180 Minutes Info (Émission du 25/12/2023)

  • l’année dernière
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

Category

🗞
News
Transcript
00:00:00 Bonjour à toutes et à tous, je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui en ce jour de Noël pour 180 minutes info.
00:00:08 Nous sommes ensemble jusque 17h pour décrypter l'actualité et débattre avec mes invités.
00:00:13 Mais avant de vous les présenter, je vous lance l'éphéméride d'Alessandra Martinez.
00:00:18 Chers amis, bonjour. Et du fond du cœur, un très très joyeux Noël à vous tous.
00:00:29 Il est né le Divin Enfant. Dans toutes les paroisses de la Terre, on fête cet événement immense
00:00:35 qui est le point de départ du calendrier dans le monde entier.
00:00:38 Dans la crèche de Bethléem, alors que la Vierge Marie et son époux n'avaient pas trouvé de place dans une auberge,
00:00:45 Dieu s'est fait homme sous les traits d'un nourrisson fragile.
00:00:49 Le message de Noël n'est réservé ni à une classe sociale, ni à une religion, ni à une race.
00:00:54 Sur toute l'étendue de la Terre, on a vu le salut de notre Dieu, dit le psaume.
00:01:00 Tout homme, dit l'Église, est invité à découvrir et à participer à ce règne.
00:01:06 Ce que l'ange a dit aux bergers de Bethléem reste toujours aussi actuel.
00:01:11 Je vous annonce une grande joie. Aujourd'hui, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur.
00:01:18 Sachez que nous fêtons aussi aujourd'hui les Emmanuel, pour une très bonne raison.
00:01:23 Emmanuel est l'autre nom de Jésus, car en hébreu, ce prénom signifie « Dieu avec nous ».
00:01:30 C'est bien ce qui s'est produit depuis cette nuit de Noël. Dieu est avec nous.
00:01:36 Je vous laisse avec cette citation de saint Bernard.
00:01:39 Seigneur, voici que la paix n'est plus promise, mais envoyée.
00:01:44 Un petit enfant nous est donné. En lui habite la plénitude de la divinité.
00:01:51 C'est tout pour aujourd'hui. Je vous souhaite encore à tous un très joyeux Noël.
00:01:56 A demain, chers amis, et ciao !
00:01:59 Du débat, du décryptage, c'est dans 180 minutes info.
00:02:03 Mais le moment pour nous de faire tout d'abord un point sur l'actualité, sur les principales informations à retenir.
00:02:09 Et c'est avec Félicity Kendoki. Bonjour Félicity.
00:02:12 Bonjour Célia.
00:02:13 Alors au Vatican, le pape François a prononcé sa bénédiction urbi et orbi.
00:02:18 Dans son discours adressé à la ville de Rome, comme au monde entier, depuis le balcon central de la façade de la basilique Saint-Pierre à Rome,
00:02:25 le souverain pontife a dénoncé la situation humanitaire désespérée des Palestiniens dans la bande de Gaza.
00:02:31 Avant de livrer un message de paix, il appelle à la libération des otages et à un cessez-le-feu d'une guerre qu'il nomme de folie sans excuse.
00:02:39 Je vous propose de l'écouter.
00:02:41 Je porte dans mon cœur la douleur pour les victimes de l'odieuse attaque du 7 octobre dernier.
00:02:49 Et je renouvelle un appel pressant pour la libération de ceux qui sont encore retenus en otage.
00:02:57 Je demande que cessent les opérations militaires avec leur effroyable suite de victimes civiles innocentes.
00:03:07 Et que l'on remédie à la situation humanitaire désespérée en ouvrant à l'arrivée de l'aide humanitaire.
00:03:15 Que l'on ne continue pas à alimenter la violence et la haine, mais que l'on commence à résoudre la question palestinienne à travers un dialogue sincère et persévérant entre les partis,
00:03:28 soutenu par une forte volonté politique et par l'appui de la communauté internationale.
00:03:34 C'est un Noël en Berne à Bethléem où les célébrations sont assombries par le fracas des armes à Gaza.
00:03:41 C'est ce qu'a déploré le pape François. Au lieu du christianisme de la cité Bethléem, en Cisjordanie occupée, ça a été désorté par les pèlerins cette année.
00:03:50 Et ça a été annulé même au niveau de la majeure partie des célébrations de Noël en raison des combats dans la bande de Gaza.
00:03:57 Les précisions de Régine Delfour, notre envoyée spéciale sur place.
00:04:01 C'est une ambiance particulière ici à Bethléem pour Noël puisqu'il y a très peu de fidèles, de chrétiens qui ont fait le déplacement.
00:04:09 Nous sommes ici sur le parvis de la basinique de la Nativité, là où le Christ serait né.
00:04:15 Il y a eu une messe de minuit hier, présidée par le patriarche de Jérusalem, qui a diffusé un message de paix en référence au conflit qui est à l'heure actuelle au Proche-Orient.
00:04:29 Théoriquement, il faut imaginer qu'il y a des écrans géants, aucun écran géant puisqu'il n'y avait pas beaucoup de fidèles.
00:04:36 D'ailleurs, pour la première fois, les fidèles ont pu aller dans la basilique sans réserver leur place.
00:04:43 Théoriquement, il faut un ticket.
00:04:45 Alors, les festivités ont été annulées.
00:04:47 Il n'y a pas de sapin de Noël cette année sur la place de la Mangeoire, mais une crèche à l'image du conflit.
00:04:54 Nous avons pu discuter avec plusieurs chrétiens palestiniens qui nous ont dit que la mairie leur avait demandé de ne pas mettre des décorations de Noël.
00:05:04 Ces chrétiens nous ont aussi fait part de leur tristesse pour ce Noël, puisqu'ils ne peuvent pas vraiment le fêter.
00:05:12 C'est un moment très important pour eux.
00:05:16 Certains nous ont même avoué que plusieurs membres de leur famille avaient quitté la Cisjordanie.
00:05:20 Et en France se déroule un Noël sous haute sécurité.
00:05:24 A l'occasion du réveillon, de nombreux fidèles se sont réunis dans les églises de Paris et de l'Hexagone tout entier pour prier.
00:05:31 Un moment de recueillement dans ces lieux de culte, entièrement protégés à la demande du ministre de l'Intérieur.
00:05:36 Face à la menace terroriste, Gérald Darmanin a souhaité renforcer ce dispositif de sécurité, comme ici à Paris.
00:05:43 Mais les fidèles sont-ils rassurés ?
00:05:45 Élément de réponse dans ce reportage.
00:05:47 Je suis très heureuse. Je suis heureuse que le gouvernement s'occupe et prenne soin des catholiques qui vont à la messe.
00:05:54 Je trouve ça tout à fait normal. Il faut que, quelles que soient les religions, assurer la sécurité des cultes et la liberté de penser.
00:06:01 Je trouve ça dommage. Enfin, je trouve ça triste, c'est rassurant.
00:06:04 Et en même temps, c'est triste de fêter Noël en France avec la police, ou en tout cas la gendarmerie ou les militaires devant nous.
00:06:13 On s'est dit ça en arrivant, justement.
00:06:16 Et aujourd'hui, félicité, on a une pensée particulière pour toutes les personnes isolées.
00:06:21 Si vous habitez la région parisienne, sachez que le Frater Noël existe.
00:06:26 C'est une initiative lancée chaque année par le Secours catholique.
00:06:30 A chaque Noël, six péniches sont spécialement affrétées sur la scène pour que les personnes en situation de précarité ou isolées en Ile-de-France passent un bon Noël.
00:06:38 Une soirée sous le signe de la solidarité racontée par Marine Sabourin.
00:06:44 "C'est quoi ce monde, un grand soir d'amour"
00:06:47 Mettre ses soucis de côté, le temps d'une soirée.
00:06:51 Le Secours catholique a une nouvelle fois organisé hier soir un dîner exceptionnel dans six péniches.
00:06:58 Un moment de partage rêvé pour ses participants suivis à l'année par l'association.
00:07:03 C'est une belle soirée, pour moi et pour mes enfants.
00:07:06 On voit qu'il y a vraiment de l'amour.
00:07:09 C'est un truc spécial. On est venu ensemble, en famille, avec les voisins.
00:07:15 Au menu, du canard, du foie gras et des pommes de terre.
00:07:19 Mais ce qui intéresse surtout les plus jeunes invités, c'est la piste de danse.
00:07:23 Objectif pour les dizaines de bénévoles présents, permettre aux participants en situation de précarité ou isolée de s'évader.
00:07:35 Ce n'est pas un Noël de pauvres, c'est un Noël de solidarité. C'est différent.
00:07:39 Et ça c'est primordial.
00:07:41 Hier, la soirée du Réveillon a fait une nouvelle fois l'unanimité.
00:07:46 Tous les convivons, semble-t-il, passaient un joyeux fratère Noël.
00:07:51 On va parler d'une autre association, le Secours populaire, dont un entrepôt a été cambriolé dans l'Isère.
00:07:58 Des palettes de dons entièrement pillées et ravagées.
00:08:02 Cet acte incompréhensible s'est déroulé dans l'entrepôt situé à Échirol, près de Grenoble.
00:08:07 Alors que les familles accompagnées ont le plus besoin d'aide en cette période de fin d'année,
00:08:11 l'association est touchée en plein cœur de son dispositif de collecte et de redistribution.
00:08:15 Le préjudice est estimé à quelque 300 000 euros.
00:08:18 Et comme chaque année, l'Église catholique appelle aux dons.
00:08:22 La fin de l'année est bien propice aux dons.
00:08:25 On rappelle que depuis 1905 et la loi de la séparation des Églises et de l'État, l'Église ne vit que de dons.
00:08:31 Elle lance donc cette grande campagne sous un format plutôt inédit.
00:08:35 Les détails avec Audrey Bertheau.
00:08:37 Publicité à la télévision, affiche dans les gares.
00:08:44 Pour la première fois de son histoire, l'Église catholique lance une campagne d'appel aux dons.
00:08:49 En un an, elle estime avoir perdu 50 000 donateurs.
00:08:53 Les jeunes n'ont selon elle pas le même réflexe que leurs aînés.
00:08:57 Les jeunes donnent moins, non pas qu'ils ne soient pas généreux, mais peut-être qu'ils ne le connaissent pas assez.
00:09:02 Et ça, c'est pour ça qu'on fait des campagnes de ce type.
00:09:04 Ils ne donnent pas autant ou même pas du tout par rapport à leurs aînés, les parents, les grands-parents, etc.
00:09:09 Donc ces dons sont très importants pour que l'Église puisse mener toutes les missions qu'elle mène au quotidien, toute l'année, partout en France, sur le terrain.
00:09:18 Entre 2021 et 2022, l'Église a reçu 813 000 dons.
00:09:22 Or, la France compte près de 5,5 millions de catholiques pratiquants.
00:09:26 Pour les fidèles, cette opération est très importante.
00:09:30 On reçoit beaucoup, et donc c'est à notre tour de donner.
00:09:32 L'Église a besoin de nous, elle a besoin de nos contributions.
00:09:36 Les jeunes ne donnent pratiquement pas, c'est sûr, et c'est nous qui donnons à notre âge.
00:09:41 Déjà lancée, la campagne durera une semaine.
00:09:44 Merci beaucoup, félicité Kindoki. On se retrouve tout à l'heure pour un nouveau point sur l'information.
00:09:49 Le moment aussi pour moi de vous annoncer une courte pause de publicité.
00:09:54 On revient tout à l'heure avec nos invités pour décrypter et débattre sur l'actualité.
00:09:59 180 minutes info revient, restez avec nous.
00:10:02 De retour dans 180 minutes info, merci d'avoir choisi CNews pour vous accompagner en ce jour de Noël.
00:10:14 A mes côtés, sur ce plateau, je remercie la présence d'Amin Elbahi, juriste en droit public.
00:10:19 Bonjour.
00:10:20 Bonjour Amine, joyeux Noël.
00:10:21 Joyeux Noël.
00:10:22 Merci beaucoup.
00:10:23 Joyeux Noël aussi aux Français qui nous regardent et aux forces de l'ordre.
00:10:26 Mobilisés sur le terrain, oui.
00:10:28 Aux soignants qui ne sont pas aux côtés de leurs proches. Joyeux Noël à vous.
00:10:32 Effectivement, de nombreuses personnes travaillent aujourd'hui.
00:10:34 C'est le cas aussi d'Elisabeth Lévy. On travaille une passion d'être sur nos plateaux aussi à force.
00:10:39 Oui, oui, bien sûr.
00:10:42 Évidemment, je suis ravi. Moi je dirais, c'est pas un gros mot, joyeux Noël aux catholiques et aux protestants qui fêtent Noël le même jour, je crois.
00:10:52 Les orthodoxes, on revient dans quelques jours.
00:10:55 A vos côtés, Jean-Baptiste Souffron, vous êtes avocat. Merci beaucoup d'être avec nous.
00:10:59 Ensemble, on va parler de la loi Immigration, puisque cela fait bientôt une semaine qu'elle a été votée et approuvée par l'Assemblée nationale.
00:11:07 Un texte de loi qui a suscité de nombreuses réactions politiques, mais qui se présente comme une bonne nouvelle pour certains Français.
00:11:13 Illustration avec ce reportage en Haute-Loire, puisqu'à Aïss-Saint-Jean,
00:11:18 la rôle commune où Marine Le Pen est arrivée en tête des votes au premier tour de l'élection présidentielle,
00:11:23 la loi Immigration est un cadeau pour certains.
00:11:26 Marie-Liès Chevalier et Marine Sabourin vous expliquent tout.
00:11:29 Aïss-Saint-Jean, commune de 7500 habitants située aux portes de l'Auvergne,
00:11:34 les habitants se disent discrètement soulagés du vote de la loi Immigration.
00:11:38 Pour moi, on va dans le bon sens, si elle est appliquée et qu'on la fait respecter et appliquer.
00:11:46 Que ce soit pour les petites ou les grandes villes, je pense que dans tous les cas, il faut quand même resserrer un peu la vis de temps en temps.
00:11:52 Après, comme d'habitude, il ne faut jamais aller dans les extrêmes.
00:11:56 Un avis qui n'est pas partagé par le maire et quelques habitants, qui affirment que la France a besoin d'immigration.
00:12:02 Aïss-Saint-Jean, c'est une petite ville de 7500 habitants.
00:12:05 On a la particularité d'avoir un centre d'accueil demandeur d'asile.
00:12:08 Il y a quelques demandeurs d'asile qui participent au jardin partagé.
00:12:13 L'immigration, c'est encore une fois une force pour la France.
00:12:16 La France a besoin de gens d'extérieur, tant pour le pays et tant pour apporter une force de culture.
00:12:24 Selon un sondage Odoxa pour le Figaro, 68% des Français se disent satisfaits du contenu de la loi.
00:12:30 Finalement, cette loi Elisabeth Lévy n'est pas si mal reçue par les Français.
00:12:36 On va regarder ce sondage réalisé par Odoxa pour le Figaro qu'on avait diffusé il y a quelques jours.
00:12:43 13% des Français sont très satisfaits par la loi immigration, 37% plutôt satisfaits.
00:12:49 On est sur un désaccord politique et pourtant, chez les Français, elle est bien reçue cette loi.
00:12:54 En fait, on est d'abord dans un festival de posture, on est dans un grand cirque.
00:12:58 Le grand cirque antifasciste a repris pour une nouvelle saison.
00:13:02 Comme depuis des années, comme on l'a vu à des tas d'occasions.
00:13:06 Donc, les heures les plus sombres, nous chantons le chant des partisans.
00:13:11 Le ridicule n'est absolument plus une limite parce que j'ai quand même beaucoup de mal à croire
00:13:16 que des gens qui ne sont pas idiots peuvent croire un millième des âneries qu'ils nous racontent.
00:13:22 Évidemment, il n'y a pas de bruit de botte.
00:13:25 Et bien entendu, il n'y a rien de raciste puisque ça, il faut quand même le marteler
00:13:30 parce que l'arnaque du racisme en plus là-dedans, vise la préférence nationale.
00:13:38 Mais la préférence nationale, comme son nom l'indique, ne vise pas des gens en fonction de leur race,
00:13:43 elle les vise en fonction de leur nationalité, du fait qu'ils appartiennent ou pas à la communauté nationale.
00:13:48 Ce qui fait qu'un Français noir ou arabe ou asiatique...
00:13:52 - Le principal, c'est qu'il soit Français.
00:13:54 - Je veux dire, aura plus de droits évidemment qu'un Américain.
00:13:57 Donc voilà, tout ça est un festival honteux de posture et ça illustre une deuxième chose
00:14:05 qui est toujours à taf et frappante mais en même temps, il n'y a vraiment rien de nouveau.
00:14:09 Parce que ce qui est intéressant là, c'est qu'on ne sait pas pourquoi les gens ne sont pas satisfaits.
00:14:13 À mon avis, beaucoup ne sont pas satisfaits parce qu'elles sont trop timides.
00:14:16 Mais est-ce qu'on voit une fois de plus, et sur ce sujet depuis toujours,
00:14:22 et pour des raisons intéressantes d'ailleurs, c'est que sur la question migratoire,
00:14:26 il y a une véritable rupture entre une grande partie des élites,
00:14:29 et là j'inclus une grande partie des médias et des faiseurs d'opinion,
00:14:34 et une grande partie des Français.
00:14:37 Et ça, ça mériterait d'être exploré parce qu'au-delà des postures,
00:14:41 il y a une véritable idéologie immigrationniste
00:14:44 qui est devenue l'identité de ce qui reste un peu de gauche culturelle.
00:14:48 - Aminel Baye, est-ce qu'on a aussi un manque de pédagogie ou encore de communication
00:14:52 sur les combats, les projets qui restent à mener pour la France ?
00:14:58 Un manque aussi de pédagogie sur cette loi,
00:15:00 puisque on a 37% des Français qui sont plutôt satisfaits,
00:15:04 13% qui sont très satisfaits, et pourtant les chiffres sont quand même...
00:15:09 Parlons, on a 26% qui ne savent pas ce que contient la loi.
00:15:13 Est-ce qu'on a assez communiqué sur les enjeux de cette loi et sur son importance ?
00:15:17 - Moi, je trouve que la société française et les oppositions
00:15:21 sourirent beaucoup trop facile autour de cette loi immigration.
00:15:24 Une loi immigration, bien sûr, c'est la 24e loi sur l'immigration
00:15:28 qui est votée en 20 ans, et ce serait cette loi-là
00:15:32 qui pourra changer la donne politique.
00:15:35 Moi, je crois que bien plus qu'une loi immigration,
00:15:37 il faut une loi sur la remigration, c'est-à-dire une loi,
00:15:41 pas seulement qui a pour finalité de gérer les quotas d'accueil d'étrangers,
00:15:48 c'est-à-dire une loi qui encadre l'immigration légale,
00:15:51 mais il faut une loi sur la remigration pour encadrer et expulser
00:15:57 tous les étrangers qui sont arrivés clandestinement en France.
00:16:00 On est à peu près à 483 000 demandes d'AME, d'Aide médicale d'État.
00:16:07 Cette Aide médicale d'État a été instituée pour les étrangers
00:16:11 qui ne sont arrivés clandestinement en France.
00:16:13 - Elle sera prochainement étudiée par le gouvernement.
00:16:16 - Prochainement étudiée par le gouvernement.
00:16:18 Mais arrêtons de nous réjouir pour des lois publicitaires.
00:16:23 Vous savez, c'est diable.
00:16:25 - Vous pensez que c'est un coup de com' de la part de Gérald Darmanin
00:16:27 et qu'au final, il n'y aura aucune mesure concrète ?
00:16:29 On entendait ces Français dans le reportage qui disaient
00:16:31 "on est satisfaits, mais on attend qu'elles soient appliquées".
00:16:34 - Ce n'est pas un coup publicitaire.
00:16:36 Au-dessus des lois, il y a les traités européens.
00:16:41 Et à ce jour et à l'heure où je vous parle,
00:16:44 193 étrangers en situation irrégulière, inscrits au FSPRT,
00:16:51 c'est-à-dire suivis pour une radicalisation à caractère terroriste,
00:16:55 ne peuvent pas être expulsés du territoire français.
00:16:58 Pour quelles raisons ?
00:17:00 Pas parce qu'il y a une loi sur l'immigration,
00:17:02 mais parce qu'au-dessus des lois, il y a les traités européens.
00:17:05 Ils sont protégés par l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme
00:17:09 qui protège la vie privée et familiale.
00:17:12 Vous pourrez voter 24, 25, 26, 27 lois sur l'immigration
00:17:18 tant que vous ne dénoncez pas les traités européens,
00:17:21 vous ne pourrez rien faire.
00:17:24 La France a perdu sa souveraineté juridique.
00:17:27 C'est l'Europe qui décide pour vous qui vous devez accueillir
00:17:31 et combien de temps vous devez accueillir.
00:17:33 Tout cela doit se jouer non pas à l'échelle du Parlement,
00:17:36 mais à l'échelle du gouvernement.
00:17:38 Dénoncer certains traités européens et étendre la loi Isle et l'immigration,
00:17:42 notamment aux Algériens.
00:17:44 On le sait que les ressortissants algériens ne sont pas concernés
00:17:47 par la loi Isle et l'immigration,
00:17:49 ils sont concernés par l'accord de 1968,
00:17:51 qui est un accord franco-algérien.
00:17:53 Les Républicains avaient proposé de dénoncer cet accord
00:17:56 et dans la majorité d'Emmanuel Macron,
00:17:58 le en même temps a primé.
00:18:00 Malheureusement, personne n'est capable aujourd'hui
00:18:03 de dénoncer cet accord, qui est un accord injuste
00:18:06 parce que nous tendons la joue aux états d'Afrique
00:18:08 qui n'acceptent pas de reprendre leurs clandestins.
00:18:11 Jean-Baptiste Souffron, est-ce qu'en termes de droit,
00:18:14 on peut faire du en même temps ?
00:18:16 Le en même temps qui s'applique en politique,
00:18:18 est-ce qu'il est applicable éventuellement sur le domaine juridique ?
00:18:22 Vous dites que les sondages disent que les Français soutiennent le texte de loi,
00:18:26 mais moi j'ai un peu de mal à comprendre
00:18:28 ce que les textes de loi sont en train de parler.
00:18:30 Parce qu'en fait, ça a tellement évolué,
00:18:32 c'est tellement le grand n'importe quoi depuis le début dans la méthode,
00:18:35 qu'on ne sait pas si finalement ce qui est soutenu,
00:18:38 c'est le texte du gouvernement, le texte du Sénat,
00:18:40 ou le texte du Conseil constitutionnel,
00:18:43 puisque c'est le gouvernement lui-même
00:18:45 qui a transmis le texte au Conseil constitutionnel,
00:18:47 en expliquant dès le départ que de toute façon,
00:18:49 il y avait dans la loi qu'ils ont fait voter,
00:18:52 des mesures qui n'ont pas vocation à s'appliquer.
00:18:55 Ce sont des mesures qui seraient illégales.
00:18:57 Vous avez un gouvernement qui choisit une méthode,
00:18:59 qui marche sur la tête, comment voulez-vous qu'on comprenne,
00:19:02 ne serait-ce qu'à quoi va servir ce texte ?
00:19:05 Et puis à la fin, est-ce que vraiment,
00:19:07 on est dans une situation où ce à quoi il faut réfléchir,
00:19:09 ce sont les mécanos juridiques ?
00:19:11 Si on n'arrive pas à expulser les gens,
00:19:12 c'est aussi tout simplement parce qu'on n'a pas de stratégie,
00:19:14 pas de plan et pas de moyens pour le faire.
00:19:17 Aujourd'hui, les forces de l'ordre sont débordées,
00:19:19 les gens se retrouvent à devoir traiter 120 000 au QTF dans l'année,
00:19:23 mais 120 000 au QTF, en réalité, c'est intraitable.
00:19:25 Et il y a tout un paquet de ces gens-là
00:19:27 qui ne devraient même pas être visés par ce genre de mesures.
00:19:29 Et on devrait, il ferait mieux de se concentrer sur ceux qui le méritent,
00:19:32 et là, à ce moment-là, d'y mettre des moyens
00:19:34 et de s'assurer que les gens en situation de dangerosité
00:19:37 soient effectivement expulsés.
00:19:39 - Non mais moi je ne suis pas tellement...
00:19:40 - Vous réponsez, Elisabeth, avant de passer sur les métaux isolés.
00:19:42 - Actuellement, vous avez l'une et l'autre raison,
00:19:45 l'article 8 de la CEDH, les au QTF, etc.
00:19:49 Et d'ailleurs, nous savons tous, je crois à peu près,
00:19:51 que la seule solution pour endiguer l'immigration,
00:19:53 notamment illégale, c'est de ne pas les laisser entrer,
00:19:56 de traiter les demandes d'asile.
00:19:58 - Mieux gérer plutôt l'avant, plutôt que d'attendre qu'ils soient chez nous.
00:20:01 - Ne pas les laisser entrer, une fois qu'ils sont entrés sur le territoire français,
00:20:04 si vous voulez, c'est une usine à gaz telle, même si on en a le choix.
00:20:07 - Parce que la France est un moulin.
00:20:09 - Non mais attendez, pardon, si je peux aller au bout de mon...
00:20:11 - Vous pourriez plutôt dire ça. - Voilà, merci.
00:20:12 Donc c'est une usine à gaz telle, une fois qu'ils sont entrés,
00:20:15 si vous voulez, qu'il vaudrait mieux faire des économies
00:20:18 sur cette usine à gaz.
00:20:20 Et parce que tous les pays qui sont sérieux en matière d'immigration
00:20:24 ont compris cette chose, il faut, un, enlever des moyens,
00:20:29 enlever des incitations en durcissant sur le social,
00:20:34 et deux, si vous voulez, il ne faut pas qu'immigrés,
00:20:37 ce soit Jean Rosary Bay, et puis tout le monde,
00:20:40 quelqu'un vous prend en charge, si vous voulez.
00:20:42 C'est d'ailleurs ce que croient beaucoup de Français à propos de l'État.
00:20:44 Mais bon, c'est une autre affaire.
00:20:46 Et deux, il faut examiner évidemment les demandes de l'étranger
00:20:50 parce que l'expulsion des illégaux est un casse-tête sans fin.
00:20:53 Cela dit, il y a malgré tout, je trouve que ce débat
00:20:57 baroque et complètement cinglé même, a permis deux choses.
00:21:02 La première, c'est qu'il y a malgré tout dans la loi,
00:21:04 symboliquement, des choses, si vous voulez,
00:21:06 qui sont une avancée, c'est-à-dire qu'on peut introduire
00:21:09 une discrimination entre des Français et des étrangers,
00:21:11 ce qui d'ailleurs est le principe d'une nation, en vrai.
00:21:14 Si vous avez un passeport, c'est une préférence nationale
00:21:17 et s'il n'y a pas de préférence nationale, il n'y a pas de nation.
00:21:20 Mais maintenant, c'est acté qu'on peut le faire, y compris en matière sociale.
00:21:24 Et ça, c'est quand même très important.
00:21:28 On acte malgré tout, si vous voulez, un certain nombre de durcissements
00:21:33 qu'il faut d'ailleurs hurler, si vous voulez.
00:21:35 Moi, je crois que le braillomètre de gauche,
00:21:37 des associations, des belles-âmes, des artistes,
00:21:41 moi, quand tous ces artistes, si vous voulez,
00:21:43 commencent à brailler dans l'humain, je me dis, ça va dans le bon sens.
00:21:46 Et deuxièmement, ça a permis, si vous voulez,
00:21:48 parce qu'il y a eu un débat, des sondages, etc.,
00:21:50 plus personne ne peut maintenant se raconter d'histoire,
00:21:53 une écrasante majorité de Français
00:21:56 et une majorité substantielle des lecteurs de gauche
00:21:59 veulent un durcissement de notre politique migratoire.
00:22:02 - Et justement, Elisabeth, on va vous montrer aussi un sujet
00:22:05 qui va sûrement vous faire réagir, puisque depuis 2013,
00:22:08 je vous le rappelle, les départements ont la responsabilité
00:22:11 de l'accueil, l'évaluation, l'hébergement
00:22:13 et la prise en charge des mineurs étrangers isolés,
00:22:16 notamment en termes d'accès à l'éducation.
00:22:18 Mais le département du Vaucluse a décidé depuis plusieurs semaines
00:22:21 de fermer le service d'accueil des mineurs étrangers non accompagnés.
00:22:24 Il explique faire face à une poussée importante
00:22:27 du nombre de personnes se présentant à ce service.
00:22:29 Un sujet d'Audrey Bartho, et on débat juste après.
00:22:32 - Une décision prise jusqu'à nouvel ordre.
00:22:35 Le service d'accueil des mineurs étrangers non accompagnés
00:22:38 est fermé depuis plusieurs semaines dans le Vaucluse.
00:22:41 En cause, une poussée importante du nombre de dossiers
00:22:44 selon le département, comme le précise Dominique Santoni,
00:22:47 la présidente du conseil départemental du Vaucluse.
00:22:50 - Notre capacité d'hébergement est à saturation.
00:22:53 - Le département explique accueillir actuellement 135 mineurs isolés,
00:22:57 soit plus que les 90 prévus réglementairement
00:23:00 dans son engagement avec l'Etat.
00:23:02 Or, pour les collectifs soutenant ces jeunes migrants,
00:23:05 cette décision n'est pas justifiée, indique Chantal Raffanel,
00:23:08 la référente de la commission juridique du collectif Romerta,
00:23:11 qui vient en aide aux migrants.
00:23:13 - Le dispositif n'est pas plus saturé maintenant qu'il y a 3 mois.
00:23:17 - Jeudi, le tribunal administratif de Lyon a suspendu
00:23:20 une décision similaire du conseil départemental de Lens.
00:23:23 - Maître Souffron, que faire de ces mineurs étrangers non accompagnés ?
00:23:29 On a l'impression qu'on veut les protéger,
00:23:32 on les garde sur le territoire,
00:23:34 et pourtant on n'est pas en capacité de les gérer,
00:23:38 de même de s'en occuper,
00:23:40 puisque ça engendre des coûts financiers
00:23:42 et des coûts humains pour les départements.
00:23:45 - La difficulté, c'est précisément que depuis 2013,
00:23:48 on a décidé que ça serait un système qui serait départementalisé.
00:23:51 Pourquoi ? Parce qu'en fait, aujourd'hui, on est sur un plus haut,
00:23:54 alors on avait déjà atteint ce plus haut en 2018,
00:23:56 donc c'est quelque chose qu'on a déjà vu comme volume,
00:23:58 on est sur 44 000 mineurs isolés,
00:24:01 peut-être on verra à la fin de l'année si le chiffrage est un peu plus élevé,
00:24:04 mais c'est à peu près ça dont on parle.
00:24:07 Et le souci, c'est que c'est 44 000 cas particuliers,
00:24:09 parce que quand on parle de mineurs, c'est vraiment très spécial.
00:24:11 Déjà, vous avez les mineurs des enfants, dont on parle,
00:24:14 et qui ont besoin d'un accompagnement spécifique,
00:24:16 et attention, l'accueil des mineurs, c'est un service public obligatoire.
00:24:20 - Oui, parce qu'il faut les scolariser, par exemple.
00:24:22 - Il faut absolument s'en occuper.
00:24:24 Puis vous avez évidemment tous les faux mineurs,
00:24:26 et là il va falloir déterminer s'ils sont mineurs, pas mineurs, etc.
00:24:29 Et la difficulté pour les départements,
00:24:31 c'est qu'un département arrive à en gérer 100,
00:24:33 il arrive à en gérer 200,
00:24:34 mais quand tout d'un coup ce passage monte à 1 000,
00:24:36 si vous voulez, en fait il ne suit plus.
00:24:38 Et vous avez comme ça tout un tas de départements
00:24:40 qui n'ont pas la capacité à traiter cet afflux,
00:24:44 et surtout qui ne sont pas structurés les uns par rapport aux autres.
00:24:47 Parce qu'avant on avait une politique nationale
00:24:49 qui permettait de décider un petit peu comment on allait faire, etc.
00:24:52 Et là finalement, on se retrouve avec des départements
00:24:55 qui disent "je n'assurerai plus ce service public,
00:24:57 je ne vais plus m'occuper des mineurs,
00:24:59 je ferme les centres d'accueil".
00:25:01 Mais c'est un peu triste de voir une espèce de démission républicaine sur ce point,
00:25:07 alors qu'il y a un travail à faire.
00:25:09 - On a David Lysnard, maire de Cannes, maire Les Républicains,
00:25:13 qui dit "pour maîtriser l'immigration,
00:25:14 je pense qu'il faut au moins diviser par 8 l'immigration légale.
00:25:18 Il faut avoir des quotas pour maîtriser l'immigration
00:25:20 sur le plan quantitatif et qualitatif".
00:25:22 Est-ce que là, cette décision, cette proposition de David Lysnard,
00:25:27 d'après vous Amine Elbaïe, est possible ?
00:25:30 Est-ce que c'est la solution ?
00:25:32 - Il faut aujourd'hui changer radicalement la vision
00:25:37 que peuvent avoir les Etats étrangers,
00:25:39 d'abord les Etats d'Afrique, mais aussi les Etats d'Asie.
00:25:44 La France a conclu avec ses Etats
00:25:47 des accords de réciprocité en matière de sécurité sociale.
00:25:53 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, aux yeux d'un étranger,
00:25:57 la France est un eldorado, et je vais vous expliquer pourquoi.
00:26:00 Par exemple.
00:26:01 - Qu'est-ce qui fait rêver les migrants ?
00:26:04 - Je vais vous le dire.
00:26:06 Comment est-ce possible, aujourd'hui,
00:26:08 qu'un étranger, arrivé légalement en France,
00:26:11 mais qui n'a jamais travaillé de sa vie,
00:26:15 puisse prétendre au minimum vieillesse à la SPA,
00:26:19 c'est l'allocation de solidarité spécifique pour les personnes âgées.
00:26:22 La SPA, c'est 1000 euros par mois.
00:26:25 1000 euros par mois, c'est ce que gagnent en moyenne
00:26:28 les personnes âgées qui ont travaillé toute leur vie,
00:26:32 qui ont cotisé 40 ans,
00:26:34 qui ont tapé dans la mine de charbon,
00:26:36 dans le bassin de l'Union.
00:26:37 - Il y a des migrants qui attendent aussi
00:26:39 pour rejoindre la Grande-Bretagne.
00:26:40 On l'a vu à Calais.
00:26:41 Finalement, ils ne veulent pas rester en France.
00:26:43 C'est juste un terrain d'attente et d'accueil.
00:26:45 - Ce sont deux choses différentes.
00:26:46 Vous avez d'abord cette immigration économique.
00:26:49 Toutes celles et ceux qui n'ont jamais travaillé
00:26:51 et viennent profiter de la pompe aspirante sociale
00:26:54 que représente notre système de solidarité nationale.
00:26:57 Et s'agissant de Calais,
00:27:00 je viens de Roubaix, j'habite à quelques kilomètres de Calais.
00:27:04 A Calais, vous avez le département du Nord
00:27:07 qui a mis à disposition avec la préfecture des lits
00:27:10 pour ces migrants.
00:27:11 Ce sont ces migrants qui refusent d'être hébergés.
00:27:13 Ils veulent aller en Angleterre.
00:27:15 Renégocions la frontière avec les Anglais.
00:27:17 Vous avez voulu le Brexit.
00:27:18 Et bien désormais, la frontière, elle sera à Douvres.
00:27:21 Elle ne sera plus à Calais.
00:27:22 - Merci beaucoup Amine Elbaï.
00:27:23 On continuera d'en parler tout à l'heure.
00:27:25 Merci beaucoup d'être avec nous.
00:27:27 Restez sur CNews 180 minutes info
00:27:29 et de retour dans quelques minutes.
00:27:31 De retour dans 180 minutes info.
00:27:38 Merci d'être avec nous.
00:27:39 Avant de poursuivre les débats et l'analyse de l'actualité,
00:27:42 on va faire un point sur les principales informations du jour
00:27:45 avec Félicité Kindocky.
00:27:46 Félicité, au Vatican, le pape François a prononcé
00:27:49 sa bénédiction urbi et orbi.
00:27:51 - Dans son discours, adressé à Rome comme au monde tout entier
00:27:55 depuis le balcon central de la façade de la basilique Saint-Pierre à Rome,
00:27:58 le souverain pontife a dénoncé la situation humanitaire désespérée
00:28:02 des Palestiniens dans la bande de Gaza.
00:28:04 Avant de livrer un message de paix,
00:28:06 il appelle à la libération des otages et à un cessez-le-feu
00:28:09 d'une guerre qu'il nomme comme une folie sans excuse.
00:28:12 - En France, Noël se déroule sous haute sécurité.
00:28:17 - A l'occasion de Noël, de nombreux fidèles se sont réunis
00:28:20 dans toutes les églises de l'Hexagone pour prier.
00:28:23 Un moment de recueillement dans des lieux de culte
00:28:26 entièrement protégés à la demande du ministre de l'Intérieur.
00:28:29 Face à la menace terroriste, Gérald Darmanin a souhaité
00:28:32 renforcer le dispositif de sécurité, comme ici, à Paris.
00:28:35 Les fidèles sont-ils rassurés pour autant ?
00:28:38 Élément de réponse dans ce reportage.
00:28:40 - Plus de policiers et une vigilance maximale,
00:28:45 comme ici dans l'église Saint-Sulpice,
00:28:48 dans le 6e arrondissement de la capitale.
00:28:50 Pour les fêtes de Noël, la sécurité a été renforcée
00:28:53 aux abords des lieux de culte chrétien.
00:28:56 L'objectif, faire face à la menace terroriste très élevée
00:28:59 qui pèse actuellement sur le pays.
00:29:02 - C'est évident que la situation géostratégique actuelle
00:29:05 implique un degré de menace nettement supérieur
00:29:09 avec le conflit entre Israël et le Hamas.
00:29:12 Une protection qui a de quoi rassurer les fidèles
00:29:15 venus se recueillir ou prier pour les fêtes.
00:29:18 - Je suis heureuse que le gouvernement s'occupe
00:29:21 et prenne soin des catholiques qui vont à la messe.
00:29:23 - Il faut que, quelles que soient les religions,
00:29:25 assurer la sécurité des cultes et la liberté de penser.
00:29:28 - Je trouve ça triste et en même temps ça me rassure,
00:29:30 mais je suis désolée qu'on doive pratiquer en France
00:29:33 quel que soit le rite avec des forces de l'ordre,
00:29:37 non pas contre les forces de l'ordre,
00:29:39 mais tout simplement à cause de la terreur que certains font régner.
00:29:41 - A l'appel du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:29:44 les dispositifs de sécurité mis en place pour les rassemblements
00:29:47 et les cérémonies religieuses de Noël seront maintenus jusqu'à l'épiphanie.
00:29:52 - Au Royaume-Uni, la famille royale s'est réunie
00:29:56 pour célébrer le réveillon de Noël.
00:29:58 - À Sandringham, c'est un moment toujours très attendu par les Anglais
00:30:02 et c'est donc acclamé par la foule que les membres de la famille royale
00:30:05 ont foulé le pas dans le parc.
00:30:07 Manquette à l'appel, le prince Harry et sa femme Meghan,
00:30:10 ils sont les deux grands absents de ce moment familial.
00:30:12 C'est donc incomplet que la famille royale a assisté
00:30:14 à l'office religieux du jour de Noël.
00:30:16 Puis, pour le reste du programme, le roi Charles III
00:30:19 prononcera son message de Noël à 15h à Londres.
00:30:22 - En Thaïlande, des dizaines de milliers de personnes
00:30:26 sont touchées par des inondations.
00:30:28 - Des pluies diluviennes dans l'extrême sud frappent le pays.
00:30:31 Les écoles ont dû fermer leurs portes dans les provinces
00:30:34 de Yala et Narathiwat.
00:30:36 Les routes et les lignes de chemin de fer sont coupées.
00:30:39 Les maisons et les magasins inondés.
00:30:41 Les habitants se réfugient dans les étages supérieurs.
00:30:44 Les autorités demandent à la population de se tenir prêtes
00:30:46 à évacuer les lieux si la situation s'aggrave.
00:30:49 - Et puis, cette information en Argentine,
00:30:51 il faut payer pour organiser une manifestation.
00:30:54 Les organisateurs du premier rassemblement
00:30:57 contre le gouvernement du président Rabiel Melei,
00:31:00 prévus mercredi à Buenos Aires, vont devoir couvrir eux-mêmes
00:31:03 les frais liés à la mobilisation des forces de sécurité.
00:31:07 C'est ce qu'a annoncé vendredi le porte-parole de la présidence.
00:31:10 Un sujet de Raphaël Lasreg.
00:31:12 - 60 millions de pesos, soit environ 66 000 euros.
00:31:17 Voilà ce que réclame le gouvernement argentin
00:31:20 aux organisateurs du premier rassemblement
00:31:22 contre la politique d'austérité du nouveau président Javier Melei.
00:31:26 Après l'investiture du président, des milliers de manifestants
00:31:29 se sont rassemblés à Buenos Aires à l'appel d'organisations de gauche.
00:31:33 Les manifestants ont exprimé leur opposition
00:31:36 au programme d'austérité du gouvernement.
00:31:38 Ils devront prendre en charge les dépenses liées
00:31:40 aux dispositifs de sécurité importants mis en place.
00:31:43 Le prix de ces dépenses, qui comprennent la mobilisation
00:31:46 de quatre forces de sécurité, la police fédérale,
00:31:49 la police municipale, la police aéroportuaire et de gendarmerie.
00:31:53 Une somme qui doit couvrir les frais engagés par l'Etat
00:31:56 pour assurer la sécurité de la manifestation.
00:31:59 Le gouvernement avait déjà annoncé la semaine dernière
00:32:02 que ces frais seraient à la charge des organisateurs.
00:32:05 - Le RAID des prisons fête cette année leur 20 ans.
00:32:08 - On les appelle les hérisses,
00:32:10 ou les super agents pénitentiaires attachés au RAID.
00:32:13 Ils sont en charge de la sécurité des prisons.
00:32:16 On recense 363 au total sur l'ensemble de notre territoire.
00:32:20 À l'occasion de cet anniversaire, ils nous ont offert
00:32:23 une démonstration de leur champ d'intervention
00:32:25 lors d'un exercice à Marseille, à Minat Ademphal.
00:32:28 Pas de panique, ceci est une simulation
00:32:34 des équipes régionales d'intervention et de sécurité,
00:32:37 également appelées hérisses.
00:32:39 En plein cœur du vélodrome, ces agents sont en pleine démonstration
00:32:43 à l'occasion des 20 ans de leur création.
00:32:45 - Nous sommes appelés pour des incidents assez graves,
00:32:49 que ce soit mutinerie, rétablissement de l'ordre,
00:32:52 jusqu'à la prise d'otage.
00:32:54 - Ces super agents, tous à l'origine des surveillants,
00:32:57 interviennent également lors de transferts
00:32:59 ou d'escortes de détenus potentiellement ciblés.
00:33:02 Véritable couteau suisse, les hérisses fournissent
00:33:05 un travail incontestablement efficace.
00:33:07 - La seule présence des hérisses qui est maintenant connue
00:33:10 par les détenus a fait que le nombre d'interventions a diminué.
00:33:14 On a beaucoup moins de mouvements collectifs
00:33:16 et lorsqu'il y en a un, l'arrivée des hérisses permet
00:33:19 de régler les choses de façon pacifique et dissuasive.
00:33:22 - Désormais formés par des membres du GIGN ou du RAID,
00:33:25 les hérisses peuvent maintenant être tireurs d'élite,
00:33:28 franchisseurs ou encore négociateurs lors de prises d'otages.
00:33:31 A Marseille, 46 hommes font partie de cette unité régionale,
00:33:35 sur 363 agents à travers la France.
00:33:38 - Merci beaucoup, félicité Kindoky.
00:33:40 On se retrouve à 15h pour un prochain point sur l'information.
00:33:44 Le moment pour moi de vous annoncer une courte pause dans 180 minutes info.
00:33:48 On se retrouve dans quelques instants avec nos invités
00:33:51 pour débattre sur l'actualité.
00:33:53 De retour sur CNews et de votre émission 180 minutes info.
00:34:01 Nous sommes toujours avec Amine Elbahi, Elisabeth Lévy et Jean-Baptiste Souffron.
00:34:06 Merci beaucoup d'être avec moi sur ce plateau.
00:34:09 On va parler cette fois d'insécurité, de violence.
00:34:12 - Sur les mineurs isolés.
00:34:14 - Sur les mineurs isolés, c'est vrai que vous vouliez
00:34:16 adoucir quelque chose pour terminer ce chapitre.
00:34:18 - Je voulais quand même répondre parce que, en fait, à mon avis,
00:34:21 c'est quand même la mer de toutes les batailles.
00:34:23 Pourquoi ? Parce qu'il faut arrêter de prendre les Africains
00:34:26 ou les autres qui veulent venir en Europe
00:34:28 pour des imbéciles qui n'ont pas d'information,
00:34:31 qui seraient de purs jouets de l'histoire.
00:34:34 Ils savent parfaitement, les mineurs, vrais ou faux,
00:34:37 une fois qu'ils ont mis un pied sur le sol européen,
00:34:40 ils ont le droit d'y être, c'est encore.
00:34:43 Et on ne peut plus les expulser.
00:34:45 Donc, si vous voulez, ça veut dire que l'Europe, en gros,
00:34:47 s'engagerait mythologiquement à élever les enfants
00:34:51 de tous les Africains qui ne peuvent pas émigrer,
00:34:53 mais qui enverraient leurs enfants.
00:34:55 On ne sait déjà pas le faire, l'État ne sait pas se substituer aux parents.
00:34:58 Et donc, il faut absolument changer la règle.
00:35:01 D'abord, peut-être qu'il faut dire les enfants,
00:35:04 évidemment, nous n'avons pas le choix,
00:35:06 les enfants, peut-être nous les prendrons en charge,
00:35:08 et les autres, nous essayons de les renvoyer à leur famille.
00:35:10 Et surtout, nous arrêtons cette règle,
00:35:12 parce que sinon, ce sera, après le droit d'asile,
00:35:16 si vous voulez, ce sera le nouveau vecteur de l'immigration.
00:35:19 Et là, en plus, ce ne sera même pas l'immigration illégale.
00:35:21 Donc, c'est une machine infernale.
00:35:24 - Merci beaucoup, Elisabeth.
00:35:26 Non, non, c'est rien.
00:35:27 Comme ça, le chapitre immigration est clos.
00:35:30 Et malgré ce contexte de fête,
00:35:32 l'actualité continue.
00:35:34 Et pas de répit pour la délinquance.
00:35:36 Depuis la mort, samedi dernier,
00:35:38 d'un jeune homme renversé par une voiture de police,
00:35:41 la ville de Saint-Pierre décore près de Tours
00:35:43 et le théâtre de violences urbaines.
00:35:45 Une vingtaine de véhicules a été incendiés,
00:35:47 trois mineurs interpellés.
00:35:49 Les premiers témoignages indiquent que l'homme
00:35:51 se serait jeté sur le véhicule,
00:35:53 mais les tensions restent toujours très vives.
00:35:55 Les précisions de Dunia Tengour.
00:35:57 - Les faits se sont déroulés samedi,
00:36:00 très tôt, vers 7h du matin,
00:36:02 à Saint-Pierre décore, près de Tours.
00:36:04 Alors qu'il traversait la rue,
00:36:06 un jeune homme âgé de 19 ans a été mortellement
00:36:09 percuté par un véhicule de police.
00:36:11 Selon les premiers témoins,
00:36:13 l'homme était dévêtu et se serait jeté sur la voiture.
00:36:16 Dans un communiqué, la procureure de la République de Tours,
00:36:20 Catherine Sorita Minard, évoque une consommation
00:36:23 de stupéfiants, mais aussi les antécédents
00:36:26 psychiatriques de la victime.
00:36:28 - Cet après-midi, le père de la victime a été entendu,
00:36:31 ainsi que trois témoins. Ils évoquent des troubles psychiques
00:36:34 manifestés par la victime depuis quelques temps,
00:36:36 avec des manifestations paranoïaques.
00:36:38 - Même si une enquête a été ouverte
00:36:40 pour homicide involontaire par conducteur,
00:36:43 l'accident mortel a créé l'émoi dans la ville.
00:36:46 Une vingtaine de véhicules ont été incendiés
00:36:49 dans la nuit de samedi à dimanche.
00:36:51 Des CRS ont été déployés,
00:36:53 trois mineurs ont été interpellés.
00:36:56 De son côté, la policière qui était au volant
00:36:59 indique n'avoir pas vu l'individu
00:37:01 et n'avoir pas pu éviter le choc.
00:37:04 - Aminel Baï, on a un contexte de fêtes actuellement,
00:37:10 un peu aussi comme l'été,
00:37:12 l'effet des vacances scolaires
00:37:15 qui ont permis aussi de prolonger les émeutes.
00:37:20 Est-ce que là, on peut craindre un effet Nail 2
00:37:24 ou des émeutes, après les émeutes estivales,
00:37:27 des émeutes hivernales ?
00:37:29 - Tout est prétexte et tout est sujet
00:37:33 pour s'en prendre, évidemment, aux forces de l'ordre,
00:37:37 pour s'en prendre aux biens publics,
00:37:40 aux bâtiments publics.
00:37:42 Nous assistons, une fois de plus,
00:37:44 à un effondrement,
00:37:46 un effondrement de l'autorité de l'État,
00:37:48 à un effondrement des grands symboles,
00:37:50 des symboles de la République
00:37:52 qui a été assimilé par une partie de cette jeunesse
00:37:56 enclavée dans des quartiers populaires
00:37:59 où on a mis quand même assez d'argent,
00:38:01 90 milliards d'euros,
00:38:03 au titre de la politique de la ville
00:38:05 depuis les années 1990.
00:38:07 En contrepartie, il faut quand même le dire,
00:38:09 il faut bien identifier qui s'en prend toujours au même,
00:38:12 qui manifeste un comportement anti-policier,
00:38:15 anti-France dans ces quartiers populaires.
00:38:18 Ce n'est pas nos parents issus de l'immigration,
00:38:21 c'est le fruit de ma génération,
00:38:23 née en France,
00:38:25 et issue de l'immigration.
00:38:26 - Comment on peut l'expliquer ?
00:38:27 Qu'est-ce qui a manqué de cette génération
00:38:29 pour aimer la France ?
00:38:30 - Ce qui a manqué, jadis,
00:38:32 dans cette immigration,
00:38:34 l'immigration de mes parents,
00:38:35 c'est une immigration du travail,
00:38:36 où la cohésion sociale régnait,
00:38:38 où tout le monde se trouvait autour des cafés populaires
00:38:40 après le travail,
00:38:41 où on pouvait librement laisser sa porte ouverte
00:38:43 et entrer chez le voisin
00:38:45 pour s'entraider.
00:38:47 Aujourd'hui, l'État a totalement cédé,
00:38:50 face aux revendications communautaristes,
00:38:53 face aux revendications clientélistes
00:38:55 dans certains quartiers populaires,
00:38:57 où les forces de l'ordre ont parfois pour consigne
00:38:59 de ne plus intervenir.
00:39:01 - Des zones de non-droit, finalement.
00:39:02 - On a créé des zones de non-droit,
00:39:05 effectivement, dans un certain nombre de quartiers.
00:39:07 - De non-France, certains vont dire que c'était fréquent.
00:39:08 - Mais pas seulement des zones de non-France.
00:39:09 Ce qui manque dans ces quartiers populaires,
00:39:11 ce n'est pas plus d'argent.
00:39:13 D'abord, c'est plus d'ordre et plus d'autorité.
00:39:17 Toutes les mesures que finalement les gouvernements
00:39:20 qui se sont succédées ont refusées de remettre sur la table
00:39:22 l'uniforme à l'école, le service militaire,
00:39:25 une formation et un travail obligatoire.
00:39:27 J'entends la parole de ces anciens issus de mon quartier,
00:39:31 qui disaient "Mais vous savez, nous, on n'a pas de bac,
00:39:33 on n'a pas de diplôme,
00:39:35 mais ce qui nous a permis d'aller travailler,
00:39:36 c'est le service militaire,
00:39:38 où on a appris à passer le permis de conduire,
00:39:40 où on a appris à respecter l'autre
00:39:42 à partir de sa culture, à partir de sa foi,
00:39:44 de ses convictions".
00:39:46 - Il y a la réponse judiciaire, mettre sous front.
00:39:50 - Cette bonne vieille France, cette bonne ancienne France,
00:39:53 c'est cette France-là que nous devons retrouver,
00:39:55 c'est-à-dire faire régner l'ordre.
00:39:57 Et dans l'hypothèse où ces règles ne sont pas respectées,
00:40:01 c'est aussi une réponse judiciaire.
00:40:03 Le retour des peines de plancher.
00:40:05 - Je ne suis pas sûr qu'il y ait une question de réponse judiciaire
00:40:07 sur ce genre de situation.
00:40:08 Regardez ce qui se passe, vous avez quelqu'un
00:40:10 qui faisait le moment, est une figure du quartier,
00:40:12 c'est ce que dit la Nouvelle République,
00:40:14 qui se retrouve à se promener à moitié nu,
00:40:16 enfin en caleçon, dans des jardins,
00:40:18 visiblement pas dans son état normal,
00:40:21 soit sous l'emprise de stupéfiants,
00:40:23 soit dans son état psychiatrique.
00:40:25 Et les voisins appellent la police secours,
00:40:28 qui arrivent, il surgit devant la voiture
00:40:30 et il se fait percuter.
00:40:32 Je pense qu'on est sur quelque chose
00:40:34 qui en aucun cas, si vous voulez,
00:40:37 la réponse est compliquée à analyser.
00:40:39 Ce qui pose problème, c'est que derrière,
00:40:41 vous ayez un embrasement local,
00:40:43 avec tout d'un coup des gens
00:40:46 qui vont se mettre à brûler les voitures.
00:40:48 On va en reparler dans 8 jours,
00:40:50 au moment du 31 janvier.
00:40:52 - Vous craignez des débordements ?
00:40:54 Ça va être le terrain de jeu ce 31 décembre
00:40:58 pour toutes les incivilités, pour la délinquance ?
00:41:01 - Bien évidemment, puisque visiblement
00:41:03 c'est devenu une tradition nationale,
00:41:05 une espèce de folklore.
00:41:06 On se demande à quel moment
00:41:08 on va commencer à avoir un plan, une stratégie,
00:41:11 pour régir ce genre de situation,
00:41:13 intervenir correctement.
00:41:15 Mais la réponse, si vous voulez,
00:41:16 quand on dit la réponse judiciaire, pas judiciaire,
00:41:18 c'est même pas le souci, j'ai envie de dire.
00:41:20 À un moment donné, il n'y a pas vraiment,
00:41:23 je ne connais pas, moi, beaucoup d'autres pays
00:41:25 où ce genre de situation arrive.
00:41:27 Donc comment font-ils ?
00:41:29 Parce qu'à priori, ils ont à peu près
00:41:31 le même genre de policiers
00:41:32 et leurs lois ne sont pas si différentes
00:41:34 des nôtres, à peu de choses près.
00:41:36 Si on parle de l'Angleterre, de l'Allemagne,
00:41:38 de l'Italie ou même des États-Unis,
00:41:40 tout n'est pas si différent au niveau purement judiciaire.
00:41:43 En revanche, il y a une question de responsabilité
00:41:45 et de prise en charge,
00:41:47 au-delà même des forces de l'ordre.
00:41:49 Les forces de l'ordre font leur travail, je pense.
00:41:51 Je pense que là, typiquement, on est face à la police secours,
00:41:53 qui est peut-être arrivée un peu trop vite, presque.
00:41:55 Et maintenant, la situation, c'est qu'on a un jeune homme
00:41:57 qui est décédé et un quartier qui s'est embrasé
00:41:59 de façon absolument soudaine,
00:42:01 sans aucun rapport.
00:42:03 C'est en train de devenir, finalement,
00:42:05 une espèce d'état de fait dans lequel
00:42:07 on fait comme si c'était normal.
00:42:09 On espère peut-être qu'un texte de loi,
00:42:11 une réponse judiciaire va changer les choses, mais non.
00:42:13 Il faut un plan, il faut quelque chose, une stratégie.
00:42:15 - Et puis là, on est à Saint-Pierre-des-Cors, mais...
00:42:17 - Tu veux participer ?
00:42:19 - Non, non, c'est pour ça.
00:42:21 On va regarder un sujet pour pouvoir aussi vous faire réagir.
00:42:23 - Excusez-moi, mais j'ai envie de réagir.
00:42:25 Sinon, je peux me taire, mais...
00:42:27 - Non, non, c'est parce qu'il y a aussi un autre...
00:42:29 - Excusez-moi, mais j'ai quand même envie de réagir,
00:42:31 parce qu'il me semble qu'il manque une petite dimension
00:42:33 qui me semble absolument fondamentale,
00:42:35 qui est ce que les marxistes
00:42:37 auraient appelé l'infrastructure idéologique.
00:42:39 C'est-à-dire que ce qui a précédé le wokeisme,
00:42:43 en quelque sorte, généalogiquement,
00:42:47 c'est ce qu'on a appelé le gauchisme culturel,
00:42:49 qui a contaminé une grande partie des élites,
00:42:51 y compris d'ailleurs de droite,
00:42:53 ou dites de droite,
00:42:55 et surtout une grande partie des médias.
00:42:57 Et dans ce cadre mental,
00:42:59 la nation, on sait mal en particulier,
00:43:01 la nation occidentale,
00:43:03 les identités minoritaires, c'est merveilleux,
00:43:05 les différences minoritaires, c'est merveilleux,
00:43:09 mais l'identité majoritaire,
00:43:11 c'est vraiment dégoûtant,
00:43:13 et quelque chose qu'il faut jeter à la poubelle.
00:43:15 La France est évidemment... - Ça devient tabou.
00:43:17 - Et l'Occident est un pays criminel.
00:43:19 Et surtout, surtout,
00:43:21 ces gens sont des victimes.
00:43:23 D'ailleurs, cet esprit victimaire
00:43:25 a gagné absolument toute la société,
00:43:27 pas seulement ces populations ici de l'immigration,
00:43:31 mais on leur serine, vous êtes des victimes d'ailleurs.
00:43:33 À quoi ça a abouti ?
00:43:35 À les enquister, si vous voulez,
00:43:37 dans un sentiment qu'ils n'avaient plus d'action possible
00:43:39 sur leur destin, ce qui est vraiment dégueulasse,
00:43:41 si vous voulez, et on leur serine ça tout le temps.
00:43:43 Vous êtes des victimes, donc maintenant,
00:43:45 le seul statut auquel les gens aspirent,
00:43:47 c'est pas de dire "moi je vais essayer",
00:43:49 parce que quand même la France est un pays d'opportunités,
00:43:51 c'est de dire "je suis une victime
00:43:53 de ce méchant État qui me doit quelque chose,
00:43:55 et donc voilà, voilà ce qui nourrit,
00:43:57 donc c'est légitime
00:43:59 de s'attaquer à ces symboles, etc."
00:44:01 C'est ce que vous partagez, Amine,
00:44:03 de votre vécu, particulièrement
00:44:05 dans la circonscription du Nord.
00:44:07 Est-ce que c'est le sentiment
00:44:09 qui en ressort,
00:44:11 le fait qu'il n'y ait même plus de respect
00:44:13 pour les valeurs simples, en fait,
00:44:15 le respect de la société,
00:44:17 puisqu'on voit là, c'est des véhicules
00:44:19 de travailleurs qui ont été brûlés,
00:44:21 ils détériorent
00:44:23 des biens qui sont à même dans leur cité, en fait.
00:44:25 Vous savez, lors des émeutes,
00:44:27 arroubées par l'action,
00:44:29 dans une commune du Nord,
00:44:31 ancienne capitale mondiale du Textil,
00:44:33 qui aujourd'hui est minée par la pauvreté
00:44:35 parce que minée par la désindustrialisation.
00:44:37 Dans cette commune,
00:44:39 on a continué à accueillir
00:44:41 une immigration qui était tout simplement
00:44:43 inutile,
00:44:45 puisque l'immigration économique
00:44:47 et l'immigration du travail
00:44:49 a été remplacée aujourd'hui par une immigration
00:44:51 clandestine. Lors des émeutes,
00:44:53 ce ne sont pas
00:44:55 les bâtiments républicains qui ont brûlé,
00:44:57 c'est pas la mairie
00:44:59 qui a brûlé.
00:45:01 Ils ont été brûlés avec la complicité
00:45:03 de l'extrême-gauche, dans la 8ème circonscription
00:45:05 du Nord, le député
00:45:07 et le député LFI, M. David Guiraud,
00:45:09 qui à l'époque n'avait pas appelé
00:45:11 au calme, et
00:45:13 ces jeunes issus dits des
00:45:15 quartiers, je crois même que ce sont
00:45:17 des jeunes issus dits de l'immigration,
00:45:19 s'en sont pris
00:45:21 au bâtiment Lidl, au centre
00:45:23 social, à une entreprise
00:45:25 qui donnait 600 emplois
00:45:27 qui ont disparu en un coup
00:45:29 de briquet, ces jeunes-là
00:45:31 portent une très lourde
00:45:33 responsabilité dans leur revendication
00:45:35 sociale du quotidien, c'est-à-dire moins de discrimination
00:45:37 et plus de travail. À un moment donné,
00:45:39 il faut aussi leur renvoyer à la figure
00:45:41 le fruit de leurs propres efforts
00:45:43 et le fruit de leurs propres responsabilités.
00:45:45 - Merci beaucoup. Il est 14h50
00:45:47 sur CNews. Merci d'être avec nous.
00:45:49 180 minutes Info marque une courte pause.
00:45:51 Retrouvez dans un instant votre rendez-vous
00:45:53 littéraire, l'heure des livres, et nous,
00:45:55 on se retrouve tout à l'heure pour décrypter
00:45:57 l'actualité.
00:45:59 - De retour sur CNews
00:46:03 et votre émission 180 minutes
00:46:05 Info, il est 15h,
00:46:07 le moment pour nous de faire un point sur les principales
00:46:09 informations du jour et c'est avec félicité
00:46:11 Kindo qui félicite Bonjour.
00:46:13 Au Vatican, le pape François
00:46:15 a prononcé sa bénédiction Urbi
00:46:17 et Orbi. - Dans son discours
00:46:19 adressé à Rome comme au monde entier,
00:46:21 le balcon central de la façade de la
00:46:23 Basilique Saint-Pierre à Rome, le
00:46:25 souverain Pontife a dénoncé la situation
00:46:27 humanitaire désespérée
00:46:29 des Palestiniens dans la bande
00:46:31 de Gaza. Avant de livrer un message de paix,
00:46:33 il appelle à la libération
00:46:35 des otages et à un cessez-le-feu d'une guerre
00:46:37 qu'il nomme comme une folie sans excuses.
00:46:39 Je vous propose de l'écouter.
00:46:41 - Je porte dans mon coeur
00:46:43 la douleur pour les victimes
00:46:45 de l'odieuse attaque
00:46:47 du 7 octobre dernier.
00:46:49 Et je renouvelle
00:46:51 un appel pressant pour la libération
00:46:53 de ceux qui sont encore retenus
00:46:55 en otage.
00:46:57 Je demande que cesse
00:47:01 les opérations militaires
00:47:03 avec leur effroyable
00:47:05 suite de victimes civiles innocentes.
00:47:07 Et que l'on remédie
00:47:09 à la situation humanitaire désespérée
00:47:11 en ouvrant
00:47:13 à l'arrivée de l'aide humanitaire.
00:47:15 Que l'on ne continue pas
00:47:17 à alimenter la violence et la haine.
00:47:19 Mais que l'on commence
00:47:21 à résoudre la question palestinienne
00:47:23 à travers un dialogue sincère
00:47:25 et persévérant
00:47:27 entre les partis.
00:47:29 Soutenu par une forte volonté politique
00:47:31 et par l'appui de la communauté internationale.
00:47:33 - Et c'est un Noël
00:47:35 en Berne à Bethléem où les célébrations
00:47:37 sont assombries par le fracas
00:47:39 des armes à Gaza. - C'est ce qu'a déploré
00:47:41 le pape François. La cité
00:47:43 de Bethléem en Cisjordanie occupée
00:47:45 est le haut lieu du christianisme
00:47:47 et pourtant ça a été déserté
00:47:49 par les pèlerins cette année.
00:47:51 La majeure partie des célébrations
00:47:53 ont été annulées en raison des combats
00:47:55 dans la bande de Gaza. Les précisions
00:47:57 de Régine Delfour, notre envoyée spéciale sur place.
00:47:59 - C'est une ambiance
00:48:01 particulière ici à Bethléem
00:48:03 pour Noël puisqu'il y a
00:48:05 très peu de fidèles, de chrétiens
00:48:07 qui ont fait le déplacement. Nous sommes
00:48:09 ici sur le parvis de la
00:48:11 basilique de la nativité. Là
00:48:13 où le Christ serait né. Il y a eu
00:48:15 une messe de minuit hier
00:48:17 présidée par le patriarche
00:48:19 de Jérusalem qui a diffusé
00:48:21 un message de paix en référence
00:48:23 au conflit qui
00:48:25 est à l'heure actuelle
00:48:27 au Proche-Orient. Théoriquement
00:48:29 il faut imaginer qu'il y a des écrans
00:48:31 géants, aucun écran géant puisque
00:48:33 il n'y avait pas beaucoup de fidèles.
00:48:35 D'ailleurs pour la première fois
00:48:37 les fidèles ont pu aller
00:48:39 dans la basilique sans
00:48:41 réserver leur place. Théoriquement
00:48:43 il faut un ticket. Alors les festivités
00:48:45 ont été annulées. Il n'y a pas de sapin
00:48:47 de Noël cette année sur la place
00:48:49 de la Mangeoire mais une crèche
00:48:51 à l'image du conflit.
00:48:53 Nous avons pu discuter
00:48:55 avec plusieurs chrétiens
00:48:57 palestiniens qui nous ont dit que
00:48:59 la mairie leur avait demandé de ne pas mettre
00:49:01 des décorations de Noël.
00:49:03 Ces chrétiens donc nous ont aussi
00:49:05 fait part de leur tristesse
00:49:07 pour ce Noël
00:49:09 puisqu'ils ne peuvent pas
00:49:11 vraiment le fêter. Alors c'est un
00:49:13 moment très important pour eux.
00:49:15 Certains nous ont même avoué que
00:49:17 plusieurs membres de leur famille avaient quitté
00:49:19 la Cisjordanie. On reste en Cisjordanie
00:49:21 pour vous raconter une histoire
00:49:23 qui a tout d'un compte de Noël.
00:49:25 Et pourtant cette histoire n'en est pas
00:49:27 un. Elle se déroule dans la
00:49:29 vallée du Jourdain alors que la guerre
00:49:31 entre le Hamas et Israël fait rage
00:49:33 chaque jour et puis un peu plus de
00:49:35 victimes sont toujours touchées. Une dizaine
00:49:37 d'Israéliens ont décidé de venir en aide
00:49:39 aux Palestiniens confrontés régulièrement
00:49:41 aux provocations de la part
00:49:43 de colons israéliens. Ils n'hésitent pas à
00:49:45 s'interposer face à leurs compatriotes.
00:49:47 Viviane Hervier.
00:49:49 Avec une dizaine d'autres militants
00:49:51 Miki Fischer,
00:49:53 israélienne de 73 ans, participe
00:49:55 à l'entretien de ce puits de surface.
00:49:57 C'est le seul point d'eau ici dans cette
00:49:59 vallée du Jourdain où plusieurs
00:50:01 familles palestiniennes élèvent chèvres
00:50:03 et moutons.
00:50:05 "Contre la violence, je ne pense pas
00:50:07 que quelqu'un gagne une guerre.
00:50:09 Des gens meurent et je pense que tout le monde
00:50:11 veut vivre."
00:50:13 Depuis l'attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre
00:50:15 dernier, les actes de violence de la part
00:50:17 des colons israéliens extrémistes
00:50:19 se sont multipliés en Suisse Jordanie.
00:50:21 "Depuis le jour où les colons
00:50:23 sont arrivés, ils nous harcèlent lorsque
00:50:25 les moutons mangent en leur jetant
00:50:27 des pierres."
00:50:29 Ce petit groupe de militants israéliens
00:50:31 dissuade les colons de commettre des
00:50:33 actes de violence. Pourtant, Aïnette
00:50:35 ne se fait pas trop d'illusions sur la portée
00:50:37 de leur action.
00:50:39 "Je pense qu'il y a 99% de chances
00:50:41 qu'il n'y ait jamais de paix au Moyen-Orient
00:50:43 si nous faisons quelque chose
00:50:45 et qu'il y a 100% de chances
00:50:47 qu'il n'y ait jamais de paix au Moyen-Orient
00:50:49 si nous ne faisons rien. Alors nous devons
00:50:51 faire quelque chose pour ce petit pourcentage
00:50:53 que les choses s'améliorent."
00:50:55 La paix, le mot semble avoir
00:50:57 disparu du vocabulaire dans cette région
00:50:59 et pourtant Aïlette,
00:51:01 Mickey et les autres y croient encore.
00:51:03 Aujourd'hui,
00:51:05 nous avons une pensée particulière pour
00:51:07 les personnes isolées.
00:51:09 Et si vous habitez en région parisienne,
00:51:11 sachez que le Frater Noël existe.
00:51:13 C'est une initiative lancée chaque année
00:51:15 par le Secours catholique.
00:51:17 A chaque Noël, six péniches sont spécialement
00:51:19 affrétées sur la scène pour que les personnes
00:51:21 en situation de précarité ou isolées
00:51:23 en Ile-de-France puissent passer
00:51:25 un bon Noël. Une soirée sous le signe
00:51:27 de la solidarité racontée par Marine Sabourin.
00:51:29 "C'est comme un soufflement,
00:51:31 dans les grands soirées..."
00:51:33 Mettre ses soucis de côté,
00:51:35 le temps d'une soirée.
00:51:37 "Hooray!"
00:51:39 Le Secours catholique a une nouvelle fois organisé
00:51:41 hier soir un dîner exceptionnel
00:51:43 dans six péniches.
00:51:45 Un moment de partage rêvé pour ses participants
00:51:47 suivis à l'année par l'association.
00:51:49 "C'est une belle soirée,
00:51:51 pour moi et pour mes enfants."
00:51:53 "On voit qu'il y a vraiment l'amour."
00:51:55 "C'est un truc spécial.
00:51:57 On est venus ensemble,
00:51:59 en famille, avec les voisins."
00:52:01 Au menu, du canard,
00:52:03 du foie gras et des pommes de terre.
00:52:05 Mais ce qui intéresse surtout les plus jeunes
00:52:07 invités, c'est la piste de danse.
00:52:09 "Passe avant minuit..."
00:52:11 Objectif pour les dizaines
00:52:13 de bénévoles présents,
00:52:15 permettre aux participants en situation
00:52:17 de précarité ou isolée de s'évader.
00:52:19 "Il se lève..."
00:52:21 "C'est pas un Noël de pauvres,
00:52:23 c'est un Noël de solidarité, c'est différent.
00:52:25 Et ça, c'est primordial."
00:52:27 Hier, la soirée du réveillon
00:52:29 a fait une nouvelle fois
00:52:31 l'unanimité.
00:52:33 Tous les convives ont, semble-t-il,
00:52:35 passé un joyeux fratère Noël.
00:52:37 "Un entrepôt du secours populaire
00:52:41 a été cambriolé dans l'Isère."
00:52:43 "Des palettes de dons entièrement pillées
00:52:45 et ravagées. Cet acte incompréhensible
00:52:47 s'est déroulé dans l'entrepôt situé
00:52:49 à Échirol, près de Grenoble,
00:52:51 alors que les familles accompagnées ont le plus besoin
00:52:53 d'aide en cette période de fin d'année.
00:52:55 L'association est touchée de plein cœur
00:52:57 dans son dispositif de collecte et de redistribution.
00:52:59 Le préjudice est estimé
00:53:01 à quelque 300 000 euros."
00:53:03 Et comme chaque année, l'Église catholique
00:53:05 appelle aux dons.
00:53:07 "La fin de l'année est bien propice
00:53:09 aux dons. On rappelle que depuis
00:53:11 1905 et la loi de séparation
00:53:13 de l'Église et de l'État, l'Église
00:53:15 ne vit plus que de dons. Elle lance
00:53:17 donc cette grande campagne sous un format plutôt
00:53:19 inédit. Les détails avec Audrey Bertheau."
00:53:21 "S'engager et tendre la main."
00:53:23 Publicité à la télévision,
00:53:25 affiche dans les gares,
00:53:27 pour la première fois de son histoire,
00:53:29 l'Église catholique lance une campagne
00:53:31 d'appel aux dons. En un an,
00:53:33 elle estime avoir perdu 50 000 donateurs.
00:53:35 Les jeunes n'ont, selon elle,
00:53:37 pas le même réflexe que leurs aînés.
00:53:39 "Les jeunes donnent moins,
00:53:41 non pas qu'ils ne soient pas généreux,
00:53:43 mais peut-être qu'ils ne le connaissent pas assez,
00:53:45 et ça c'est pour ça qu'on fait des campagnes
00:53:47 de ce type. Ils ne donnent pas autant
00:53:49 ou même pas du tout
00:53:51 par rapport à leurs aînés, les parents, les grands-parents, etc.
00:53:53 Donc ces dons sont très
00:53:55 importants pour que l'Église puisse
00:53:57 mener toutes les missions qu'elle mène au quotidien
00:53:59 toute l'année, partout en France,
00:54:01 sur le terrain."
00:54:03 Entre 2021 et 2022,
00:54:05 l'Église a reçu 813 000 dons.
00:54:07 Or, la France compte près de
00:54:09 5,5 millions de catholiques pratiquants.
00:54:11 Pour les fidèles, cette opération
00:54:13 est très importante.
00:54:15 "On reçoit beaucoup, et donc c'est à notre tour de donner."
00:54:17 "L'Église a besoin de nous,
00:54:19 elle a besoin de nos contributions."
00:54:21 "Les jeunes ne donnent pratiquement pas,
00:54:23 c'est sûr, et c'est nous qui donnons
00:54:25 à notre âge."
00:54:27 Déjà lancée, la campagne durera une semaine.
00:54:29 En Haute-Savoie, un jeune de 17 ans
00:54:31 s'est évadé de prison.
00:54:33 "Il s'agit d'un détenu de la maison d'arrêt
00:54:35 de Bonneville, qui était
00:54:37 en détention provisoire depuis une semaine
00:54:39 dans le quartier des mineurs pour un vol à Marmé.
00:54:41 Il a profité d'un transfert médical
00:54:43 pour s'évader hier, vers 15h30,
00:54:45 alors qu'il était de retour vers la maison d'arrêt.
00:54:47 Il n'a toujours pas été retrouvé.
00:54:49 Le fugitif serait assez dangereux.
00:54:51 Un large dispositif de gendarmerie
00:54:53 a été immédiatement mis en place pour le retrouver."
00:54:55 Et le monde entier
00:54:57 s'accorde pour dire que cette année,
00:54:59 c'est un Noël aux ambiances particulières.
00:55:01 Conflits, guerres,
00:55:03 pauvreté, inflation,
00:55:05 des familles aux quatre coins du monde
00:55:07 endeuillées ou angoissées dans ce contexte.
00:55:09 De nombreuses localités n'ont pas eu le cœur
00:55:11 à la fête hier, pendant que d'autres
00:55:13 réveillonnaient en famille.
00:55:15 Tour d'horizon avec Marine Sabourin.
00:55:17 "C'est tout un symbole.
00:55:19 Bethléem vidée
00:55:21 de ses pèlerins et ses touristes.
00:55:23 La ville qui, à selon la tradition
00:55:25 chrétienne vue naître Jésus,
00:55:27 a annulé toutes les festivités en solidarité
00:55:29 au peuple gazaoui. Seule une messe
00:55:31 de minuit a été officiée hier dans la
00:55:33 célèbre basilique de la Nativité
00:55:35 où les fidèles ont pu observer à leur sortie
00:55:37 cette œuvre d'art installée cette
00:55:39 année à la place de la crèche.
00:55:41 Elle représente la situation à Gaza
00:55:43 Marie et Joseph au milieu d'un
00:55:45 amas de débris et de tôles derrière des barbelés.
00:55:47 En Syrie, le cœur n'est pas
00:55:51 à la fête non plus pour la minorité chrétienne.
00:55:53 Les églises ont elles aussi
00:55:55 restreint les célébrations
00:55:57 à des prières.
00:55:59 Autre ambiance au Royaume-Uni
00:56:03 où les britanniques ont pu profiter du
00:56:05 concert annuel de chant de Noël depuis
00:56:07 l'abbaye de Westminster, animé
00:56:09 cette année par la princesse de Gall
00:56:11 Kate Middleton.
00:56:13 Dans le même temps, les américains
00:56:15 ont suivi sur leur radar le trajet
00:56:17 du Père Noël, pendant que d'autres
00:56:19 tentaient de l'imiter, mais pour la
00:56:21 bonne cause à Madrid en Espagne
00:56:23 où des milliers de personnes déguisées se sont
00:56:25 réunies pour une traditionnelle course
00:56:27 caritative visant à récolter
00:56:29 des fonds pour la Croix-Rouge.
00:56:31 Le vrai Père Noël, lui, continue sa route
00:56:33 avant de prendre des vacances
00:56:35 dès demain peut-être au bord de l'eau
00:56:37 comme cette œuvre d'art réalisée en sable
00:56:39 a pourri en Inde.
00:56:41 C'était les principales informations à retenir
00:56:45 en ce 25 décembre 2023.
00:56:47 Merci beaucoup et félicité
00:56:49 Kim Docky. On se retrouve tout à l'heure à 16h
00:56:51 pour un prochain point sur l'information.
00:56:53 Avec mes invités
00:56:55 tout à l'heure, nous allons revenir
00:56:57 sur cet individu condamné
00:56:59 pour terrorisme et qui a pu sortir
00:57:01 du centre de rétention administrative dans lequel
00:57:03 il était détenu, alors même qu'il était
00:57:05 sous le coup d'une OQTF.
00:57:07 Les détails, les décryptages et les débats,
00:57:09 c'est tout à l'heure dans 180 minutes info.
00:57:11 Restez avec nous sur CNews.
00:57:13 De retour sur CNews, merci d'être avec nous.
00:57:19 Nos invités sont toujours là.
00:57:21 Aminel Bahi et Elisabeth Lévy,
00:57:23 merci d'être restés en ce 25 décembre.
00:57:25 Et puis, Georges Fenech,
00:57:27 antieur magistrat et Alain Benzouzan,
00:57:29 avocat, merci beaucoup
00:57:31 de nous avoir rejoints pour débattre
00:57:33 et pour décrypter l'actualité.
00:57:35 Et puis, une actualité qui est toujours
00:57:37 marquée par la loi immigration.
00:57:39 Le Conseil constitutionnel doit se prononcer
00:57:41 dans les prochains jours. Plusieurs
00:57:43 départements ont indiqué qu'ils n'appliqueront
00:57:45 pas la loi. Pourtant, selon un sondage
00:57:47 Odoxa, 37% des Français
00:57:49 se disent plutôt satisfaits
00:57:51 par cette loi. Une loi immigration qui
00:57:53 prévoit plusieurs mesures phares sur
00:57:55 notamment les allocations
00:57:57 familiales ou encore
00:57:59 le droit du sol. Mais
00:58:01 elle ne prend pas en compte certains
00:58:03 points importants. Les précisions de notre
00:58:05 journaliste du service politique,
00:58:07 Thomas Bonnet.
00:58:09 - ...soutenu dans l'opinion, la loi immigration
00:58:11 ne répond pas à toutes les attentes des Français.
00:58:13 Selon un sondage CSA
00:58:15 pour CNews, Europe 1 et le JDD
00:58:17 en date du 17 décembre dernier,
00:58:19 67% des personnes interrogées
00:58:21 voudraient faire primer le droit français sur
00:58:23 le droit européen, notamment en ce qui
00:58:25 concerne les expulsions. Rien
00:58:27 dans la loi ne prévoit un tel dispositif.
00:58:29 En fait, il faudrait réviser
00:58:31 la constitution par le biais d'un
00:58:33 référendum. C'est ce que prônent, par exemple,
00:58:35 les Républicains ou encore le Rassemblement
00:58:37 National. Dans le même sondage,
00:58:39 71% des Français
00:58:41 interrogés voudraient la rupture de l'accord
00:58:43 franco-algérien. Un accord signé
00:58:45 en décembre 1968
00:58:47 et qui offre un régime spécial
00:58:49 pour les ressortissants algériens.
00:58:51 Ce qui les exclut de fait
00:58:53 d'un certain nombre des mesures de la loi
00:58:55 immigration. Alors le gouvernement
00:58:57 n'exclut pas totalement la renégociation
00:58:59 de cet accord, mais pas par la loi,
00:59:01 plutôt par le biais des échanges
00:59:03 bilatéraux entre le président de la République
00:59:05 et son homologue algérien.
00:59:07 Dans la loi non plus, rien sur
00:59:09 l'externalisation des demandeurs
00:59:11 d'asile. C'est ce que prônent des pays comme
00:59:13 le Danemark, par exemple. Eh bien, ce n'apparaît pas
00:59:15 dans le projet de loi immigration.
00:59:17 Rien non plus sur la question
00:59:19 des mineurs isolés.
00:59:21 En ce qui concerne les autres mesures
00:59:23 qui, pour certaines, sont là aussi plébiscitées
00:59:25 par une majorité de Français, notons
00:59:27 que certaines d'entre elles pourraient être retoquées
00:59:29 par le Conseil constitutionnel.
00:59:31 Alors justement, l'illustration de ces
00:59:33 points flous, elle est
00:59:35 constatée notamment avec
00:59:37 cette actualité, puisque la semaine
00:59:39 dernière, un individu condamné pour
00:59:41 terrorisme a pu sortir du centre
00:59:43 de rétention administrative dans lequel il était
00:59:45 détenu, alors même qu'il était sous
00:59:47 le coup d'une OQTF.
00:59:49 Comment cela est possible ? Les explications
00:59:51 d'Augustin Donadieu et du service
00:59:53 de la police-justice.
00:59:55 C'était une promesse du ministre de l'Intérieur,
00:59:57 faite en octobre dernier, au lendemain
00:59:59 de la mort de Dominique Bernard, dans
01:00:01 l'attentat d'Arras.
01:00:03 La ligne de fermeté est donc extrêmement claire.
01:00:05 Expulsions systématiques de
01:00:07 tous étrangers qui sont en effet
01:00:09 considérés comme dangereux par les services
01:00:11 de renseignement. Pourtant, je dis,
01:00:13 un homme fiché S, visé
01:00:15 par une OQTF et inscrit au fichier
01:00:17 des signalements pour la prévention de la radicalisation
01:00:19 à caractère terroriste, a été
01:00:21 libéré par la justice et assigné
01:00:23 à résidence. Il était
01:00:25 jusqu'alors détenu dans un centre de rétention
01:00:27 administrative et à deux reprises déjà,
01:00:29 son enfermement avait été prolongé.
01:00:31 Or, à la troisième
01:00:33 demande de prolongation, le juge
01:00:35 de la liberté et de la détention n'a eu d'autre choix
01:00:37 que de le laisser partir, car pour prolonger
01:00:39 la détention d'un individu une troisième fois,
01:00:41 il faut que l'autorité administrative
01:00:43 démontre que ce dernier
01:00:45 allait réellement quitter le territoire.
01:00:47 Problème, l'Algérie,
01:00:49 le pays d'origine de l'homme, n'a toujours
01:00:51 pas délivré de laissé-passer consulaire,
01:00:53 essentiel à l'exécution de l'OQTF.
01:00:55 On va être confronté de plus en plus
01:00:57 à ce genre d'individu, puisque
01:00:59 ceux qui ont été en Syrie vont
01:01:01 se retrouver dans la nature. Ce sont des
01:01:03 bonnets dégoupillés, parce que ce sont des gens qui ont
01:01:05 le goût du sang
01:01:07 dans la bouche, si je puis m'exprimer ainsi.
01:01:09 L'individu, âgé de 40 ans,
01:01:11 avait été condamné en 2017,
01:01:13 selon le journal du dimanche,
01:01:15 à neuf années de prison après s'être rendu
01:01:17 en Syrie pour rejoindre l'Etat islamique
01:01:19 en 2013.
01:01:21 - Jean Chesneig, vous êtes ancien magistrat.
01:01:23 Est-ce que ces situations
01:01:25 de personnes sous OQTF
01:01:27 et libérées vous étonnent ?
01:01:29 Ou est-ce qu'il va falloir
01:01:31 que la justice change aussi
01:01:33 son mode opératoire par rapport
01:01:35 à ces personnalités de plus en plus
01:01:37 nombreuses en France ?
01:01:39 - La justice, elle est indépendante.
01:01:41 J'ai exercé ces fonctions
01:01:43 de JLD il y a longtemps.
01:01:45 Le JLD, en fait,
01:01:47 il avait une totale appréciation.
01:01:49 Il pouvait
01:01:51 prendre trois types de décisions.
01:01:53 Soit maintenir encore
01:01:55 en rétention, puisqu'on était toujours
01:01:57 dans le délai des 90 jours
01:01:59 maximum, voire même
01:02:01 210 jours, s'agissant
01:02:03 d'un individu qui a déjà été condamné
01:02:05 pour fait de terrorisme à 9 ans,
01:02:07 il faut le rappeler. Il pouvait, secondement,
01:02:09 décider de sa
01:02:11 mise en liberté pure et simple,
01:02:13 ou, troisièmement, assigner à résidence.
01:02:15 Donc il pouvait tout faire en réalité.
01:02:17 Quand j'entends dans votre reportage le fait
01:02:19 qu'on n'a pas pu l'expulser, donc le juge d'amniol...
01:02:21 Non, ils auraient pu le maintenir
01:02:23 au moins jusqu'à la limite des 90 jours,
01:02:25 voyez-vous. La question qui se pose,
01:02:27 c'est, on vote des lois,
01:02:29 comment sont-elles appliquées ?
01:02:31 Il y a d'un côté, si vous voulez,
01:02:33 une forme d'incapacité aujourd'hui,
01:02:35 d'impuissance du pouvoir exécutif
01:02:37 à faire exécuter
01:02:39 effectivement ces mesures d'éloignement,
01:02:41 parce que la question des laissés-passer consulaires,
01:02:43 etc., ça, ça relève des négociations
01:02:45 entre la France
01:02:47 et les pays sources. - Vous en parliez justement
01:02:49 en première partie, Camille. - On en parlait, et on voit bien
01:02:51 qu'en fait le problème n'est toujours pas réglé.
01:02:53 Et puis, il y a la question de la justice, justement.
01:02:55 Et j'ai déjà eu l'occasion
01:02:57 de dire,
01:02:59 nous pourrions peut-être réfléchir, mais là,
01:03:01 ça serait compliqué à faire,
01:03:03 à déjudiciariser ce contentieux.
01:03:05 C'est le contentieux des étrangers.
01:03:07 C'est un contentieux administratif.
01:03:09 C'est un contentieux qui relève du régalien.
01:03:11 Alors là, vous avez deux juges
01:03:13 qui interviennent. Vous avez le juge administratif,
01:03:15 et puis, vous avez le juge judiciaire
01:03:17 qui, lui, n'est pas toujours
01:03:19 très allant pour maintenir
01:03:21 ses décisions administratives. - Vous voyez qu'il y a
01:03:23 Amin El-Bayy. - Donc, on pourrait imaginer
01:03:25 qu'effectivement, ce soit que
01:03:27 le juge administratif,
01:03:29 qui, je le rappelle aussi, est gardien des libertés,
01:03:31 et c'est pas un juge aux ordres,
01:03:33 c'est un juge indépendant aussi.
01:03:35 C'est cette question de la complexification
01:03:37 de notre système, où on nous dit
01:03:39 "on a réduit de 12 à 4 recours",
01:03:41 en réalité, on rassemble
01:03:43 les recours, mais on ne les réduit pas vraiment.
01:03:45 Et cette double compétence,
01:03:47 à la fois de l'ordre juridictionnel privé
01:03:49 et de l'ordre juridictionnel administratif,
01:03:51 complique énormément les choses. Donc, vous voyez
01:03:53 qu'en réalité, cette loi, encore faut-il
01:03:55 l'appliquer. Elle constitue
01:03:57 une avancée, mais
01:03:59 comment va-t-elle être appliquée ?
01:04:01 C'est toute la question. - Amine.
01:04:03 - Plus que faire évoluer le droit,
01:04:05 il faut surtout dépolitiser
01:04:07 la question des expulsions.
01:04:09 Une fois que vous arrivez
01:04:11 au bout de la chaîne administrative
01:04:13 et au bout de la chaîne judiciaire,
01:04:15 pour expulser un étranger
01:04:17 en situation irrégulière,
01:04:19 et je rappelle que 193
01:04:21 étrangers en situation irrégulière
01:04:23 sont connus pour des faits
01:04:25 à caractère terroriste,
01:04:27 pour des faits de radicalisation
01:04:29 à caractère terroriste. Qu'est-ce que ça signifie ?
01:04:31 Dépolitiser la question
01:04:33 des expulsions. Ça signifie
01:04:35 de mettre un terme
01:04:37 à la politique des laissés-passés consulaires.
01:04:39 Je me suis intéressé à cette question.
01:04:41 Les laissés-passés consulaires.
01:04:43 Tout le monde parle des laissés-passés consulaires,
01:04:45 personne ne met le sujet sur la table.
01:04:47 Le laissé-passé consulaire, c'est un document
01:04:49 qui permet de voyager
01:04:51 entre un Etat vers un autre.
01:04:53 Cette question du laissé-passé consulaire
01:04:55 ne se pose que si l'étranger
01:04:57 est démuni de documents de voyage.
01:04:59 Avant 1995,
01:05:01 la question des laissés-passés consulaires
01:05:03 n'existait pas.
01:05:05 Le 18 octobre 1986,
01:05:07 Charles Pascua
01:05:09 avait affrété un joli
01:05:11 charter vers le Mali pour expulser
01:05:13 un étranger
01:05:15 en situation irrégulière qui ne voulait pas
01:05:17 retourner chez lui.
01:05:19 On doit mettre un terme à cette politique
01:05:21 des laissés-passés consulaires. Et c'est même encore plus grave.
01:05:23 Parce qu'en réalité,
01:05:25 ces accords bilatéraux
01:05:27 entre la France et les Etats étrangers
01:05:29 sont des arrangements administratifs.
01:05:31 Ils n'ont aucune
01:05:33 valeur juridique.
01:05:35 Ils ne sont pas publiés au journal officiel
01:05:37 de la République française.
01:05:39 Ils ne sont pas contraignants.
01:05:41 Il faut avoir le courage politique
01:05:43 de mettre les Etats étrangers
01:05:45 face à leur responsabilité,
01:05:47 c'est-à-dire de raccompagner
01:05:49 les étrangers jusqu'à chez eux.
01:05:51 Et s'ils ne sont pas d'accord, qu'ils nous
01:05:53 attaquent devant la Cour internationale de justice,
01:05:55 jamais la France ne violera
01:05:57 le droit international.
01:05:59 Respecter le droit international, c'est
01:06:01 mettre ces Etats étrangers devant le fait
01:06:03 accompli de leur dire de reprendre
01:06:05 leurs ressortissants étrangers et de les raccompagner
01:06:07 jusqu'à leur aéroport,
01:06:09 pas le nôtre.
01:06:11 Permettez-moi de vous dire, chère Amine,
01:06:13 jamais la France ne violera le droit international.
01:06:15 Il n'y a pas 15 jours, le ministre de l'Intérieur
01:06:17 nous a expliqué qu'il allait
01:06:19 s'opposer à une décision du Conseil
01:06:21 d'Etat, elle-même fondée
01:06:23 sur un arrêt de la Cour européenne
01:06:25 des droits de l'homme, à juste raison
01:06:27 d'ailleurs, donc si vous voulez,
01:06:29 les grands principes peuvent parfois,
01:06:31 heureusement, au nom du pragmatisme
01:06:33 et d'un certain réalisme,
01:06:35 être foulés. Évidemment, il serait
01:06:37 mieux d'accorder nos lois
01:06:39 à nos principes et
01:06:41 effectivement de se débarrasser d'un certain
01:06:43 nombre d'articles de cette
01:06:45 convention européenne, mais
01:06:47 il y a évidemment aussi la question,
01:06:49 si vous voulez, il y a une question idéologique
01:06:51 qui se trouve chez les juges, mais pas seulement,
01:06:53 c'est-à-dire que beaucoup de gens considèrent
01:06:55 qu'en fait il est illégitime pour la France de choisir.
01:06:57 Il est illégitime,
01:06:59 même quand, c'est-à-dire, alors il y a le Conseil
01:07:01 d'Etat qui nous demande de reprendre quelqu'un
01:07:03 en disant "c'est pas grave, il est dangereux pour les Français,
01:07:05 on en dit ce qu'on vient pas, mais il est en danger
01:07:07 chez lui, le pauvre chou", bah oui, donc il vaut mieux
01:07:09 qu'ils viennent tuer des Français plutôt que
01:07:11 de prendre, de risquer, lui, chez lui,
01:07:13 d'être emprisonné, ce qui d'ailleurs
01:07:15 n'est pas le cas. Donc si vous voulez,
01:07:17 un jour, les Français vont se
01:07:19 révolter contre ce qu'on appelle l'État de droit
01:07:21 si ça continue. - Maître Ben Souzan,
01:07:23 est-ce qu'il faut faire évoluer le droit ?
01:07:25 Est-ce que le droit français a ses limites
01:07:27 en matière, bah voilà,
01:07:29 donc UTF ou encore d'immigration ?
01:07:31 - Non, il faut pas,
01:07:33 pour moi, il faut pas faire évoluer le droit,
01:07:35 il faut simplement
01:07:37 enlever les règles
01:07:39 qui sont purement administratives,
01:07:41 des règles qui, au moment
01:07:43 donné, empêchent effectivement
01:07:45 les grands principes de s'appliquer. Ce qui est
01:07:47 choquant dans cette affaire-là,
01:07:49 c'est le risque de sécurité
01:07:51 au regard d'un panier
01:07:53 de règles administratives
01:07:55 qui s'entrechoquent. Et ce qui me
01:07:57 semble, c'est qu'il faut redonner à la
01:07:59 justice les grands principes. Ici,
01:08:01 c'est le principe de sécurité. Le principe de sécurité,
01:08:03 c'est un droit fondamental.
01:08:05 Et c'est de donner au juge la possibilité,
01:08:07 au-delà, effectivement, de certaines
01:08:09 organisations textuelles, tout à fait
01:08:11 légitimes, parfois pour les libertés,
01:08:13 de remettre au niveau de la sécurité
01:08:15 la décision.
01:08:17 - Comment allez-vous
01:08:19 convaincre
01:08:21 les juges dont vous parlez,
01:08:23 ceux-là même qui,
01:08:25 cette semaine, ont
01:08:27 tweeté que la loi sur l'immigration
01:08:29 était une loi honteuse
01:08:31 et qu'il fallait
01:08:33 la retirer de toute urgence.
01:08:35 Ces juges, une fois qu'ils s'expriment
01:08:37 de cette façon-là, je n'imagine
01:08:39 pas que dans leurs... - Un syndicat qui ne représente que 30%
01:08:41 des juges. - Oui, mais c'est énorme !
01:08:43 - C'est déjà beaucoup !
01:08:45 - Et ils savent se positionner sur les postes-clés,
01:08:47 justement, comme celui-ci, du JLD.
01:08:49 - On a vu, ils se sont exprimés sur les émeutes,
01:08:51 ou encore sur les solides...
01:08:53 - Alors, vous comprenez bien que si vous faites passer une idéologie
01:08:55 qui n'est pas celle de la loi,
01:08:57 qui n'est pas celle de l'esprit de la loi, en disant
01:08:59 "on l'écarte sans aucune légitimité", puisque,
01:09:01 vous savez, le juge n'est pas élu,
01:09:03 eh bien, ça pose un véritable problème
01:09:05 d'application et de séparation
01:09:07 des pouvoirs. C'est toute la question
01:09:09 de l'application, encore une fois.
01:09:11 - Pas seulement, parce que même sur le principe, moi,
01:09:13 je trouve, justement, ça relève
01:09:15 de l'État, c'est-à-dire, effectivement,
01:09:17 qu'il y a un recours pour éviter
01:09:19 les abus révéritables... - Devant les ordonnances
01:09:21 administratives... - Et qu'il y a un recours,
01:09:23 pourquoi pas ? Je me demandais,
01:09:25 d'ailleurs, mais c'est peut-être une idée complètement absurde,
01:09:27 est-ce que, s'agissant des gens
01:09:29 condamnés pour faits de terrorisme, est-ce que toute la
01:09:31 filière, y compris JLD,
01:09:33 juge des libertés de détention,
01:09:35 etc., ne pourrait pas être spécialisée, puisqu'on a
01:09:37 un parquet spécialisé ? - On a un parquet, voilà,
01:09:39 désormais antiterroriste. - Est-ce qu'il ne devrait pas y avoir des gens
01:09:41 qui sont un peu conscients, si vous voulez,
01:09:43 des questions, de la menace ?
01:09:45 - De la menace des séléndumés ? - Mais de fait,
01:09:47 ils sont spécialisés, de fait,
01:09:49 JLD, il est là pour ça. - Non, mais
01:09:51 je voulais dire spécialisé en terrorisme,
01:09:53 pas spécialisé seulement
01:09:55 en liberté, si vous me permettez !
01:09:57 Spécialisé aussi bien en détention
01:09:59 qu'en liberté, disons.
01:10:01 - Au-delà des grands principes
01:10:03 que j'entends, que je partage,
01:10:05 et que, moi, il me semble
01:10:07 qu'aujourd'hui, vraiment,
01:10:09 le déficit de justice
01:10:11 n'est pas un déficit du juge
01:10:13 face à sa justice et face au peuple,
01:10:15 c'est un déficit, effectivement,
01:10:17 des principes face à des règles administratives
01:10:19 auxquelles le juge est contraint,
01:10:21 comme me semble-t-il dans ce cas de figure.
01:10:23 Alors, au-delà de la polémique,
01:10:25 moi, il me semble qu'on doit
01:10:27 défendre l'idée que
01:10:29 la justice est avant tout
01:10:31 un effet, un effort,
01:10:33 une application de principes
01:10:35 et non pas de techniques.
01:10:37 J'ai un peu confiance
01:10:39 en redonnant au juge cette capacité
01:10:41 à prendre une décision où le bon sens
01:10:43 doit l'emporter,
01:10:45 effectivement.
01:10:47 - L'expérience, pardon,
01:10:49 n'est pas tout à fait du côté de votre bon sens
01:10:51 parce qu'on voit des juges prendre des décisions
01:10:53 totalement aberrantes.
01:10:55 - Heureusement, on ne peut pas commenter...
01:10:57 - On ne peut pas juger, alors si, on peut juger.
01:10:59 - Non, on ne peut pas commenter une décision de justice.
01:11:01 - On va se gêner pour commenter une décision de justice.
01:11:03 - Bien sûr que si, on va la commenter.
01:11:05 - Aujourd'hui, je vous dis que
01:11:07 le juge,
01:11:09 qui n'est en principe que la bouche de la loi,
01:11:11 Georges Fenech a même rappelé que 30%
01:11:13 des juges judiciaires sont politisés
01:11:15 au syndicat national de la magistrature,
01:11:17 au-delà
01:11:19 de la politisation des juges, se pose
01:11:21 la question des lois.
01:11:23 Aujourd'hui, cet étranger
01:11:25 radicalisé sous OQTF,
01:11:27 qui a été libéré par un juge de la liberté
01:11:29 de la détention, ne sera peut-être pas expulsé
01:11:31 vers son pays, je rappelle que son pays
01:11:33 c'est l'Algérie,
01:11:35 parce qu'il pourra se prévaloir de l'article 8
01:11:37 de la Convention européenne des droits de l'homme
01:11:39 qui protège la vie privée
01:11:41 et familiale. Dites-vous aujourd'hui
01:11:43 que la vie privée et familiale
01:11:45 qui est consacrée par la CEDH
01:11:47 passe avant
01:11:49 la sécurité des Français.
01:11:51 L'article 8 de la CEDH qui consacre
01:11:53 le droit au regroupement familial
01:11:55 qui permet d'accueillir tout le monde
01:11:57 et d'expulser personne
01:11:59 passe avant la sécurité
01:12:01 et la sécurité des Français.
01:12:03 Le choc, le drame politique,
01:12:05 la démission humanitaire
01:12:07 est là.
01:12:09 Et je m'étonne que la loi
01:12:11 Asile et Immigration n'évoque pas cette question-là.
01:12:13 - C'est quand même dans une certaine mesure,
01:12:15 puisqu'on a remis
01:12:17 dans la loi la question
01:12:19 de la double peine. L'étranger
01:12:21 qui était jusque-là condamné,
01:12:23 qui était protégé par sa
01:12:25 situation familiale,
01:12:27 parce qu'il est arrivé en France avant l'âge de 13 ans,
01:12:29 il échappe maintenant à cette
01:12:31 protection, donc il peut effectivement
01:12:33 être expulsé. Ça c'est une avancée
01:12:35 significative dans ce texte.
01:12:37 - Mais il faut le laisser passer consulaire, genre.
01:12:39 - Oui, c'est toujours la même question.
01:12:41 - Un dernier mot, Maître Fusse.
01:12:43 - Oui, un dernier mot là-dessus.
01:12:45 Dans l'état purement technique de notre droit,
01:12:47 c'est-à-dire notre droit européen, la coopération des droits
01:12:49 de l'homme et le droit français,
01:12:51 la sécurité et la vie privée sont au même
01:12:53 niveau. Alors qu'avant la sécurité
01:12:55 était supérieure, c'était un droit fondamental, comme la liberté
01:12:57 et la dignité, la vie privée est
01:12:59 devenue aussi un droit fondamental.
01:13:01 Et ainsi, il faut trouver un point d'équilibre.
01:13:03 Et dans ce point d'équilibre, les principes
01:13:05 doivent toujours être dominants pour les juges
01:13:07 plutôt que l'organisation administrative,
01:13:09 parfois de détails.
01:13:11 - Pardon, dire que les principes doivent être dominants pour les juges
01:13:13 au détriment de l'avis du peuple
01:13:15 français au nom duquel ils rendent la justice,
01:13:17 je trouve quand même, si vous voulez, c'est très
01:13:19 joli les principes, mais d'abord, ce principe
01:13:21 d'une vie familiale normale, alors
01:13:23 le gouvernement n'a qu'à fournir
01:13:25 des conjoints à tous ceux qui n'ont pas une vie familiale
01:13:27 dite normale, et des enfants
01:13:29 d'ailleurs, puisque finalement, une vie familiale
01:13:31 normale, on n'a qu'à dire, c'est des enfants
01:13:33 et un conjoint, très bien fourni.
01:13:35 Ecoutez, il y a un moment,
01:13:37 les principes, on a le droit aussi de les discuter
01:13:39 parce que sinon, je veux dire, la vie des gens
01:13:41 qui eux... Je veux dire, si vous
01:13:43 allez dire à des gens qui ont été attaqués par des gens
01:13:45 qui ont bénéficié de ce
01:13:47 beau principe, je pense qu'il ne faut pas
01:13:49 tellement vous entendre. Ce qu'il faudrait,
01:13:51 c'est des juges capables de les appliquer
01:13:53 avec discernement.
01:13:55 Alors on le voit, cette loi immigration provoque de nombreux
01:13:57 débats, elle a fracturé la classe
01:13:59 politique, elle a même déstabilisé
01:14:01 la majorité. Allons-nous assister
01:14:03 à un remaniement ministériel suite
01:14:05 à ce vote concernant
01:14:07 cette loi ? Élément de réponse avec Elodie Huchard,
01:14:09 journaliste au service politique de CNews.
01:14:11 Les rumeurs de remaniement
01:14:13 se font de plus en plus pressantes. Au sein
01:14:15 des cabinets ministériels, on nous explique qu'il y a
01:14:17 une incertitude, une angoisse, parce que
01:14:19 les conseillers savent que pour certains,
01:14:21 leurs heures sont comptées. Il y a trois questions.
01:14:23 Quand, pourquoi et qui ?
01:14:25 D'abord, le quand. On sait que le premier conseil
01:14:27 des ministres aura lieu le 3 janvier,
01:14:29 mais la fourchette serait plutôt dans la première
01:14:31 quinzaine de janvier. Pourquoi ?
01:14:33 D'abord, il y a des ajustements à faire, puisqu'on a
01:14:35 vu par exemple qu'Aurélien Rousseau, ministre de
01:14:37 la Santé, a démissionné son poste
01:14:39 et donc à pourvoir, même si pour l'instant,
01:14:41 sa collègue Agnès Firmin-Lebaudot l'occupe
01:14:43 par intérim. Il y a aussi des ministres qui
01:14:45 sont un peu à bout de souffle ou qui ont été eux-mêmes
01:14:47 repris par le président de la République
01:14:49 après des erreurs. On peut citer par exemple
01:14:51 Rima Abdoulmalak, la ministre de la Culture
01:14:53 qui s'est exprimée sur l'affaire de Pardieu
01:14:55 et a été corrigée directement par le chef
01:14:57 de l'État, ce qui n'est jamais bon signe.
01:14:59 Emmanuel Macron aussi, qui a vu ces ministres
01:15:01 qui ont été peu solidaires au moment de la loi
01:15:03 immigration, ces ministres de l'aile gauche
01:15:05 qui ont dit qu'ils voulaient démissionner,
01:15:07 le chef de l'État n'aurait pas apprécié
01:15:09 cette pression. Et puis surtout, il y a une volonté
01:15:11 aussi de donner un nouveau souffle
01:15:13 après cet épisode compliqué
01:15:15 de la loi immigration. Et toute la question
01:15:17 c'est aussi le qui et quelle ampleur
01:15:19 finalement pour ce remaniement. Est-ce que Elisabeth
01:15:21 Borne sera toujours présente ? Il y a vraiment
01:15:23 deux versions pour répondre à cette
01:15:25 question. Ceux qui disent qu'elle a quand même été
01:15:27 abîmée par cet épisode de la loi
01:15:29 immigration, mais ça n'est pas la première fois
01:15:31 qu'elle est sur la scellette. De son côté, la première
01:15:33 ministre, comme à son habitude, se projette
01:15:35 sur l'avenir, explique qu'elle n'est pas dépositaire
01:15:37 de son poste. Et puis surtout, c'est toujours
01:15:39 extrêmement compliqué. Il faut veiller à la parité,
01:15:41 il faut faire en sorte que tous les équilibres
01:15:43 au sein de la majorité soient respectés.
01:15:45 Un casse-tête pour le président de la République
01:15:47 comme à chaque remaniement.
01:15:49 Et puis, il faut faire attention parce qu'il y a
01:15:51 un certain nombre de périodes dans l'année où on
01:15:53 s'attend aussi à un remaniement, notamment après
01:15:55 les élections européennes ou bien après
01:15:57 les Jeux Olympiques. Il ne faut donc pas qu'Emmanuel
01:15:59 Macron grille toutes ses cartouches dès le mois de janvier.
01:16:01 En tout cas, il y a un ministère
01:16:03 qui lui a déjà connu plusieurs changements,
01:16:05 celui de la santé. La démission
01:16:07 d'Aurélien Rousseau et les déboires judiciaires
01:16:09 de sa remplaçante illustrent les
01:16:11 difficultés qu'il connaît. Avec six
01:16:13 ministres depuis son élection en 2017,
01:16:15 Emmanuel Macron n'est pas parvenu à installer
01:16:17 une ligne stable avenue de Ségur.
01:16:19 Les précisions de Thomas Bonnet.
01:16:21 Une image
01:16:23 en boucle depuis sept ans.
01:16:25 Celle des
01:16:27 passations de pouvoir avenue de Ségur.
01:16:29 Les ministres défilent à la
01:16:31 santé, six depuis l'élection
01:16:33 d'Emmanuel Macron. Agnès Buzyn
01:16:35 et Olivier Véran sont ceux qui sont restés
01:16:37 le plus longtemps. Les autres
01:16:39 ont fait des passages éclairs ou
01:16:41 contrastés au poste de ministre de la santé.
01:16:43 Il faut dire que le ministère a vu passer
01:16:45 des destins politiques particuliers,
01:16:47 comme lorsque Agnès Buzyn cède sa place en
01:16:49 février 2020, en pleine crise
01:16:51 Covid, pour se lancer dans la course
01:16:53 à la mairie de Paris.
01:16:55 C'est ensuite Olivier Véran
01:16:57 qui deviendra le monsieur Covid
01:16:59 du gouvernement pendant la crise sanitaire,
01:17:01 avant d'en devenir le porte-parole.
01:17:03 Depuis, le président Pen
01:17:05 a trouvé la perle rare. Un jeu des
01:17:07 chaises musicales que dénonce un
01:17:09 syndicat infirmier. Il faut dire que les dossiers
01:17:11 s'accumulent sur le bureau du ministère de la santé.
01:17:13 Une thématique qui apparaît
01:17:15 dans le top des priorités pour les Français
01:17:17 et en 2024, il y aura deux sujets
01:17:19 délicats à l'agenda. Une éventuelle réforme
01:17:21 de l'aide médicale d'État,
01:17:23 mais aussi le projet de loi sur la fin de vie.
01:17:25 Alors Georges Fenech,
01:17:27 nouvelle année, nouveau
01:17:29 ministère, nouveau gouvernement
01:17:31 d'après vous ?
01:17:33 Oui, j'entends parler de remaniement,
01:17:35 mais ce qu'il faut s'attendre,
01:17:37 vraisemblablement, c'est un changement
01:17:39 de gouvernement. Ce n'est pas un simple remaniement,
01:17:41 parce que quand vous changez de premier ministre,
01:17:43 c'est un nouveau gouvernement qui s'installe.
01:17:45 La difficulté qu'a rencontrée
01:17:47 Mme Borne, c'est qu'elle n'avait pas
01:17:49 de majorité. Or, pour gouverner
01:17:51 dans un système majoritaire
01:17:53 comme le nôtre, la Ve République,
01:17:55 il faut avoir une majorité. Cette majorité,
01:17:57 le président avait demandé,
01:17:59 souvenez-vous à sa première ministre, d'essayer d'élargir.
01:18:01 Pour essayer de trouver une majorité,
01:18:03 ça a été un échec.
01:18:05 Alors, la question, ce n'est pas
01:18:07 important de savoir qui va remplacer
01:18:09 Mme Borne,
01:18:11 mais pourquoi faire ? Et avec quelle
01:18:13 nouvelle majorité et quel nouveau cap ?
01:18:15 C'est toute la difficulté. Comment trouver
01:18:17 cette majorité introuvable
01:18:19 au sein de cet hémicycle ?
01:18:21 Il me semble en fait contraire.
01:18:23 Moi, je le sais d'ailleurs.
01:18:25 Il y a une majorité dans ce pays qui est
01:18:27 assez conservatrice. Après,
01:18:29 il peut y avoir des nuances, mais si vous voulez,
01:18:31 vous avez une majorité, qu'on peut dire de droite,
01:18:33 conservatrice, qui veut... qui, en tous les cas,
01:18:35 sur un certain nombre de points, est d'accord.
01:18:37 Et vous pouvez même la trouver à l'Assemblée
01:18:39 en alliant LR, RN
01:18:41 et la moitié des...
01:18:43 les macronistes...
01:18:45 - C'est pas aussi simple. - Non, mais ce que je veux dire,
01:18:47 pourquoi Mme Borne, c'est compliqué, parce que Mme Borne
01:18:49 était censée élargir à gauche, mais ça n'a pas
01:18:51 de sens d'élargir à gauche, alors que le pays
01:18:53 est à droite. Donc...
01:18:55 - Elle a essayé avec les LR, mais ils ont
01:18:57 proposé une fin. - Oui, mais elle,
01:18:59 elle a incarné une sorte de gauche,
01:19:01 Elisabeth Borne. - Elle vient de la gauche.
01:19:03 - Il ne sert à rien de changer
01:19:05 de gouvernement si
01:19:07 le président de la République ne change
01:19:09 pas de vision.
01:19:11 Au 1er janvier 2024,
01:19:13 le pouvoir d'achat
01:19:15 des Français va profondément
01:19:17 diminuer, le porte-monnaie
01:19:19 des Français est totalement en chute,
01:19:21 en berne, les prix
01:19:23 explosent, les factures d'électricité
01:19:25 explosent, il n'y a
01:19:27 jamais eu autant d'impôts,
01:19:29 autant d'impôts payés
01:19:31 par les Françaises et les Français.
01:19:33 À l'échelle des communes, les taxes foncières
01:19:35 explosent, les petits
01:19:37 propriétaires sont raquettés.
01:19:39 Aujourd'hui,
01:19:41 le président de la République
01:19:43 doit changer deux choses. D'abord,
01:19:45 sa vision, c'est-à-dire
01:19:47 le retour à la vision gaulliste
01:19:49 de l'exercice du pouvoir sous la Vème
01:19:51 République, c'est-à-dire prévoir
01:19:53 les enjeux futurs
01:19:55 et une vision
01:19:57 d'ensemble, c'est-à-dire une vision
01:19:59 qui respecte les Français.
01:20:01 Moi, quand le président de la République parle,
01:20:03 j'ai l'impression qu'il ne comprend pas les attentes
01:20:05 des Français. - Malheureusement, pour changer de président,
01:20:07 il va falloir changer de gouvernement.
01:20:09 - Mais vous avez aujourd'hui 42 ministres
01:20:11 qui composent
01:20:13 le gouvernement actuel. - Et qui sont hors solde
01:20:15 d'après vous. - Je serai incapable
01:20:17 de vous nommer le nom
01:20:19 des deux tiers des ministres présents,
01:20:21 je ne les connais pas, tout simplement.
01:20:23 Donc, il est temps de retrouver
01:20:25 un gouvernement plus populaire,
01:20:27 c'est-à-dire plus proche des Français,
01:20:29 qui comprend les inquiétudes
01:20:31 en matière de pouvoir d'achat, en matière
01:20:33 de sécurité et en matière
01:20:35 d'immigration. Le débat
01:20:37 sur la loi Asile et l'immigration montre
01:20:39 la profonde fracture à l'internem
01:20:41 du gouvernement. - La fragilité du gouvernement actuel.
01:20:43 - Fragilité, les démissions en chaînes.
01:20:45 Il est temps de mettre
01:20:47 un terme à cette spirale de l'échec.
01:20:49 - Alain Benzouzan, est-ce que vous pensez
01:20:51 que la solution pour un nouveau
01:20:53 Cap, un nouveau souffle pour les Français,
01:20:55 c'est de changer les visages du gouvernement ?
01:20:57 De changer le Premier ministre ?
01:20:59 - Non, je ne pense pas
01:21:01 que ce soit un problème
01:21:03 de femmes et d'hommes en termes
01:21:05 de gouvernement. Vraiment, je ne pense pas.
01:21:07 Et c'est vrai, si on ne les connaît pas,
01:21:09 c'est vrai qu'on ne peut pas forcément faire
01:21:11 dire le nom de chacun
01:21:13 de ces ministres. Ils font, sur le
01:21:15 plan du travail, un gros travail.
01:21:17 Le problème, c'est effectivement,
01:21:19 et là je partage totalement votre sentiment,
01:21:21 c'est un problème de Cap.
01:21:23 C'est-à-dire qu'avant le remaniement,
01:21:25 avant un nouveau Premier ministre,
01:21:27 avant d'autres ministres,
01:21:29 quelle est la priorité à définir ?
01:21:31 Et c'est vrai qu'on a une perte de Cap.
01:21:33 La Cap économique, le Cap
01:21:35 du chômage et le Cap de l'immigration,
01:21:37 ce sont trois Caps qu'il faut réussir
01:21:39 à tisser en un seul film.
01:21:41 - Mais quel visage, Elisabeth Lévy !
01:21:43 Qui pourrait porter ces priorités ?
01:21:45 - D'abord, je suis vraiment
01:21:47 une piètre pronostiqueuse
01:21:49 politique, donc permettez-moi
01:21:51 de m'abstenir, ça évitera que dans une
01:21:53 semaine, on me dise "ah ben tu étais trompée"
01:21:55 donc je préfère pas vous dire,
01:21:57 mais là je suis convaincue par
01:21:59 ce que viennent dire mes deux camarades
01:22:01 de plateau, c'est que
01:22:03 gouverner, pourquoi faire ? Or,
01:22:05 il y a quand même un véritable
01:22:07 problème, on a le sentiment, c'est un peu de la
01:22:09 psychologie de comptoir, pardon, mais
01:22:11 on a le sentiment qu'Emmanuel Macron,
01:22:13 c'est quelqu'un qui est à la fois très fort, très excité
01:22:15 par la conquête du pouvoir, et que
01:22:17 dans le fond, dans le premier quinquennat,
01:22:19 il y avait encore la conquête du pouvoir à venir.
01:22:21 Il a réussi l'exploit
01:22:23 que nous l'on a salué 22 fois,
01:22:25 c'est-à-dire d'être élu
01:22:27 pour la deuxième fois sans cohabitation,
01:22:29 je crois que c'était ça la première.
01:22:31 - Et lui faire le défi ?
01:22:33 - Mais on a le sentiment, effectivement,
01:22:35 qu'il navigue à vue, et dans le fond,
01:22:37 si vous voulez, la grande question,
01:22:39 c'est que, et je ne dis pas ça
01:22:41 d'ailleurs avec acrimonie,
01:22:43 Emmanuel Macron oscille entre deux visions du monde
01:22:45 et de la France. D'un côté,
01:22:47 le multiculti, le sans-frontierisme,
01:22:49 la start-up nation,
01:22:51 la tech,
01:22:53 si vous voulez, qui va tous nous unir,
01:22:55 enfin toutes ces fariboles post-modernes,
01:22:57 à mon avis, mais on a le droit
01:22:59 de penser qu'elles ne le sont pas.
01:23:01 Non, non, vous voyez,
01:23:03 j'ouvre tout de suite votre réponse !
01:23:05 Et de l'autre côté,
01:23:07 si vous voulez, une vision plus républicaine,
01:23:09 plus spécifiquement française,
01:23:11 où un gouvernement a le droit
01:23:13 de maîtriser ses frontières sans être traité
01:23:15 de fasciste, etc., etc.
01:23:17 Or, le problème, en réalité,
01:23:19 c'est que, pour le coup,
01:23:21 je ne crois pas tellement qu'il y ait
01:23:23 de doute
01:23:25 sur l'aspiration profonde
01:23:27 des Français à la contin...
01:23:29 Le philosophe Simon Veil,
01:23:31 vous avez parlé de ça avec beaucoup
01:23:33 de grandeur,
01:23:35 qui est dans un livre qui s'appelle "L'enracinement",
01:23:37 c'est qu'il y a une aspiration des êtres humains
01:23:39 et des groupes humains à la continuité
01:23:41 historique. Les Français veulent,
01:23:43 dans l'ensemble, rester un peuple et ils ne veulent pas
01:23:45 devenir culturellement minoritaire
01:23:47 chez eux. A partir de là,
01:23:49 il peut y avoir beaucoup de politiques économiques,
01:23:51 beaucoup de... Mais ça,
01:23:53 je pense que c'est un socle anthropologique, quasiment.
01:23:55 Il faudra donc attendre le mois de janvier
01:23:57 la rentrée politique pour le revenu.
01:23:59 Mais monsieur, vous devez me répondre !
01:24:01 Une réponse avant de passer
01:24:03 à l'autre chapitre ?
01:24:05 Oui, mais je crois que ce n'est pas le problème de notre président
01:24:07 et de notre ministre, c'est le problème du peuple français,
01:24:09 c'est-à-dire de nous.
01:24:11 C'est qu'on n'est pas majoritairement
01:24:13 d'accord sur la plupart des points.
01:24:15 Et en fait, le président de la République
01:24:17 a du mal à définir un cas. Soit il le définit
01:24:19 seul et on va lui dire
01:24:21 "eh bien non, il ne peut pas, puisqu'il est élu des Français",
01:24:23 soit il essaye, comme on l'a vu
01:24:25 sur l'immigration, comme on le voit sur le chômage,
01:24:27 comme on le voit encore sur le pouvoir d'achat,
01:24:29 il essaye de trouver un point d'équilibre dans une France
01:24:31 qui est quand même très fracturée.
01:24:33 Mais logiquement, dans l'esprit
01:24:35 de nos institutions,
01:24:37 la logique voudrait qu'il y ait
01:24:39 une dissolution et qu'on
01:24:41 redonne la parole au peuple pour savoir
01:24:43 justement quel est le cap à définir.
01:24:45 Parce que la souveraineté, elle est chez le peuple.
01:24:47 La logique, ce serait ça. Mais je n'ai
01:24:49 pas le sentiment qu'on s'achemine vers
01:24:51 cette solution. - Les Allers ne le veulent pas trop d'ailleurs,
01:24:53 cher Georges, je crois.
01:24:55 - Allez, direction l'Italie, puisque
01:24:57 nous sommes le 25 décembre, nous allons
01:24:59 donc bien évidemment parler de Noël. Et si
01:25:01 en France, la présence des crèches
01:25:03 dans les villes suscite la polémique,
01:25:05 en Italie, il n'est plus question
01:25:07 de les bannir dans les écoles. Le parti de la
01:25:09 première ministre d'extrême droite a déposé
01:25:11 une proposition de loi pour
01:25:13 renforcer les traditions religieuses
01:25:15 chrétiennes dans les établissements scolaires du
01:25:17 pays pendant la période des fêtes. Les
01:25:19 explications avec notre correspondante sur place
01:25:21 à Rome, Natalia Mendoza.
01:25:23 - C'est une initiative qui
01:25:25 soulève la polémique en Italie.
01:25:27 Un projet de loi déposé la semaine
01:25:29 dernière par une élue du parti
01:25:31 d'ultra-droite au pouvoir, Fratelli
01:25:33 d'Italia, qui s'élève contre
01:25:35 certaines écoles publiques qui
01:25:37 choisissent de présenter Noël
01:25:39 comme une fête hivernale, sans
01:25:41 aucune référence religieuse.
01:25:43 Le projet de loi prévoit
01:25:45 des sanctions contre
01:25:47 les directeurs d'établissements qui
01:25:49 s'opposent aux initiatives pour célébrer
01:25:51 Noël dans la tradition chrétienne, comme
01:25:53 l'installation de crèches,
01:25:55 des pièces de théâtre ou
01:25:57 d'autres initiatives liées aux célébrations
01:25:59 de Noël et de Pâques. Si le
01:26:01 texte est adopté, il sera interdit
01:26:03 d'interdire les crèches de Noël
01:26:05 dans les écoles publiques italiennes, une perspective
01:26:07 qui a soulevé un tollé.
01:26:09 Le président du syndicat des directeurs
01:26:11 d'établissements scolaires estime
01:26:13 qu'imposer les traditions
01:26:15 n'est pas la solution. Je cite
01:26:17 "Nous vivons dans un pays laïc",
01:26:19 a-t-il rappelé. Pour sa part, l'opposition
01:26:21 y voit une façon pour
01:26:23 le gouvernement de promouvoir
01:26:25 un agenda conservateur qui
01:26:27 instrumentalise la religion
01:26:29 à des fins politiques.
01:26:31 - Elisabeth Lévy, le modèle italien applicable
01:26:33 en France ? Est-ce qu'on peut s'imaginer
01:26:35 des crèches ? - Alors, il faut faire
01:26:37 attention. Moi, je n'aime pas, si vous voulez, cette laïcité
01:26:39 stupide qui prétend interdire
01:26:41 qu'on voit des symboles chrétiens parce que,
01:26:43 encore une fois, le christianisme en France
01:26:45 n'est pas une religion seulement,
01:26:47 ou à tous les cas, il est le
01:26:49 subtrat, notre subtrat culturel
01:26:51 à tous. Si vous voulez, moi, je me sens
01:26:53 j'aime la France parce qu'il y a des
01:26:55 églises, parce que toutes ces
01:26:57 choses-là. Cela dit,
01:26:59 je sais aussi,
01:27:01 je suis aussi
01:27:03 attachée à la loi de séparation,
01:27:05 les batailles de l'école que nous avons
01:27:07 eues, si vous voulez, où nous avons
01:27:09 dû faire sortir les signes religieux
01:27:11 de l'école. Alors, la crèche n'est pas
01:27:13 fondamentalement un signe religieux,
01:27:15 mais la France, si vous voulez,
01:27:17 avec, en fait, la France
01:27:19 est un pays catholique, ce qui veut dire
01:27:21 que c'est aussi un pays de bouffaire,
01:27:23 de curé. Je suis très attachée, moi,
01:27:25 à l'esprit Charlie, aussi, qui permet de se moquer
01:27:27 des religions, de toutes les religions.
01:27:29 Et, si vous voulez, en général,
01:27:31 tout le monde se moque du catholicisme depuis
01:27:33 toujours, parce que ça, c'est facile.
01:27:35 Mais, moi,
01:27:37 je suis très attachée à l'esprit
01:27:39 gaulois d'irrévérence
01:27:41 aussi, par rapport aux religions. Donc, je suis
01:27:43 à la fois attachée aux symboles chrétiens
01:27:45 et, évidemment,
01:27:47 on n'est pas du tout menacé par l'emprise
01:27:49 de l'Église sur les esprits. Je dirais
01:27:51 que sur les écoles, chez nous, il faut faire
01:27:53 attention. En revanche, qu'on arrête
01:27:55 d'enquiquiner les maires quand ils mettent une crèche
01:27:57 devant leur mairie, qu'on arrête de nous enquiquiner
01:27:59 avec les sapins de Noël, avec Joyeux Noël,
01:28:01 avec tout ce que vous voulez, oui. Les écoles,
01:28:03 faisons gaffe.
01:28:05 - Aminel Bailly, est-ce que vous êtes pour cette proposition
01:28:07 italienne ?
01:28:09 - Moi, je crois que la réponse,
01:28:11 elle se trouve chez nous.
01:28:13 Est-ce que vous avez vu la une du journal du dimanche ?
01:28:15 - Vous pouvez la montrer, si vous le souhaitez.
01:28:17 - Joyeux Noël.
01:28:19 - Jérusalem.
01:28:21 - Ça peut vous paraître banal,
01:28:23 effectivement, le journal du dimanche,
01:28:25 je vous parle de la nativité
01:28:27 à Bethléem et l'espérance malgré la guerre.
01:28:29 Ça peut vous paraître banal,
01:28:31 dit comme ça, mais
01:28:33 Héléna Dali,
01:28:35 commissaire européenne
01:28:37 à l'égalité, trouve que
01:28:39 le terme "Joyeux Noël" n'est pas assez inclusif.
01:28:41 On en est là, aujourd'hui. On en est là.
01:28:43 - Noël devient tabou.
01:28:45 - Mais c'est-à-dire qu'aujourd'hui, pour la commission européenne,
01:28:47 il est plus important
01:28:49 d'accueillir le FEMISO,
01:28:51 d'accueillir des associations
01:28:53 proches des officines
01:28:55 des frères musulmans,
01:28:57 que de reconnaître
01:28:59 l'héritage culturel chrétien
01:29:01 dans les nations d'Europe.
01:29:03 Il y a quelques jours,
01:29:05 ce n'est une semaine, jour pour jour,
01:29:07 j'étais à la Basilique Saint-Pierre,
01:29:09 à Rome,
01:29:11 dans la cité du Vatican.
01:29:13 Et ce que je trouvais assez génial, c'est que dans la cité du Vatican,
01:29:15 juifs,
01:29:17 musulmans,
01:29:19 chrétiens, ont pu se réunir autour
01:29:21 de ce précieux
01:29:23 héritage culturel chrétien.
01:29:25 Et aujourd'hui, pardonnez-moi Célia,
01:29:27 la France
01:29:29 est en train de perdre,
01:29:31 de renoncer à ses racines,
01:29:33 est en train de renoncer à 2 000 ans
01:29:35 d'histoire chrétienne. Dans nos
01:29:37 campagnes, dans un certain nombre de
01:29:39 quartiers, vous avez des églises qui ne sont
01:29:41 pas rénovées parce que des maires font
01:29:43 des choix clientélistes, c'est-à-dire
01:29:45 donner peut-être plus d'argent
01:29:47 à des associations de
01:29:49 quartiers, plutôt que de rénover
01:29:51 leur propre patrimoine culturel
01:29:53 chrétien. Vous savez, dans le pays de mes
01:29:55 parents, en Algérie,
01:29:57 et dans les pays du monde arabe,
01:29:59 aucune mosquée n'est laissée
01:30:01 à l'abandon,
01:30:03 y compris dans la communauté israélite. Je ne
01:30:05 crois pas que les synagogues soient laissées à l'abandon.
01:30:07 Il n'y a qu'en France, ou contrairement
01:30:09 à l'Italie ou la Croatie,
01:30:11 nous sommes en train d'assister à
01:30:13 un effondrement culturel,
01:30:15 civilisationnel,
01:30:17 un effondrement de notre histoire.
01:30:19 Le nombre des églises rend la chose
01:30:21 plus difficile que pour l'entretien des synagogues,
01:30:23 néanmoins. Oui, bien sûr,
01:30:25 bien sûr que cela a un coût,
01:30:27 mais nous devons être capables aussi
01:30:29 de contribuer, et moi je suis
01:30:31 prêt demain à payer plus
01:30:33 d'impôts s'il s'agit de
01:30:35 contribuer à rénover ce patrimoine
01:30:37 culturel chrétien, parce qu'il n'est pas
01:30:39 seulement synonyme
01:30:41 de la pratique d'un culte, d'une religion
01:30:43 en particulier, mais aussi
01:30:45 le reflet d'un attachement profond
01:30:47 à notre civilisation et à notre histoire.
01:30:49 C'est ce qui devrait
01:30:51 réveiller. Le réveil français
01:30:53 doit être là. Et je ne suis pas
01:30:55 chrétien, mais je vous le dis,
01:30:57 parce que l'image
01:30:59 que vous,
01:31:01 chrétien ou même
01:31:03 laïque, avez de l'islam
01:31:05 en France,
01:31:07 n'est pas moins
01:31:09 le reflet
01:31:11 de vos propres démissions. C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:31:13 le sacré est en train
01:31:15 de disparaître. On est
01:31:17 en train, peu à peu, de renoncer
01:31:19 à cet héritage culturel
01:31:21 chrétien. Et vraiment, moi, ça m'insupporte.
01:31:23 - Renoncer pour qui ? Qui
01:31:25 pousse à ce mouvement ?
01:31:27 - Pardonnez-moi, mais le mouvement
01:31:29 de déchristianisation de la société
01:31:31 française,
01:31:33 en particulier de l'espace public
01:31:35 français, pas du service public,
01:31:37 on est quand même attaché à la loi de 1905
01:31:39 et on s'est battus pour l'avoir. Mais
01:31:41 le mouvement de déchristianisation de la société
01:31:43 française est en train
01:31:45 de nous conduire au
01:31:47 pire. Et c'est de cette façon que
01:31:49 nous accueillons les wokistes, les islamistes
01:31:51 qui sont en train de prendre le dessus
01:31:53 sur l'ensemble des combats culturels français.
01:31:55 - Votre avis, Alain Benzouzan, sur
01:31:57 cette question de remettre Noël
01:31:59 au centre... Enfin, l'esprit
01:32:01 et les valeurs de Noël au centre de l'école ?
01:32:03 - Les crèches, c'est pas seulement l'esprit.
01:32:05 - Oui, c'est ça. - Trois lignes
01:32:07 de réflexion, pas très spécialistes
01:32:09 dans ce domaine, donc je réagis
01:32:11 en tant que citoyen. La première ligne,
01:32:13 quand même, on était parti dans cet
01:32:15 événement que vous avez présenté, c'est
01:32:17 "faut-il prendre une loi ?" Et ça, sûrement pas.
01:32:19 Là encore, c'est un domaine où la loi
01:32:21 n'a rien à faire. Deuxièmement,
01:32:23 l'espace, il doit être
01:32:25 multiculturel et il faut que
01:32:27 toutes les religions puissent s'exprimer.
01:32:29 Et là encore, pas par la loi, que
01:32:31 simplement par l'échange entre
01:32:33 les femmes et les hommes. Et le troisième
01:32:35 point, c'est que toute l'histoire
01:32:37 doit pouvoir être échangée,
01:32:39 discutée, voire même
01:32:41 présentée à l'école. La crèche,
01:32:43 ça peut être le symbole, effectivement, du christianisme,
01:32:45 ça l'est, bien sûr, mais la crèche aussi, c'est
01:32:47 une certaine histoire de la France, et elle
01:32:49 doit pouvoir être discutée,
01:32:51 appréciée à l'école, comme toutes les
01:32:53 autres religions. - Peut-être pas exactement au même
01:32:55 titre. On peut quand même admettre qu'il y a une
01:32:57 identité, qu'il y a une sorte,
01:32:59 qu'il y a une... Ce que les Allemands appellent
01:33:01 la "l'age culture", il y a une culture de référence
01:33:03 en France. - Non, il n'y a qu'une seule identité.
01:33:05 Alors pour moi, il n'y a qu'une seule identité,
01:33:07 c'est qu'on est membre de
01:33:09 cette planète. Et ensuite, il y a
01:33:11 des histoires, et il y a des cultures.
01:33:13 L'identité, elle est
01:33:15 humaine. - Et vous avez un passeport
01:33:17 de cette planète ? - Ça dépend ça, moi.
01:33:19 - C'est ce que j'aimerais bien. Ou ce que j'aimerais
01:33:21 bien, avoir une terre des
01:33:23 hommes, terre des hommes physiques,
01:33:25 terre des hommes numériques,
01:33:27 pour que, à ce moment-là de Noël, et je suis très
01:33:29 heureux d'être là, avant tout et au-delà
01:33:31 des religions, et grâce aux religions,
01:33:33 on forme un seul peuple unique
01:33:35 sur Terre. - C'est la loi de la jungle.
01:33:37 - On va conclure avec vous, Georges Fenech, sur cette question.
01:33:39 - J'entends votre idéal, il est tout à fait
01:33:41 respectable, mais revenons un peu sur Terre, et revenons
01:33:43 en France. Il faut quand même
01:33:45 rappeler une chose, c'est que nous n'avons pas
01:33:47 de religion d'État. Contrairement
01:33:49 à d'autres pays. En Grande-Bretagne,
01:33:51 c'est le roi qui est le chef de
01:33:53 l'Église anglicane.
01:33:55 Dans le protocole, le numéro 2
01:33:57 en Grande-Bretagne, c'est l'archevêque
01:33:59 de Canterbury. Aux États-Unis,
01:34:01 le président prête serment sur
01:34:03 la Bible, et Dieu, etc.
01:34:05 Donc nous, c'est différent.
01:34:07 D'ailleurs, on nous regarde un peu avec curiosité, de tous
01:34:09 les coins de la planète. Mais il faut
01:34:11 quand même rappeler que nous sommes attachés
01:34:13 à cette laïcité. J'entends la
01:34:15 petite musique, donc je peux dépêcher. - Oui, c'est rien.
01:34:17 - Et je ne vois pas comment on pourrait rentrer
01:34:19 effectivement Noël à l'école, alors qu'on a des lois
01:34:21 pour interdire
01:34:23 les signes ostentatoires religieux.
01:34:25 Il faut quand même... Mais je ne suis
01:34:27 pas pour la laïcité à tout
01:34:29 grain, à tout prix. Les crèches dans les mairies,
01:34:31 tout ça, moi, ça ne me gêne pas. Et pourtant,
01:34:33 elles sont malheureusement prohibées par une jurisprudence.
01:34:35 - Vous pouvez mettre un sapin de Noël à l'école.
01:34:37 C'est pas trop religieux. - Mais bien sûr.
01:34:39 - Vous êtes d'accord.
01:34:41 - Très bien. Le moment pour moi de vous souhaiter un joyeux
01:34:43 Noël. Elisabeth et lui, Aminat Baïm,
01:34:45 vous nous quittez. - Un joyeux Noël à vous. - Très joyeux Noël.
01:34:47 Et puis, on marque une courte pause dans
01:34:49 180 minutes. Il faut rester avec nous.
01:34:51 Georges Fenech, Alain Benzouzan,
01:34:53 vous restez aussi avec nous pour débattre et continuer
01:34:55 à décrypter l'actualité.
01:34:57 Merci à vous. A tout de suite sur CNews.
01:34:59 - C'est un ballet.
01:35:01 - Bientôt
01:35:03 16h sur CNews. Merci beaucoup d'être
01:35:05 avec nous. Vous êtes sur
01:35:07 180 minutes info. Le
01:35:09 moment pour nous de faire un point sur les
01:35:11 principales informations du jour avec Félicité
01:35:13 Kindocky. Félicité, bonjour. Et on démarre
01:35:15 avec des nouvelles de l'avion immobilisé
01:35:17 à l'aéroport de Vatri,
01:35:19 avec ses passagers indiens.
01:35:21 Après 4 jours d'attente,
01:35:23 l'Airbus A340 a fini par
01:35:25 décoller aujourd'hui à 14h40
01:35:27 cet après-midi, avec
01:35:29 276 passagers à bord sur les
01:35:31 303 initiaux. 27 passagers
01:35:33 restent en France. Parmi eux, 2
01:35:35 pourraient être mis en examen. Les 25
01:35:37 autres ont déposé une demande d'asile.
01:35:39 On rappelle que l'appareil est arrivé à Vatri jeudi
01:35:41 pour une escale technique, mais est
01:35:43 resté immobilisé en raison d'un
01:35:45 signalement anonyme faisant état de soupçon
01:35:47 de traite d'êtres humains.
01:35:49 Le pape François a prononcé sa bénédiction
01:35:51 Urbi et Orbi.
01:35:53 Dans son discours à Rome
01:35:55 et au monde entier, depuis le balcon
01:35:57 central de la façade de la basilique Saint-Pierre,
01:35:59 le souverain pontife a dénoncé
01:36:01 la situation humanitaire désespérée
01:36:03 des Palestiniens dans la bande de Gaza.
01:36:05 Avant de livrer un message de paix, il appelle
01:36:07 à la libération des otages et à un
01:36:09 cessez-le-feu d'une guerre qu'il nomme
01:36:11 comme une folie sans excuse. Je vous
01:36:13 propose de l'écouter.
01:36:15 Je porte dans mon cœur
01:36:17 la douleur pour les victimes
01:36:19 de l'odieux attaque du 7 octobre
01:36:21 dernier.
01:36:23 Et je renouvelle un appel
01:36:25 pressant pour la libération
01:36:27 de ceux qui sont encore retenus
01:36:29 en otage.
01:36:31 Je demande
01:36:33 que cessent les opérations
01:36:35 militaires avec leur
01:36:37 effroyable suite de
01:36:39 victimes civiles innocentes.
01:36:41 Et que l'on remédie à la
01:36:43 situation humanitaire désespérée
01:36:45 en ouvrant à l'arrivée
01:36:47 de l'aide humanitaire.
01:36:49 Que l'on ne continue pas à alimenter
01:36:51 la violence et la haine
01:36:53 mais que l'on commence
01:36:55 à résoudre la question palestinienne
01:36:57 à travers un dialogue sincère
01:36:59 et persévérant entre les partis.
01:37:01 Soutenu par une forte
01:37:03 volonté politique et par
01:37:05 l'appui de la communauté internationale.
01:37:07 C'est à Noël en Berne, à Bethléem
01:37:09 où les célébrations sont assombries
01:37:11 par le fracas des armes à Gaza.
01:37:13 Mais ce qu'a déploré le pape François
01:37:15 la cité de Bethléem en Cisjordanie
01:37:17 occupée est le haut lieu du christianisme
01:37:19 et pourtant elle a été désertée
01:37:21 par les fidèles cette année.
01:37:23 Une majeure partie des célébrations de Noël ont même
01:37:25 été annulées en raison des combats
01:37:27 dans la bande de Gaza. On rejoint tout de suite
01:37:29 Régine Delfour, notre envoyée spéciale sur place
01:37:31 à Bethléem pour plus de précisions.
01:37:33 C'est une ambiance particulière
01:37:35 ici à Bethléem pour
01:37:37 Noël puisqu'il y a très peu
01:37:39 de fidèles, de chrétiens qui ont
01:37:41 fait le déplacement. Nous sommes ici
01:37:43 sur le parvis de la basinique de la
01:37:45 nativité, là où le Christ
01:37:47 serait né. Il y a eu une messe
01:37:49 de minuit hier présidée
01:37:51 par le patriarche de
01:37:53 Jérusalem qui a diffusé un message
01:37:55 de paix en référence
01:37:57 au conflit qui
01:37:59 est à l'heure actuelle au Proche-Orient.
01:38:01 Théoriquement, il faut imaginer
01:38:03 qu'il y a des écrans géants
01:38:05 aucun écran géant puisqu'il n'y avait
01:38:07 pas beaucoup de fidèles. D'ailleurs
01:38:09 pour la première fois, les fidèles
01:38:11 ont pu aller dans
01:38:13 la basinique sans réserver
01:38:15 leur place. Théoriquement, il faut
01:38:17 un ticket. Alors, les festivités ont été
01:38:19 annulées. Il n'y a pas de sapin de Noël cette
01:38:21 année sur la place de la
01:38:23 mangeoire mais une crèche
01:38:25 à l'image du conflit.
01:38:27 Nous avons pu discuter avec
01:38:29 plusieurs chrétiens
01:38:31 palestiniens qui nous ont dit que la mairie
01:38:33 leur avait demandé de ne pas mettre des décorations
01:38:35 de Noël.
01:38:37 Il y a des chrétiens qui nous ont aussi
01:38:39 fait part de leur tristesse
01:38:41 pour ce Noël
01:38:43 puisqu'ils ne peuvent pas vraiment
01:38:45 le fêter. C'est un moment
01:38:47 très important pour eux.
01:38:49 Certains nous ont même avoué que plusieurs
01:38:51 membres de leur famille avaient quitté la Cisjordanie.
01:38:53 Un entrepôt du secours
01:38:55 populaire a été cambriolé dans l'Isère.
01:38:57 Des palettes de dons entièrement
01:38:59 pillées et ravagées.
01:39:01 Cet acte incompréhensible s'était roulé
01:39:03 dans l'entrepôt situé à Chirol, près
01:39:05 de Nobles, alors que les familles y accompagnées
01:39:07 ont le plus besoin d'aide en cette période de fin d'année.
01:39:09 L'association est touchée en plein cœur
01:39:11 dans son dispositif de collecte et de redistribution.
01:39:13 Le préjudice est estimé
01:39:15 à quelque 300 000 euros.
01:39:17 Et comme chaque année, l'Église catholique appelle
01:39:19 aux dons. La fin de l'année est bien propice
01:39:21 aux dons. On rappelle que
01:39:23 depuis la loi de 1905
01:39:25 qui sépare l'Église de l'État,
01:39:27 l'Église ne vit plus que de dons.
01:39:29 Elle lance donc cette grande campagne sous un format
01:39:31 plutôt inédit. Les détails
01:39:33 avec Olgreve Berthot.
01:39:35 S'engager et tendre la main.
01:39:37 Publicité à la télévision,
01:39:39 affiche dans les gares.
01:39:41 Pour la première fois de son histoire,
01:39:43 l'Église catholique lance une campagne
01:39:45 d'appel aux dons. En un an,
01:39:47 elle estime avoir perdu 50 000
01:39:49 donateurs. Les jeunes
01:39:51 n'ont selon elle pas le même réflexe
01:39:53 que leurs aînés. Les jeunes
01:39:55 donnent moins, non pas qu'ils soient
01:39:57 pas généreux, mais peut-être qu'ils ne le connaissent
01:39:59 pas assez, et ça c'est pour ça qu'on fait des campagnes
01:40:01 de ce type. Ils ne donnent pas autant
01:40:03 ou même pas du tout par rapport à leurs aînés,
01:40:05 les parents, les grands-parents, etc.
01:40:07 Donc ces dons sont très importants
01:40:09 pour que l'Église puisse mener
01:40:11 toutes les missions qu'elle mène au quotidien,
01:40:13 toute l'année, partout en France, sur le terrain.
01:40:15 Entre 2021 et 2022,
01:40:17 l'Église a reçu 813 000 dons.
01:40:19 Or, la France
01:40:21 compte près de 5,5 millions de catholiques
01:40:23 pratiquants. Pour les fidèles,
01:40:25 cette opération est très importante.
01:40:27 On reçoit beaucoup, et donc
01:40:29 c'est à notre tour de donner. L'Église a
01:40:31 besoin de nous, elle a besoin de nos contributions.
01:40:33 Les jeunes ne donnent
01:40:35 pratiquement pas, c'est sûr,
01:40:37 et c'est nous qui donnons à notre âge.
01:40:39 Déjà lancée, la campagne durera une
01:40:41 semaine. Merci beaucoup
01:40:43 à vous, félicitez Kendoki.
01:40:45 La formation continue avec vous
01:40:47 tout au long de la soirée sur CNews.
01:40:49 Merci à vous, et encore Joyeux Noël.
01:40:51 Pareil.
01:40:53 Le moment pour nous de continuer
01:40:55 à décrypter l'actualité et de débattre
01:40:57 avec mes invités. Georges Fenech,
01:40:59 ancien magistrat, vous êtes toujours sur notre plateau.
01:41:01 Vous êtes accompagné d'Alain
01:41:03 Benzouzan, avocat également. Merci
01:41:05 beaucoup d'être resté avec nous.
01:41:07 Et puis on accueille Xavier Roffert, criminologue.
01:41:09 Merci beaucoup d'avoir répondu à notre invitation
01:41:11 en ce jour de Noël. - Bonjour.
01:41:13 - Bonjour. A l'occasion d'ailleurs
01:41:15 de ce réveillon de Noël et des festivités,
01:41:17 de nombreux fidèles se sont réunis
01:41:19 dans les différentes églises de France pour prier.
01:41:21 Un moment de recueillement dans des lieux
01:41:23 de culte protégés. On va
01:41:25 être en connexion, en visio
01:41:27 avec Axel Ronde, porte-parole
01:41:29 du syndicat CFTC
01:41:31 Police, pour en parler car face à la
01:41:33 menace terroriste, le dispositif de
01:41:35 sécurité a été renforcé, comme
01:41:37 ici à Paris, dans le reportage proposé
01:41:39 par Laurent Cellerier, Bamba Gaye
01:41:41 et Dunia Tengour. Mais les fidèles
01:41:43 sont-ils rassurés ? On va regarder tout ça.
01:41:45 Plus de policiers
01:41:49 et une vigilance maximale,
01:41:51 comme ici dans l'église Saint-Sulpice,
01:41:53 dans le sixième arrondissement de la capitale.
01:41:55 Pour les fêtes de Noël,
01:41:57 la sécurité a été renforcée
01:41:59 aux abords des lieux de culte chrétien.
01:42:01 L'objectif ? Faire face
01:42:03 à la menace terroriste très élevée
01:42:05 qui pèse actuellement sur le pays.
01:42:07 C'est évident que la situation géostratégique
01:42:09 actuelle implique
01:42:11 un degré de menace
01:42:13 nettement supérieur avec le conflit
01:42:15 entre Israël et le Hamas.
01:42:17 Une protection qui a de quoi
01:42:19 rassurer les fidèles venus se recueillir
01:42:21 ou prier pour les fêtes.
01:42:23 Je suis heureuse que le gouvernement
01:42:25 s'occupe et prenne soin
01:42:27 des catholiques qui vont à la messe.
01:42:29 Il faut que, quelles que soient les religions,
01:42:31 assurer la sécurité des cultes et la liberté de pensée.
01:42:33 Je trouve ça triste et en même temps
01:42:35 ça me rassure, mais je suis désolée
01:42:37 qu'on doive pratiquer en France,
01:42:39 quel que soit le rite,
01:42:41 avec des forces de l'ordre,
01:42:43 non pas contre les forces de l'ordre, mais tout simplement
01:42:45 à cause de la terreur que certains font régner.
01:42:47 À l'appel du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:42:49 les dispositifs de sécurité
01:42:51 mis en place pour les rassemblements
01:42:53 et les cérémonies religieuses de Noël
01:42:55 seront maintenus jusqu'à l'épiphanie.
01:42:57 Axelle Ronde, merci beaucoup d'être avec nous,
01:43:01 d'avoir répondu à notre invitation.
01:43:03 Vous êtes porte-parole du syndicat CFTC/Police.
01:43:05 Dites-moi, est-ce que
01:43:07 la vigilance est
01:43:09 augmentée cette année,
01:43:11 suite aux festivités de Noël
01:43:13 sur les lieux de culte ?
01:43:15 Oui, notre ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:43:17 a demandé à tous les préfets de police
01:43:19 de mettre un plan en place
01:43:21 par rapport aux lieux de culte chrétien
01:43:23 pour pouvoir sécuriser
01:43:25 que les célébrations de Noël
01:43:27 se passent dans les meilleures conditions.
01:43:29 C'est ce qui a eu lieu,
01:43:31 puisqu'il n'y a pas eu d'incident
01:43:33 notable sur des lieux de culte chrétien.
01:43:35 Nos collègues sont pleinement mobilisés,
01:43:37 les forces de l'ordre,
01:43:39 ainsi que la mission Vigipirate,
01:43:41 qui a été lancée
01:43:43 en ce moment,
01:43:45 pour que les militaires
01:43:47 puissent mettre en place
01:43:49 une sécurité renforcée
01:43:51 pour que les offices religieux
01:43:53 se déroulent en toute sécurité.
01:43:55 Nous sommes pleinement mobilisés
01:43:57 pour toutes ces festivités
01:43:59 jusqu'à l'épiphanie,
01:44:01 où il y aura toujours
01:44:03 des patrouilles et des gardes statiques
01:44:05 par rapport à ces offices
01:44:07 qui seront assurés.
01:44:09 Donc il n'y a aucun problème
01:44:11 de sécurité par rapport à cela.
01:44:13 Nos collègues sont pleinement mobilisés
01:44:15 et nous controns,
01:44:17 bien évidemment,
01:44:19 comme toujours,
01:44:21 ces attaques qui pourraient avoir lieu
01:44:23 avec l'aide de la DGSI,
01:44:25 les services de renseignement
01:44:27 qui sont tout à fait opérationnels
01:44:29 pour contrer ces attaques.
01:44:31 Et comment cette sécurisation
01:44:33 s'organise ?
01:44:35 Est-ce qu'on a déjà des bilans,
01:44:37 des chiffres d'effectifs de forces de l'ordre
01:44:39 mobilisés sur place,
01:44:41 pour faire face à cette culte ?
01:44:43 Écoutez, ce sont des chiffres
01:44:45 tout à fait classiques
01:44:47 dans des opérations.
01:44:49 Il y a énormément de forces de l'ordre
01:44:51 qui ont été mobilisées
01:44:53 pour le réveillon de Noël.
01:44:55 Le ministère de l'Intérieur a mis les moyens
01:44:57 et ça montera en puissance
01:44:59 jusqu'à la fin
01:45:01 de l'épiphanie.
01:45:03 Bien évidemment, le 31 décembre,
01:45:05 où il y a toujours
01:45:07 quelques incidents,
01:45:09 il y a toujours des dispositifs
01:45:11 avec des forces mobiles sur certaines zones
01:45:13 qui sont critiques.
01:45:15 Mais en tout cas,
01:45:17 les chrétiens peuvent
01:45:19 en France célébrer leurs fêtes
01:45:21 en toute sécurité.
01:45:23 Les fonctionnaires de police
01:45:25 sont pleinement mobilisés à cela.
01:45:27 Le ministre de l'Intérieur
01:45:29 a bien sensibilisé les services de police
01:45:31 et ainsi que les services de renseignement.
01:45:33 Et pour le moment,
01:45:35 il n'y a pas eu d'incident
01:45:37 notable.
01:45:39 Nous veillons et nous espérons
01:45:41 bien évidemment que ça se passe
01:45:43 dans toute sérénité
01:45:45 parce que
01:45:47 nous célébrons
01:45:49 les fêtes de Noël
01:45:51 et que dans notre pays,
01:45:53 ce sont des choses qui rassemblent
01:45:55 les Français. Nous espérons
01:45:57 que ça se passe bien
01:45:59 et que les fonctionnaires de police
01:46:01 sont mobilisés
01:46:03 à cela, à nos tâches.
01:46:05 Une dernière question, Axel Ronde.
01:46:07 Comment aussi
01:46:09 faire de la prévention auprès des Français,
01:46:11 auprès des fidèles, pour se protéger
01:46:13 et puis
01:46:15 pas oublier la présence
01:46:17 des forces de l'ordre, mais essayer
01:46:19 de célébrer les festivités
01:46:21 en toute tranquillité, en toute quiétude.
01:46:23 Comment faire ? Est-ce que vous avez aussi
01:46:25 des conseils à donner aux Français ?
01:46:27 Bien sûr, c'est tout à chacun,
01:46:29 la sécurité. Dès qu'il y a un moindre problème,
01:46:31 quelque chose de suspect,
01:46:33 ne pas hésiter à faire le 17
01:46:35 police secours. Nous enverrons
01:46:37 une équipe vérifiée,
01:46:39 faire une levée de doutes,
01:46:41 mais en tous les cas, ne pas hésiter
01:46:43 à nous prévenir. Nous sommes là
01:46:45 pour cela. Les fonctionnaires de police sont là
01:46:47 pour intervenir. Dès qu'il y a
01:46:49 quelque chose de suspect, parce qu'on ne peut
01:46:51 pas être partout,
01:46:53 mais dès qu'on nous prévient d'une situation
01:46:55 particulière,
01:46:57 tout de suite, un équipage de police secours,
01:46:59 des BAC,
01:47:01 ou des compagnies d'intervention
01:47:03 viendront sur place
01:47:05 faire une levée de doutes, faire un contrôle
01:47:07 d'identité si c'est un individu qui peut
01:47:09 paraître suspect.
01:47:11 Nous serons bien évidemment là.
01:47:13 N'hésitez pas, dès que vous voyez
01:47:15 quelque chose, à faire appel
01:47:17 au 17 police secours. Il n'y a aucun
01:47:19 problème à ça. Il y a souvent des gens
01:47:21 qui hésitent, qui se disent
01:47:23 "Oh mais non, ça va, c'est rien."
01:47:25 Oui, ils ne veulent pas déranger puisque c'est Noël.
01:47:27 Ils ne veulent pas déranger. Nous sommes là
01:47:29 à leur service. Nous sommes là
01:47:31 au service des citoyens. N'hésitez pas,
01:47:33 faites le 17, et nous-mêmes
01:47:35 nous serons en capacité de juger
01:47:37 si la situation
01:47:39 est étrange ou s'il y a un problème.
01:47:41 C'est notre boulot,
01:47:43 c'est notre job, et on est là pour ça.
01:47:45 On est là pour les Français. N'hésitez pas
01:47:47 à faire appel à la police.
01:47:49 Merci beaucoup Axel Ronde. Je rappelle, vous êtes porte-parole
01:47:51 du syndicat CFTC Police.
01:47:53 On remercie et on salue
01:47:55 aussi toutes les forces,
01:47:57 tous les corps du métier,
01:47:59 les forces de l'ordre qui sont
01:48:01 présentes sur le terrain en ce
01:48:03 jour de fête. Merci à vous
01:48:05 et Joyeux Noël. Merci, Joyeux Noël
01:48:07 à vous. Merci.
01:48:09 Xavier Roffert, on est sur des
01:48:11 festivités quand même sous haute sécurité.
01:48:13 Est-ce que le contexte de fête
01:48:15 pousse un peu
01:48:17 plus à la délinquance d'après vous ?
01:48:19 Alors, il s'agit ici de
01:48:21 terrorisme. Mais en fait,
01:48:23 il n'y a pas une forme de terrorisme,
01:48:25 il y en a deux sur notre
01:48:27 territoire en France. La première,
01:48:29 c'est des grandes opérations stratégiques
01:48:31 comme celle du mois
01:48:33 de novembre 2015 où des
01:48:35 individus venus de l'étranger
01:48:37 préparent des opérations à haut risque
01:48:39 et ça, Georges avait
01:48:41 présidé la commission en son temps
01:48:43 sur
01:48:45 les séquelles de telles
01:48:47 attaques et également
01:48:49 des individus qui
01:48:51 fanatisaient
01:48:53 et qui attendent ces fêtes finalement.
01:48:55 Ils sont
01:48:57 comme ça, excités
01:48:59 par un contexte
01:49:01 ou par un autre et
01:49:03 ils passent à l'acte. En ce qui concerne les
01:49:05 grandes opérations, généralement,
01:49:07 on observe que comme elles viennent de l'étranger,
01:49:09 singulièrement du Moyen-Orient,
01:49:11 elles fonctionnent un peu comme les battements
01:49:13 du cœur. Vous savez, diastole-sistole,
01:49:15 il y a des moments où les choses se concentrent sur le Moyen-Orient
01:49:17 et des moments où elles explosent
01:49:19 à l'étranger. A l'heure actuelle, on est plutôt sur une période
01:49:21 où elles se concentrent sur le Moyen-Orient.
01:49:23 Donc ce péril-là n'est pas
01:49:25 maximal. Reste toujours
01:49:27 la possibilité qu'un illuminé,
01:49:29 que quelqu'un, comme je le dis
01:49:31 toujours, vous savez, il y a d'une part Napoléon
01:49:33 et puis les fous qui se prennent pour Napoléon.
01:49:35 Donc un individu
01:49:37 pensant entendre des voix
01:49:39 ou étant motivé par une forme
01:49:41 ou une autre de fanatisme, sort avec un couteau de cuisine
01:49:43 et ça, finalement,
01:49:45 il n'y a pas grand-chose pour l'arrêter.
01:49:47 - Georges Van Eyck, il faut rester sur ses gardes dans ces temps de fête ?
01:49:49 - Oui, mais enfin,
01:49:51 la sécurité, ça relève des pouvoirs publics.
01:49:53 Avant, chaque individu
01:49:55 qui évidemment doit rester vigilant,
01:49:57 chacun doit observer une certaine
01:49:59 observation
01:50:01 dans son entourage, c'est normal.
01:50:03 Mais ça relève des services
01:50:05 de l'État, la sécurité des citoyens.
01:50:07 - Est-ce que l'État répond suffisamment
01:50:09 à ces menaces ? - Moi, j'ai tendance
01:50:11 à dire qu'on a beaucoup amélioré
01:50:13 notre sécurité, notamment depuis...
01:50:15 On a tiré les conséquences
01:50:17 depuis le 13 novembre
01:50:19 2015. Nos services
01:50:21 de renseignement se sont renforcés
01:50:23 considérablement, en effectif,
01:50:25 en moyen également.
01:50:27 Il y a une meilleure coordination
01:50:29 aujourd'hui de tous nos services de
01:50:31 renseignement, qu'ils soient territoriaux
01:50:33 comme le SCRT ou national
01:50:35 comme la DGSI ou la DGSE
01:50:37 ou d'autres agences, parce que
01:50:39 nous en avons plusieurs, une douzaine à peu près
01:50:41 en France, mais tout cela est mieux coordonné.
01:50:43 On sait mieux repérer
01:50:45 aussi les signaux faibles, comme l'on dit.
01:50:47 Les élus sont aussi
01:50:49 formés pour ça, ils sont quand même des
01:50:51 récepteurs, ils connaissent
01:50:53 leurs administrés, ils sont
01:50:55 aujourd'hui même organisés
01:50:57 pour signaler sur un numéro vert
01:50:59 qui est géré par la préfecture
01:51:01 tout signe de radicalisation, etc.
01:51:03 Donc, on est une société de
01:51:05 grande vigilance et mieux organisée.
01:51:07 Ce qu'il ne veut pas dire, bien entendu,
01:51:09 est qu'on est à l'abri d'un illuminé
01:51:11 qui est très difficile toujours à
01:51:13 repérer, parce que tout d'un coup
01:51:15 il se déclare
01:51:17 allégeance à l'État islamique
01:51:19 qu'on a vu encore récemment dans notre pays.
01:51:21 - Mais c'est quand même terrible qu'on en vienne
01:51:23 à placer des cartes
01:51:25 CRS, des agents
01:51:27 devant chaque lieu de culte pour que
01:51:29 tout se passe bien. - Je ne crois pas qu'il y ait des cartes
01:51:31 CRS et des agents devant tous les lieux de culte
01:51:33 en France. - Mais il y a quand même une surveillance
01:51:35 devant chaque église.
01:51:37 - Il y a une surveillance, il y a la force sentinelle qui a été
01:51:39 mobilisée, fortement, je rappelle
01:51:41 qu'on est toujours, me semble-t-il,
01:51:43 je pars sous le contrôle de Xavier Roffin,
01:51:45 on est toujours en alerte attentat.
01:51:47 C'est-à-dire maximum.
01:51:49 Donc on a tous les effectifs qui sont
01:51:51 sur le terrain et plus particulièrement, comme le rappelait
01:51:53 ce syndicaliste, pendant ces
01:51:55 périodes de Noël qui pourraient effectivement
01:51:57 donner de très mauvaises idées
01:51:59 à certains individus qui sont souvent
01:52:01 d'ailleurs à la limite
01:52:03 de problèmes psychologiques.
01:52:05 - J'ajouterais un mot juste pour dire
01:52:07 qu'il faut faire attention quand même à une chose
01:52:09 qui est la préparation de la guerre d'hier.
01:52:11 Vous savez, on a vu
01:52:13 les fonctionnaires de police,
01:52:15 on a vu qu'il y a aussi des gendarmes
01:52:17 et des officiers de renseignement
01:52:19 qui travaillent là-dessus jour et nuit.
01:52:21 Mais ils ont tendance
01:52:23 à faire attention à ceux
01:52:25 qui le regardent, bien entendu, parce que
01:52:27 pour employer une expression familière,
01:52:29 ils ont le nez sur le guidon, ils sont obligés
01:52:31 d'empêcher quelque chose qui peut-être
01:52:33 se produira dans l'heure qui vient ou dans les jours
01:52:35 qui viennent et faire attention
01:52:37 à ne pas uniquement préparer la guerre d'hier.
01:52:39 Ce qui était un attentat
01:52:41 en 2015 ne sera pas forcément
01:52:43 la manière dont il sera pratiqué dans les années
01:52:45 qui viennent. Attention aussi
01:52:47 à l'endroit d'où les gens viennent.
01:52:49 On observe qu'entre
01:52:51 le deuxième semestre
01:52:53 de 2022 et le début de 2023,
01:52:55 beaucoup de terroristes
01:52:57 du Moyen-Orient, c'est-à-dire
01:52:59 de l'État islamique, d'Al-Qaïda,
01:53:01 ont été transférés
01:53:03 et des pays alliés,
01:53:05 amis de la France, ont un peu regardé de l'autre côté
01:53:07 pendant que ça se passait vers le front
01:53:09 russo-ukrainien, côté ukrainien,
01:53:11 les pertes
01:53:13 ont été terribles, beaucoup ont déserté.
01:53:15 On ne sait pas où sont ces individus à l'heure actuelle.
01:53:17 Il y a en Europe même,
01:53:19 c'est-à-dire quelque part au-dessus
01:53:21 de la Roumanie et de la Slovaquie,
01:53:23 des gens qui sont dans la nature,
01:53:25 qui ont été entraînés par l'État
01:53:27 islamique ou par Al-Qaïda,
01:53:29 etc., au terrorisme,
01:53:31 qui ont déjà agi
01:53:33 en Syrie et dans la zone du Moyen-Orient
01:53:35 et qui à l'heure actuelle sont
01:53:37 un peu perdus dans cette zone-là
01:53:39 et donc déjà sur le sol européen.
01:53:41 Ne pas uniquement regarder
01:53:43 côté du Moyen-Orient, ça aussi c'est dangereux.
01:53:45 - Maître Benzouz, un mot sur ces festivités
01:53:47 sous haute sécurité ?
01:53:49 - La réponse telle qu'elle existe
01:53:51 aujourd'hui est une réponse
01:53:53 d'information et puis
01:53:55 une réponse humaine
01:53:57 des policiers, des gendarmes, la force sentinelle.
01:53:59 Pardon.
01:54:01 Moi il me semble qu'il faut
01:54:03 libérer les technologies
01:54:05 et notamment les technologies
01:54:07 biométriques, drones, intelligence artificielle,
01:54:09 ne pas faire pour la guerre
01:54:11 de demain uniquement les outils d'hier
01:54:13 et par rapport
01:54:15 à la vidéosurveillance, la vidéoprotection,
01:54:17 les drones et drones peuvent être
01:54:19 mobilisés momentanément pour
01:54:21 une période donnée, afin
01:54:23 non pas de faire une levée de doute, ça ça doit
01:54:25 rester à l'humain, mais de faire une identification
01:54:27 de doute. Le continuum de
01:54:29 sécurité, ça va du citoyen, il est vrai,
01:54:31 mais c'est pas sa fonction et ça
01:54:33 passe aujourd'hui par les technologies nouvelles,
01:54:35 au micro-terrorisme, utilisons aussi
01:54:37 des micro-technologies permettant
01:54:39 de répondre en toute
01:54:41 liberté, en toute sécurité et en toute
01:54:43 dignité aux défis du terrorisme
01:54:45 de type individuel.
01:54:47 - Xavier Ruffer, est-ce qu'on assiste quand même
01:54:49 aussi à une évolution
01:54:51 de l'attaque ?
01:54:53 Est-ce qu'elle a changé ? Est-ce que
01:54:55 aussi au niveau des comportements
01:54:57 pendant les fêtes,
01:54:59 est-ce qu'on doit aussi être plus
01:55:01 vigilant sur des changements
01:55:03 de comportement et
01:55:05 d'action
01:55:07 mises en place ? - Alors j'y viendrais, mais d'abord
01:55:09 une petite réflexion pour compléter
01:55:11 ce que vient de dire Maître Ben Soussan.
01:55:13 La surveillance électronique
01:55:15 était beaucoup pratiquée à Gaza, ça n'a pas
01:55:17 servi à grand chose. Voilà.
01:55:19 Pourquoi ? Parce qu'il semble qu'aujourd'hui
01:55:21 c'est un mystère d'ailleurs, et
01:55:23 on ne comprend pas toujours bien comment
01:55:25 ça a pu se produire, mais il semble
01:55:27 qu'une espèce de réalité artificielle
01:55:29 électronique de calme,
01:55:31 vous savez, comme tous les jours,
01:55:33 la vie continue, etc., a été
01:55:35 interposée entre
01:55:37 l'appareil de surveillance israélien et ce qui
01:55:39 est en train de se préparer à Gaza,
01:55:41 ce qui fait que le réveil en Israël,
01:55:43 comme on le sait, a été extrêmement douloureux
01:55:45 et que les massacres
01:55:47 depuis le 7 octobre ont pu se produire
01:55:49 dans les premières heures
01:55:51 de manière absolument imparable.
01:55:53 Alors, le deuxième point,
01:55:55 préparer la guerre d'hier,
01:55:57 je disais, il faut faire
01:55:59 attention à une chose,
01:56:01 c'est qu'il y a des invariants
01:56:03 en matière de terrorisme.
01:56:05 Depuis, on a
01:56:07 quelque chose d'extraordinaire.
01:56:09 Un seul groupe terroriste
01:56:11 a triomphé dans l'histoire.
01:56:13 Terroriste de libération nationale.
01:56:15 C'est l'IRA en Irlande
01:56:17 entre 1916 et 1920.
01:56:19 Après que
01:56:21 la République d'Irlande a été libérée,
01:56:23 le gouvernement de l'époque a réuni
01:56:25 tous les chefs de l'IRA
01:56:27 et a fait un énorme travail
01:56:29 de débriefing. Qu'est-ce que vous avez fait pendant toutes
01:56:31 les années où vous avez pratiqué la lutte armée ?
01:56:33 Ça a donné 12 gros volumes.
01:56:35 Ils sont absolument passionnants.
01:56:37 Et quand on lit les volumes en question
01:56:39 qui sont à Dublin,
01:56:41 à la Bibliothèque nationale, on s'aperçoit
01:56:43 qu'entre 1920 et
01:56:45 la guerre en Irak, rien n'a changé.
01:56:47 Les méthodes sont absolument les mêmes.
01:56:49 La seule chose qui change
01:56:51 dans les attentats en Irak
01:56:53 pendant que les Américains y sont,
01:56:55 c'est que l'Irak de Saddam Hussein
01:56:57 est un pays assez riche
01:56:59 et que dans la banlieue
01:57:01 de Bagdad, il y a plein de demeures
01:57:03 bourgeoises avec des piscines. Il fait très chaud.
01:57:05 Il y a du chlore dans les piscines.
01:57:07 Et donc, on va inventer de nouvelles
01:57:09 sortes de bombes avec du chlore,
01:57:11 ce qui en fait l'équivalent
01:57:13 très rustique des bombes à gaz. Vous savez,
01:57:15 des obus à gaz de la Première Guerre mondiale.
01:57:17 Les gens suffoquent, ont l'impression de mourir
01:57:19 et c'est très impressionnant. Et naturellement,
01:57:21 les assaillants refluent à ce moment-là.
01:57:23 Les gens qui sont visés par ces attaques-là
01:57:25 refluent et paniquent.
01:57:27 Donc c'est la seule, entre 1920,
01:57:29 disons, et
01:57:31 2010, la seule
01:57:33 invention, c'est ça. Autrement, c'est
01:57:35 toujours des gens qui posent des bombes au bord des routes,
01:57:37 des gens qui font des embuscades. Voilà.
01:57:39 C'est ça. Donc, la police sait ce qu'elle a
01:57:41 à faire. C'est toujours à peu près la même chose.
01:57:43 Seule compte
01:57:45 l'initiative des individus,
01:57:47 c'est-à-dire le passage à l'acte,
01:57:49 et puis également, bien entendu,
01:57:51 le moment où ça va se produire.
01:57:53 Mais les méthodes sont pratiquement immuables.
01:57:55 - Merci beaucoup pour ces précisions.
01:57:57 On va marquer une courte pause dans
01:57:59 180 minutes info. En deuxième partie
01:58:01 d'émission et en dernière partie
01:58:03 d'émission, on va revenir sur
01:58:05 cet entrepôt du Secours populaire qui a été
01:58:07 pillé et cambriolé en Isère.
01:58:09 Nous serons en
01:58:11 visioconférence avec Nabil Chetouf, le secrétaire
01:58:13 général de la Fédération de l'Isère du Secours
01:58:15 populaire français. Restez avec nous
01:58:17 sur CNews. Et encore Joyeux Noël.
01:58:19 ...
01:58:23 - Bientôt 16h30 sur CNews.
01:58:25 Merci d'être avec nous.
01:58:27 Vous êtes bien sur 180 minutes
01:58:29 info. Le moment pour nous de faire
01:58:31 un point sur les principales informations
01:58:33 du jour. Et c'est toujours avec félicité Kendo
01:58:35 qui félicite Bonjour au Vatican.
01:58:37 Le pape François a prononcé sa bénédiction
01:58:39 Urbi et Orbi.
01:58:41 Dans son discours adressé à Rome
01:58:43 comme au monde entier, depuis le balcon central
01:58:45 de la façade de la basilique Saint-Pierre
01:58:47 à Rome, le souverain pontife
01:58:49 a dénoncé la situation humanitaire
01:58:51 désespérée des Palestiniens dans la bande
01:58:53 de Gaza. Avant de livrer un message
01:58:55 de paix, il appelle à la libération
01:58:57 des otages et à un cessez-le-feu d'une guerre
01:58:59 qu'il nomme comme une folie sans excuse.
01:59:01 - Et c'est un Noël
01:59:03 en Berne à Bethléem où les célébrations
01:59:05 sont assombries par le fracas des armes
01:59:07 à Gaza. - C'est ce qu'a déploré le pape
01:59:09 François. La cité de Bethléem
01:59:11 en Cisjordanie, occupée,
01:59:13 est le haut lieu du christianisme
01:59:15 et pourtant elle a été désertée par les fidèles
01:59:17 cette année. Une majeure partie des
01:59:19 célébrations ont même été annulées
01:59:21 en raison des combats dans la bande de Gaza.
01:59:23 On rejoint tout de suite Régine Delfour, notre envoyée spéciale
01:59:25 sur place à Bethléem pour plus de précisions.
01:59:27 - C'est une ambiance
01:59:29 particulière ici à Bethléem
01:59:31 pour Noël puisqu'il y a
01:59:33 très peu de fidèles,
01:59:35 de chrétiens qui ont fait le déplacement.
01:59:37 Ici sur le parvis
01:59:39 de la basilique de la Nativité,
01:59:41 là où le Christ serait né.
01:59:43 Il y a eu une messe de minuit
01:59:45 hier présidée par le patriarche
01:59:47 de Jérusalem qui a
01:59:49 diffusé un message de paix
01:59:51 en référence au conflit
01:59:53 qui est à l'heure actuelle
01:59:55 au Proche-Orient.
01:59:57 Théoriquement, il faut imaginer qu'il y a
01:59:59 des écrans géants, aucun écran géant
02:00:01 puisqu'il n'y avait pas beaucoup de fidèles.
02:00:03 D'ailleurs, pour la première fois
02:00:05 les fidèles ont pu aller
02:00:07 dans la basilique
02:00:09 sans réserver leur place.
02:00:11 Théoriquement, il faut un ticket.
02:00:13 Les festivités ont été annulées.
02:00:15 Il n'y a pas de sapin de Noël cette année
02:00:17 sur la place de la Mangeoire mais une crèche
02:00:19 à l'image du conflit.
02:00:21 Nous avons pu
02:00:23 discuter avec plusieurs
02:00:25 chrétiens palestiniens qui nous ont dit
02:00:27 que la mairie leur avait demandé de ne pas mettre
02:00:29 des décorations de Noël.
02:00:31 Ces chrétiens qui nous ont aussi
02:00:33 fait part de leur tristesse
02:00:35 pour ce Noël
02:00:37 puisqu'ils ne peuvent pas
02:00:39 vraiment le fêter.
02:00:41 C'est un moment très important
02:00:43 pour eux. Certains nous ont même avoué que
02:00:45 plusieurs membres de leur famille avaient quitté
02:00:47 la Cisjordanie.
02:00:49 En Italie, le parti d'extrême droite veut imposer
02:00:51 les crèches de Noël à l'école.
02:00:53 Pour le parti de Giorgia Meloni, plus
02:00:55 question de bannir les aspects religieux
02:00:57 dans les établissements scolaires.
02:00:59 Le parti de la première ministre d'extrême droite
02:01:01 a déposé une proposition de loi
02:01:03 pour renforcer les traditions religieuses
02:01:05 chrétiennes pendant la période des fêtes.
02:01:07 Pour plus de détails, nous rejoignons
02:01:09 Natalia Mendoza, notre correspondante
02:01:11 à Rome, en Italie.
02:01:13 C'est une initiative qui soulève
02:01:15 la polémique en Italie. Un projet
02:01:17 de loi déposé la semaine dernière
02:01:19 par une élue du parti d'ultra-droite
02:01:21 au pouvoir, Fratelli d'Italia,
02:01:23 qui s'élève contre
02:01:25 certaines écoles publiques qui
02:01:27 choisissent de présenter Noël comme
02:01:29 une fête hivernale, sans
02:01:31 aucune référence religieuse.
02:01:33 Le projet de loi prévoit
02:01:35 des sanctions contre
02:01:37 les directeurs d'établissements qui
02:01:39 s'opposent aux initiatives pour célébrer
02:01:41 Noël dans la tradition chrétienne, comme
02:01:43 l'installation de crèches,
02:01:45 des pièces de théâtre ou
02:01:47 d'autres initiatives liées aux célébrations
02:01:49 de Noël et de Pâques. Si le texte
02:01:51 est adopté, il sera interdit
02:01:53 d'interdire les crèches de Noël
02:01:55 dans les écoles publiques italiennes, une perspective
02:01:57 qui a soulevé un tolé.
02:01:59 Le président du syndicat des directeurs
02:02:01 d'établissements scolaires estime
02:02:03 qu'imposer les traditions
02:02:05 n'est pas la solution, je cite,
02:02:07 "nous vivons dans un pays laïc",
02:02:09 a-t-il rappelé. Pour sa part, l'opposition
02:02:11 y voit une façon pour
02:02:13 le gouvernement de promouvoir
02:02:15 un agenda conservateur qui
02:02:17 instrumentalise la religion
02:02:19 à des fins politiques.
02:02:21 Et des nouvelles de l'avion immobilisé
02:02:23 à l'aéroport de Vatry
02:02:25 avec ses passagers indiens.
02:02:27 Après quatre jours d'attente, l'Airbus
02:02:29 A340 a fini par décoller
02:02:31 cet après-midi à 14h40
02:02:33 avec 276 passagers
02:02:35 à bord sur les 303 initiaux.
02:02:37 27 passagers restent en France.
02:02:39 Parmi eux, deux pourraient être mis
02:02:41 en examen. Les 25 autres ont déposé
02:02:43 une demande d'asile. On rappelle que l'appareil
02:02:45 est arrivé à Vatry jeudi pour une escale
02:02:47 technique, mais est resté immobilisé
02:02:49 en raison d'un signalement anonyme
02:02:51 faisant état de soupçon de trait d'être humain.
02:02:53 Enfin, du saumon fumé
02:02:55 rappelé dans toute la France
02:02:57 en raison de risque de
02:02:59 l'hystériose. C'est la marque
02:03:01 Sass Le Fumoir qui est concernée
02:03:03 par ce rappel. Le lot de saumon fumé
02:03:05 est tranché de Norvège, a été distribué
02:03:07 par des grossistes. Prudence donc
02:03:09 si vous avez acheté ce produit, ne le consommez
02:03:11 surtout pas car vous risquez de tomber malade.
02:03:13 La présence de la bactérie Listeria
02:03:15 est possible. Merci beaucoup
02:03:17 félicité Kim Doki, merci pour
02:03:19 toutes ces informations à retenir en ce
02:03:21 25 décembre. Et l'actualité
02:03:23 continue, les débats aussi
02:03:25 sur notre plateau. Nous sommes toujours
02:03:27 avec Georges Fenech, Xavier Roffert
02:03:29 et Alain Benzouzan. Merci
02:03:31 beaucoup messieurs d'être avec nous.
02:03:33 Malgré le contexte de fête,
02:03:35 pas de répit pour la délinquance depuis
02:03:37 la mort samedi dernier d'un jeune
02:03:39 homme renversé par une voiture de police.
02:03:41 La ville de Saint-Pierre-des-Cors, près
02:03:43 de Tours, est le théâtre de violences urbaines.
02:03:45 Une vingtaine de véhicules a été
02:03:47 incendiés, trois mineurs ont été
02:03:49 interpellés. Les premiers témoignages
02:03:51 indiquent que l'homme se serait jeté
02:03:53 sur le véhicule, mais les tensions restent
02:03:55 toujours très vives. Les précisions
02:03:57 de Dunia Tengour.
02:03:59 Les faits se sont déroulés
02:04:01 samedi très tôt, vers 7h
02:04:03 du matin à Saint-Pierre-des-Cors,
02:04:05 près de Tours. Alors qu'il traversait
02:04:07 la rue, un jeune homme âgé de
02:04:09 19 ans a été mortellement
02:04:11 percuté par un véhicule de police.
02:04:13 Selon les premiers témoins,
02:04:15 l'homme était dévêtu et se serait
02:04:17 jeté sur la voiture. Dans un
02:04:19 communiqué, la procureure de la
02:04:21 République de Tours, Catherine Sorita
02:04:23 Minard, évoque une consommation
02:04:25 de stupéfiants, mais aussi
02:04:27 les antécédents psychiatriques de la
02:04:29 victime. "Cet après-midi, le père
02:04:31 de la victime a été entendu, ainsi que
02:04:33 trois témoins. Ils évoquent des troubles psychiques
02:04:35 manifestés par la victime depuis quelques
02:04:37 temps, avec des manifestations paranoïaques."
02:04:39 Même si une enquête
02:04:41 a été ouverte pour homicide involontaire
02:04:43 par conducteur,
02:04:45 l'accident mortel a créé les
02:04:47 mots dans la ville. Une vingtaine
02:04:49 de véhicules ont été incendiés
02:04:51 dans la nuit de samedi à dimanche.
02:04:53 Des CRS ont été
02:04:55 déployés, trois mineurs ont été
02:04:57 interpellés. De son côté,
02:04:59 la policière qui était au volant
02:05:01 indique n'avoir pas vu l'individu
02:05:03 et n'avoir pas pu éviter
02:05:05 le choc.
02:05:07 - Jean Chrenec,
02:05:09 on assiste encore à des scènes qui
02:05:11 nous rappellent les émeutes de cet été.
02:05:13 - On ne sait pas du tout, évidemment,
02:05:15 la même ampleur. - Pas la même ampleur, mais les mêmes
02:05:17 sensibilités. - Ni la même ampleur,
02:05:19 ni les mêmes causes, parce que dans l'affaire
02:05:21 des émeutes de cet été, souvenez-vous,
02:05:23 c'était suite à un refus d'obtempérer,
02:05:25 usage d'une arme à feu
02:05:27 par un fonctionnaire de police
02:05:29 qui a déclenché,
02:05:31 avec la mort de Naël, toutes ces émeutes.
02:05:33 Mais là, il s'agit de quoi ?
02:05:35 Il s'agit d'un accident.
02:05:37 Il ne s'agit pas d'une course-poursuite.
02:05:39 Il ne s'agit pas d'un refus d'obtempérer.
02:05:41 Il s'agit d'un accident
02:05:43 manifestement dont
02:05:45 la victime malheureuse
02:05:47 est elle-même responsable,
02:05:49 puisqu'on l'a retrouvée en caleçon,
02:05:51 problème psychiatrique,
02:05:53 problème de stupéfiants, et elle aurait
02:05:55 heurté le véhicule de police
02:05:57 qui n'a pas pu l'éviter.
02:05:59 Ce que je relève de cette affaire,
02:06:01 c'est encore une fois le moindre prétexte.
02:06:03 Dès lors que la police
02:06:05 pourrait être considérée
02:06:07 comme responsable
02:06:09 de la mort d'un jeune,
02:06:11 vous avez tout de suite des individus
02:06:13 d'une cité qui vont se mobiliser
02:06:15 pour en découdre
02:06:17 avec les forces de l'ordre,
02:06:19 pour saccager leur quartier,
02:06:21 considérant que la police est une bande rivale
02:06:23 par rapport à leur bande.
02:06:25 Ce qui montre bien
02:06:27 qu'on n'a pas encore
02:06:29 véritablement
02:06:31 la capacité d'empêcher
02:06:33 ce genre de choses.
02:06:35 Souvenez-vous, le président de la République
02:06:37 a dit qu'il y avait un groupe d'experts,
02:06:39 on va analyser tout ça, on va comprendre,
02:06:41 mais en réalité, le problème est toujours là
02:06:43 si vous avez des quartiers
02:06:45 de hors-la-loi qui font leur propre loi
02:06:47 et qui n'hésitent pas à s'en prendre
02:06:49 aux forces de l'ordre.
02:06:51 C'est un vrai défi pour notre société
02:06:53 d'arriver à pacifier l'ensemble du territoire national.
02:06:55 - Pacifier et puis stopper cette vision
02:06:57 de la police ennemie, finalement,
02:06:59 Xavier Roffert.
02:07:01 On le voit, il y a certains dirigeants politiques
02:07:03 qui poussent à faire croire
02:07:05 à ce que la police tue,
02:07:07 la police est l'ennemi
02:07:09 des citoyens, des Français.
02:07:11 Là, on le voit et on l'a rappelé avec Georges,
02:07:13 il suffit d'une petite étincelle,
02:07:15 d'un fait divers
02:07:17 et d'un fait de société
02:07:19 pour que
02:07:21 la rue, la cité s'embrase.
02:07:23 - Deux choses.
02:07:25 La première, encore
02:07:27 et toujours, à Marseille
02:07:29 ou dans le cas présent,
02:07:31 la police française
02:07:33 en charne à ne fonctionner
02:07:35 que de manière rétroactive.
02:07:37 J'ai formé
02:07:39 suffisamment de
02:07:41 futurs commissaires de police
02:07:43 à l'Institut de Criminologie
02:07:45 et à l'école des commissaires à Saint-Siro-Mondeau
02:07:47 où je faisais des conférences
02:07:49 pour me permettre une critique vis-à-vis
02:07:51 de l'institution policière. On ne peut plus
02:07:53 fonctionner comme du temps du commissaire Maigret.
02:07:55 C'est-à-dire, commission d'une infraction
02:07:57 en quête et déferment du coupable
02:07:59 à la justice. Ça n'existe plus.
02:08:01 Il faudrait se doter
02:08:03 des moyens de prévoir
02:08:05 de tels actes et d'intervenir
02:08:07 le plus tôt possible
02:08:09 du début de ce qui manifestement
02:08:11 clairement est dans des centaines
02:08:13 de cités du territoire national
02:08:15 va, on le sait, déclencher
02:08:17 une émeute. On le sait.
02:08:19 Il y a, à l'heure actuelle,
02:08:21 on dit gentiment,
02:08:23 quartier de la politique de la ville, vous savez, il y en a à peu près
02:08:25 1 500 sur les territoires français,
02:08:27 dont 700 dont le renseignement
02:08:29 territorial pense qu'ils sont
02:08:31 des zones, c'est dit dans leur texte,
02:08:33 de non-droit. Voilà.
02:08:35 Donc des zones de non-droit. Ça veut dire que si ça n'est
02:08:37 pas la République, comme dirait
02:08:39 M. Darmanin, qui fait
02:08:41 la loi, ça veut dire que
02:08:43 d'autres la font. Eh bien, dans ces conditions-là,
02:08:45 autant être là le plus vite
02:08:47 possible pour les empêcher quand on sait qu'il y a
02:08:49 un élément déclencheur. On sait qu'il y a
02:08:51 un élément déclencheur. Là, la mort d'homme,
02:08:53 il ne cherche même pas à savoir qui c'est.
02:08:55 Il ne semble pas
02:08:57 que le prénom du jeune
02:08:59 homme à question ait été tellement communautaire
02:09:01 que ça. Il s'appelle
02:09:03 Jean Bolbière, comme tout le monde.
02:09:05 Mais, merci,
02:09:07 oui, Andréa, mais le
02:09:09 fait est que ça déclenche parce que
02:09:11 il s'agit plus
02:09:13 que d'un réflexe brutal et stupide,
02:09:15 d'une volonté de repousser
02:09:17 les forces de l'ordre en dehors d'un territoire
02:09:19 pour y vendre sa drogue,
02:09:21 pour y créer son marché aux voleurs
02:09:23 et pour s'y livrer à des activités
02:09:25 délictueuses. C'est ça, en réalité.
02:09:27 On l'a vu cet été. Vous voulez que je vous dise
02:09:29 quelque chose ?
02:09:31 Une des villes les plus touchées par les émeutes
02:09:33 de fin juin, début juillet, c'est Reims.
02:09:35 Il y a des cités très
02:09:37 problématiques, hein,
02:09:39 Croix-Rouge, etc.
02:09:41 Et dans les quartiers en question,
02:09:43 tout a brûlé. Alors, on va se dire, c'est
02:09:45 la colère de jeunes après la mort
02:09:47 de Naël. - Parce qu'on l'a vu, il n'y avait que
02:09:49 9% au niveau des motivations des émeutiers
02:09:51 qui concernaient vraiment
02:09:53 le cas Naël. - Oui, mais
02:09:55 encore plus caractéristique que ça,
02:09:57 tout a brûlé, sauf les épiceries
02:09:59 de Yatchatchanit, donc. Parce qu'ils sont
02:10:01 des fois un peu rugueux, voilà, donc
02:10:03 on n'a pas touché à ça. Tout le reste avait flambé,
02:10:05 la Poste, le fleuriste,
02:10:07 les écoles, etc.
02:10:09 Mais les épiceries de gens dangereux, donc, vous voyez,
02:10:11 ils ne sont pas si énervés que ça, ils conservent des réflexes
02:10:13 de prudence. - C'est pour ça, je vais
02:10:15 rebondir sur vos propos et profiter
02:10:17 de votre présence sur notre plateau
02:10:19 pour parler de ces bandes qui,
02:10:21 à Paris et en banlieue, continuent
02:10:23 de faire leur loi dans certains quartiers.
02:10:25 Une cellule dédiée au phénomène des bandes
02:10:27 à la préfecture de police de Paris recense
02:10:29 45 bandes actives
02:10:31 dans l'agglomération parisienne,
02:10:33 un chiffre stable d'année en année.
02:10:35 Mais les membres sont de plus en plus jeunes
02:10:37 et ne se contentent plus de coups.
02:10:39 Les rixes avec armes se multiplient.
02:10:41 Les précisions de Donia Tengour
02:10:43 et Sandra Buisson.
02:10:45 - Le nombre d'affrontements entre
02:10:47 bandes rivales est en légère baisse
02:10:49 dans l'agglomération parisienne,
02:10:51 passant de 86 sur les 9
02:10:53 premiers mois de l'année 2022
02:10:55 à 78 sur la même période
02:10:57 cette année. En revanche,
02:10:59 les mises en cause parfois très jeunes
02:11:01 ont de plus en plus recours aux armes
02:11:03 blanches, barres de fer, bâtons
02:11:05 ou encore béquilles. - Ça se caractérise
02:11:07 par des rixes et de plus
02:11:09 en plus de violences de plus en plus jeunes
02:11:11 avec des jeunes qui utilisent
02:11:13 des armes par destination.
02:11:15 Alors je pense à des couteaux,
02:11:17 des battes de baseball
02:11:19 et qui bien souvent se regroupent
02:11:21 et ces regroupements sont
02:11:23 favorisés à la faveur des
02:11:25 réseaux sociaux, où ils se filment
02:11:27 également. - Les réseaux sociaux,
02:11:29 lieu de la surenchère entre les bandes,
02:11:31 alimentent quant à eux l'escalade
02:11:33 vers le match retour. Entre
02:11:35 janvier et septembre de cette année,
02:11:37 les affrontements ont fait 4 morts
02:11:39 contre 2 l'an dernier sur la même période.
02:11:41 Pour lutter contre le phénomène,
02:11:43 les forces de l'ordre ont mis en place
02:11:45 un système de surveillance accru.
02:11:47 - Il faut du renseignement en amont,
02:11:49 un renseignement, une veille sur les réseaux sociaux
02:11:51 et savoir pourquoi ces bandes
02:11:53 se regroupent. Vous avez des bandes qui se regroupent
02:11:55 sur un quartier ou sur
02:11:57 des connotations ethno-culturelles
02:11:59 ou d'autres
02:12:01 de façon ponctuelle autour
02:12:03 du trafic de stupéfiants
02:12:05 ou sur des logiques de contrôle
02:12:07 de quartier. - Un travail
02:12:09 d'anticipation qui a permis
02:12:11 aux autorités d'éviter 53
02:12:13 affrontements sur les 9 premiers mois
02:12:15 de l'année 2023.
02:12:17 - Maître Ben Souzan, on assiste
02:12:19 à des risques plus violents
02:12:21 avec des auteurs et aussi parfois des victimes
02:12:23 de plus en plus jeunes. Quel constat
02:12:25 vous faites face à cette information ?
02:12:27 - En tant qu'avocat
02:12:29 et aussi en tant que citoyen,
02:12:31 je voudrais critiquer la
02:12:33 formule de l'état de non-droit
02:12:35 que vous avez
02:12:37 utilisé, que beaucoup utilisent. On n'est pas
02:12:39 dans un état de non-droit, on est dans
02:12:41 un état de non-protection.
02:12:43 C'est là, me semble-t-il,
02:12:45 le nouveau clivage. Il y a
02:12:47 autant de textes que l'on veut
02:12:49 pour pouvoir effectivement lutter.
02:12:51 Aujourd'hui, on n'est plus
02:12:53 en sécurité et on n'est plus en capacité
02:12:55 de donner une réponse humaine
02:12:57 à une délinquance humaine.
02:12:59 Mais qui utilise
02:13:01 les technologies nouvelles comme celles des
02:13:03 réseaux sociaux. Ce qui veut donc dire que
02:13:05 la réponse de protection, elle doit
02:13:07 être non pas dans la police de proximité,
02:13:09 mais il la faut dans un continuum. - Oui, parce qu'il y a beaucoup
02:13:11 de personnes qui demandent la présence
02:13:13 de commissariat dans les cités. - Mais bien sûr, il le faut.
02:13:15 Mais c'est d'abord et avant tout la police digitale.
02:13:17 C'est-à-dire de pouvoir repérer
02:13:19 avant même qu'ils se regroupent
02:13:21 la possibilité
02:13:23 d'identifier et de faire un lever de doute.
02:13:25 - On le voit des fois, c'est sur des réseaux,
02:13:27 Telegram, Snapchat, qu'on se donne
02:13:29 rendez-vous, même pour le trafic de stupéfiants,
02:13:31 ça passe beaucoup par les nouvelles technologies.
02:13:33 - Et donc, la solution, c'est
02:13:35 de pouvoir un tout petit peu porter atteinte
02:13:37 au principe de liberté
02:13:39 pour pouvoir, effectivement, équilibrer
02:13:41 le principe de sécurité. La réponse,
02:13:43 elle est électronique, elle est
02:13:45 non pas de surveillance, mais de
02:13:47 lever de doute. Il n'y a pas à opposer
02:13:49 vie privée contre ces bandes.
02:13:51 Il y a à utiliser toutes les technologies
02:13:53 nouvelles et elles sont aujourd'hui
02:13:55 un peu bridées par une approche
02:13:57 vie privée face à ce que j'appelle
02:13:59 moi, une approche respect de la
02:14:01 dignité, au-delà de l'état de droit.
02:14:03 On doit chacun pouvoir avoir une protection
02:14:05 de soi-même. - Jean-Claude Penéca, ensuite,
02:14:07 Xavier Roffert. - Je reprends, pardonnez-moi,
02:14:09 à mon compte, la
02:14:11 qualification de zone de non-droit.
02:14:13 Quand vous avez des
02:14:15 quartiers où, non seulement
02:14:17 la police hésite à deux fois
02:14:19 à rentrer pour ne pas
02:14:21 provoquer, mais des quartiers où
02:14:23 les pompiers se font caillasser,
02:14:25 où même des médecins
02:14:27 n'osent même plus rentrer dans ces
02:14:29 quartiers-là, parce qu'ils sont également
02:14:31 pris à partie. Comment vous appelez
02:14:33 ça ? C'est un endroit où le droit
02:14:35 n'est plus respecté, le droit à la sécurité,
02:14:37 le droit d'aller venir, etc.
02:14:39 Et on en avait à peu près 700,
02:14:41 750 dans les fins des années 90.
02:14:43 Aujourd'hui, ce sont des chiffres
02:14:45 officiels, on en dénombre
02:14:47 1500, c'est-à-dire que ça a doublé
02:14:49 en l'espace de moins de
02:14:51 30 ans, ça a doublé. Ça concerne
02:14:53 une population d'environ 5 millions d'habitants
02:14:55 qui vivent dans ces zones de non-droit.
02:14:57 Pourquoi les appelle-t-on aussi comme ça ?
02:14:59 Parce qu'on vit d'autres choses que du droit, c'est-à-dire
02:15:01 de commercer légalement,
02:15:03 vous avez du trafic.
02:15:05 - Certains parlent même de zone de non-France.
02:15:07 - Ça me paraît beaucoup plus la règle, parce que le droit, il est là,
02:15:09 c'est un État de non-police, de
02:15:11 non-État, c'est un État sans État.
02:15:13 Et personne peut effectivement
02:15:15 l'appliquer. La règle de droit, elle est présente,
02:15:17 mais personne la prend en charge.
02:15:19 C'est un déficit d'action.
02:15:21 L'État de droit doit laisser la
02:15:23 place à l'État de protection.
02:15:25 - Dernier mot de Xavier Roffert, et ensuite on passe à monsieur...
02:15:27 - J'ai l'impression que nos deux amis disent la même chose
02:15:29 de deux façons différentes.
02:15:31 J'ai un motif de stupéfaction
02:15:33 tout bête. Qui joue au
02:15:35 baseball en France ? Personne.
02:15:37 Pourquoi ? Chaque fois qu'il y a une bagarre, on trouve
02:15:39 des balles de baseball. Pourquoi en vend-on
02:15:41 au nom d'un chien ? Ça me paraît tout bête.
02:15:43 Alors, j'ai bien compris,
02:15:45 les jeunes
02:15:47 garçons en question, ils ne passent pas leur
02:15:49 vie à lire, s'ils s'erront
02:15:51 dans le texte, n'est-ce pas ? Ils regardent beaucoup les séries
02:15:53 américaines, et donc là, il y a des balles de baseball,
02:15:55 parce qu'il y a des gens qui jouent au baseball. En France,
02:15:57 pourquoi en vend-on ? Qui gagne sa vie
02:15:59 en vendant des objets qui ne peuvent servir
02:16:01 qu'à fondre la tête des autres ?
02:16:03 Ça me paraît une histoire de fou. Quant aux
02:16:05 bandes en question, j'ai l'impression
02:16:07 que le terme n'est pas si
02:16:09 précis que ça, parce que les bandes
02:16:11 permanentes, constituées, fermes,
02:16:13 avec un kite et des gens autour, il y en a peu,
02:16:15 effectivement. Ça doit correspondre à
02:16:17 ce que nous dit la préfecture de police.
02:16:19 J'ai contribué
02:16:21 au plan antibande
02:16:23 dans le temps, mais ce qui est
02:16:25 important, c'est les meutes qui se constituent
02:16:27 - "les" en deux mots - les meutes qui se
02:16:29 constituent au pied de l'escalier, et qui
02:16:31 ne sont pas permanentes, qui vont se
02:16:33 bagarrer dans la ville d'à côté, qui se dissolvent,
02:16:35 qui se reconstituent la semaine d'après.
02:16:37 - On va terminer notre émission avec
02:16:39 cette information désolante,
02:16:41 consternante, en tout cas à titre personnel.
02:16:43 Elle m'a beaucoup choqué
02:16:45 et étonné. Un entrepôt
02:16:47 du Secours Populaire qui a été
02:16:49 pillé et cambriolé
02:16:51 en Isère. Les palettes de dons ont été
02:16:53 pillées, les locaux et les véhicules saccagés.
02:16:55 Le préjudice est estimé
02:16:57 à quelque 300 000 euros. Nous sommes en
02:16:59 direct avec Nabil Chetouf, secrétaire
02:17:01 général de la Fédération de l'Isère
02:17:03 du Secours Populaire français.
02:17:05 Nabil Chetouf, merci beaucoup d'être
02:17:07 avec nous, d'être en direct sur CNews.
02:17:09 Nabil, qu'est-ce qui s'est passé
02:17:11 dans ces locaux ?
02:17:13 - Bonjour, merci à vous.
02:17:15 Vendredi et samedi
02:17:17 soir, j'ai été interpellé
02:17:19 par la police nationale
02:17:21 pour un entrepôt qui a été
02:17:23 visité. Et quand on s'est
02:17:25 rendu sur place, on a constaté
02:17:27 que le dépôt était pillé,
02:17:29 dévasté, saccagé.
02:17:31 L'ensemble de nos
02:17:33 palettes étaient ouvertes,
02:17:35 trois quarts de la marchandise dérobée,
02:17:37 en sachant que c'était
02:17:39 des objets
02:17:41 du textile,
02:17:43 de la braderie,
02:17:45 de l'électroménager... - Des cadeaux de Noël
02:17:47 aussi sûrement, parce qu'il y avait la collecte
02:17:49 pour les fêtes. - Vous voulez les collègues
02:17:51 de jouer ? Les collègues de jouer.
02:17:53 En plus, la plupart
02:17:55 de ce don permettait, à partir de janvier,
02:17:57 de les distribuer dans nos 20 comités
02:17:59 et les quatre-entaines du département des aires.
02:18:01 Ça correspond à plus de 30 000
02:18:03 personnes que nous aidons.
02:18:05 Et on était...
02:18:07 On est rentrés, même tout à l'heure, avec plusieurs
02:18:09 collègues, on est rentrés dans les dépôts des bénévoles
02:18:11 scolaires. Tout le monde partait avec les larmes.
02:18:13 Parce qu'on n'a pas compris l'acharnement
02:18:15 qu'il y a eu dans ce local. L'acharnement.
02:18:17 - Oui, vous parlez d'acharnement.
02:18:19 Où en est l'enquête ? Est-ce qu'il y a
02:18:21 des premières pistes ? Est-ce que vous avez
02:18:23 à disposition peut-être des vidéos
02:18:25 de caméras de surveillance
02:18:27 qui permettent d'établir le nombre d'individus
02:18:29 qui en sont
02:18:31 les auteurs ?
02:18:33 - Alors, actuellement, on vous parle,
02:18:35 il y a une enquête qui est ouverte.
02:18:37 Le procurant, je l'ai lu dans les journaux, il a saisi aussi
02:18:39 le dossier. L'enquête
02:18:41 est ouverte. Je n'ai pas d'informations
02:18:43 et même si j'en avais, logiquement,
02:18:45 je ne peux pas le prononcer.
02:18:47 - Est-ce que c'est la première fois
02:18:49 que le secours populaire,
02:18:51 aussi bien en Isère qu'en France,
02:18:53 est la cible de ce
02:18:55 genre d'actes de vandalisme ?
02:18:57 - A cette ampleur-là,
02:18:59 c'est la première fois.
02:19:01 Parce qu'on a vraiment touché le cœur du secours populaire,
02:19:03 le cœur de la solidarité,
02:19:05 en période où la population a vraiment
02:19:07 besoin d'une solidarité
02:19:09 de la population, de l'ensemble
02:19:11 des citoyens.
02:19:13 C'est la première fois au secours
02:19:15 que tout le monde en parle,
02:19:17 entre nous on en parle.
02:19:19 C'est la première fois qu'on vit vraiment ça.
02:19:21 Tout le monde est choqué, tout le monde est ému.
02:19:23 Il y a du vol,
02:19:25 il y a de la dégradation, il y a un saccage,
02:19:27 des camions abîmés,
02:19:29 la toile déchirée,
02:19:31 au sens propre du mot "déchirée".
02:19:33 Les photos sont impressionnantes
02:19:35 et quand on rentre dedans,
02:19:37 il n'y en a pas un qui sort sans les larmes aux yeux
02:19:39 parce qu'il me dit "ce qui arrive, ce n'est pas normal".
02:19:41 Le secours a été touché par
02:19:43 un "house of cure".
02:19:45 Xavier Roffert, justement, on en parlait
02:19:47 pendant la pub de cette actualité
02:19:49 qui est vraiment triste, mais encore plus
02:19:51 dans cette période de fêtes,
02:19:53 et pourtant elle ne vous étonne pas.
02:19:55 Non, parce que, que ce soit
02:19:57 les Restos du cœur, que ce soit les banques alimentaires
02:19:59 ou parfois même
02:20:01 le secours populaire, c'est toutes les semaines.
02:20:03 Nous avons une base
02:20:05 documentaire dans laquelle on accumule
02:20:07 tous ces faits-là et
02:20:09 c'est très fréquent, disons depuis
02:20:11 à peu près deux ou trois ans maintenant,
02:20:13 de plus en plus fréquent. Je ne pense
02:20:15 pas que le système de collecte
02:20:17 des informations par le ministère de l'Intérieur
02:20:19 soit assez précis pour
02:20:21 désigner des actes visant
02:20:23 une catégorie particulière d'institutions
02:20:25 comme les sociétés charitables
02:20:27 ou autres, mais c'est en tout cas,
02:20:29 en termes grossiers, si vous voulez,
02:20:31 en termes généraux, c'est de plus en plus fréquent.
02:20:33 Nabil Chetouf, est-ce que vous avez l'impression,
02:20:35 même lors de vos collectes,
02:20:37 qu'il y a des individus
02:20:39 de plus en plus virulents avec les bénévoles
02:20:41 d'associations et qu'il y a
02:20:43 aussi cette perte de
02:20:45 sentiments, de respect,
02:20:47 de la charité ?
02:20:49 D'abord, au secours populaire,
02:20:51 on ne fait pas de la charité,
02:20:53 c'est plus de l'accompagnement, peut-être,
02:20:55 dans des personnes en difficulté.
02:20:57 On a au sein du secours populaire beaucoup de bénévoles
02:20:59 qui sont des bénéficiaires de l'hospitalité,
02:21:01 les accueillis, qui sont aussi bénévoles,
02:21:03 c'est ce qui fait notre force aujourd'hui.
02:21:05 Honnêtement,
02:21:07 nous on dit toujours, la première
02:21:09 porte d'entrée au secours populaire, c'est l'accueil.
02:21:11 Et l'accueil est très important. Si on respecte
02:21:13 les gens avec dignité, avec respect,
02:21:15 même si les gens sont violents,
02:21:17 ils voient quelqu'un en face d'eux qui parle plus bas
02:21:19 que plus doux, il offre un café,
02:21:21 logiquement les choses
02:21:23 s'améliorent et on touche
02:21:25 du bois, c'est que l'ensemble
02:21:27 de nos permanences d'accueil, solidarité et santé,
02:21:29 on arrive à gérer parce qu'on
02:21:31 essaye de discuter avec les gens,
02:21:33 de faire des jugements sans avoir de...
02:21:35 - Dernière question, Nabil Chetouf.
02:21:37 Comment on peut vous aider ?
02:21:39 Comment les Français
02:21:41 peuvent aider le secours populaire
02:21:43 et notamment cet entrepôt en Isère
02:21:45 qui a été touché ? Est-ce que vous allez
02:21:47 faire une collecte d'urgence ?
02:21:49 Comment ça va se dérouler
02:21:51 dans les prochains jours pour cet entrepôt ?
02:21:53 - Concrètement, parce que l'entrepôt,
02:21:55 le temps que la partie judiciaire
02:21:57 se passe, les assurances, il y aura un délai
02:21:59 entre 3 et 6 mois d'inactivité
02:22:01 dans ce site-là. La première priorité,
02:22:03 c'est de trouver un hôte local.
02:22:05 C'est pour ça qu'on a lancé un appel au don
02:22:07 don.secourspopulaire.fr,
02:22:09 toute personne qui souhaite faire un don.
02:22:11 Et on lance l'appel aussi à nos institutions
02:22:13 de la région Auvergne-Brunel,
02:22:15 le président de la région Auvergne-Brunel, le président de la métropole,
02:22:17 le président du département,
02:22:19 les maires des communes qui peuvent nous aider.
02:22:21 Et sans oublier tous nos donateurs et donatrices,
02:22:23 sans eux, on ne serait pas là.
02:22:25 Et l'ensemble des gros donateurs,
02:22:27 l'industrie industrielle,
02:22:29 on souhaite faire un don dans la période
02:22:31 qui commence pour nous, à partir de maintenant.
02:22:33 S'il y a des donateurs qui veulent faire des dons
02:22:35 de vêtements neufs,
02:22:37 de l'électroménager neuf, voilà,
02:22:39 tout ce qui peut servir aux familles que nous accompagnons,
02:22:41 en sachant que la précarité augmente,
02:22:43 elle ne sera pas en baisse.
02:22:45 - Nabil Chaitouf, merci beaucoup
02:22:47 d'avoir répondu à notre invitation.
02:22:49 On vous donne tout notre soutien
02:22:51 et on vous souhaite quand même un joyeux Noël.
02:22:53 Joyeux Noël également à Georges Fenech.
02:22:55 Merci beaucoup d'avoir été avec nous,
02:22:57 et Alain Bensousan, merci beaucoup
02:22:59 d'avoir accepté notre invitation.
02:23:01 Vous retrouvez Mickaël Dorian dans Punchline
02:23:03 dans quelques minutes.
02:23:05 L'information, le décryptage et le débat continuent sur CNews.
02:23:07 Et nous, on se retrouve demain,
02:23:09 14h, pour 180 minutes Info.
02:23:11 ...