'est un autre.
22:38 Ah, c'est un autre?
22:40 Enfin, quoi qu'il en soit, les preuves sont là.
22:43 Soporifique dans votre verre.
22:44 Et après être venue chez vous, Mademoiselle Siebert, en pleine nuit, à retrouver votre femme.
22:51 M. le Commissaire, je vous demande d'arrêter cette enquête.
22:53 C'est une affaire purement familiale, avec laquelle j'ai eu tort de vous mêler.
22:57 Et je ne voudrais pas qu'on fasse de l'ennui, ni à ma femme, ni à Mademoiselle Siebert.
23:00 Mais d'ailleurs, devant la loi seule, Mademoiselle Siebert est responsable.
23:03 Mais justement, je réglerai ça avec elle deux.
23:05 Oui, ça me paraît préférable.
23:08 Non, mais nous pourrions perquisitionner chez Mademoiselle Siebert,
23:11 mais il est évident que nous ne trouverions pas le diamant. Votre femme le détient sûrement.
23:14 Laissez tomber, M. le Commissaire.
23:16 C'est à moi d'arranger cette histoire avec ma femme.
23:19 Elle est adorable.
23:20 Elle a un caractère de cochon et elle cherche tous les trucs pour m'ennuyer.
23:23 Encore toutes mes excuses et mes remerciements.
23:25 Messieurs.
23:26 Est-ce qu'on peut perdre de temps dans ce métier, hein?
23:31 Ah ben dis, j'ai du travail.
23:33 Vous avez quelque chose à me demander?
23:40 Oui, patron.
23:42 Voilà, en ce moment, je suis seul avec les enfants.
23:46 Oui, je sais.
23:48 Oui, alors demain c'est jeudi, alors l'aîné, je me demandais si je pouvais pas l'amener ici,
23:52 parce que la maison, elle tient pas en place.
23:54 Ah, et tandis qu'ici...
23:56 Bon, et bien, amenez votre petit monstre, ça mettra de l'ambiance.
24:01 Mais tu devais me téléphoner, tu l'as pas fait.
24:05 Je commençais à me demander ce qui s'était arrivé.
24:07 Je prends du thé. Tu en veux?
24:09 Oui.
24:10 Qu'est-ce que tu as, toi?
24:13 Ça va pas.
24:14 Je me sens un peu cafardeuse.
24:17 Pourquoi?
24:18 Je pense à Philippe.
24:19 Je croyais que tu le détestais.
24:21 Parle-moi franchement, tu es la seule à pouvoir me donner un conseil.
24:25 J'ai tort d'agir comme ça avec Philippe, non?
24:28 Pourquoi me demandes-tu ça aujourd'hui?
24:31 Parce que je me dis qu'au fond, c'est quand même un type bien.
24:34 Il s'est sûrement aperçu du vol à présent, et bien il n'a rien dit.
24:38 Pas protesté.
24:39 C'est un gentleman.
24:41 Tu me le sais receuter, oui?
24:44 Mais je vais te chercher une tasse.
24:47 Je vais te chercher une tasse.
24:48 Réponds, monsieur!
24:54 Oui.
24:55 Allô?
24:59 Allô, je suis chez madame Loris.
25:00 Ah, c'est vous, Véro.
25:02 Philippe.
25:04 Si vous me trouvez ici, c'est tout à fait par hasard.
25:06 Ne vous vétiguez pas, je sais tout.
25:08 Passez-moi ma femme.
25:09 Liliane, c'est Philippe.
25:11 Il sait tout.
25:15 Je t'appelle au sujet du diamant.
25:16 Quel diamant?
25:17 Ne fais pas l'imbécile, j'ai demandé à la police de mener une enquête.
25:19 Tu osais faire une chose pareille?
25:21 Moi qui me prenais pour un type bien?
25:23 Je ne le dirai pas.
25:25 Je n'ai pas ce diamant.
25:27 Un quotidien soit raisonnable.
25:28 Pas avec un mari qui se méfie de sa femme.
25:29 Les policiers sont formels, et ils ont assez de preuves pour faire arrêter ton ami Véro.
25:34 Lâche, espèce de lâche!
25:37 Rends-moi cette pierre et Véro ne sera pas inquiété.
25:40 Rends-moi d'abord le solitaire de mémé.
25:43 Je ne l'ai plus.
25:44 Je l'ai vendu quand on a pris l'appartement.
25:46 Oui, à l'époque, je n'ai pas voulu te le dire.
25:48 Facile.
25:50 Je t'en prie, Liliane.
25:51 Ce diamant que Véronique a volé vaut près de 20 millions anciens.
25:54 Il n'est pas à moi, je risque des ennuis.
25:56 Tant mieux.
25:58 Un ami me l'avait passé pour que je trouve acquéreur.
26:00 Bien sûr, qu'on se le jure.
26:02 Bon, comme tu voudras.
26:04 Alors, écoute bien.
26:06 Je serai chez toi cet après-midi à 3 heures.
26:07 Et si tu ne me rends pas cette pierre, je préviens la police et ton ami Véro sera arrêté.
26:12 Fais ce que tu veux, mais ce diamant, tu n'es pas prêt de le revoir. Tu m'entends ?
26:16 Salope !
26:18 Mais tu crois vraiment qu'il va me faire arrêter ?
26:27 Il en est bien capable.
26:29 Liliane, tu vas lui rendre ce bijou.
26:33 Ou alors tu n'es plus mon amie.
26:35 Je suis ton amie, mais je ne le lui rendrai pas.
26:37 Tiens, bois.
26:41 Je coucherai peut-être en prison ce soir.
26:43 Oh, ne t'inquiète pas. On va se battre, ma petite fille.
26:46 D'abord, trouver une solution.
26:48 Laquelle ?
26:49 Se venger de lui.
26:50 Comment ?
26:51 Oh, mais cherche un peu, il est toujours posé des questions.
26:53 Et si tu lui rendais ?
26:58 En échange du divorce.
26:59 Oh non, il risque d'accepter.
27:01 Enfin, je croyais que tu voulais divorcer.
27:04 Oui, mais pas dans ces conditions-là.
27:05 Je veux d'abord ennuyer un bon bout de temps. Enfin, il le mérite, non ?
27:09 Oh, vraiment ? Vous deux, alors ?
27:10 Bon, goûte tes doigts et laisse-moi réfléchir, tu veux ?
27:12 Bonjour.
27:20 Présente ma fille, Lili.
27:26 Viens, rentre par là.
27:28 Voici Mlle Moreau, dont je t'ai souvent parlé.
27:31 Madame. Bonjour. Elle est charmante.
27:33 Ça, c'est Maroïse.
27:35 Bonjour, Mademoiselle.
27:37 Ça, c'est Leblanc.
27:38 Bonjour.
27:39 Voilà, viens t'asseoir ici.
27:40 Voilà.
27:43 Tu restes bien sage, parce que nous, on a du travail.
27:44 Elle a l'air très bien élevée, cette petite.
27:52 Hier, vous nous disiez que...
27:53 Elle arrive. Attendez.
27:55 Tout à l'heure, hein.
27:56 Papa ! J'oublie mes bonbons.
28:02 Ça commence.
28:04 Tu veux des bonbons ?
28:05 Tiens.
28:08 J'en ai un paquet.
28:09 Prends.
28:10 J'en ai quoi ?
28:11 À la menthe.
28:12 Bah, j'aime pas la menthe.
28:13 Tu peux les garder.
28:14 Je t'en prie, Lili, sois polie, hein.
28:15 Je vais pas me taper ces bonbons pour sa plaisir, ils sont tarts, ça.
28:18 C'est toi qui couvres après les filles ?
28:27 Voyons, Lili.
28:28 Bah, tu m'as dit que c'était un cavalier, ou non ?
28:30 Ah, bravo.
28:31 D'accord, mais c'est pas des choses qu'on dit en public, là.
28:33 Mais qu'est-ce qu'on dit en public ?
28:35 On se tait !
28:36 Tiens.
28:37 Tu veux du papier et un crayon pour dessiner ?
28:39 Bah, alors n'est-ce pas.
28:40 Ce que je voudrais, c'est un pistolet à plomb.
28:42 Et papa veut pas me l'acheter.
28:43 Ça fait huit jours qu'elle me casse les pieds avec son pistolet à plomb.
28:46 Bah, vous feriez peut-être mieux de lui acheter.
28:47 C'est ça, donner lui raison.
28:49 Pourquoi tu veux pas me l'acheter, ce pistolet à plomb ?
28:50 J'en répondrai pas.
28:52 Ça devient un rêve au ventre.
28:54 Puis un pistolet à plomb, c'est moins dangereux.
28:55 Tu sais, le mieux, c'est de pas lui répondre et de finir par se lasser.
28:58 Tu peux pas t'asseoir, non ?
29:00 Non.
29:01 Allez, on y va.
29:03 Allez, on y va.
29:05 Allez, on y va.
29:07 [Bruit de moteur]
29:10 [Bruit de moteur]
29:13 [Bruit de moteur]
29:16 [Bruit de moteur]
29:18 [Bruit de moteur]
29:20 [Bruit de porte qui s'ouvre]
29:22 [Bruit de porte qui s'ouvre]
29:49 En sentant que j'ai le coiffeur, je me suis dit, je vais chercher les verreaux.
29:51 C'est mieux qu'à Elastig, ça l'entretient.
29:52 Je préfère être là, tu risques encore de faire des bêtises.
29:54 Oh, mais rappelle-toi, je ne lâcherai le diamant qu'avec de sérieuses confonds à pression.
29:57 Vas-y, vors, je te garde.
29:59 Oui.
30:00 [Bruit de porte qui s'ouvre]
30:01 Qu'est-ce que c'est ?
30:05 On dirait qu'on a fracturé la porte.
30:06 Eh bien, bravo, Philippe, tu n'hésites pas à venir nous cambrioler maintenant.
30:11 Moi ? Mais quand je suis entré, ton appartement était déjà dans cet état.
30:14 Oh, tu parles !
30:18 La preuve, tu as pris le diamant. Rends-le-moi.
30:20 Qu'est-ce que tu loues ? Mais c'est à toi de me le donner. Je suis venu pour ça.
30:23 En virant, tu es témoin qu'il m'a dévalisé.
30:24 Je te répète que je viens d'arriver.
30:26 Le diamant était dans ce tiroir.
30:27 Oh, mais voilà, on organise une mise en scène de cambriolage pour me bléper, je ne marche pas.
30:31 Comment tu oses insinuer ?
30:33 Je constate. Où est-il, ce diamant ?
30:34 Ça, tu ne me sortiras pas d'ici avant de me la faire enlever, ça, par exemple.
30:37 Tu es content ?
30:45 Oh, mais je commence à en avoir assez de vous deux. Je préviens la police.
30:47 Ah non, je vais te l'envahir, parce que je me permettrai de vous dire ce que c'est.
30:50 Je vous en prie, c'est moi qui vais arrêter d'y...
30:52 Tu ne me crois pas ? Fouille-moi.
30:53 Non, mais à la con, ce que tu veux, c'est du vent, alors.
30:56 Non, d'ailleurs, je connais un policier, elle donne moi ça.
30:57 Et moi, un commissaire principal.
30:58 Mais non, mais c'est faux !
30:59 Arrête !
31:00 Mais non !
31:01 Oh, mais au point d'un, vous me servez !
31:03 Voilà, tu peux te frapper, maintenant.
31:05 Je vais te frapper, moi.
31:07 Mais c'est faux !
31:09 Vous êtes fais, non ?
31:10 Oh, mais écoutez, ça ne va pas !
31:15 Arrête de tronger mes ongles.
31:16 Ou tu veux que je fasse d'autres ?
31:17 Il ne se passe rien, ici. C'est tous les jours comme ça.
31:23 J'ai vu un film américain, ça se passait dans un commissariat.
31:28 Il t'engasse, le genre !
31:30 Quand tu auras fini, tu me le diras.
31:32 Allô ?
31:37 Oui, je vous parle de M. le commissaire.
31:41 Allô ?
31:42 Allô ?
31:47 Ah bon, merci.
31:53 Oui ?
31:58 Chez...
32:03 Chez Mme Loris ?
32:05 Ah oui, quelle adresse ?
32:10 Oui.
32:11 Bon, merci, j'arrive.
32:13 Ah, vas-y, venez avec moi.
32:22 On s'entrevue chez votre amie Mme Loris.
32:24 C'était un voisin qui vient d'appeler.
32:25 Viens patron, j'arrive.
32:26 Toi, reste ici, toi.
32:28 Surveillez-la.
32:31 Tu m'emmènes avec toi, comment, quand c'est ennuyeur !
32:33 Allô, allô, calme-toi, calme-toi.
32:36 Alors, raconte-moi ce que tu veux faire plus tard.
32:41 Pas comme papa, rentrer voir la police.
32:42 Pour quoi faire ?
32:43 Pour arrêter les gens qui appartiennent.
32:45 Je ne t'aiderai pas !
32:55 Ni moi non plus !
32:57 Mais ça ne rime à rien de vous chamailler comme ça.
33:01 Souvenez-vous, il y a quelques mois, vous disiez oui à M. Merle.
33:03 Bon, ben ça, je ne savais pas qui j'épousais.
33:05 Et moi, alors ?
33:07 Tu me jures que tu n'as pas pris le diamant ?
33:09 Je te le jure, là !
33:11 Et vous ?
33:13 Je le jure aussi.
33:14 Bon, alors, c'est peut-être quelqu'un d'autre.
33:17 Ben, personne ne savait qu'il était là.
33:18 À part...
33:22 Ah non, vous n'allez pas me soupçonner, non ?
33:29 Non, tu as raison.
33:30 Police ! Ouvrez !
33:33 On ne peut pas, on n'a pas la clé.
33:36 Je vais tout s'attirer.
33:39 Ouvrez.
33:47 Et que se passe-t-il ici ?
33:54 Rien, voyons rien.
33:55 Il y a des voisins qui se plaignent.
33:56 Vous savez bien comment sont les gens.
33:58 Ils appellent la police pour un oui ou pour un non.
33:59 Monsieur le commissaire, j'ai le regret de vous annoncer que ma femme est une garce.
34:02 Oh, goûte ! C'est lui qui m'a posé ce diamant, vous vous rendez compte ?
34:05 Menteuse ! Soit disant, on l'a cambriolée.
34:07 Allez, j'assume pas. Embarquez-moi tout ça au poste.
34:09 Non, mais c'est lui qui l'a fait.
34:10 Arrêtez !
34:11 Oh, pardon.
34:15 Ça promet, hein ?
34:16 Mais comment ça se passe ?
34:23 Mais non !
34:24 C'est elle que je vais retrouver.
34:26 C'est elle que je vais retrouver.
34:27 Tu es content, hein ?
34:28 Je vais te le dire.
34:29 Viens, on s'assume pas.
34:30 Allez, allez, allez.
34:31 Monsieur le commissaire Martien.
34:46 Moi-même.
34:47 Monsieur Clément.
34:48 Asseyez-vous, je vous prie.
34:49 Merci.
34:53 J'ai demandé à vous rencontrer pour vous exposer certains faits dont je suis peut-être la victime.
34:58 Je vous écoute.
35:00 J'envisage de porter plainte contre un certain Loris.
35:03 Philippe Loris.
35:04 J'ai lu ces jours-ci un rapport le concernant.
35:07 C'est au sujet d'un vol de diamants, c'est ça ?
35:09 Exactement.
35:11 J'ai rencontré ce monsieur Loris il y a quelques mois.
35:13 Il m'a déclaré s'occuper de brevettes industrielles.
35:16 J'ai sympathisé avec lui.
35:18 Nous avons le même penchant pour les collections de bières précieuses.
35:21 Comme il m'avait fait une bonne impression et que j'avais une pierre à crapaud dont je voulais me débarrasser,
35:26 j'ai cru bon de la lui confier.
35:28 Une pierre à crapaud, c'est une pierre qui a des défauts.
35:31 Oui.
35:32 Mais celle-ci peut être retaillée 54 carats.
35:35 Elle vaut environ 20 millions en siennes.
35:38 Monsieur Loris vous a remis en su?
35:40 Ah, bien sûr.
35:41 J'ai un papier, signez-vous.
35:43 Le voici.
35:45 Je vous en prie, continuez.
35:47 Hier, par hasard, je retrouve un vieil ami qui s'offre comme acquéreur.
35:52 Je vais voir ce monsieur Loris, le priant de me rendre la pierre en question.
35:56 Et il m'annonce que cet objet lui a été volé par sa femme.
36:00 Et il me raconte une histoire très compliquée de disputes conjugales à laquelle j'avoue n'avoir rien compris.
36:07 Je vais vous mettre un rapport avec la personne qui a mené l'enquête.
36:16 Vous êtes?
36:17 Martial.
36:18 Ah bonjour, comment allez-vous?
36:19 Très bien, merci.
36:20 J'ai dans mon bureau monsieur Grimaud, le propriétaire du diamant qui a été volatilisé dans la famille Loris.
36:25 Où en êtes-vous de l'affaire?
36:26 À vrai dire, nulle part.
36:28 Non, je les ai interrogés tous les trois séparément, le mari, la femme et la meilleure amie et relâchés.
36:33 Mais non, mais qui possède le caillou? On s'y perd à travers toutes leurs histoires.
36:37 Bonjour tout le monde.
36:41 Bonjour.
36:42 Qu'est-ce qui vous arrive?
36:43 Madame est rentrée, qu'il y a soulagement.
36:45 Remarquez ce qu'il dit, je devrais pas.
36:47 Pourquoi, votre belle-mère ça va pas mieux?
36:49 Oh non, elle est morte.
36:50 Entièrement lundi prochain, chalon.
36:52 Et les enfants sur là?
36:53 On les emmènera quoi.
36:55 Mais ça leur fera pas le mire.
36:56 Monsieur Loris, croyez-vous que le diamant ait pu être volé par quelqu'un d'autre que votre femme ou son ami mademoiselle Siber?
37:02 Vous voulez dire que le cambriolage n'aurait pas été simulé?
37:05 Oui.
37:06 Oh, je ne sais pas.
37:07 J'en arrive à ne plus comprendre.
37:10 Admettons que votre femme ait imaginé ce cambriolage pour conserver la pierre.
37:14 À votre avis, dans quel but?
37:16 Oh, de m'ennuyer tout simplement.
37:19 Possédez-vous toujours le solitaire qu'elle prétendait récupérer?
37:22 Ah non, je l'ai vendu lors de mon mariage.
37:24 C'était pour m'aider à couvrir les faires d'achat d'un appartement.
37:26 Elle garderait en quelque sorte la pierre de M. Grimaud pour se dédommager.
37:31 Oui.
37:32 C'est pour ça, j'aurais aimé que M. Grimaud attende encore un peu avant de porter plainte.
37:36 Les choses peuvent s'arranger.
37:37 Non, je pense au contraire qu'en portant plainte tout de suite, j'aiderais à ce que la vérité éclate plus vite.
37:42 Oui, en tout cas, vous ne perdez rien. Votre pierre est assurée.
37:45 Vous toucherez l'argent. Environ 20 millions.
37:47 Ah oui, je le toucherais, mais quand le vol sera admis, reconnu.
37:51 En attendant, dans l'entourage de votre femme, vous ne voyez personne qui aurait pu...
37:56 Oh, j'ai pris mes renseignements.
37:58 À part son amie Véro et sa femme de ménage, personne, à ce qu'il paraît, n'a pénétré chez elle depuis qu'elle habite ce studio.
38:04 Sa femme de ménage, vous la connaissez?
38:07 Absolument pas. Et moi, je ne suis allé qu'une fois chez ma femme le jour du vol.
38:10 Ou du soi-disant vol.
38:13 J'attire votre attention, monsieur le commissaire, sur le fait que le voleur, quel qu'il soit,
38:17 peut fort bien confier la pierre à Arosfer et la découper.
38:21 Dans ce cas, elle ne sera pas perdue pour tout le monde.
38:24 Pour moi, je persiste à croire à une manigance féminine.
38:28 Ah, cher monsieur, je préférerais cela.
38:31 Dans votre intérêt.
38:34 Oh, rentrez, monsieur le commissaire.
38:36 Vous tombez bien, vous allez prendre du thé.
38:39 Vous en voulez?
38:40 Non, non, merci.
38:41 Asseyez-vous.
38:42 Merci.
38:43 J'adore le thé. J'en prends cinq ou six fois par jour.
38:45 Ah, je connais. Ma femme est comme vous.
38:47 Ah, oui?
38:48 Madame Loris, j'aimerais que vous me donniez l'adresse de votre femme de ménage.
38:51 Oh, ma femme de ménage!
38:54 Oui, je ne vois pas ce que ça a de drôle.
38:57 Si, mais c'est un peu drôle.
38:59 Oui, en fait, je ne vois pas ce que ça a de drôle.
39:02 Si, parce que je n'ai pas de femme de ménage.
39:04 Mais pourtant, vous avez dit à votre mari...
39:06 Oh, le pauvre géri, il croit tout ce qu'on lui raconte. C'est un vrai homme, vous savez.
39:09 Et pourquoi avez-vous dit ça?
39:11 Je ne tiens pas à ce qu'il s'imagine que je suis la poussière moi-même, c'est tout.
39:15 Madame Loris, cette affaire est grave.
39:18 Je m'en doute, sans quoi je n'aurai pas le plaisir de votre visite.
39:21 Oh, ce thé est délicieux.
39:23 La pierre volée appartenait à monsieur Grimaud.
39:26 Oh, il existe celui-là?
39:28 Mais bien sûr.
39:30 Moi, je pensais que mon mari l'avait inventée pour les besoins de la cause.
39:33 Non, Madame Loris, si vous détenez cette pierre, rendez-la moi.
39:35 J'ai obtenu de votre mari qu'il consente au divorce.
39:38 Mais je me tue à vous répéter que je n'ai pas cette pierre.
39:40 Mais enfin, où est-elle? Qui l'a volée?
39:42 Ça, j'aimerais bien le savoir.
39:44 Votre amie Véronique, vous avez toute confiance en elle.
39:49 Oh, ça, comment moi-même?
39:51 Si elle avait agi pour son propre compte, si c'était elle qui avait cambriolé votre appartement.
39:55 Mais pour quoi faire?
39:56 Comment, pourquoi faire? 20 millions, c'est toujours bon à prendre.
39:58 Oh, qu'il dite vous, j'ai plus un sou.
40:00 Et avec toute cette histoire, mon mari m'a coupé les vivres.
40:03 Mettez-vous à sa place.
40:07 [Le train de train de la métro]
40:11 [Le train de train de la métro]
40:39 Mademoiselle.
40:41 Monsieur.
40:43 Vous êtes la secrétaire de M. Loris?
40:45 Oui.
40:47 Poliste.
40:50 Que puis-je pour vous?
40:52 J'ai à voir M. Loris.
40:54 Il est sorti.
40:56 Il revient bientôt?
40:58 Je ne sais pas.
41:00 Bon, ben, je vais l'attendre.
41:02 Je ne suis pas sûre qu'il repasse aujourd'hui.
41:05 [Il siffle]
41:22 Dites, l'associé de M. Loris, il est en voyage?
41:26 Oui.
41:28 A Londres depuis deux semaines.
41:30 A Londres.
41:32 Et vous, il y a longtemps que vous travaillez pour M. Loris?
41:36 Un an.
41:38 Un an.
41:41 Ouais.
41:45 Ses affaires, elles marchent bien.
41:48 Ne comptez pas sur moi pour vous rencarder, mon vieux.
41:52 Excusez-moi.
41:53 Je vous en prie.
41:57 [Il s'allume la porte]
42:10 15h10, M. Veyroux.
42:12 15h25, Mme Fournier.
42:14 16h30, M. Veyroux.
42:16 17h, M. Veyroux.
42:18 [Il s'allume la porte]
42:28 Vous savez que je vous admire, patron.
42:30 Quoi?
42:31 Je vous admire d'avoir cessé de fumer.
42:32 Ah!
42:33 Ça, je n'ai aucun mérite.
42:34 Alors, tout de même, il faut le faire.
42:36 Non, je n'ai pas cessé, je n'ai jamais fumé.
42:38 Ah bon? Ben, je ne savais pas, moi.
42:40 Mais jamais, même pas essayé.
42:41 Non, j'ai essayé plusieurs fois, mais je n'y ai pris aucun plaisir.
42:44 Ben, quelle chance que vous avez.
42:45 Moi, quand je suis nerveux, je siffle mon paquet dans les deux heures.
42:48 Tenez, en ce moment, ça ne se voit pas, mais je suis nerveux.
42:50 Mais il n'y a pas de quoi.
42:51 J'ai hâte qu'on interroge la demoiselle.
42:53 Avouez que c'est une chance d'être tombé pile sur la liste d'écouté téléphone de M. Loris.
42:57 Sinon, ça fait une heure qu'on glande, hein.
43:00 Elle est capable de découcher.
43:02 Désolé.
43:03 [Il s'allume la porte]
43:07 Monsieur?
43:08 Nous avons quelques questions à vous poser.
43:11 [Il s'allume la porte]
43:22 Vous avez un bien charmant appartement, mademoiselle.
43:25 Ah oui, je l'ai décoré moi-même.
43:27 Merci.
43:30 J'étais à mon cours de reliure.
43:32 Vous avez peut-être attendu longtemps.
43:34 Non, nous avons l'habitude.
43:36 M. Loris n'a pas cherché à vous appeler, par hasard?
43:40 Non, pourquoi?
43:42 Je ne l'ai pas vu depuis le soir où je suis sortie avec lui.
43:45 Ah non?
43:48 Non.
43:49 Vous lui avez peut-être téléphoné, alors?
43:52 Non.
43:53 Pourquoi me demandez-vous cela?
43:55 Pour rien.
43:57 Je viens de découvrir une chose très importante.
44:00 Laquelle?
44:01 Que vous aviez des raisons de nous mentir.
44:04 Oui, depuis trois minutes, vous nous jouez la comédie.
44:07 Dans quel but?
44:09 Je ne sais pas.
44:11 C'est vrai.
44:23 Pourquoi nous le cachiez-vous?
44:27 À cause de Liliane.
44:29 Je ne voudrais pas qu'elle sache.
44:32 Qu'elle sache quoi?
44:34 Que j'ai essayé d'appeler son mari.
44:36 Philippe est un type bien, vous savez.
44:38 Liliane agit avec lui comme une idiote.
44:41 Mais entre vous et lui...
44:44 Oh non.
44:45 Oh non, il est amoureux de Liliane.
44:47 Non, je voulais le voir pour lui dire ce que je pensais.
44:50 Cinq fois hier, j'ai essayé de l'appeler.
44:53 Je n'ai jamais pu l'obtenir.
44:56 Et puis, il n'a pas rappelé.
44:59 C'est tout?
45:01 C'est tout.
45:04 Vous vous souvenez de la description que Mme Loris vous a faite de son solitaire?
45:09 Oui. Taillé en facettes, huit sous tous les angles.
45:14 Bon, je crois que nous allons laisser Mademoiselle préparer son dîner.
45:19 Je n'ai pas faim.
45:22 Ne vous inquiétez pas, cette histoire finira bien par s'arranger.
45:27 Je n'aurais pas dû.
45:33 Il faut tout reprendre à zéro.
45:36 Actuellement, nous n'avons aucun élément positif. Rien.
45:40 Or, cette affaire m'apparaît de moins en moins comme la conséquence d'une simple querelle conjugale.
45:45 Si ce n'est que cela, nous aurions déjà retrouvé le caillou.
45:49 Un des trois protagonistes triche avec nous. Lequel?
45:53 Premier problème à résoudre,
45:56 qu'est devenu le solitaire que Mme Loris possédait avant son mariage?
46:00 Le mari l'a-t-il vendu et acquis et pourquoi?
46:05 Deuxièmement, lequel de nos trois suspects avait besoin d'argent?
46:10 Le mari, la femme ou la meilleure amie?
46:13 Et grimoire, dans quel but voulait-il se débarrasser du diamant en le confiant à Loris?
46:20 D'ici 48 heures, je veux des réponses à toutes ces questions.
46:24 Bon, on va se partager le boulot.
46:26 Le mari, le mari de Mme Loris, a été enceint, demandé de l'aide à Martial.
46:30 Il faut qu'on écume toutes les bijouteries de Paris, toutes!
46:33 Et les joailliers et les resellers.
46:36 On finira bien par le retrouver, ce maudit diamant.
46:39 [Musique]
47:08 [Musique]
47:37 [Toc, toc, toc]
47:38 Qui est là?
47:39 Police, madame.
47:40 Si j'avais su, je me serais levée plus tôt.
47:45 Ne regardez pas le désordre, je travaille toute la journée chez les autres, alors forcément, chez moi, je laisse un peu aller.
47:50 Asseyez-vous, monsieur.
47:51 Merci.
47:52 Dites-moi, vous travaillez pour M. Loris depuis longtemps?
47:56 14 mois.
47:57 Et qu'est-ce que vous pensez de lui?
47:59 Quelle question! Je l'adore.
48:01 Dommage qu'il boive.
48:03 Beaucoup?
48:04 Non, monsieur, souvent deux whisky par jour.
48:07 Vous ne buvez pas, vous?
48:08 Moi, jamais. Un verre d'eau le matin au réveil et le soir en me couchant.
48:12 Donc, vous travaillez pour M. Loris quand il était célibataire et vous avez continué pendant ces trois mois de mariage?
48:17 Bien sûr! Les gens que j'aime, je n'ai pas l'habitude de les abandonner quand tout va mal.
48:21 Pourquoi? Tout allait mal?
48:23 Oh, monsieur, je peux bien vous le dire, maintenant qu'elle a quitté le domicile conjugal, madame, c'était pas grand-chose.
48:30 Quel point de vue?
48:31 Mais quand un homme se marie, ce qu'il cherche, monsieur, c'est une ménagère, une vraie.
48:35 Comme ménagère, madame Liliane, zéro.
48:38 Vous ne l'aimiez pas, hein?
48:39 Un mois de plus, elle ruinait, monsieur Philippe.
48:41 Quoi? Elle dépensait beaucoup?
48:43 Elle dépensait pas beaucoup, elle dépensait tout.
48:45 À quoi?
48:46 Pas à rien.
48:47 Tout ce qu'elle trouvait inutile, elle l'achetait.
48:49 Des babioles ridicules, des chasse-mouches perçant.
48:53 Par contre, ses chaussures, ses vêtements, elle les portait au ploum.
48:58 Ah oui? Elle allait souvent au monde piété?
49:00 Dans les derniers temps, presque tous les jours, en cachette de monsieur.
49:04 Et avec vous, comment se comportait-elle?
49:06 Pour mal, monsieur. Très mal.
49:09 C'est à dire?
49:10 Elle me couvrait de cadeaux, de gentillesse, de prévenance.
49:13 Elle me cajolait, elle me faisait des mamours.
49:16 Eh bien, monsieur, moi, ça, j'ai horreur.
49:18 Quand on a un domestique, on doit être dur avec lui.
49:20 Et garder ses distances.
49:22 Vous avez un caractère un peu excessif, non?
49:24 Monsieur, j'aime qu'on se tienne à sa place et qu'on y reste.
49:28 Ainsi, je vous observe depuis un moment, vous.
49:31 Mais regardez-moi ça.
49:32 Vous laissez tomber vos cendres, vous ne boutonnez pas votre veston.
49:35 Oh non, mais vous croyez vous?
49:37 Ecoutez, enfin...
49:38 Si vous étiez mon fils ou mon mari, eh bien, je vous materais, moi.
49:41 Bon, écoutez, parlez-moi encore de madame Loris, s'il vous plaît.
49:44 Ces hommes s'intéressent toujours aux femmes les moins intéressantes.
49:47 Vous n'avez rien ajouté?
49:48 Si. Elle avait un compte en banque à son nom.
49:52 J'ai vu les carnets de chèques.
49:54 Quand on fait confiance à son mari, on lui laisse les carnets de chèques et elle lui a les signés.
49:58 Vous savez, à notre époque...
49:59 Oh, ben, à notre époque, la barre, elle se perd, monsieur.
50:02 Et vous contribuez à son relâchement.
50:04 Mais ne mettez donc pas vos pieds sur mes barreaux de chaises.
50:06 Ecoutez, ça va comme ça, hein? Je vous remercie.
50:08 Je travaille aussi chez d'autres personnes, des pharmaciens.
50:12 Ça ne vous intéresserait pas de savoir ce qui se passe dans leur ménage?
50:15 Non, merci.
50:16 Comme vous voudrez, mais vous avez tort.
50:19 Je connais très bien monsieur Loris. Je lui ai acheté une pierre.
50:23 Il y a longtemps?
50:24 Environ trois mois.
50:26 Vous avez toujours cette pierre?
50:27 Oui, elle est dans mon coffre-fort au sous-sol.
50:29 Je peux l'avoir?
50:30 Je vais la chercher.
50:32 J'ai vérifié les chiffres avec un employé. Son compte en banque est à sec.
50:36 D'autre part, au monde pétillé de son quartier, depuis sa séparation avec son mari,
50:39 elle a apporté à peu près tous ses objets de valeur, notamment un manteau de fourrure.
50:42 Patron!
50:44 Madame Loris prétendait bien que son solitaire avait huit facettes, c'est ça?
50:47 Ben oui.
50:48 Ben nous la coincons, c'est elle la voleuse.
50:50 Ce solitaire a été vendu il y a trois mois par monsieur Loris lui-même à un bijoutier du boulevard Sébastopol.
50:55 Tu es sûr qu'il s'agit bien du même?
50:56 Oui, oui. Loris a même expliqué que sa femme le tenait de sa famille.
50:59 J'ai vu la pierre, petite, assez belle, non taillée, à peine polie.
51:03 Je n'y connais pas grand-chose, mais en tout cas, elle n'a pas huit facettes.
51:06 Ça signifie que madame Loris avait donné à son ami Véronique la description d'une autre pierre.
51:10 Celle qu'elle voulait s'approprier et qui vaut vingt fois plus cher.
51:13 C'est limpide, non?
51:14 Elle savait que son mari la tenait de monsieur Grimaud.
51:16 Elle a voulu tout simplement en profiter.
51:18 Il ne reste plus qu'à l'arrêter.
51:20 Je vous conseille de ne rien brusquer.
51:22 Le signalement du caillou volé a été donné partout.
51:25 Elle ne peut pas l'écouler.
51:27 Si elle veut en tirer de l'argent, il faut qu'elle le fasse retailler.
51:29 Pour ça, elle a besoin d'un sceller.
51:31 Comme elle n'a plus un sou, elle opérera sûrement rapidement.
51:33 A moins qu'elle nous ait devancés et...
51:35 Ça paraît improbable.
51:37 Ce matin, elle a emprunté deux mille francs à sa concierge.
51:39 Tiens.
51:40 Ah, te voilà.
51:58 Une demi-heure de retard.
52:00 J'ai mis le réveil, mais je ne l'ai pas entendu.
52:02 Bon, je te cède la place.
52:03 Ne t'ennuie pas trop.
52:04 Elle est sortie?
52:05 Penses-tu?
52:06 Deux jours qu'elle n'a pas miné dehors.
52:08 Bon, vous ne m'oubliez pas, comme hier.
52:10 Mon vieux, ce n'est pas ma faute.
52:12 Hier, j'ai écravaté un kleptomane.
52:14 Allez.
52:16 Allez.
52:18 Allez.
52:20 Allez.
52:22 Allez.
52:24 Allez.
52:26 Allez.
52:28 Allez.
52:30 Allez.
52:32 Allez.
52:34 Allez.
52:36 Allez.
52:38 Allez.
52:40 Allez.
52:42 Allez.
52:44 Allez.
52:45 Bonjour, Monsieur.
53:12 Police.
53:13 Bonjour, Monsieur.
53:16 La personne qui sort d'ici, vous la connaissez?
53:18 Ah non, non, non, non. C'est la première fois.
53:21 Vous lui avez remis un message?
53:22 Oui.
53:23 Qui l'avait déposé?
53:24 Quelqu'un qui a téléphoné hier.
53:27 Un homme, une femme?
53:28 Je ne sais pas. Moi, j'avais mon congé hier.
53:31 Vous l'avez lu, ce message?
53:32 Oui.
53:36 Qu'est-ce qu'il y avait décrit dessus?
53:38 Attendez. Rendez-vous à 11 heures.
53:45 Et puis, une adresse, je crois.
53:48 Une bijouterie.
53:51 Où ça?
53:52 En banlieue.
53:54 Quel banlieue?
53:55 Quel banlieue?
53:56 Attendez, il faut que je cherche.
53:58 Ah, en tout cas, ce n'est pas Bougival.
54:03 Bois-Colombe.
54:04 Bois-Colombe. Non, non. Saint... Saint quelque chose.
54:08 Saint-Denis.
54:09 Saint-Denis? Non.
54:11 Saint-Morday.
54:12 Non, non.
54:14 Saint-Ouen.
54:15 Saint-Ouen. Non, non, non.
54:16 Saint-Clo.
54:19 Quelle rue?
54:20 Saint-Clo. Quelle rue?
54:21 Si, attendez, c'était un prénom bizarre.
54:23 Népomucène.
54:24 Hein? Pourquoi Népomucène?
54:27 Je ne sais pas, je dis ça comme ça.
54:28 Ah non, non, non, non, pas Népomucène.
54:30 Euh, Hypolite, attendez, rue Hypolite, Hypolite, Hypolite, Hy...
54:33 Hypolite-Michel, là, voilà, c'est ça, Hypolite-Michel.
54:36 Vous voyez comme quoi, avec un peu de patience, on arrive à tout.
54:39 Au revoir, monsieur.
54:40 Au revoir.
54:42 [Bruit de moteur]
54:45 [Bruit de moteur]
55:13 Messieurs, vous désirez?
55:15 Police.
55:16 Madame, vous devinez certainement la raison de notre présence ici.
55:22 Pas le moins du monde.
55:23 Fouillez son sac.
55:24 Mais enfin, qu'est-ce qu'il vous propose? Je suis venue rendre visite à mon vieil ami Fernand.
55:27 Mais monsieur est aussi un vieil ami de la PJ.
55:29 Il a une jolie fiche, là-bas, avec sa photo de face et de profil.
55:32 C'était dans ma jeunesse.
55:33 Il n'y a rien, patron.
55:34 Enfouillez toute la pièce.
55:35 C'est un comble.
55:36 Vous me décevez beaucoup.
55:38 Vous aussi, madame.
55:40 [Bruit de pas]
55:42 Vous voilà bien avancés.
55:47 Philippe!
55:51 Oui?
55:52 Alors, on a fait semblant de se disputer pour s'approprier un caillou de 20 millions.
56:07 Vous avez mallé jusqu'à simuler un casse.
56:10 Bravo.
56:11 Vous jouez bien la comédie.
56:14 10 sur 10 à chacun.
56:16 On voulait combler cette dette d'un seul coup et s'offrir un petit supplément.
56:22 Mais enfin, je ne vous comprends pas.
56:25 Vous êtes intelligents, tous les deux, plus intelligents que la moyenne.
56:27 Même pour 20 briques.
56:29 C'était ridicule de monter un tel canular.
56:32 C'était ahurissant.
56:33 D'autant plus que vous aviez pris la peine de nous mettre au courant.
56:37 Madame, d'abord vous, ensuite.
56:39 De vous deux, qui a eu cette idée?
56:41 À quoi bon, monsieur le commissaire?
56:45 On peut lui dire.
56:47 Un soir, on jouait à faire semblant de se disputer et l'idée nous est venue.
56:51 On a trouvé que ce n'était pas si bête.
56:53 Les amateurs, voyez-vous, ont tort de vouloir être trop astucieux.
56:58 Ils se heurtent à notre routine, à nos habitudes.
57:02 Et les plus belles machinations n'y résistent pas.
57:05 Tout ça, ce sont des mots, monsieur le commissaire.
57:07 Mais avouez qu'il aurait suffi de pas grand chose pour que nous ne soyons pas ici aujourd'hui, dans votre bureau.
57:12 Enfin, vous saviez parfaitement que nous allions enquêter sur vous.
57:15 Vous soupçonnez l'un ou l'autre.
57:17 Bien sûr, et alors?
57:18 Vous n'auriez rien trouvé, finalement.
57:20 Aucune preuve.
57:21 Bravo, Philippe, répond lui.
57:23 Vous en aviez des preuves contre nous?
57:25 Non, seulement il y a le hasard.
57:27 On oublie toujours le facteur hasard quand on mijote un coup.
57:30 Il y a une question que je me pose, monsieur Loris.
57:32 Vous étiez dans la possession de cette pierre de 20 millions.
57:35 Vous auriez pu vous rendre seul au rendez-vous du recelleur.
57:38 Nous ne l'aurions jamais appris.
57:39 Je sais, j'ai pris un risque, j'ai eu tort.
57:41 Sans ça, c'était dans la poche.
57:43 Et pourquoi ce message à votre femme l'appelions de vous rejoindre?
57:45 Elle risquait d'être surveillée.
57:47 Elle l'était.
57:48 François, quand vous raisonnez, vous ne pensez pas toujours aux motifs sentimentaux.
57:55 Ça ne vous est jamais arrivé de rester pendant trois semaines sans voir la femme que vous aimez?
57:59 Parfois.
58:00 Parfois.
58:02 Eh bien, je voulais voir Liliane, c'est tout.
58:04 L'ennuyeux, c'est que à présent vous serez séparés.
58:07 Et pour longtemps.
58:08 Bon, eh bien, je crois que la comédie est terminée.
58:13 Et c'est l'amour qui les a perdus.
58:16 [Musique]
58:18 [Musique]
58:20 [Musique]
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