180 Minutes Info (Émission du 01/12/2023)

  • l’année dernière
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue dans 180 minutes info. Je suis ravi de vous accueillir jusqu'à 17 heures pour de l'info, de l'analyse, des débats.
00:00:07 Amaury Brelet, bonjour.
00:00:09 Bonjour Anthony.
00:00:09 Rédacteur en chef à Valeurs Actuelles qui est avec moi pour m'accompagner pour commenter toute l'actualité.
00:00:14 Isabelle Piboulot, bonjour.
00:00:16 Bonjour Anthony.
00:00:17 Pour l'égiter qu'on va retrouver dans un tout petit instant, mais tout d'abord l'éphéméride de votre vendredi, c'est avec Alessandra Martinez.
00:00:28 Chers amis, bonjour.
00:00:30 Si le saint du jour officiel est saint Éloi, je vais vous parler d'une autre figure que l'on vénère aussi aujourd'hui, Charles de Foucault.
00:00:38 Il est nouveau dans le calendrier, si j'ose dire, puisqu'il a été canonisé le 15 mai 2022 par le pape François.
00:00:45 Difficile de résumer une vie aussi riche en quelques mots, mais voici ce qu'il faut retenir de lui.
00:00:50 Il est né en 1858 à Strasbourg et il devient orphelin très jeune.
00:00:55 Une fois adulte, il décide d'entrer à Saint-Cyr pour devenir officier.
00:01:00 Pendant ses années de jeunesse, Charles va vivre une vie très dissolue.
00:01:04 Il fait la fête, il est très éloigné de Dieu.
00:01:07 Il sert quelques années dans l'armée.
00:01:09 Il va aussi explorer le Maroc, là où personne n'était encore jamais allé.
00:01:13 Mais un vide terrible l'habite.
00:01:16 En 1886, il se confesse devant un ami de la famille, l'abbé Huvelin, en l'église Saint-Augustin à Paris.
00:01:24 Et alors là, c'est un choc.
00:01:26 Sa conversion est radicale.
00:01:28 Charles de Foucault veut devenir trapiste, ermite.
00:01:32 En 1901, il devient prêtre.
00:01:35 L'essentiel de son sacerdoce sera alors consacré à l'Algérie.
00:01:39 En 1916, il est assassiné devant son ermitage de Taman Rasset, par des rebelles.
00:01:46 Et voici pour finir un extrait de sa célèbre prière d'abandon.
00:01:51 "Mon père, je m'abandonne à toi.
00:01:54 "Fais de moi ce qu'il te plaira.
00:01:56 "Quoi que tu fasses de moi, je te remercie."
00:01:59 C'est tout pour aujourd'hui.
00:02:01 À demain, chers amis.
00:02:02 Ciao.
00:02:03 Et voici votre journal de 14h à la Une.
00:02:06 Après une semaine de trêve, les combats ont repris ce matin à Gaza.
00:02:10 Oui, le Hamas va recevoir, je cite, "la pire des raclées",
00:02:13 promet le porte-parole du gouvernement israélien.
00:02:16 Benyamin Netanyahou a accusé l'organisation terroriste
00:02:19 d'avoir violé l'accord qui avait débouché sur une trêve humanitaire
00:02:23 et permis la libération de dizaines d'otages.
00:02:26 Les précisions de Goderic B.
00:02:27 De nouveaux nuages de fumée survolent la bande de Gaza.
00:02:33 Après sept jours, la trêve a expiré, comme prévu selon les négociations,
00:02:37 ce matin à 7h00 heure locale.
00:02:39 Israël a lancé des raids aériens et des tirs d'artillerie,
00:02:42 poussant les habitants de la zone frontalière
00:02:44 à fuir vers le centre de la bande de Gaza.
00:02:46 Selon le Hamas, les frappes auraient déjà fait plusieurs morts palestiniens.
00:02:50 L'armée de l'air frappe des objectifs du Hamas
00:02:54 dans la région de Gaza et dans d'autres régions également.
00:02:59 Les combats reprennent, la guerre reprend contre le Hamas dans la bande de Gaza.
00:03:02 Le Premier ministre israélien a accusé le Hamas
00:03:05 d'avoir violé l'accord et tiré des roquettes.
00:03:07 Le Hamas, encore une fois je le répète, n'a pas respecté les clauses,
00:03:11 n'a pas respecté le fait qu'il devait transférer une nouvelle liste d'otages
00:03:15 parce que cette trêve était là pour la libération des otages.
00:03:20 Durant ces quelques jours, 80 Israéliens et 240 prisonniers palestiniens
00:03:25 ont été libérés par les belligérants.
00:03:27 Mais le Hamas retient encore de nombreux otages.
00:03:30 Malgré la reprise des combats,
00:03:31 les négociations avec les médiateurs qatar et égyptien se poursuivent.
00:03:37 Cette trêve de sept jours qui avait donné lieu à la libération hier
00:03:42 de plusieurs dizaines d'otages durant sept jours
00:03:44 est parmi eux hier Miachem qui a été confié à l'armée israélienne.
00:03:48 La délivrance pour cette jeune franco-israélienne enlevée le 7 octobre
00:03:52 et un soulagement pour sa famille qui s'était mobilisée
00:03:55 pour que le nom et le visage de Miachem ne tombent pas dans l'oubli.
00:03:58 Reportage d'Olivier Gangloff et Régine Delfour.
00:04:01 Le récit est signé Michael Dos Santos avec Marine Sabourin.
00:04:04 Après 55 jours de captivité,
00:04:08 Miachem peut enfin serrer sa mère et son frère dans ses bras.
00:04:11 Quelques heures plus tôt, c'est le visage fermé,
00:04:18 le teint pâle et encerclé par les terroristes du Hamas
00:04:21 que la franco-israélienne de 21 ans avait pu quitter la bande de Gaza
00:04:24 à l'aide de la Croix-Rouge.
00:04:26 Un soulagement pour sa mère et ses proches
00:04:28 bouleversés à l'annonce de sa libération.
00:04:30 Enlevé le 7 octobre dernier lors du festival de musique Réim,
00:04:40 Miachem avait été blessée au bras.
00:04:42 Dans l'une des rares vidéos d'otages en vie diffusées par le Hamas,
00:04:45 la jeune femme apparaissait halitée après avoir été soignée.
00:04:48 Dès son arrivée à l'hôpital,
00:04:50 la jeune femme a été immédiatement prise en charge par les médecins.
00:04:53 Elle a été enfermée sans lumière, sans fenêtre.
00:04:59 Elle voulait juste nous prendre dans ses bras, nous embrasser.
00:05:07 Comme Mia, 109 autres otages ont été libérés
00:05:10 sur les quelques 240 enlevés le 7 octobre.
00:05:14 On revient en France, dans la Drôme.
00:05:16 La mère de Roman Surizer, victime de menaces,
00:05:18 avait tenu des propos très fermes sur la délinquance.
00:05:21 Marie-Hélène Thoraval a fait l'objet d'appels anonymes
00:05:25 de menaces de décapitation sur les réseaux sociaux.
00:05:28 Pour rappel, des tensions sont survenues ces derniers jours
00:05:30 dans sa commune après la mort du jeune Thomas Acrépole.
00:05:33 Retour sur les faits avec Tony Pitarro.
00:05:37 Depuis ses prises de position pour une plus grande fermeté
00:05:40 vis-à-vis de la délinquance dans les quartiers,
00:05:42 Marie-Hélène Thoraval, la mère de Roman Surizer,
00:05:45 fait l'objet de pressions.
00:05:47 Cela a d'abord commencé par de l'intimidation
00:05:49 via des appels anonymes à la mairie.
00:05:51 On a demandé par exemple si j'avais une garde rapprochée
00:05:54 ou si j'avais une Kalachnikov.
00:05:56 Intimidation, menaces, la mère de Roman Surizer
00:05:59 voit chaque jour la violence aller de plus en plus loin,
00:06:01 jusqu'aux menaces de mort.
00:06:03 J'ai été menacée de mort sur Instagram.
00:06:05 Un utilisateur m'a d'abord traité de facho
00:06:07 avant de me prédire que sous un mois,
00:06:09 j'allais avoir la tête coupée
00:06:10 et qu'on allait jongler avec mon crâne.
00:06:12 Marie-Hélène Thoraval a déposé plainte
00:06:14 et affirme qu'elle continuera de dire tout haut
00:06:17 ce que tout le monde pense tout bas.
00:06:19 Dans l'actualité judiciaire à présent,
00:06:21 le procès Big Malion qui se tient en cours d'appel de Paris.
00:06:25 Un an de prison avec sursis a été requis
00:06:27 contre Nicolas Sarkozy hier.
00:06:29 Au lendemain du réquisitoire,
00:06:31 la parole était ce matin à la Défense.
00:06:33 Sans surprise, l'avocat de l'ancien chef d'Etat
00:06:36 a demandé la relaxe pour son client.
00:06:38 Les précisions avec notre journaliste police-justice
00:06:40 Noémie Schultz.
00:06:41 Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy n'est pas soupçonné
00:06:44 d'avoir eu connaissance de la fraude aux fausses factures,
00:06:47 mais il lui est reproché d'avoir engagé
00:06:50 des dépenses supplémentaires en réclamant notamment
00:06:52 plus de meetings alors qu'il ne pouvait pas
00:06:55 ignorer que le budget de sa campagne risquait d'exploser.
00:06:58 Dans leur réquisitoire, les avocats générales
00:07:00 ont fait part de leur conviction.
00:07:01 L'ancien président a enfreint en connaissance de cause
00:07:05 la limitation légale des dépenses électorales.
00:07:07 Cette pente dépensière n'avait rien de fatal.
00:07:10 Elle résulte du choix imposé par le candidat.
00:07:12 Le maître de la campagne, c'est lui.
00:07:14 Il ne pouvait ignorer que le plafond légal était compromis.
00:07:18 Faux, leur a répondu dans sa plaidoirie l'avocat
00:07:20 de Nicolas Sarkozy qui s'était forcé de démontrer
00:07:23 que son client n'en savait rien pendant la campagne
00:07:26 car personne ne l'en avait informé
00:07:28 et que contrairement à ce qu'avance l'accusation,
00:07:30 il n'a pas mené une campagne plus fastueuse en 2012 qu'en 2007.
00:07:35 La semaine dernière, Nicolas Sarkozy avait lui-même
00:07:38 expliqué être tombé de l'armoire quand il avait appris
00:07:40 que le plafond était dépassé.
00:07:42 Les avocats généraux ont toutefois requis
00:07:44 une peine moins lourde qu'en première instance.
00:07:46 Un an de prison avec sursis pour l'ancien président
00:07:49 car il ne lui est pas reproché d'être à l'origine
00:07:51 du système mis en place ni d'en avoir été informé.
00:07:54 Son avocat, lui, a plaidé la relax.
00:07:57 Et on finit ce journal avec un mot de sport Isabelle.
00:08:01 En Ligue 1, les défis sont de taille pour l'Olympique lyonnais.
00:08:04 Après le départ de Fabio Grosso et l'arrivée de leur nouvel entraîneur,
00:08:08 Lyon rencontrera Lens demain au Stade Bollorz.
00:08:10 Les précisions d'Antony Ravas.
00:08:13 A peine arrivé sur le banc de l'OL en remplacement de Fabio Grosso,
00:08:16 Pierre Sage doit déjà préparer un déplacement capital à Lens
00:08:20 ce samedi, bon dernier de Ligue 1.
00:08:22 Les lyonnais sont dans l'urgence et le nouvel entraîneur
00:08:25 intérimaire lyonnais sait qu'il devra s'appuyer sur ses cadres
00:08:29 pour décrocher un résultat au Stade Bollorz.
00:08:31 Il y a deux manières de s'appuyer.
00:08:32 On peut s'appuyer sur eux en tant que joueur immédiatement
00:08:35 mais aussi en tant que conseil.
00:08:37 Puisqu'ils ont de l'expérience, ils ont une lecture de la situation
00:08:40 et ils sont aussi conscients de la situation.
00:08:42 Donc je vais aussi m'attacher à m'appuyer sur eux
00:08:47 de manière à ce que la réaction arrive.
00:08:49 Puisque de toute façon, ça ne viendra que d'eux.
00:08:52 Moi, je peux créer des conditions avec le staff
00:08:54 pour que ces choses arrivent.
00:08:56 Mais ça ne viendra que d'eux.
00:08:58 Nous sommes tous responsables de ce qu'on fait.
00:08:59 Nous, on est responsable de créer des conditions
00:09:01 et ils sont responsables de les absorber ou pas.
00:09:03 Et même s'il a annoncé ne pas vouloir tout révolutionner
00:09:06 et tout bousculer, Pierre Sage devrait apporter quelques changements
00:09:08 par rapport aux compositions d'équipe effectuées par Fabio Grosso
00:09:12 sur les derniers matchs.
00:09:13 A noter que Corentin Tolisso et Joan Lepenant
00:09:15 seront forfaits pour ce déplacement à Lens.
00:09:18 56e jour de guerre entre Israël et le Hamas.
00:09:21 Les combats ont repris ce matin après une semaine de trêve.
00:09:24 On ira dans quelques instants, juste après la pause
00:09:26 du côté de Sderot où se retrouvent nos envoyés spéciaux
00:09:30 Régine Delfour et Olivier Gangloff.
00:09:31 A tout de suite.
00:09:32 De retour dans 5/80 minutes.
00:09:34 Info pour décrypter l'actualité avec mes invités.
00:09:36 Mais tout d'abord, avant de poursuivre et de partir en Israël
00:09:38 du côté de Sderot, tout de suite le rappel de l'actualité
00:09:40 avec Isabelle Piboulot.
00:09:41 Un octogénaire tué à son domicile
00:09:47 dans la nuit de samedi à dimanche.
00:09:48 Chapeau !
00:09:49 Il aurait été roué de coups par un jeune de 17 ans.
00:09:52 Le suspect, originaire de Roumanie, est déjà connu
00:09:54 des services de police pour des faits similaires.
00:09:57 Il a été mis en examen et écroué.
00:09:59 L'avocat de la famille de l'homme de 86 ans déplore
00:10:02 le silence absolu qui entoure cette agression.
00:10:05 En Égypte, les blessés de Gaza continuent à arriver
00:10:07 à bord du porte-hélicoptère français Dismud,
00:10:10 parti de Toulon et amarré dans le port d'Alrich depuis lundi.
00:10:14 Le navire militaire est en soutien pour les hôpitaux de la région
00:10:17 avec une quarantaine de lits, des blocs opératoires
00:10:20 et plus de 80 soignants.
00:10:22 Enfin, ce 1er décembre marque la Journée mondiale
00:10:24 de lutte contre le SIDA.
00:10:26 Le nombre de dépistages en 2022 a dépassé ses niveaux d'avant-Covid.
00:10:31 La prescription de traitement de prévention également progresse.
00:10:34 Néanmoins, les associations s'inquiètent du maintien
00:10:37 de préjugés sur la maladie et d'une hausse des discriminations
00:10:40 envers les personnes séropositives.
00:10:42 56e jour de guerre entre Israël et le Hamas.
00:10:48 Les combats ont finalement repris ce matin
00:10:50 après une semaine de trêve.
00:10:52 Le Premier ministre israélien accuse le Hamas d'avoir violé l'accord
00:10:55 et tiré des roquettes vers Israël.
00:10:57 Le Hamas qui n'aurait pas non plus transmis
00:10:59 une liste d'otages à libérer comme c'était prévu.
00:11:02 Écoutez les précisions du porte-parole de Tsahal.
00:11:04 Les combats reprennent.
00:11:06 Alors nous parlons, l'armée de l'air frappe des objectifs du Hamas
00:11:11 dans la région de Gaza et dans d'autres régions également.
00:11:15 Les combats reprennent, la guerre reprend contre le Hamas
00:11:18 dans la banque de Gaza.
00:11:19 Le Hamas, encore une fois je le répète, n'a pas respecté les clauses,
00:11:23 n'a pas respecté le fait qu'il devait transférer
00:11:26 une nouvelle liste d'otages puisque ces trêves étaient là
00:11:29 pour la libération des otages.
00:11:31 Et sans plus tarder, on rejoint nos envoyés spéciaux
00:11:35 Régine Delfour et Olivier Gangloff.
00:11:38 Bonjour Régine, vous êtes dans la région de Sderot aujourd'hui.
00:11:41 Le bruit des bombardements, le son des roquettes
00:11:43 interceptées par le dôme de fer, c'est quelque chose
00:11:46 que l'on n'avait pas entendu ici depuis une semaine ?
00:11:48 Absolument Anthony, il y a moins de 45 minutes,
00:11:54 la région de Sderot a été visée par une salve de roquettes.
00:11:57 Trois roquettes ont été interceptées ici à Sderot,
00:12:00 dont l'une au-dessus de nous.
00:12:02 Et vous pouvez le voir sur ces images d'Olivier Gangloff,
00:12:06 il y a des panaches de fumée en face.
00:12:09 En face c'est Gazaville où nous avons entendu tout à l'heure
00:12:13 des bombardements de l'artillerie lourde,
00:12:16 puisqu'il y a ces échanges de tirs qui ont repris ce matin,
00:12:20 plus exactement à 4h42, heure française,
00:12:24 quand le Hamas a lancé des roquettes,
00:12:26 toujours dans cette région de Sderot,
00:12:28 violant donc l'accord de Trèves qui courait jusqu'à 6h.
00:12:32 Et depuis, on assiste à ces échanges de tirs
00:12:35 entre Israël et le Hamas.
00:12:37 Selon plusieurs sources palestiniennes,
00:12:40 il n'y a pas que le nord de la bande de Gaza
00:12:42 qui est visé par les bombardements de façon intensive,
00:12:45 mais aussi Rann Youness, l'armée israélienne,
00:12:48 a d'ailleurs lancé des tracts depuis les hélicoptères
00:12:52 à la population de cette ville pour leur demander
00:12:54 de quitter la ville et de se rapprocher de Rafah.
00:12:58 En réponse, le Hamas tire très régulièrement
00:13:00 des salves de roquettes sur Israël, sur ces villes
00:13:04 qui sont vraiment limitrophes avec la bande de Gaza.
00:13:08 Pour le moment, il n'y a eu aucun blessé,
00:13:09 certaines roquettes n'ont pas pu être interceptées
00:13:12 par le dôme de fer, donc on déplore plutôt
00:13:15 des dégâts matériels.
00:13:17 Le Hamas, lui, a annoncé qu'il y avait déjà eu 60 morts
00:13:21 dans la bande de Gaza et l'armée israélienne
00:13:24 parle de 5 militaires qui ont été blessés.
00:13:29 Merci beaucoup, Régine Delfour.
00:13:30 Merci également à Olivier Gangloff
00:13:32 qui vous accompagne aujourd'hui derrière la caméra.
00:13:35 À Maury Brelet, on va commenter ce qui se passe depuis ce matin.
00:13:39 On a eu 7 jours de trêve qui ont permis de libérer
00:13:41 80 otages israéliens ainsi que 20 étrangers ou binationaux
00:13:46 contre 240 prisonniers palestiniens.
00:13:48 Il reste encore plus d'une centaine d'otages
00:13:50 dans les tunnels de Gaza.
00:13:53 On imagine l'estomac noué de toutes ces familles d'otages
00:13:56 qui voient la guerre reprendre aujourd'hui.
00:13:58 Oui, on a vu ces images, ces très belles images
00:14:00 de retrouvailles de ces otages revenus en Israël.
00:14:04 Et pour beaucoup, évidemment, ceux qui y attendent encore
00:14:08 le retour des otages qui restent aux mains
00:14:11 des terroristes du Hamas à Gaza,
00:14:12 c'est évidemment une douleur qui perdure.
00:14:16 Aujourd'hui, Sahal a deux objectifs en reprenant les combats
00:14:20 et en réponse à la violation de la trêve par le Hamas.
00:14:23 C'est d'abord de poursuivre cet objectif fondamental de la guerre
00:14:26 qui est celui d'anéantir l'organisation terroriste.
00:14:29 C'est un objectif qui a été affiché par Benyamin Netanyahou
00:14:31 depuis le début, mais c'est aussi dans l'optique
00:14:34 de prochaines et d'éventuelles prochaines libérations d'otages,
00:14:37 de maintenir la pression sur le groupe terroriste
00:14:39 en lui disant clairement que l'épée de Damoclès
00:14:43 reste au-dessus de sa tête.
00:14:44 Impossible aussi de ne pas riposter quand le Hamas reprend
00:14:47 ses tirs de roquettes sur Israël.
00:14:48 Oui, d'autant plus qu'il faut rappeler que le Hamas
00:14:50 avait déjà violé cette trêve au bout d'un quart d'heure,
00:14:53 au lancement de cette trêve il y a une dizaine de jours.
00:14:56 Au bout d'un quart d'heure, il y avait déjà des tirs de roquettes
00:14:59 qui étaient frappés contre Israël.
00:15:03 Donc aujourd'hui, évidemment, déjà au début du lancement
00:15:06 du conflit, Israël était en totale position de légitime défense
00:15:09 pour frapper le Hamas, elle l'est d'autant plus aujourd'hui.
00:15:12 Malgré tout, les négociations se poursuivent.
00:15:14 La France essaie de jouer quelque part sa partition
00:15:17 avec Emmanuel Macron en déplacement aux Émirats Arabes Unis
00:15:20 pour la COP 28.
00:15:21 En marge de ce sommet pour le climat, il a participé
00:15:24 à des rencontres bilatérales, notamment ce matin
00:15:26 avec le président égyptien Al-Sissi
00:15:28 ou encore le président israélien Isaac Herzog.
00:15:30 On va tout de suite rejoindre en direct à Dubaï
00:15:33 notre journaliste politique Florian Tardif.
00:15:35 Bonjour Florian.
00:15:36 Sur place, il y a un véritable bal diplomatique
00:15:39 depuis ce matin concernant la situation au Proche-Orient.
00:15:41 La fin de la trêve est venue tout bouleverser.
00:15:44 Les dirigeants égyptiens et qataris ont aussi beaucoup
00:15:46 peuvré pour qu'elle continue, mais sans succès, Florian.
00:15:49 - Oui, Emmanuel Macron profite de la tenue ici de la COP 28
00:15:52 afin de s'entretenir avec les principaux leaders arabes
00:15:54 de la région.
00:15:55 Alors initialement, pour être tout à fait honnête,
00:15:56 le chef de l'État avait pour ambition d'effectuer
00:15:59 une mini tournée diplomatique au Moyen-Orient,
00:16:01 le menant ici donc à Dubaï,
00:16:04 mais le menant également au Caire ou bien à Riyad.
00:16:07 Cette tournée diplomatique a été annulée récemment
00:16:10 pour être remplacée par une série d'entretiens bilatéraux,
00:16:13 ce qui a permis au chef de l'État de rencontrer ce matin
00:16:16 son homologue égyptien, al-Sissi.
00:16:18 Alors, ils n'ont pas discuté de la question climatique,
00:16:20 non, vous l'avez compris, mais ils ont échangé
00:16:22 autour du conflit israélo-palestinien.
00:16:25 La France souhaite dès que possible une reprise de la trêve
00:16:28 après l'arrêt de cette dernière ce matin pour trois raisons,
00:16:31 m'expliquons au sein de la diplomatie française.
00:16:33 Premièrement, pour tenter de libérer l'ensemble des otages
00:16:36 encore aux mains du Hamas.
00:16:37 Deuxièmement, pour augmenter l'aide humanitaire.
00:16:40 200 camions arrivaient jusqu'à la bande de Gaza
00:16:43 durant la trêve.
00:16:44 On souhaite, au sein de la diplomatie française,
00:16:47 tripler ce nombre dans les prochains jours,
00:16:49 ce qui paraît pour l'heure compliqué.
00:16:51 Troisièmement, tenter de poursuivre les discussions
00:16:54 autour du jour d'après.
00:16:56 Voici le terme qui est utilisé au sein de la diplomatie française,
00:16:58 le jour d'après.
00:16:59 Qu'est-ce que c'est ?
00:17:00 C'est tenter avec les différents partis
00:17:04 de dessiner un horizon politique
00:17:07 pour éviter que le conflit ne perdure dans le temps.
00:17:09 Alors, cela semble compliqué.
00:17:11 Voici ce que l'on explique,
00:17:12 tout simplement parce qu'après,
00:17:14 des images de soulagement
00:17:16 viennent à présent des moments de grande tension.
00:17:19 Voici ce qu'on explique au sein de la diplomatie française.
00:17:22 Mais voilà, les discussions continuent en coulisses
00:17:26 pour tenter, et je dis bien tenter,
00:17:28 de reprendre la trêve qui était à présent en vigueur
00:17:31 entre Israël et le Hamas depuis sept jours.
00:17:35 Je vous propose également d'écouter la réaction
00:17:37 de la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna.
00:17:41 Il est regrettable, effectivement,
00:17:43 que la rupture de la trêve ait interrompu le mouvement
00:17:47 et peut-être ce que l'on avait espéré être une dynamique
00:17:50 permettant la libération de tous les otages.
00:17:52 C'est pour nous la priorité numéro un, je vous le redis,
00:17:55 de même que pour Israël, cela est prioritaire.
00:17:58 Et pour l'ensemble de la communauté internationale,
00:18:01 nous sommes tous unis pour demander la libération
00:18:03 de l'ensemble des otages.
00:18:05 Il le faut, donc il faut que cette trêve reprenne.
00:18:08 Alors quelle suite, quels espoirs pour les familles des otages ?
00:18:10 On sent qu'il y a une pression internationale en ce moment
00:18:12 qui s'accroît pour faire cesser les combats,
00:18:15 malheureusement sans succès,
00:18:16 mais il y a cette pression internationale qui est là.
00:18:18 Je vais le dire un peu ironiquement,
00:18:19 pour une fois, une COP va servir à quelque chose.
00:18:22 À défaut de...
00:18:22 Et ce ne sera probablement pas au climat, c'est ça ?
00:18:24 Voilà, ce ne sera pas au climat, mais ce sera...
00:18:25 On fera ça avec Éric de Riedmaten d'ailleurs dans un instant.
00:18:27 Ce sera dans l'idée en effet d'avancer diplomatiquement
00:18:31 en parallèle des combats sur le terrain.
00:18:33 D'abord, j'allais dire, les diplomates sont les premiers à le dire,
00:18:36 c'est toujours mieux de se rencontrer physiquement
00:18:38 plutôt que de se parler généralement par visioconférence.
00:18:41 Et évidemment, les pays qui participent aujourd'hui à la COP 28
00:18:45 et qui sont partis liés au conflit
00:18:47 ont tout intérêt à se croiser et à parler, j'allais dire, face à face
00:18:51 au cours de ce sommet.
00:18:53 Et enfin, il ne faut pas...
00:18:55 Il faut garder en tête qu'au-delà du conflit armé
00:18:57 qui se poursuit sur le terrain, qui a repris sur le terrain,
00:19:00 les négociations, les pourparlers diplomatiques sont fondamentaux
00:19:03 parce qu'après le conflit, lorsqu'il sera terminé,
00:19:05 il faudra bien que l'on passe à une phase politique, diplomatique
00:19:08 en vue d'une éventuelle reprise du processus de paix.
00:19:11 Qu'est-ce qu'il faut selon vous pour que les combats cessent ?
00:19:13 Les combats cessent, je crois qu'Israël est déterminé depuis le début
00:19:17 à ce que les combats cessent une fois que les deux objectifs seront remplis.
00:19:21 Amasser, radiquer.
00:19:22 Amasser, radiquer et les otages tous rentrés au pays.
00:19:25 On va tourner cette page pour rester d'ailleurs du côté de Dubaï
00:19:29 et de la COP 28 avec vous, Éric Derry de Matten, la chronique écon.
00:19:32 On va parler de cette grande conférence sur l'environnement tout de suite.
00:19:37 Donc la COP 28 qui se tient à Dubaï, 70 000 personnes attendues.
00:19:41 Et Éric Derry de Matten, on se posait la question pour le climat.
00:19:44 Pour quels résultats ?
00:19:45 Écoutez, pas grand chose.
00:19:47 Malheureusement, il y a énormément de monde.
00:19:48 Il y a beaucoup de cynisme là-bas.
00:19:49 Quand vous regardez le nombre de sponsors,
00:19:52 il y en a une vingtaine qui sont des pétroliers, des constructeurs, etc.
00:19:56 qui financent la conférence et qui n'ont même pas encore validé
00:19:59 la fin des énergies fossiles.
00:20:01 Ils ne sont pas signés d'engagement.
00:20:03 Et selon le Guardian, le journal, parmi eux, il n'y en a qu'un seul
00:20:07 qui a signé l'engagement pour la neutralité carbone.
00:20:09 En plus, vous avez quand même cette conférence qui va durer 12 jours,
00:20:13 qui est présidée par le sultan Al-Jaber, qui est le PDG
00:20:16 de l'une des plus grandes compagnies pétrolières au monde,
00:20:18 la pétrolière de l'Emirat.
00:20:21 Dubaï, c'est aussi un État qui est extrêmement bétonné,
00:20:23 vous le savez, extrêmement climatisé.
00:20:26 Donc voilà, pour ça, c'est quand même pas évident
00:20:29 de croire justement en ce lieu qui a été choisi.
00:20:32 Alors après, j'ai demandé à un scientifique qui est le physicien
00:20:34 François Gervais, qui est ancien du CNRS, professeur à l'université de Tours,
00:20:38 ce qu'il attendait lui de cette COP 28.
00:20:40 Écoutez-le.
00:20:42 Qu'est-ce qu'on peut attendre de cette COP ?
00:20:44 J'aurais tendance à vous répondre rien,
00:20:46 mais ce serait peut-être un peu désobligeant,
00:20:48 parce que les principes aux émetteurs,
00:20:50 c'est la Chine, les États-Unis, l'Inde, la Russie.
00:20:54 - Mais on doit donner l'exemple.
00:20:56 - Oui, mais enfin, on va donner l'exemple à la Russie ?
00:20:59 J'y crois pas trop. On va donner l'exemple à la Chine ?
00:21:01 Non, ils ont clairement dit qu'ils vont continuer
00:21:06 parce que le charbon, à l'heure actuelle, c'est moins cher.
00:21:10 Ils consomment la moitié du charbon mondial, la Chine.
00:21:12 - Alors ça veut dire qu'à la COP 28, il y a 70 000 participants.
00:21:16 Qu'est-ce qu'ils vont se dire ?
00:21:18 - Ils sont pas venus en trottinette électrique,
00:21:19 ces 70 000 participants.
00:21:21 Le bilan carbone de cette COP va être catastrophique.
00:21:25 - Ça ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire quand même ?
00:21:26 - Je crois qu'il faudrait beaucoup plus sérieusement
00:21:29 ouvrir un débat scientifique là-dessus.
00:21:31 - Et laisser parler la science, c'est ça ?
00:21:33 - Voilà.
00:21:34 - J'en profite au passage pour rappeler que François Gervais
00:21:36 sera l'invité de CNews dimanche à 12h50
00:21:39 dans votre émission l'hebdo de l'écho.
00:21:40 Eric, la France est donc sur une ligne dure ?
00:21:43 - Oui, on le voit bien avec Emmanuel Macron.
00:21:45 Vraiment très dur, avec une exigence forte
00:21:47 pour décarboner notre pays,
00:21:48 au risque quand même de pénaliser notre économie.
00:21:51 Les industriels sont inquiets.
00:21:52 Vous savez que le rapport Pisani-Ferry
00:21:54 parle de 67 milliards par an pendant des années
00:21:57 pour sortir des énergies fossiles.
00:21:59 Est-ce qu'on le pourra,
00:22:01 alors que d'autres pays s'en scrupulent ?
00:22:02 On l'a entendu avec François Gervais.
00:22:04 Cette 28e conférence va demander en plus aux pays riches,
00:22:08 dont la France, de financer les pays pauvres
00:22:10 pour qu'ils réparent les dégâts sur le climat.
00:22:13 Aujourd'hui, avec ce qui pèse sur la France,
00:22:14 3 000 milliards de dettes et une économie, la nôtre,
00:22:17 qui est vraiment menacée,
00:22:18 c'est vrai que ça tombe mal.
00:22:19 Surtout que la France, on le dit et on le répète,
00:22:22 ne représente que 1% des émissions de CO2 sur la planète.
00:22:25 Alors c'est vrai, il faut donner l'exemple,
00:22:26 ça il faut le reconnaître.
00:22:27 Mais même les experts du GIEC,
00:22:29 certains experts du GIEC ne sont pas d'accord
00:22:32 sur les prévisions concernant le réchauffement climatique.
00:22:35 Donc vous voyez, cette COP 28,
00:22:37 elle aura vraiment du mal à convaincre
00:22:39 les défenseurs de l'environnement.
00:22:41 - Merci Eric.
00:22:42 - Maurice Brelet, je ne résiste pas à vous faire dire
00:22:46 un petit mot sur cette COP 28 et une certaine hypocrisie.
00:22:49 Je ne sais pas si vous êtes d'accord avec Eric de Riedmanten.
00:22:50 - Total. Ce n'est pas le sommet pour le climat,
00:22:52 c'est le sommet de l'hypocrisie.
00:22:54 J'ajoute qu'en effet, 70 000 participants,
00:22:57 donc un nuage de jets privés qui vont déferler,
00:23:00 évidemment, et qui déferlent, et qui ont déjà déferlé là-bas.
00:23:03 Des limousines en veux-tu en voilà.
00:23:05 Voilà, donc une empine carbone carabinée.
00:23:08 J'ajoute que la BBC a révélé,
00:23:11 il y a peu que les Émirats Arabes Unis,
00:23:13 donc qui occupent une position stratégique,
00:23:15 évidemment, au cours de cette conférence,
00:23:17 ont utilisé leur position stratégique
00:23:20 pour négocier en coulisses des contrats pétroliers et gaziers.
00:23:23 Donc là vraiment, je pense qu'on atteint le sommet de l'hypocrisie.
00:23:26 - La mère de Romain Surizer, menacé de décapitation,
00:23:29 on en parlera juste après la pause.
00:23:30 A tout de suite.
00:23:31 De retour sur le plateau de 180 minutes Info
00:23:37 avec Amaury Brelet, rédacteur en chef à Valeurs Actuelles,
00:23:41 et Isabelle Piboulot pour le journal de 14h30.
00:23:44 À la une, Isabelle, raid aérien, tir d'artillerie,
00:23:46 explosion, les hostilités ont malheureusement repris à Gaza ce matin.
00:23:50 - L'ONU regrette profondément la reprise des opérations militaires
00:23:53 et espère qu'il sera possible de renouveler la pause
00:23:56 qui avait été instaurée.
00:23:57 Israël accuse le Hamas d'avoir violé l'accord
00:24:00 qui avait débouché sur une trêve humanitaire
00:24:02 et permis la libération de dizaines d'otages.
00:24:05 Écoutez à ce sujet le colonel Raffovitz, porte-parole de Tsahal.
00:24:08 - Le Hamas n'a jamais été un orthodoxe.
00:24:10 Le Hamas est une organisation terroriste que nous allons éliminer.
00:24:14 Nous allons les éliminer, je suis très clair.
00:24:17 Il y a eu des intermédiaires qui ont participé à des discussions
00:24:22 pour le retour de nos otages.
00:24:24 Un point, c'est tout.
00:24:25 Le Hamas n'est pas un interlocuteur.
00:24:27 Le Hamas est une organisation d'une cruauté sans nom.
00:24:30 D'ailleurs, on a vu l'état des otages lorsqu'ils rentrent
00:24:34 et ce qu'ils nous racontent.
00:24:35 On a affaire véritablement à des criminels.
00:24:39 D'ailleurs, après la guerre, nous entamons un processus
00:24:43 pour juger le responsable du Hamas
00:24:49 dans un tribunal pour crime de guerre.
00:24:52 Alors que la France juge indispensable une reprise de la trêve
00:24:56 entre Israël et le Hamas,
00:24:58 un rassemblement s'est tenu à la mi-journée aujourd'hui
00:25:01 à Paris, au Trocadéro.
00:25:02 - Oui, une mobilisation en soutien aux otages
00:25:04 restant enlevée le 7 octobre.
00:25:07 Plusieurs dizaines ont été libérées ces derniers jours
00:25:09 mais quatre Français sont toujours considérés comme otages
00:25:12 ou portés disparus.
00:25:13 Écoutez les témoignages de ces participants au rassemblement.
00:25:17 - Sans trop de silence, d'indifférence.
00:25:21 Je n'ai pas le sentiment que les gens prennent conscience
00:25:24 de ce qui s'est passé cet octobre.
00:25:26 - J'espère que malgré les représailles,
00:25:28 on arrivera quand même,
00:25:30 les représailles comme Israël reprend aujourd'hui,
00:25:33 on arrivera quand même à avoir des négociations correctes
00:25:38 pour libérer tous nos otages qui sont là actuellement.
00:25:42 - A la une de l'actualité, le conseil départemental de L'Inn
00:25:47 qui a annoncé la suspension de la prise en charge
00:25:49 des mineurs étrangers non accompagnés.
00:25:50 - Elle prend effet aujourd'hui.
00:25:52 Une suspension faute de capacités d'accueil et d'encadrement.
00:25:55 Devant un afflux et une pression de plus en plus forte,
00:25:58 le département tire la sonnette d'alarme.
00:26:00 On voit cela avec Maxime Legay.
00:26:03 - L'Inn, face à une augmentation massive
00:26:05 d'arrivées de mineurs non accompagnés.
00:26:07 Depuis janvier, 252 mineurs isolés étrangers
00:26:10 ont été admis dans le département.
00:26:12 C'est déjà presque deux fois plus que sur l'année 2022.
00:26:16 Un phénomène qui s'accélère depuis septembre.
00:26:19 - Arrivées directes, réorientations,
00:26:21 contestations de majorité devant le juge des enfants,
00:26:23 maintien des jeunes majeurs dans le dispositif
00:26:26 faute d'hébergement de droits communs.
00:26:27 Le dispositif explose.
00:26:29 Avec souvent plusieurs arrivées directes par jour,
00:26:31 la pression quotidienne n'est plus tenable.
00:26:33 - Car la prise en charge de ces mineurs non accompagnés
00:26:36 a un coût, 5,6 millions en 2022,
00:26:39 7,7 millions pour l'année 2023
00:26:42 et les projections pour 2024 s'établissent à 8,7 millions.
00:26:46 Des coûts élevés et une allocation budgétaire
00:26:49 qui se fait au détriment d'autres projets pour les habitants.
00:26:52 - Le département tient également à souligner
00:26:54 qu'au-delà de cet aspect, c'est toute la protection de l'enfance
00:26:58 qui est impactée, notamment pour penser et développer
00:27:00 des projets pour les familles et les enfants indinois.
00:27:03 - La suspension de la prise en charge des mineurs
00:27:05 non accompagnés prend effet à partir du 1er décembre
00:27:08 pour une durée d'au moins 3 mois.
00:27:10 - C'est presque un marronnier.
00:27:14 L'approche de Noël, la crèche de la mairie de Perpignan
00:27:16 fait encore une fois polémique.
00:27:17 - Oui, souvenez-vous, l'an dernier,
00:27:18 elle avait été installée à l'intérieur de l'hôtel de vie,
00:27:21 mais le tribunal administratif de Montpellier
00:27:24 avait ordonné son retrait.
00:27:25 Cette année, la crèche se trouve désormais à l'extérieur,
00:27:28 devant la mairie.
00:27:30 Un jeu d'emplacement qui laisse certains habitants
00:27:33 dans l'incompréhension.
00:27:34 Reportage de Jean-Luc Thomas avec le récit de Godaille Bay.
00:27:37 - Depuis le 26 novembre, la mairie de Perpignan
00:27:41 est agrandie de 3 petits mètres carrés.
00:27:43 Pour s'arranger avec la loi, la municipalité a dû créer
00:27:46 sa crèche 2023 à l'extérieur de l'hôtel de ville, ou presque.
00:27:50 Pour la voir, les visiteurs doivent franchir ses grilles.
00:27:53 - Moi, je trouve inadmissible de cacher, c'est tout.
00:27:56 On a nos origines, on a nos traditions,
00:28:00 on a nos croyances, voilà.
00:28:02 Ici, à Perpignan, il s'avère qu'elle est à la mairie.
00:28:05 C'est le maire qui a peut-être voulu que ça se passe comme ça.
00:28:09 Elle est très jolie, moi j'y vois aucun inconvénient.
00:28:13 Le cœur de la crèche, les rois mages, Joseph, Marie,
00:28:16 sont habilement et physiquement à l'extérieur.
00:28:19 Les 18 associations qui combattent depuis 3 ans
00:28:21 cette crèche municipale ne sont toujours pas satisfaites.
00:28:25 - C'est parce qu'il y a eu ce moment de grande intelligence
00:28:29 de séparer l'Église de l'État, que chaque religion a sa place,
00:28:32 et que personne n'a une place prééminente par rapport aux autres.
00:28:35 La crèche est dedans dehors, et comme j'ai déjà dit,
00:28:38 il n'y a pas de dehors et de dedans de la loi,
00:28:39 il y a la loi et c'est tout.
00:28:41 Une chose est sûre, à Perpignan, personne n'aura rien à redire
00:28:45 sur la présence en bordure de crèche de Salvador Bali,
00:28:48 au nom de son génie ou de sa prétendue douce folie.
00:28:51 - Et on va finir avec l'édition 2024
00:28:55 du Salon international de l'agriculture.
00:28:58 Il se tiendra du 24 février prochain au 3 mars.
00:29:01 Et Isabelle, on connaît déjà le nom de son égérie.
00:29:04 - Oui, elle s'appelle Auréliette, une vache normande
00:29:08 avec une robe à trois couleurs et des lunettes bien dessinées.
00:29:12 Vous le voyez déjà décorée au concours national normand 2023.
00:29:16 Auréliette est issue d'un élevage de famille situé dans l'Orne.
00:29:20 - C'est très bien pour l'autographe, il faudra aller la voir
00:29:22 à partir du 24 février jusqu'au 3 mars
00:29:24 au Salon international de l'agriculture à Paris.
00:29:27 On va marquer une courte pause, on revient dans un instant.
00:29:29 180 minutes info se poursuit, on continuera à décrypter
00:29:32 l'actualité avec Amaury Brelais à mes côtés, rédacteur en chef
00:29:35 à Valeurs actuelles, à tout de suite.
00:29:37 Allez, de retour dans 180 minutes info,
00:29:40 on va partir dans la Drôme, à Romand-sur-Isère.
00:29:42 La commune où sont originaires quelques-uns des mises en examen
00:29:45 dans l'affaire du meurtre de Thomas.
00:29:46 Eh bien, sachez que depuis plusieurs jours,
00:29:48 la maire de la ville, Marie-Hélène Thauraval,
00:29:50 est la cible de menaces particulièrement violentes
00:29:52 et notamment une menace de décapitation.
00:29:55 Elle a porté plainte, bien évidemment, mais vous allez le voir,
00:29:57 il n'est pas question pour elle de se taire,
00:29:59 de ne pas dire ce que tout le monde pense tout bas.
00:30:01 Je cite ces mots, les explications de Tony Pitaro
00:30:04 et on en discute sur ce plateau juste après.
00:30:06 Depuis ses prises de position pour une plus grande fermeté
00:30:10 vis-à-vis de la délinquance dans les quartiers,
00:30:12 Marie-Hélène Thauraval, la maire de Romand-sur-Isère,
00:30:16 fait l'objet de pressions.
00:30:17 Cela a d'abord commencé par de l'intimidation
00:30:19 via des appels anonymes à la mairie.
00:30:22 On a demandé par exemple si j'avais une garde rapprochée
00:30:25 ou si j'avais une Kalachnikov.
00:30:26 Intimidation, menaces, la maire de Romand-sur-Isère
00:30:29 voit chaque jour la violence aller de plus en plus loin,
00:30:32 jusqu'aux menaces de mort.
00:30:33 J'ai été menacée de mort sur Instagram.
00:30:35 Un utilisateur m'a d'abord traité de facho
00:30:38 avant de me prédire que sous un mois,
00:30:40 j'allais avoir la tête coupée
00:30:41 et qu'on allait jongler avec mon crâne.
00:30:43 Marie-Hélène Thauraval a déposé plainte
00:30:45 et affirme qu'elle continuera de dire tout haut
00:30:47 ce que tout le monde pense tout bas.
00:30:49 Marie-Hélène Thauraval qui n'avait fait que dénoncer
00:30:53 les mots de certains quartiers de sa ville
00:30:55 et bien d'autres communes en France par ailleurs,
00:30:57 puisque ça ne concerne pas que Romand-sur-Isère,
00:31:00 la radicalisation et le trafic de drogue.
00:31:03 Elle avait appelé à se mettre autour de la table,
00:31:05 à travailler autrement face à une forme de délinquance
00:31:07 qui appelle selon elle d'autres formes de réponses.
00:31:10 Une réaction peut-être à ces mères
00:31:12 qui sont finalement au contact de la réalité,
00:31:14 qui la racontent telle qu'elle est
00:31:16 et qui quelque part sont entendues
00:31:17 parce qu'on les entend dans l'espace public
00:31:19 mais ne sont pas écoutées par les pouvoirs publics.
00:31:21 Je crois qu'il faut d'abord saluer le courage de cette femme
00:31:24 qui depuis le début de cette affaire
00:31:26 est montée au créneau pour s'opposer et contrer
00:31:29 la véritable entreprise d'occultation du réel
00:31:31 menée par les autorités dans cette affaire.
00:31:34 Elle a même osé critiquer à demi-mot le préfet
00:31:36 alors qu'elle était à ses côtés
00:31:38 en dénonçant l'insuffisance de l'État
00:31:41 dans la lutte contre la délinquance dans sa ville.
00:31:43 Elle a jusqu'au bout dénoncé les interprétations
00:31:47 fallacieuses de cette attaque,
00:31:50 qualifiée de RICS, faut-il le rappeler,
00:31:52 au tout début de cette affaire.
00:31:54 Elle a rappelé, elle a relayé l'appel des familles
00:31:57 à ce qu'on prenne en compte le caractère raciste
00:31:59 de cette attaque.
00:32:02 Elle a aussi dénoncé avec courage
00:32:04 la délinquance dans sa propre ville
00:32:06 en mettant en cause une partie minoritaire de ses administrés
00:32:09 qui pourrissent la vie de la majorité.
00:32:12 Donc jusqu'au bout vraiment, cette femme aura eu
00:32:14 le courage de dire les choses face à l'OMERTA.
00:32:17 Et aujourd'hui évidemment,
00:32:19 elle subit les pressions, tout à fait logiquement,
00:32:21 les menaces de mort
00:32:22 et cette menace de décapitation, j'allais dire, elle est signée
00:32:25 et elle démontre une fois de plus
00:32:26 que la menace en France, le fléau qui menace la France,
00:32:29 ça n'est pas l'ultra-droite,
00:32:31 comme le pensent et le répètent en longueur de journée
00:32:33 la gauche, le monde et libérations,
00:32:35 c'est évidemment l'islamisme.
00:32:36 Pourquoi on ne peut plus mettre de mots
00:32:38 sur les mots justement aujourd'hui ?
00:32:39 Parce qu'il ne faut absolument pas montrer le réel.
00:32:42 L'idée c'est de cacher au maximum.
00:32:44 On est menacé aujourd'hui, pourquoi ?
00:32:46 On est menacé par qui ?
00:32:47 Dans cette affaire,
00:32:49 on a d'abord assisté à une première phase d'occultation
00:32:52 où il ne fallait absolument pas dire qui étaient les agresseurs,
00:32:55 qu'ils avaient des origines immigrées,
00:32:58 qu'ils étaient issus d'un quartier difficile de Romand-sur-Isère.
00:33:01 Et puis une fois que les noms, j'allais dire, sont sortis,
00:33:03 tout le monde a vu quelle était la réalité.
00:33:05 On est passé à une seconde phase,
00:33:06 à une phase de diversion
00:33:08 où on a essayé d'enterrer cette affaire,
00:33:12 la mort de Thomas,
00:33:13 qui est pourtant le cœur du sujet,
00:33:15 en nous évoquant cette menace fantasmagorique de l'ultra-droite,
00:33:20 comme si c'était le fléau qui menaçait aujourd'hui la démocratie française.
00:33:23 Ce qu'elle dénonce quelque part, Marie-Hélène Thoraval,
00:33:25 c'est cet ensauvagement de la société.
00:33:28 Ensauvagement qui est également dénoncé par le syndicat de police Alliance.
00:33:32 On en parle avec vous, Célia Barotte,
00:33:34 il pointe du doigt dans une lettre ouverte
00:33:36 sur l'atmosphère d'insécurité en France aujourd'hui,
00:33:40 plus forte que jamais.
00:33:40 Oui, effectivement, Anthony,
00:33:41 tout au long d'une lettre de deux pages,
00:33:43 les représentants d'Alliance demandent
00:33:45 un sursaut d'autorité républicaine
00:33:48 pour l'organisation syndicale.
00:33:49 La police est en danger, car je les cite,
00:33:51 l'ensauvagement et la brutalisation ont désormais gangréné
00:33:54 l'intégralité du territoire.
00:33:56 Ils se nourrissent d'une réelle impunité,
00:33:58 conséquence de renoncement, de lâcheté, d'idéologie,
00:34:01 d'aveuglement depuis des décennies.
00:34:03 Une impunité sur laquelle est revenu
00:34:05 le secrétaire général Fabien Vanel Melric,
00:34:08 hier soir sur CNews.
00:34:10 Quand vous avez des individus qui pillent des magasins,
00:34:13 qui vandalisent, qui agressent des personnes
00:34:15 et puis qu'on termine par un rappel à la loi,
00:34:17 c'est pas bien, faut pas recommencer.
00:34:19 Il y a un deuxième souci, quand vous avez des policiers
00:34:20 qui interpellent une fois, deux fois, vingt fois
00:34:23 le même individu et qu'il vous regarde le sourire jusque là,
00:34:26 parce que malheureusement il sait très bien déjà
00:34:27 qu'il lui arrivera rien,
00:34:29 tout ça c'est le constat, c'est le constat réel d'une situation.
00:34:31 Alors dans cette lettre, Célia, le syndicat Alliance
00:34:35 cible aussi la justice qu'il qualifie de laxiste.
00:34:39 Oui, c'est un mot qui revient souvent
00:34:41 tout au long de cette lettre, de cette longue lettre.
00:34:44 Le syndicat Alliance estime que les citoyens
00:34:46 sont excédés par le laxisme quotidien de la réponse pénale.
00:34:50 Même chose pour leurs collègues
00:34:51 qui ne veulent plus de cette politique du laxisme
00:34:54 où lorsque l'un des leurs se fait traîner sur plusieurs mètres,
00:34:57 l'auteur écope de 35 heures de travaux d'intérêt général.
00:35:00 Alliance demande que, comme dans leur profession,
00:35:02 la justice donne des explications sur ses décisions écoutées.
00:35:05 Cette justice, on demande juste qu'elle s'explique.
00:35:08 Vous savez, un fonctionnaire de police,
00:35:10 chaque fois qu'il se passe quelque chose,
00:35:12 il doit s'expliquer.
00:35:12 Le magistrat, quand il décide quelque chose,
00:35:14 il n'a aucune raison de s'expliquer,
00:35:16 il fait ce qu'il veut, quand il veut, où il veut.
00:35:18 Qu'il explique à la population pourquoi il ne sanctionne pas,
00:35:21 qu'il explique pourquoi il prend telle et telle décision.
00:35:23 Et croyez-moi, le jour où ils s'expliqueront,
00:35:25 c'est ce qu'on demande, tout simplement qu'ils expliquent.
00:35:27 On ne va pas les critiquer, mais qu'ils expliquent
00:35:28 pourquoi telle sanction et pas telle autre,
00:35:30 pourquoi tel quantum de peine et pas telle autre.
00:35:32 Une fois qu'on aura fait ça, vous verrez que la population
00:35:34 qui voit déjà très clair aujourd'hui le verra encore plus.
00:35:36 Et peut-être que les magistrats qui auront besoin de s'expliquer
00:35:39 et qui auront nécessité de le faire,
00:35:40 réfléchiront à deux fois avant de faire tomber la peine nécessaire.
00:35:44 Le syndicat Alliance a terminé sa lettre en expliquant
00:35:47 que la solution est bien plus qu'un sursaut,
00:35:49 mais plutôt la mise en place d'un plan marchal
00:35:51 du redressement national.
00:35:53 Merci Célia Barotte du service Police Justice de CNews.
00:35:56 Amaury Brelet, un mot sur les réponses à apporter
00:35:59 à cet ensauvagement à la société, le constat qui est dressé,
00:36:01 en tout cas, par Alliance. Vous le partagez ?
00:36:03 Oui, je le partage. Il est partagé d'ailleurs
00:36:05 par Maître Thibault Lembrial, qui signe aussi une lettre ouverte
00:36:08 adressée au président Macron dans Valeurs Actuelles cette semaine.
00:36:11 Il est partagé aussi en son temps par Gérard Collomb,
00:36:14 l'ancien ministre de l'Intérieur qui nous a quittés récemment
00:36:17 et qui, il y a un an, évoquait une "deux Frances face à face".
00:36:21 Et malheureusement, ce slogan qui est repris
00:36:23 depuis plusieurs années par Alliance,
00:36:25 le problème de la police et la justice,
00:36:27 il est évident, il se constate tous les jours
00:36:28 dans les décisions rendues dans les tribunaux français.
00:36:31 Allez, on marque une courte pause.
00:36:32 On revient dans un instant dans 180 minutes Info
00:36:34 avec un nouveau JT avec Isabelle Piboul.
00:36:37 Oui, c'est ça, de retour dans 180 minutes Info jusqu'à 17h.
00:36:41 Pour de l'info, de l'analyse, des débats,
00:36:43 toujours avec Amaury Brela, à mes côtés.
00:36:44 Rebonjour, rédacteur en chef à Valeurs Actuelles.
00:36:47 Nous a rejoint Céline Pina.
00:36:49 Bonjour Amaury. - Bonjour.
00:36:50 Vous êtes essayiste et face à vous, Christian Proutot,
00:36:53 fondateur du FIBGN. - Bonjour.
00:36:54 Bonjour et merci d'être avec nous.
00:36:57 Et j'oubliais, Isabelle Piboulot, bien évidemment,
00:36:59 pour le journal tout de suite, le journal de 15h.
00:37:02 À la une depuis la reprise des combats ce matin à Gaza,
00:37:05 le ministère de la Santé du Hamas a recensé une centaine de morts.
00:37:08 Oui, Benyamin Netanyahou a accusé le Hamas
00:37:10 d'avoir violé l'accord qui avait débouché sur une pose
00:37:13 et permis la libération de dizaines d'otages.
00:37:15 Les Etats-Unis affirment continuer à travailler
00:37:18 en vue d'une trêve humanitaire.
00:37:20 On va retrouver nos envoyés spéciaux en direct de Sderot,
00:37:23 Régine Delfour et Olivier Gangloff.
00:37:25 Bonjour à tous les deux.
00:37:26 Régine, l'armée israélienne dit avoir frappé
00:37:29 plus de 200 cibles terroristes.
00:37:31 Les combats font toujours rage à Gaza.
00:37:33 Absolument, Isabelle, et cela depuis plus de 10h,
00:37:39 depuis que le Hamas a violé l'accord de la trêve à 4h42,
00:37:45 en envoyant des missiles dans la région de Sderot.
00:37:48 Et ici, nous avons en face,
00:37:50 nous sommes à moins de 2 kilomètres de Gaza City
00:37:52 et on aperçoit donc des panaches de fumée
00:37:55 puisque nous entendons beaucoup de bombardements.
00:37:58 Nous entendons aussi des tirs d'artillerie lourde,
00:38:02 ce qui signifie qu'il y a des combats au sol.
00:38:04 Alors, ces combats se situent dans le nord de la bande de Gaza,
00:38:09 mais aussi à Ranyounès, où il semblerait
00:38:12 que l'armée israélienne bombarde d'une façon intensive.
00:38:16 L'armée israélienne qui a lancé d'ailleurs des tracts
00:38:19 depuis les hélicoptères à la population
00:38:20 pour leur demander de partir vers Rafah
00:38:23 en réponse donc de ces bombardements
00:38:26 de la part d'Israël.
00:38:28 Le Hamas envoie très régulièrement des salves de roquettes
00:38:32 sur les localités voisines de la bande de Gaza.
00:38:38 Elles sont pour la plupart interceptées par le dôme de fer.
00:38:43 Il y a certaines qui n'ont pas pu être interceptées.
00:38:45 On ne déplore pas de blessés,
00:38:48 mais des dégâts matériels ici en Israël.
00:38:51 Merci à vous, Régine Delfour.
00:38:53 Merci également à Olivier Gangloff
00:38:54 qui vous accompagne derrière la caméra.
00:38:57 Cette guerre qui reprend avec rage après une trêve
00:39:00 qui a duré 7 jours et qui a permis la libération
00:39:02 de plusieurs dizaines d'otages.
00:39:03 Parmi eux, Miachem, qui a été confié hier à l'armée israélienne.
00:39:07 La délivrance pour cette jeune franco-israélienne
00:39:10 enlevée le 7 octobre et un soulagement pour sa famille
00:39:13 qui s'était mobilisée pour que le nom et le visage de Miachem
00:39:17 ne tombent pas dans l'oubli.
00:39:18 Reportage d'Olivier Gangloff et Régine Delfour.
00:39:21 Le récit est signé Michael Dos Santos avec Marine Sabourin.
00:39:24 Après 55 jours de captivité,
00:39:28 Miachem peut enfin serrer sa mère et son frère dans ses bras.
00:39:36 Quelques heures plus tôt, c'est le visage fermé,
00:39:38 le teint pâle et encerclé par les terroristes du Hamas
00:39:41 que la franco-israélienne de 21 ans avait pu quitter
00:39:44 la bande de Gaza à l'aide de la Croix-Rouge.
00:39:46 Un soulagement pour sa mère et ses proches
00:39:48 bouleversés à l'annonce de sa libération.
00:39:50 Enlevée le 7 octobre dernier lors du festival de musique Réim,
00:40:00 Miachem avait été blessée aux bras.
00:40:02 Dans l'une des rares vidéos d'otages en vie diffusées par le Hamas,
00:40:05 la jeune femme apparaissait halitée après avoir été soignée.
00:40:08 Dès son arrivée à l'hôpital,
00:40:10 la jeune femme a été immédiatement prise en charge par les médecins.
00:40:14 Elle a été enfermée sans lumière, sans fenêtre.
00:40:19 Elle voulait juste nous prendre dans ses bras, nous embrasser.
00:40:27 Comme Mia, 109 autres otages ont été libérés
00:40:30 sur les quelques 240 enlevés le 7 octobre.
00:40:35 Alors que les hostilités ont repris au Proche-Orient,
00:40:37 dans le même temps, à Paris,
00:40:39 une cinquantaine de femmes se sont rassemblées devant l'UNESCO.
00:40:42 Une minute de silence a été observée
00:40:44 au nom des victimes du 7 octobre avant de chanter "La Marseillaise",
00:40:47 une action pour dénoncer le silence
00:40:49 des organisations internationales et féministes
00:40:52 après les informations faisant état de viol
00:40:55 commis par des hommes du Hamas sur des Israéliennes.
00:40:58 Les manifestantes demandent à ce que ces actes
00:41:00 soient reconnus comme crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
00:41:04 Nous sommes là pour dénoncer le silence assourdissant,
00:41:08 c'est le mot qu'on utilise,
00:41:09 le silence assourdissant des organisations féministes
00:41:12 sur ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:41:14 et ce féminicide de masse qui a été commis contre les femmes israéliennes.
00:41:19 On veut une prise de conscience, on veut une prise de parole,
00:41:21 et on veut une union collective et internationale
00:41:24 pour porter dans les plus hautes sphères juridiques ce sujet,
00:41:29 et qu'il soit jugé pour cela.
00:41:31 Les femmes israéliennes ont été ciblées, véritablement ciblées.
00:41:35 Apparemment, c'était des proies, il fallait les prendre.
00:41:40 C'était des proies, c'était des trophées.
00:41:43 Ils ont ramené leurs trophées.
00:41:45 Dans la Drôme, la mère de Roman Surizer,
00:41:48 victime de graves menaces depuis ses propos fermes sur la délinquance.
00:41:53 Marie-Hélène Thoraval a fait l'objet d'appels anonymes
00:41:56 de menaces de décapitation sur les réseaux sociaux.
00:41:59 Des tensions sont survenues ces derniers jours dans sa commune
00:42:01 après la mort du jeune Thomas Akrépole.
00:42:03 Retour sur les faits avec Tony Pitaro.
00:42:07 Depuis ses prises de position pour une plus grande fermeté
00:42:10 vis-à-vis de la délinquance dans les quartiers,
00:42:12 Marie-Hélène Thoraval, la mère de Roman Surizer,
00:42:15 fait l'objet de pressions.
00:42:17 Cela a d'abord commencé par de l'intimidation
00:42:19 via des appels anonymes à la mairie.
00:42:21 On a demandé par exemple si j'avais une garde rapprochée
00:42:24 ou si j'avais une kalachnikov.
00:42:26 Intimidation, menaces, la mère de Roman Surizer
00:42:29 voit chaque jour la violence aller de plus en plus loin,
00:42:31 jusqu'aux menaces de mort.
00:42:33 J'ai été menacée de mort sur Instagram.
00:42:35 Un utilisateur m'a d'abord traité de facho
00:42:37 avant de me prédire que sous un mois,
00:42:39 j'allais avoir la tête coupée et qu'on allait jongler avec mon crâne.
00:42:42 Marie-Hélène Thoraval a déposé plainte
00:42:44 et affirme qu'elle continuera de dire tout haut
00:42:47 ce que tout le monde pense tout bas.
00:42:49 Ces vives tensions à l'Assemblée nationale.
00:42:51 Le ton est monté entre le député LFI Hugo Bernalicis
00:42:54 et le député du Lot.
00:42:56 L'altération s'est déroulée lors de l'examen du projet de loi immigration.
00:42:59 Le président de la commission, Sacha Houllier,
00:43:01 a réclamé des sanctions contre le député insoumis.
00:43:05 On voit cela avec Juliette Sadat.
00:43:07 Tout commence lorsque le groupe insoumis
00:43:11 réclame la suspension de la séance d'examen
00:43:14 du projet de loi immigration.
00:43:16 En cause, un autre texte, LFI cette fois,
00:43:19 est en cours d'examen dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:43:23 Le président de la commission des lois, Sacha Houllier,
00:43:25 refuse cette suspension.
00:43:27 C'est alors que le député LFI Hugo Bernalicis se lève,
00:43:30 sans suite à un long moment de cris et de menaces.
00:43:33 Présent à la séance, Gérald Darmanin
00:43:45 a pointé l'immaturité du député.
00:43:48 Monsieur Bernalicis, reprenons quelques instants de calme.
00:43:51 Hugo n'est manifestement pas prêt pour Beauvau.
00:43:53 Donc il va falloir prendre un petit peu...
00:43:58 [Applaudissements]
00:44:01 Il va falloir un petit peu mûrir.
00:44:03 La présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale,
00:44:06 Mathilde Panot, a réagi à la scène ce vendredi.
00:44:09 Hugo Bernalicis n'a pas été violent, selon elle.
00:44:12 Même son de cloche du côté de la députée insoumise, Clémence Guettet.
00:44:16 Le ton est monté, il n'y a pas eu de violence physique.
00:44:18 Je pense qu'il faut vraiment dédramatiser.
00:44:20 Je ne suis pas sûre que les gens soient extrêmement inquiets
00:44:22 de cette situation.
00:44:24 Les macronistes vont demander des sanctions.
00:44:26 Des sanctions en effet demandées par le président de la commission,
00:44:29 Sacha Ollier, à l'encontre du groupe Bernalicis.
00:44:32 Restez avec nous dans 180 minutes.
00:44:36 Info juste après la pub avec Amaury Brelais, Céline Pina,
00:44:39 au Christian Prouton.
00:44:40 Nous reviendrons sur ces menaces de décapitation
00:44:42 qui pèsent sur la mer de Romand-sur-Isère dans la Drôme.
00:44:45 Des menaces qui ont été évoquées ce matin
00:44:48 par le chef des députés renaissants, Sylvain Maillard.
00:44:50 Il était l'invité de Romain Desarbres
00:44:51 dans la matinale de CNews.
00:44:52 A tout de suite.
00:44:53 180 minutes, info.
00:44:55 On est ensemble jusqu'à 17h.
00:44:57 Dans quelques minutes, avec mes invités,
00:44:58 nous reviendrons sur la menace de décapitation
00:45:00 qui pèse sur la mer de Romand-sur-Isère
00:45:03 dans le département de la Drôme.
00:45:04 Cette mer qui ose parler des problèmes de sa commune,
00:45:07 radicalisation, trafic de drogue.
00:45:09 Cela fait partie des sujets d'ailleurs évoqués sur CNews
00:45:12 ce matin par le député Sylvain Maillard,
00:45:14 chef des députés renaissants.
00:45:16 Il était l'invité de la matinale de Romain Desarbres.
00:45:18 On l'écoute.
00:45:19 Bonjour Sylvain Maillard.
00:45:20 Bonjour Romain Desarbres.
00:45:21 Merci d'être avec nous.
00:45:22 Vous êtes député renaissance de Paris
00:45:24 et président du groupe Renaissance à l'Assemblée.
00:45:27 Beaucoup de sujets évidemment.
00:45:28 Le projet de loi immigration bien sûr,
00:45:31 mais je voulais vous entendre tout d'abord
00:45:32 sur un fait, des faits extrêmement graves.
00:45:35 La mer de Romand-sur-Isère est menacée de mort.
00:45:39 La rédaction de CNews l'a jointe.
00:45:41 Menace par téléphone, menace sur les réseaux sociaux,
00:45:44 une menace de décapitation.
00:45:46 Cela fait suite à ses propos sur la situation sécuritaire
00:45:49 dans sa ville après le meurtre de Thomas à Crépole,
00:45:52 dont on a énormément parlé,
00:45:54 dont on va continuer à parler ce matin.
00:45:56 Marie-Hélène Thoraval, la maire de Romand-sur-Isère,
00:45:58 décrit une voyoucratie dans sa ville
00:46:00 qui fait sa loi dans les quartiers.
00:46:02 Qu'est-ce que vous lui dites ce matin
00:46:03 à la maire de Romand-sur-Isère ?
00:46:04 D'abord, tout mon soutien.
00:46:05 C'est une situation extrêmement difficile.
00:46:07 Mais Romain Desarbres, c'est triste,
00:46:09 mais c'est le cas de bon nombre d'élus.
00:46:11 C'est le cas de bon nombre de députés
00:46:13 de recevoir extrêmement régulièrement
00:46:15 des menaces de mort, parfois ciblées,
00:46:18 des menaces de mort qui sont faites pour une seule chose,
00:46:20 nous faire taire, la faire taire.
00:46:22 Faire en sorte que sa famille ait peur,
00:46:24 qu'elle ait peur et qu'elle, au fond,
00:46:26 elle se plie à la loi de ceux qui cherchent à la faire peur.
00:46:28 Donc tout mon soutien.
00:46:30 Et évidemment, il y aura la protection de l'État pour elle.
00:46:33 Elle demande une prise de conscience de l'État,
00:46:35 une prise de conscience de ce qui se passe dans les cités,
00:46:37 de ce qui se passe dans certains quartiers difficiles.
00:46:40 On est naïf face à ces voyous ?
00:46:41 La prise de conscience, elle est là
00:46:43 quand nous avons fait voter des budgets depuis 2017,
00:46:47 à des moments où ça fait 20 ans, 30 ans
00:46:49 que l'État, les différents gouvernements,
00:46:52 n'investissaient pas 10 000 policiers supplémentaires,
00:46:55 des gendarmes en plus.
00:46:56 On installe toutes les semaines des brigades supplémentaires
00:46:59 à travers toute la France de gendarmes.
00:47:01 Oui, il faut plus de bleus sur le terrain.
00:47:03 Il faut faire le combat en permanence,
00:47:06 que ce soit dans les quartiers, que ce soit dans la ruralité,
00:47:10 contre tous ceux qui sapent l'autorité de l'État,
00:47:14 qui sapent l'autorité, le bien vivre les uns avec les autres.
00:47:17 Quand une cité flambe, on envoie la CRS 8.
00:47:21 Heureusement.
00:47:22 Mais c'est la fièvre, ça ne change rien.
00:47:25 D'abord, on restaure l'autorité, qu'on soit très clair.
00:47:27 D'abord, quand vous dites "elle flambe",
00:47:29 on restaure l'autorité.
00:47:30 Je vous rappelle qu'au moment des émeutes,
00:47:32 en juin-juillet, vous vous rappelez,
00:47:35 il n'y a pas si longtemps, d'abord on restaure l'autorité.
00:47:39 Ensuite, on regarde ce qu'on fait, comment on s'organise,
00:47:42 qu'est-ce qu'on doit éventuellement modifier,
00:47:45 et la justice, évidemment, passe dans le même temps.
00:47:47 Mais d'abord, on restaure l'autorité.
00:47:49 Nos concitoyens, ce qu'ils souhaitent,
00:47:51 d'ailleurs, ils nous le disent en permanence,
00:47:53 c'est plus d'autorité.
00:47:54 Quand on met plus de policiers ou de gendarmes dans la rue,
00:47:57 c'est ce qu'ils veulent et ils ont raison.
00:47:59 Quand on met plus de greffiers, plus de juges dans les tribunaux,
00:48:03 c'est ce qu'ils veulent.
00:48:04 Quand il y a plus de profs, plus d'autorité dans l'école,
00:48:06 les annonces de Gabriel Attal, je crois,
00:48:08 ont eu beaucoup de résonance,
00:48:11 et c'est normal, il nous faut plus d'autorité.
00:48:13 Sylvain Maillard, les émeutes se sont arrêtées pourquoi ?
00:48:15 Parce que les trafiquants de drogue,
00:48:16 dans de nombreuses cités, ont sifflé à la fin de la partie.
00:48:19 Ils ont dit "arrêtez, on va emprunter de la drogue".
00:48:20 Les émeutes se sont arrêtées...
00:48:22 C'est ce que disent de nombreux policiers.
00:48:24 Oui, surtout c'est leur action massive,
00:48:27 qui en moins de cinq jours,
00:48:29 ont permis de faire en sorte que ces 10 000 jeunes
00:48:34 soient d'abord traduits très vite devant les tribunaux.
00:48:36 Vous savez, dès le premier soir,
00:48:40 on a immédiatement les services de police, de gendarmerie,
00:48:44 mais aussi évidemment la justice,
00:48:46 qui se met bien coordonnés les uns avec les autres,
00:48:48 et que vous en avez 2 000 qui sont arrêtés
00:48:51 et mis hors la loi.
00:48:55 Vous savez, ça arrête aussi, ça calme beaucoup de monde,
00:48:57 et tant mieux, c'est ça l'autorité.
00:48:59 Plusieurs voix se font entendre
00:49:01 pour demander l'instauration de courtes peines,
00:49:03 pour s'attaquer à la délinquance, dès le plus jeune âge.
00:49:07 Une courte peine de prison, quelques semaines, quelques jours,
00:49:09 vous êtes pour, vous êtes contre ?
00:49:11 Moi, ce que je pense, c'est qu'un jeune,
00:49:13 d'abord c'est compliqué à dire,
00:49:14 parce qu'on parle de façon générale,
00:49:16 chaque situation est différente.
00:49:17 Ah non, c'est pas ça ?
00:49:18 Un délinquant qui commet...
00:49:20 Non, mais on a des histoires en général,
00:49:22 un jeune, il peut avoir 12 ans, il peut avoir 18 et 17 ans,
00:49:25 c'est pas tout à fait la même chose.
00:49:27 Ce qu'il faut, c'est qu'il y ait une réponse pénale
00:49:29 et une réponse tout de suite.
00:49:31 Nous, ce que nous avons changé dans la loi,
00:49:33 c'est de dire que, vous savez, avant qu'on arrive,
00:49:35 on avait des réponses 2 ans, 3 ans, 4 ans après,
00:49:37 c'est-à-dire qu'un jeune à 17 ans fait un acte grave,
00:49:42 il est jugé à 22, 23 ans,
00:49:44 c'est-à-dire peut-être entre-temps, il s'est rangé
00:49:46 et du coup, la peine n'a plus de raison d'être.
00:49:49 Ce qu'il faut, c'est une réponse immédiate.
00:49:50 Maintenant, il y a une réponse forcément dans les 6 premiers mois.
00:49:53 C'est ça aussi qui a changé.
00:49:54 Il y a plus de juges, plus de greffiers,
00:49:57 il faut que ça aille plus vite, les Français nous le disent tout le temps,
00:49:59 il faut que la décision aille plus vite.
00:50:00 Il y a une réponse judiciaire, une décision judiciaire
00:50:02 et pas forcément une peine de prison,
00:50:04 pas forcément une amende.
00:50:05 Les peines n'ont jamais été aussi lourdes
00:50:07 qu'à l'heure actuelle.
00:50:07 Les tribunaux prononcent des peines,
00:50:10 contrairement à ce qu'on pense,
00:50:11 beaucoup plus lourdes qu'il y a encore quelques années.
00:50:13 Et donc, c'est à nous d'accompagner les peines des juges,
00:50:15 de faire en sorte qu'il y ait de la place.
00:50:17 Et puis, comme l'a annoncé la Première ministre,
00:50:20 il nous faut probablement de l'encadrement, même militaire,
00:50:23 pour tous ces jeunes qui foutent la merde,
00:50:26 disons-le clairement, dans nos cités.
00:50:30 Faire en sorte de les sortir de la cité
00:50:32 et puis d'avoir un encadrement beaucoup plus militaire.
00:50:34 Mais on en est où de l'encadrement militaire ?
00:50:35 La Première ministre l'a annoncé il y a quelques jours
00:50:38 en disant "nous allons mettre en place".
00:50:40 Il y a aussi des centres d'éducation fermés.
00:50:42 Il faut sûrement plus de place.
00:50:44 Nous trouverons les moyens et nous les financerons.
00:50:46 Ça, mon groupe des députés Renaissance s'y engage.
00:50:49 Le meurtre du jeune Thomas a tristé, choqué les Français.
00:50:53 Comment vous l'avez vécu, vous ?
00:50:54 C'est extrêmement difficile pour chacun d'entre nous.
00:50:57 Moi, je suis père de famille.
00:50:58 J'imagine la douleur de la famille,
00:51:00 perdre son enfant à 16 ans.
00:51:03 Je pense à lui.
00:51:05 C'est une douleur physique que nous avons tous ressentie
00:51:09 et de la compassion pour cette famille.
00:51:12 Ce qui s'est passé à Crépole
00:51:13 représente ce que les Français ne veulent plus subir.
00:51:15 Des jeunes délinquants, multi-condamnés, hyper agressifs,
00:51:19 qui vont à un bal avec des couteaux.
00:51:22 Ça a été une erreur de vouloir présenter ce drame
00:51:25 comme un simple fait divers, une bagarre de village ?
00:51:27 La justice est en train de dire ce qu'il se passera.
00:51:32 C'est compliqué, dans ma situation, je suis député,
00:51:35 je n'ai pas le droit de commenter une enquête de police
00:51:38 ou même une décision de justice.
00:51:40 Ce que je vois, c'est qu'ils ont été,
00:51:42 en tout cas, beaucoup d'entre eux ont été arrêtés très vite.
00:51:45 Ils sont déférés devant les tribunaux
00:51:48 et je souhaite qu'il y ait des peines extrêmement fermes,
00:51:50 extrêmement fortes, parce que ce qui s'est passé
00:51:53 est juste un drame et surtout inacceptable.
00:51:57 Oui, juste avant de parler du projet de loi immigration,
00:51:59 le ministère de l'Intérieur ne voulait pas donner
00:52:01 les prénoms des individus mis en cause dans le meurtre de Thomas.
00:52:03 Ça a été une erreur ?
00:52:04 Ce n'est pas le ministère de l'Intérieur qui ne voulait pas,
00:52:06 c'est la justice qui oblige, particulièrement les mineurs,
00:52:09 à ce que les noms ne soient pas rendus publics.
00:52:11 Les noms, oui, mais les prénoms ?
00:52:13 Et là, les prénoms n'étaient pas donnés ?
00:52:16 Dans la loi, c'est les noms, les identités,
00:52:19 peut-être pour ne pas les reconnaître.
00:52:21 Je crois que c'est vraiment un mauvais procès.
00:52:23 Le fond de l'affaire est très clair et sordide.
00:52:27 Pourquoi un mauvais procès ?
00:52:28 Parce que ce qui est sordide, c'est qu'on a un jeune qui a perdu la vie,
00:52:33 un jeune de 16 ans, qui est juste là pour faire la fête et qui a perdu la vie.
00:52:38 C'est déjà suffisamment sordide pour qu'on laisse la justice
00:52:41 et la police faire son travail, ils feront leur travail,
00:52:44 et que celui ou ceux qui ont fait cet acte horrible
00:52:48 puissent être rapidement, d'abord identifiés, puis condamnés.
00:52:52 Le projet de loi immigration,
00:52:55 il est en commission des lois à l'Assemblée nationale.
00:52:57 On parlait de délinquance, vous faites le lien entre immigration et délinquance ?
00:53:02 Non, vous savez, sur le projet de loi immigration,
00:53:06 c'est un projet de loi qui permet quoi ?
00:53:07 Qui est avant tout un projet qui va nous permettre d'accélérer les procédures
00:53:12 pour faire en sorte que ceux qui n'ont pas vocation à être en France s'en aillent.
00:53:14 C'est d'abord ça, c'est un projet de fermeté.
00:53:16 Donc nous portons cette fermeté en disant,
00:53:18 ceux qui sont en France sans papier et qui n'ont pas vocation à être en France
00:53:23 doivent partir et doivent partir plus vite.
00:53:25 Vous savez, à l'heure actuelle, Romain Désarmes, on a 12 recours.
00:53:28 Donc quelqu'un qui arrive sans papier,
00:53:30 en fait, va rester avec tous les recours entre 2 ans et demi, 3 ans en France.
00:53:33 Et le projet de loi donne en créer plus que 4 ?
00:53:36 Non, plus que 3.
00:53:37 Et nous, les députés Renaissance, nous portons le fait qu'il n'en ait plus que 2.
00:53:41 Et nous voulons qu'il y ait une décision définitive au bout de 8 mois maximum.
00:53:46 Très simplement, quelqu'un vient en France,
00:53:49 au bout de 8 mois, on lui dit, tu peux rester ou tu ne peux pas rester
00:53:52 et qu'on puisse faire en sorte que s'il y a une OQTF,
00:53:55 il puisse repartir le plus rapidement possible dans son pays.
00:53:57 Oui, mais les OQTF sont très peu appliqués.
00:54:00 Non, vous savez, pourquoi ils ne sont pas appliqués ?
00:54:03 Il y a 10% des OQTF qui sont appliqués, Romain Désarmes.
00:54:06 Vous connaissez ce chiffre mieux que moi.
00:54:07 Pourquoi ils ne sont pas appliqués pour certaines ?
00:54:10 Parce que d'abord, on en prononce les OQTF
00:54:13 et puis on peut les rendre possibles 2 ans plus tard.
00:54:16 Parce qu'entre temps, il y a eu tous ces recours.
00:54:18 Nous allons faire en sorte qu'il n'y ait plus que 2 recours.
00:54:21 S'il y a 2 recours, au bout de 8 mois, c'est plus facile de renvoyer quelqu'un
00:54:25 que quand il s'est entre temps marié, eu des enfants,
00:54:28 installé dans un véhicule et la vie commençait à travailler.
00:54:31 En fait, c'est une question d'efficacité.
00:54:33 C'est un projet de loi d'efficacité.
00:54:34 On dit oui, on dit non,
00:54:36 mais une fois qu'on l'a dit, on l'a dit vite et on peut le faire exécuter.
00:54:40 Il est en train donc d'être réécrit par la Commission des lois,
00:54:43 ce texte, après son passage au Sénat.
00:54:45 Les députés ont réintroduit l'aide médicale d'État,
00:54:48 la régularisation des salariés qui exercent un métier en tension,
00:54:51 la suppression du délit de séjour irrégulier.
00:54:54 Est-ce qu'il n'aurait pas raison, Éric Ciotti, quand il parle d'un petit texte au rabais
00:54:57 qui ne va en réalité pas changer grand chose ?
00:54:59 Mais je vous le dis, en fait, c'est un texte d'efficacité.
00:55:03 Faire en sorte que ceux qui n'ont pas vocation à être en France repartent.
00:55:06 Et donc, nous allons passer, on vient d'en parler, des procédures de 12 à 2.
00:55:11 Est-ce qu'Éric Ciotti va pouvoir voter contre ce texte ?
00:55:14 Vous savez bien que non.
00:55:15 Vous comprenez bien qu'il nous faut changer la loi,
00:55:18 c'est ce que nous sommes en train de faire.
00:55:19 Sur l'AME, on l'a toujours dit, nous avons besoin d'une aide médicale d'État
00:55:23 d'abord pour une question de santé publique, c'est la moindre des choses.
00:55:26 On ne va pas vivre avec le retour de la tuberculose ou la variole.
00:55:31 On comprend bien qu'il faut soigner les gens, ne serait-ce que par humanité.
00:55:35 Et puis, à côté de ça, on l'a toujours dit, nous voulons que dans les métiers en tension,
00:55:38 ceux qui viennent pour bosser, ceux qui travaillent à l'heure actuelle,
00:55:42 qui bossent dans nos services partout, dans nos hôpitaux, dans tous les entreprises...
00:55:45 - Ceux qui viennent pour bosser ? - Non, ceux qui bossent à Europe 1 à l'heure actuelle.
00:55:49 Vous savez, je l'ai croisé du monde, je suis sûr que tout le monde n'est pas français ici.
00:55:53 Vous savez quoi ? Ils viennent travailler, ils se lèvent tôt pour venir travailler,
00:55:55 qu'on puisse faire une bonne émission.
00:55:56 Moi, je veux que ceux qui bossent, on parle de quoi ?
00:55:59 De 7000 personnes peut-être par an, ils puissent être régularisés
00:56:02 parce que c'est une chance pour la France.
00:56:04 Par contre, on obligera des cours de langue fortement.
00:56:07 - Europe 1 is the news. - Mais...
00:56:09 - Europe 1 is the news.
00:56:10 Mais vous alliez nous dire ceux qui viennent pour bosser en France
00:56:13 et c'est justement ça que l'opposition...
00:56:16 - Je sais que vous l'avez dit. - Dans la loi, c'est ceux qui sont.
00:56:19 À l'heure actuelle, on travaille, ceux qui sont en train de travailler
00:56:22 dans des métiers en tension, c'est très clair, c'est 7000 à 8000 personnes par an.
00:56:26 - Mais vous connaissez l'argument de ceux qui sont contre ce texte ?
00:56:30 - C'est très populaire. - Ça va être un affaire d'air.
00:56:31 - Aux mains des armes. Cette mesure est très populaire.
00:56:34 Un sondage de Parisien Opinion Way, chez vos collègues du Parisien,
00:56:38 quelques semaines, les Français, ils veulent qu'on soit plus ferme
00:56:42 pour ceux qui n'ont pas vocation à être en France, qu'ils s'en aillent.
00:56:44 Le texte le dit et va le faire.
00:56:46 Et par contre, ils veulent qu'on soit plus accueillant pour ceux qui viennent bosser,
00:56:50 ceux qui travaillent, c'est nos valeurs.
00:56:51 Porter nos valeurs, ceux qui travaillent dans nos services,
00:56:54 qui travaillent ici, de faire en sorte qu'ils soient mieux accueillis.
00:56:57 - Hugo Bernalicis, député de la France Insoumise,
00:56:59 s'est mal comporté pendant la commission des lois hier.
00:57:03 Il voulait que les travaux s'arrêtent pour que les députés et les filles
00:57:07 puissent aller dans l'hémicycle. Vous allez porter plainte ?
00:57:11 - J'étais dans la commission à ce moment-là, c'était la fin de journée.
00:57:17 Son comportement est inacceptable.
00:57:19 Le président Sacha Houyé de la commission des lois
00:57:22 demandera une sanction, en tout cas une réunion du bureau
00:57:26 de la conférence des présidents.
00:57:27 J'y serai mardi prochain et nous analyserons ce qui s'est passé.
00:57:31 Mais enfin, c'était suffisamment violent puisqu'il a empêché
00:57:35 non seulement notre collègue Youssoupha du groupe Lyotte
00:57:39 de parler, l'a menacé physiquement, et puis un autre collègue Lyotte,
00:57:44 où il l'a par contre poussé pour pas qu'il puisse parler.
00:57:46 Donc je crois qu'il faut au moins une explication,
00:57:50 mais nous demanderons une sanction.
00:57:51 - Vous souhaitez qu'il soit sanctionné.
00:57:54 La France Insoumise a participé à des réunions avec le FPLP,
00:57:58 le Front populaire de libération de la Palestine.
00:58:00 Manuel Bompard n'a pas voulu dire qu'il considérait ce groupe
00:58:03 comme terroriste alors qu'il retiendrait un nourrisson de 10 mois,
00:58:07 que le Hamas annonce d'ailleurs mort.
00:58:09 Des élus France Insoumise ont invité une représentante du FPLP
00:58:12 à l'Assemblée nationale.
00:58:13 Comment vous jugez-vous ces liens entre la France Insoumise et le FPLP ?
00:58:16 - Romain Dessart, c'est très clair, on a l'impression de redécouvrir
00:58:20 ce que nous voyons depuis très longtemps.
00:58:22 Évidemment, pour une partie des députés de la France Insoumise,
00:58:27 ils sont très clairement antisémites.
00:58:29 Très clairement, je l'ai déjà dénoncé,
00:58:31 j'ai porté une résolution en 2019 déjà sur ces sujets-là
00:58:35 pour définir ce qu'est l'antisémitisme,
00:58:38 en disant que l'antisionisme faisait partie de l'antisémitisme moderne.
00:58:41 Ils étaient déjà là pour tenir ces positions.
00:58:46 On a l'impression de redécouvrir le monde.
00:58:48 Oui, l'extrême gauche, pour une partie d'entre elles, est antisémite.
00:58:52 Et donc pour eux, leur adversaire, le bouc émissaire, c'est le riche,
00:58:57 mais c'est aussi, selon eux, le juif.
00:58:59 C'est ça, la réalité.
00:59:00 Donc j'ai l'impression que parfois on redécouvre le monde,
00:59:03 mais c'est ce qu'ils sont profondément.
00:59:05 - Une partie des députés France Insoumise sont antisémites.
00:59:08 Qui, par exemple ?
00:59:09 - Vous savez, vous avez des noms, je ne suis pas là pour faire le procureur.
00:59:13 L'antisémitisme, je le rappelle, n'est pas en France une opinion,
00:59:17 c'est un délit.
00:59:18 Un an d'emprisonnement, 45 000 euros d'amende.
00:59:21 C'est ça en France, et tant mieux.
00:59:23 - Un dernier mot sur Annie Dalgo.
00:59:26 Vous avez saisi le procureur dans l'affaire du Tahiti Gate,
00:59:30 le voyage d'Annie Dalgo à Tahiti.
00:59:32 Elle est partie en vacances avec l'argent du contribuable, selon vous ?
00:59:35 Sylvain Maillard ?
00:59:36 - Oui, très clairement.
00:59:37 En tout cas, je souhaite que le procureur puisse se saisir de cette affaire.
00:59:40 On voit très clairement qu'il y a un mélange des genres.
00:59:43 Et les explications qu'elle a fournies en expliquant qu'elle partait aussi à Auschwitz,
00:59:48 c'est dans la même phrase, un voyage à Tahiti et aller à Auschwitz,
00:59:52 c'est pour moi profondément scandaleux.
00:59:53 Elle doit donner des explications.
00:59:55 Les Parisiens, quand ils partent en vacances, ils payent leur voyage.
00:59:59 Annie Dalgo, a priori, en tout cas des informations qu'elle a mal démenties,
01:00:06 je crois, s'est mise dans une situation compliquée.
01:00:08 Elle doit rendre des comptes aux Parisiens.
01:00:09 Et donc, j'ai saisi, vous l'avez dit, le procureur,
01:00:13 pour qu'on puisse avoir l'entièreté de la lumière.
01:00:16 Parce que dans le même temps, quelques jours avant,
01:00:17 elle augmentait l'impôt foncier de plus de 50%.
01:00:23 Vous voyez, ça devient quand même relativement insupportable pour les Parisiens,
01:00:27 pour le Parisien que je suis,
01:00:29 d'avoir une mère qui semble totalement détachée de la réalité.
01:00:32 - Sylvain Maillard, député Renaissance de Paris,
01:00:34 président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale,
01:00:36 est l'invité ce matin de la grande interview sur CNews et sur Europe 1.
01:00:40 Merci, Sylvain Maillard.
01:00:43 - De retour dans 180 minutes info.
01:00:46 Bienvenue à tous ceux qui nous rejoignent.
01:00:47 On va continuer à décrypter l'actualité avec tous mes invités sur ce plateau.
01:00:50 Amaury Brelet, Céline Pinard, Christian Proutot
01:00:53 et bien sûr Célia Barotte du service Police Justice de CNews.
01:00:56 On va commencer en prenant la direction de la DROMA.
01:00:59 À Romand-sur-Isère, la commune d'où sont originaires
01:01:01 quelques-uns des mises en examen dans l'affaire du meurtre de Thomas.
01:01:05 Eh bien, sachez que depuis plusieurs jours,
01:01:06 la maire de la ville, Marie-Hélène Thauraval,
01:01:08 est la cible de menaces particulièrement violentes
01:01:10 et notamment une menace de décapitation.
01:01:12 Elle a bien évidemment porté plainte, mais vous allez le voir,
01:01:15 il n'est pas question pour elle de se taire,
01:01:17 de ne pas dire ce que tout le monde pense tout bas.
01:01:19 Les explications, Tony Pitarro.
01:01:22 - Depuis ses prises de position pour une plus grande fermeté
01:01:25 vis-à-vis de la délinquance dans les quartiers,
01:01:27 Marie-Hélène Thauraval, la maire de Romand-sur-Isère,
01:01:30 fait l'objet de pressions.
01:01:32 - Cela a d'abord commencé par de l'intimidation
01:01:34 via des appels anonymes à la mairie.
01:01:36 On a demandé par exemple si j'avais une garde rapprochée
01:01:39 ou si j'avais une kalachnikov.
01:01:41 - Intimidation, menaces, la maire de Romand-sur-Isère
01:01:44 voit chaque jour la violence aller de plus en plus loin,
01:01:46 jusqu'aux menaces de mort.
01:01:48 - J'ai été menacée de mort sur Instagram.
01:01:50 Un utilisateur m'a d'abord traité de facho
01:01:52 avant de me prédire que sous un mois,
01:01:54 j'allais avoir la tête coupée
01:01:56 et qu'on allait jongler avec mon crâne.
01:01:57 - Marie-Hélène Thauraval a déposé plainte
01:02:00 et affirme qu'elle continuera de dire tout haut
01:02:02 ce que tout le monde pense tout bas.
01:02:04 - Pour les mots qu'elle a osé dire tout haut,
01:02:08 elle a évoqué la radicalisation,
01:02:10 le trafic de drogue dans sa commune,
01:02:12 qui sont des mots qui traversent un certain nombre
01:02:14 de communes en France, qui sont presque communs aujourd'hui
01:02:17 dans certains territoires, qu'ils soient ruraux ou non,
01:02:19 dans des quartiers difficiles ou qui d'apparence le sont moins.
01:02:22 Céline Pinaz, ce qui est en train de se passer,
01:02:24 ces menaces de décapitation qui sont intolérables,
01:02:26 ça vous fait réagir ?
01:02:28 - Ça me fait énormément réagir parce que d'abord,
01:02:31 c'est ce que vous dites, c'est-à-dire
01:02:32 ce qu'elle dit n'a rien d'extraordinaire.
01:02:35 - Même ça, on ne peut plus le dire.
01:02:36 - Voilà, elle n'accuse personne,
01:02:38 elle pose simplement des faits
01:02:40 et elle le pose en tant que maire,
01:02:41 donc elle connaît ce qui se passe sur sa commune,
01:02:43 quelles sont les difficultés qu'elle a affrontées.
01:02:46 Elle le fait en étant très claire,
01:02:47 mais elle n'est pas du tout agressive.
01:02:49 Elle ne jette pas un brûlot à la face de la France
01:02:53 et elle se retrouve dans une situation
01:02:55 où on menace de la découper façon Carpaccio.
01:02:58 Le problème, c'est que ça devient de plus en plus fréquent.
01:03:02 On a aujourd'hui énormément de gens
01:03:03 qui vivent sous protection policière,
01:03:05 alors que sincèrement,
01:03:06 quand vous prenez les paroles qu'ils ont dites,
01:03:08 il n'y a franchement pas de quoi.
01:03:10 Donc là où cette maire a raison,
01:03:12 c'est qu'en fait, si on se tait, si on accepte cela,
01:03:16 comme on ne pourra pas protéger tout le monde,
01:03:18 à un moment donné, c'est de l'autocensure
01:03:20 et de la censure qui va se mettre en place.
01:03:21 Donc au contraire, il faut que tout le monde parle,
01:03:24 il faut que tout le monde l'ouvre,
01:03:25 il faut que les pouvoirs publics, le préfet,
01:03:28 les représentants de l'État soient aux côtés de cette maire
01:03:31 et disent la même chose.
01:03:33 La seule chose qui nous protégera,
01:03:35 ce n'est pas de se censurer,
01:03:36 c'est au contraire d'assumer la vérité,
01:03:39 de la porter et de la porter sans haine ni colère,
01:03:42 sans désigner de cible,
01:03:44 tout simplement en essayant de résoudre les problèmes
01:03:47 sans lyncher des coupables.
01:03:49 Si on arrive à faire ça, alors on avancera
01:03:52 et on aura beaucoup moins de monde sous protection en France.
01:03:54 Mais pour ça, il faut du courage politique
01:03:57 et il faut que tout le monde parle et que tout le monde l'ouvre.
01:03:59 Ce qui est terrible, c'est que c'est déjà un sacerdoce
01:04:02 d'être un maire en France aujourd'hui.
01:04:04 Oui, parce que bien évidemment, les gens étant déconnectés
01:04:08 de plus en plus de la possibilité d'avoir un accès à ce qui est logique,
01:04:14 maintenant c'est taper un, taper deux,
01:04:16 donc il n'y a plus de contact humain
01:04:18 comme il y a eu à un moment au niveau de nos services publics.
01:04:21 À chaque fois, c'est le maire qui prend tôt
01:04:22 parce qu'il n'y a plus de services publics.
01:04:24 Le "closing ball" de la République,
01:04:26 c'est ce que disaient certains au moment de l'association des maires de France.
01:04:30 Absolument, c'est insupportable.
01:04:32 Quand vous pensez qu'on est obligé de faire des espèces de...
01:04:34 Comme il y avait avant, des gens qui vous apportaient le pain en voiture,
01:04:37 maintenant on apporte l'informatique en voiture
01:04:39 pour que les gens puissent remplir leurs impôts,
01:04:41 puissent avoir accès à l'État.
01:04:45 Comment s'étonner que...
01:04:46 Alors là, bien sûr, c'est insupportable parce que ça va au-delà,
01:04:49 puisque ce sont des menaces de mort.
01:04:52 Mais toujours pareil, à travers des...
01:04:56 Comment dirais-je ? Des canaux,
01:04:58 qui sont des canaux où le moindre lâche
01:05:00 peut tout d'un coup exprimer sa mauvaise humeur
01:05:04 sans qu'on puisse se retourner contre lui.
01:05:06 Et on en revient à ce qui est, depuis un moment,
01:05:09 quand on en parle sur ce plateau régulièrement,
01:05:14 l'impunité à travers les réseaux du fait de l'anonymat,
01:05:17 et qu'il y ait encore des gens
01:05:19 qui, au niveau des libertés individuelles,
01:05:22 le droit à l'anonymat...
01:05:25 Qu'est-ce que c'est que le droit à l'anonymat
01:05:27 quand on insulte ou quand on agresse quelqu'un ?
01:05:30 Ou pire, quand on le menace de mort ?
01:05:33 Ça n'existe pas.
01:05:34 Il faut que les gens apprennent
01:05:36 à être responsabilisés dans leurs propos.
01:05:38 On a le droit de dire ce que l'on veut
01:05:39 si on reconnaît que c'est nous qui l'avons dit.
01:05:43 Et à ce moment-là,
01:05:44 on est face à nos propres responsabilités.
01:05:47 J'ai dit ça, je l'assume, et j'en subis les conséquences.
01:05:51 Ce qui n'est pas le cas.
01:05:52 Et on se retrouve face à un idylle
01:05:54 qui, lui, fait ce qu'il peut pour sa commune,
01:05:57 qui n'a pas toujours les moyens qu'il faut,
01:05:59 en particulier pour...
01:06:00 - On se rend compte de la banalité,
01:06:01 c'est ce que disait Céline, des propos qui sont tenus.
01:06:04 C'est vraiment, simplement, dénoncer la radicalisation
01:06:07 et les trafics de drogue.
01:06:08 Ce qui se passe dans une grosse partie des communes de France,
01:06:12 c'est quand même d'une banalité sans nom.
01:06:14 Et aujourd'hui, de se retrouver menacé de mort, c'est terrible.
01:06:16 - Après, il y a quelque chose d'étrange,
01:06:18 c'est que moi, j'ai travaillé énormément
01:06:20 pour des hommes politiques.
01:06:21 Et il y a de cela, je vous parle de 20 ans,
01:06:24 quelqu'un pouvait tout à fait écrire,
01:06:26 je vais prendre votre député,
01:06:27 je vais vous le transformer en carpaccio.
01:06:29 Vous preniez la lettre,
01:06:30 vous la classiez comme ça, verticalement,
01:06:32 parce qu'en fait, c'était une forme de catharsis.
01:06:35 C'était des gens qui n'étaient pas très équilibrés,
01:06:37 qui écrivaient ce genre de lettres.
01:06:38 Mais on n'avait pas d'exemple de passage à l'acte.
01:06:41 Ce qui a complètement changé,
01:06:43 c'est qu'aujourd'hui, pour des paroles extrêmement banales,
01:06:45 on a vu un professeur se faire décapiter
01:06:48 pour avoir donné d'un cours
01:06:49 en s'appuyant sur le matériel pédagogique
01:06:51 fourni par l'éducation nationale.
01:06:53 Donc, on a changé de monde.
01:06:55 C'est ce changement de monde-là qui nous inquiète.
01:06:57 - Il y a la publicité aussi sur les réseaux sociaux,
01:07:00 parce que quand on reçoit une lettre
01:07:01 et qu'on est le seul à la lire,
01:07:03 sur les réseaux sociaux, ça peut aussi donner des idées
01:07:04 à des gens qui sont...
01:07:06 - Mais c'est surtout quand on a des exemples
01:07:08 de passage à l'acte, alors qu'avant, on se disait,
01:07:10 la violence, elle est catharsistique.
01:07:12 Autrement dit, le gars, il pète son plomb,
01:07:14 il écrit sa lettre et, en fait, fin de l'histoire.
01:07:17 Aujourd'hui, on sait que derrière la lettre,
01:07:19 c'est peut-être pas d'ailleurs celui qui a écrit la lettre
01:07:21 qui va passer à l'acte,
01:07:23 mais on sait qu'aujourd'hui, il y a des réseaux structurés,
01:07:26 il y a des mentalités et il y a des idéologies
01:07:28 qui justifient que pour certains mots,
01:07:31 on tue certaines personnes, ce qui n'était pas le cas avant.
01:07:34 Et donc, la réalité, c'est d'aller chercher,
01:07:36 en fait, ces fonds d'écran mentaux,
01:07:39 ceux qui les créent, ceux qui les diffusent,
01:07:41 et d'aller combattre politiquement sur le terrain
01:07:44 en assumant le fait que ça,
01:07:46 ce sont quand même des mentalités très particulières,
01:07:48 ce sont des façons de voir le monde très particulières
01:07:51 qu'il faut oser affronter en face.
01:07:53 - Alors, je rappelle le contexte de tout ça,
01:07:55 c'est que la maire de Roman-sur-Isère,
01:07:57 c'est la maire de cette commune,
01:07:58 d'où sont originaires quelques-uns des mises en examen
01:08:00 dans l'affaire du meurtre de Thomas.
01:08:03 Et c'est liabarote, on en arrive à une situation de tension
01:08:06 qui est telle aujourd'hui, dans l'espace public,
01:08:08 et que les préfectures, et notamment la préfecture de la Drôme,
01:08:11 interdisent certains des rassemblements
01:08:13 en hommage à Thomas ce week-end.
01:08:15 - Oui, pour éviter les débordements, les tensions,
01:08:18 les scènes de chaos,
01:08:19 on en vient à interdire des rassemblements, des manifestations.
01:08:23 Le préfet de la Drôme a annoncé l'interdiction
01:08:25 de deux manifestations et tout rassemblement non déclaré
01:08:29 en raison des risques de trouble à l'ordre public.
01:08:32 Ces deux manifestations dévoilées clairement dans leur intitulé,
01:08:35 leur volonté de rendre hommage au jeune Thomas qui est décédé.
01:08:39 Le parcours de la première manifestation devait s'étendre
01:08:41 de la préfecture jusqu'au Palais de Justice de Valence.
01:08:45 Elle a été largement relayée par les réseaux d'ultra-droite,
01:08:48 ce qui, selon la préfecture de la Drôme,
01:08:50 peut laisser présager la présence d'individus
01:08:52 souhaitant reconduire des actions agressives
01:08:55 et des démonstrations de force,
01:08:56 des tensions similaires à celles qui se sont déroulées la semaine dernière.
01:09:00 Pour la seconde mobilisation, qui devait, quant à elle,
01:09:03 partir de Valence et prendre la direction de Crépole,
01:09:05 le préfet de la Drôme craint des affrontements idéologiques
01:09:09 car elle s'inscrit clairement dans une réaction
01:09:11 à la mobilisation des mouvements d'ultra-droite.
01:09:13 Et la préfecture de la Drôme, Célia,
01:09:15 a d'ores et déjà déposé plusieurs arrêtés
01:09:17 à partir d'aujourd'hui jusqu'à lundi matin ?
01:09:19 Effectivement, le week-end va être perturbé
01:09:22 par plusieurs arrêtés pour les habitants de la Drôme.
01:09:24 Interdiction temporaire du port et du transport d'armes
01:09:28 sur tout le département,
01:09:29 interdiction de vente et utilisation de mortiers d'artifice,
01:09:32 pétards et fusées ou encore le transport de produits chimiques,
01:09:35 explosifs sur tout le département,
01:09:37 et donc l'interdiction de manifestation
01:09:39 sur Valence et Romain-sur-Isère.
01:09:41 Alors si dans son dernier communiqué,
01:09:43 le préfet de la Drôme ne l'a pas précisé,
01:09:45 nous pouvons quand même en conclure l'interdiction
01:09:48 d'un autre rassemblement,
01:09:49 celui prévu par les habitants du quartier de la Monnaie,
01:09:51 prévu demain à 13h place du marché.
01:09:54 A rappeler tout de même qu'il n'y a pas que la Drôme
01:09:56 qui est concernée par cette interdiction de mobilisation.
01:09:58 Il y avait un rassemblement prévu à Bordeaux,
01:10:01 un autre prévu à Paris.
01:10:03 Aujourd'hui, ils ont tous les deux été interdits par la préfecture.
01:10:06 Merci Célia Barraud du service Police-Justice de CNews.
01:10:09 Amaury Brelet, on a cette France dont les citoyens,
01:10:12 dont certains citoyens ne vivent désormais plus côte à côte,
01:10:15 mais face à face avec des tensions
01:10:16 entre potentiellement des groupuscules d'extrême droite,
01:10:19 des groupes d'extrême droite, dit-on, face à d'autres individus.
01:10:23 Ça vous inquiète aujourd'hui ce qui se passe ?
01:10:25 Oui, alors sur l'interdiction des manifestations,
01:10:28 notamment, est-ce que c'est une crainte légitime ou pas ?
01:10:30 D'abord, je trouve que c'est liberticide.
01:10:33 Ces interdictions systématiques sont liberticides
01:10:36 et elles sont à mon avis contre-productives
01:10:37 parce qu'elles empêchent une partie de l'opinion,
01:10:39 même si elle fait partie dans le cadre de ces manifestations,
01:10:42 même si elles sont très très à droite,
01:10:44 pour beaucoup identitaires,
01:10:46 elles les empêchent d'exprimer.
01:10:47 D'abord, leur hommage à ce jeune tué à Crépole,
01:10:53 mais aussi leur revendication
01:10:55 du moment qu'elle reste dans le cadre de la loi.
01:10:57 Et en refusant de les autoriser à manifester,
01:11:00 on les marginalise une fois de plus
01:11:02 et on les diabolise aussi.
01:11:03 Et je crois qu'il faut assister.
01:11:06 On a assisté depuis quelques jours
01:11:08 à une véritable entreprise de diversion
01:11:10 de la part des autorités,
01:11:11 y compris de la part du préfet d'ailleurs.
01:11:13 À une entreprise de diversion,
01:11:15 on a enterré l'affaire à Crépole
01:11:19 pour nous parler de l'ultra-droite,
01:11:20 comme si l'ultra-droite représentait aujourd'hui en France
01:11:22 la principale menace contre la démocratie,
01:11:25 alors même que d'un point de vue purement chiffré,
01:11:29 l'ultra-gauche et les islamistes, évidemment,
01:11:32 représentent les deux principales menaces,
01:11:33 notamment dans leur pouvoir de nuisance.
01:11:35 Cette menace brandie de l'ultra-droite,
01:11:37 c'est une diversion aussi selon vous, Céline Pilat ?
01:11:39 Oui, très clairement.
01:11:41 D'abord, vous allez remarquer qu'à chaque fois
01:11:43 que vous avez un souci,
01:11:44 dans lequel les agresseurs sont issus de l'immigration,
01:11:49 en règle générale,
01:11:51 vous avez tout de suite un contre-feu qui est allumé,
01:11:54 soit en disant "non mais regardez,
01:11:55 il y a un acte islamophobe qui a été fait,
01:11:58 il y a une femme qui s'est fait agresser
01:12:00 ou qui s'est fait insulter, etc."
01:12:01 Et ça, ça se produit à chaque fois qu'on ait un attentat
01:12:04 ou qu'on ait un meurtre au couteau, etc.
01:12:07 Il y a une volonté, à un moment donné, de faire diversion.
01:12:10 Ce qui est parfaitement stupide,
01:12:12 parce qu'aujourd'hui, ce qui s'est passé à Crépole
01:12:14 a marqué les gens.
01:12:16 Oui, ça les a marqués,
01:12:17 ils ont eu le sentiment qu'il y avait deux poids, deux mesures.
01:12:20 Et là, ce qu'ils vont constater,
01:12:21 c'est que vous voulez faire une manifestation,
01:12:25 hurler des slogans antisémites,
01:12:27 vous mettez ça sous couvert de soutien à la Palestine
01:12:30 et personne n'osera vous arrêter
01:12:32 parce qu'on a peur que si on vous arrête,
01:12:34 les quartiers ou une certaine population explosent.
01:12:37 En revanche, quand il s'agit d'aller...
01:12:40 Et donc là, pour taper sur les doigts
01:12:41 de l'extrême gauche et des islamistes,
01:12:43 il n'y a personne.
01:12:44 L'ultra-droite, on a quand même vu ce que c'était,
01:12:46 parce que reprenons ce qui s'est passé.
01:12:48 C'est vrai qu'il y a eu une tentative
01:12:50 de la part de 80 personnes
01:12:53 d'aller dans le quartier de la Monnaie à Romand-sur-Isère.
01:12:56 Pour n'importe quelle personne qui connaît bien les quartiers,
01:12:59 déjà, vous êtes mort de rire,
01:13:01 vous vous dites "mais ce sont des blaireaux".
01:13:03 Aller à 80 dans un quartier comme ça,
01:13:05 c'est du suicide.
01:13:07 Les gars, vous n'allez pas sortir sur vos deux joues.
01:13:10 Ils y vont, qu'est-ce qui se passe ?
01:13:11 Gros blaireaux ou gros... Non, Gros Lardon, pardon.
01:13:14 C'est le nom de leur chef quand même.
01:13:15 Donc déjà, quand vous voulez incarner,
01:13:18 j'allais dire, une force de virilité,
01:13:20 vous ne vous appelez pas Gros Lardon.
01:13:21 Mais Gros Lardon reçoit un coup de fil
01:13:23 des policiers qui lui disent
01:13:25 "non, écoutez, ça ne se fait pas, etc."
01:13:27 Qu'est-ce qu'il fait ?
01:13:28 Il se met dans sa voiture et il attend qu'on vienne le chercher.
01:13:30 Manque de bol, ce n'est pas les policiers qui vont arriver,
01:13:33 c'est certains jeunes du quartier de la Monnaie
01:13:35 qui vont le mettre à poil,
01:13:36 le tabasser, le laisser comme ça,
01:13:38 et c'est les policiers qui vont le ramasser.
01:13:39 Je voudrais juste vous faire écouter quelque chose, Céline Pina,
01:13:41 parce que vous avez l'air de me dire, avec Amaury Brelec,
01:13:44 finalement, ces groupuscules d'ultra-droite,
01:13:45 ce n'est pas un problème.
01:13:46 En tout cas, pas véritablement, en tout cas, c'est une diversion.
01:13:49 Ce n'est pas ce que je dis.
01:13:50 Ce que je dis, c'est que contre eux, on ose lutter
01:13:53 et on n'a aucun remords, et on y va franchement,
01:13:56 et on a raison.
01:13:57 - Est-ce que c'est contre la délinquance qu'il faudrait d'abord lutter
01:13:59 pour ne pas qu'il y ait l'émergence d'une réponse telle que celle-ci ?
01:14:01 Écoutez ce que dit Thibaud de Montbrial,
01:14:03 président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure.
01:14:06 Il était l'invité de la matinale de Romain Desarbres.
01:14:07 - Et vous savez, l'affaire de Crépeau,
01:14:11 c'est ça qui m'a déterminé à écrire cette lettre,
01:14:14 parce que pour le reste, cette parole, je la porte depuis longtemps
01:14:17 dans les médias, dans les cercles du pouvoir.
01:14:20 Mais là, Crépeau, pour moi, c'est une bascule.
01:14:23 C'est une bascule, pourquoi ?
01:14:24 Parce que pour la première fois, on a vu apparaître,
01:14:27 on a vu le bout du nez d'un début d'organisation en face.
01:14:33 Mais là, pour la première fois,
01:14:36 on a commencé à entendre bruiser, à voir s'organiser
01:14:41 un semblant d'embryon d'ultra-droite.
01:14:45 - Alors, un semblant d'embryon, on est d'accord,
01:14:47 mais il évoque toutefois une bascule.
01:14:48 - En fait, la bascule, elle est populaire.
01:14:52 C'est-à-dire que ce qui s'est passé à Crépeau,
01:14:57 les Français ont eu le sentiment qu'en fait,
01:15:00 le seul moyen d'être protégé était d'être une force de nuisance.
01:15:04 Autrement dit, vous êtes protégé par l'État
01:15:07 si l'État a peur de vous, s'il pense que vous êtes capable
01:15:09 d'initier des émeutes et d'initier de la violence politique.
01:15:14 Si, comme les habitants de Crépeau,
01:15:16 vous êtes jugé comme parfaitement inoffensif
01:15:19 et incapable de défendre vos intérêts,
01:15:22 vous pouvez être choisi comme cible.
01:15:23 Les habitants de Crépeau se sont vécus comme ciblés
01:15:26 parce qu'ils étaient blancs.
01:15:28 Et ils ont vécu l'État comme n'étant pas à leur côté,
01:15:31 aussi parce qu'ils étaient blancs et surtout parce qu'ils n'avaient
01:15:34 aucun pouvoir de nuisance.
01:15:36 Ils estiment que l'État, aujourd'hui, finit par se tenir
01:15:39 à côté de voyous, en tout cas qui a un deux poids, deux mesures.
01:15:43 Et cette révolte, la bascule, elle est dans cette révolte
01:15:48 et dans cette prise de conscience.
01:15:49 Et c'est peut-être la réponse de l'État qui est attendue
01:15:51 pour éviter l'émergence de groupuscules d'extrême droite.
01:15:53 Ce serait nécessaire, en tout cas.
01:15:55 On va écouter, justement, c'est la pensée de Thibault de Montbrial,
01:15:58 encore une fois, et je ferai réagir ensuite.
01:16:00 Christian Protot.
01:16:02 Pour la première fois, la faiblesse de l'État commence
01:16:05 à laisser la place à un embryon d'organisation privée.
01:16:08 Et ça, il faut l'arrêter tout de suite.
01:16:09 Et donc, si on veut éviter les conséquences,
01:16:12 il faut aller s'en prendre, mais très vite,
01:16:13 parce que quand les conséquences commencent à poindre comme ça,
01:16:15 il faut aller s'en prendre de façon absolument impitoyable aux causes.
01:16:19 Et c'est ça, Romain Desarbre, que le peuple attend.
01:16:22 La première tâche d'un gouvernement, c'est de protéger sa population.
01:16:25 Il faut que le gouvernement français protège sa population
01:16:29 et aille éradiquer les causes qui sont sur le point
01:16:34 de faire exploser notre pays.
01:16:36 Christian Protot, vous êtes d'accord avec ce que dit là Thibault de Montbrial.
01:16:38 Il faut aller très, très vite pour éviter justement que demain,
01:16:41 on ait une France qui soit véritablement face à face et sur les dents.
01:16:44 Non, mais très, très vite, ça me fait rigoler,
01:16:46 parce que ça fait des années qu'on pose le problème.
01:16:49 Donc, aller très, très vite, pour le moment, ce n'est pas vraiment le cas.
01:16:53 Il a raison de dire qu'il faudrait, mais ce n'est pas en quelques minutes
01:16:56 que vous allez changer tout d'un coup le courant de gens
01:16:59 qui sont persuadés que le danger, ils l'ont identifié
01:17:03 et qu'il va falloir par eux-mêmes le combattre.
01:17:06 Parce que c'est ça, la vraie problématique.
01:17:08 Est-ce qu'il est normal que des gens, tout d'un coup, en dehors,
01:17:11 et je vous rejoins quand vous disiez qu'il faut avoir le droit de s'exprimer,
01:17:16 que le fait de manifester est un droit et qu'à ce moment-là, il faut le faire.
01:17:20 Le problème, c'est que quand vous avez une manifestation
01:17:24 ou du moins un petit mouvement fucile de 80 excités,
01:17:29 dont le but est simplement de dire, et vous aviez raison de le souligner,
01:17:33 il faut quand même être courageux pour dire,
01:17:35 on va aller dans un quartier où on n'a rien à faire.
01:17:37 On risque d'avoir que des problèmes,
01:17:39 simplement pour exprimer qu'on n'est pas d'accord,
01:17:41 parce que peut-être on connaît, nous, entre guillemets,
01:17:46 la raison du problème et qu'on va aller le régler.
01:17:49 Cela dit, quand on découvre que ces gens-là sont en possession
01:17:53 des noms des prévenus que personne n'avait eus,
01:17:55 des numéros téléphonés de la famille,
01:17:58 il faut que l'État bouge, il y a quelque chose qui se passe.
01:18:01 Mais ce n'est pas, je termine juste là-dessus,
01:18:04 ce n'est pas simplement en disant tout d'un coup,
01:18:07 c'est maintenant qu'il faut prendre le problème à la base,
01:18:09 qu'on résoudra le problème.
01:18:11 Il faut le faire en profondeur.
01:18:12 Et les extrêmes, on le sait toujours,
01:18:14 trouvent toujours du personnel pour remplir le vide.
01:18:18 – Un mot rapide pour vous.
01:18:19 – Oui, moi je fais clairement une différence entre la manifestation,
01:18:23 le défilé, l'expédition à Romain Cerisère,
01:18:25 et la série de manifestations qui ont eu lieu dans les jours suivants
01:18:28 à Lyon et dans d'autres villes de France.
01:18:31 – Allez, on va marquer une courte pause dans 180 minutes d'info,
01:18:33 on revient dans un instant avec un nouveau journal d'Isabelle Piboulot,
01:18:36 on parlera également de ce 56ème jour de guerre entre Israël et le Hamas,
01:18:39 les combats qui ont finalement repris ce matin après une semaine de trêve.
01:18:43 A tout de suite dans 180 minutes d'info.
01:18:45 De retour dans 180 minutes d'info,
01:18:48 j'ai le plaisir de partager cette table avec Christian Proutot,
01:18:50 fondateur du GIGN, Céline Pina, essayiste qui est avec nous
01:18:55 et nous a rejoint sur ce plateau Muriel Wagnin-Melki, avocate.
01:18:58 Bonjour, merci d'être avec nous,
01:18:59 vous êtes également présidente de l'Organisation Juive Européenne.
01:19:03 À la une de votre journal de 16h avec Isabelle Piboulot,
01:19:06 bien sûr, les hostilités qui ont repris dans la bande de Gaza,
01:19:09 l'armée israélienne assure avoir frappé plus de deux sensibles terroristes
01:19:12 depuis la fin de la trêve ce matin.
01:19:14 – Et dans ce contexte, retour sur celui qui est considéré
01:19:17 comme le cerveau de l'attaque du 7 octobre contre Israël,
01:19:21 Yahya Sinouar est bien connu des services de renseignement,
01:19:24 ces derniers jours, le chef du Hamas a tenté de tourner à son avantage
01:19:28 la trêve négociée pour la libération des otages,
01:19:30 son portrait est signé Maxime Lavandier.
01:19:33 – Il est considéré comme un mort en sursis, le visage du mal.
01:19:41 Yahya Sinouar n'est plus apparu en public depuis le mois d'octobre,
01:19:45 il se cacherait dans les tunnels de la bande de Gaza.
01:19:48 Mais c'est lui qui serait l'architecte des attaques sanglantes
01:19:51 menées contre Israël le 7 octobre dernier.
01:19:54 – C'est sa stratégie, c'est lui qui a monté l'opération,
01:19:56 probablement sur un an ou deux.
01:19:58 – À 61 ans, Yahya Sinouar connaît bien son ennemi,
01:20:01 il a passé 23 ans dans les geôles israéliennes,
01:20:04 c'est là-bas qu'il apprend l'hébreu et qu'il s'impose comme un leader
01:20:07 auprès des autres détenus.
01:20:09 Membre du Hamas depuis plus de 30 ans,
01:20:11 il prend la tête d'une milice chargée de traquer les traîtres
01:20:14 à la cause palestinienne avant d'être élu en 2017,
01:20:17 chef du bureau politique du Hamas.
01:20:19 Inscrit sur la liste des terroristes internationaux,
01:20:22 sa cruauté lui vaudra le surnom de "boucher de Cagnounès"
01:20:25 en référence à sa ville de naissance.
01:20:28 C'est l'homme de sécurité par excellence,
01:20:30 qui avec un charisme de leader,
01:20:31 prend des décisions dans le plus grand calme.
01:20:34 – Pragmatique et inflexible,
01:20:35 c'est lui qui négocierait chaque point de l'accord de Trèves
01:20:38 et dicterait la liste des otages israéliens
01:20:40 et des prisonniers palestiniens à libérer.
01:20:43 Des négociations qu'il connaît bien,
01:20:45 il a lui-même été libéré en échange du soldat franco-israélien
01:20:48 Gilad Chalit, otage du Hamas pendant 5 ans.
01:20:51 Une stratégie qui permet aujourd'hui à Yahya Sinouar
01:20:53 d'être en position de force et qui fait de lui,
01:20:56 l'homme à abattre pour Israël.
01:20:58 – Allez, on revient en France du côté de la banlieue lyonnaise.
01:21:02 Les pouvoirs publics ont présenté un plan ami par cour
01:21:04 de l'opération baptisée "Place Nette".
01:21:07 – Elle a été déclenchée dans le quartier du Tonquin
01:21:09 à Villeurbanne, gangrénée par le trafic de drogue.
01:21:12 Cette semaine, plusieurs opérations de police judiciaire ont été conduites.
01:21:16 Souvenez-vous, début novembre,
01:21:18 trois fusillades ont éclaté en l'espace de 5 jours
01:21:21 autour de points de deal.
01:21:22 Reportage de Sébastien Bendotti, Marine Sabourin et Solène Poulain.
01:21:26 – Le quartier du Tonquin a été passé au peigne fin ces derniers jours.
01:21:32 Lundi, une quinzaine de personnes a été interpellées
01:21:35 lors d'une vaste opération de démantèlement d'un point de deal.
01:21:39 Sept d'entre elles ont été déférées devant un juge d'instruction.
01:21:42 – Nous avions eu une première opération de police judiciaire
01:21:44 qui avait d'ailleurs débouché sur l'incarcération de sept personnes.
01:21:48 Mais nous nous étions rendus compte qu'au mois de mai,
01:21:50 ce point de deal avait été réactivé.
01:21:52 D'où ces investigations conduites au mois de juillet
01:21:55 qui ont permis d'aboutir aujourd'hui sur ces interpellations.
01:21:58 – Depuis lundi, une quarantaine d'individus a été interpellés
01:22:01 sur les points de deal, un chiffre insuffisant selon les riverains
01:22:05 qui assistent quotidiennement au trafic sous leurs fenêtres.
01:22:08 Si plusieurs collectifs dénoncent l'insécurité de leur quartier,
01:22:12 les services de l'État promettent une amélioration de la situation sur la durée.
01:22:16 – On va pouvoir, je pense, apporter une satisfaction sur le long terme
01:22:19 et leur dire que demain il n'y aura plus personne dans les rues.
01:22:22 Non, ça je crois que ce serait irréaliste et ce n'est pas ça que je leur dis.
01:22:25 Je leur dis qu'on a conscience de ce qui se passe, on a agi,
01:22:28 on continue à agir et que la situation va s'améliorer pour eux.
01:22:32 – Plusieurs commerces ont également fait l'objet de fermetures administratives
01:22:36 pour travail dissimulé.
01:22:38 – Et puis le ministre de la Justice était aux côtés des agriculteurs
01:22:41 aujourd'hui dans le Morbihan.
01:22:42 – Oui Anthony, le garde des Sceaux s'est rendu dans la matinée
01:22:45 au Groupement agricole d'exploitation en commun de Saint-Barthélemy
01:22:49 à Pleucadoc.
01:22:50 La proposition de loi sur les troubles anormaux de voisinage
01:22:53 a notamment été abordée.
01:22:55 On écoute Éric Dupond-Moretti.
01:22:57 – Il y a des gens qui ont été incommodés et qui ont fait un procès
01:23:00 parce qu'on entendait le bruit des moissonneuses batteuses.
01:23:03 On marche sur la tête.
01:23:05 Je ne sais pas comment on fait pour manger du pain
01:23:07 si on ne peut pas couper le blé, vous voyez.
01:23:09 Donc c'est un texte de bon sens, c'est un texte de concorde,
01:23:14 c'est un texte qui consacre le bien vivre ensemble.
01:23:19 Et je voudrais vous dire que par les temps qui courent,
01:23:20 on a vraiment besoin de textes comme ça.
01:23:22 – Après son altercation à l'Assemblée nationale,
01:23:26 la sanction est tombée pour le député LFI, Hugo Bernalicis.
01:23:29 – Elle avait été réclamée par le président de la commission,
01:23:32 Sacha Houllier.
01:23:33 Le député insoumis va donc perdre un quart de son indemnité parlementaire
01:23:37 sur un mois, soit 1476 euros, a indiqué dans un communiqué
01:23:42 la présidente de l'Assemblée nationale.
01:23:44 Alors que les députés poursuivaient l'examen du projet de loi immigration,
01:23:48 hier, Hugo Bernalicis a perturbé le déroulement des débats
01:23:52 et provoqué d'autres députés de manière outrancière.
01:23:55 – Et c'était le JT d'Isabelle Piboulot,
01:23:57 à présent, place au débat avec mes invités.
01:24:00 On évoque bien évidemment ce 56e jour de guerre entre Israël et le Hamas.
01:24:04 Les combats ont finalement repris ce matin après une semaine de trêve.
01:24:08 Le Premier ministre israélien accuse le Hamas d'avoir violé l'accord
01:24:11 et tiré des roquettes vers Israël.
01:24:14 Le Hamas qui n'aurait pas non plus transmis une liste d'otages à libérer
01:24:17 comme c'était prévu.
01:24:18 Écoutez tout d'abord les précisions du porte-parole de Tsahal.
01:24:22 Alors on a un petit souci technique, on va l'entendre immédiatement.
01:24:29 – Les combats reprennent, alors nous parlons l'armée de l'air frappe
01:24:41 des objectifs du Hamas dans la région de Gaza et dans d'autres régions également.
01:24:47 Les combats reprennent, la guerre reprend contre le Hamas dans la bande de Gaza.
01:24:51 Le Hamas, encore une fois je le répète, n'a pas respecté les clauses,
01:24:55 n'a pas respecté le fait qu'il devait transférer une nouvelle liste d'otages
01:24:59 puisque cette trêve était là pour la libération des otages.
01:25:03 – Allez sans plus tarder, on rejoint nos envoyés spéciaux
01:25:07 Régine Delfour et Olivier Gangloff dans la région de Sderot.
01:25:10 Bonjour Régine, merci d'être avec nous.
01:25:12 Le bruit des bombardements, le son des roquettes interceptées encore une fois
01:25:16 par le dôme de fer, parfois même pas interceptées,
01:25:18 c'est quelque chose que l'on n'avait pas entendu ici depuis des semaines
01:25:21 et que l'on entend à nouveau depuis une semaine.
01:25:23 – Absolument, Anthony, ça faisait une semaine de trêve
01:25:30 et puis depuis ce matin, depuis 4h42 heure française
01:25:34 où le Hamas a tiré une salve de roquettes dans la région de Sderot,
01:25:38 Israël a attendu 6h heure française pour répondre
01:25:43 puisque Israël a considéré que le Hamas avait violé cet accord de trêve
01:25:48 et depuis plusieurs heures, nous assistons à des échanges de tir
01:25:52 entre le Hamas et Israël.
01:25:54 Là, nous sommes à Sderot, à moins de 2 km de la bande de Gaza,
01:25:57 de Gaza City, où on a pu voir de nombreux bombardements.
01:26:02 On a entendu ces hélicoptères, ces avions de chasse
01:26:06 mais aussi l'artillerie lourde et les mitrailleuses lourdes
01:26:10 ce qui signifie qu'il y a des combats au sol.
01:26:12 Il n'y a pas que Gaza, le nord de la bande de Gaza,
01:26:15 qui est ciblé par Israël, il y a aussi Ranyounès
01:26:19 qui est une autre ville où l'armée israélienne a d'ailleurs demandé
01:26:23 à la population de se diriger vers Rafae,
01:26:26 donc cette population qui est obligée aussi de partir
01:26:30 avec ces bombardements intensifs.
01:26:32 - Réponse le Hamas, donc, lance de nombreuses roquettes.
01:26:36 Là, nous avons énormément d'alertes.
01:26:38 On a tous repris nos téléphones dans nos mains
01:26:40 pour écouter ces alertes et être assez aussi rapide
01:26:44 pour pouvoir nous coucher au sol,
01:26:45 puisqu'ici, nous avons à peine 10 secondes
01:26:47 avant qu'une roquette n'arrive et soit interceptée
01:26:50 par le dôme de fer.
01:26:51 - Merci à vous, Régine Delfour.
01:26:54 Merci également à Olivier Gangloff,
01:26:56 qui est derrière la caméra des images, évidemment,
01:26:58 de guerres effroyables pour tous les civils
01:27:02 qui peuvent être pris dans ces bombardements.
01:27:04 Des images, évidemment, qu'on n'avait pas envie de revoir
01:27:07 ces derniers jours.
01:27:08 Un échec à nouveau des négociations
01:27:10 qui continuent pourtant en sous-main.
01:27:12 Muriel Wagnin-Melki, je le rappelle, vous êtes avocate,
01:27:15 présidente de l'organisation juive européenne.
01:27:17 Évidemment, on n'a pas envie de voir ces images.
01:27:21 On a peur aussi pour les otages qui sont toujours aux mains du Hamas
01:27:25 dans les tunnels de Gaza.
01:27:27 Mais quelque part, il est impossible pour Israël
01:27:30 de ne pas riposter quand les tirs reprennent du côté du Hamas.
01:27:34 - C'est impossible, premièrement.
01:27:36 - Un pays doit se défendre et doit défendre sa population.
01:27:39 - Elle doit également défendre sa population.
01:27:41 Et puis, l'objectif, vous le savez, il est double.
01:27:45 Le premier objectif, c'est de récupérer tous les otages
01:27:48 qui sont encore entre les mains du Hamas.
01:27:51 Et on voit bien que le Hamas a les plus grandes difficultés
01:27:53 à remettre les listes et à donner les noms
01:27:56 et puis à indiquer ceux qui sont encore en vie,
01:27:58 ceux qui ne le sont plus.
01:27:59 On a bien vu la guerre psychologique terrible
01:28:02 de ces derniers jours, qui est un véritable supplice
01:28:05 pour tous les citoyens d'Israël
01:28:06 et puis pour tous ceux qui suivent aussi à distance.
01:28:09 Je pense qu'on est plusieurs à le vivre
01:28:12 de manière très douloureuse également.
01:28:14 Mais je vous dis, la souffrance des familles d'otages,
01:28:22 elle est indissible.
01:28:23 Elle est indissible et je n'aurai jamais les mots suffisants
01:28:25 et les mots suffisamment justes et suffisamment forts
01:28:29 pour vous dire à quel point c'est compliqué à vivre.
01:28:32 Donc il y a cet objectif pour Israël qui est de récupérer,
01:28:36 coûte que coûte, le maximum d'otages en vie.
01:28:39 Et il y a le deuxième objectif qui est celui d'éradiquer le Hamas.
01:28:43 Cet objectif-là n'a pas disparu.
01:28:44 Et défendre un pays, bien sûr.
01:28:45 Défendre le pays, éradiquer le Hamas.
01:28:47 Et encore une fois, je le dis, je l'ai dit assez souvent chez vous
01:28:51 et ailleurs également, cette lutte qu'Israël mène
01:28:55 à un prix terrible pour Israël.
01:28:58 Mais c'est une lutte qu'elle mène pas uniquement pour Israël,
01:29:01 mais également pour l'humanité tout entière.
01:29:03 On le sait, on l'a dit, le Hamas est un mouvement terroriste
01:29:06 qui sévit partout dans le monde.
01:29:08 Il a des implications et des liens avec tous les autres mouvements
01:29:12 terroristes, Daesh, Al-Qaïda ou l'État islamique.
01:29:16 Ce sont les mêmes, ce sont les mêmes modes opératoires.
01:29:18 Ce sont exactement les mêmes objectifs,
01:29:20 la même idéologie mortifère, le même rejet de l'Occident,
01:29:23 la même volonté de supprimer de cette planète
01:29:27 tout ce qui ne rentre pas dans leur califat.
01:29:30 Et la bataille que mène Israël aujourd'hui,
01:29:34 malgré le prix terrible qu'elle en paye,
01:29:36 est une bataille inévitable.
01:29:39 - Civilisationnelle presque, vous diriez.
01:29:41 Vous êtes d'accord avec ce que nous dit Muriel Wagnin-Melki
01:29:45 sur l'aspect civilisationnel global, finalement,
01:29:47 de cette guerre qui se joue au Proche-Orient aujourd'hui ?
01:29:49 - Oui, et c'est résumé par une phrase qu'on entend beaucoup,
01:29:53 qui dit "après le samedi vient le dimanche".
01:29:56 Ce qui est une façon de dire de façon très claire...
01:29:58 - Oui, expliquez cette phrase pour ceux qui ne...
01:29:59 - Oui, en fait, c'est la même phrase que celle qui dit
01:30:02 que les Juifs sont comme le canari au fond de la mine.
01:30:04 C'est-à-dire que quand ils vous préviennent,
01:30:07 quand le canari au fond de la mine siffle,
01:30:10 ça veut dire qu'il y a un coup de griseau qui arrive.
01:30:12 Et le coup de griseau, il ne va pas tuer que le canari,
01:30:14 il va tuer tous les gens qui sont à ce moment-là dans le tunnel.
01:30:17 Et là, c'est la même chose.
01:30:18 Ce qui est dit, c'est aujourd'hui, les Juifs payent le prix du sang
01:30:22 parce qu'ils sont en première ligne,
01:30:24 mais vous êtes le deuxième objectif.
01:30:26 Et c'est vrai, c'est-à-dire que le Hamas et les frères musulmans,
01:30:31 parce que le Hamas est une branche des frères musulmans,
01:30:34 affichent très clairement leurs objectifs.
01:30:35 Et quand vous lisez la charte du Hamas,
01:30:38 si vous vous rappelez de la manière dont les nazis indiquaient
01:30:42 quelles étaient leurs actions et comment ils voyaient le monde,
01:30:45 il y a des phénomènes qui sont extrêmement communs.
01:30:48 Quand on vous dit "on doit négocier avec son ennemi", c'est vrai,
01:30:53 parce que c'est le seul moyen d'obtenir la paix.
01:30:55 Mais est-ce que nous, on a négocié avec Hitler ?
01:30:57 On a essayé.
01:30:58 On a appelé ça "38", ça a été, vous savez,
01:31:01 vous acceptez l'humiliation pour éviter la guerre,
01:31:05 vous aurez l'humiliation et la guerre.
01:31:07 Là, c'est la même chose.
01:31:08 Pour se sortir de ce lien mortifère, il a fallu qu'on fasse une guerre
01:31:12 et qu'on détruise les nazis.
01:31:14 On n'a pas détruit l'Allemagne, on n'a pas massacré les Allemands,
01:31:18 on a détruit les nazis.
01:31:20 Et là, Israël est dans la même situation,
01:31:22 il doit détruire le Hamas.
01:31:24 Ça ne veut pas dire qu'il veut s'en prendre aux Palestiniens,
01:31:27 mais il doit détruire le Hamas.
01:31:28 Et quelque part, le Hamas, aujourd'hui, est aussi une menace pour nous
01:31:33 parce que les rejetons du Hamas, les frères musulmans,
01:31:38 on les a vus en action chez nous.
01:31:40 On a payé le prix.
01:31:41 On a vu, nous aussi, des jeunes se faire massacrer
01:31:45 parce qu'ils étaient allés à un concert.
01:31:47 Des gens qui prenaient un verre sur une terrasse se faire massacrer aussi.
01:31:53 Nous, on a été déniésés.
01:31:56 On sait que les rejetons du Hamas, on en a certains ici
01:32:00 et qu'aujourd'hui, oui, ce combat, il est commun
01:32:02 et que se tenir à côté d'Israël,
01:32:05 ce n'est pas dire on s'en moque des bombardements,
01:32:09 c'est dire malheureusement la guerre tue.
01:32:11 C'est toujours une horreur quand il y a des enfants qui sont victimes de ça,
01:32:14 qu'ils soient israéliens ou qu'ils soient palestiniens.
01:32:17 Mais hélas, face à des fous furieux comme le Hamas,
01:32:21 malheureusement, on n'a pas le choix.
01:32:23 Comme nous, on n'a pas eu le choix quand on a dû lutter contre les nazis
01:32:27 et quand on a bombardé Drest.
01:32:29 Malheureusement, on a tué des enfants allemands qui étaient innocents également.
01:32:33 Mais c'est en cela que la guerre est quelque chose de mauvais dans l'absolu.
01:32:37 Et pourtant, de temps en temps, dans la vie,
01:32:39 on n'a pas le choix entre le bien et le mal.
01:32:40 On a le choix entre deux mots.
01:32:42 Et là, on choisit le moindre mal.
01:32:44 Et choisir le moindre mal, aujourd'hui, c'est éradiquer le Hamas.
01:32:48 Christian Couteau, comment vous analysez la reprise des hostilités
01:32:51 quand vous voyez ces images ?
01:32:53 C'est ce qui fait que je ne vais pas être d'accord avec ce qui vient d'être dit
01:32:57 par rapport à ce sujet.
01:32:59 C'est que je considère qu'il y a eu une analyse
01:33:03 qui était une analyse évidente au niveau militaire et stratégique
01:33:08 qui faisait que les Israéliens, et à juste titre,
01:33:12 parce que c'était au plan tactique pas possible,
01:33:15 ont été, et c'est la rue israélienne qui a conduit
01:33:19 le gouvernement israélien à aller vers la négociation,
01:33:23 parce que quand on voit ce qui s'est passé depuis 45 jours,
01:33:26 au départ, il n'y avait pas de négociation, il y avait les mêmes otages.
01:33:29 Donc la négociation, elle a été imposée par rapport au résultat
01:33:34 de la riposte dont on a dit, à juste titre, qu'elle pouvait être justifiée.
01:33:40 Mais est-ce qu'elle était graduée ?
01:33:41 Je n'en suis pas certain.
01:33:43 Donc c'est ce qui a amené, par rapport à la réaction internationale,
01:33:47 le gouvernement israélien, en particulier Netanyahou,
01:33:50 à devoir accepter ce qu'il ne voulait pas accepter,
01:33:52 et encore moins son état-major.
01:33:54 Je ne parle pas de l'état-major de crise.
01:33:57 Avec le résultat que l'on connaît, c'est-à-dire malgré tout,
01:34:00 un résultat objectif qui est terrible, parce que bien évidemment,
01:34:03 on ne devrait pas avoir à négocier pour obtenir la libération d'otages
01:34:08 qui n'existent pas.
01:34:09 Mais le fait est là, ces otages existaient.
01:34:12 Donc on a atteint ce qui pouvait être atteint au niveau des négociations,
01:34:18 et malgré tout, avec derrière ce qui a été dit d'une manière officielle,
01:34:22 et c'est Netanyahou qui l'a dit, la guerre va reprendre.
01:34:26 Dès que les négociations sont terminées, on reprendra la guerre.
01:34:29 Donc il n'était pas possible de faire autrement au niveau politique
01:34:33 que de reprendre cette guerre.
01:34:35 Mais pour en répondre à la question,
01:34:38 quel est le résultat qui va se produire ?
01:34:40 Et je ne suis pas d'accord quand on vient dire que ce qui se passe à Gaza
01:34:47 est une manière de nous défendre sur le terrorisme d'une manière générale.
01:34:51 Le problème de Gaza, il est spécifique à Gaza.
01:34:54 On n'a pas un problème civilisationnel qui est en train de se nouer au Proche-Orient ?
01:34:58 Je pense que si on...
01:35:00 Écoutez, allons jusqu'au bout du développement,
01:35:02 dans ce cas-là, on reste Gaza.
01:35:05 C'est tout.
01:35:06 Si on pense qu'effectivement la réponse militaire
01:35:10 par rapport au danger potentiel de l'Occident,
01:35:12 par rapport aux Hamas et les extrémistes,
01:35:15 en particulier des frères musulmans,
01:35:18 est d'arriver à l'éradication, allons jusqu'au bout.
01:35:21 Mais depuis 45 jours, on a éradiqué quoi ?
01:35:25 Qui ?
01:35:26 Actuellement, ce sont des civils palestiniens qui ont payé le prix fort.
01:35:31 Ce n'est pas leur faute,
01:35:33 mais ils en sont malgré tout, puisque c'est eux
01:35:36 qui ont soutenu le Hamas qui a été élu.
01:35:38 Mais le Hamas, il n'y a pas qu'eux qui les a soutenus.
01:35:41 La politique du gouvernement de Netanyahou,
01:35:44 depuis plusieurs années,
01:35:46 a toujours été de considérer que le Hamas était un point fort pour eux,
01:35:50 dans la mesure où ça portait préjudice,
01:35:55 en particulier à l'autorité palestinienne.
01:35:57 Et ça a été le cas,
01:35:58 avec les résultats que l'on connaît.
01:36:00 Je voudrais que Muriel Ouednine-Melki puisse vous répondre.
01:36:03 Alors, moi je ne partage pas cette analyse.
01:36:05 Ah ben ça je comprends.
01:36:07 Je ne partage pas cette analyse et je vais vous expliquer.
01:36:09 Non, ce n'est pas la première fois,
01:36:10 mais c'est bien d'avoir ce débat, ça vous permettra peut-être d'avancer.
01:36:14 Je considère qu'en fait, aujourd'hui,
01:36:18 si effectivement Israël a pu récupérer ces otages,
01:36:22 ceux qui sont sortis, ceux qui ont été libérés,
01:36:23 c'est bien parce qu'elle a mené les opérations militaires
01:36:25 qu'elle a mené en amont.
01:36:27 Je rappelle 80 otages israéliens,
01:36:29 20 étrangers ou binationaux qui ont été également libérés.
01:36:33 Exactement.
01:36:34 Ça a été rendu possible par les incursions militaires
01:36:38 qui ont eu lieu à Gaza.
01:36:40 Si Israël n'avait pas fait cette démonstration de force,
01:36:45 il est évident que jamais le Hamas n'aurait rendu ses otages.
01:36:49 Donc j'entends ce que M. Proutot explique aujourd'hui.
01:36:53 Je connais sa position aussi.
01:36:55 Je ne la partage pas aussi sur un autre point de vue.
01:36:58 Moi, je considère que les Palestiniens,
01:37:01 les Gazaouis sont véritablement otages, eux aussi, du Hamas.
01:37:05 Et ça depuis 2005.
01:37:07 Mais je suis forcée de constater,
01:37:11 et on l'a vu encore plus ces derniers jours,
01:37:14 de manière encore peut-être plus flagrante,
01:37:16 même s'il y avait eu des scènes de liesse
01:37:18 au sein du peuple Gazaoui lorsque les corps des Israéliens
01:37:25 avaient été ramenés comme des trophées au sein de Gaza.
01:37:28 On avait vu des scènes de joie et de liesse
01:37:30 au sein même de la population Gazaoui.
01:37:32 Vous avez tous pu voir sur les dernières vidéos
01:37:36 qui ont circulé lorsque la Croix-Rouge circule avec les otages,
01:37:40 lorsque les otages sont livrés à la Croix-Rouge.
01:37:43 Vous avez pu voir comment les civils Gazaouis se sont comportés.
01:37:47 Les jets de pierre, les insultes, les menaces.
01:37:50 Dans quel contexte ils ont pu,
01:37:52 finalement ces malheureux otages, être rendus à Israël.
01:37:55 Alors je suis plus que réservée sur la position de M. Proutot
01:38:00 et je considère évidemment que ce qui s'est passé à Gaza
01:38:05 aurait pu se passer n'importe où ailleurs sur la planète
01:38:09 si le contexte avait rendu cela possible.
01:38:12 Et je le dis et je le redis,
01:38:13 ce qui s'est passé en Israël à 2 km de Gaza
01:38:19 pourrait demain se produire en France, en Europe,
01:38:22 dans n'importe quel autre pays
01:38:23 où ces terroristes sont implantés et où ils ont des émanations.
01:38:27 On le sait, tout le monde le sait.
01:38:28 On va marquer une courte pause.
01:38:29 On revient dans un instant sur CNews.
01:38:31 180 minutes info continue.
01:38:32 Nous serons avec Sarah Ifrah,
01:38:33 membre du collectif Women United for Peace.
01:38:36 Je traduis, Femmes Unies pour la Paix.
01:38:38 Restez avec nous, à tout de suite.
01:38:40 De retour dans 180 minutes info sur CNews.
01:38:43 On évoque toujours la reprise des combats entre Israël et le Hamas
01:38:47 dans la bande de Gaza après une semaine de trêve.
01:38:49 Sept jours qui ont permis de libérer 80 otages israéliens
01:38:53 ainsi que 20 étrangers ou binationaux.
01:38:55 Il en reste évidemment encore plus d'une centaine.
01:38:58 On en parle avec Sandra Ifrah.
01:39:00 Bonjour, vous êtes membre du collectif Women United for Peace.
01:39:04 Donc je traduis, Femmes Unies pour la Paix.
01:39:07 Merci d'être avec nous, Sandra.
01:39:09 On imagine aujourd'hui tout de même l'estomac noué de ces familles d'otages
01:39:14 qui voient les combats reprendre dans la bande de Gaza
01:39:17 et qui savent que leurs proches sont encore aujourd'hui dans les tunnels du Hamas.
01:39:22 Tout à fait. En fait, j'ai deux appels à faire par rapport au monde.
01:39:25 Le premier appel, évidemment, c'est qu'il y a eu des personnes libérées.
01:39:29 Donc on a les premiers témoignages.
01:39:30 Comme vous le savez, via le collectif Women, je suis proche de certaines familles.
01:39:35 Il reste 137 otages, c'est important de le souligner,
01:39:38 comme vous avez dit, dans des conditions absolument atroces.
01:39:41 Dont quatre Français, des personnes comme vous et moi,
01:39:44 de nationalité française, des citoyens, des innocents qui n'ont strictement rien fait.
01:39:49 Mais ce que je tenais à signaler, c'est que la crainte principale aujourd'hui
01:39:53 des familles qui ont encore de 18 à 58 ans dans ces fameux tunnels,
01:39:58 c'est le fait que le Hamas puisse avoir une crainte de les libérer
01:40:02 parce que certaines personnes ont dû subir d'une maltraitance.
01:40:07 On a eu le témoignage d'ailleurs de l'oncle Dor et Gilles
01:40:10 qui a été, vous savez, libéré le 27 novembre
01:40:13 et qui a été marqué par, en réalité, le pot d'échappement pour les identifier.
01:40:20 Ils ont été brûlés pour les empêcher, ces deux petits garçons, de s'enfuir.
01:40:25 Ça me rappelle d'ailleurs des années noires, on se souvient en 1942,
01:40:29 à partir du printemps 1942 à Auschwitz, des marques,
01:40:33 justement des tatouages avec les numéros.
01:40:36 Ça nous rappelle aussi les listes à Auschwitz.
01:40:39 On m'a évoqué aussi la liste de Schindler.
01:40:41 Donc voilà, la crainte et quoi qu'il arrive, même s'il y a des séquelles,
01:40:45 les familles réclament que les femmes ont été violées ou qu'il y ait eu des vices,
01:40:50 on veut récupérer, quoi qu'il arrive, nos otages.
01:40:54 J'ai une pensée évidemment, on pense tous à Gila Tchalit,
01:40:57 qui était français, franco-israélien à l'époque,
01:41:00 qui était pendant cinq ans dans les mains des monstres du Hamas
01:41:05 et aujourd'hui il est marié, il va très bien.
01:41:08 Donc quoi qu'il arrive, nous voulons, quelles que soient les conditions,
01:41:12 récupérer nos otages.
01:41:14 Et si vous me le permettez, j'aimerais bien citer quatre noms,
01:41:20 les quatre noms de nos otages français.
01:41:22 Il y a Elia Toledano qui a 27 ans,
01:41:25 il y a Orión Hernández Radu, franco-mexicain, qui a 32 ans,
01:41:29 il y a Ofer qui a 53 ans et il y a Oad, 49 ans.
01:41:33 On en a beaucoup parlé parce que c'est le père,
01:41:35 il a été séparé d'Ethan qui a eu la chance,
01:41:38 lui le miracle, de revenir auprès de sa famille.
01:41:42 Voilà un petit peu la situation qu'on peut évoquer pour les familles.
01:41:46 On sait par exemple pour Mia, vous m'entendez ?
01:41:49 Je vous entends très bien, je vous laisse poursuivre.
01:41:52 Je vous remercie d'ailleurs de citer les noms de ces quatre otages français
01:41:55 parce que ce sont nos otages aussi, il faut s'en rappeler.
01:41:58 Ce sont des français, des citoyens innocents comme vous et moi.
01:42:01 Je remercie CNews parce que vous êtes parmi les seuls,
01:42:04 suite à mon passage il y a quelques jours,
01:42:06 à citer chaque jour des personnes complètement innocentes.
01:42:10 Ce sont des personnes qui auraient pu être au Bataclan.
01:42:12 J'ai une pensée aussi, parce que c'est la même chose,
01:42:15 je suis d'accord avec vous madame, je n'ai pas votre nom,
01:42:17 que le Hamas Daesh qu'on a vécu par rapport au Bataclan.
01:42:21 J'ai une pensée pour tous ces jeunes qui voulaient fêter la Pèque,
01:42:24 comme exactement c'est le même principe qu'en Israël.
01:42:27 J'ai une pensée pour ce prêtre, souvenez-vous, près de Rouen,
01:42:31 à 7h du matin, qui a été assassiné sauvagement.
01:42:34 J'ai une pensée aussi pour les deux professeurs, ne nous les oublions pas.
01:42:38 C'est la même chose pour nos otages.
01:42:40 Je demande encore une fois à madame Hidalgo d'afficher,
01:42:44 je sais que la belle mairie de Paris a les affiches en ce moment des JO,
01:42:48 et je suis passée devant, il y a encore de la place pour mettre les affiches,
01:42:53 à minima des français et de tous nos otages, on ne lâchera rien.
01:42:57 Il y a un autre sujet aussi que je voulais aborder.
01:42:59 Juste une question et je vous laisse ensuite poursuivre,
01:43:03 mais sur qui, sur quelle médiation vous misez vos espoirs
01:43:07 pour retrouver les proches, ces otages, et les rendre à leur famille ?
01:43:12 Ça c'est vraiment une question politique.
01:43:15 J'ai confiance et je remercie le gouvernement français,
01:43:18 notre président Emmanuel Macron, la diplomatie.
01:43:20 Ça c'est vraiment une question politique.
01:43:22 Je ne peux pas, malheureusement, vous répondre.
01:43:24 Je sais qu'il y a une véritable envie, jour après jour, minute après minute.
01:43:29 Ça a été fait pour Mia, sa maman a fait des allers-retours, a été reçue.
01:43:33 Donc vraiment, je remercie les pouvoirs publics, mais ce n'est pas fini.
01:43:36 Nous, en tant que citoyens, nous avons une responsabilité collective.
01:43:41 Que vous soyez musulmans, que vous soyez chrétiens ou athées,
01:43:45 nous avons, comme pour le Bataclan, imaginez s'il y avait eu des otages.
01:43:48 Alors vous allez me dire que c'est différent, évidemment au Bataclan,
01:43:50 mais là, je demande l'union nationale.
01:43:53 C'est un sujet, que vous soyez de gauche, de droite,
01:43:57 c'est un sujet vraiment que tout le monde doit partager.
01:44:00 Il y a des communes, il y a des petites mairies,
01:44:03 si vous avez une influence, même dans les campagnes,
01:44:06 parce que les kibbutz, c'était des personnes humanistes,
01:44:09 c'était des personnes qui voulaient la paix,
01:44:10 aussi bien dans les kibbutz que pendant ce festival, justement, pour la paix.
01:44:15 Donc, soyez actifs. Nous avons tous, aujourd'hui, un rôle à jouer.
01:44:20 Et la dernière chose que je voulais vous dire par rapport à Mia,
01:44:23 c'est qu'aujourd'hui, elle est actuellement avec sa maman,
01:44:26 son frère, dans un des grands hôpitals israéliens,
01:44:30 et que très certainement, dans cet hôpital israélien,
01:44:33 même avant le 7 octobre, il y avait des petits enfants palestiniens,
01:44:37 peut-être un voisin de chambre, je ne sais pas,
01:44:40 qui a été merveilleusement bien soigné par les meilleures technologies,
01:44:44 comme à Paris, comme en France, par les médecins israéliens.
01:44:47 Donc, nous, je parle d'humanité, je parle de solidarité,
01:44:51 aussi bien pour, évidemment, les otages qui sont en train de revenir,
01:44:55 mais aussi pour les Palestiniens et les personnes
01:44:58 qui n'ont rien à voir avec les monstres du Hamas.
01:45:01 - Sandra Ifrah, merci pour votre message de paix,
01:45:04 de solidarité qu'on entend aujourd'hui sur ces news.
01:45:07 Et merci de le répéter, c'est une chose importante,
01:45:09 comme le nom des otages français que vous avez rappelé tout à l'heure,
01:45:12 les quatre otages qui sont encore...
01:45:13 - J'aimerais bien que vos confrères fassent la même chose.
01:45:16 - Effectivement. Je vous remercie, Sandra Ifrah.
01:45:19 Je le rappelle, vous êtes membre du collectif
01:45:20 "Women United for Peace".
01:45:25 On va revenir en France, aborder d'autres sujets à présent
01:45:28 dans nos débats, toujours avec Christian Prouto,
01:45:30 Céline Pina et Muriel Wagnin-Melki,
01:45:32 avocate et présidente de l'organisation juive européenne.
01:45:35 Après le territoire de Belfort, il y a quelques semaines,
01:45:38 le département de l'Ain et le deuxième département, désormais,
01:45:41 a dit stop à la prise en charge des mineurs isolés non accompagnés.
01:45:45 Cette prise en charge sera donc suspendue
01:45:47 pour une durée d'au moins trois mois,
01:45:48 car le conseil départemental dit aujourd'hui
01:45:50 manquer de capacité d'accueil et d'encadrement.
01:45:53 Les explications, Maxime Le Guet.
01:45:56 - L'Ain, face à une augmentation massive
01:45:59 d'arrivées de mineurs non accompagnés,
01:46:01 depuis janvier, 252 mineurs isolés étrangers
01:46:04 ont été admis dans le département.
01:46:06 C'est déjà presque deux fois plus que sur l'année 2022.
01:46:09 Un phénomène qui s'accélère depuis septembre.
01:46:12 - Arrivée directe, réorientation, contestation de majorité
01:46:15 devant le juge des enfants, maintien des jeunes majeurs
01:46:18 dans le dispositif au débergement de droits communs.
01:46:21 Le dispositif explose.
01:46:22 Avec souvent plusieurs arrivées directes par jour,
01:46:25 la pression quotidienne n'est plus tenable.
01:46:27 - Car la prise en charge de ces mineurs non accompagnés
01:46:29 a un coût 5,6 millions en 2022, 7,7 millions pour l'année 2023
01:46:36 et les projections pour 2024 s'établissent à 8,7 millions.
01:46:40 Des coûts élevés et une allocation budgétaire
01:46:43 qui se fait au détriment d'autres projets pour les habitants.
01:46:46 - Le département tient également à souligner
01:46:48 qu'au-delà de cet aspect,
01:46:49 c'est toute la protection de l'enfance qui est impactée,
01:46:52 notamment pour penser et développer des projets
01:46:54 pour les familles et les enfants indinois.
01:46:57 - La suspension de la prise en charge des mineurs non accompagnés
01:47:00 prend effet à partir du 1er décembre
01:47:02 pour une durée d'au moins trois mois.
01:47:06 - Alors on a quelque part les collectivités territoriales
01:47:08 qui paient finalement le prix d'une politique migratoire incontrôlée,
01:47:11 en tout cas qu'on n'arrive pas encore à contrôler.
01:47:13 On verra ce qu'il en est avec le projet de loi immigration.
01:47:15 Mais en attendant, est-ce que vous comprenez la démarche
01:47:18 qui est faite par certains de ces départements ?
01:47:19 Je disais tout à l'heure le territoire de Belfort
01:47:21 qui a été l'un des premiers à l'annoncer il y a quelques semaines
01:47:23 et puis le département de Lens aujourd'hui, Céline Pina.
01:47:26 - C'est une démarche qui est très politique
01:47:27 parce que de fait, ces obligations sont des compétences liées.
01:47:33 Donc vous ne pouvez pas choisir de les exercer ou non.
01:47:36 Donc normalement, le tribunal administratif
01:47:39 devrait assez rapidement envoyer des injonctions au Conseil général.
01:47:44 Néanmoins, ce que cela signifie,
01:47:47 on est en face de conseils généraux qui disent de façon très claire à l'État,
01:47:51 nous n'avons pas les moyens d'assumer financièrement votre politique.
01:47:55 Et d'un, et de deux, cette politique nous amène
01:47:59 à ne pas rendre le service de base que nous devons,
01:48:02 sachant qu'en plus, la protection de l'enfance
01:48:04 est déjà un secteur complètement sinistré.
01:48:07 Donc aujourd'hui, il y a un phénomène de ras-le-bol qui se passe.
01:48:11 Et là où ce ras-le-bol est intéressant,
01:48:14 parce qu'il peut se traduire au niveau national
01:48:17 par une forme de réclamation qui est de dire aujourd'hui,
01:48:20 pourquoi est-ce que nous nous protégeons les uns les autres
01:48:23 par cette espèce de filet de sécurité, de maillage social ?
01:48:27 On le fait parce que nous sommes un peuple
01:48:29 qui partageons les mêmes principes, la même vision des choses.
01:48:33 Nous avons en fait un monde commun en partage.
01:48:36 La question à un moment donné, c'est la générosité
01:48:40 vis-à-vis de ceux qui ne partagent pas ce monde commun-là,
01:48:43 qui arrivent, qui sont accueillis chez nous.
01:48:46 Jusqu'à quel niveau notre devoir d'accueil ?
01:48:48 Jusqu'à quel niveau on met le curseur ?
01:48:52 Est-ce qu'on doit finalement pénaliser des compatriotes
01:48:59 pour l'accueil d'étrangers ?
01:49:00 Et en fait, c'est ce qui est en train de se nouer.
01:49:02 C'est ce que personne n'ose exposer de cette manière-là,
01:49:05 parce qu'une fois que vous le dites comme ça,
01:49:08 vous vous retrouvez dans une situation où finalement,
01:49:11 on va évoquer le retour de la préférence nationale.
01:49:14 Et le thème de la préférence nationale est un thème qui est très marqué,
01:49:20 presque déposé par l'extrême droite.
01:49:22 Donc on se retrouve avec un moment d'embolie financière
01:49:26 qui nous met face à ces réalités-là,
01:49:28 mais politiquement, les exprimer, c'est sortir du jeu politique
01:49:33 et être accusé de faire le jeu de l'extrême droite.
01:49:35 Et pourtant, on voit aujourd'hui des collectivités locales
01:49:40 qui n'arrivent plus à faire face
01:49:41 et qui donc se mettent sciemment en illégalité,
01:49:45 parce que de toute façon,
01:49:46 elles n'ont pas d'autre choix pour interpeller l'État.
01:49:48 C'est extrêmement malsain et ça nous montre
01:49:52 quelles sont les difficultés qui sont devant nous.
01:49:54 - Christian Proutaud.
01:49:55 - Non, mais je crois qu'il y a effectivement une problématique
01:49:58 par rapport à des départements qui sont, de par la géographie,
01:50:01 plus exposés à se trouver face à ce type de problème.
01:50:05 - On est étonné que les Alpes-Maritimes
01:50:07 ne l'aient pas déjà demandé,
01:50:07 puisque ils sont particulièrement confrontés à l'arrivée
01:50:10 de mineurs isolés.
01:50:11 - Peut-être parce qu'ils sont un peu plus riches,
01:50:12 parce qu'ils ont un peu plus de moyens
01:50:14 et on le voit bien, puisqu'on vous annonce des chiffres.
01:50:17 Donc c'est au fond qu'un problème "dessous",
01:50:21 du moins c'est prétendument présenté comme tel,
01:50:24 avec sûrement une arrière-pensée politique derrière,
01:50:28 ce qui n'est pas, j'allais dire, cette bonne guerre,
01:50:31 mais malheureusement c'est quand même ça.
01:50:32 Donc je crois que de toute façon, ils vont être cadrés,
01:50:35 mais que malgré tout, il faudra que l'État prenne en compte
01:50:39 le fait qu'il doit y avoir une répartition de la charge,
01:50:43 comme ça a été le cas pour d'autres sujets,
01:50:45 où des départements les plus pauvres
01:50:48 pouvaient tout d'un coup être compensés
01:50:51 par des départements plus riches.
01:50:53 Je pense que c'est sous cet aspect-là
01:50:54 qu'il faut prendre le problème, et non pas par rapport
01:50:57 à une règle qui, pour moi, est une règle qui est plutôt
01:51:02 en faveur de ce que nous défendons comme vertu,
01:51:05 comme valeur, par rapport aux mineurs.
01:51:09 Donc c'est un devoir de devoir soutenir les mineurs,
01:51:12 même si, comme vous le soulignez, ça met en exergue
01:51:16 un problème par rapport à une immigration
01:51:18 qu'on a du mal, en particulier au niveau européen, à juguler.
01:51:24 Il n'empêche que derrière, il y a un rôle,
01:51:27 il y a une obligation humanitaire qu'il faut prendre en compte,
01:51:32 mais il ne faut pas que ce soit les départements les plus exposés
01:51:35 qui les seuls assument financièrement cette affaire.
01:51:38 C'est dommage que ce soit au niveau public.
01:51:44 Qu'en pense l'avocate Muriel Wagnil-Melk ?
01:51:46 Moi, je suis très pragmatique sur la question,
01:51:48 parce que l'aide sociale à l'enfant,
01:51:50 c'est totalement débordé, on le sait.
01:51:52 Tous les avocats qui font du droit des mineurs le savent.
01:51:56 C'est une institution qui implose depuis plusieurs années.
01:51:59 Elle n'a pas les moyens financiers déjà de faire face
01:52:02 aux mineurs dont elle a la charge,
01:52:04 aux mineurs français dont elle a la charge.
01:52:06 Je sais par avance et par expérience aussi
01:52:11 qu'il ne s'agit pas uniquement de débloquer des budgets,
01:52:14 c'est-à-dire que ce sont des moyens humains qui manquent cruellement
01:52:16 et des volontés, de bonnes volontés aussi,
01:52:18 pour s'occuper de ces mineurs qui sont difficiles à prendre en charge
01:52:23 déjà lorsqu'ils sont français et viennent se surajouter évidemment
01:52:27 des mineurs étrangers qui, souvent, ne maîtrisent pas la langue française,
01:52:31 n'ont pas les mêmes codes.
01:52:32 Donc, c'est encore d'autres difficultés qui viennent se surajouter.
01:52:35 Donc, de manière très pragmatique, c'est bien, évidemment.
01:52:38 On a la culture de l'humanitaire, on a la notion des valeurs,
01:52:44 on a cette défense-là du droit à une enfance paisible, sereine,
01:52:48 et on aimerait pouvoir offrir ça au plus grand nombre d'enfants de la planète,
01:52:52 mais on est très vite rattrapés par les contingences matérielles.
01:52:55 Réglons déjà peut-être les difficultés qu'on a avec nos mineurs français
01:53:00 et leur encadrement.
01:53:01 Et je vous le dis, les difficultés sont très lourdes, très importantes,
01:53:06 et elles ne sont toujours pas réglées.
01:53:08 Année après année, ça ne fait que s'empirer.
01:53:10 - Apo, un octogénaire, il doit avancer un petit peu sur nos débats,
01:53:14 j'ai d'autres questions à vous poser Céline Pina,
01:53:16 un octogénaire qui est mort dans l'indifférence la plus totale.
01:53:19 Quand je dis indifférent, je parle de celle des médias
01:53:21 et de beaucoup de responsables politiques, en tout cas au niveau local.
01:53:25 Cet homme de 86 ans, sans défense,
01:53:27 roué de coup samedi dernier par deux individus pendant un cambriolage,
01:53:30 il est mort d'une hémorragie cérébrale quelques heures plus tard.
01:53:33 Je crois que sur cette affaire, Célia Barotte,
01:53:35 vous avez des informations à nous donner.
01:53:37 - Oui, alors pour revenir un peu plus sur les faits,
01:53:39 tout a commencé vers 8h du matin samedi dernier.
01:53:42 Une rêveraine a entendu des hurlements chez son voisin.
01:53:46 Aussitôt, elle a appelé la police, qui arrivait sur les lieux
01:53:48 et a découvert la victime au sol, couverte de sang.
01:53:51 Cet octogénaire a expliqué avoir été roué de coup par deux individus
01:53:54 qui ont toqué à sa porte et qui l'avaient voulu évincer,
01:53:58 transporté à l'hôpital de Pau.
01:54:00 Dans la soirée, la victime est décédée peu après d'une hémorragie cérébrale,
01:54:02 comme vous l'avez rappelé, Anthony.
01:54:04 Donc l'un des mineurs a depuis été mis en examen,
01:54:07 puis placé en détention provisoire pour port d'armes blanches non autorisées
01:54:12 et vol avec violence, ayant entraîné la mort.
01:54:14 Sur son profil, il était, selon certaines sources, déjà connu
01:54:18 de la police pour des faits similaires de vol avec violence.
01:54:21 Et nous venons d'apprendre de la part d'autres sources proches
01:54:25 de notre rédaction qu'il avait 17 ans et qu'il était né en Roumanie
01:54:30 de parents roumains.
01:54:31 On a vu ces dernières heures qu'il était originaire de Roumanie.
01:54:34 Nous avons la confirmation.
01:54:36 Il était bien né en Roumanie.
01:54:38 Ses parents sont roumains.
01:54:39 Il était collégien, donc 17 ans, mais encore scolarisé dans un collège.
01:54:44 Il était domicilié à Pau, mais il n'habitait pas dans le même quartier
01:54:48 que la victime.
01:54:49 Pour l'instant, l'enquête suit son cours.
01:54:51 L'instruction continue.
01:54:53 Il est, je vous le rappelle, mis en examen et placé en détention
01:54:57 provisoire.
01:54:58 Merci pour toutes ces précisions.
01:54:59 Célia Barroche, je vous propose d'écouter l'avocat de la famille
01:55:02 de la victime, cet homme de 86 ans, donc décédé, qui dénonce
01:55:06 le silence absolu autour de cette agression ultra-violente.
01:55:09 Écoutez.
01:55:10 Ce fait divers a, dans ses premières heures, été logé à la rubrique
01:55:15 des chiens écrasés.
01:55:17 Ni M. Bayrou, ni ses adjoints, ni les députés de la circonscription
01:55:22 n'ont estimé devoir prendre une position qui serait à la fois
01:55:27 une réaction de compassion, une réaction de soutien.
01:55:30 Que la communauté, que la collectivité ne marque pas
01:55:34 la réprobation de ces faits, au moins symboliques,
01:55:37 qu'il ne soit pas dit qu'il y a un mouvement de soutien
01:55:40 à l'égard de ces victimes, c'est proprement scandaleux.
01:55:44 Et ça laisse à penser que cet homme meurt dans l'indifférence générale.
01:55:50 -Cet homme meurt dans l'indifférence générale,
01:55:52 nous dit son avocat.
01:55:54 -Je peux comprendre que l'avocat ait cette douleur-là.
01:56:01 -Et partage en tout cas la douleur de cette famille.
01:56:05 -Oui, tout à fait.
01:56:06 Et après, ça pose le problème de ces mineurs ultra-violents.
01:56:11 Ce que ça dit, peut-être, c'est aussi l'embarras
01:56:14 et l'impuissance de la société face à cet ensauvagement
01:56:19 de personnes de plus en plus jeunes,
01:56:21 à laquelle elle a du mal à apporter une réponse.
01:56:25 Parce que pendant ce que nous disent la plupart des pédopsychiates,
01:56:30 c'est qu'ils disent, pour empêcher un mineur
01:56:34 de devenir à ce point-là violent,
01:56:35 il faut que dès les premiers dérapages,
01:56:37 il y ait une véritable sanction.
01:56:39 Une sanction qui ne soit pas que symbolique.
01:56:41 Par exemple, on peut parler, quand il y a des agressions
01:56:43 vraiment brutales, de peines de prison
01:56:45 qui vont peut-être durer une dizaine de jours.
01:56:47 Et ils donnent l'exemple, en fait, de pays
01:56:49 qui ont mis en application ces façons de punir
01:56:52 et qui ont montré une chute réelle,
01:56:55 non seulement du taux de récidive,
01:56:56 mais aussi de ces gens qui ont 10, 15, 20 inscriptions,
01:57:00 parfois, en termes de violence,
01:57:03 et qui finissent par complètement déshumaniser
01:57:05 qui leur résiste, à tel point qu'on parle même
01:57:09 chez les jeunes, par exemple, quand ils terminent quelqu'un,
01:57:12 vous avez un coup de pied dans la tête,
01:57:13 ils appellent ça ramollir une personne.
01:57:16 Parce que pour eux, en fait, la notion de bien, de mal,
01:57:20 de vie, de mort, on trouve d'autres vocabulaires
01:57:23 pour exprimer.
01:57:24 Quand on a ramolli une personne, on est un bonhomme,
01:57:26 on est quelqu'un de fort.
01:57:27 Donc il y a vraiment tout un travail à faire
01:57:30 sur la cruauté, sur la déshumanisation,
01:57:34 sur le fait que, finalement, la question, c'est
01:57:37 est-ce que vous êtes un homme quand vous êtes hyper violent
01:57:40 et que vous êtes capable de tuer quelqu'un,
01:57:42 est-ce que c'est ça le summum de la virilité ?
01:57:44 Ou est-ce que le summum de la virilité,
01:57:46 c'est la phrase qui dit "un homme, ça s'empêche".
01:57:48 Et en fait, selon que vous choisissez une image ou l'autre,
01:57:52 vous avez des types de sociétés extrêmement différents.
01:57:56 C'est peut-être ce que cette histoire mène devant nous.
01:57:59 Et à ce titre-là, sans doute que cette affaire-là
01:58:02 a été peut-être oubliée.
01:58:05 Mais en tout cas, la question de l'ensauvagement,
01:58:08 elle, elle est présente, elle est dans les débats publics
01:58:10 et elle est encore devant nous.
01:58:11 Est-ce que cette affaire, Christian Proutot,
01:58:12 nous dit quelque chose de l'ensauvagement de notre société ?
01:58:16 Est-ce que c'est plus qu'un fait divers ?
01:58:18 - C'est forcément plus qu'un fait divers,
01:58:20 puisqu'on n'arrête pas d'en parler, de le constater.
01:58:23 Mais moi, je voudrais dire que plutôt que de prendre le problème
01:58:26 en aval au moment où tout est fini,
01:58:28 c'est-à-dire que de toute façon, ils ont été pris,
01:58:31 la police a fait son travail, ils vont être enfermés.
01:58:34 À mon avis, comme il y a décès,
01:58:36 ils vont en prendre pour quelques années.
01:58:38 La société pourra penser qu'elle est tranquille.
01:58:40 Le problème, il n'est pas là.
01:58:42 C'est qu'est-ce qu'on a fait en amont pour pouvoir en arriver là ?
01:58:44 Et je n'arrête pas de dire ça à l'envie,
01:58:48 chaque fois qu'on me pose la question.
01:58:50 La question, elle, est qu'une société
01:58:52 doit gérer ses problèmes en aval,
01:58:54 mais elle doit aussi les gérer en amont.
01:58:57 Et l'éducatif, ça fait partie, bien sûr, des familles,
01:59:00 mais ça fait partie aussi d'un système
01:59:02 qui doit être mis en place au niveau de l'État
01:59:05 pour encadrer une certaine jeunesse qui ne va pas bien.
01:59:07 Quand elle ne va pas bien, et mettre en place les réponses.
01:59:10 Et la réponse du tout-enfermement,
01:59:13 on le sait, ça ne fonctionne pas.
01:59:15 Si les gens avaient peur d'être enfermés, ça se saurait.
01:59:18 Les peines, on a beau dire qu'effectivement,
01:59:20 dans certaines circonstances,
01:59:22 on peut regretter que les peines ne soient pas appliquées
01:59:24 comme elles le devraient,
01:59:25 mais pour la plupart, elles sont...
01:59:28 La main de la justice est devenue plus ferme.
01:59:33 On l'a vu récemment, on s'en est même étonné.
01:59:36 C'est quand même étonnant.
01:59:38 Mais il faut en amont régler le problème.
01:59:42 La société de demain, elle sera ce qu'on en fait,
01:59:44 puisque c'est cette jeunesse qui va nous succéder.
01:59:47 - Célia Parotte, vous lui ajoutez un élément.
01:59:48 - Et puis ce fait d'hiver, que l'on peut qualifier aussi de fait d'horreur,
01:59:52 qui malheureusement se multiplie de plus en plus,
01:59:56 ça nous rappelle celui à Vieucondé, dans le Nord cet été,
01:59:59 on avait parlé d'un sceptuagénaire qui, lui aussi,
02:00:02 avait été roué de coups, passé à tabac en pleine rue,
02:00:05 et la famille avait demandé à ce que l'on en parle.
02:00:08 Il y avait ce silence au départ, au moment du passage à l'acte,
02:00:13 et puis c'était l'âge des auteurs.
02:00:15 On a des auteurs de plus en plus jeunes qui s'attaquent à nos aînés,
02:00:19 à nos anciens, et ça passe sous silence.
02:00:21 Donc il est important vraiment d'en parler sur ce plateau, je pense.
02:00:25 Et Maître aussi, reprenez-moi, mais là on va être aussi face à un dilemme.
02:00:30 On a un jeune qui s'attaque, qui commet des actes graves,
02:00:34 et pourtant il est à un an de la majorité en termes de peine.
02:00:38 Quelle justice doit s'appliquer ? Est-ce que c'est la justice des mineurs ou pas ?
02:00:41 C'est à la justice des mineurs qui s'appliquera,
02:00:43 avec l'essai à l'appréciation des magistrats qui auront à le juger,
02:00:46 de savoir si on lui applique l'excuse de minorité ou pas.
02:00:49 Donc cette décision interviendra après un long processus d'instruction,
02:00:54 devant un juge des enfants, parce qu'il est mineur.
02:00:57 Et pour répondre aussi à votre question, il y a des solutions.
02:01:01 On a en France des centres éducatifs fermés.
02:01:03 Et les centres éducatifs fermés, je le dis,
02:01:05 parce que pour avoir suivi plusieurs mineurs
02:01:06 qui malheureusement ont commis des crimes,
02:01:08 et donc sont passés dans ces centres éducatifs fermés, ça fonctionne.
02:01:11 On a de bons résultats, on a de très bons résultats.
02:01:14 On a dans certains de ces centres des éducateurs
02:01:16 qui font un travail fantastique, exemplaire de rééducation,
02:01:19 de structuration, d'accompagnement psychologique.
02:01:22 Il y a des choses qui sont mises en place et qui fonctionnent.
02:01:24 Donc ça, on ne peut pas dire qu'on n'a pas de solution,
02:01:26 on les connaît les solutions, mais elles ont un coût.
02:01:28 Elles ont un coût financier.
02:01:29 Et pour revenir sur ce que vous disiez tout à l'heure, M. Proutaud,
02:01:34 il y a une difficulté, parce qu'effectivement,
02:01:36 ces enfants sont de plus en plus jeunes
02:01:38 et on a des passages à l'acte maintenant à partir de 11 ans, 12 ans,
02:01:41 ce qu'on n'avait pas il y a quelques années.
02:01:43 Donc c'est aussi à prendre en considération.
02:01:45 Évidemment que ça passe par l'éducation,
02:01:47 mais tout ne passe pas par l'État.
02:01:50 Ça passe par les familles qui éduquent et aussi,
02:01:53 évidemment, parce qu'on enseigne dans nos écoles
02:01:55 et dans la capacité qu'on a dans nos écoles aujourd'hui
02:01:58 à enseigner à certains jeunes.
02:02:00 Donc on ne va pas se cacher derrière notre petit doigt.
02:02:02 C'est une vraie difficulté aussi qu'on a au niveau de l'éducation nationale
02:02:05 que de cadrer ces enfants-là qui, parfois, dans leur famille,
02:02:08 ont des familles qui sont énormément pathogènes
02:02:11 parce qu'elles ont des passages à l'acte violents aussi
02:02:13 au sein de la cellule familiale.
02:02:15 Donc les enfants reproduisent tout simplement
02:02:16 ce qui se passe dans les familles.
02:02:17 Et ça, c'est compliqué pour le gérer.
02:02:19 Céline Pinault.
02:02:20 En fait, on parle du profil des agresseurs.
02:02:22 Ce qui choque aussi, c'est le profil des agressés.
02:02:24 C'est-à-dire que vous avez la même chose dans la petite enfance
02:02:28 que dans la grande vieillesse,
02:02:30 qui est l'état de faiblesse.
02:02:32 Autrement dit, la personne qui est agressée
02:02:34 ne peut pas se défendre à 86 ans
02:02:37 contre deux jeunes gaillards de 17 ans.
02:02:40 Vous ne pouvez pas répliquer.
02:02:42 Et donc, c'est l'ultra-violence face à des gens
02:02:45 qui ne représentent pas un danger,
02:02:46 qui ne peuvent pas répliquer.
02:02:48 À la limite, vous avez deux personnes de force égale,
02:02:51 elles se battent.
02:02:53 Mais on a le « sentiment » d'une forme d'égalité
02:02:58 dans le rapport de force.
02:02:59 Là, c'est la disproportion du rapport de force
02:03:02 qui, pour autant, n'empêche pas la cruauté
02:03:04 et d'aller jusqu'au bout et de massacrer la personne
02:03:06 alors qu'elle ne vous menace même pas.
02:03:09 Et ça, ça dit quelque chose d'une mentalité
02:03:12 qui est effrayante pour n'importe quel spectateur extérieur.
02:03:15 Je voudrais qu'on finisse avec un mot sur ce qui se passe à Perpignan.
02:03:18 La crèche de l'Amérique, qui fait une nouvelle fois polémique,
02:03:20 c'est presque un marronnier de Noël, la crèche de Perpignan.
02:03:23 L'an dernier, elle avait été installée à l'intérieur de l'hôtel de ville,
02:03:26 sauf que le tribunal administratif avait ordonné son retrait.
02:03:29 Alors cette année, le maire du Rassemblement national, Louis Alliot,
02:03:31 s'est arrangé avec la loi pour éviter la même sanction.
02:03:33 La crèche a été installée à l'extérieur, devant la mairie.
02:03:37 Reportage Jean-Luc Thomas avec le récit de Godéric Bey.
02:03:41 Depuis le 26 novembre, la mairie de Perpignan
02:03:45 est agrandie de trois petits mètres carrés.
02:03:47 Pour s'arranger avec la loi, la municipalité a dû créer sa crèche 2023
02:03:51 à l'extérieur de l'hôtel de ville, ou presque.
02:03:54 Pour la voir, les visiteurs doivent franchir ses grilles.
02:03:56 Je trouve inadmissible de cacher, c'est tout.
02:04:00 On a nos origines, on a nos traditions, on a nos croyances.
02:04:06 Ici à Perpignan, il s'avère qu'elle est à la mairie.
02:04:08 C'est le maire qui a peut-être voulu que ça se passe comme ça.
02:04:12 Elle est très jolie, moi j'y vois aucun inconvénient.
02:04:17 Le cœur de la crèche, les rois mages, Joseph, Marie,
02:04:19 sont habilement et physiquement à l'extérieur.
02:04:22 Les 18 associations qui combattent depuis trois ans cette crèche municipale
02:04:26 ne sont toujours pas satisfaites.
02:04:28 C'est parce qu'il y a eu ce moment de grande intelligence
02:04:32 de séparer l'église de l'État, que chaque religion a sa place,
02:04:35 et que personne n'a une place prééminente par rapport aux autres.
02:04:38 La crèche est dedans d'or, et comme j'ai déjà dit,
02:04:41 il n'y a pas de d'or, il y a de la loi, et c'est tout.
02:04:44 Une chose est sûre, à Perpignan, personne n'aura rien à redire
02:04:48 sur la présence en bordure de crèche de Salvador Bali,
02:04:51 au nom de son génie ou de sa prétendue douce folie.
02:04:56 - 18 associations qui n'ont manifestement que cela à faire,
02:04:59 de combattre une crèche dans une mairie,
02:05:00 il y a peut-être des combats plus importants dans notre société.
02:05:02 - Surtout à Perpignan.
02:05:03 - Surtout à Perpignan, effectivement.
02:05:05 Je vous remercie d'avoir participé à cette émission.
02:05:07 Merci infiniment. 180 minutes Info, c'est terminé.
02:05:10 Restez avec nous sur CNews.
02:05:11 On marque une courte pause.
02:05:12 Dans un instant, punchline.
02:05:13 Olivier de Caron-Fleck.

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