Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans 180 minutes info en direct sur CNews jusqu'à 17h,
00:00:05 votre grand rendez-vous d'information de l'après-midi. On commence justement avec
00:00:09 le journal d'Adrien Spiteri dans un instant mais d'abord l'éphéméride tout de suite
00:00:12 d'Alexandra Martinez pour ce Vendredi. On y va !
00:00:16 Chers amis bonjour, comme bien souvent je vous emmène au temps de la Rome antique pour souhaiter
00:00:26 une bonne fête à tous les Flaviens, la ville éternelle avant d'être le cœur de la chrétienté
00:00:31 et le centre des persécutions. Nous sommes au Vème siècle, Julien l'aposta est hélas
00:00:37 l'empereur, je dis hélas car c'est l'un des plus féroces persécuteurs de l'antiquité.
00:00:42 Flavien va en faire les frais alors qu'il aurait pu être parfaitement protégé puisqu'il occupe
00:00:47 en effet les fonctions prestigieuses de préfet. Il est chrétien, c'est aussi le cas de sa femme
00:00:52 Daphrossa et de ses deux filles. Son destin est affreux, il est condamné à être marqué au fer
00:00:58 rouge sur le front, il est ensuite condamné à l'exil où il va mourir. Son histoire ne s'arrête
00:01:04 pas là, son épouse est martyrisée après lui puis c'est au tour de ses deux filles. La première va
00:01:11 mourir de peur, la seconde va résister mais elle finit par rendre l'âme sous les coups de fouet.
00:01:16 Je vous laisse avec cet extrait du psaume qui est récité aujourd'hui par l'église "Créant moi un
00:01:23 coeur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermie au fond de moi mon esprit". C'est tout pour aujourd'hui,
00:01:30 à demain chers amis, ciao. Il est 13h59, bienvenue sur CNews, le journal de l'après-midi avec Adrien
00:01:39 Spiteri et cette grève surprise du personnel d'Oro Tunnel qui est terminée depuis hier, Adrien.
00:01:45 Oui, le tunnel sous la Manche a pu rouvrir dans la soirée, résultat d'un accord trouvé entre les
00:01:50 salariés et la direction concernant l'augmentation de leurs primes mais à l'approche des fêtes,
00:01:55 cette grève a causé des retards et des annulations. Corentin Briot.
00:01:58 De nombreux voyageurs en panique sur les quais de la gare du nord à Paris. À quelques jours de Noël,
00:02:06 il était impossible hier de se rendre à Londres. Le tunnel sous la Manche étant fermé à cause
00:02:12 d'une grève surprise et qui a laissé les voyageurs dans l'incompréhension.
00:02:17 "On soutient les gens qui veulent faire la grève, on n'est pas du tout contre ça,
00:02:22 mais il faut dire aux gens un peu avant deux minutes avant le train quoi".
00:02:27 "On est dans la mouise parce qu'il n'y a pas de train ce soir,
00:02:30 demain c'est 200 balles de plus par personne, 200 euros de plus par personne".
00:02:36 De l'autre côté de la Manche, à Londres, il y a eu également l'inquiétude de ne pas
00:02:42 pouvoir rejoindre ses proches. "J'ai prévu de voir ma famille à Paris mais malheureusement
00:02:47 je vais probablement être retardé. J'ai même acheté des fleurs à ma mère et je ne sais pas
00:02:52 si elles vont y survivre". Les employés français d'Eurotunnel ont cessé le travail pour obtenir
00:02:58 trois fois plus que les 1000 euros de prime de fin d'année que leur proposait la direction.
00:03:02 Mais au-delà des questions d'argent, cette mobilisation est là pour dénoncer un climat
00:03:07 social pesant. "On vient de passer une année qui est quand même compliquée pour tout le monde et
00:03:11 qu'aujourd'hui notre direction ne se rend pas compte du malaise qu'il y a dans notre boîte. On a
00:03:15 toujours été une entreprise familiale et aujourd'hui on ne ressent plus ça. Donc au-delà de l'argent,
00:03:20 il y a d'autres choses et nos conditions sont plus qu'elles étaient". Malgré une trentaine de trains
00:03:25 annulés par Eurostar au total, le trafic a finalement pu reprendre dans la soirée. Les
00:03:30 syndicats et la direction de l'entreprise ont annoncé des négociations porteuses de résultats.
00:03:36 Fraîchement nommé à la tête du ministère de la Santé par intérim, Agnès Firmin-Lebaudot
00:03:42 confirme être visée par une enquête. Une enquête liée à son métier de pharmacienne. Elle aurait
00:03:47 reçu sans les déclarer 20 000 euros de cadeaux de la part des laboratoires Urgo. Information
00:03:52 révélée par nos confrères de Mediapart. La ministre a été à nommer après la démission
00:03:57 d'Aurélien Rousseau en raison de son opposition à la loi immigration. Dans l'actualité également,
00:04:02 32 départements de gauche ont déjà annoncé qu'ils n'appliqueraient pas certaines mesures
00:04:07 de la loi immigration. Et c'est le cas aussi de la maire de Paris, Annie Dalgo. Elle dit vouloir
00:04:12 faire de la capitale une terre de résistance démocratique et humaniste face au populisme.
00:04:17 Annie Dalgo souhaite aussi saisir le conseil constitutionnel, elle l'a annoncé aujourd'hui.
00:04:21 Emmanuel Macron est toujours en Jordanie. "Nous allons, parce que nous en avons la
00:04:28 possibilité, faire ce que l'on appelle une contribution ouverte au conseil constitutionnel.
00:04:35 C'est-à-dire que nous allons saisir, dans le cadre d'une contribution ouverte, avec
00:04:42 d'autres collectivités avec lesquelles nous sommes en train de discuter, nous allons saisir
00:04:47 le conseil constitutionnel pour faire invalider les dispositions qui sont contraires à la
00:04:55 loi immigration et à tous les textes fondateurs." Emmanuel Macron est toujours en Jordanie.
00:05:01 Il a rencontré hier le roi Abdallah II avant de fêter Noël avec les troupes françaises
00:05:06 à l'étranger. L'occasion pour le chef de l'Etat de s'exprimer sur la guerre entre
00:05:10 Israël et le Hamas. Emmanuel Macron appelle à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
00:05:14 On l'écoute. "La France porte une initiative de paix et de sécurité pour tous, en trois
00:05:20 piliers, sécuritaire, humanitaire et politique, qui guide notre action résolue et souligne
00:05:27 l'importance cruciale de travailler immédiatement à un cessez-le-feu qui seul permettra la
00:05:32 réouverture d'un horizon politique indispensable. Et chaque jour volé à la trêve est prélevé
00:05:39 sur l'avenir de la région. Chaque vie innocente volée est un don au fanatisme d'aujourd'hui
00:05:44 et de demain." Dans le même temps, la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit. Et
00:05:50 selon le mouvement terroriste, en 48 heures, près de 400 Palestiniens ont été tués.
00:05:54 Selon Sahal, deux soldats israéliens ont également perdu la vie ces dernières heures.
00:05:59 Et malgré ces affrontements, un cessez-le-feu réclamé par la communauté internationale
00:06:03 pourrait être annoncé dans les prochains jours. Explication avec notre renvoyé spécial
00:06:07 sur place, Antoine Estey.
00:06:09 Effectivement, l'option diplomatique n'est pas complètement écartée ici au Proche-Orient.
00:06:13 On parle même d'un nouveau round de négociations qui pourrait commencer dès ce week-end avec
00:06:18 la présence du Mossad, le service de renseignement israélien, mais aussi les services égyptiens
00:06:22 diplomatiques ou encore la présence du Premier ministre qatari qui lui aussi a œuvré pour
00:06:27 une négociation de cessez-le-feu la semaine dernière, notamment en Europe. Alors ces
00:06:31 parties pourraient se rencontrer pour pouvoir négocier un cessez-le-feu quand personne
00:06:35 le sait évidemment, peut-être la semaine prochaine avec des libérations d'otages,
00:06:39 des libérations de prisonniers palestiniens aussi de l'autre côté. Tout cela relance
00:06:43 effectivement l'espoir des familles des otages qui n'ont toujours pas d'informations
00:06:48 d'ailleurs sur ce qui se passe à l'intérieur de la bande de Gaza et ces énormes souterrains
00:06:51 qui sont toujours découverts par l'armée israélienne. On pense notamment à celui
00:06:55 gigantesque qui se trouvait sous la place de la Palestine en plein centre de Gaza City
00:07:00 que l'armée a explosé hier soir. Ce complexe qui ne contenait d'ailleurs aucune trace
00:07:04 d'otages, c'est ce qu'a affirmé l'armée. Et puis ces énormes bombardements qui continuent
00:07:09 sur ces tunnels qui abriteraient notamment les bureaux du chef du Hamas dans la bande
00:07:14 de Gaza, Sinouar, et de son chef militaire.
00:07:16 Retour en France à présent où une mère de famille est jugée cet après-midi devant
00:07:22 le tribunal de Créteil pour avoir frappé un enfant de 10 ans. Il s'agissait d'un
00:07:26 camarade de classe de son fils. La scène s'était déroulée à Boissy-Saint-Léger
00:07:30 dans le Val-de-Marne. Elle avait été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. Les
00:07:34 explications avec Tanguy Hamon.
00:07:36 La scène avait fait le tour des réseaux sociaux. Le tribunal de Créteil va juger
00:07:41 vendredi après-midi cette mère de famille qui avait été filmée le 20 septembre dernier
00:07:46 à Boissy-Saint-Léger en train de menacer et humilier un camarade de classe de son fils.
00:07:51 Au milieu des coups et des insultes, elle l'avait accusée de s'en être pris à
00:07:54 son fils, puis l'avait fait mettre à genoux devant d'autres adolescents. Là, elle avait
00:07:59 demandé à son fils de frapper son camarade. « Mets-lui une gifle, mets-lui en une bonne
00:08:04 » avait-elle crié parce qu'elle estimait que son fils ne frappait pas suffisamment
00:08:07 fort. Quelques heures plus tard, la famille de l'enfant s'était présentée à la
00:08:11 police. Elle avait déposé plainte et montré des images de la scène aux policiers. La
00:08:15 mère de famille avait été interpellée, puis placée en garde à vue. Elle est poursuivie
00:08:20 entre autres pour fait de violences sur mineurs de 15 ans et provocations directes de mineurs
00:08:25 de 15 ans à commettre un crime ou un délit. Elle se trouve actuellement sous contrôle
00:08:29 judiciaire et se présentera donc libre au tribunal de Créteil.
00:08:34 A Paris, dans le 15e arrondissement, des élèves d'une école élémentaire ont été
00:08:39 victimes d'une intoxication alimentaire. Après le déjeuner du repas de Noël, certains
00:08:44 enfants ont été victimes de maux de ventre. Plusieurs élèves ont été conduits à l'hôpital.
00:08:48 Les causes sont pour le moment inconnues. Bamba Gueye et Mathilde Ibanez.
00:08:51 C'est un repas de Noël qui tourne à la catastrophe dans cette école élémentaire située dans
00:08:58 le 15e arrondissement de Paris. Plusieurs enfants ont été victimes de maux de ventre
00:09:03 et certains ont été pris de vomissements. Les pompiers ont rapidement été appelés
00:09:07 et ont transporté 7 enfants à l'hôpital.
00:09:09 Il y a eu 15 élèves qui étaient malades, à vomir dans l'école.
00:09:14 Aujourd'hui il y a eu la police parce qu'il y avait des gens qui ont vomi à cause de
00:09:19 leur repas.
00:09:20 Si ma fille avait un problème on m'aurait prévenu donc je ne suis pas inquiète, je
00:09:23 suis venue la chercher.
00:09:24 Comme la grande majorité, ça fait très peu d'enfants. Donc après il y a à savoir
00:09:28 d'où ça vient.
00:09:29 Dès l'après-midi, le maire Philippe Goujon s'est rendu sur place pour s'informer de
00:09:34 la situation.
00:09:35 D'abord nous avons examiné la traçabilité de tous les produits alimentaires qui ont
00:09:40 été servis à ce repas.
00:09:42 Il va y avoir maintenant des examens et des analyses de tous les produits.
00:09:47 Il y a évidemment des procédures, des protocoles qui vont être appliqués très rigoureusement.
00:09:51 Les produits ont été analysés par des diététiciens, des spécialistes.
00:09:55 Il se peut qu'un l'autre soit défectueux.
00:09:57 La direction départementale de la protection des populations doit se rendre sur place pour
00:10:02 récupérer les échantillons et connaître les causes exactes de ces intoxications.
00:10:06 Il est l'un des marchés de Noël les plus connus au monde.
00:10:11 Le marché de Noël de Strasbourg est aussi victime de son succès.
00:10:14 Adrien ?
00:10:15 Cette année, 3 millions de visiteurs sont attendus dans la ville alsacienne.
00:10:18 Des touristes qui viennent parfois de très loin pour admirer ces kilomètres d'illumination
00:10:22 et ressentir cette magie de Noël.
00:10:24 Une surfréquentation qui engendre aussi son lot de désagréments.
00:10:28 Corentin Brio et Juliette Sada.
00:10:29 Des touristes par centaines voulant absolument leur photo souvenir ou leur verre de vin chaud.
00:10:38 Ce jour-là, au marché de Noël de Strasbourg, les rues semblent calmes, ce qui n'est pas
00:10:43 le cas les week-ends.
00:10:44 Les visiteurs ont donc saisi cette occasion pour pleinement profiter de ce moment incontournable
00:10:50 de l'année.
00:10:51 Le revers de la médaille du succès pour des commerçants heureux d'observer une telle
00:10:55 fréquentation, mais très souvent fatigués de voir autant de monde.
00:10:59 C'est noir de monde.
00:11:00 C'est complètement noir.
00:11:01 On voit les gens dans les allées qui ne peuvent même plus marcher en fait.
00:11:05 Tout le monde a arrêté et il y a un monde impossible.
00:11:08 On ne peut même pas sortir du cabane.
00:11:10 Le record de la fréquentation devrait être battu cette année, mais du côté des autorités,
00:11:15 on s'inquiète pour le futur, dans l'hypothèse où l'affluence venait encore à grandir.
00:11:20 On atteint très clairement certaines limites.
00:11:23 Je crois qu'on est tous d'accord pour dire que le samedi en particulier, il faut trouver
00:11:29 une autre manière de gérer.
00:11:31 Des mesures tentent d'être prises, comme l'interdiction des musiciens ou des portraitistes
00:11:36 de rue qui créent des attroupements potentiellement dangereux.
00:11:40 L'année dernière, Strasbourg avait accueilli presque 3 millions de visiteurs venus profiter
00:11:45 de l'esprit de Noël.
00:11:46 Et à quelques heures du début des vacances, on en profite pour vous souhaiter un joyeux
00:11:52 Noël.
00:11:53 Évidemment.
00:11:54 Merci beaucoup à Adrien et à tout à l'heure.
00:11:56 La loi immigration continue de diviser dans les rangs de la Macronie.
00:12:00 On va en parler dans un instant avec un sondage Odoxa Blackbone Consulting pour Le Figaro,
00:12:06 près de 7 français sur 10 approuvent le contenu de ce texte sur l'immigration.
00:12:10 On va en débattre avec mes invités dans un instant.
00:12:13 Pour la suite, 280 minutes info, restez avec nous.
00:12:16 A tout de suite.
00:12:17 Trois heures d'informations et de débats.
00:12:24 Vous regardez 180 minutes info sur CNews et j'ai le plaisir d'accueillir cet après-midi
00:12:29 Frédéric Durand, directeur de l'Inspiration Politique.
00:12:32 Bonjour Frédéric.
00:12:33 Bonjour.
00:12:34 Et bonjour à Christian Proutaud, fondateur du GIGN.
00:12:36 Merci de m'accompagner tous les deux pour la première partie de cette émission.
00:12:40 On va bien sûr parler de cette loi immigration qui n'arrête plus de faire parler, évidemment,
00:12:46 qui continue de diviser dans les rangs de la Macronie.
00:12:49 En déplacement en Jordanie, le président de la République a dit ne pas apprécier
00:12:53 les démissions au sein de son gouvernement.
00:12:56 Mais ces querelles dans la majorité sont-elles dignes des Français ? Des Français qui,
00:13:00 en grande partie, se disent satisfaits par ce texte.
00:13:04 C'est ce que révèle un sondage Odoxa Blackbone Consulting pour Le Figaro.
00:13:08 Regardez ces chiffres, près de 7 Français sur 10 approuvent le contenu de la loi immigration.
00:13:13 Autre chiffre intéressant, 55% des Français estiment que Marine Le Pen est la grande
00:13:18 gagnante de cet épisode.
00:13:20 Alors les détails de cette étude, on les regarde tout de suite avec Maxime Legay.
00:13:25 C'est un résultat sans appel.
00:13:27 Consultés sur l'adoption de la loi immigration, les Français connaissant le contenu du texte
00:13:33 sont 68% à être satisfaits.
00:13:35 Dans le détail des mesures votées, les Français sont 84% à plébisciter la déchéance de
00:13:41 nationalité pour les binationaux auteurs de crimes contre les forces de l'ordre, 76%
00:13:46 à approuver le rétablissement du délit de séjour irrégulier et 76% aussi à être
00:13:52 favorable à la fin de l'automaticité du droit du sol.
00:13:55 Alors que l'adoption de ce projet de loi a suscité de grandes controverses au sein
00:13:59 de la classe politique, les Français, eux, estiment à 55% que cet épisode a été un
00:14:04 succès pour Marine Le Pen, 41% pour Éric Ciotti, contre 28% et 25% pour Gérald Darmanin
00:14:12 et Emmanuel Macron.
00:14:13 Enfin, ils sont seulement 8% à penser que cela a été un succès pour Jean-Luc Mélenchon.
00:14:18 Le Conseil des sages, saisi par Emmanuel Macron, dispose désormais d'un mois pour statuer
00:14:23 sur la constitutionnalité du projet de loi.
00:14:25 Alors hier, sur ce plateau, Sébastien Romme, député de la France Insoumise de l'EHRO
00:14:31 nous disait que ce sujet ne faisait pas partie des préoccupations des Français.
00:14:35 C'est ce que disent d'ailleurs plusieurs élus de la gauche.
00:14:38 Preuve en est que non, Frédéric Durand.
00:14:40 Que ça ne fait pas partie des préoccupations des Français ?
00:14:43 Je ne sais pas, là on sait depuis assez longtemps que ça fait partie des préoccupations.
00:14:46 Alors après, la question est-ce la première, la seconde ou la troisième, avec le pouvoir
00:14:50 d'achat, l'éducation, la santé, c'est en gros et depuis très longtemps maintenant
00:14:53 les préoccupations majeures des Français qui se classent dans tel ou tel autre ordre
00:14:57 en fonction des événements qui surviennent, bien entendu.
00:15:00 Mais je crois que dire que ça ne fait pas partie des préoccupations des Français,
00:15:02 c'est un déni du réel.
00:15:04 Christian Protos ?
00:15:05 Oui, je suis tout à fait d'accord avec cette présentation.
00:15:09 Parce qu'effectivement, les Français, on n'arrête pas d'en parler.
00:15:15 Donc c'est quand même quelque chose qui, à défaut d'être leur préoccupation principale,
00:15:21 puisqu'on sait que ça en est une autre, c'est un sujet sur lequel ils considèrent
00:15:25 qu'effectivement il fallait prendre des dispositions.
00:15:27 Et à partir du moment où le texte apparaît, ils sont…
00:15:33 Il se dit que ça apparaît quand même en troisième position.
00:15:36 On parle souvent du pouvoir d'achat, de la santé et effectivement de l'immigration.
00:15:41 Oui, mais c'est quand même un sujet.
00:15:42 Il y en a trois et c'est le troisième, mais c'est un sujet.
00:15:45 C'est un sujet qu'il faut…
00:15:46 Et à partir du moment où on leur demande leur avis, à bon escient, ils le donnent.
00:15:52 Mais alors pourquoi est-ce que ce sujet de l'immigration est-il systématiquement balayé par la gauche ?
00:15:58 Puisque je vous dis, de nombreuses élues de gauche nous disent que ça ne fait pas partie des préoccupations des Français.
00:16:02 On a l'impression que c'est un sujet tabou dont il ne faut pas parler, Frédéric Durand.
00:16:06 C'est parce qu'il n'y a pas de vraies réponses de gauche qui ont été construites à cet égard.
00:16:12 On le voit bien.
00:16:14 Et donc on se retrouve à dénier un réel que les Français, eux, considèrent comme étant extrêmement important pour leur vie.
00:16:22 Parce que c'est toujours pareil, vous savez, aujourd'hui, ce qu'on appelle la gauche gouverne les grandes villes,
00:16:28 majoritairement le mètre carré, le plus cher.
00:16:31 On n'a plus trop une gauche qui va défendre les travailleurs.
00:16:33 Mais beaucoup de travailleurs sont aussi dans cette position à se dire
00:16:37 "Aujourd'hui, on a 10 millions de gens qui vivent en dessous du seuil de pauvreté en France.
00:16:42 Et de fait, l'immigration n'est pas perçue de la même manière que quand on est dans des phases de prospérité ou de plein emploi,
00:16:47 ce qui est complètement normal.
00:16:48 Ça veut pas dire que les Français sont racistes, ça veut dire que les Français sont inquiets.
00:16:52 Et ça veut pas dire que les Français veulent zéro immigration, ça veut dire que les Français veulent une maîtrise de l'immigration.
00:16:57 Ça veut dire qu'ils veulent que les flux migratoires soient maîtrisés.
00:17:02 Mais ça, c'est... Alors, pourquoi la gêne de la gauche, un, c'est parce qu'ils n'ont pas de réponse à apporter.
00:17:06 Deux, c'est parce que tout ce qui ressemblerait à une maîtrise de l'immigration serait associé à la droite et à l'extrême droite.
00:17:12 Et que par voie de conséquence, on jette comme ça la dentaire morale sur "on n'a pas le droit de dire qu'il faut maîtriser les flux migratoires
00:17:20 parce que sinon on est de droite" et on s'est enfermés dans une sorte de carapace dogmatique
00:17:26 qui est totalement hermétique et très éloignée de ce que ressentent, eux, les Français,
00:17:32 y compris de ceux qui seraient susceptibles de voter à gauche.
00:17:35 Parce qu'il y a cette demande, vous voyez bien que si on est à des chiffres de 76, 80, 82%
00:17:41 pour ce qui est du délit pour les binationaux, 76% pour le fait...
00:17:45 Par exemple, sur le droit du sol, on peut très bien défendre le droit du sol
00:17:49 et ne pas trouver choquant que ce droit du sol s'acquieille au travers d'une demande à la majorité.
00:17:53 Ça n'est pas nier le droit du sol que de dire "oui, ok pour le droit du sol,
00:17:58 mais ça doit faire l'objet d'une demande, donc d'un acte volontaire d'adhésion à la nation".
00:18:02 Ça, il y a une gauche à une époque qui était parfaitement consciente
00:18:05 et capable de défendre ce point de vue-là.
00:18:07 – Alors, je vous redonne ce chiffre, 68% des Français approuvent le contenu de ce texte sur l'immigration.
00:18:13 Vous vous placez de quel côté, Frédéric Durand ?
00:18:14 – Ah mais moi je l'approuve, il y a des parties que je n'approuve pas, très clairement.
00:18:17 Par exemple, pour moi, un travailleur honnête doit avoir les mêmes droits en France
00:18:22 qu'un travailleur honnête qui n'est français ou pas français.
00:18:24 Voilà, par exemple, moi, je suis pour une égalité au niveau du travail,
00:18:27 qu'on n'a pas à faire attendre plus des gens au prétexte qu'ils viendraient d'ailleurs,
00:18:30 des partenaires qui sont honnêtes, moi je ne confonds pas la délinquance et l'immigration, attention.
00:18:33 Il y a de la délinquance parmi les immigrés, sans aucun doute,
00:18:37 mais je pense qu'il faut qu'il y ait une égalité de traitement.
00:18:40 Donc, je pense que…
00:18:42 – Donc, vous n'approuvez pas le contenu de ce texte, en tous les cas, pas dans sa globalité ?
00:18:46 – Je ne suis pas obligé de l'approuver à 100%, je suis désolé.
00:18:50 Il y a des choses, comme je vous dis que j'approuve,
00:18:52 quand je vous dis que ça ne me choque pas qu'on demande,
00:18:53 qu'il y ait un acte volontaire de demande de nationalité, par exemple, ça ne me choque pas.
00:18:57 Mais vous allez voir, il y a finalement les deux grosses oppositions qui se dessinent,
00:19:01 c'est une partie de la gauche, effectivement, et le MEDEF,
00:19:04 c'est-à-dire le syndicat des patrons, qui est hostile à cette loi,
00:19:09 tout simplement parce que le patronat dans son ensemble,
00:19:11 et ça devrait questionner un peu la gauche de temps en temps,
00:19:13 veulent au contraire qu'il y ait une liberté majeure de circulation,
00:19:17 parce que ça fait de la main-d'œuvre moins chère,
00:19:19 que par voie de conséquence, ça peut aussi discipliner le travail des locaux.
00:19:23 Et donc, il y a aussi des questions à se poser en termes économiques,
00:19:25 en termes humains, mais aussi en termes économiques, et en termes moraux, sans doute.
00:19:29 - Christian Proutot, autre chiffre, 55% des Français estiment que Marine Le Pen
00:19:33 est la grande gagnante de cet épisode. Vous êtes de cet avis ?
00:19:37 - Il faut reconnaître que, dans la mesure où ils ont joué le côté démocratique
00:19:43 sur un sujet qui leur est cher, en votant pour un texte,
00:19:48 ce qui ne semblait pas être le cas, il faut le rappeler, avant le vote,
00:19:54 du moins avant qu'il y ait toutes les polémiques autour du texte.
00:19:58 Mais après, ils ont senti que c'était de bon temps de voter le texte,
00:20:04 puisqu'ils pouvaient faire apparaître ce qui, de toute façon,
00:20:07 est une des raisons qui correspond à la question que vous posiez sur la gauche,
00:20:13 à cette notion qu'ils pouvaient laisser apparaître de la préférence nationale.
00:20:16 Et je crois que c'est sous cet angle-là qu'ils ont rebondi.
00:20:20 - On va s'intéresser à un autre chiffre alarmant, Frédéric Dior,
00:20:25 mais on va y revenir tout à l'heure, je vous rassure.
00:20:27 Le nombre de victimes de narco-banditisme à Marseille,
00:20:30 depuis le début de l'année, 47 personnes, dont 7 mineurs,
00:20:36 ont été tuées sur fond de trafic de drogue dans la cité phocéenne.
00:20:39 Marseille qui compte actuellement 91 points de deal.
00:20:42 Les détails de ces chiffres avec Mathilde Couvillier-Fleurnoy,
00:20:44 et puis on en parle juste après en plateau.
00:20:46 - L'heure est à la constatation pour Marseille,
00:20:49 qui dresse un bilan provisoire lié au narco-banditisme.
00:20:52 En 2023, 47 personnes ont été tuées,
00:20:55 dont 7 mineurs et 118 personnes ont été blessées.
00:20:58 C'est un triste record par rapport à l'année 2022,
00:21:01 qui comptait à une totalité de 33 victimes.
00:21:03 Parmi les mises en cause, on constate de plus en plus de jeunes.
00:21:07 - Très fort rajeunissement des mises en cause,
00:21:10 et avec un deuxième point, ils sont jeunes,
00:21:13 mais logiquement ils ne sont pas très fortement ancrés dans la criminalité.
00:21:17 Et pourtant, ils sont poursuivis pour avoir commis l'irréparable.
00:21:22 - Sur la totalité des mises en cause, 11% sont mineurs,
00:21:25 et 51% ont entre 18 et 21 ans.
00:21:28 Selon Rudi Mana, porte-parole nationale d'Alliance Police,
00:21:31 c'est l'appât du gain qui attire ces jeunes délinquants.
00:21:34 - Les 5 plus gros réseaux de trafic à Marseille
00:21:36 rapportent entre 50 000 et 80 000 euros par jour.
00:21:40 Vous imaginez comme ça peut attirer la convoitise de ces jeunes
00:21:44 qui sont en déshérence, qui sont en déscolarisation,
00:21:48 et qui pensent que rentrer dans le trafic de stup va leur apporter
00:21:51 des centaines de milliers d'euros, voire des millions d'euros.
00:21:54 - Le narco-banditisme a fait également 4 victimes collatérales
00:21:57 dans la cité phocéenne, dont la jeune Sokaina
00:21:59 a tué dans sa chambre en septembre dernier.
00:22:01 - Christian Proto, le bilan, clairement, est effrayant.
00:22:07 - Il est effrayant parce qu'on s'aperçoit que ce...
00:22:11 On est complètement absent de la maîtrise
00:22:15 du caractère grand-banditisme de cette affaire.
00:22:17 Parce que les... Bien sûr, on pourrait se dire
00:22:20 ce sont des narcos qui se tuent entre eux,
00:22:23 mais c'est pas satisfaisant par rapport à un état de droit.
00:22:26 Il y a quelque chose qui va pas.
00:22:27 On va pas attendre qu'ils s'éliminent entre eux
00:22:30 pour dire que ça va disparaître.
00:22:32 Donc il y a un vrai problème.
00:22:34 Alors qu'un effort énorme a été fait sur Marseille
00:22:37 au niveau policier, il y a un vrai problème
00:22:41 sur la manière d'aborder le trafic.
00:22:44 Et le trafic, pour moi, c'est moins l'intermédiaire
00:22:48 que de l'amont, c'est-à-dire la production,
00:22:51 et de l'aval, la consommation.
00:22:53 Et ça, en France, c'est la consommation, donc l'aval,
00:22:57 c'est vraiment un tabou.
00:22:59 On n'arrive pas à en parler, mais c'est vraiment
00:23:01 un problème de société.
00:23:03 Quand vous faites le rapport entre ceux qui distribuent
00:23:07 et ceux qui consomment, il est évident mathématiquement,
00:23:10 il n'y a pas besoin d'avoir fait une école de commerce
00:23:12 pour comprendre.
00:23:13 - Vous pensez qu'on tape pas suffisamment sur les consommateurs ?
00:23:15 - Mais bien évidemment.
00:23:17 En plus, tout ça est payé avec de l'argent qui est du cash.
00:23:21 On est sur une monnaie qui n'est pas traçable.
00:23:25 - C'est un marché parallèle.
00:23:26 - C'est un marché complètement parallèle.
00:23:28 Énorme, les chiffres ont été rappelés.
00:23:31 On est là en train de taper sur les points de deal,
00:23:35 effectivement, mais le point de deal, il se déplace.
00:23:38 On n'a pas les réseaux, mais surtout, on n'a pas
00:23:41 les fournisseurs des réseaux qui, pour la plupart,
00:23:44 viennent de pays sur lesquels on pourrait intervenir,
00:23:47 et sur lesquels, soit on n'a pas la main,
00:23:50 soit, pour des raisons d'accord, on n'intervient pas.
00:23:57 Alors derrière, on joue à la petite guerre.
00:23:59 Alors, ça fait des films, les GoFast, les machins,
00:24:03 les unités spéciales qui se déplacent,
00:24:05 mais ça n'a pas de sens.
00:24:07 Il y a le fournisseur et, en aval, ceux qui achètent.
00:24:13 Voilà, alors après, les morts...
00:24:16 - Pourquoi, selon vous, est-ce qu'il y a ces tabous,
00:24:18 effectivement, alors vous parliez des consommateurs,
00:24:20 vous parliez de ces pays qu'on connaît,
00:24:21 pourquoi est-ce qu'on n'agit pas, finalement ?
00:24:23 - Parce que d'abord, ne serait-ce qu'en aval,
00:24:25 rappelez-vous, toute la polémique a été faite
00:24:27 à une époque où vous étiez punis
00:24:29 si vous étiez pris avec de la drogue.
00:24:32 Et on a fait évoluer la loi, et la loi, maintenant,
00:24:35 vous considère comme des consommateurs,
00:24:37 ou récréatifs, ou addicts, peu importe.
00:24:41 Au bout du compte, vous avez des gens
00:24:43 qui participent à un trafic.
00:24:46 Et ça, personne ne veut l'admettre.
00:24:50 Ou alors, dans ce cas-là, allons jusqu'au bout de la démarche
00:24:54 et disons que c'est normal de le consommer.
00:24:56 - Frédéric Durand, le nombre de mineurs
00:24:58 mis en cause et victimes de ce narco-banditisme
00:25:02 est aussi effrayant, on l'a vu à l'instant
00:25:04 dans le sujet de Mathilde Couvillier-Flornois.
00:25:06 Qu'est-ce que ça révèle de l'état de la jeunesse aujourd'hui ?
00:25:09 - Alors, d'abord, il faut bien avoir à l'esprit
00:25:12 que ce système-là est un système parfaitement organisé,
00:25:15 où on commence à donner quelques petites missions
00:25:18 à des jeunes de 11, 12 ans,
00:25:20 aller chercher des cigarettes, on leur laisse la monnaie,
00:25:22 ensuite, peu plus tard, on leur demande de surveiller, etc.
00:25:25 Donc il y a vraiment presque une formation, une initiation,
00:25:28 des rites initiatiques à l'entrée dans ce business de la drogue
00:25:31 qui justifie que dans certains banlieues,
00:25:36 les parents doivent être 10 fois plus vigilants qu'ailleurs en France
00:25:39 pour empêcher que leur enfant tombe là-dedans.
00:25:41 Ensuite, sur la question de la consommation,
00:25:43 oui, quand vous avez entre 4,5 et 5 millions de consommateurs,
00:25:46 et parmi les jeunes, on est la plus forte consommation d'Europe en France,
00:25:52 dès lors que vous admettez ça,
00:25:54 alors il y a une loi des règles en économie,
00:25:56 c'est lorsqu'il y a une offre, il y a une demande,
00:25:58 et lorsqu'il y a une demande, il y a une offre,
00:26:00 c'est comme ça, la demande nourrissant l'offre.
00:26:02 Donc de deux choses en une, où on dit,
00:26:04 oui, c'est normal de fumer des joints à ce côte-là,
00:26:06 mais il faut que l'État vende de la marijuana officiellement,
00:26:10 ou alors on punit très fortement les consommateurs
00:26:13 pour que si on arrive à faire baisser significativement
00:26:16 le nombre de consommateurs,
00:26:18 forcément, l'offre baissera en conséquence.
00:26:21 Là, ça n'est pas ce qu'on fait. Alors qu'est-ce qu'on fait ?
00:26:23 Oui, il y a un volontarisme extrêmement fort,
00:26:25 si on a 4000 points de deal,
00:26:27 ou je ne sais plus si c'est 4000 ou 3500 points de deal en France,
00:26:31 on va dire qu'on est arrivé à faire baisser à 3000, d'accord ?
00:26:34 Mais ils se reconstruisent dans les mois qui suivent.
00:26:37 Et donc on épuise la police,
00:26:39 on épuise littéralement la police,
00:26:41 qui une fois qu'elle arrive à faire tomber un point de deal,
00:26:43 envoie un autre 500 mètres plus loin se reconstruire.
00:26:46 Est-ce que ça, c'est la solution à terme ?
00:26:49 Moi, je ne le crois pas.
00:26:51 On ne punit pas de deux choses l'une.
00:26:53 Ou on punit très fortement la consommation en disant
00:26:55 "c'est parce qu'il y a de la consommation qu'on en arrive à ces drames dans ces endroits-là".
00:26:59 Parce qu'on peut vraiment parler de drame.
00:27:01 Parce qu'il y a les consommateurs, il y a les dealers,
00:27:03 et puis le sujet se terminait aussi sur les victimes collatérales.
00:27:06 La petite Sokhaina qui a été tuée dans sa chambre.
00:27:10 Moi, j'ai habité à Saint-Ouen, j'ai vu des moments
00:27:12 où il y avait des fusillades à 4h de l'après-midi dans des cités,
00:27:14 où il y avait des parents, etc.
00:27:16 Donc oui, ce sont des drames.
00:27:17 Et non, on ne peut pas dire juste pour la joie du récréatif
00:27:20 que peut apporter la consommation de drogue,
00:27:23 on ne punit pas plus sévèrement les consommateurs.
00:27:26 Pour moi, c'est la seule solution.
00:27:28 Ou alors il faut avoir le courage de légaliser,
00:27:30 ou de punir sévèrement les consommateurs.
00:27:32 Il n'y aura pas d'entre deux.
00:27:33 Épuiser la police comme ça, dans ces conditions-là,
00:27:35 c'est à mon avis...
00:27:37 Pendant 10 ans où j'ai vécu à Saint-Ouen,
00:27:39 j'ai vu passer tous les ministres de l'Intérieur,
00:27:41 qui tous promettaient des mesures plus dures les unes que les autres.
00:27:43 Ils n'y sont pas arrivés.
00:27:45 Parce que vous parliez des jeunes tout à l'heure,
00:27:47 mais l'utilisation des jeunes, elle est aussi extrêmement cynique.
00:27:49 Ils n'auront pas les mêmes punitions de justice qu'auront les adultes.
00:27:53 Donc ils s'en servent à plus faille.
00:27:55 C'est extrêmement pervers.
00:27:57 - Allez, on va marquer une courte pause.
00:27:58 On va revenir dans un instant,
00:27:59 et on va revenir sur la guerre entre Israël et le Hamas.
00:28:02 Nous serons en compagnie de Boaz Bismuth,
00:28:04 qui va nous rejoindre.
00:28:05 Il est député israélien du Likoud,
00:28:07 le parti de Benyamin Netanyahou.
00:28:09 Restez avec nous, on en parle bien sûr avec mes invités,
00:28:12 juste après cette pause sur ces news,
00:28:14 dans 180 minutes Info.
00:28:16 A tout de suite.
00:28:18 - Allez, 14h31 sur ces news,
00:28:20 la suite de 180 minutes Info,
00:28:22 dans un instant.
00:28:23 Les débats reprennent juste après.
00:28:25 Le rappel de l'actualité avec Adrien Spiteri.
00:28:28 On va parler de ces 32 départements de gauche
00:28:31 qui ont déjà annoncé, Adrien,
00:28:33 qu'ils n'appliqueraient pas certaines mesures de la loi immigration.
00:28:36 - C'est le cas aussi de la maire de Paris, Annie Dalgo.
00:28:38 Elle dit vouloir faire de la capitale
00:28:40 une terre de résistance démocratique et humanisme
00:28:43 face aux populistes.
00:28:44 Annie Dalgo, vous êtes là.
00:28:45 Annie Dalgo souhaite aussi saisir le Conseil constitutionnel.
00:28:48 Elle l'a annoncé aujourd'hui.
00:28:50 On l'écoute.
00:28:51 - Avec d'autres collectivités,
00:28:54 nous allons, parce que nous en avons la possibilité,
00:28:58 faire ce que l'on appelle une contribution ouverte
00:29:02 au Conseil constitutionnel.
00:29:04 C'est-à-dire que nous allons saisir,
00:29:07 dans le cadre d'une contribution ouverte,
00:29:10 avec d'autres collectivités
00:29:12 avec lesquelles nous sommes en train de discuter.
00:29:14 Nous allons saisir le Conseil constitutionnel
00:29:18 pour faire invalider les dispositions
00:29:22 qui sont contraires à la Constitution
00:29:24 et à tous les textes fondateurs.
00:29:26 - L'actualité internationale,
00:29:29 après le Mali et le Burkina Faso,
00:29:30 la France a décidé de fermer son ambassade au Niger.
00:29:33 Une décision qui acte le divorce entre Paris et le régime militaire.
00:29:37 Arrivé au pouvoir par un coup d'État à Niamey,
00:29:39 1500 soldats et avateurs français se retirent aussi du Niger.
00:29:43 Mais enfin, plus de 10 ans de combat anti-djihadiste français au CL.
00:29:47 - Tout juste nommé par intérim à la tête du ministère de la Santé,
00:29:51 Agnès Firmin-Lebaudot confirme être visée par une enquête.
00:29:54 - Une enquête liée à son métier de pharmacienne.
00:29:57 Elle aurait reçu, sans les déclarer, 20 000 euros de cadeaux
00:30:00 de la part des laboratoires Urgo.
00:30:02 Information révélée par nos confrères de Mediapart.
00:30:04 La ministre a été nommée après la démission d'Aurélien Rousseau
00:30:07 en raison de son opposition à la loi immigration.
00:30:10 - Dans le reste de l'actualité à Paris,
00:30:12 le 15e arrondissement, des élèves d'une école élémentaire
00:30:15 ont été victimes d'une intoxication alimentaire.
00:30:18 - Après le déjeuner du repas de Noël,
00:30:20 certains enfants ont été victimes de maux de ventes.
00:30:23 Plusieurs élèves ont été conduits à l'hôpital.
00:30:25 Les causes sont pour le moment inconnues.
00:30:27 Le maire du 15e arrondissement s'est rendu sur place.
00:30:30 Il s'est exprimé à notre micro.
00:30:32 - Nous avons été informés qu'un certain nombre d'élèves
00:30:37 ne se sentaient pas très bien à l'issue de leur déjeuner à la cantine,
00:30:41 qu'ils ressentaient des maux d'estomac principalement.
00:30:44 Certains ont eu des vomissements.
00:30:47 Donc les pompiers sont intervenus aussitôt, bien sûr,
00:30:50 et ont amené quelques-uns d'entre eux,
00:30:53 sept pour être précis, à l'hôpital pour observation.
00:30:57 Nous n'avons pas encore le diagnostic,
00:30:59 mais tout semble indiquer qu'il s'agit d'une intoxication alimentaire
00:31:03 dont on ne connaît pas encore la cause.
00:31:05 - La grève surprise du personnel d'Eurotunnel est terminée depuis hier.
00:31:10 - Le tunnel sous la Manche a pu être ouvert dans la soirée,
00:31:13 résultat d'un accord trouvé entre les salariés et la direction
00:31:16 concernant l'augmentation de leurs primes.
00:31:18 Mais à l'approche des fêtes, cette grève a causé des retards et des annulations.
00:31:22 - Et puis il faudra être patient sur les routes aujourd'hui
00:31:25 alors que les vacances de Noël débutent ce soir.
00:31:27 - Bison fûté, voie rouge dans le sens des départs,
00:31:30 orange dans le sens des retours.
00:31:32 Les départs en vacances seront aussi importants demain.
00:31:35 En revanche, l'hiver est attendu dans le sens des retours.
00:31:38 - Merci beaucoup Adrien Spiteri et à tout à l'heure.
00:31:41 Et j'ai le plaisir d'inviter Boaz Bismuth.
00:31:43 Bonjour à vous, merci d'être avec nous cet après-midi en direct sur CNews.
00:31:47 Vous êtes député israélien du Likoud, le parti de Benyamin Netanyahou.
00:31:51 Ensemble, on va parler dans un instant de la situation en Israël
00:31:55 et de la guerre qui se poursuit entre Israël et le Hamas
00:31:58 alors que 129 otages sont toujours prisonniers à Gaza selon l'armée israélienne.
00:32:04 On en parle dans un instant.
00:32:05 Pour la suite, 280 minutes info sur CNews.
00:32:08 A tout de suite.
00:32:09 De retour sur le plateau, 280 minutes info en direct sur CNews.
00:32:17 Jusqu'à 17h et la situation en Israël.
00:32:19 À présent, 129 otages sont toujours prisonniers à Gaza.
00:32:23 D'après l'armée israélienne, certains pourraient être morts.
00:32:26 Y a-t-il un espoir de libération pour ce week-end ?
00:32:29 Il semblerait que des négociations sont en cours.
00:32:32 On va en parler dans un instant.
00:32:34 Mais d'abord, on va retrouver nos envoyés spéciaux sur place.
00:32:37 Régine Delfour et Sacha Robin, tout près de la bande de Gaza.
00:32:41 Bonjour Régine, quelle est la situation actuellement sur place ?
00:32:45 Bonjour Michael.
00:32:48 Nous sommes donc à Sderot, au nord-est de la bande de Gaza.
00:32:52 Et nous entendons toujours avec de façon régulière ces tirs d'obus
00:32:57 et notamment aussi les avions de chasse qui survolent.
00:33:00 Et vous pouvez le voir sur les images de Sacha Robin,
00:33:04 la ville de Beit Ranoun où l'on aperçoit par intermittence des panaches de fumée.
00:33:09 Et c'est d'ailleurs dans cette ville que les soldats de la 5ème brigade
00:33:12 ont mené une opération dans la zone de la Casbah.
00:33:15 L'armée israélienne affirme avoir collecté de nombreuses armes,
00:33:19 notamment des kalachnikovs, des grenades, mais aussi de nombreuses munitions.
00:33:24 Et ils ont aussi trouvé des uniformes du Hamas,
00:33:27 notamment des uniformes pour enfants.
00:33:29 Alors, les combats se poursuivent dans l'ensemble de la bande de Gaza.
00:33:33 Il a été demandé aujourd'hui pour la première fois aux habitants du centre de la bande de Gaza
00:33:38 d'évacuer vers le sud.
00:33:40 Sahal a annoncé aussi avoir éliminé 2000 terroristes depuis début décembre
00:33:45 et avoir frappé plus de 1300 cibles à Ranounes.
00:33:49 C'est d'ailleurs dans cette ville aussi que l'armée israélienne a annoncé
00:33:53 avoir trouvé un document où il serait indiqué que l'Hamas
00:33:57 aurait dépensé 1 million de dollars pour renforcer ses tunnels à Ranounes.
00:34:03 Et puis, aujourd'hui, à Rafa, dans l'ouest de Rafa,
00:34:08 il y a eu une interruption militaire pour permettre un ravitaillement à la population.
00:34:13 Merci beaucoup, Regine Delfour, en direct de Sderot.
00:34:17 Et merci à Sacha Robin, bien sûr, derrière la caméra.
00:34:21 Boaz Bismuth, je le disais tout à l'heure, vous êtes député israélien du Likoud,
00:34:25 le parti de Benyamin Netanyahou.
00:34:27 Merci d'être avec nous cet après-midi.
00:34:29 Dans quel état d'esprit est aujourd'hui le Premier ministre israélien ?
00:34:32 D'abord, vous dites que je fais partie du Likoud, c'est vrai, du parti de Benyamin Netanyahou.
00:34:36 Mais aujourd'hui, je dirais que les objectifs sont d'Israël,
00:34:39 ce n'est pas seulement de Netanyahou.
00:34:40 Aujourd'hui, je me présente comme un député du parti qui s'appelle Israël.
00:34:43 Droite, gauche, laïque, religieux, nous voulons tous la même chose.
00:34:47 Le retour, bien sûr, des otages et l'élimination du Hamas,
00:34:49 ce qui est tout à fait logique, en plus.
00:34:51 C'est une occasion que je pense que n'importe quel État normal aurait fait pareil,
00:34:55 aurait demandé la même chose.
00:34:56 Maintenant, ce qui concerne la situation...
00:34:57 Vous voulez dire qu'il y a une coalition aujourd'hui en Israël entre les différents partis ?
00:35:00 D'abord, il faut savoir que depuis le début, bien sûr, de la guerre,
00:35:03 que Benny Gantz, bien sûr, qui faisait partie de l'opposition,
00:35:06 avec Gadi Azinkand, deux anciens chefs d'État-major, ont rejoint le gouvernement.
00:35:09 Et plus encore, aujourd'hui, moi, je fais partie de la commission Affaires étrangères et sécurité,
00:35:13 et je vois qu'il n'y a aucun député, y compris ceux de gauche,
00:35:16 qui participent avec nous, qui ne pensent pas que Hamas doit être éliminé.
00:35:20 La question qui se pose, c'est le jour après la guerre.
00:35:22 Mais maintenant, nous sommes en guerre.
00:35:23 Vous avez débuté en parlant justement des otages.
00:35:26 Et là, je dirais une chose, regardez, aujourd'hui, encore une journée dramatique,
00:35:29 une journée triste, une journée de beaucoup de peine en Israël,
00:35:31 lorsqu'on nous annonce que Gadi Haghay, du Kiboutz Nîros, 73 ans,
00:35:36 en fait, on pensait que c'était un otage, mais il n'est plus en vie.
00:35:39 En ce moment, il n'est plus en vie depuis le 7 octobre.
00:35:41 C'est-à-dire que ces terroristes, ces sauvages, ces barbares,
00:35:44 quand ils rentrent, quand ils tuent, quand ils égorgent, quand ils filment, en plus,
00:35:47 et ils célèbrent après, ils ont pris avec eux, ils ont kidnappé aussi des corps,
00:35:51 des corps de personnes de 73 ans.
00:35:54 Et son épouse, Judy, qui a 70 ans, est encore là.
00:35:57 Donc il faut savoir qu'alors que l'on parle aujourd'hui,
00:35:59 quand on parle de tractation, ça me dérange beaucoup,
00:36:01 parce que tractation avec qui ? Avec le Hamas, avec des barbares,
00:36:04 ceux qui détiennent encore minimum 17 femmes et enfants.
00:36:07 Alors hier, j'étais dans un débat dans une chaîne concurrente,
00:36:10 mais étrangère, pas française.
00:36:11 - Mais ces tractations, elles ont bien eu lieu à un moment donné ?
00:36:13 - Il faut, parce qu'il faut savoir une chose, c'est que nous sommes en guerre,
00:36:16 et il y a quand même un élément qui, aussi, il faut avouer,
00:36:20 qui a un effet aussi sur la guerre elle-même,
00:36:23 le fait qu'il y a des otages israéliens à Gaza.
00:36:26 Et on n'est pas insensible à cela, au contraire.
00:36:28 Nous avons le devoir moral de les ramener, c'est pour ça que les objectifs sont deux.
00:36:32 Bien sûr, l'élimination du Hamas, mais pas moins important,
00:36:35 le retour ou ramener à la maison les civils,
00:36:38 dont je tiens à rappeler encore une fois,
00:36:40 parce que certains palestiniens, d'autorité palestinienne, nous disent,
00:36:42 oui, dans vos prisons aussi en Israël, il y a des enfants palestiniens de 13-14 ans,
00:36:46 sauf que ces 13-14 ans, issus de l'éducation palestinienne,
00:36:49 qui les éduquent au terrorisme, donc qui étaient quand même médiats de terrorisme,
00:36:52 à Gaza, vous avez quand même le terroriste le plus jeune,
00:36:55 à ce que je sache, il a 10 mois.
00:36:57 Kfir Bibas, 10 mois. 10 mois.
00:37:00 - Boaz Bismuth, qu'en est-il, aujourd'hui,
00:37:03 de cette possibilité d'une nouvelle trêve en vue de libérer à nouveau des otages ?
00:37:09 - Moi, j'apprenais ça des pauses, et par ailleurs, Israël a accepté.
00:37:11 Il y avait une pause, et on pouvait même la prolonger,
00:37:13 sauf qu'encore une fois, le Hamas n'a pas voulu continuer.
00:37:16 Et cette pause est importante, parce qu'elle a réussi, comment dire,
00:37:19 quand on a eu ces premiers otages qui sont revenus en Israël,
00:37:22 je dirais que c'est le premier ouf de soulagement d'un État,
00:37:24 depuis le 7 octobre, qui vit avec deux, comment dire, un petit peu,
00:37:29 ces deux ingrédients, ô combien difficile pour une nation,
00:37:31 c'est d'un côté, on est en train de pleurer nos morts,
00:37:34 et on est en guerre en parallèle.
00:37:36 Donc c'est un peu, un mariage un peu difficile entre ces deux choses,
00:37:39 mais il faudra des pauses pour les ramener, bien sûr,
00:37:42 je pense que l'opinion publique israélienne, et le gouvernement,
00:37:45 et Benjamin Netanyahou, le Premier ministre, sont bien sûr prenant.
00:37:49 Chaque otage qu'on peut ramener à la maison, tant mieux.
00:37:51 - Et on peut aussi imaginer que du côté du Hamas,
00:37:54 libérer tous les otages ne serait pas forcément une solution pour eux ?
00:37:58 - Du côté du Hamas, c'est quand même, d'abord, c'est une organisation terroriste,
00:38:01 je crois que là, on est d'accord.
00:38:02 - Ont-ils intérêt à le faire ?
00:38:03 - C'est quand même, c'est quand même, désolé, ça veut dire,
00:38:06 quand même, on a réinventé le terme de sadisme.
00:38:09 C'est des sadistes, comme je pense qu'on a rarement vu,
00:38:12 il fallait retourner, ou il faut retourner dans les livres d'histoire,
00:38:14 chez les Attila le 1, ou chez les Vandales, ou les Barbares,
00:38:17 pour voir des actions comme on a connu le 7 octobre.
00:38:20 Maintenant, ce qu'ils sont en train de faire maintenant,
00:38:22 c'est le supplice en continu, le fait qu'ils aient pris des otages,
00:38:24 y compris des femmes, que par ailleurs, il faut le dire,
00:38:26 même si c'est un choc, mais des femmes qui ont été violées le 7 octobre,
00:38:30 et vous pouvez pas me dire que les actions horribles de ces personnes-là
00:38:34 ne sont pas, ne continuent pas aussi à Gaza.
00:38:36 Par ailleurs, des viols non seulement contre des femmes,
00:38:38 mais aussi contre des hommes, c'est des atrocités insoutenables.
00:38:41 Maintenant, pour eux, détenir des otages.
00:38:43 Alors, regardons un petit peu le passé.
00:38:45 Lorsqu'en 2014, on a eu encore un cycle de violence,
00:38:47 entre Israël et le Hamas, il y avait à cesser le feu une trêve,
00:38:50 si vous voulez, acceptée bien sûr par Israël.
00:38:52 Qui l'a violée ? Le Hamas.
00:38:54 A l'époque, il y a un officier qui a été tué en 2014,
00:38:57 à Dar Goldin. Aujourd'hui encore, la dépouille n'est toujours pas revenue.
00:39:00 Donc pour eux, détenir, c'est-à-dire garder, soit des corps,
00:39:03 soit des otages israéliens, c'est dans leur intérêt.
00:39:07 Et s'il n'y avait pas la guerre, s'il n'y avait pas la manœuvre terrestre,
00:39:10 on n'aurait jamais, jamais, jamais revu nos otages.
00:39:13 Emmanuel Macron s'est exprimé sur le sujet de la guerre entre Israël et le Hamas.
00:39:18 C'était hier, lorsqu'il était, enfin il est toujours en Jordanie,
00:39:21 auprès des troupes françaises. Je vous propose de l'écouter,
00:39:23 on en parle juste après.
00:39:25 La France porte une initiative de paix et de sécurité pour tous.
00:39:29 En trois piliers, sécuritaire, humanitaire et politique,
00:39:33 qui guide notre action résolue et souligne l'importance cruciale
00:39:37 de travailler immédiatement à un cessez-le-feu qui seul permettra
00:39:41 la réouverture d'un horizon politique indispensable.
00:39:44 Et chaque jour volé à la trêve est prélevé sur l'avenir de la région.
00:39:49 Chaque vie innocente volée est un don au fanatisme d'aujourd'hui et de demain.
00:39:54 Boaz Bismuth, cette guerre, il va falloir qu'elle se termine un jour ?
00:39:59 Je n'ai pas entendu aussi le retour des otages, je suppose que le président a parlé,
00:40:03 sauf qu'on n'a pas entendu, je suppose que ce n'est pas moins important
00:40:05 puisqu'il parle de sécurité humanitaire, sécurité bien sûr, la sécurité d'Israël,
00:40:09 humanitaire c'est ramener les otages, c'est logique et ça va de soi.
00:40:12 En ce qui concerne Gaza, vous allez me dire, à juste titre,
00:40:15 et bien sûr les victimes civiles à Gaza.
00:40:17 Très bien, vous prenez le nombre de victimes civiles à Gaza,
00:40:20 vous prenez le nombre que nous avons en Israël, vous les ajoutez,
00:40:23 vous faites l'addition et vous le mettez sur le dos du Hamas.
00:40:25 Vous avez dit vous-même dans votre reportage, avant qu'Israël attaque,
00:40:28 par exemple à Hanyoun est aujourd'hui, on prévient les habitants,
00:40:31 ce que jamais les pays voisins ou nos ennemis l'ont fait quand ça concernait d'attaquer Israël.
00:40:36 Maintenant pour la fin de la guerre, si vous voulez, de cesser le feu et même la fin des combats.
00:40:41 Est-ce logique, est-ce possible ? Est-ce possible ?
00:40:44 Vous savez quoi ? Pas pour Israël, pensons aux Palestiniens qui habitent à Gaza.
00:40:48 Est-ce que c'est concevable, est-ce que c'est logique, est-ce que c'est raisonnable
00:40:51 que le Hamas continue à gérer ce territoire ? Je vous pose la question.
00:40:54 Alors que va-t-il advenir de la bande de Gaza après cette guerre ?
00:40:57 Une chose est sûre, c'est qu'une entité terroriste ne vivra pas,
00:41:01 ne pourra plus survivre aux côtés des frontières d'Israël.
00:41:04 Par ailleurs, ça nous oblige aussi une action dans le nord.
00:41:06 Pourquoi ? Parce que vous avez le Hezbollah aussi à notre frontière.
00:41:08 C'est fini. Moi je dirais même trois choses.
00:41:10 Dans le nord, Hezbollah ne peut plus nous menacer.
00:41:13 Dans le sud, Hamas en s'en occupe.
00:41:15 Et les militants du Hamas, nous Israéliens, et moi faisant partie de la coalition Netanyahou,
00:41:19 je trouve inacceptable que cette guerre se termine sans l'élimination du Hamas.
00:41:23 Notre premier ministre a notre accord, notre aval, nous faisons partie de la coalition.
00:41:26 Mais c'est aussi une condition, nous aussi nous le revendiquons.
00:41:29 Et bien sûr, il ne faut pas oublier aussi l'autorité palestinienne qui continue à éduquer.
00:41:32 Prenez un petit peu, je vous invite à regarder un petit peu le système éducatif
00:41:35 et les livres d'histoire et les livres d'éducation au territoire palestinien.
00:41:41 Une autorité par ailleurs qui continue à payer de l'argent aux familles de terroristes.
00:41:50 Et surtout, le 7 octobre, un attentat horrible.
00:41:53 On attend encore qu'Abou Mazen condamne le 7 octobre. Ce n'est pas encore arrivé.
00:41:57 Merci Boaz Bismuth, député israélien du Likoud, d'avoir été avec nous,
00:42:00 le parti du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
00:42:03 Une courte pause, dans un instant c'est l'heure des livres,
00:42:06 présentés par Anne Fulda et nous on se retrouve juste après pour la suite.
00:42:09 280 minutes info bien sûr sur CNews.
00:42:12 Il est 15h sur CNews, bon après-midi, la suite de 280 minutes info
00:42:19 et le grand journal de l'après-midi avec Adrien Spiteri.
00:42:22 On commence avec Emmanuel Macron, le président de la République, qui est toujours en Jordanie.
00:42:25 Il a rencontré hier le roi Abdallah II avant de fêter Noël avec les troupes françaises de l'étranger.
00:42:30 Le but selon l'Elysée, mettre en valeur l'engagement de la France dans la lutte contre le terrorisme.
00:42:35 Florian Tardif, vous suivez ce déplacement pour CNews.
00:42:39 En coulisses, le chef de l'État continue aussi de défendre la loi immigration.
00:42:42 Écoutez, Emmanuel Macron continue en coulisses de défendre la loi immigration
00:42:46 et cela malgré les critiques, répétant comme il l'a fait devant ses ministres
00:42:49 lors du dernier Conseil des ministres que non, après les votes de mardi dernier,
00:42:53 la France n'était pas devenue un État crypto-fasciste.
00:42:56 Il réfute d'ailleurs le terme de priorité nationale, utilisé par ses détracteurs à gauche,
00:43:00 pour expliquer que la majorité présidentielle aurait repris des propositions du RN.
00:43:05 Non, ce n'est pas vrai. Le gouvernement répond uniquement aux attentes des Français.
00:43:09 Il y a un problème avec l'immigration illégale, juge ces derniers.
00:43:13 D'ailleurs, le président de la République le reconnaît également volontiers.
00:43:16 C'est pour cela que cette loi était nécessaire.
00:43:18 Et quant aux ministres qui ont menacé de démissionner ces derniers temps,
00:43:22 je peux vous dire selon mes informations qu'il a peu apprécié, très peu apprécié même,
00:43:26 cette initiative, ces menaces, faisant comprendre que lui, on ne le menace pas.
00:43:31 D'ailleurs, il note lorsqu'il était à Bercy, sous François Hollande,
00:43:35 qu'il n'avait pas menacé de démissionner. Il était tout simplement parti. Le message est passé.
00:43:40 L'occasion aussi, ce déplacement d'Emmanuel Macron,
00:43:43 de s'exprimer sur la guerre entre Israël et le Hamas.
00:43:46 Et comme une grande partie de la communauté internationale,
00:43:49 le chef de l'État appelle à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza,
00:43:52 alors que les combats se poursuivent au nord comme au sud de l'enclave palestinienne. On l'écoute.
00:43:57 La France porte une initiative de paix et de sécurité pour tous,
00:44:02 en trois piliers, sécuritaire, humanitaire et politique,
00:44:06 qui guide notre action résolue et souligne l'importance cruciale
00:44:10 de travailler immédiatement à un cessez-le-feu qui seul permettra
00:44:14 la réouverture d'un horizon politique indispensable.
00:44:17 Et chaque jour volé à la trêve est prélevé sur l'avenir de la région.
00:44:22 Chaque vie innocente volée est un don au fanatisme d'aujourd'hui et de demain.
00:44:27 L'actualité internationale, toujours après le Mali et le Burkina Faso,
00:44:32 la France a décidé de fermer son ambassade au Niger.
00:44:35 Une décision qui acte le di force entre Paris et le régime militaire.
00:44:39 Arrivé au pouvoir par un coup d'État à Niamey,
00:44:42 1500 soldats et aviateurs français se retirent aussi du Niger,
00:44:45 mettant fin à plus de 10 ans de combats anti-djihadistes français au Sahel.
00:44:49 Dans le reste de l'actualité, une élue de Saint-Denis a été victime d'une agression,
00:44:53 mercredi.
00:44:54 Elle a été frappée par deux individus alors qu'elle rentrait chez elle.
00:44:57 Les motifs de cette agression sont pour le moment inconnus.
00:45:00 Dans la ville, les habitants interrogés à notre micro ne comprennent pas cette violence.
00:45:04 Reportage de Miquel Dos Santos, Raphaël Ladregue et Mathilde Ibanez.
00:45:08 Il est environ 21h30 ce mercredi.
00:45:12 Après une réunion communale, l'adjointe Omer de Saint-Denis rentre chez elle à pied.
00:45:16 Sur son trajet, la femme se sent suivie et elle décide alors de changer de trottoir.
00:45:21 Mais deux individus arrivent à son niveau et lui hassènent plusieurs coups.
00:45:25 Une agression qui choque les habitants.
00:45:27 C'est totalement inadmissible et incompréhensible.
00:45:29 On n'est plus en sécurité, ça craint vraiment.
00:45:32 Le quartier est craintif et la police de proximité, il n'y en a pas assez ici.
00:45:36 Une attaque jugée gratuite par ce syndicat de police
00:45:39 car aucun effet personnel lui a été dérobé.
00:45:42 L'agression suivie de vol, oui ça arrive régulièrement.
00:45:46 Mais des agressions gratuites sans motif, non.
00:45:51 A la mairie, la collègue de l'élu, Sophia Boutry, dénonce une agression lâche.
00:45:55 On est tous sous choc.
00:45:58 On la soutient pleinement et on condamne fermement cette agression
00:46:04 pour laquelle on n'a pas encore d'éléments sur le motif avéré.
00:46:09 La victime blessée s'est vue prescrire sept jours dites "été".
00:46:12 Une enquête est prévue, elle a été confiée à la Sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis.
00:46:16 Un rassemblement est prévu à 18h30 devant la mairie en présence du maire.
00:46:20 Cinq personnes ont été placées en détention provisoire mercredi soir
00:46:25 par le tribunal correctionnel de Toulouse.
00:46:28 Ces hommes âgés de 35 à 46 ans sont soupçonnés d'avoir participé
00:46:32 à la fabrication de milliers de cigarettes de contrebande.
00:46:35 Plus d'une tonne de tabac en provenance de Pologne aurait servi pour ce trafic.
00:46:39 La police toulousaine est intervenue en début de semaine.
00:46:42 Tous les détails avec Jean-Luc Thomas.
00:46:45 Les policiers appellent ça une belle affaire.
00:46:48 Tout part d'un indice de la bague nuit du Mirail.
00:46:50 Six mois d'enquête plus tard, un atelier clandestin de fabrication de cigarettes est démantelé.
00:46:56 Les pays de l'Est sont des fournisseurs de trafic à tout genre.
00:47:00 On sait qu'ils sont un peu partout.
00:47:02 C'est de la bande organisée, c'est pas simplement un groupe de personnes qui font du trafic.
00:47:06 C'est un trafic organisé.
00:47:07 C'est ici, à la limite de Toulouse, dans un local industriel,
00:47:10 que la production clandestine était réalisée.
00:47:13 Au premier étage, trois machines pouvaient sortir 1500 cigarettes à la minute
00:47:18 sans éveiller les soupçons des voisins.
00:47:21 On n'a jamais vu de livraison.
00:47:22 On a vu peut-être une ou deux personnes le soir en partant,
00:47:24 mais jamais on s'est pas posé de questions particulières
00:47:27 comme il y a des magasins autour.
00:47:29 À Toulouse et ailleurs, 2 millions de cigarettes ont pu être écoulées.
00:47:32 Valeur globale, plus d'un million d'euros.
00:47:35 En octobre, les douanes nous ont annoncé 8% de baisse de volume.
00:47:38 C'est ce qu'on avait, la moyenne, à peu près.
00:47:40 Et là, en novembre, ils ont annoncé moins de 12.
00:47:42 C'était étonnant. On n'avait pas la réponse.
00:47:44 Et là, effectivement, ce hallounagué, il inondait le marché toulousain.
00:47:48 Depuis un an, en France, la police a stoppé cinq ateliers clandestins de ce type.
00:47:54 À Paris, dans le 15e arrondissement, des élèves d'une école élémentaire ont été victimes d'une intoxication alimentaire.
00:48:01 Après le déjeuner du repas de Noël, certains enfants ont été victimes de maux de ventre.
00:48:05 Plusieurs élèves ont été conduits à l'hôpital.
00:48:08 Les causes sont pour le moment inconnues.
00:48:10 À quelques jours de Noël, vous avez sûrement déjà fait votre liste
00:48:14 ou acheté vos cadeaux de Noël, Adrien. C'est le cas ?
00:48:16 Pas encore. Mais à chaque fois, la même question.
00:48:19 Est-ce que ce cadeau va plaire ou non ?
00:48:21 Et dans une étude menée par l'IFOP, on apprend que plusieurs produits ne sont pas forcément les bienvenus.
00:48:26 Sous le sapin, alors si votre choix n'est pas encore fait, comme c'est mon cas, regardez bien ce sujet de Jean-Luc Thomas.
00:48:31 Messieurs, comme chaque année, votre cadeau de Noël tournera autour de la fringue.
00:48:36 Vous êtes pourtant 22% à ne pas vouloir de vêtements ou un accessoire de mode.
00:48:41 Je suis convaincu que ça correspond à un pourcentage qu'on a dû toujours connaître.
00:48:45 Je pense qu'il y a énormément de gens, nous en connaissons tous autour de nous,
00:48:48 qui ont des hobbies, qui ont d'autres passions que la mode et d'autres priorités,
00:48:54 et qui préfèrent avoir des cadeaux qui correspondent à leurs envies et à leur mode de vie.
00:48:58 Mesdames, pour un tiers d'entre vous, le cadeau, le pire du pire, reste encore et toujours...
00:49:03 Un ustensile de cuisine ou de ménage.
00:49:07 Ça serait des produits ménagers.
00:49:09 Je ne sais pas, un ustensile de cuisine, ce genre de trucs.
00:49:13 Fabricants et vendeurs font pourtant des efforts depuis plusieurs années.
00:49:17 Esthétisme, simplicité et technologie séduisent de plus en plus de femmes, plus de 65%.
00:49:24 On va pouvoir travailler vraiment sur des produits qui vont être très esthétiques,
00:49:28 sur lesquels on a des couleurs nouvelles aussi qui apparaissent,
00:49:31 et donc qui vont jouer un rôle non seulement fonctionnel, mais de décoration également.
00:49:37 En pleine période de fête, offrir un cadeau doit rester d'abord et avant tout un plaisir,
00:49:42 que l'on soit une femme ou un homme.
00:49:45 Et puis c'est l'une des stars évidemment des repas de Noël.
00:49:50 La bûche est souvent le dessert favori pour terminer le repas en beauté.
00:49:55 Exactement, Michael. Traducignonnement de forme cylindrique,
00:49:58 la bûche est souvent revisitée par les grands chefs pâtissiers,
00:50:01 alors plongé dans les secrets justement de ces desserts d'exception avec Augustin Donatu.
00:50:06 Oubliez le dessert traditionnel de Noël.
00:50:12 La bûche se métamorphose.
00:50:15 Tantôt un écrin qui renferme sa pierre précieuse,
00:50:19 tantôt une fleur qui retrouve sa tige,
00:50:22 dans la plus grande des délicatesses.
00:50:25 C'est Noël pour les yeux, mais aussi pour les papilles.
00:50:29 Donc à l'intérieur de cette bûche, on a pas moins de 10 éléments.
00:50:34 Donc en fait on a sur la partie inférieure un croustillant reconstitué à base de noisettes.
00:50:39 Ensuite on a un biscuit marbré à la noisette et à la vanille.
00:50:42 On a également une mousse à la noisette qui vient chemiser un petit peu toute cette fleur.
00:50:47 Un assemblage complexe pour un plaisir des plus simples.
00:50:51 Cette chef coréenne sacrée pâtissière de l'année en a fait une spécialité.
00:50:56 Sa bûche, ou plutôt son bijou, est une poupée russe de saveurs
00:51:01 qui se fond parfaitement au milieu des bijouteries qui entourent son palace.
00:51:05 Là ce moment-là, il y a plein de bijouteries, vraiment la route des bijouteries.
00:51:12 Chaque fois que tu passes dans la vitrine, il y a plein de broches, plein de diamants.
00:51:17 Donc on est là pour cette idée.
00:51:22 Et si le rêve est accessible à tous, ces œuvres culinaires le sont un petit peu moins.
00:51:28 Comptez 115 euros pour cette broche de Noël, 120 euros pour la fleur persenège.
00:51:36 C'est magnifique.
00:51:40 Et non, la bûche de Noël n'est pas plébiscitée par tous les français, n'est-ce pas David Poujol,
00:51:44 qui est notre chef d'édition en régie ?
00:51:46 On passe à la chronique éco.
00:51:47 On va se pencher à présent sur le coût des fêtes de Noël.
00:51:51 Les repas vont-ils coûter plus cher en 2022 ?
00:51:54 Eric de Riedmatten ?
00:51:55 Écoutez, oui, les repas vont coûter plus cher.
00:51:58 D'abord l'inflation et encore là l'inflation alimentaire.
00:52:00 Le chiffre est important.
00:52:01 Rien que pour le mois de décembre, en prix alimentaire, je précise bien, selon l'institut Nielsen,
00:52:06 on est tout de même à 6,9% en rythme annuel.
00:52:10 Donc vous voyez, on est loin de cette fin de crise concernant l'inflation.
00:52:15 Alors tout cela se voit dans les prix alimentaires.
00:52:17 Il suffit de faire ses courses pour constater vraiment une hausse très forte.
00:52:20 Surtout sur les produits festifs, les produits de luxe.
00:52:22 Vous avez le foie gras, le saumon, le champagne et même le chocolat.
00:52:26 Oui, le chocolat a augmenté de 12,2%.
00:52:30 Donc ça c'est pour Noël 2023 par rapport à Noël 2022.
00:52:34 Il y a aussi une forte hausse cette année concernant le champagne.
00:52:37 Alors là c'est l'institut IRI qui s'appelle désormais Circana, qui a analysé les tendances.
00:52:42 Le champagne a augmenté de 16,7% en l'espace d'un an seulement.
00:52:47 Ce qui met la bouteille en moyenne à 25 euros.
00:52:50 Et donc pour la profession, ce qui a répercuté, la hausse des salaires et le coût de l'énergie,
00:52:55 ce n'est pas un bon calcul parce que les ventes de champagne se sont littéralement écroulées depuis le début de l'année.
00:53:00 Alors on verra pour Noël bien sûr ce que ça donnera.
00:53:02 Mais pour l'instant, entre janvier et décembre, les ventes de champagne ont dégringolé de 20,7%.
00:53:08 Ça ne s'est jamais vu.
00:53:09 Alors que les vins pétillants, eux, qui valent beaucoup moins cher, ont monté.
00:53:13 Ils ont actuellement une hausse de vente de 9,6%.
00:53:17 Et la tendance à moins consommer, Eric, se vérifie-t-elle ?
00:53:20 Alors oui, vous avez raison, c'est vrai, on consomme moins.
00:53:23 C'est l'enseignement de ce Noël 2023.
00:53:25 Par exemple, les ventes de boîtes de chocolat, -9,1%.
00:53:29 Les foie gras, -20,4%, toujours selon Nielsen.
00:53:32 Et alors, ça va vous surprendre, mais on les remplace par des produits qui sont moins chers.
00:53:37 Champagne contre vin pétillant, foie gras contre pâté, huîtres contre crevettes ou chair de crabe.
00:53:43 Chapon, chair, contre une poularde traditionnelle.
00:53:46 C'est donc vraiment le tournant cette année que la grande distribution essaye d'amortir.
00:53:51 Puisque les super promos vont démarrer, elles ont déjà démarré, mais elles vont vraiment s'accélérer le 24 décembre.
00:53:57 La grande distribution, rappelons-le, c'est quand même 40% des ventes alimentaires.
00:54:01 Donc sachez-le, les professionnels le disent, ce sont surtout les achats de dernière minute qui permettront de faire de bonnes affaires.
00:54:07 Mais on peut dire quand même pour les petits budgets, et bien Noël cette année se fera autour des promos.
00:54:13 - Merci beaucoup Eric de Ridematen et merci Adrien Spiteré.
00:54:16 On vous retrouve bien sûr tout à l'heure.
00:54:18 La loi immigration continue de diviser au sein de la Macronie.
00:54:23 On va en parler dans un instant, dans la suite de 180 minutes info, toujours en compagnie bien sûr de mes invités.
00:54:28 Ils vont me rejoindre juste après cette courte pause.
00:54:31 Restez avec nous et à tout de suite.
00:54:33 Nous sommes de retour sur le plateau de 180 minutes info en direct sur CNews avec toujours Frédéric Durand et Christian Proto.
00:54:42 J'ai le plaisir également d'accueillir François Puponi, ancien député. Bonjour François.
00:54:45 - Bonjour. - Emmanuel Bléry, député du Rassemblement National du Pas-de-Calais. Bonjour.
00:54:49 - Bonjour. - Bonjour également à Jonathan Cixous, rédacteur en chef de Causer.
00:54:52 - Bonjour Michael. - Et c'est tout puisque voilà je l'ai présenté déjà Christian et Frédéric.
00:54:58 On va parler de cette loi immigration qui continue donc de diviser au sein de la Macronie en déplacement en Jordanie.
00:55:06 Le président de la République s'est exprimé sur le sujet. Il a dit ne pas apprécier les démissions au sein de son gouvernement.
00:55:13 Mais ces querelles dans la majorité, sont-elles réellement dignes des Français ?
00:55:16 Des Français qui en grande partie se disent satisfaits par ce texte.
00:55:20 C'est ce que révèle un sondage Odoxa Blackbone Consulting pour le Figaro qui indique que près de 7 Français, 68% des Français, 7 Français sur 10, approuvent le contenu de ce texte.
00:55:32 Autre chiffre, 55% des Français estiment que Marine Le Pen est la grande gagnante de cet épisode.
00:55:37 Alors les détails d'abord de cette étude avec Maxime Legay et on en parle juste après avec mes invités.
00:55:43 C'est un résultat sans appel. Consultés sur l'adoption de la loi immigration, les Français connaissant le contenu du texte sont 68% à être satisfaits.
00:55:54 Dans le détail des mesures votées, les Français sont 84% à plébisciter la déchéance de nationalité pour les binationaux auteurs de crimes contre les forces de l'ordre.
00:56:03 76% à approuver le rétablissement du délit de séjour irrégulier et 76% aussi à être favorables à la fin de l'automaticité du droit du sol.
00:56:13 Alors que l'adoption de ce projet de loi a suscité de grandes controverses au sein de la classe politique, les Français eux, estiment à 55% que cet épisode a été un succès pour Marine Le Pen,
00:56:24 41% pour Éric Ciotti, contre 28% et 25% pour Gérald Darmanin et Emmanuel Macron.
00:56:31 Enfin, ils sont seulement 8% à penser que cela a été un succès pour Jean-Luc Mélenchon.
00:56:36 Le Conseil des sages, saisi par Emmanuel Macron, dispose désormais d'un mois pour statuer sur la constitutionnalité du projet de loi.
00:56:43 Alors d'abord une réaction sur ce sondage et sur ces chiffres, Jonathan Sixon.
00:56:50 Ça montre que le texte était attendu et attendu par les Français.
00:56:55 De voir le cirque auquel on a assisté ces dix derniers jours de la part de bon nombre d'élus de l'opposition, sont en totale rupture, fracture avec les attentes des Français.
00:57:08 Et ça révèle ceci, c'est surtout ça que je retiens, c'est-à-dire qu'on a affaire à une assemblée nationale qui en grande partie ne reflète pas, ne reflète plus les attentes, les aspirations des Français.
00:57:21 Et je trouve que c'est très grave d'un strict point de vue de la démocratie.
00:57:27 Après sur les deux points qu'évoque votre sondage, notamment sur le délit de séjour irrégulier et la fin de l'automaticité du droit du sol,
00:57:37 rappelons que ce fameux délit avait été abrogé par François Hollande en 2014, c'est assez récent tout de même.
00:57:44 De voir qu'Emmanuel Macron ne veut pas vraisemblablement le faire de nouveau rentrer dans la loi, c'est assez surprenant.
00:57:53 Enfin, quant à l'automaticité du droit du sol, je vous rappelle qu'en France, il existe un département où le droit du sol n'est pas automatique,
00:58:01 il s'appelle Mayotte et il est dans la République française, comme tous les autres départements.
00:58:06 Donc son élargissement, à tous les autres départements, ne paraît pas en soi être une aberration démocratique là aussi.
00:58:12 Emmanuel Bléry ?
00:58:13 Oui, je pense qu'effectivement, cette loi qui est adoptée par le Parlement est un pas franc vers le programme de Marine Le Pen.
00:58:22 Les sondages le démontrent aujourd'hui.
00:58:25 Nous, on considère que c'est une petite loi pour lutter efficacement contre l'immigration.
00:58:30 C'est l'acte premier, mais effectivement, quand on regarde les thématiques abordées, elles font partie intégrante du programme du RN, j'irais même du FN à l'époque.
00:58:40 Quand vous dites que le sondage le montre aujourd'hui, vous faites allusion au 55% des Français qui estiment que Marine Le Pen est la grande gagnante de cet épisode.
00:58:46 55%, c'est un Français sur deux en gros ?
00:58:50 C'est un peu plus d'un Français sur deux, c'est une majorité de Français.
00:58:54 En tout cas, c'est indéniable. J'entends le président de la République dire que ce n'est pas une victoire du RN.
00:59:02 Jean-Luc Mélenchon lui-même dit que c'est une victoire du RN.
00:59:05 M. Darmanin, en hémicycle à plusieurs reprises, s'est offusqué de cette presque adoption de la loi au moment où il prenait la parole.
00:59:14 Et puis, il n'a fait que se tourner vers la droite de l'hémicycle et vers Marine Le Pen.
00:59:19 Un peu pour lui dire finalement, vous aviez raison sur tous les sujets.
00:59:22 Donc c'est l'acte 1, ça ne va pas assez loin pour nous.
00:59:25 L'acte 2 viendra quand nous serons au pouvoir, je l'espère en 2027, avec effectivement l'intégration dans la Constitution des flux migratoires pour qu'on puisse aller beaucoup plus loin en la matière.
00:59:36 Alors ça fait sourire Frédéric Durand.
00:59:38 Non, je vois 55% est un succès pour Marine Le Pen.
00:59:43 Il n'y a pour le coup absolument rien fait dans le déroulé des dix jours qui viennent de s'écouler.
00:59:48 On pourrait dire qu'Éric Ciotti a essayé de négocier le texte, c'était le texte du Sénat, etc.
00:59:54 Pardonnez-moi.
00:59:56 Non, ce que je crois, c'est qu'aujourd'hui, personne n'a résolu le problème migratoire en France.
01:00:01 Le Rassemblement national reste les seuls à ne pas y être, finalement, attelés, puisqu'ils n'ont pas été au pouvoir.
01:00:08 Donc, les gens se disent, les seuls qui pourraient le régler, ce sont eux.
01:00:12 Parce que les autres n'ont pas réussi, tout bêtement.
01:00:15 Ça ne veut pas dire qu'ils vont réussir une fois qu'ils seront au pouvoir.
01:00:18 Parce qu'après, il va falloir négocier des laissés-passer consulaires.
01:00:20 Et qui n'ont pas encore eu l'occasion d'essayer.
01:00:22 Complètement.
01:00:23 Et puis, ils ont un discours extrêmement ferme sur ces questions.
01:00:25 Mais pour moi, ils ne réussiront pas plus.
01:00:27 Parce que, ou on prend la question que d'un point de vue d'une police intérieure,
01:00:32 ou on prend la question beaucoup plus vaste, notamment qui implique nos relations internationales avec d'autres pays.
01:00:38 Je le dis pour les frontières de l'Europe, mais aussi pour les laissés-passer consulaires.
01:00:42 Parce qu'il ne suffira pas de dire, on fait une loi qui nous permet de renvoyer tant de personnes.
01:00:46 Et puis finalement, se rendre compte que 5% des OQTF uniquement sont réglés.
01:00:50 Donc, c'est totalement ridicule.
01:00:52 Regardez ce que fait Mélanie aujourd'hui.
01:00:54 Mélanie, aujourd'hui, elle va régulariser dans les 3 ans qui viennent, 450 000 ressortissants étrangers.
01:00:59 Pourquoi ? Parce que vous avez remarqué qu'étonnamment, il y a un accord, finalement,
01:01:03 la gauche dit la même chose que le BDF, ils sont contre tous les deux.
01:01:06 Pourquoi le BDF est contre ?
01:01:07 Il est contre parce que tout simplement, la circulation des travailleurs dans le monde
01:01:14 était dans le paquet de la mondialisation.
01:01:16 Donc, effectivement, le BDF dit, il nous faut des travailleurs étrangers qui puissent venir en France,
01:01:22 parce que d'une part, il est payé souvent moins cher, ça discipline un peu les locaux.
01:01:26 Et les Français, eux, ne sont pas d'accord avec ça, bien entendu.
01:01:28 C'est pour ça aussi qu'ils veulent une loi immigration.
01:01:31 Donc, où on prend en compte toutes ces perspectives,
01:01:33 où on s'attient juste à une police intérieure qui ne réglera absolument rien,
01:01:37 pas plus le RL que quiconque, pas plus Mélanie en Italie que d'autres,
01:01:39 Mélanie, elle atteint ses milliards d'europe, et elle fera ce qu'on lui dit pour les avoir.
01:01:44 – Le patronat est pro-immigration dans tous les pays,
01:01:47 il ne vois pas un moment où un patronat qui veut toujours…
01:01:50 – Et à la fin, le pouvoir obéit au patronat, c'est la vie, ça s'appelle le capitalisme.
01:01:54 – D'abord, François Puponi, je voudrais vous entendre,
01:01:56 je ne vous ai pas encore entendu sur le sujet,
01:01:58 et puis après, je vous laisse répondre Emmanuel Béléry.
01:02:00 – Non, la droite a mis le gouvernement et la majorité dans les cordes,
01:02:06 avec l'aide de la gauche, qui a voté ce texte pour refuser le débat à l'hémicycle.
01:02:10 Alors à la fin, ils l'ont fait en se disant,
01:02:12 comme ça on va les obliger à voter avec l'extrême droite,
01:02:14 et puis on va les traiter de tous les noms pour faire de la petite politique,
01:02:18 mais ils auraient dû accepter le débat dans l'hémicycle,
01:02:20 pour faire évoluer le texte vers ce qu'ils pensaient eux.
01:02:23 Ils ne l'ont pas fait pour des calculs bassement politiques,
01:02:26 qui sont pour moi scandaleux, et ils en payent l'addition aujourd'hui.
01:02:29 – Le beau bras !
01:02:30 – Et la droite a mis le gouvernement et la majorité dans les cordes,
01:02:32 et Marine Le Pen leur a donné le coup de grâce.
01:02:35 Moi j'ai été en contact avec des collègues députés,
01:02:37 avec qui j'étais député, des collègues de la majorité,
01:02:39 avoir entendu Marine Le Pen dire, ce texte il est excellent,
01:02:42 parce que c'est ce que je demande,
01:02:44 et des députés qui viennent de la gauche,
01:02:46 devoir voter un texte revendiqué par Marine Le Pen,
01:02:49 et donc la majorité est sonnée, aujourd'hui la majorité est sonnée,
01:02:52 le gouvernement est sonné, il y a des démissions,
01:02:54 il y a des députés qui ne s'en remettent pas,
01:02:56 et le coup est finement joué, à la fois par la droite,
01:02:58 qui a été sur le fond, c'est son texte,
01:03:00 et Marine Le Pen qui a récupéré le truc intelligemment,
01:03:03 c'est de la petite politique, je ne suis pas sûr que ça plaise beaucoup aux français,
01:03:06 parce qu'ils n'ont pas tout compris,
01:03:08 mais dans les faits, on a un texte qui va plus durement
01:03:11 essayer de réguler l'immigration de notre pays,
01:03:13 qui est un vrai sujet pour les français,
01:03:15 d'où le sondage qui revendique qu'on va dans le bon sens.
01:03:19 – Alors Christian juste avant, un mot.
01:03:21 – Moi je le souscris tout à fait à ce qui a été dit par François,
01:03:26 parce qu'effectivement, d'abord je trouve que c'est un psychodrame,
01:03:29 on en fait des tonnes, et qu'au bout du compte,
01:03:32 quand on réfléchit bien, qu'est-ce qu'il y a de plus ?
01:03:35 En dehors de ceux qui vraiment ont commis des actes,
01:03:38 ont été condamnés et doivent être renvoyés,
01:03:41 qui à mon avis, ça, ça ne sera pas retoqué,
01:03:44 tout le reste qui pose problème à tous les chantres de la France accueillante,
01:03:52 ça va être retoqué, c'est à peu près sûr.
01:03:55 Donc en fait on a fait une loi, parce que tout le monde disait,
01:03:59 il faut une loi, voilà.
01:04:01 Mais au bout du compte, la loi n'apporte pas plus, pas beaucoup plus,
01:04:04 que les possibilités qu'il y avait avant,
01:04:06 et qui n'étaient pas applicables pour les raisons qui ont été dites tout à l'heure.
01:04:10 – Alors la réponse d'Emmanuel Béry.
01:04:13 – Oui, j'aimerais répondre à mon voisin de droite, naturellement.
01:04:16 Effectivement, la gauche d'un côté a déposé cette motion de rejet,
01:04:21 pensant derrière avoir un texte qui leur était favorable,
01:04:24 ils ont fait une partie de baseball, ils ont gagné,
01:04:27 grâce aussi aux voix du Rassemblement national,
01:04:29 mais de l'autre, ils ont été piètres joueurs d'échecs,
01:04:32 parce que ça se joue sur la longueur, la continuité jusqu'à la CMP,
01:04:35 et ce qui arrivait ensuite en hémicycle.
01:04:37 Ça c'est une chose.
01:04:38 La droite n'a fait que récupérer la thématique du RN portée depuis 50 ans,
01:04:42 il faut quand même le rappeler,
01:04:44 c'est nous qui avons mis ça au milieu de la table depuis 50 ans.
01:04:47 Mais poil au fond, moi je vous rejoins, malgré tout,
01:04:49 c'est que cette loi c'est une petite loi,
01:04:51 mais le rassemblement intégratoire est bien plus grand, bien plus large
01:04:53 que ce petit projet de loi.
01:04:55 Pourquoi ?
01:04:56 Vous parlez de Mme Mélanie,
01:04:57 qui n'a rien à voir avec le RN, je le rappelle.
01:04:59 Mme Mélanie est allée s'entretenir à plusieurs reprises cet été,
01:05:04 accompagnée de l'Union Européenne, en Tunisie,
01:05:07 avec le président tunisien.
01:05:08 Pourquoi faire ?
01:05:09 Pour expliquer qu'elle voulait avoir une sorte de frontière en Tunisie.
01:05:13 Donc pour ce faire, il y a eu à avoir des moyens financiers accordés à la Tunisie.
01:05:16 Mais c'est des effets de vases communiquants en vérité.
01:05:18 C'est des vases communiquants qui ne communiquent pas.
01:05:20 C'est-à-dire que le plan de l'Europe aurait pu fonctionner
01:05:23 si la Tunisie acceptait un plan du FMI,
01:05:26 vu la crise Covid et cet argent.
01:05:27 On ne parle pas dans les détails.
01:05:28 Donc c'est un effet de vases communiquants.
01:05:30 Et au final, le FMI dit à la Tunisie,
01:05:32 nous, on veut vous aider sur une base économique,
01:05:35 mais il y a un plan d'emboursement.
01:05:36 Et l'emboursement ne peut se faire, effectivement,
01:05:38 qu'en taxant les produits du quotidien.
01:05:39 En fait, ça tient à ça, le plan qui ne fonctionne pas.
01:05:42 Donc moi, je suis d'accord avec vous, c'est une petite loi.
01:05:44 C'est une petite loi.
01:05:45 Mais je vous garantis, avec ce que j'ai dit tout à l'heure,
01:05:47 quand on arrive au pouvoir, avec l'inscription du texte,
01:05:50 en tout cas de la thématique dans la Constitution,
01:05:52 nous aurons, j'allais dire, les leviers pour gérer les flux migratoires.
01:05:56 Si vous arrivez au pouvoir.
01:05:58 Si on arrive au pouvoir, moi je compte sur le peuple,
01:06:00 évidemment, pour arriver au pouvoir.
01:06:02 Par exemple, moi je vous donne un exemple.
01:06:03 Comment vous allez faire, vous, si vous arrivez au pouvoir,
01:06:05 comme vous le dites, pour obtenir les laissés-passer consulaires ?
01:06:08 Parce que sinon, vous pourrez toujours dire,
01:06:10 lui, il faut l'expulser, lui, il faut l'expulser,
01:06:11 mais vous n'expulserez personne.
01:06:13 Si les pays, déjà, il faut trouver d'où viennent les gens.
01:06:16 Comment vous allez faire appliquer les OQTF ?
01:06:18 C'est une question que je vous pose.
01:06:19 Je vous réponds.
01:06:20 Parce que vous me dites, avec nous, ça va marcher.
01:06:22 Parce qu'on dit tout ce dont il faut, c'est nécessaire.
01:06:23 C'est un peu comme, on est un peu dans ce cas aujourd'hui,
01:06:26 avec les OQTF, par exemple.
01:06:28 Il y a la loi qui est applicable,
01:06:31 il y a ce qui est réellement appliqué, en vérité.
01:06:34 Vous savez bien qu'à un moment donné,
01:06:36 il y aura des échanges bilatéraux avec les pays d'origine, notamment.
01:06:40 Et puis on a des leviers en matière d'aide au développement.
01:06:44 On a des leviers, en fait, pour, j'allais dire, créer un bras de fer.
01:06:48 Vous avez été actionné, aujourd'hui, les leviers, notamment les visas.
01:06:50 Oui, mais pas suffisamment.
01:06:52 Et de toute façon, après, c'est une question aussi de volonté politique.
01:06:55 Alors, une chose est sûre, ces chiffres viennent conforter le président de la République
01:06:59 qui, depuis la Jordanie, s'est une nouvelle fois exprimé sur la loi immigration.
01:07:03 Il maintient que ce texte est nécessaire et qu'il sera bénéfique aux Français.
01:07:07 On va en parler dans un instant, juste après, le rappel des titres de l'actualité.
01:07:10 C'est avec Adrien Spiteri.
01:07:13 Actuellement en Jordanie, Emmanuel Macron se rendra en Inde le 26 janvier 2024
01:07:19 à l'occasion de République Day, la fête nationale du pays.
01:07:22 Il sera l'invité à donneur du premier ministre indien Narendra Modi.
01:07:26 Ce sera le deuxième déplacement du président en Inde depuis 2018.
01:07:30 Tout juste nommé par intérim à la tête du ministère de la Santé, Agnès Firmin,
01:07:35 le Bodo confirme être visée par une enquête liée à son métier de pharmacienne.
01:07:39 Elle aurait reçu, sans les déclarer, 20 000 euros de cadeaux de la part des laboratoires Urgo.
01:07:44 Information révélée par nos confrères de Mediapart.
01:07:47 Et puis la grève surprise du personnel d'Eurotunnel est terminée depuis hier.
01:07:51 Le tunnel sous la Manche a pu rouvrir dans la soirée.
01:07:54 Résultat d'un accord trouvé entre les salariés et la direction
01:07:58 concernant l'augmentation de leurs primes.
01:08:00 Mais à l'approche des fêtes, cette grève a causé des retards et des annulations.
01:08:05 On vient d'en parler dans le rappel des titres d'Adrien Spiteri.
01:08:09 Agnès Firmin, le Bodo, une enquête qui...
01:08:12 - C'est invraisemblable. - C'est invraisemblable ?
01:08:14 - Peut-elle rester au gouvernement ? - Non mais attendez...
01:08:17 - Alors, elle est nommée par intérim. - Par intérim, mais elle est déjà ministre.
01:08:20 Par tout ce que vous voulez.
01:08:22 Il y a quelqu'un qui vient de démissionner, on le remplace.
01:08:25 Et on le remplace par une personne chez qui on n'est pas allé voir un tas de soie-peu.
01:08:28 Je suis Premier ministre, je vais un peu regarder, surtout si elle est déjà ministre,
01:08:31 de savoir, pour remplacer quelqu'un qui vient de s'en aller,
01:08:34 de mettre quelqu'un qui n'a pas ce type de problème.
01:08:37 C'est de l'anamateurisme, ça apparaît aux yeux de Français.
01:08:40 Absolument extraordinaire.
01:08:42 - D'autant que l'affaire... - Oui mais alors...
01:08:44 - Elle n'est pas nouvelle. - Oui mais s'il le savait à ce moment-là,
01:08:46 pourquoi la mettant au poste de quelqu'un qui vient d'en institutionner ?
01:08:49 - Oui, non mais... - Pourquoi la mettant en lumière, j'allais dire ?
01:08:52 - D'autant que l'affaire du laboratoire Urgo, elle a été jugée en janvier de cette année 2023.
01:08:58 Ça fait un an qu'on est au courant des agissements de ce labo,
01:09:02 et de tous les bénéficiaires de ces largesses.
01:09:05 Donc c'est quand même effectivement assez étonnant,
01:09:08 c'est pas quelque chose qui sort du chapeau comme ça.
01:09:10 - Emmanuel Macron maintient que le texte sur l'immigration est nécessaire
01:09:15 et qu'il sera bénéfique aux Français.
01:09:17 Il affirme que le gouvernement répond aux attentes des Français
01:09:20 et réfute toute critique qu'il s'est exprimée depuis la Jordanie.
01:09:24 C'est ce que nous explique sur place notre envoyé spécial Florian Tardif.
01:09:28 - Emmanuel Macron continue en coulisses de défendre la loi immigration,
01:09:31 et cela malgré les critiques, répétant comme il l'a fait devant ses ministres
01:09:34 lors du dernier Conseil des ministres que non, après les votes de mardi dernier,
01:09:38 la France n'était pas devenue un état crypto-fasciste.
01:09:41 Il réfute d'ailleurs le terme de priorité nationale,
01:09:43 utilisé par ses détracteurs à gauche, pour expliquer que la majorité présidentielle
01:09:47 aurait repris des propositions du Rassemblement national.
01:09:50 Non, ce n'est pas vrai.
01:09:51 Le gouvernement répond uniquement aux attentes des Français.
01:09:54 Il y a un problème avec l'immigration illégale, juge ces derniers.
01:09:58 D'ailleurs, le président de la République le reconnaît également volontiers.
01:10:01 C'est pour cela que cette loi était nécessaire.
01:10:03 Et quant aux ministres qui ont menacé de démissionner ces derniers temps,
01:10:07 je peux vous dire selon mes informations qu'il a peu apprécié,
01:10:10 très peu apprécié même cette initiative, ces menaces,
01:10:13 faisant comprendre que lui, on ne le menace pas.
01:10:16 D'ailleurs, il note lorsqu'il était à Bercy, sous François Hollande,
01:10:20 qu'il n'avait pas menacé de démissionner.
01:10:22 Il était tout simplement parti. Le message est passé.
01:10:25 Il y a chez Emmanuel Macron un double discours qui est fascinant.
01:10:29 Il y a le Emmanuel Macron qui, en Conseil des ministres,
01:10:32 défend bec et ongle ce texte, de la même façon qu'il le défend bec et ongle
01:10:36 hier soir en Jordanie devant les troupes françaises.
01:10:38 Et puis il y a Emmanuel Macron qui, à la télévision,
01:10:41 vient s'adresser d'une certaine façon à son aile gauche,
01:10:43 c'était mercredi soir, pour dire qu'il n'aime pas toutes les dispositions de ce texte
01:10:47 et qu'il va même jusqu'à saisir le Conseil constitutionnel.
01:10:51 Il est difficile à suivre, Jonathan Cixous ?
01:10:53 Il est insuivable, voulez-vous dire.
01:10:55 Depuis six ans et demi qu'il est à l'Élysée,
01:10:57 personne, dans tous les domaines que ce soit,
01:11:00 est capable de vous donner la boussole de la Macronie.
01:11:03 Il n'y a plus de nord, il n'y a plus de sud,
01:11:05 puisque un jour un discours est tenu et l'inverse peut être tenu le lendemain,
01:11:09 avec la même franchise et la même force de persuasion parfois.
01:11:13 Donc, si vous voulez, on ne peut plus...
01:11:15 Il dit tout et son contraire.
01:11:16 Exactement. Et ça se retrouve, on en parlera peut-être tout à l'heure,
01:11:18 mais dans la diplomatie française aussi,
01:11:21 et dans tous les domaines, ça ne marche pas du tout.
01:11:23 Et sur cette loi immigration, effectivement, on ne peut pas savoir
01:11:29 ce qu'il pense lui et les réactions de ses propres ministres,
01:11:33 qui menacent de démissionner.
01:11:34 Alors, ça, ce n'est pas très élégant, je trouve, effectivement,
01:11:37 mais ça prouve aussi que la Macronie est totalement affolée
01:11:40 par des dispositions qui peuvent heurter certaines tendances qu'il la compose.
01:11:45 Une fracture au sein de la Macronie qui est assez inédite.
01:11:47 François Pomponnier.
01:11:48 Sincèrement, pour bien connaître le président de la République,
01:11:51 pour travailler sur deux, trois sujets avec lui, il est comme ça.
01:11:55 Mais ça, on est en bataille.
01:11:56 Mais attendez, attendez.
01:11:57 Mais c'est une excuse, François Pomponnier.
01:11:58 Non, non, non, non, non, non, non.
01:11:59 Attendez, attendez. Il est comme ça.
01:12:02 Et moi, pour travailler sur des sujets avec lui, depuis à peu près dix ans,
01:12:05 c'est un sujet sur lequel je suis incapable de vous dire ce qu'il pense vraiment.
01:12:08 Il est comme ça.
01:12:09 Mais ça ne lui réussit pas.
01:12:10 Non, mais non, non, non, non, non.
01:12:11 C'est sa stratégie à lui. Il est comme il est.
01:12:14 Ça ne lui réussit pas trop mal. Il a été élu deux fois.
01:12:17 Ça ne lui réussit pas trop mal.
01:12:18 Pourquoi voulez-vous qu'il change ?
01:12:19 Il a été élu deux fois.
01:12:21 Et c'est pratiquement le seul qui a été réélu une deuxième fois.
01:12:24 Oui, mais vous comprenez, François Pomponnier,
01:12:25 vous comprenez que pour les Français, il est des fois difficile à saisir.
01:12:28 Ça ne leur déplaît pas tant que ça, puisqu'ils l'ont réélu.
01:12:30 Non, mais je crois qu'il faut faire une anonymat à ça.
01:12:32 Non, non, je ne vous dirais pas ça.
01:12:33 C'est qu'il est comme ça.
01:12:34 Sur les mêmes sujets, il est capable de dire des choses en même temps,
01:12:38 le fameux en même temps.
01:12:39 Et je pense que lui sait quelle est sa boussole.
01:12:41 Alors après, que les gens qui sont avec lui ne le comprennent pas, ne le suivent pas, c'est un problème.
01:12:45 Je peux vous dire que les trois ministres qui ont fait le chantage à la démission,
01:12:48 lors du prochain Romain Dimanche, je prends le pari qu'ils ne vont pas rester en ordre.
01:12:51 Ça pour le coup, il n'accepte pas qu'à un moment on remette en cause ce qu'il a pu dire et décider.
01:12:55 Mais c'est sa stratégie. Il est comme il est.
01:12:57 C'est son habitude. Il change de discours en fonction des intérêts.
01:13:00 Est-ce qu'on peut combattre ?
01:13:01 Je n'ai pas dit ça.
01:13:02 Il peut avoir plusieurs visions.
01:13:04 Il peut dire, moi, ce texte me convient.
01:13:06 Il va rendre service aux Français.
01:13:07 Mais dans ce texte, il y a deux ou trois mesures qui ne me plaisent pas.
01:13:10 Mais ça, il ne le dit pas à tout le monde.
01:13:11 Bah si, il l'a dit aux Français à la télé.
01:13:13 Il l'a dit à tous les Français à la télé, mais il ne le dit pas au Conseil de ministre.
01:13:15 Il ne le dit pas devant ses justes.
01:13:16 Il y a une différence entre avoir son caractère et sa manière d'être.
01:13:20 OK, on a tous le droit d'avoir notre…
01:13:22 Et je pense que parmi les insondables, Mitterrand était beaucoup plus fort que Macron.
01:13:26 Sauf que Mitterrand, on avait le sentiment qu'il avait une boussole.
01:13:28 Donc moi, je distingue deux choses.
01:13:30 Je distingue ce qu'on peut être intérieurement.
01:13:32 Oui, il a englobé la complexité, etc.
01:13:35 Très bien, mais quand il doit s'adresser aux Français, il doit leur montrer qu'il a une boussole.
01:13:39 Or, il est toujours en train de dire qu'il a un cap.
01:13:41 Le problème, c'est que c'est exactement le contraire que perçoivent les Français.
01:13:44 Donc, il y a un problème sur le fond.
01:13:46 Mais pourquoi il y a un problème ?
01:13:48 Parce qu'effectivement, il est capable de considérer qu'il faut faire ça,
01:13:51 et puis le lendemain, qu'il faut faire le contraire.
01:13:53 Ou qu'il faut faire les deux en même temps.
01:13:54 Là, beaucoup ont parlé de bascule pour cet événement.
01:13:57 Enfin, cette série d'événements autour de cette loi,
01:14:00 nous disons que c'est la fin du "en même temps".
01:14:02 Les gens ont connu la droite, ils ont connu la gauche,
01:14:04 ils en ont eu marre de la droite et de la gauche.
01:14:06 Macron est arrivé en leur disant "je vais vous faire la droite et la gauche en même temps,
01:14:10 et vous allez voir, ça va être formidable".
01:14:11 Ce que voulaient faire d'autres avant lui,
01:14:13 Beyrou notamment, en prenant les meilleurs de chaque camp.
01:14:15 Mais à un moment donné, il y a la conviction qui doit se poser pour avoir un cap.
01:14:18 On a besoin de conviction.
01:14:19 Lorsqu'on n'a pas réellement de conviction,
01:14:21 parce qu'on est davantage technocrate que convaincu politiquement,
01:14:25 alors il y a une vraie difficulté à gouverner sur le long terme.
01:14:28 Ce qui peut marcher pendant un temps,
01:14:30 et être une qualité, peut s'avérer être un défaut,
01:14:33 c'est ce que disait Machiavel,
01:14:35 il ne faut pas les mêmes qualités pour conquérir le pouvoir que pour le préserver.
01:14:38 Alors là il l'a préservé, c'est vrai, sur deux mandats,
01:14:40 mais je pense que le "en même temps" n'ira pas plus loin qu'Emmanuel Macron.
01:14:43 On vous en parlait hier, les 32 départements de gauche ont annoncé
01:14:47 qu'ils n'appliqueraient pas certaines mesures de la loi sur l'immigration,
01:14:51 ils rejettent à l'unanimité la préférence nationale prévue selon eux dans le texte.
01:14:55 C'est le cas aussi de la maire de Paris, Anne Hidalgo,
01:14:57 qui s'est exprimée lors d'un point presse ce matin, on l'écoute.
01:15:02 Avec d'autres collectivités, nous allons, parce que nous en avons la possibilité,
01:15:09 faire ce que l'on appelle une contribution ouverte au Conseil constitutionnel.
01:15:15 C'est-à-dire que nous allons saisir, dans le cadre d'une contribution ouverte,
01:15:21 avec d'autres collectivités avec lesquelles nous sommes en train de discuter,
01:15:25 nous allons saisir le Conseil constitutionnel
01:15:28 pour faire invalider les dispositions qui sont contraires à la Constitution
01:15:34 et à tous les textes fondateurs.
01:15:36 Anne Hidalgo qui, en début de semaine déjà, avait dit vouloir faire de la capitale
01:15:42 une terre de résistance démocratique et humaniste face au populisme.
01:15:46 Une terre de résistance.
01:15:48 Alors, pour madame Hidalgo, Jean Moulin est un résistant.
01:15:52 Jean Moulin est un héros même de la résistance.
01:15:55 Durant la seconde guerre mondiale, il a résisté face à l'occupation allemande et la barbarie nazie.
01:15:59 Je précise qu'elle n'est pas la première élue de gauche à employer et à galvauder ce terme
01:16:05 pour s'opposer à une loi qui, au passage, a été adoptée pour justifier le fait de se mettre hors la loi.
01:16:12 Est-ce que ça vous choque d'utiliser ce terme ?
01:16:16 Je vais poser la question à Christian Proto d'abord.
01:16:19 D'utiliser ce terme de résistance lorsqu'il s'agit de s'opposer à une loi
01:16:25 et de faire, lorsqu'on est élu de la République, de se mettre hors la loi.
01:16:29 Bien évidemment que c'est complètement déplacé, surtout qu'elle n'a même pas besoin de dire cela.
01:16:34 Ce que veulent faire des gens comme elle qui, tout d'un coup, contestent le texte,
01:16:40 c'est quelque chose qui est possible.
01:16:42 Ils peuvent, tout d'un coup, abonder financièrement pour compenser l'absence.
01:16:47 Je ne pense pas, non, non.
01:16:49 Juridiquement, non.
01:16:50 Non, non, non, c'est impossible.
01:16:51 Non, non, non.
01:16:52 Je m'excuse.
01:16:53 Ce qu'ils veulent faire, visiblement, c'est de dire "nous on va continuer à aider, y compris les étrangers,
01:16:57 quelle que soit la date à laquelle ils sont arrivés".
01:16:59 Sauf que si la loi l'interdit, en plus, c'est même pas eux qui pèsent, c'est le trésorier principal de la Commune.
01:17:03 Non, mais la loi qui l'interdit.
01:17:05 Non, la loi l'interdit, mais...
01:17:07 Mais ils ne sont pas le droit d'agir, ils ne peuvent pas.
01:17:09 Les mandats ne passeront pas.
01:17:10 J'ai peut-être mal compris.
01:17:11 D'abord, je trouve qu'ils parlent trop avant d'attendre ce que...
01:17:14 Ils feraient mieux d'attendre ce que va dire le Conseil constitutionnel.
01:17:17 Oui, parce que certains départements ont décidé de faire, d'ailleurs.
01:17:20 Absolument.
01:17:21 Mais il me semblait qu'il était possible, à un moment bien sûr, de ne pas donner exactement ce qu'ils donnaient avant,
01:17:28 mais de dégager des financements.
01:17:30 Moi, j'ai entendu dire qu'il était possible.
01:17:32 C'est de la folie.
01:17:33 Emmanuel Béry.
01:17:34 Oui, bien sûr que c'est de la folie, un coup de com'.
01:17:36 C'était pour les étudiants, je pense.
01:17:37 Ils ne respectent pas, effectivement, la démocratie et le peuple.
01:17:40 Le peuple a voté et dont acte.
01:17:42 Mais pour répondre sur le fond, les départements en question, qu'est-ce qu'ils veulent faire ?
01:17:46 Ils ont la compétence au niveau de la PA.
01:17:48 Ils ne pourront plus distribuer, en tout cas, ces données publiques aux étrangers qui sont là depuis moins de 5 ans
01:17:55 ou qui n'ont pas d'emploi depuis moins de 30 mois.
01:17:58 Ils veulent donc ouvrir une nouvelle compétence, ce qui est complètement interdit.
01:18:01 Ils peuvent, au titre de la libre administration, répondre dans le cadre de leur compétence, sans aucun problème.
01:18:07 Mais une fois qu'on sort du champ des compétences, le préfet, et je compte sur nos préfets,
01:18:11 pourra à chaque fois remettre cela en place et puis apprendre à les tribunaux, effectivement,
01:18:14 pour nous offrir, j'allais dire, le bon jugement en dernier recours.
01:18:18 Mais c'est un coup de com'.
01:18:20 Ils vont juste gagner un peu de temps, faire un peu de, j'allais dire, leur propagande qu'on leur connaît.
01:18:24 Et c'est surtout, et je le répète, ne pas respecter la démocratie, ne pas respecter le peuple.
01:18:28 - Alors François Ruffin s'est également exprimé ce matin chez nos confrères de France Inter.
01:18:32 Il dit lui aussi comprendre les départements qui ne souhaitent pas appliquer cette loi. Écoutez.
01:18:37 - D'abord, c'est une obéissance à la Constitution, parce qu'on est quand même dans ce paradoxe très étrange.
01:18:44 On a un Gérald Darmanin qui vient à la tribune de l'Assemblée ou à celle du Sénat,
01:18:48 voire un Emmanuel Macron qui passe à la télé et qui reconnaît que des pans entiers,
01:18:53 la loi, des dizaines d'articles, ne sont pas constitutionnels.
01:18:57 On a quand même un président de la République qui vient dire "je fais une loi, mais c'est une loi d'affichage,
01:19:01 elle n'est pas constitutionnelle, le Conseil constitutionnel va les faire tomber".
01:19:05 Donc je comprends que les départements disent "moi je respecte la Constitution,
01:19:08 je respecte l'esprit de la République" plutôt que cette loi-là qui, finalement, va être retoquée pour partie.
01:19:14 - François Puponi, "je respecte la Constitution" plutôt que cette loi,
01:19:18 dire ça, c'est pas se substituer au sage du Conseil constitutionnel ?
01:19:21 - Non, non, non. Bien sûr que oui.
01:19:23 Les départements, d'abord on va attendre ce que dit le Conseil constitutionnel.
01:19:28 Ensuite, le président devra promulguer la loi, et une fois qu'elle sera promulguée,
01:19:32 on verra bien qu'est-ce qui reste dans cette loi.
01:19:34 Si effectivement le texte sur l'APA reste, les départements, juridiquement, n'auront pas le droit d'y déroger.
01:19:43 Ils ne pourront pas engager des dépenses non conformes à la loi.
01:19:46 Et les trésoriers principaux qui payent les dépenses pour les collectivités ne paieront pas.
01:19:50 Parce qu'un trésorier principal ne paie jamais une dépense illégale.
01:19:53 Ça n'existe pas, c'est pas les maires qui font des chèques.
01:19:56 Eux, ils engagent la dépense, ils font un mandat, et c'est le trésorier qui dit "je paye".
01:19:59 - Ils sont responsables à main propre.
01:20:01 - En plus, ils sont responsables. Si le trésorier le paie, c'est lui qui paye sur ses fonds propres.
01:20:04 Donc ça n'existe pas. Maintenant, attendons le Conseil.
01:20:07 Mais c'est vrai qu'entre nous, les départements font de la gesticulation politique
01:20:11 pour dire "je vais résister, je vais résister", mais à la fin, ils ne pourront pas appliquer la loi.
01:20:15 - Il y a un point d'avion qu'il va falloir être attentif.
01:20:17 Parce que moi, je vois beaucoup de contestataires du droit en général dire "là, il faut respecter".
01:20:22 Moi, je suis plutôt d'accord avec ça.
01:20:24 Mais il va falloir respecter jusqu'au bout, y compris quand le Conseil constitutionnel aura parlé.
01:20:28 Parce qu'il dira aussi le droit.
01:20:31 Et là, je crains que les mêmes qui, aujourd'hui, nous expliquent qu'il faut appuyer, respecter le droit,
01:20:36 nous disent "ah, mais il ne faut pas que le droit se substitue aux politiques, etc."
01:20:40 Donc, il va falloir aussi demander de la cohérence à tout le monde.
01:20:44 Et moi, je suis pour que les départements respectent effectivement le droit
01:20:48 et n'agissent pas avant que le Conseil constitutionnel ne se soit prononcé.
01:20:51 Parce qu'ils n'ont pas à se substituer.
01:20:53 - Qu'ils ne se substituent pas au sage du Conseil constitutionnel.
01:20:55 - On peut changer la Constitution, hein, en France.
01:20:58 On peut changer la Constitution, on peut dire...
01:21:00 - On peut. - Non, mais tout à fait.
01:21:02 Ce que vous proposez, c'est très bien. Mais en attendant...
01:21:04 - On peut même créer une nouvelle Constitution. On peut faire un asylo à la publique.
01:21:07 - Bien sûr, on peut faire tout ce qu'on veut.
01:21:08 Mais en attendant, le droit, ça va jusqu'au Conseil constitutionnel.
01:21:11 Il faut que chacun l'accepte.
01:21:12 - Emmanuel Bléry.
01:21:13 - Oui, non, effectivement. Le texte est devant le Conseil constitutionnel.
01:21:16 On laissera les sages décider.
01:21:18 Mais c'est en cela...
01:21:20 Imaginons que le texte soit effectivement toiletté des mesures un peu plus coercitives.
01:21:24 Ça donne encore une fois raison au Rassemblement national
01:21:27 d'inscrire cette thématique dans la Constitution.
01:21:29 Effectivement, on pourra changer la Constitution par le biais d'un référendum.
01:21:32 Et ce qui est, comment dirais-je, mis en place par le peuple,
01:21:34 ne peut être changé que par le peuple.
01:21:36 - Jonathan.
01:21:37 - Oui, je voudrais quand même rappeler aussi une chose.
01:21:39 C'est que le ministre de l'Intérieur a fait savoir
01:21:41 qu'il n'écrait pas une recommandation du Conseil d'Etat.
01:21:44 Scandaleuse, certes, mais c'est tout de même une recommandation du Conseil d'Etat
01:21:48 de faire revenir ce djihadiste ouzbek au frais de...
01:21:51 - Mais oui, c'est ça.
01:21:52 - Oui, je t'ai dit. Je trouve que c'est une excellente réaction.
01:21:55 Mais c'est un message terrible qui est envoyé,
01:21:57 que le ministre de l'Intérieur s'oppose au Conseil d'Etat.
01:22:00 - C'est un message terrible pour nos institutions.
01:22:02 - C'est un message terrible pour le respect de nos institutions.
01:22:04 - Mais moi, je ne crois pas que la tradition...
01:22:05 - Mais quelques jours après, on est une trentaine de régions
01:22:08 qui disent qu'elle n'appliquera pas une loi de la République.
01:22:10 Il y a malheureusement une cohérence parfaite.
01:22:12 Plus personne ne respecte plus rien.
01:22:14 - Mais de tous les côtés...
01:22:15 - Et comment vous voulez que ça se défait ?
01:22:17 - Ça se passe de tous les côtés, c'est-à-dire la contestation du droit,
01:22:20 tous les magistrats, de tout ça.
01:22:23 Il y a vraiment une tension permanente aujourd'hui entre le politique et le droit.
01:22:27 Il va falloir le régler, mais une fois de plus,
01:22:29 on ne peut pas le régler comme on est en train de le régler aujourd'hui.
01:22:32 Il faut le régler démocratiquement.
01:22:34 - Je crois avoir vu que le syndicat de la magistrature
01:22:36 considérait que c'était une loi scandaleuse.
01:22:38 - Exactement, oui.
01:22:39 - Il y a un défi.
01:22:40 - Tout à fait, mais il va falloir le régler.
01:22:42 - C'est l'exemple d'un temps français, au moment où nos élus locaux
01:22:44 sont parfois agressés, parfois violentés ou insultés.
01:22:47 D'un côté, on demande à ne pas respecter la loi,
01:22:49 et de l'autre, on demande à ce qu'il y ait un peu plus de moyens
01:22:52 pour faire respecter ces autorités civiles, que ce soient nos élus.
01:22:55 C'est tout à fait paradoxal, c'est de la pure folie.
01:22:57 - La France est foutue.
01:22:59 Ce n'est pas moi qui le dis.
01:23:01 - Bardo.
01:23:02 - Brigitte Bardot.
01:23:04 - C'est ce que Brigitte Bardot a déclaré dans un entretien Valeurs Actuelles,
01:23:08 un entretien dans lequel l'icône se lâche,
01:23:10 elle dit ce qu'elle pense, comme à son habitude.
01:23:12 Je vous propose de regarder ce sujet de Juliette Sadat.
01:23:15 - Une interview sans filtre et des propos cinglants.
01:23:19 À l'égard de la France, d'abord.
01:23:21 - La France est foutue pour le moment,
01:23:23 mais avec une reprise en main par un gouvernement autoritaire
01:23:26 et avec des couilles, elle peut renaître de ses cendres.
01:23:28 - Côté politique, toujours après avoir critiqué l'engagement
01:23:31 d'Emmanuel Macron auprès de la cause animale,
01:23:34 l'ancienne actrice dresse un bilan sévère de sa présidence,
01:23:37 avant de réaffirmer son soutien à Marine Le Pen.
01:23:40 - Son bilan est mauvais surtout, pas que sur la question animale.
01:23:43 Si seulement Macron avait un peu d'empathie, de sens humain,
01:23:46 de respect pour la vie et ses concitoyens.
01:23:49 - Et si Brigitte Bardot vit isolée dans sa mythique villa de la Madraga,
01:23:52 Saint-Tropez, elle déplore une islamisation de la France.
01:23:55 - Avant j'aurais dit que je ne voulais pas vivre dans une France islamisée,
01:23:59 aujourd'hui je dis que je ne veux pas mourir dans une France islamisée.
01:24:03 - Des propos sévères aussi à l'égard des féministes.
01:24:06 - Je suis contre toutes les militantes féministes.
01:24:08 Leur combat est ridicule et ne sert à rien.
01:24:10 Moi je suis masculiniste.
01:24:12 Les femmes ont toujours eu des places prépondérantes dans la vie.
01:24:15 Il leur suffit de le vouloir, d'avoir du caractère, d'être intelligente
01:24:18 et de bien savoir entartiller les mecs.
01:24:21 - Emmanuel Macron et les féministes ne sont pas les seules à s'être attirées
01:24:24 les foudres de l'hexicone. Le pape François s'est vu qualifié de branquignole.
01:24:28 - Alors Brigitte Bardot qui ne mâche pas ses mots Christian Proto,
01:24:33 mais en même temps on la connaît, elle est comme ça.
01:24:36 - Bien évidemment. Il aurait été étonnant qu'elle puisse dire autre chose.
01:24:40 Je pense qu'elle est tout à fait dans le sens de ce qu'on attend d'elle
01:24:44 depuis pas mal de temps, parce que ce n'est pas la première fois
01:24:46 qu'elle a ce genre de saillie.
01:24:48 - Elle est dans le sens de ce qu'on attend d'elle, mais est-ce qu'elle est dans le vrai selon vous ?
01:24:52 - Je pense que malgré tout, elle reste avec ce qu'elle pense
01:24:56 d'un certain nombre de choses, et en particulier avec ce qui a toujours été son combat,
01:25:01 la cause animale, et on finit parfois par se demander
01:25:04 si la cause animale n'est pas plus importante que la cause humaine.
01:25:09 Mais ce qui me fait sourire quand même, c'est sa chute sur la fin,
01:25:15 sur le féminisme, et je trouve ça plutôt intéressant, plutôt sympathique même.
01:25:26 - Jonathan ? - Qu'on la suive ou qu'on ne la suive pas, on ne peut que saluer
01:25:31 le courage de cette femme depuis des décennies, dans tout ce qu'elle dit,
01:25:35 dans tous ses combats, et elle en a eu de nombreux depuis son plus jeune âge.
01:25:40 Moi je suis admiratif de la liberté de ton, de la liberté de pensée,
01:25:45 de la liberté de parole qui correspond à une génération qui s'éteint sous nos yeux.
01:25:51 C'est la France dans laquelle nous avons tous grandi,
01:25:54 c'est la France de nos grands-parents, de nos arrière-grands-parents,
01:25:57 de nos parents, c'est la France qu'on a toujours connue,
01:26:00 c'est la France des grandes gueules, c'est la France qu'on regrette quand elle disparaît,
01:26:03 et c'est vrai que de tels propos ne peuvent pas être même entendus
01:26:08 par une génération de victimes, de timorés, d'hypersensibles,
01:26:12 cette génération de heurtés qui se crispent sur tout.
01:26:17 - Disons une chose, soyons honnêtes, c'est des propos qui ne passent plus ?
01:26:22 - Brigitte Bardot n'a jamais parlé de la sorte quand elle était actrice,
01:26:26 quand elle était jeune, etc. ça n'est pas vrai.
01:26:28 - Quand elle a quitté sa carrière.
01:26:31 - Quand elle était encore actrice, il y avait des choses qu'on ne pouvait plus se permettre aujourd'hui.
01:26:35 - C'était une merveilleuse actrice, on est tous admiratifs du parcours,
01:26:38 comme de beaucoup d'acteurs, néanmoins moi je vous dis qu'à l'époque,
01:26:41 parce que vous parlez de nos parents, de nos grands-parents,
01:26:43 elle n'avait pas ce langage-là qui aurait choqué nos parents et nos grands-parents,
01:26:46 oui, de la part de Brigitte Bardot.
01:26:48 - Elle aurait eu son image.
01:26:49 - Bien sûr que si, ça aurait eu son image, elle ne l'aurait pas fait.
01:26:51 - Elle ne l'aurait pas fait.
01:26:53 - Après aujourd'hui, c'est plus ou moins une militante de droite nationaliste,
01:26:59 elle a parfaitement le droit, elle prend des positions extrêmement fortes, extrêmement tranchées,
01:27:03 c'est son droit, on a aussi le droit de ne pas être d'accord.
01:27:05 - Alors moi j'ai une question à François Puponi, qui connaît bien notre président,
01:27:09 est-ce que ça a un impact lorsqu'une icône comme Brigitte Bardot donne son avis sur des sujets aussi importants ?
01:27:14 On imagine que c'est arrivé aux oreilles du président de la République.
01:27:17 - Oui, je ne suis pas sûr, non.
01:27:19 - Parce que Brigitte Bardot, on connaît ses positions,
01:27:21 donc je ne suis pas sûr que ça le perturbe outre mesure, non, non.
01:27:25 Elle a des positions qui sont affirmées, par contre, ce qu'il doit retenir,
01:27:29 c'est que ce que dit Brigitte Bardot, c'est ce que disent un certain nombre de Français.
01:27:33 Quand on voit le sondage sur le test qui a été voté, il voit bien qu'il y a un sujet,
01:27:37 sur le problème de l'immigration, le problème de la place de l'islam dans l'autre pays,
01:27:42 il entend bien, parce que Brigitte Bardot, elle ne fait qu'exprimer ce que pensent un certain nombre de Français,
01:27:46 elle le dit à sa manière, avec sa voix qui est légendaire,
01:27:49 mais voilà, et ça le président, il le sait, parce que le risque pour le président, c'est quoi ?
01:27:54 C'est que s'il finit ses deux mandats et que Marine Le Pen est élue pour lui succéder,
01:27:59 il restera dans l'histoire comme celui qui a amené le Rassemblement national au pouvoir.
01:28:03 Ça, je pense que quelque part, ça fait tilt.
01:28:06 - On peut reconnaître à Brigitte Bardot, effectivement, d'être ce témoin vivant de notre époque contemporaine,
01:28:10 elle a traversé toutes les époques, et je crois qu'elle s'exprime très peu, une fois ou deux par an,
01:28:15 elle a fait l'incondensé, effectivement, de ce que pensent les Français, avec ses mots.
01:28:19 - Merci beaucoup Emmanuel Blery d'avoir été avec nous, député RN du Pas-de-Calais,
01:28:23 merci à Christian Proutot, merci également à Frédéric Durand,
01:28:27 François Puponi et Jonathan Six, vous restez à mes côtés, on revient dans un instant
01:28:31 pour la suite de 180 minutes infos, avec notamment le journal de 16h avec Adrien Spiteri.
01:28:36 A tout de suite sur CNews.
01:28:41 - Il est presque 16h sur CNews, 180 minutes infos continue,
01:28:46 votre grand rendez-vous d'informations de l'après-midi avec le journal d'Adrien Spiteri,
01:28:51 et malgré les pressions de la communauté internationale pour un cessez-le-feu à Gaza,
01:28:55 la guerre se poursuit, Adrien, entre Israël et le Hamas.
01:28:58 - Au nord, comme au sud de l'enclave palestinienne,
01:29:01 et ça l'a mené à ces derniers jours des opérations militaires près de la ville de Beïtanoun.
01:29:06 Régine Delfour, vous êtes en Israël, aux côtés de Sacha Robin, derrière la caméra.
01:29:10 Régine, l'armée israélienne assure avoir trouvé des uniformes du Hamas pour enfants dans cette ville de Beïtanoun.
01:29:17 - Absolument, l'armée israélienne a annoncé que les soldats de la 5ème brigade
01:29:24 avaient donc fait, enfin, opéré dans la zone de la Casbah à Beïtanoun,
01:29:30 et ils auraient trouvé des uniformes du Hamas, notamment des uniformes pour enfants,
01:29:35 ce qui confirmerait en fait les propos d'un terroriste lors de son interrogatoire.
01:29:41 Une vidéo de son interrogatoire a été diffusée aujourd'hui par une entité du ministère israélien de la Défense,
01:29:47 et dans cette vidéo, ce terroriste affirme que le Hamas utiliserait des enfants
01:29:53 pour transporter des explosifs dans la bande de Gaza.
01:29:57 Alors, lors de cette opération à Beïtanoun, l'armée israélienne a trouvé aussi de nombreuses armes,
01:30:03 notamment des kalachnikovs, des munitions, des grenades, mais aussi des obus de mortier.
01:30:09 Alors, ça a aussi annoncé aujourd'hui que depuis début décembre,
01:30:13 2000 terroristes du Hamas avaient été éliminés.
01:30:18 - Merci beaucoup Régine Delfoye, et merci à Sacha Robin qui vous accompagne derrière la caméra.
01:30:24 Dans le reste de l'actualité, Emmanuel Macron actuellement en Jordanie,
01:30:27 se rendra en Inde le 26 janvier prochain.
01:30:30 - A l'occasion de République Day, la fête nationale du pays,
01:30:34 il sera l'invité d'honneur du Premier ministre indien Narendra Modi.
01:30:38 Ce sera le deuxième déplacement du président en Inde depuis 2018.
01:30:42 - L'actualité internationale, toujours après le Mali et le Burkina Faso,
01:30:46 la France a décidé de fermer son ambassade au Niger.
01:30:49 - Une décision qui acte le divorce entre Paris et le régime militaire.
01:30:53 Arrivé au pouvoir par un coup d'État à Niamey,
01:30:56 1500 soldats et aviateurs français se retirent aussi du Niger,
01:31:00 mettant fin à plus de 10 ans de combats anti-jihadistes français au Sahel.
01:31:04 - Et puis au lendemain d'une fusillade tragique à Prague,
01:31:08 la police cherche à comprendre les motivations du tueur.
01:31:11 - Un étudiant de 24 ans a tué hier 13 personnes.
01:31:15 Il s'agit de la pire attaque qu'ait connue la République tchèque dans son histoire contemporaine.
01:31:19 Le gouvernement a décrété un jour de deuil national demain.
01:31:23 Écoutez le Premier ministre.
01:31:26 - Nous sommes tous choqués par cet acte horrible.
01:31:33 Il est difficile de trouver les mots pour exprimer d'une part la condamnation
01:31:37 et d'autre part la douleur et le chagrin que toute notre société ressent en ces jours précédents Noël.
01:31:42 Les drapeaux tchèques seront mis en berne sur tous les bâtiments publics.
01:31:49 Et nous demandons à tous les citoyens d'honorer la mémoire des victimes
01:31:53 en observant une minute de silence à midi le 23 décembre.
01:31:57 - Et puis merci beaucoup Adrien.
01:32:03 Merci à tout à l'heure.
01:32:05 La suite de 180 minutes Info Toujours en direct sur CNews.
01:32:09 J'ai le plaisir d'accueillir Raphaël Stainville, journaliste au JDD.
01:32:12 Bonjour Raphaël. Bonjour également à Vincent Chauvet, maire...
01:32:15 Ben non, il n'est pas encore là. On l'attend. Je suis en train de dire bonjour alors qu'il n'est pas encore autour de la table.
01:32:20 Jonathan Cixous et François Puponi, vous êtes restés à mes côtés.
01:32:24 Et bonjour à Célia Barotte du service Police-Justice de CNews.
01:32:29 On va parler à présent de cette adjointe au maire de Saint-Denis,
01:32:33 violemment agressée dans la rue.
01:32:35 Elle a été suivie par deux hommes mercredi soir alors qu'elle rentrait chez elle.
01:32:38 Elle a notamment reçu des coups de pied à la tête et au corps.
01:32:41 Ses agresseurs ont pris la fuite et n'ont toujours pas été interpellés.
01:32:44 Alors pour le moment, on ne connaît pas le motif exact de cette agression.
01:32:48 Mais selon la mairie, son statut d'élu pourrait être en cause reportage.
01:32:51 De Raphaël Lazareg, Mickaël Dos Santos et le récit de Mathilde Ibanez.
01:32:56 Il est environ 21h30 ce mercredi.
01:33:00 Après une réunion communale, l'adjointe au maire de Saint-Denis rentre chez elle à pied.
01:33:04 Sur son trajet, la femme se sent suivie et elle décide alors de changer de trottoir.
01:33:09 Mais deux individus arrivent à son niveau et lui hassènent plusieurs coups.
01:33:12 Une agression qui choque les habitants.
01:33:15 C'est totalement inadmissible, incompréhensible.
01:33:17 On n'est plus en sécurité, ça craint vraiment.
01:33:20 Le quartier est craintif et la police de proximité, il n'y en a pas assez ici.
01:33:24 Une attaque jugée gratuite par ce syndicat de police car aucun effet personnel lui a été dérobé.
01:33:30 L'agression a suivi de vol.
01:33:32 Oui, ça arrive régulièrement.
01:33:34 Mais des agressions gratuites, sans motif, non.
01:33:38 A la mairie, la collègue de l'élu, Sophia Boutry, dénonce une agression lâche.
01:33:43 On est tous sous choc.
01:33:46 On la soutient pleinement et on condamne fermement cette agression
01:33:51 pour laquelle on n'a pas encore d'éléments sur le motif avéré.
01:33:57 La victime blessée s'est vue prescrire sept jours dites été.
01:34:00 Une enquête est prévue, elle a été confiée à la Sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis.
01:34:04 Un rassemblement est prévu à 18h30 devant la mairie en présence du maire.
01:34:08 Alors la violence des élus, un phénomène qu'il faut prendre au sérieux.
01:34:14 C'était d'ailleurs le thème du dernier salon des maires organisé à Paris
01:34:18 auquel Emmanuel Macron n'a pas participé d'ailleurs cette année.
01:34:21 Célia Barotte, le point sur ces agressions qui semblent en augmentation ?
01:34:25 Oui, parce que les exemples d'attaques d'élus sont nombreux.
01:34:28 Certaines nous ont particulièrement marquées cet été.
01:34:31 Souvenez-vous, il y a eu l'incendie criminel au domicile du maire de Saint-Brévin
01:34:35 ou encore l'attaque à la voiture Bélier qui a visé le maire de l'Aïlée-Rose
01:34:39 lors des émeutes de l'été.
01:34:41 En 2023, selon le ministère de l'Intérieur, les agressions envers les élus
01:34:45 devraient augmenter de 15%.
01:34:48 Pour rappel, selon l'Association des maires de France, entre 2021 et 2022,
01:34:52 les atteintes verbales ou physiques à l'encontre des élus locaux,
01:34:56 donc notamment les maires et leurs adjoints, ont augmenté de 32%.
01:35:00 Passant de 1720 à 2265.
01:35:04 D'après une enquête du Cevipof, publiée le mois dernier,
01:35:08 interrogeant près de 8000 maires, 69% des répondants ont déclaré avoir déjà été victimes d'incivilité,
01:35:14 39% avoir subi des injures et des insultes
01:35:18 et 27% avoir été attaqués sur les réseaux sociaux.
01:35:21 D'un point de vue démographique, il est important de noter que plus la commune est grande
01:35:26 et plus les maires sont exposés à l'un des types de violences, voire plusieurs simultanément,
01:35:31 de plus, plus une commune est touchée par un niveau élevé de délit,
01:35:35 plus le sentiment d'insécurité du maire progresse jusqu'au seuil de commune de 9000 habitants
01:35:40 et en mesurant pour la première fois cette année le sentiment d'insécurité des maires,
01:35:45 il ressort que 15% des élus ressentent un sentiment d'insécurité,
01:35:48 soit un niveau légèrement supérieur à celui des Français, en général 11% selon l'INSEE.
01:35:54 - Merci beaucoup Célia. Raphaël Stainville, les maires sont le reflet de l'État.
01:35:59 On dit souvent que les maires sont à, on utilise ce terme, sont à portée de baffe.
01:36:04 Lorsqu'on s'attaque à un maire, c'est que lorsqu'on s'attaque à un maire
01:36:07 et lorsqu'on s'attaque à un élu, d'une manière générale, on s'attaque à l'État.
01:36:10 - En fait, il y a quand même une grande différence.
01:36:12 L'élu, en tout cas le maire, est l'élu le préféré des Français.
01:36:17 Et donc, lorsqu'on en vient en plus à s'attaquer à celui qui, jusqu'à présent,
01:36:22 souffre du moins d'illégitimité de la part de ses concitoyens,
01:36:29 c'est vraiment qu'on atteint un stade d'exaspération qui est vraiment très inquiétant.
01:36:36 Je pense que les Français font la distinction entre leurs élus de proximité,
01:36:43 le maire, les conseillers municipaux, les conseillers départementaux,
01:36:50 et plus on monte dans la hiérarchie, plus cette distance s'installe
01:36:56 et plus cette colère qui, généralement, s'exprime par des mots plus que par des gestes, est violente.
01:37:04 Mais en revanche, certes, on dit souvent qu'ils sont à portée de baffe,
01:37:08 mais ce n'est pas comme ça que ça se concrétise le plus souvent du monde.
01:37:12 Ceux qui sont à portée de baffe, ce sont les députés qui,
01:37:16 redescendant dans leur circonscription, après être allés pendant quelques jours à Paris,
01:37:21 viennent expérimenter la colère, l'exaspération de ces personnes
01:37:29 qui considèrent qu'à Paris, on est sourds aux attentes des territoires.
01:37:35 Le maire, normalement, il échappe à cette colère.
01:37:38 Ce qui est inquiétant aujourd'hui, c'est qu'il est rattrapé par cette colère de fond,
01:37:43 par cette lame qui emporte tout.
01:37:45 Alors comment expliquer l'augmentation de ces violences contre les maires, François Puponi ?
01:37:49 Pour deux raisons. Les Français sont en crise. On le voit toujours dans la rue que les Français sont à bout.
01:37:55 Dès que quelqu'un leur refuse quelque chose, ils l'agressent.
01:37:58 Le moyen de la violence est devenu un moyen de communication un peu plus répandu qu'avant.
01:38:02 Et les maires sont souvent ceux qu'on peut encore aller voir.
01:38:05 Essayer d'aller dans une administration, quelle qu'elle soit, les services sociaux, la CAF ou autre,
01:38:09 c'est fermé, vous devez appeler, on vous répond au téléphone, vous n'êtes pas accessible.
01:38:13 La mairie, c'est accessible. Vous pouvez parler au maire dans une réunion publique.
01:38:16 Il habite souvent dans sa ville et dans la rue.
01:38:18 Et les gens frappent plus facilement.
01:38:21 Après, ce n'est pas nouveau, les insultes.
01:38:24 Le fameux insulte "le maire nique ta mère", ce n'est pas que tous les jours,
01:38:28 mais c'était dans la haine déjà il y a presque 30 ans.
01:38:31 C'est de plus en plus grave.
01:38:33 C'est vrai que c'est ce que disait Raphaël Stanville, c'est paradoxal avec l'idée qu'on a justement du maire
01:38:39 qui est la personnalité politique préférée des Français.
01:38:42 Le problème, c'est que quand vous avez des gens qui sont soit psychopathes,
01:38:45 soit qui commencent à décompenser par rapport à une certaine maladie psychiatrique,
01:38:48 qui ne sont plus pris en charge, moi ça m'est arrivé.
01:38:51 Le maire qui signait avant les hospitalisations d'office.
01:38:55 Moi j'ai vu le gars revenir trois jours après en disant à l'hôpital,
01:38:58 ils m'ont dit que c'est vous qui m'avez envoyé pour m'enfermer.
01:39:00 Là, vous dites non, non, viens, je t'ai expliqué.
01:39:02 Donc le maire, c'est celui qui est en première ligne.
01:39:05 Alors on l'aime bien parce qu'il est disponible,
01:39:07 mais de temps en temps, quand les gens sont en crise, ils passent à l'acte et ils frappent.
01:39:11 C'est de plus en plus fréquent.
01:39:12 Et le problème, c'est que le maire, il n'a pas de protection.
01:39:14 La plupart des merdes, il n'y a personne qui a un garde du corps.
01:39:17 Il rentre chez lui tout seul, il n'est pas armé.
01:39:19 Donc il est plus vulnérable que d'autres.
01:39:21 Et puis après, il y a un autre sujet, pour l'avoir expérimenté,
01:39:24 c'est que la justice ne vous protège pas.
01:39:27 Moi, il m'est arrivé de porter plainte régulièrement pour menaces, insultes.
01:39:31 J'ai même un jour porté plainte contre une personne nominalement
01:39:34 en disant que c'est telle personne qui m'a insulté.
01:39:36 - Alors ça, effectivement, c'est un autre sujet.
01:39:38 - Le procureur à l'époque a répondu, classement sans suite,
01:39:42 car on n'a pas pu déterminer l'identité de la personne.
01:39:44 Mais je vous donne le nom.
01:39:46 Donc, pas le sentiment non plus d'être protégé, d'être soutenu.
01:39:50 Et comme on n'a pas le sentiment d'être soutenu,
01:39:52 à un moment, les gens se détournent de la politique.
01:39:54 - Alors comment assurer davantage la sécurité, justement, de nos élus, Jonathan ?
01:39:59 - Déjà, en reconnaissant qu'il y a un problème.
01:40:01 Je condamne sans aucune équivoque l'agression de cet élu.
01:40:05 Cette journée d'ITT, c'est monstrueux.
01:40:07 Mais pourquoi j'ai commencé par vous dire ça ?
01:40:09 Parce que cette femme, malheureusement, fait partie de cette équipe municipale à Saint-Denis
01:40:13 qui vous dit que le vivre ensemble est merveilleux.
01:40:15 Qu'il y a peut-être deux, trois choses qui ne marchent pas très bien dans les rues de Saint-Denis,
01:40:19 mais il ne faut vraiment pas ni stigmatiser, ni condamner.
01:40:22 Et malheureusement pour elle, encore une fois, je suis très sincère en le disant,
01:40:26 elle s'est fait, il n'y a pas d'autre mot, casser la gueule,
01:40:28 et méchamment, et violemment.
01:40:30 Et on se doit de le condamner et de la soutenir dans ce moment-là.
01:40:34 En revanche, elle tient des discours terriblement...
01:40:38 euh...
01:40:40 Comment dire ?
01:40:42 Elle tient des discours qui sont en totale déconnexion d'avec le réel.
01:40:45 Et c'est cette municipalité-là qui est aux manettes de Saint-Denis,
01:40:49 comme dans tant d'autres villes, où il est impossible d'y vivre.
01:40:52 Parce qu'il y a un quotidien qui est pourri par des agressions,
01:40:56 par des vols, par des cambriolages.
01:40:58 Et c'est une réalité, malheureusement, pour beaucoup, beaucoup de Franciliens,
01:41:03 et pour beaucoup d'habitants de grandes villes à travers la France.
01:41:06 Je me souviens d'un exemple très précis concernant cette conseillère de Saint-Denis,
01:41:10 ça remonte à l'été dernier.
01:41:12 Je ne sais pas si vous vous souvenez qu'il y avait eu des fouilles archéologiques
01:41:15 sur le parvis de la cathédrale.
01:41:17 Ces fouilles archéologiques avaient dû...
01:41:19 L'INRA, pardon, qui faisait ces fouilles,
01:41:24 avait mis des grillages autour pour que les gens puissent suivre les fouilles de tous les jours.
01:41:29 Les archéologues femmes qui étaient en train de faire ce travail
01:41:33 se faisaient insulter tous les jours,
01:41:35 et ils avaient dû finir par bâcher le chantier.
01:41:38 Cette conseillère municipale justifiait en quelque sorte cette action
01:41:43 parce qu'on ne pouvait pas heurter une certaine sensibilité dans la ville, etc.
01:41:46 Donc si vous voulez, encore une fois, je me répète pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté,
01:41:51 je condamne, mais en même temps,
01:41:54 il y a un terreau qui est entretenu par des élus.
01:41:58 Il y a un terreau qui est entretenu par des élus, et c'est dramatique.
01:42:01 On change de sujet à présent, quand des zadistes s'en prennent à d'autres zadistes.
01:42:06 Rien ne va plus à Notre-Dame-des-Landes.
01:42:08 Entre les anciens et les nouveaux zadistes,
01:42:10 certains habitants décrivent une ambiance délétère à l'intérieur même de la ZAD.
01:42:14 Des militants arrivés récemment sont accusés de radicalisme
01:42:17 et ont poussé certains combattants de la première heure à partir.
01:42:21 Regardez le reportage de Jean-Michel Decaze et de Michael Chahou,
01:42:23 et on en parle juste après.
01:42:25 Depuis trois ans, de nouveaux arrivants ont implanté dans l'illégalité
01:42:29 leurs habitations dans la campagne de Notre-Dame-des-Landes.
01:42:32 La cohabitation avec les zadistes historiques se passe mal,
01:42:36 au point que certains agriculteurs qui bénéficiaient des terres libérées
01:42:40 lorsque le projet d'aéroport a été abandonné sont partis.
01:42:44 Une frange radicale s'est enquistée sur la ZAD.
01:42:50 Ceux qui ont des projets qui tiennent la route,
01:42:52 qui signent des vaux avec le département,
01:42:55 sont systématiquement visés, ils sont vus comme étant des traîtres à la lutte.
01:43:00 Les maires de Notre-Dame-des-Landes et de Vigneux-de-Bretagne,
01:43:03 la commune voisine, sont allés en parler au conseiller de Gérald Darmanin.
01:43:07 Les habitants sont parfois importunés par l'attitude de ces nouveaux zadistes.
01:43:12 Quand ils font des raves parties, la musique est très forte,
01:43:15 par contre ça, j'aime autrement le reste, non j'ai pas de...
01:43:18 Des zadistes de la première heure ont eu leur voiture brûlée par les derniers arrivants,
01:43:23 qui se considèrent comme les gardiens de l'esprit de la lutte,
01:43:27 accusant leurs aînés d'être devenus des paysans capitalistes.
01:43:31 Environ 150 personnes selon les saisons,
01:43:33 certains se réclamant des soulèvements de la terre,
01:43:36 viennent ainsi grossir les rangs de la ZAD.
01:43:39 Rien ne va plus entre les zadistes,
01:43:43 ils s'emploraient que les nouveaux militants soient plus virulents que les anciens, Raphaël Stainville.
01:43:49 - Oui mais en fait c'est l'histoire même du radicalisme,
01:43:52 c'est-à-dire que vous trouverez toujours... - Plus radical que vous.
01:43:55 - Plus radical que vous. Moi il se trouve que j'ai été au tout début,
01:44:00 enfin pas au tout début parce que c'est une histoire longue de plus de 40 ans,
01:44:04 mais j'ai rejoint les zadistes en infiltré,
01:44:07 et j'ai pu voir à quel point déjà il y avait en germe
01:44:12 ceux qui étaient des puristes,
01:44:15 ceux qui étaient déjà enclin à vouloir discuter de solutions raisonnables.
01:44:21 Il y a toujours eu ça.
01:44:22 Là on arrive au jour où, après qu'on leur ait tout concédé,
01:44:28 que l'État ait renoncé même à faire appliquer le droit,
01:44:33 leur ait accordé la jouissance finalement de cette terre,
01:44:38 ils en viennent finalement à un séparatisme entre les radicaux de pure conviction,
01:44:46 ceux qui finalement vont avoir une agriculture qui va être peut-être trop capitalistique,
01:44:52 j'en sais rien, mais en tout cas c'est dans les germes,
01:44:55 c'est l'histoire du radicalisme qui est de cette nature,
01:45:00 et qui en arrive, et qui accouche de ce genre de situation,
01:45:05 mais c'était écrit à l'avance.
01:45:07 – François Puponi, je vous entendais pendant le sujet dire que c'est hallucinant.
01:45:10 – Ce que je trouvais hallucinant, c'est que,
01:45:12 parce que c'est propre à tous les phénomènes radicaux,
01:45:16 il y a toujours ceux qui sont les extrêmes,
01:45:18 et qui considèrent que ceux qui à un moment veulent discuter,
01:45:21 négocier, trouver un accord, sont des collabos, des harkis,
01:45:24 enfin voilà comment ils se font appeler, des traîtres à la cause.
01:45:27 Ce que je trouvais hallucinant, c'est que ceux qui ont,
01:45:30 enfin les premiers qui se sont installés,
01:45:31 qui étaient dans l'illégalité la plus totale,
01:45:33 puisqu'ils occupaient illégalement des terrains,
01:45:35 et qui ont fait des manifestations violentes,
01:45:37 vont voir le conseiller de Gérald Darmanin en disant "protégez-nous".
01:45:40 Effectivement, c'est un retournement de situation qui est assez impressionnant,
01:45:43 mais ils sont victimes de ce qu'ils ont eux-mêmes créé,
01:45:45 c'est-à-dire qu'en s'implantant de cette manière-là dans cette zone,
01:45:48 en créant une ZAD, c'est la loi de la jungle, c'est l'anarchie complète,
01:45:54 c'est-à-dire qu'il n'y a aucune règle,
01:45:55 et les nouveaux vont leur imposer la règle de la violence,
01:45:58 et je suis sûr que les nouveaux qui sont arrivés,
01:45:59 seront un jour délogés, une fois qu'ils seront bien installés,
01:46:01 par d'autres qui vont arriver.
01:46:03 - On est dans une zone qu'on croyait maîtrisée, Jonathan.
01:46:06 Là, on parle d'une nouvelle génération de militants,
01:46:08 qui a relancé les nuisances, les dégradations,
01:46:10 et le sentiment d'insécurité dans la commune.
01:46:13 Pourquoi ce problème n'est finalement toujours pas réglé ?
01:46:16 - Parce qu'on leur laisse quasiment en autogestion un pan entier du territoire.
01:46:22 François a prononcé le mot, c'est l'anarchie.
01:46:25 Mais cette situation prouve la banqueroute même du système anarchique.
01:46:29 Regardez à quoi ressemblent les petites villes ou grands villages américains,
01:46:35 qui sont gérés par un esprit libertarien.
01:46:39 C'est la fin du monde, tout le monde fait ce qu'il veut.
01:46:42 C'est vraiment le plus fort qui impose sa loi aux plus faibles,
01:46:48 le plus timbré qui impose ses délires dans l'espace public et à la majorité.
01:46:53 C'est un peu ce que nous voyons là, à Notre-Dame-des-Landes.
01:46:56 Et en plus, quand on entend les témoignages des habitants,
01:47:02 qu'est-ce que font-ils aussi ? Ils font des réparties, etc.
01:47:05 Donc en même temps, ils ne viennent pas pour enrichir particulièrement,
01:47:09 avec leurs bras, un travail agricole et redonner naissance,
01:47:13 si vous voulez, à ces terres fertiles.
01:47:15 C'est davantage pour faire la teuf, et c'est jamais très bon pour les sols, en plus.
01:47:21 - Et pour faire là ? - La teuf.
01:47:24 - D'accord. - Ah bah je parle de Jeanne !
01:47:27 Merci Jonathan. On va marquer une courte pause.
01:47:30 Dans un instant, on va revenir sur la loi immigration.
01:47:32 68% des Français, 7 Français sur 10, approuvent le contenu de cette loi immigration
01:47:38 selon un sondage au Doxa Blackbone Consulting pour le Figaro.
01:47:42 Et nous serons en compagnie, cette fois-ci, de Vincent Chauvet, maire modem d'Ottingue,
01:47:47 que j'ai annoncé un petit peu plus tôt, mais il sera là, juste après la pub.
01:47:50 Restez avec nous sur CNews, à tout de suite.
01:47:53 Et nous sommes de retour pour la dernière partie de 180 minutes infos sur CNews,
01:48:01 avec toujours François Puponi, Jonathan Cixous et Raphaël.
01:48:04 Stainville, Emmanuel Macron a évoqué une chasse à l'homme à son nom contre,
01:48:09 mercredi soir, lors de sa prise de parole sur France 5.
01:48:13 Il s'agit bien sûr de Gérard Depardieu.
01:48:16 Et je voudrais qu'on évoque le cas de Carole Bouquet, qui a pris sa défense.
01:48:21 Elle était invitée hier soir de TMC.
01:48:23 L'ancienne compagne de l'acteur a dit s'inquiéter pour lui. On l'écoute.
01:48:28 Deux compléments d'enquête.
01:48:30 Moi je pensais que c'était une émission vachement bien.
01:48:32 C'est une émission de merde.
01:48:34 Ils ont fait un montage, c'est des propos qui sont effectivement graveleux,
01:48:38 qui sont pas franchement à sa gloire, sur...
01:48:42 Bon, mais il l'a fait depuis toujours.
01:48:45 Et puis ça fait rire, ça fait pas rire.
01:48:47 On lui a dit, moi je lui dis, ça n'a aucune importance.
01:48:50 C'est pas un crime.
01:48:52 Et quand on a une jeune femme qui se plaigne,
01:48:54 que la justice fasse son travail,
01:48:56 et une fois qu'elle aura fait son travail, voilà.
01:48:58 Il ne peut pas être jugé à l'avance.
01:49:01 C'est ce qui se passe depuis des mois.
01:49:03 C'est insupportable.
01:49:04 Et moi maintenant j'ai peur pour lui.
01:49:06 Et c'est pourtant quelqu'un de solide.
01:49:08 Alors c'est toujours compliqué de commenter ce type de réaction.
01:49:12 D'abord parce qu'il s'agit de son ex-compagne.
01:49:15 Il y a quelques jours, on avait également entendu la réaction de sa fille,
01:49:19 Julie Depardieu.
01:49:21 Et voilà, lorsqu'il s'agit de la famille,
01:49:24 on peut se dire qu'il est normal de défendre son père
01:49:28 ou un membre de sa famille.
01:49:30 Maintenant, on peut entendre ce que dit Carole Bouquet.
01:49:35 Mais en fait, il y a deux choses.
01:49:37 Il y a d'une part la présomption d'innocence,
01:49:40 qui est rappelée par Julie, sa fille, Carole Bouquet,
01:49:45 par le président lui-même.
01:49:46 Il y a les méthodes.
01:49:48 C'est-à-dire, et c'est ce qui aujourd'hui, je pense,
01:49:53 est au centre de l'attention,
01:49:55 c'est que, est-ce que Complément d'Enquête a voulu,
01:49:59 à travers un montage, manipuler une certaine vérité
01:50:04 pour accoucher de l'idée que finalement Gérard Depardieu
01:50:11 serait non seulement quelqu'un tenant des propos salaces,
01:50:17 mais limite un pédophile.
01:50:20 Et le montage en question, quand bien même aujourd'hui,
01:50:24 France Télévisions nous dit sur la foi d'un huissier
01:50:28 que tout serait irréprochable, que les rushs seraient authentiques,
01:50:32 sont tout ce qu'il y a de plus suspect.
01:50:35 Parce que ce que dit justement le communiqué de France Télévisions
01:50:38 suite au visionnage de cet huissier,
01:50:42 c'est qu'ils ont embrassé, la caméra embrasse,
01:50:48 une scène où des hommes, des femmes et une jeune fille sont à cheval
01:50:53 et les propos de Gérard Depardieu sont posés dessus.
01:50:57 Mais est-ce qu'ils visent cette jeune fille, cet enfant ?
01:51:03 C'est très inquiétant, en fait, de la manière dont finalement
01:51:08 on peut, à travers des images, à travers des propos, manipuler
01:51:12 et instruire à charge avec des visées probablement...
01:51:18 parce qu'ils voulaient se payer Gérard Depardieu.
01:51:21 - Il semblerait que ces images aient tout de même été validées
01:51:24 notamment par un huissier.
01:51:26 - C'est exactement ce que je dis.
01:51:28 L'huissier ne donne pas absolument raison.
01:51:31 La communication de France Télévisions, le complément d'enquête,
01:51:34 laisserait-elle penser que tout est nickel ?
01:51:36 Pas du tout.
01:51:38 On voit bien qu'il y a eu un gros plan qui a été fait
01:51:43 sur cet enfant montant à cheval, avec les propos de Gérard Depardieu
01:51:47 mais est-ce qu'il s'adressait à cette jeune fille ?
01:51:50 Est-ce que son commentaire graveleux, salace, ignoble,
01:51:54 était visé à cette jeune femme ?
01:51:57 - On comprend qu'il parle d'une très jeune enfant, en tous les cas.
01:52:00 - Non, pas du tout.
01:52:01 - Justement, c'est là où il y a une manipulation
01:52:04 et c'est là où ça serait un raccourci que de considérer
01:52:07 que ce qui a été établi par cet huissier
01:52:10 avec le communiqué de France Télévisions
01:52:13 suffit à enterrer définitivement Gérard Depardieu.
01:52:16 - Et France Télévisions maintient encore qu'il n'y a aucune ambiguité
01:52:19 au sujet de cette séquence. Jonathan Sixon.
01:52:22 - A l'heure où l'on parle, à ma connaissance,
01:52:24 l'huissier n'a pas visualisé les rushs.
01:52:26 Or, c'est les rushs qui peuvent vous dire.
01:52:28 C'est des bandes, c'est l'ensemble des séquences
01:52:32 qui ont été filmées.
01:52:33 Et ensuite, avec toutes ces séquences, on fait ce qu'on appelle un montage.
01:52:36 On choisit des séquences, des images.
01:52:38 L'huissier, à ma connaissance, n'a pas vu ces rushs.
01:52:41 Il a vu le montage.
01:52:42 Donc, je ne sais pas sur quel fait il se base
01:52:45 pour affirmer que Gérard Depardieu parle bien de cette fille.
01:52:50 Vous nous avez montré un extrait de l'interview de Carole Bouquet
01:52:53 qui, hier soir...
01:52:54 - On me confirme que l'huissier a vu les rushs.
01:52:57 C'est ce qu'il a donné dans la dépêche.
01:52:59 - Autant pour moi.
01:53:00 Tout à l'heure, l'info n'était pas assez précise quand je l'ai reçue.
01:53:04 Autant pour moi.
01:53:05 Ça ne change rien à ma démonstration.
01:53:08 Gérard Depardieu tient les propos.
01:53:10 Quand on regarde le documentaire, le reportage qu'il incrimine,
01:53:15 on voit bien qu'il passe son temps à sortir des saloperies grossières
01:53:20 que je ne vais pas m'amuser à répéter ici.
01:53:22 Il est comme ça tout le temps vis-à-vis des hommes et vis-à-vis des femmes.
01:53:25 Il y a beaucoup de gens qui vont travailler avec lui.
01:53:27 Je veux vous dire que c'est un homme à femme,
01:53:30 mais il s'amuse davantage à tripoter des mecs sur les plateaux que des femmes.
01:53:34 Pour le jeu, c'est grossier, c'est vulgaire, c'est lourd,
01:53:36 mais jusqu'à preuve du contraire, être lourd n'est pas interdit par la loi.
01:53:40 En ce qui concerne les propos, plus que Salas, sur la petite à cheval, à poney,
01:53:47 il ne parle pas à la jeune fille.
01:53:49 En plus, il ne parle pas la même langue.
01:53:51 La jeune fille ne l'entend pas.
01:53:52 Il ne va pas vers elle.
01:53:54 C'est dégueulasse comme propos.
01:53:55 On en pense ce qu'on veut.
01:53:56 Mais la petite fille n'est même pas au courant que Gérard Depardieu est en train de parler d'elle
01:53:59 s'il parle d'elle.
01:54:00 Et je finis juste sur un point.
01:54:02 Gérard Depardieu est notre plus grand acteur.
01:54:04 Ce n'est pas lui qui est en train de s'effondrer,
01:54:07 c'est le monde autour de lui qui s'effondre.
01:54:08 Lui, il reste le plus grand.
01:54:09 Après, on peut dire que ce sont des propos dégueulasses,
01:54:11 mais même s'ils ne sont pas condamnables.
01:54:13 François Pipponi.
01:54:15 Je suis très proche de Luiz Kuznetská.
01:54:19 On a fait de la politique ensemble.
01:54:20 C'était mon premier adjoint pendant 10 ans à la mairie de Sarcelles.
01:54:24 Quand il a eu des affaires, on a fait des vidéos.
01:54:26 Moi, la première réaction quand j'ai lu dans la presse ce qu'on reproche à Dominique
01:54:30 sur ce qui s'est passé ailleurs, c'est non, ce n'est pas possible.
01:54:33 Il n'a pas pu la violer, il n'a pas pu la frapper.
01:54:35 Ce n'est pas l'homme que je connais.
01:54:37 Donc moi, je peux comprendre les proches.
01:54:39 Une femme comme Karol Budeck a vécu pendant 10 ans.
01:54:40 A lui, il dit non, ce n'est pas l'homme que je connais.
01:54:42 Après, sur l'émission, il est accusé de choses graves, de viols.
01:54:49 Bien examiné, très bien.
01:54:51 Faire une émission comme ça à charge, c'est aussi charger la mule pour dire
01:54:54 ce genre d'homme, on n'en veut plus.
01:54:56 Effectivement, le monde de Gérard Lepardieu est en train de disparaître.
01:55:00 Certains ont décidé que ce genre de propos, ce genre d'individu,
01:55:04 moi que j'assimile plus à un bouffe-moyen,
01:55:06 il a des propos qui tient, ça fait rire peut-être que lui, peut-être que les gens de lui,
01:55:10 c'est fini.
01:55:11 Le vieux mâle blanc qui a des réflexions qui ne sont pas acceptables, on n'en veut plus.
01:55:17 Le problème, c'est que François, il y a la justice.
01:55:19 Le problème, c'est qu'à la fois, laissons faire la justice,
01:55:22 mais que d'un côté, d'autres personnes ont décidé qu'il fallait lui faire la peau.
01:55:26 Il fallait le lâcher.
01:55:27 Je pense qu'effectivement, ça pose un vrai sujet.
01:55:30 Est-ce qu'on a encore dans ce pays la présomption d'innocence ou pas,
01:55:32 y compris quand on a une attitude qui n'est pas acceptable moralement,
01:55:35 mais qui n'est pas répréhensible au niveau pénal.
01:55:37 Allez, 16h30 passée, on est un petit peu en retard.
01:55:39 Le journal d'Adrien Spiteri, on commence avec cet avion cloué au sol
01:55:42 depuis maintenant 24 heures dans le Val-de-Marne.
01:55:45 L'emport de chalons-vâteries est même confiné.
01:55:47 Dans cet avion, en provenance des Émirats Arabes Unis,
01:55:50 figuraient 300 passagers.
01:55:52 Parmi eux, il y aurait, selon les autorités, des victimes de traite d'êtres humains.
01:55:56 C'est dans la Marne, évidemment, pas dans le Val-de-Marne.
01:56:00 Emmanuel Macron est toujours en Jordanie.
01:56:02 Il a rencontré hier le roi Abdallah II avant de fêter Noël
01:56:05 avec les troupes françaises de l'étranger.
01:56:07 L'occasion pour le chef de l'État de s'exprimer sur la guerre
01:56:10 entre Israël et le Hamas.
01:56:12 Emmanuel Macron appelle un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
01:56:15 On l'écoute.
01:56:16 La France porte une initiative de paix et de sécurité pour tous
01:56:21 en trois piliers, sécuritaire, humanitaire et politique,
01:56:25 qui guide notre action résolue et souligne l'importance cruciale
01:56:29 de travailler immédiatement à un cessez-le-feu
01:56:32 qui seul permettra la réouverture d'un horizon politique indispensable.
01:56:36 Et chaque jour volé à la trêve et prélevé sur l'avenir de la région,
01:56:41 chaque vie innocente volée est un don au fanatisme d'aujourd'hui et de demain.
01:56:46 Après le Mali et le Burkina Faso, la France décide de fermer son ambassade au Niger.
01:56:52 Une décision qui acte le divorce entre Paris et le régime militaire.
01:56:56 Arrivé au pouvoir par un coup d'État à Niamey,
01:56:58 1500 soldats et aviateurs français se retirent aussi du Niger,
01:57:02 mettant fin à plus de 10 ans de combats anti-djihadistes français au Sahel.
01:57:06 Tout juste nommé par intérim à la tête du ministère de la Santé
01:57:10 Agnès Firmin-Lebaudot confirme être visée par une enquête.
01:57:13 Une enquête liée à son métier de pharmacienne.
01:57:16 Elle aurait reçu, sans les déclarer, 20 000 euros de cadeaux
01:57:19 de la part des laboratoires Urgo,
01:57:21 information révélée par nos confrères de Mediapart.
01:57:24 La ministre a été nommée après la démission d'Aurélien Rousseau
01:57:27 en raison de son opposition à la loi immigration.
01:57:29 Dans le reste de l'actualité, des élèves d'une école élémentaire
01:57:33 du 15e arrondissement de Paris ont été victimes d'une intoxication alimentaire.
01:57:37 Et cela après le déjeuner du repas de Noël.
01:57:40 Certains enfants ressentis des maux de ventes.
01:57:42 Plusieurs élèves ont été conduits à l'hôpital.
01:57:44 Les causes sont pour le moment inconnues.
01:57:47 Bamba Gueye et Mathilde Ibanez.
01:57:49 C'est un repas de Noël qui tourne à la catastrophe dans cette école élémentaire
01:57:53 située dans le 15e arrondissement de Paris.
01:57:56 Plusieurs enfants ont été victimes de maux de ventre
01:57:58 et certains ont été pris de vomissements.
01:58:01 Les pompiers ont rapidement été appelés et ont transporté 7 enfants à l'hôpital.
01:58:05 Il y a eu 15 élèves qui étaient malades, à vomir dans l'école.
01:58:10 Aujourd'hui il y a eu la police parce qu'il y avait des gens
01:58:13 qui ont vomi à cause de leur repas.
01:58:16 Si ma fille avait un problème on m'aurait prévenu,
01:58:18 donc je ne suis pas inquiète, je suis venue la chercher.
01:58:20 Comme la grande majorité, ça fait très peu d'enfants.
01:58:22 Donc après il y a à savoir d'où ça vient.
01:58:25 Dès l'après-midi, le maire Philippe Goujon s'est rendu sur place
01:58:28 pour s'informer de la situation.
01:58:30 D'abord nous avons examiné la traçabilité de tous les produits alimentaires
01:58:35 qui ont été servis à ce repas.
01:58:38 Il va y avoir maintenant des examens et des analyses de tous les produits.
01:58:43 Il y a évidemment des procédures, des protocoles
01:58:45 qui vont être appliqués très rigoureusement.
01:58:47 Les produits ont été analysés par des diététiciens, des spécialistes.
01:58:51 Il se peut qu'un l'eût soit défectueux.
01:58:53 La direction départementale de la protection des populations
01:58:56 doit se rendre sur place pour récupérer les échantillons
01:58:59 et connaître les causes exactes de ces intoxications.
01:59:02 Dans l'actualité également, la grève surprise chez Eurotunnel est terminée depuis hier.
01:59:08 Le tunnel sous la Manche a pu rouvrir dans la soirée.
01:59:11 Résultat d'un accord trouvé entre les salariés et la direction
01:59:14 concernant l'augmentation de leurs primes.
01:59:16 Mais à l'approche des fêtes, cette grève a causé des retards et des annulations.
01:59:20 Et puis il va falloir être patient évidemment sur les routes aujourd'hui
01:59:24 alors que les vacances de Noël débarrent dans quelques heures.
01:59:27 Ils ont fûté, voie rouge dans le sens des départs,
01:59:30 orange dans le sens des retours.
01:59:32 Les départs en vacances seront aussi importants demain.
01:59:35 En revanche, l'hiver est attendu dans le sens des retours.
01:59:37 Merci beaucoup Adrien Spiteri et bonjour à Vincent Chauvet
01:59:41 que j'ai annoncé il y a longtemps dans l'émission.
01:59:44 Vous êtes avec nous, mais vous étiez prévu à ce torse-ci.
01:59:48 Donc tout va bien.
01:59:49 Maire Modem d'Autun, je voudrais juste avant vous entendre tous
01:59:54 sur une information que nous a été donnée à l'instant par Adrien Spiteri,
01:59:58 tout juste nommée par intérim à la tête du ministère de la Santé.
02:00:01 Agnès Chirmin, Le Bodo confirme être visée par une enquête.
02:00:05 C'est une information évidemment qui fait réagir.
02:00:09 Doit-elle démissionner selon vous ?
02:00:12 Je pose d'abord la question à François Puponi.
02:00:14 Non, la position du président de la République là-dessus est assez claire.
02:00:16 C'est qu'un ministre sous l'enquête ou mis en examen
02:00:19 n'a pas démissionné tant qu'il n'est pas condamné.
02:00:22 On revient sur une jurisprudence ancienne.
02:00:24 Mais voilà, c'est ce qui se passe aujourd'hui.
02:00:27 En tout cas, ça tombe plutôt mal. Elle vient à peine nommée.
02:00:30 Elle était nommée avant, elle était ministre.
02:00:31 Et elle était déjà sous l'enquête.
02:00:33 On sort ça parce qu'elle devient ministre de la Santé,
02:00:36 qui est un poste beaucoup plus important.
02:00:38 Mais elle était déjà au gouvernement.
02:00:39 Mais Mme Goulard, François Bayrou, Aline Vos, n'ont pas eu...
02:00:43 C'est les seuls. C'était le début.
02:00:45 Depuis, ça a changé.
02:00:46 En fait, ce qui est très compliqué dans la période,
02:00:50 c'est que les élus vivent, et notamment ceux qui sont appelés
02:00:54 à occuper des fonctions de ministre,
02:00:58 vivent sous le coup de la loi de la transparence.
02:01:01 Lorsque vous avez un départ précipité,
02:01:04 en l'occurrence une démission de M. Rousseau,
02:01:07 pour pouvoir remplacer ce ministre en 24 heures,
02:01:12 probablement que toutes les études croisées
02:01:18 pour établir que la personne prétendant
02:01:21 a occupé ce rang de ministre n'ont pas été faites
02:01:25 aussi bien que ça aurait pu l'être.
02:01:27 Comme l'a dit François Puponi,
02:01:30 l'enquête ne date pas d'hier, visiblement.
02:01:32 Donc on se dit qu'ils doivent choisir quelqu'un
02:01:35 par intérim pour remplacer Aurélien Rousseau.
02:01:37 Si je peux me permettre, je ne connais pas le dossier,
02:01:40 mais si elle était déjà sous le coup d'une enquête,
02:01:42 connue par tout le monde, ministre,
02:01:44 et que personne n'a rien dit...
02:01:46 - On se doute bien que quand on va l'exposer
02:01:48 sur un poste comme celui du ministre de la Santé,
02:01:51 les choses vont être différentes.
02:01:53 - Quand Aurélien Rousseau a remplacé François Braune,
02:01:57 on lui a fait aussi le procès d'un potentiel conflit
02:02:01 d'intérêts parce que sa compagne dirigeait un organisme
02:02:05 qui pouvait être sous tutelle du ministère de la Santé.
02:02:08 Actuellement, il y a une suspicion et un climat
02:02:12 qui fait qu'on va aller chercher et pointer du doigt
02:02:15 la réalité de l'affaire.
02:02:17 Aurélien Rousseau a fait un très bon travail.
02:02:21 Agnès Firmin-Lebaudot était en charge de l'accès aux soins.
02:02:24 Les Français attendent pas de savoir s'il est là ou non,
02:02:27 et on le verra de toute façon avec l'enquête,
02:02:29 mais surtout de savoir comment ils vont trouver
02:02:31 un médecin traitant et comment ils vont avoir un accès aux soins.
02:02:34 C'est ça, le fond du dossier.
02:02:36 Bon courage à cette nouvelle ministre de la Santé.
02:02:38 - Jonathan Cixous, avant de passer à autre chose.
02:02:40 - Tout a été dit.
02:02:42 Simplement, en termes d'image, c'est vrai que c'est déplorable.
02:02:45 - C'est ça, en termes d'image.
02:02:47 - Effectivement, la nouvelle doctrine d'Emmanuel Macron
02:02:50 est de ne pas demander la démission d'un ministre suspecté
02:02:54 ou mis en examen.
02:02:56 Dans l'esprit des gens, ça fait désordre tout de même.
02:02:58 - Ne pas demander la démission, c'est une chose,
02:03:00 mais le nommer, c'en est une autre aussi.
02:03:02 - C'est là où... Exactement.
02:03:04 - La loi immigration continue de diviser dans les rangs
02:03:07 de la Macronie en déplacement en Jordanie.
02:03:09 Le président de la République a dit ne pas apprécier
02:03:13 justement la démission au sein de son gouvernement
02:03:16 de certains ministres.
02:03:18 Des querelles qui semblent finalement loin
02:03:21 des préoccupations des Français.
02:03:23 Les Français qui sont plus de 68% à approuver
02:03:27 le contenu de ce texte sur l'immigration.
02:03:30 Autre chiffre, 55% des Français estiment
02:03:33 que Marine Le Pen est la grande gagnante de cet épisode.
02:03:35 On regarde les détails de cette étude avec Maxime Legay
02:03:38 et on en parle juste après.
02:03:41 C'est un résultat sans appel.
02:03:44 Consultés sur l'adoption de la loi immigration,
02:03:47 les Français connaissant le contenu du texte
02:03:50 sont 68% à être satisfaits.
02:03:52 Dans le détail des mesures votées,
02:03:54 les Français sont 84% à plébisciter la déchéance
02:03:57 de nationalité pour les binationaux auteurs de crimes
02:04:00 contre les forces de l'ordre,
02:04:02 76% à approuver le rétablissement du délit
02:04:05 de séjour irrégulier et 76% aussi à être favorables
02:04:09 à la fin de l'automaticité du droit du sol.
02:04:11 Alors que l'adoption de ce projet de loi a suscité
02:04:14 de grandes controverses au sein de la classe politique,
02:04:17 les Français, eux, estiment à 55% que cet épisode
02:04:20 a été un succès pour Marine Le Pen,
02:04:22 41% pour Éric Ciotti,
02:04:24 contre 28% et 25% pour Gérald Darmanin et Emmanuel Macron.
02:04:29 Enfin, ils sont seulement 8% à penser
02:04:32 que cela a été un succès pour Jean-Luc Mélenchon.
02:04:34 Le Conseil des sages, saisi par Emmanuel Macron,
02:04:37 dispose désormais d'un mois pour statuer
02:04:39 sur la constitutionnalité du projet de loi.
02:04:42 - Vincent Chauvet, on peut dire que tout va bien
02:04:44 si les Français sont satisfaits ?
02:04:46 - Non, mais je suis content de voir qu'il y a des Français
02:04:49 qui connaissent le contenu de la loi,
02:04:51 parce que je n'en ai pas croisé beaucoup,
02:04:53 surtout beaucoup qui connaissent le contexte de la loi.
02:04:55 Et c'est ça qui les a, pour certains, le plus meurtris.
02:04:58 Quand on voit les différentes propositions,
02:05:01 la déchéance de nationalité, c'est d'ailleurs la gauche
02:05:03 qui avait commencé à le faire voter,
02:05:05 quand on voit le fait de dire qu'un séjour irrégulier
02:05:08 peut éventuellement constituer un délit,
02:05:11 ou quand on voit certaines mesures en disant
02:05:13 qu'à 18 ans, il faut opter pour être Français,
02:05:16 je pense que ce sont des mesures qui rassemblent
02:05:19 un certain nombre de Français et qui font une forme de consensus.
02:05:23 Après, ce qui a choqué, et le sondage le montre aussi très bien,
02:05:26 c'est la victoire symbolique, ou en tout cas de communication,
02:05:30 de Marine Le Pen, qui a dit que nos idées ont enfin progressé,
02:05:34 nos idées sont reflétées par cette loi.
02:05:36 C'est ça qui a choqué un certain nombre de Français
02:05:39 et qui a créé un trouble au-delà du contenu réel, même si...
02:05:42 - Mais si ces idées font partie des préoccupations des Français ?
02:05:45 - Il y a des préoccupations différentes et diverses
02:05:49 sur le pouvoir d'achat, sur l'immigration, l'ensemble.
02:05:51 - Là, il est question d'immigration.
02:05:53 - Sur les questions d'immigration, là aussi, la réalité,
02:05:56 elle est très diverse.
02:05:58 J'ai des collègues modem à Mayotte qui nous disent
02:06:00 qu'on avait absolument besoin d'une loi,
02:06:02 il y a un énorme problème chez nous.
02:06:04 Dans d'autres territoires, la situation est différente.
02:06:07 Philippe Goujon, vous avez montré, maire du 15e arrondissement,
02:06:10 hier avait des problématiques de délinquance de mineurs étrangers,
02:06:13 ce qui n'est pas forcément le cas, mais on a encore voulu,
02:06:16 encore une fois, dans une loi globale, finalement,
02:06:19 traiter un certain nombre de sujets, y compris au microscope,
02:06:21 puisqu'on verra ce que dit le Conseil constitutionnel,
02:06:23 mais il y a des mesures qui sont de l'ordre du décret,
02:06:25 voire de la circulaire, qui existent déjà,
02:06:27 sur la régularisation de certains travailleurs.
02:06:30 Donc, finalement, on a quelque chose d'assez large
02:06:34 et qui sera jugé non pas à l'aune du contenu,
02:06:37 même si sur les étudiants étrangers, considéré de base
02:06:40 comme suspect, ce n'est pas acceptable,
02:06:41 et d'ailleurs, ce ne sera pas mis en œuvre,
02:06:43 mais sur l'ensemble, c'est l'ambiance, c'est la communication,
02:06:47 c'est finalement une victoire symbolique de Marine Le Pen.
02:06:50 C'est effectivement assez juste dans ce sondage, malheureusement.
02:06:53 Raphaël Stainville, comme l'a dit Vincent Chauvet,
02:06:55 il y avait un contexte.
02:06:57 C'est une loi qui était attendue par les Français
02:06:59 depuis presque un an et demi.
02:07:01 On entend encore, sur des plateaux télé, des élus de gauche
02:07:05 dire que l'immigration ne fait pas partie des préoccupations des Français.
02:07:10 Pas seulement des élus de gauche,
02:07:13 jusqu'à votre invité, qui considère que finalement,
02:07:17 dans l'ordre des priorités...
02:07:19 Non, il n'a pas dit que c'était pas la priorité.
02:07:22 C'est bien, c'est justement...
02:07:23 L'ordre des priorités des Hauts-du-Chinois,
02:07:25 c'est de trouver un médecin.
02:07:26 Ce n'est pas de savoir si on considère l'étranger suspect.
02:07:29 Mais ça fait partie des préoccupations principales des Français.
02:07:32 On va dire que c'est dans le droit.
02:07:34 Pas médiatique.
02:07:36 L'information alimentaire, c'est "Venez dans les territoires".
02:07:40 Est-ce que la France est submergée,
02:07:42 est-ce qu'il y a une submersion migratoire ?
02:07:44 Est-ce que tout étranger, par définition, est suspect ?
02:07:46 Est-ce qu'on regarde dans la rue, sur le marché,
02:07:49 quelqu'un parce qu'il n'a pas le bon titre de séjour ?
02:07:52 7 Français sur 10 sont convaincus par ce texte.
02:07:55 C'est que ça fait partie de leurs préoccupations.
02:07:57 Parce que dans ce texte, il y a des choses intéressantes.
02:07:59 Il y a aussi beaucoup de choses sur le français.
02:08:01 Moi, je suis absolument convaincu, c'est ce qu'on fait à Autun,
02:08:03 que l'intégration, c'est d'abord et avant tout le français,
02:08:06 et le français qui permet l'accès au travail.
02:08:07 Et aujourd'hui, on n'est pas bon.
02:08:08 J'espère qu'on sera meilleurs avec ce texte,
02:08:10 notamment pour les salariés qui travaillent, sur le français.
02:08:13 Il y a maintenant des normes aussi pour accéder à la nationalité française
02:08:15 plus haute en termes de maîtrise du français.
02:08:17 Ça, ce sont des choses positives.
02:08:19 Personne ne peut être contre ça.
02:08:20 Et c'est vraiment ce qui nous manque,
02:08:22 et ce sur quoi d'ailleurs ce sont les élus locaux
02:08:25 qui font le travail sur le terrain pour mettre en place ces cours,
02:08:28 pour améliorer le niveau de français,
02:08:30 de ceux qui aspirent ou pas à rester sur le terrain.
02:08:32 Alors, on laisse répondre à Félix Stainville,
02:08:33 et tu te proposes le sujet juste après.
02:08:34 En fait, ce sondage, il est à la fois très intéressant,
02:08:37 et en même temps, il est très difficilement exploitable.
02:08:41 Pourquoi je dis ça ?
02:08:42 Parce que quand vous avez 68 % des Français
02:08:45 qui se montrent satisfaits par cette loi,
02:08:47 et 32 % qui ne le sont pas,
02:08:50 parmi ces 32 %, il y a aussi des gens
02:08:53 qui considèrent que cette loi ne sert à rien,
02:08:55 ne règle rien, n'est qu'une loi d'apparence.
02:08:58 Et donc, en fait, vous pouvez aussi,
02:09:00 et c'est grosso modo en tout cas ce que nous laissent à penser
02:09:04 les sondages précédents à ce dernier,
02:09:06 qui, sur un certain nombre de critères très très forts,
02:09:10 qui ne sont pas forcément dans la loi,
02:09:12 mais qui montrent les attentes, les aspirations des Français
02:09:14 en matière de reprise en main de nos flux migratoires,
02:09:19 on est très en deçà des attentes des Français.
02:09:21 Donc, les Français, s'il y a 68 %,
02:09:23 ils sont satisfaits de cette loi,
02:09:25 c'est parce qu'ils considèrent que c'est un léger mieux.
02:09:28 Est-ce que c'est satisfaisant pour autant
02:09:30 à l'aune des enjeux qui s'offrent à la France ?
02:09:34 Probablement que non.
02:09:36 - François de Pouigny.
02:09:37 - Je pense qu'il y a deux sujets.
02:09:38 Effectivement, il y a des territoires
02:09:39 où il y a une pression migratoire faible,
02:09:41 et où le problème de l'immigration en tant que tel n'est pas suivé,
02:09:44 sauf par contre, il y a des territoires
02:09:45 où la pression migratoire est très forte,
02:09:47 et où les gens disent que ce n'est plus possible.
02:09:49 Mais sauf qu'y compris dans les territoires
02:09:51 où il n'y a pas de pression migratoire forte,
02:09:53 lorsque les Français découvrent par les médias
02:09:55 que des gens qui sont sous OQTF,
02:09:57 donc des situations irrégulières,
02:09:59 qui n'ont pas à être là,
02:10:00 ont tué, ont violé, ont agressé,
02:10:02 les Français ne comprennent plus.
02:10:03 Ils disent que ce n'est pas possible.
02:10:04 On est dans un pays où il y a des gens qui posent des problèmes
02:10:07 et qu'on n'arrive pas à renvoyer chez eux,
02:10:08 et qui commettent des crimes odieux chez nous.
02:10:11 Donc, il y a un double phénomène.
02:10:13 - Même s'ils n'ont pas tué ou violé,
02:10:14 le fait que les OQTF ne soient pas exécutés,
02:10:16 parce qu'il y a certains critères qui protégeaient,
02:10:19 parce que avant tel ou tel...
02:10:20 Quand il y a une obligation de quitter le territoire français,
02:10:22 mais les élus non plus ne comprennent pas,
02:10:24 pourquoi la personne ne quitte pas le territoire français ?
02:10:27 - Ça, c'est plus efficace et plus clair.
02:10:29 - Ça permet de relever un certain nombre de blocages
02:10:31 qui empêchent à les mettre en avant.
02:10:33 - Il y a un sujet qui peut être, bien entendu,
02:10:34 plus ou moins prioritaire sur les territoires,
02:10:36 mais il y a un sujet,
02:10:37 et la loi telle qu'elle est adoubée par les Français,
02:10:39 c'est de dire "oui, il fallait faire quelque chose".
02:10:40 Et si le Président de la République dit
02:10:42 que c'est un texte indispensable pour les Français,
02:10:44 c'est qu'il a bien compris,
02:10:45 qu'y compris, d'abord c'est une réalité,
02:10:47 et que dans le cadre de l'élection présidentielle future,
02:10:49 ça sera le sujet.
02:10:50 Parce que Marine Le Pen,
02:10:51 on l'a vu, le coup qu'elle a réussi,
02:10:53 il est politiquement exceptionnel.
02:10:56 Le Rassemblement national a voté le texte à toutes les échéances,
02:11:01 et à la fin elle dit "en fait, c'est mes idées, donc bravo".
02:11:03 - Elle a voté contre à toutes les échéances,
02:11:04 et à la fin elle est d'accord.
02:11:05 - Donc elle a joué,
02:11:06 mais c'est aussi que les Français attendent cela,
02:11:08 parce qu'ils n'en peuvent plus, ils en ont assez.
02:11:10 - Alors je voudrais aussi vous entendre
02:11:12 sur ces départements de gauche,
02:11:14 l'ensemble d'ailleurs des départements de gauche,
02:11:16 les 32 départements qui ont annoncé
02:11:18 qu'ils n'appliqueraient pas certaines mesures de cette loi.
02:11:22 Vincent Chauvé, je précise que le Président de votre département,
02:11:26 la Sonet Loire, lui a indiqué qu'il ne suivrait pas
02:11:29 cette fronde des départements,
02:11:32 mais qu'il attendrait la décision du Conseil constitutionnel.
02:11:35 - Oui, le département de Sonet Loire
02:11:38 est dirigé par la droite,
02:11:41 mais la droite qui applique la loi,
02:11:43 et le Président du département a dit qu'il appliquerait la loi,
02:11:45 je pense que c'est la base quand on est un élu local.
02:11:48 Après les départements n'ont pas dit
02:11:50 vraiment qu'ils n'appliqueraient pas la loi,
02:11:51 ils ont dit qu'ils iraient, justement,
02:11:53 ils continueraient à verser un certain nombre d'allocations sociales
02:11:56 à des publics qui ne sont pas forcément prévus dans le texte.
02:11:59 - Ça veut dire ne pas appliquer la loi.
02:12:00 - Sauf que ce n'est pas possible, c'est le médicament.
02:12:02 - Chaque département a une politique sociale assez spécifique.
02:12:07 Il y a des départements qui vont, par exemple chez moi,
02:12:09 au Sonet Loire, être sur l'activation des demandeurs d'URSSA
02:12:13 pour les mettre au boulot, et il y a eu 2000 demandeurs d'URSSA en moins
02:12:16 qui ont retrouvé du travail l'an dernier.
02:12:18 Il y en a d'autres qui sont sur d'autres politiques.
02:12:20 Mais en tout cas, ce qui est très clair,
02:12:22 c'est que la question de l'immigration,
02:12:24 mais surtout de l'intégration,
02:12:26 elle n'est pas qu'au niveau national,
02:12:28 et elle n'est d'ailleurs principalement pas au niveau national.
02:12:31 Et quand certains Français peuvent considérer
02:12:33 que finalement c'est un coup d'épée dans l'eau,
02:12:35 et bien ils ont finalement assez raison.
02:12:38 On n'a pas autant parlé du pacte asile-immigration
02:12:41 que de la loi immigration,
02:12:43 mais l'Union européenne s'est dotée de nouvelles mesures
02:12:45 pour mieux contrôler, mieux reconduire,
02:12:47 avoir des dispositifs d'accueil aux frontières mieux coordonnés.
02:12:51 On n'en entend pas du tout parler.
02:12:53 C'est dix fois plus important, dix fois plus impactant
02:12:55 sur la régulation des arrivées, notamment irrégulières,
02:12:59 que la loi qui vient d'être votée.
02:13:01 Et d'autre part, l'intégration,
02:13:03 c'est au niveau du département, de la commune,
02:13:06 du quartier, parfois même de l'immeuble.
02:13:08 Et c'est là qu'on est dans le concret,
02:13:10 et où effectivement, ce sont les élus locaux,
02:13:12 les départements, les régions, les communes,
02:13:14 les maires qui font le boulot au quotidien.
02:13:16 Il reste très peu de temps, je voudrais juste vous entendre là-dessus,
02:13:18 parce que vous n'êtes pas choqués par des élus
02:13:21 qui annoncent publiquement qu'ils ne vont pas faire appliquer
02:13:24 une loi qui a été adoptée ?
02:13:25 Ils vont nécessairement l'appliquer, sinon ça va être retrouvé par le juge à l'extrême dicte.
02:13:28 Oui mais ils annoncent qu'ils ne vont pas le faire, ça ne vous choque pas.
02:13:29 Ils vont aller plus loin.
02:13:30 La seule activité locale dans ce pays s'administre librement par des conseils élus,
02:13:33 c'est la décentralisation, et parfois quand on fait des lois
02:13:36 qui prétendent régler au niveau national tous les problèmes du pays,
02:13:39 on oublie aussi qu'il y a des élus locaux,
02:13:41 et que la réalité, elle est différente dans les territoires,
02:13:43 et qu'on ferait peut-être mieux de faire davantage confiance
02:13:46 à l'intelligence des territoires, l'intelligence des élus,
02:13:49 plutôt que d'avoir des débats philosophiques,
02:13:51 dont à mon avis, les Français se contrefichent,
02:13:53 parce que c'est le quotidien de leur quartier, de leur rue,
02:13:55 de leur médecin traitant qui les intéresse.
02:13:57 Et merci, ce sera le mot de la fin, merci Vincent Chauvet,
02:13:59 maire modem d'Ottawa, merci d'avoir été avec nous,
02:14:02 merci également à Jonathan Cixous, rédacteur en chef de Causer,
02:14:06 François Puponi, merci également d'avoir été avec nous,
02:14:08 et puis Raphaël Stainville, journaliste au JDD,
02:14:11 merci pour ces échanges, je vous retrouve demain à partir de 14h
02:14:14 pour 180 minutes Info Week-end, dans un instant,
02:14:17 c'est Olivier de Caron Fleg pour Punchline, sur CNews, à demain.
02:14:21 ...