Allo Police - 1967 - Saison 1 - Episode 07

  • il y a 5 mois
DB - 17-04-2024
Transcript
00:00 [Musique]
00:28 [Bruit de voiture]
00:42 [Un homme parle en allemand]
00:44 [Bruit de voiture]
01:13 [Bruit de voiture]
01:35 [Bruit de la voiture]
01:51 [Bruit de la porte]
02:03 [Bruit de pas]
02:17 [Bruit de la porte]
02:41 [Bruit de pas]
02:57 [Bruit de pas]
03:11 [Bruit de casque]
03:14 [Bruit de pas]
03:35 [Bruit de porte qui s'ouvre]
03:36 [Bruit de pas]
03:49 Couvrez, couvrez vite!
03:52 Vous m'avez bien dit que Monsieur Poulain t'envoyage.
03:55 Parti ce soir, oui!
03:56 Eh bien, il est à Cambrioleur chez lui, dans le canot.
03:59 [Bruit de pas]
04:26 Ah, entrez, entrez, je n'ai pas encore fini.
04:34 Vous avez fait vite, asseyez-vous.
04:38 Ils sont formidables, ces canards.
04:41 Chaque fois qu'il leur manque une copie, c'est toujours sur moi que ça retombe.
04:44 Horoscope, trois feuillettes plus.
04:46 Comme si c'était facile.
04:49 Vous êtes nouveau?
04:50 Oui, enfin...
04:52 Asseyez-vous.
04:54 Vous connaissez?
04:55 Non, c'est la première fois.
04:57 Je me disais aussi.
04:59 Je passais par hasard, alors le patron m'a demandé de...
05:03 [Bruit de casque]
05:07 Je lui remettrai ceci.
05:09 Celui-là.
05:11 Celui-là aussi.
05:15 Et ça.
05:16 Entendu.
05:18 Vous travaillez à quelle rubrique?
05:20 Les sports.
05:21 Les sports avec Victor?
05:23 Oui, c'est ça.
05:24 C'est puis mes amitiés.
05:30 Vous êtes cancer.
05:32 Moi? Oui.
05:34 Date de naissance?
05:35 3 juillet 1920.
05:37 A Paris?
05:38 Oui.
05:39 Méfiez-vous des béliers.
05:42 J'étais ravie de vous connaître.
05:44 Pardon.
05:46 Excusez-moi.
06:02 Mlle Robin?
06:03 Oui.
06:04 Police.
06:05 Vous n'avez rien remarqué d'anormal?
06:07 Non, pourquoi?
06:08 Un cambriolat se serait introduit chez M. Foulin, votre voisin du second.
06:11 Moi, je travaillais.
06:12 M. Lumi cherchait ma copie.
06:14 Il travaille au journal.
06:15 Robert Favre.
06:17 Vous êtes monté depuis combien de temps?
06:19 5, 10 minutes.
06:21 En montant l'escalier, vous n'avez rencontré personne?
06:24 Non.
06:26 Excusez-moi.
06:28 Je m'en vais moi aussi. Au revoir Mlle Robin.
06:31 Au revoir, cher ami.
06:32 Comptez sur moi, je me ferai vos amitiés à Victor.
06:34 C'est gentil.
06:36 Accompagnez M. jusqu'en bas, qu'on le laisse sortir.
06:41 Je vous remercie.
06:43 Au revoir.
06:44 Au revoir, M.
06:46 Au revoir.
06:48 Au revoir.
06:51 Au revoir.
06:54 C'est bon?
06:57 C'est bon?
07:00 C'est bon?
07:02 C'est bon?
07:05 C'est bon?
07:07 C'est bon?
07:36 Vous êtes où?
07:38 Chez Mlle Robin, je viens chercher ses textes.
07:40 Quelqu'un ne vous a pas venu?
07:41 Oh non, sans blague.
07:42 Revenez ici.
07:44 Je ne doutais de rien.
08:04 En attendant, il a filé.
08:06 Et alors moi, qu'est-ce que je ramène au canard?
08:08 Je n'ai pas fait de doute.
08:10 Il faut que je réécrite tout mon article.
08:12 C'était à lui, je suppose.
08:23 Où avez-vous trouvé ça?
08:24 Dans la potiche.
08:26 Mlle Robin, vous allez m'aider à établir un signalement précis.
08:31 Le signalement précis est le même que celui de la cancer.
08:34 Conjonction Mars et Saturne en Lyon.
08:36 Dégout!
08:53 C'est un mec de la police.
08:55 Il est mort.
08:57 Regarde, il a des traces de pneus.
08:59 Pour le buter, la voiture a dû monter sur le trottoir.
09:02 Parce qu'elle n'a pas vu ça.
09:04 Le parchoc a dû en prendre un coup.
09:06 Qui est-ce?
09:14 Ah oui, le type du tapage nocturne.
09:17 Vous tombez bien vous.
09:19 Vous voulez le recevoir à ma place?
09:21 Oui, bien sûr.
09:22 Oui, France 1 arrive.
09:24 Merci.
09:26 Dès que Mareuil sera là, dites-lui de venir me voir rapidement.
09:33 Votre cas est très simple.
09:35 Il y a contre vous une plainte pour tapage nocturne.
09:37 Je sais.
09:38 Elle provient de mon voisin, M. Lespina.
09:40 Asseyez-vous.
09:41 Ça fait plusieurs fois que M. Lespina appelle les agents pour leur faire constater le tapage.
09:45 Pourquoi vous obstinez-vous à la révéler?
09:47 Je ne gêne pas mes voisins.
09:49 Je n'en gêne qu'un seul.
09:50 Ensuite, moi, j'aime m'amuser la nuit.
09:52 Bon, et asseyez-vous.
09:54 Tout de même, je lis dans le dossier que la semaine dernière, à 2 heures du matin,
09:57 vous jouiez au boule au deuxième étage de votre immeuble.
10:00 Or, M. Lespina s'habite au premier.
10:02 J'étais avec des amis.
10:03 L'un de ma défiée me disait que j'étais incapable de réussir un corot à 6 mètres.
10:06 Il me semble que M. Lespina a raison.
10:08 Non, monsieur.
10:09 Et permettez-moi de vous dire pourquoi.
10:11 Dans ma maison, un tout petit immeuble, nous ne sommes que cinq locataires.
10:14 Dont M. Lespina s.
10:17 Or, chaque soir, j'invite tous mes voisins,
10:19 et en particulier M. Lespina s, à venir participer à mes distractions.
10:22 Tous sont ravis, acceptent.
10:24 Sauf M. Lespina s, qui prétend vouloir se coucher.
10:26 N'avez de vous dire que c'est son droit.
10:28 Et bien, permettez-moi de vous dire que ce n'est pas juste.
10:30 Nous sommes quatre locataires qui m'ont rigolé toute la nuit.
10:32 Il suffit que le cinquième ne soit pas d'accord pour venir nous en empêcher.
10:35 Si c'est ça la démocratie...
10:37 Bon, je vais vous lire l'article du code concernant le délit pour sa page de nocure.
10:40 Si vous hésitez, je vous en donnerai un.
10:43 Si vous hésitez...
10:46 Alors, Mareuille.
10:53 J'ai examiné le corps. C'est bien mon cambrioleur.
10:55 D'ailleurs, j'ai retrouvé dans sa poche l'horoscope.
10:57 Enfin, l'article que lui avait donné Mlle Robin.
10:59 Et pas de papier d'identité.
11:01 Non, rien. Un portefeuille avec 25 000 anciens francs.
11:04 Pas d'initial sur sa chemise.
11:06 Non plus. Ce matin, au labo, ils font l'autopsie.
11:09 Entre le lieu du cambriolage et celui où l'on a retrouvé le cadavre,
11:12 il y a à peine 800 mètres.
11:14 Alors, il faut faire vite, ratisser le quartier et trouver des témoins. Allez-y.
11:17 Ah, dites-moi.
11:20 Oui?
11:21 Ne revenez pas sans rien. Martial m'a demandé de prendre l'affaire en main.
11:24 C'est une certitude.
11:31 Votre cambrioleur a bel et bien été écrasé par une voiture.
11:33 Et volontairement.
11:34 Là-dessus, tous les légistes sont d'accord.
11:36 A quelle heure l'a mort?
11:37 À 1 h du matin.
11:38 Et les empruntes?
11:40 On n'a plus chez toutes les fiches des spécialistes de la cambriole, rien.
11:43 Ce qui prouve qu'on aurait affaire à un amateur.
11:46 Entrez.
11:48 Ne nous dites pas que vous n'avez rien trouvé.
11:53 Justement, je n'ai rien trouvé.
11:54 Quoi? Pas de témoins?
11:55 Pas un seul.
11:56 Les gens portés disparus ou recherchés par leur famille?
11:59 J'ai traîné une demi-douzaine de personnes à la mort,
12:01 et avec l'espoir qu'elles le reconnaîtraient...
12:03 Rien.
12:04 Et l'hypothèse d'un règlement de compte dans le milieu?
12:06 J'ai mis deux gars sur le coup. On saura bientôt.
12:08 Mais comme justement la victime n'appartenait pas au milieu, ça paraît plutôt étonnant.
12:12 Autrement dit, pour identifier notre cambrioleur, nous ne possédons que ses vêtements.
12:16 Oui.
12:17 Et le journal qu'il avait sur lui.
12:19 Un journal du soir, dernière édition.
12:21 Il faut retrouver où il l'a acheté.
12:23 Je vais m'en occuper.
12:24 Proceed.
12:35 Mademoiselle, je voudrais parler à M. le commissaire Sébastien Foulin.
12:38 On a tenté de me cambrioler hier.
12:40 M. Foulin est là. Il voudrait vous parler.
12:43 D'ici là, je ne reste que quelques minutes. On m'attend.
12:45 Dites-lui entrer.
12:47 Je vous en fais entrer.
12:55 Sébastien Foulin.
12:58 Bonjour, Monsieur.
12:59 Déjà de retour de voyage?
13:01 J'avais un contrat à signer à Barcelone hier soir. J'ai fait l'aller-retour.
13:05 Votre concierge, je pense, vous a mis au courant du cambriolage de votre appartement.
13:09 Oui. C'est la raison de ma visite. Comme on ne m'a rien volé, je ne porte pas plainte.
13:14 Ah, mais pourtant, M. Foulin, moi, j'estime...
13:16 C'est mon droit. J'ai horreur des complications et de perdre mon temps.
13:20 Je vous en prie.
13:22 Asseyez-vous.
13:25 Non, merci. J'ai très peu de temps.
13:27 Vous ne soupçonnez personne?
13:29 Non, absolument pas. Mais je connais parfaitement le processus.
13:33 On porte plainte, on est obligé de revenir plusieurs fois, la police n'est pas pressée.
13:37 Et puis, finalement, de toute façon, on n'arrête pas le coupable.
13:40 Vous êtes pessimiste?
13:41 Non, mais j'aimerais connaître le nombre des cambriolages qui se pratiquent chaque année à Paris.
13:46 Et le pourcentage des voleurs arrêtés, ça ne doit pas être très brillant.
13:49 Mais je peux vous donner les statistiques?
13:52 Surtout pas.
13:54 Je suis en retard.
13:57 Au revoir, monsieur.
13:59 Franchement, je ne vous approuve pas.
14:02 Eh bien, tant pis.
14:05 Au revoir, monsieur.
14:08 Dites-moi, monsieur Leblanc.
14:15 Oui?
14:16 Vous habitez bien au 12 de la rue Sénac?
14:18 Oui, pourquoi?
14:19 Vous ne connaissez pas au 10 un certain M. Roland?
14:21 Moi, mes voisins, je ne m'en occupe pas.
14:23 Oh, vous avez tort. Si Abadie était là, il vous dirait que la première tâche d'un policier...
14:26 Bon, je n'ai pas de conseil à recevoir de vous.
14:28 Pourquoi êtes-vous si agressif? Oh, et puis, pas seulement avec moi, d'ailleurs.
14:31 Moi, agressif?
14:33 Qu'est-ce que vous lui voulez à ce M. Roland?
14:45 Je vous ai parlé de ma soeur Georgette?
14:48 Non.
14:49 Mais si! Bon, enfin, ça n'a pas d'importance.
14:51 Georgette est tombée amoureuse. Le coup de foudre.
14:54 Alors, à table, elle ne mange plus. Si elle ne téléphone pas, elle pleure.
14:57 Ce M. Roland, paraît-il, veut l'épouser.
14:59 Mais moi, je me méfie. Il a une voiture américaine, des grosses moustaches, et puis, il ne me plaît pas du tout à moi.
15:03 Bon, et alors?
15:04 Alors, Georgette, ça fait trois fois qu'on la fiance.
15:07 Et puis, alors, au dernier moment, craque.
15:09 Alors, je pensais que si, par hasard, vous aviez su quelque chose, ou si vous pouviez apprendre...
15:13 Me demander de faire une enquête?
15:15 Mais c'est interdit. Un policier, pour des raisons privées, n'a pas le droit.
15:17 Mais non, bien sûr que non.
15:18 Si je voulais une enquête, j'aurais demandé à papa ou à l'oncle Arthur, qui travaille à la Mondaine.
15:22 Non, je ne sais pas, moi, simplement, quelques renseignements, comme ça, au voisin.
15:25 Il n'en est pas question.
15:26 Oh, vous, alors!
15:28 Moi, quoi?
15:30 Si je vous disais ce que je pense de vous.
15:32 Dites-le.
15:33 Vous me feriez la tête pendant une semaine, alors.
15:35 Allez-y, ne vous gênez pas.
15:37 Vous êtes sinistre. J'ai jamais vu un type de votre âge aussi sinistre.
15:41 Tenez, hier, vous bléniez des vieux, vous les accusiez de tout.
15:43 Eh bien, eux, au moins, ils sont plus gais que vous.
15:45 Ça, naturellement, quand on ne prend pas son boulot au sérieux.
15:48 Mais on peut tout faire avec le sourire.
15:49 Même les cartes d'identité.
15:50 Bon, vous n'arriverez pas à me vexer, alors.
15:52 Bon, restons-en là, hein. Je ne suis pas ici pour m'amuser.
15:55 Mais ça se voit.
15:59 Ah, il y avait longtemps.
16:08 Jusqu'à quelle heure le soir, rendez-vous les journaux?
16:10 Jusqu'à la fermeture du métro.
16:12 Le soir, c'est ma mère qui me remplace.
16:14 Mais depuis huit jours, elle a la grille.
16:16 Depuis huit jours.
16:17 Mais, hier soir, qui vendait les journaux, ici?
16:19 Eh bien, moi.
16:21 Vous connaissez?
16:24 Dis donc, quand vous l'avez photographié, il était mort.
16:27 Vous connaissez?
16:28 On le voit partout.
16:30 Des fois, pendant quatre ou cinq jours.
16:32 Et puis, il disparaît, comme ça.
16:34 Hier soir, vous l'avez vu?
16:36 Je ne sais pas, je ne me souviens plus.
16:39 Mais, ces jours-ci, oui.
16:41 Et il vous parlait?
16:42 Non.
16:43 Non?
16:44 Non, jamais.
16:46 Mais, c'était un homme, tout ce qu'il y a de bien.
16:48 Vous savez peut-être où il habite?
16:50 Non.
16:52 Enfin, quoi sûrement dans le quartier.
16:54 Bon, merci.
16:56 Madame?
16:57 Pas de quoi.
17:00 Allo, patron?
17:02 Mareuille.
17:03 J'ai trouvé l'adresse du bonhomme.
17:05 Où êtes-vous?
17:06 Je suis à la maison.
17:07 Vous êtes à la maison?
17:08 Oui.
17:09 Je suis à la maison.
17:10 Vous êtes à la maison?
17:11 Oui.
17:12 Vous êtes à la maison?
17:13 Oui.
17:14 Vous êtes à la maison?
17:15 Oui.
17:16 Vous êtes à la maison?
17:17 Oui.
17:18 Vous êtes à la maison?
17:19 Oui.
17:20 Vous êtes à la maison?
17:21 Oui.
17:22 Vous êtes à la maison?
17:23 Oui.
17:24 Vous êtes à la maison?
17:25 Oui.
17:26 Vous êtes à la maison?
17:27 Oui.
17:28 Vous êtes à la maison?
17:29 Oui.
17:30 Vous êtes à la maison?
17:31 Oui.
17:32 Vous êtes à la maison?
17:33 Oui.
17:34 Vous êtes à la maison?
17:35 Oui.
17:36 Vous êtes à la maison?
17:37 Oui.
17:38 Vous êtes à la maison?
17:39 Oui.
17:40 Vous êtes à la maison?
17:41 Oui.
17:42 Vous êtes à la maison?
17:43 Oui.
17:44 Vous êtes à la maison?
17:45 Oui.
17:46 Vous êtes à la maison?
17:47 Oui.
17:48 Vous êtes à la maison?
17:49 Oui.
17:50 Vous êtes à la maison?
17:51 Oui.
17:52 Vous êtes à la maison?
17:53 Oui.
17:54 Vous êtes à la maison?
17:55 Oui.
17:56 Vous êtes à la maison?
17:57 Oui.
17:58 Vous êtes à la maison?
17:59 Oui.
18:00 Vous êtes à la maison?
18:01 Oui.
18:02 Vous êtes à la maison?
18:03 Oui.
18:04 Vous êtes à la maison?
18:05 Oui.
18:06 Vous êtes à la maison?
18:07 Oui.
18:08 Vous êtes à la maison?
18:09 Oui.
18:10 Vous êtes à la maison?
18:11 Oui.
18:12 Vous êtes à la maison?
18:13 Oui.
18:14 Vous êtes à la maison?
18:15 Oui.
18:16 Vous êtes à la maison?
18:17 Oui.
18:18 Vous êtes à la maison?
18:19 Oui.
18:20 Vous êtes à la maison?
18:21 Oui.
18:22 Vous êtes à la maison?
18:23 Oui.
18:24 Vous êtes à la maison?
18:25 Oui.
18:26 Vous êtes à la maison?
18:27 Oui.
18:28 Vous êtes à la maison?
18:29 Oui.
18:30 Vous êtes à la maison?
18:31 Oui.
18:32 Vous êtes à la maison?
18:33 Oui.
18:34 Vous êtes à la maison?
18:35 Oui.
18:36 Vous êtes à la maison?
18:37 Oui.
18:38 Vous êtes à la maison?
18:39 Oui.
18:40 Vous êtes à la maison?
18:41 Oui.
18:42 Vous êtes à la maison?
18:43 Oui.
18:44 Vous êtes à la maison?
18:45 Oui.
18:46 Vous êtes à la maison?
18:47 Oui.
18:48 Vous êtes à la maison?
18:49 Oui.
18:50 Vous êtes à la maison?
18:51 Oui.
18:52 Vous êtes à la maison?
18:53 Oui.
18:54 Vous êtes à la maison?
18:55 Oui.
18:56 Vous êtes à la maison?
18:57 Oui.
18:58 Vous êtes à la maison?
18:59 Oui.
19:00 Vous êtes à la maison?
19:01 Oui.
19:02 Vous êtes à la maison?
19:03 Oui.
19:04 Vous êtes à la maison?
19:05 Oui.
19:06 Vous êtes à la maison?
19:07 Oui.
19:08 Vous êtes à la maison?
19:09 Oui.
19:10 Vous êtes à la maison?
19:11 Oui.
19:12 Vous êtes à la maison?
19:13 Oui.
19:14 Vous êtes à la maison?
19:15 Oui.
19:16 Vous êtes à la maison?
19:17 Oui.
19:18 Vous êtes à la maison?
19:19 Oui.
19:20 Vous êtes à la maison?
19:21 Oui.
19:22 Vous êtes à la maison?
19:23 Oui.
19:24 Vous êtes à la maison?
19:25 Oui.
19:26 Vous êtes à la maison?
19:27 Oui.
19:28 Vous êtes à la maison?
19:29 Oui.
19:30 Vous êtes à la maison?
19:31 Oui.
19:32 Vous êtes à la maison?
19:33 Oui.
19:34 Vous êtes à la maison?
19:35 Oui.
19:36 Vous êtes à la maison?
19:37 Oui.
19:38 Vous êtes à la maison?
19:39 Oui.
19:40 Vous êtes à la maison?
19:41 Oui.
19:42 Vous êtes à la maison?
19:43 Oui.
19:44 Vous êtes à la maison?
19:45 Oui.
19:46 Vous êtes à la maison?
19:47 Oui.
19:48 Vous êtes à la maison?
19:49 Oui.
19:50 Vous êtes à la maison?
19:51 Oui.
19:52 Vous êtes à la maison?
19:53 Oui.
19:54 Vous connaissez le client qui habite cette chambre?
19:55 Presque pas.
19:56 Je l'ai vu trois ou quatre fois.
19:57 Quel genre?
19:58 Un genre à qui je fais ni chaud ni froid.
19:59 Il ne vous parlait jamais?
20:01 Jamais.
20:02 Moi non plus, remarquez, je suis correcte avec les clients.
20:03 Des photos, une carte d'électeur, une carte d'identité au nom de la proie d'Albert
20:11 né à Vic-Fesans-Arc.
20:12 Ah ben c'est parfait, ça va nous permettre de remonter la filière.
20:14 Je pense à une chose.
20:15 L'étudiante du 22 à côté pourrait peut-être vous rencarder.
20:18 Elle le connaissait?
20:19 Il paraît qu'elle lui prêtait des bouquins.
20:20 Elle est là?
20:21 Non, dans la journée, elle se tape à Sorbonne.
20:23 Barreil.
20:24 Oui?
20:25 Vous laisserez une convocation pour mademoiselle...
20:27 En fait, comment s'appelle-t-elle?
20:28 Forest, mademoiselle Forest.
20:29 Bon, merci.
20:30 Dites, si vous rencontrez le beau Dédé, lui dites pas que vous m'avez vu.
20:39 Il sait pas que je bosse ici.
20:41 Promis?
20:42 Promis.
20:43 Alors?
20:44 Il s'appelait Laprade, Albert Laprade.
20:50 Il habitait parfois à Paris, à l'hôtel et le reste du temps il voyageait par la
21:10 province pour vendre des voitures d'occasion.
21:12 Né dans les Pyrénées, a quitté son pays très jeune et plus aucun parent là-bas.
21:17 L'adresse sur ses papiers d'identité périmée depuis longtemps est la maison des Moindy.
21:23 Eh bien, on ne peut pas dire que vous soyez gâté, c'est tout.
21:26 Et rien au fichier, c'était pas un professionnel.
21:29 Ou alors Laprade est un génie, un type qui a réussi à ne jamais se faire prendre.
21:34 Mais c'est un débutant.
21:35 Mais non, on ne débute pas dans le Freud-Frack à 45 ans, c'est trop tard.
21:39 Martial a diffusé le signalement complet?
21:41 Oui, hier.
21:42 Et jusqu'ici ça n'a rien donné.
21:44 Alors si je comprends bien, tout s'est passé dans le même quartier?
21:47 Oui, il habitait à 900 mètres de l'endroit du cambriolage et à 300 de celui où on l'a
21:52 trouvé mort.
21:53 Sa voisine de chambre, une étudiante, aurait pu nous fournir des renseignements.
21:56 Oui, mais malheureusement depuis notre visite à l'hôtel, elle n'est pas rentrée à son
21:58 domicile.
21:59 Non, si on ne trouve rien aujourd'hui, la PJ va nous retirer l'affaire.
22:04 Mademoiselle, je suis Mademoiselle Forrest, on m'a demandé de passer.
22:17 Monsieur va s'occuper de vous.
22:22 Monsieur le commissaire va pourcevoir.
22:28 Patron, Mademoiselle Forrest vient d'arriver.
22:31 Bon, qu'elle vienne.
22:34 Et tout de suite.
22:35 L'étudiante est arrivée, laissez-moi seule avec elle.
22:37 Oui, on connaît vos habitudes.
22:43 C'est très aimable à vous, Mademoiselle, d'avoir pris la peine de venir nous rendre
22:46 visite.
22:47 Vous ne pouvez pas faire autrement.
22:48 Asseyez-vous.
22:49 Il faut?
22:50 Si vous préférez rester debout.
22:53 Madame Regal m'a dit que mon voisin de chambre s'était fait descendre.
22:57 Oui, enfin...
22:58 Je viens seulement de rentrer à l'hôtel, j'ai passé la nuit chez une copine.
23:01 Parlez-moi de M. La Prade.
23:03 Oh, il n'y a rien à en dire.
23:04 Pourquoi ça?
23:05 Oh, je ne sais pas.
23:06 C'était rien du vide.
23:07 Il parlait, il parlait.
23:09 De quoi?
23:10 De tout.
23:11 De refaire sa vie.
23:12 Un jour au Brésil, le lendemain en Australie, enfin, un mythomane.
23:15 Il vous parlait de son métier?
23:18 Les voitures d'occasion.
23:19 Il s'est dit que ça ne marche pas très bien.
23:22 Comment l'avez-vous connu?
23:23 Un soir, il y a eu une fuite d'eau dans ma chambre.
23:26 Je suis sortie sur le palier, j'ai appelé personne.
23:29 Il est venu, il me l'a réparé.
23:31 On a bavardé ensemble.
23:33 J'avais des bouquins qui l'intéressaient, je lui en ai prêté.
23:35 Quel genre de bouquins?
23:36 Des romans policiers.
23:38 A votre égard, quelle était son attitude?
23:41 Vous voulez dire?
23:42 Oh, rien, très correct.
23:44 Non, ça ne l'intéressait pas.
23:46 Il vous plaisait?
23:47 Oh, non.
23:48 Non, au début, il me faisait plutôt pitié.
23:50 Et par la suite?
23:51 Oh, il me barbait vraiment.
23:54 Pourtant, c'était un homme qui avait une certaine classe, de l'allure.
23:57 Il était bien habillé, non?
23:59 Oui.
24:00 Vous savez, moi, j'ai toujours considéré comme un raté.
24:05 A son âge, vivre à l'hôtel et vendre des bagnoles minables.
24:08 Était-il marié?
24:09 Non, je ne pense pas.
24:10 Enfin, en tout cas, il ne portait pas d'alliance.
24:12 Vous êtes sortie avec lui?
24:14 Oh, non, quelle horreur.
24:16 Quand l'avez-vous vu pour la dernière fois?
24:18 La semaine dernière.
24:20 Vendredi, je crois.
24:21 Oui, c'est ça.
24:22 Je suis sortie pour aller au cinéma.
24:24 Je me suis arrêtée au bureau de tabac pour m'acheter un paquet de pipe.
24:26 Il était ainsi à la terrasse.
24:28 Il a tenu à m'offrir un café.
24:29 Il m'a dit qu'il allait faire un voyage.
24:32 Fréquentaient-ils d'autres personnes de l'hôtel?
24:36 Non, je ne pense pas.
24:37 A votre avis, pourquoi recherchaient-ils votre compagnie?
24:40 Ils voulaient qu'on l'écoute, c'est tout.
24:42 Vous habitiez déjà à l'hôtel quand il s'y est installé?
24:44 Non, c'est le contraire.
24:45 Je suis arrivée après lui.
24:46 Lui, connaissiez-vous un autre lieu de résidence?
24:49 Non.
24:50 Il m'a dit qu'il avait séjourné dans une pension de famille, rue de Lonzac, tout près de l'hôtel.
24:54 Rue de Lonzac.
24:56 Bonjour, mademoiselle.
25:05 Madame.
25:06 Bonjour, monsieur.
25:07 Madame.
25:08 Je viens voir mon mari, monsieur Chap.
25:10 On m'a prévenu de la banque que la police était venue le chercher.
25:14 Vous êtes comptable dans cet établissement depuis combien de temps?
25:18 22 ans, au mois de juin.
25:21 Les détournements de fonds qui vous sont reprochés portent sur des chiffres énormes.
25:27 Je vous le répète, je ne suis pour rien dans cette affaire.
25:31 Pourtant, tout l'argent passait entre vos mains.
25:33 Oh, l'argent ne fait vraiment que passer.
25:36 A votre décharge, je dois dire que l'enquête n'a pas réussi à découvrir le moindre changement dans votre étreinte vie.
25:42 Parce que, justement, hélas, je ne pouvais pas me le permettre, contrairement à ce que vous semblez croire.
25:48 Ne vous en têtez pas. Les preuves sont là.
25:51 Accablante pour vous.
25:53 Monsieur, je suis victime d'une monstrueuse erreur.
25:57 Il n'y a rien mon doute.
25:59 Des gens ont falsifié mes livres.
26:01 Alors, vous...
26:02 Excusez-moi.
26:03 Vous y faites la rentrée.
26:07 Votre femme est là.
26:11 Elle veut qu'on vous emmène au hôtel.
26:12 Ça, je n'en sais rien.
26:14 Entrez, madame.
26:18 Dès que la banque m'a prévenue, j'ai préparé la valise.
26:21 Mon minet.
26:22 Tiens, là-dedans, tu trouveras un nécessaire de toilettes, deux pyjamas, des tricots et du linge de corps.
26:29 Et puis là, du miel.
26:32 J'ai eu tellement peur que tu manques de miel.
26:34 Quelle idée. Mais ce soir, je serai rentré à la maison.
26:37 Mais on ne sait jamais. Il vaut mieux prendre des précautions.
26:40 Il vaut le mal tout de suite.
26:42 Mais oui, mon minet. Mais oui.
26:44 Il vous a tout raconté, j'espère.
26:48 Il est honnête, je vous assure.
26:50 S'il a commis une erreur, ce n'est que par la fatigue.
26:53 Mais surmener, tous les soirs par exemple.
26:55 Et bien, il rapportait à la maison les livres de compte.
26:57 Mais bon, ça va. Merci de m'avoir apporté ça.
26:59 Mais j'ai à parler avec monsieur.
27:01 Je vous en prie, nous avons tout le temps.
27:03 Assieds-vous, madame.
27:04 Merci, monsieur.
27:05 Mon minet.
27:07 Tu interroges toi-même ou moi?
27:09 Mais voyons, monsieur Chap.
27:11 Soyez galant.
27:12 Laissez parler votre femme.
27:15 Je vous écoute, madame.
27:17 Pour vous prouver combien il est consciencieux.
27:20 Mais il faut l'avoir vu pour le croire.
27:22 Toutes les nuits, il rature les livres de compte.
27:24 Il grattait, gommait.
27:26 Mais tais-toi.
27:27 Il lui fallait du chlore pour mieux effacer ses erreurs.
27:30 Du chlore, vous vous rendez compte?
27:31 Mais la police, tu dis raison.
27:33 Mais ne l'écoutez pas, monsieur.
27:35 Mais elle dit n'importe quoi.
27:37 Mais pas du tout.
27:38 Il faut que monsieur sache combien tu prends ton métier au sérieux.
27:40 Mais c'est très intéressant tout ça, madame.
27:43 C'est un brave homme, vous savez.
27:47 Et je suis fière d'être sa femme.
27:49 L'année dernière, pour l'anniversaire de notre mariage,
27:53 regardez ce qu'il m'a offert.
27:55 Il est vrai.
27:57 Ça aussi.
27:59 Vous vous rendez compte?
28:01 Il a fallu qu'il économise pour m'offrir ça.
28:04 Mais c'est pas grave.
28:05 Tais-toi, tais-toi.
28:07 Sa seule distraction, c'était les courses.
28:09 Ça, dès qu'il avait une minute de libre,
28:11 auteuil, chantilly, long champ,
28:13 heureusement qu'il avait ça pour lui changer les idées,
28:15 qu'il prenait du bon air.
28:17 J'ai raison, n'est-ce pas, de vous raconter tout ça?
28:19 Bien sûr, madame, bien sûr.
28:21 Mais ne te fais pas de mauvais sens.
28:26 Maintenant, grâce à moi, monsieur te connaît un peu mieux
28:28 et je suis sûre que t'es pas là pour longtemps.
28:32 C'est ça, la Prade.
28:34 Il a habité ici deux mois.
28:36 Il s'absentait souvent.
28:38 Madame,
28:41 c'est bien lui sur cette photo?
28:44 Oui, on le reconnaît bien.
28:47 Vous a-t-il donné sa précédente adresse?
28:50 18 rue de Nantes, Paris.
28:56 L'adresse portée sur les papiers d'identité était bien celle-là?
29:00 Oui, c'est celle-là, mais c'est celle-là, la photo,
29:02 qui était beaucoup plus ancienne.
29:04 Vous me dites 18 rue de Nantes.
29:07 Bonjour.
29:13 Bonjour.
29:14 Oh, la police! Entrez, entrez.
29:16 Je suis navrée de vous recevoir comme ça,
29:18 mais dans votre métier, on ne peut pas prévenir.
29:19 Asseyez-vous, je vous en prie.
29:21 Vous voulez du café?
29:22 Non, merci, madame.
29:23 Alors, un petit rhum?
29:24 Non, merci.
29:25 Vous me vexez.
29:26 Alors, si vous voulez.
29:29 Depuis quand vous êtes ici?
29:30 Depuis que j'ai abandonné l'art lyrique, en 23.
29:33 J'en ai vu défiler dans cette loge, les policiers.
29:38 Vraiment, sans nous, les concierges,
29:40 je me demande comment vous vous feriez.
29:43 En 37, c'est grâce à moi qu'on a arrêté M. Fred,
29:46 l'assassin de la petite danseuse du Casino de Paris.
29:48 J'ai là toutes les coupures de presse.
29:51 Pardon.
29:54 Voilà.
29:55 Merci.
29:56 Regardez, regardez.
29:59 C'est ça.
30:00 Là, c'est plus tard, en 46, avec un de vos collègues,
30:11 à la suite d'un cambriolage.
30:13 Vous rappelez-vous de M. Laprade, qui fut votre locataire?
30:16 Bebert, le mécano?
30:17 Oh, vous pensez!
30:18 On jouait à la manie avec lui, ensemble, avec mon pauvre mari.
30:21 Non, mais nous parlons bien du même Laprade, Albert Laprade.
30:24 C'est le seul qui est demeuré ici.
30:26 Il est mort de la mort de sa femme.
30:28 C'est pas possible.
30:29 Voyons, ça fait au moins quatre ans.
30:31 Parlez-nous de lui. Il était assez renfermé, je crois.
30:34 Marrant, vous voulez dire.
30:35 Avec lui, on s'embêtait jamais.
30:37 Toujours le mot pour rire.
30:39 Encore une larme?
30:42 Oui.
30:43 Il a habité longtemps ici?
30:44 Oui, près de dix ans.
30:45 Il était mécanicien?
30:46 Oui, dans un garage.
30:48 Où ça?
30:49 Rue Périssac.
30:50 Le dimanche, il nous emmenait à la campagne,
30:52 dans sa petite rosingar.
30:53 C'était chouette.
30:55 Il était célibataire?
30:57 Oh, pas toujours.
30:59 Oui, enfin, légalement, oui.
31:01 Ah, ça, on l'a drôlement regretté,
31:03 quand il est parti s'installer en Normandie.
31:05 En Normandie?
31:06 Il vous a donné de ses nouvelles?
31:08 Ah, ben, oui, la première année.
31:10 Et puis, plus rien.
31:11 Oh, mais je ne m'en veux pas aller.
31:13 On a eu du bon temps ensemble.
31:14 Montrez-lui une photo de Laprade.
31:16 Mais c'est pas lui!
31:21 Oh, Laprade était un petit gros.
31:23 Avec une bonne bouille et des yeux rieurs.
31:25 Laprade?
31:26 Oh, je ne l'ai pas connu.
31:27 Tout le personnel a changé quand M. Gray a vendu.
31:29 Il y a longtemps?
31:30 Deux ou trois ans, peut-être.
31:31 Vous avez l'adresse de M. Gray?
31:33 Non, mais il est au bureau, forcément.
31:35 [Musique]
32:04 Police. Nous voudrions voir M. Gray.
32:07 M. Gray, sans voyage.
32:08 La madame est là.
32:09 Si vous voulez entrer, vous pouvez.
32:11 Bonjour, madame.
32:14 Nous cherchons des renseignements
32:16 au sujet d'un ancien employé de votre mari.
32:18 Je les ai tous connus.
32:19 Peut-être puis-je vous aider?
32:20 Ah, il s'agit d'un certain Albert Laprade.
32:23 Laprade?
32:24 Oui, il est mort il y a deux ans.
32:26 Il est mort?
32:27 Non, vous êtes sûre?
32:29 Mon mari s'est même rendu à son enterrement en Normandie.
32:31 Il buvait beaucoup.
32:32 Je crois qu'il a été victime d'une cirrhose.
32:34 Votre mari rentre bientôt de voyage?
32:37 Je l'ignore.
32:38 Il ne me tient jamais au courant de ses déplacements.
32:40 Quand est-il parti?
32:42 Il y a une semaine.
32:43 Il voyage pour ses affaires?
32:45 Oui, à présent, il vend des voitures d'occasion.
32:47 Nous avons eu des revers de fortune.
32:50 Pourriez-vous nous tenir au courant,
32:51 nous prévenir quand il sera de retour?
32:53 Bien entendu.
32:54 Dans quel pays en Normandie, Laprade s'était-il installé?
32:58 Je dois trouver ça dans les papiers de mon mari.
33:00 Si vous voulez bien attendre quelques instants.
33:03 Si Laprade est mort, quelqu'un d'autre a pris son identité?
33:11 Eh bien oui, notre victime.
33:13 Regardez.
33:28 Laprade.
33:30 Je n'ai rien trouvé, hélas.
33:33 Mais quelqu'un doit pouvoir vous renseigner.
33:35 Malheureusement, je n'ai pas son adresse.
33:37 C'est Berard, l'ancien gérant de mon mari, un ami.
33:39 Il travaille à présent dans un garage du 16e.
33:42 C'est votre mari?
33:44 Oui.
33:45 L'été dernier, en vacances.
33:47 Ce monsieur Grême n'est une double vie.
33:50 Il s'était approprié les papiers de son employé Laprade
33:53 lors de la mort de celui-ci.
33:55 Il les a falsifiés en changeant les photos.
33:58 C'est un travail facile, mais bien fait.
34:00 Il quittait parfois sa femme en lui racontant
34:02 qu'il partait vendre des voitures en province.
34:04 Et il ne partait pas, en tout cas pas toujours.
34:06 L'année dernière, il s'installait dans une pension de famille
34:09 et depuis lors dans un hôtel.
34:11 Toujours le même.
34:12 C'est en rentrant à cet hôtel, un soir,
34:14 après son cambriolage raté,
34:16 qu'on l'a écrasé contre une palissade.
34:19 Reste à savoir...
34:25 Pourquoi cette double vie?
34:27 C'est d'autant plus étonnant qu'il ne profite pas
34:29 de ses escapades pour s'amuser.
34:31 Tous les témoins sont d'accord.
34:33 Je ne vous avais pas vu aussi passionné pour une affaire.
34:36 Il y a aussi longtemps que vous ne m'en aviez pas confié
34:39 une de ce genre.
34:41 Qu'est-ce que vous voulez dire par là?
34:43 Chaque fois qu'il y a un crime dans mon secteur,
34:46 vous autres de la PJ, vous vous en emparez.
34:48 Nous autres, on doit se contenter des cambriolages
34:50 ou des constats d'adultère.
34:52 Et vite au but, sinon...
34:54 Sinon, oui, la prochaine fois, oui, j'ai compris.
34:56 Madame Gray, la veuve,
34:58 ignorait tout de la double vie de son mari?
35:01 C'est sûr?
35:03 Autant qu'on peut être sûr de quelque chose dans ce métier.
35:06 Quand on lui a annoncé la nouvelle, elle s'est effondrée.
35:09 Il a fallu qu'un toubib lui fasse des piqûres
35:11 pour qu'elle tienne le coup.
35:13 À la morgue, elle a reconnu formellement le corps
35:15 comme étant celui de son mari.
35:17 Elle a été très courageuse.
35:19 J'ai interrogé leur médecin.
35:21 Un médecin instable,
35:23 enfance heureuse, riche,
35:25 incapable de s'adapter, tendance à la paranoïa,
35:28 à l'idée fixe, quand même.
35:30 Mais les rapports des médecins, moi, j'ai appris à m'en méfier.
35:32 Moi aussi. Mais pas autant que ceux des experts.
35:34 Au revoir.
35:49 C'est pas Nozelle Forest, une étudiante?
35:51 Non.
35:53 Et celui-là?
35:55 Oui.
35:56 Vous le connaissez?
35:57 Ben oui, je vous ai dit oui.
35:58 Il venait souvent ici?
36:00 Des fois, on le voyait tous les jours.
36:01 Des fois, on le voyait plus de longtemps.
36:03 Il vous parlait?
36:04 Non.
36:05 Et vous?
36:06 Si pour un pourboire, faut encore leur tailler une bavette.
36:08 Il venait vers quelle heure?
36:09 N'importe quand.
36:11 Il passait une après-midi entière devant un carvitché,
36:13 tout seul, ainsi toujours à la même table.
36:16 Ici.
36:18 Ben oui, je vous ai dit ici.
36:20 Qu'est-ce que je vous sers?
36:22 Rien.
36:23 Si, apportez-moi un café.
36:25 Oui.
36:27 Entrez.
36:51 Je reviens d'un tabac où j'ai interrogé le garçon.
36:54 Il a passé des journées assis devant le richi.
36:57 Et savez-vous pourquoi il allait toujours s'asseoir là?
37:00 Parce que de ce café, on aperçoit la maison qu'il a cambriolée.
37:03 C'est un coup minutieusement préparé.
37:05 Et depuis plus de six mois, vous vous rendez compte?
37:07 Et le gérant, l'ami de Gred, dont nous a parlé sa femme, vous l'avez retrouvé?
37:09 Ben rare, non.
37:11 Et pourtant, j'ai fait tous les grâces du 16e.
37:13 Rien.
37:15 A propos, Mademoiselle Moreau,
37:17 j'ai oublié de vous en parler ce matin.
37:19 J'ai des cuillots sur M. Roland, le fiancé de votre sœur.
37:22 Ah oui?
37:23 Tiens, il l'a acheté neuve.
37:25 Voilà les renseignements.
37:26 Associé dans une affaire de céréales.
37:28 C'est une assez grosse affaire.
37:29 Il a un bureau rue de la Boétie, une villa à Jeux en Lépin,
37:31 et une autre à Deauville.
37:32 Célibataire.
37:33 Oui, ben vous fatiguez pas,
37:34 parce qu'il n'a plus aucune chance d'entrer dans la famille.
37:36 Quoi?
37:37 Ma sœur vient de rompre avec lui.
37:40 Demain à midi, vous êtes libre.
37:42 Pourquoi?
37:43 Je vous invite à déjeuner.
37:45 Oui, bon, ben on en reparlera demain.
37:52 C'est le type que Gray a cambriolé, il s'appelle bien Foulin.
37:55 Oui, patron.
37:56 Sébastien Foulin?
37:57 Oui.
37:58 Bon, eh ben l'année dernière, on a déjà cambriolé un certain Sébastien Foulin,
38:00 mais à une autre adresse, au 8 Rue Méliers.
38:03 C'est François qui a fait l'enquête.
38:06 Venez.
38:08 8 Rue Méliers.
38:20 Ça ne vous dit rien?
38:21 Absolument rien.
38:23 Sébastien Foulin...
38:28 Ah, oui, oui, je me souviens, c'est ça.
38:30 L'histoire des 20 millions en espèces, jamais retrouvée.
38:32 Et le voleur non plus, d'ailleurs.
38:33 Bon, ben moi j'aimerais bien savoir s'il s'agit du même Sébastien Foulin.
38:36 Ah, ben je dois avoir d'autres documents sur l'affaire.
38:39 Pardon.
38:40 Ah, voilà.
38:47 Sébastien Foulin, propriétaire de garage.
38:50 Propriétaire de garage.
38:51 Lisez.
38:52 Ah, ça alors, c'est la même adresse.
38:56 Ben, à ce moment-là, Foulin était le propriétaire du garage qui était tenu précédemment par Gray.
39:00 C'est-à-dire que Gray a cambriolé son successeur une fois, en tout cas.
39:03 Eh, peut-être même deux.
39:04 Ça, ça reste à prouver.
39:06 Moi, je vais aller rendre une petite visite à ce M. Foulin tout à l'heure.
39:09 Tout à l'heure.
39:18 On vous avait déjà cambriolé l'année dernière.
39:21 Oui.
39:22 Pourquoi ne pas nous en avoir parlé?
39:24 Cela me semblait inutile.
39:25 Vous n'êtes pas là, d'ailleurs, j'avais porté plainte.
39:27 Résultat, je vous le demande, on n'a jamais retrouvé le ou l'être coupable.
39:33 Au cours de ce précédent cambriolage, on vous avait volé combien?
39:38 Une vingtaine de millions.
39:39 L'assurance vous a remboursé?
39:41 Ben, évidemment, je paie de ces grosses primes pour ça.
39:43 Pensez-vous qu'il y ait un rapport entre les deux cambriolages?
39:46 Non.
39:47 Et vous?
39:48 Je ne sais pas, je cherche.
39:53 Connaissez-vous cet homme?
39:58 Non.
40:00 Vous êtes sûr?
40:02 Oui.
40:03 Cet homme s'appelle Gray.
40:05 Emmanuel Gray.
40:07 C'est à lui que vous avez acheté le garage Périssac.
40:11 Alors, il a bien changé.
40:12 Je ne l'ai pas reconnu sur la photo.
40:14 Merci.
40:15 Je vous remercie.
40:19 Je vous tiendrai au courant des développements de l'affaire.
40:23 Je vous rappelle que je ne porte pas plainte.
40:25 Oui, je sais.
40:26 Un client pour vous.
40:42 Merci, monsieur.
40:44 Je voudrais parler à monsieur le commissaire Lambert.
40:47 De la part de qui, s'il vous plaît?
40:48 C'est personnel, mon nom ne lui dirait rien.
40:51 Patron, il y a quelqu'un qui veut vous voir, mais il refuse de donner son nom.
40:56 J'arrive.
40:57 Il vient.
41:00 Merci, monsieur.
41:01 Monsieur?
41:06 Vous ne me connaissez pas, monsieur le commissaire.
41:08 Je m'appelle Bérare.
41:09 J'étais le gérant de ce malheureux monsieur Gray.
41:12 Ah, monsieur Bérare.
41:13 Justement, nous vous avons cherché dans tous les garages du 16e arrondissement.
41:16 Ah, du 16e?
41:17 Ah non, moi je suis place Ballard.
41:18 Ah bon?
41:19 Je ne vous en présenterai pas.
41:20 Pardon.
41:21 Je vous présente monsieur Bérare, le gérant de monsieur Gray.
41:27 Monsieur.
41:28 Excusez-moi.
41:30 Asseyez-vous, s'il vous plaît.
41:31 Merci.
41:32 J'ai été bouleversé ce matin en lisant le journal.
41:36 Et en apprenant la mort de monsieur Gray.
41:38 Oui, nous savons, vous étiez son ami.
41:40 Je l'aimais bien.
41:41 Il avait confiance en moi.
41:43 Vous avez été son gérant pendant combien de temps?
41:49 Cinq ans.
41:50 Mais je le connaissais bien avant.
41:52 J'ai été le mécanicien de son père dans le temps au 24e arrondissement.
41:55 Pour quelle raison Gray a-t-il vendu son garage à Foulin?
41:58 En fait, Gray n'a pas vendu son garage.
42:01 Ou plutôt, il l'a vendu parce qu'il ne pouvait pas faire autrement.
42:04 De son père, Gray avait une jolie fortune.
42:07 Mais il n'était pas très doué pour les affaires.
42:10 Alors Foulin en a profité.
42:11 Il l'a entraîné dans des spéculations, dans des coups fourrés, dont lui-même était bénéficiaire.
42:16 Enfin bref, il l'a ruiné, puis il lui a racheté son garage pour une bouchée de pain.
42:19 Par la suite, vous avez encore travaillé avec monsieur Foulin?
42:21 Deux mois seulement.
42:22 Je ne m'entendais pas avec lui, alors j'ai préféré m'en aller.
42:24 Quel genre de messe, monsieur Foulin?
42:26 C'est un opportuniste, un brasseur d'affaires.
42:29 Maintenant, il est dans l'immobilier.
42:31 Il a lâché l'automobile.
42:32 Il trouvait que ça ne rapportait pas assez.
42:34 Et vous avez toujours continué à le voir?
42:36 Oui, j'allais quelques fois chez lui le dimanche.
42:39 Je suis le parrain de sa fille.
42:41 Savez-vous qu'il menait une double vie?
42:44 Qu'il s'installait souvent à l'hôtel?
42:46 Non, ça je l'ignorais.
42:48 Ça m'étonne de lui.
42:49 Il en voulait à Foulin?
42:51 Bien sûr, l'hôtel avait quand même escroqué d'une centaine de millions.
42:55 Et monsieur Foulin, depuis que vous avez quitté le garage, vous l'avez revu?
42:59 Non, jamais.
43:01 Par un métier pour Gray?
43:02 Pas seulement pour ça.
43:04 Foulin est une de ces fripouilles qui connaissent les lois à la perfection
43:07 et les utilisent au détriment des autres.
43:09 J'ai jamais eu de sympathie pour lui.
43:11 Moins d'une heure avant sa mort,
43:13 monsieur Gray s'est introduit chez Foulin
43:15 en l'absence de celui-ci.
43:16 Il a fracturé la porte.
43:18 Pensez-vous que ce soit dans le but de récupérer une partie de son argent?
43:22 Gray a commis un cambriolage?
43:24 L'année dernière, il y avait eu un autre cambriolage
43:27 au président à domicile de Foulin.
43:29 Il s'était emparé ce jour-là de 20 millions.
43:32 Le voleur n'a jamais été reprouvé, l'argent non plus.
43:35 Je l'ignorais.
43:37 Pourtant...
43:39 Pourtant, je me souviens, quand je travaillais encore avec Foulin,
43:42 on avait essayé de valer la caisse une nuit.
43:44 Un troisième cambriolage?
43:46 On n'avait rien emporté, remarquez.
43:48 Moi, à ce moment-là, je m'étais demandé
43:50 si Gray n'était pas mêlé à cette tentative.
43:52 C'est tout de même curieux.
43:54 Ce type qui quitte sa famille et qui va s'installer à l'hôtel
43:56 sous un faux nom pour préparer ses casses.
43:58 Ah, mais moi, je trouve ça au contraire assez génial.
44:00 C'est une jolie couverture.
44:03 Pour récupérer son bien, il n'a jamais songé
44:05 à faire appel à la justice.
44:07 Foulin est trop fort pour lui.
44:09 En justice, il aurait perdu.
44:11 Votre témoignage est pour nous d'une grande importance
44:13 et je vous remercie d'être venu vous mettre
44:15 spontanément à notre disposition.
44:17 Il y a quelques mois, Gray m'avait confié un paquet
44:19 à remettre à sa femme, au cas où il lui arriverait quelque chose.
44:23 Le voici.
44:24 Alors, je suis venu vous demander conseil.
44:26 Qu'est-ce que vous voulez que je lui fasse?
44:28 Le porter à Mme Gray?
44:29 Vous avez ouvert le paquet?
44:30 Ah, ben non, je n'ai pas osé.
44:32 Bon, rassurez-vous, de toute façon, nous...
44:34 nous le remettrons à Mme Gray.
44:36 Non, mais vous croyez qu'on a le droit de l'ouvrir?
44:38 Ce sont des livres de contes
44:45 ayant appartenu à Sébastien Foulin.
44:49 Il faudrait les examiner.
44:51 Il y a peut-être des preuves contre Foulin.
44:52 Sans ça, pourquoi Graham les aurait-il remis?
44:54 Pourquoi n'a-t-il pas pu se procurer ces livres?
44:56 Ben, je l'ignore.
44:58 Ça ne peut pas être au cours du cambriolage du garage?
45:01 Oh, non. Non, on n'avait rien à emporter.
45:03 Il y a peut-être eu un quatrième cambriolage.
45:06 Gray vous a bien précisé
45:09 au cas où il lui arriverait quelque chose.
45:11 Oui.
45:12 Ça signifie qu'il se méfiait de Foulin,
45:14 qui le croyait capable de tout.
45:15 Ben, oui, probablement.
45:17 Bien. Alors, vous qui connaissez bien Foulin,
45:19 croyez-vous que pour faire cesser, disons,
45:21 les revendications de Gray,
45:23 il aurait été capable de le tuer?
45:25 Oh, ben, dites donc, c'est très grave ce que vous me demandez là.
45:27 Parlez franchement.
45:29 Je crois que oui.
45:35 Quelle heure est-il?
45:40 11h05.
45:42 Il ne viendra pas?
45:43 Ça, ça m'étonnerait.
45:45 Au téléphone, il ne semblait pas hésiter.
45:49 Mais depuis, il a peut-être appris qu'il était le suspect numéro un.
45:51 Enfin, le seul.
45:52 Un coriace, vous verrez.
45:54 Je m'en doute.
45:55 Un type qui a peut-être fait tuer un homme
45:57 après l'avoir volé et escroqué.
45:59 Oui.
46:02 Oui, qu'il vienne.
46:03 C'est lui.
46:07 Entrez.
46:13 C'est le commissaire Adjouin.
46:18 Sébastien Foulin.
46:22 C'est bien à 10h que nous avions rendez-vous.
46:24 Oui, mais j'avais des affaires urgentes à régler.
46:27 On ne peut pas être partout à la fois.
46:28 Nous vous avons dérangé, et je m'en excuse,
46:32 afin de vous poser quelques questions.
46:34 Oui.
46:36 Pourquoi vous obstinez-vous à nous cacher
46:38 les précédents cambriolages dont vous avez été la victime?
46:41 Je ne cache rien.
46:42 On avait également tenté de voler la caisse du garage Périssac
46:46 quand vous en étiez le propriétaire.
46:48 Je crois, oui.
46:50 Et vous n'imaginez pas que quelqu'un vous en veuille?
46:55 Des ennemis, j'en ai, je le sais.
46:58 Je n'ai pas l'habitude de faire du sentiment genre rare
47:00 de ceux qui en font.
47:01 M. Gray, l'ancien propriétaire du garage en question,
47:04 est mort.
47:05 Le saviez-vous?
47:07 Non.
47:08 Il a été écrasé par une voiture,
47:10 un soir d'une semaine dernière,
47:11 peu après s'être introduit chez vous.
47:12 Je vous prie de me parler sur un autre temps.
47:14 C'était le mardi 18.
47:15 Le mardi 18.
47:18 Le mardi 18.
47:20 A quelle heure?
47:22 Un peu après minuit.
47:23 C'était à Barcelone.
47:25 On est en train de signer un contrat pour la construction de 120 logements.
47:28 C'est facile à vérifier.
47:29 Mais nous vérifierons.
47:30 Nous aurons parcouru deux de vos livres de comptes.
47:33 Deux de mes livres de comptes?
47:36 Comment ça?
47:37 Quelqu'un nous les a remis.
47:38 Votre comptabilité est à la limite de la légalité.
47:42 Quelqu'un qui étudierait vos chiffres de prêt
47:45 pourrait fort bien vous causer des ennuis.
47:47 J'ai toujours agi légalement.
47:48 Il y a la manière.
47:50 M. Gray, par exemple.
47:52 Vous n'avez pas d'épouillé.
47:54 J'y suis.
47:56 Vous avez vu, Berard, mon ancien gérant,
47:58 un plornichard, un jaloux.
48:00 Les déclarations de Mme Gray concordent avec celles de Berard.
48:02 C'est possible.
48:04 M. Voulin, je vais vous dire pourquoi vous ne vouliez pas porter plainte
48:06 pour votre dernier cambriolage.
48:07 Parce que vous saviez qu'on vous avait volé ces livres précédemment
48:11 et vous saviez qui vous les avait volés.
48:12 Quoi que vous en disiez,
48:14 vous n'avez pas envie qu'on se penche dessus
48:16 et qu'on épluche vos chiffres.
48:18 C'est ça, hein?
48:19 Oh! Où voulez-vous en venir?
48:21 Parce que j'avoue avoir tué Gray, ce minable,
48:25 il n'était pas à Paris ce soir-là.
48:26 Vous avez très bien pu payer quelqu'un.
48:28 Un tueur, ce serait assez dans vos méthodes, non?
48:30 M. Voulin!
48:31 Sur la photo hier,
48:39 vous aviez parfaitement reconnu Gray.
48:41 Oui.
48:43 Alors pourquoi cette attitude?
48:45 Parce que si vous étiez à ma place,
48:46 vous en auriez assez de ce bonhomme qui, depuis deux ans,
48:48 me cavale après, me cambriole, me vole,
48:50 sous prétexte qu'il a fait avec moi une mauvaise affaire.
48:53 J'ai toujours cherché, pour ma part,
48:54 à ce que cette affaire prenne fin
48:55 et qu'on n'en parle plus.
48:56 Évidemment, vous seriez plus tranquille.
48:58 Non!
48:59 Je lui ai même offert de le dédommager, il a refusé.
49:01 Il voulait tout ou rien.
49:03 Une seule personne avait intérêt à la disparition de Gray.
49:07 Et c'est vous.
49:10 Je ne répondrai plus à vos questions.
49:11 C'est ce que nous verrons.
49:13 Je vais téléphoner à ma secrétaire,
49:15 pour qu'elle prévienne mon avocat.
49:16 Plus tard!
49:17 Prends ça.
49:21 De toute façon, n'espérez pas sortir d'ici
49:23 avant d'avoir signé une déposition.
49:24 Et une déclaration de culpabilité.
49:26 J'avoue que plus on essaie de le pousser à avouer,
49:31 moins j'étais convaincu d'avoir le coupable dans mon bureau.
49:33 De toute façon, c'est une crapule.
49:34 Oui, bien sûr, mais des types dans son genre,
49:36 il y en a beaucoup, et...
49:37 c'est pas forcément des assassins.
49:40 Madame Berthe,
49:41 je reprendrai bien encore un petit peu de gigot bordelaise.
49:44 Vous aussi?
49:47 Non, merci, j'ai plus faim.
49:48 Un café, s'il vous plaît.
49:49 Madame Berthe, qu'est-ce que vous mettez dans le gigot bordelaise?
49:51 Vous mettez ça, je le sais,
49:52 du jambon haché et des filets d'anchois.
49:54 Mais qu'est-ce qui donne ce petit parfum en dehors de l'échalote?
49:57 Mais c'est tout simple, M. Lambert.
49:59 Je fais briser mon gigot,
50:01 foussoler avec des carottes et des pieds de veau.
50:03 C'est tout.
50:04 Ça vous a plu?
50:06 Formidable.
50:07 Ah, le blanc.
50:09 Merci.
50:10 Asseyez-vous, mon vieux.
50:16 Vous avez mangé?
50:17 Non, pas encore.
50:18 Bon, un autre couvert, s'il vous plaît.
50:19 Vous aimez les gigots bordelaises?
50:21 Non, merci.
50:22 Alors, patron, j'ai vérifié.
50:23 Son alibi tient le coup.
50:24 Il était effectivement dans le train avec des amis.
50:26 Pas de veine.
50:28 Vous avez faim?
50:35 Oh non, pas du tout.
50:36 Eh bien, asseyez-vous quand même.
50:37 Je vais vous donner leurs deux gigots.
50:39 Et un pour moi aussi, bien sûr.
50:40 N'oubliez pas mon café, s'il vous plaît.
50:42 Alors, pardon.
50:43 Non, c'est vrai.
50:44 D'abord, j'ai vu Mme Gray.
50:45 Elle est 20 millions, elle n'en a jamais entendu parler.
50:47 Jamais?
50:48 Non.
50:49 Ensuite, je suis allé à la banque,
50:50 et puis j'ai épluché le compte de Gray.
50:52 Aucune rente importante.
50:54 On a dû passer ses 20 millions.
50:55 Enfin, Gray dérobe 20 briques à foulin,
50:57 on ne la retrouve la trace nulle part.
50:58 Ça ne tient pas debout.
50:59 J'ai ma petite idée là-dessus.
51:01 Vous êtes là, patron?
51:02 Non, non, non, non.
51:03 Mangez d'abord, hein.
51:04 Je vais vous faire éplucher un plat de cette qualité.
51:06 Chaque chose en son temps.
51:07 Tenez, pardon.
51:08 Je vous apporte votre café.
51:10 Alors, alors c'est bon?
51:13 Oui.
51:14 Oh, ben non, oui, c'est beau, c'est beaucoup mieux que ça, non?
51:16 Ben, non, allez, prenez des forces.
51:17 On aura pas mal à faire ce soir.
51:19 Merci.
51:21 Bon, allez, on y va.
51:24 Bon, allez, on y va.
51:52 Monsieur Berard, nous vous attendions.
51:54 Ah, je suis navré, je m'excuse, mais j'ignorais.
51:57 Le soir, je ne me dépêche pas de rentrer, depuis que je suis tout seul.
52:00 Mais venez, messieurs, je vous en prie.
52:02 Et pourquoi ne m'avez-vous pas téléphoné au garage?
52:07 Je vous avais donné le numéro.
52:08 Vous pouvez rentrer, messieurs, rentrez.
52:09 Non, nous avons préféré passer.
52:10 Ah, vous avez du nouveau?
52:11 Ben, asseyez-vous, asseyez-vous, je vous en prie.
52:13 Hier, je suis allé rendre visite à Madame Gray.
52:19 La pauvre.
52:20 Elle a dû reprendre la mort tragique de son mari.
52:23 Ça a été un coup très dur pour elle.
52:25 Si ça ne vous dérange pas, nous avons quelques questions à vous poser.
52:27 Mais, je vous écoute.
52:29 Vous êtes en grande partie propriétaire de ce garage dont vous vous occupez, Place Ballard.
52:33 Oui, oui, c'est une société.
52:35 J'ai les 8/12e départs.
52:37 Ah oui, ben, c'est ça, nous l'avons appris cet après-midi au cours de notre enquête.
52:40 Vous avez investi 16 millions dans l'affaire, n'est-ce pas?
52:42 Oui, exact.
52:43 Ma femme avait quelques économies qui lui venaient de sa famille.
52:47 Seulement, elle ne voulait pas y toucher.
52:49 Alors, moi, je les ai placés dans ce garage.
52:52 16 millions d'économies, c'est beaucoup.
52:55 C'est peut-être une coïncidence, mais vous avez utilisé ces 16 millions
52:59 moins de deux mois après le cambriolage chez Foulain
53:02 où 20 millions avaient disparu.
53:04 C'est une coïncidence, rien de plus.
53:06 Et si Gray, en vous passant le livre de comptes,
53:08 vous avez également remis les 20 millions
53:10 afin de les donner à sa femme au cas où il y arriverait quelque chose.
53:14 Enfin, M. le Commissaire, Gray était mon ami.
53:17 Je ne me serais jamais approprié son argent.
53:19 Il a eu assez de mal lui-même à le récupérer.
53:21 Ah non, l'assumption, là, vous vous trompez.
53:24 Vous avez le rapport en question?
53:27 Oui, notre ami a eu la chance de passer cet après-midi à votre garage
53:35 et de pouvoir interroger un de vos employés.
53:38 Allez-y.
53:44 Je, soussigné Marcel Solow, employé au garage Berard, etc.,
53:49 déclare avoir réparé les ailes et le pare-chocs avant de la voiture de mon patron,
53:52 M. Berard, le 21 de ce mois.
53:55 Le 21, c'était le lendemain du jour où l'on a retrouvé Gray mort,
53:59 écrasé contre une palissade.
54:01 C'est une coïncidence, quoi.
54:05 Il y a trop de coïncidences en ce qui vous concerne.
54:08 Vous allez nous suivre au commissariat.
54:11 Par la terrasse.
54:13 Il est sur les toits.
54:19 Il est sur les toits.
54:21 Il est sur les toits.
54:24 Il est sur les toits.
54:27 Il est sur les toits.
54:30 Il est sur les toits.
54:32 Il est sur les toits.
54:34 Il est sur les toits.
54:37 Il est sur les toits.
54:40 Il est sur les toits.
54:43 Il est sur les toits.
54:45 Il est sur les toits.
54:48 Il est sur les toits.
54:50 Il est sur les toits.
54:53 Il est sur les toits.
54:56 Il est sur les toits.
54:59 Il est sur les toits.
55:02 Il est sur les toits.
55:05 Il est sur les toits.
55:08 Il est sur les toits.
55:10 Il est sur les toits.
55:12 Il est sur les toits.
55:14 Il est sur les toits.
55:16 Il est sur les toits.
55:18 Il est sur les toits.
55:20 Il est sur les toits.
55:22 Il est sur les toits.
55:24 Il est sur les toits.
55:26 Il est sur les toits.
55:28 Il est sur les toits.
55:30 Il est sur les toits.
55:58 C'est un peu trop tard.
56:00 On peut pas se faire la tête.
56:02 On peut pas se faire la tête.
56:04 On peut pas se faire la tête.
56:06 On peut pas se faire la tête.
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56:32 On peut pas se faire la tête.
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56:42 On peut pas se faire la tête.
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57:00 On peut pas se faire la tête.
57:02 On peut pas se faire la tête.
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57:20 On peut pas se faire la tête.
57:22 On peut pas se faire la tête.
57:24 On peut pas se faire la tête.
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57:28 On peut pas se faire la tête.
57:30 On peut pas se faire la tête.
57:32 On peut pas se faire la tête.
57:34 On peut pas se faire la tête.
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57:38 On peut pas se faire la tête.
57:40 On peut pas se faire la tête.
57:42 On peut pas se faire la tête.
57:44 On peut pas se faire la tête.
57:46 On peut pas se faire la tête.
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57:50 On peut pas se faire la tête.
57:52 On peut pas se faire la tête.
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57:56 Sous-titrage Société Radio-Canada
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