100% Politique (Émission du 16/09/2024)

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CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit et le vendredi de 22h à minuit.

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00:00:00100% politique, parce que tout est politique, évidemment.
00:00:04Merci à tous de commencer cette semaine entre compagnons et d'être ensemble comme tous
00:00:08les soirs jusqu'à minuit pour débriefer, décrypter, commenter l'actualité.
00:00:12Yoann Usaï, évidemment, du service politique, m'accompagne comme chaque soir.
00:00:16Bonsoir Charly-Yoann.
00:00:17C'est un plaisir de retrouver Karima Brick qui fait son retour, plus récent le retour.
00:00:21Oui, exactement.
00:00:22On vous voit Karima.
00:00:23On ne vous a pas oublié, ne vous inquiétez pas, on vous voit.
00:00:26Merci beaucoup.
00:00:27Je me suis dit que ça y est, je vais attirer enfin l'attention dessus.
00:00:30Vous n'avez pas besoin de ça.
00:00:31Ça y est.
00:00:32Merci Karima d'être de retour dans 100% politique.
00:00:34Journaliste CNews, Jean-Christophe Gallien, un politologue, merci d'être présent.
00:00:37Merci à Pierre Lelouge de faire son retour également cette saison-là.
00:00:40Vous ne l'avez pas vu dans 100% politique, moi je ne vous ai pas vu depuis deux semaines
00:00:42en tout cas.
00:00:43C'est un plaisir de vous retrouver, ancien ministre, spécialiste de politique internationale,
00:00:48évidemment.
00:00:49Un sommaire très, très dense ce soir, évidemment, quand on reviendra sur les contrôles aux frontières
00:00:54instaurés par nos amis allemands.
00:00:57L'Europe est-elle en train de se fracturer sur la question ?
00:00:59Chacun l'ajoute-t-il.
00:01:00Personnel, pour paraphraser un petit peu le monde du football, on posera cette question
00:01:06à l'ancien directeur de la police aux frontières, l'avocate de Dominique Pellicot, puisque
00:01:09c'est une séquence extrêmement importante.
00:01:11Ce procès pharaonique qui s'est ouvert il y a une semaine sera avec nous pour nous parler
00:01:14de son client qui est désormais apte, normalement, à comparaître devant la cour.
00:01:19On reviendra 24 heures après sur l'attentat d'assassinat qui a frappé Donald Trump.
00:01:25Mais pour ouvrir cette émission, je tenais absolument à avoir Adrien avec nous en direct.
00:01:29Adrien qui est chasseur, son histoire, vous en avez forcément entendu parler ces dernières
00:01:34heures.
00:01:35C'est une nuit de cauchemar qu'a vécue Adrien.
00:01:37Ils étaient trois chasseurs sur le littoral la nuit du 14 au 15 septembre, la nuit de
00:01:41samedi à dimanche, alors qu'ils s'étaient positionnés dans leur hutte du marais de
00:01:46Tarningen sur la côte d'Opal, en présence d'un enfant de 3 ans seulement.
00:01:52Ça aussi ça alimente ce drame, un enfant de 3 ans à les accompagner, ils ont dû faire
00:01:56face à l'assaut extrêmement violent et vous en voyez quelques traces d'une soixantaine
00:02:02de migrants qui se sont attaqués subitement à eux.
00:02:05Adrien, bonsoir, merci beaucoup d'être avec nous, on comprend pour des raisons évidentes
00:02:10que vous souhaitez dissimuler votre visage ce soir, vous témoignerez donc à visage
00:02:14couvert.
00:02:15Je vous remercie tout de même de prendre le courage de nous parler, je sais que vous
00:02:18vous êtes exprimé assez peu aujourd'hui, plusieurs dizaines d'hommes visiblement déchaînés
00:02:23sont donc venus pour en découdre avec vous et vos amis cette nuit de samedi à dimanche.
00:02:28Est-ce que dans un premier temps, vous pouvez nous raconter, raconter à ceux qui n'ont
00:02:33pas encore entendu parler de cette terrible affaire, ce que vous avez vécu dans la nuit
00:02:36de samedi à dimanche précisément ?
00:02:37Bonsoir, bonsoir à tous, oui donc cette nuit comme chaque samedi, on se rend dans notre
00:02:47hutte de chasse à Tardingan, cette nuit honnêtement on se commençait bien, on avait
00:02:51mangé et dès l'instant de nous mettre au créneau, on veillait, donc les créneaux
00:02:58c'est des petites trappes qu'on ouvre la nuit, à travers on regarde la mare s'il
00:03:02y a des poces de canards et vers 3-4h du matin, entre 3h et 4h on a déjà vu des migrants
00:03:10passer devant nous, de ce fait on les a éclairés, souvent c'est ce qu'on fait quand on est
00:03:17dans le marais, on leur montre notre présence, notre but c'est de ne blesser personne,
00:03:23surtout ils sont sur un lieu de chasse, donc on les a éclairés, on a crié pour leur
00:03:27montrer qu'on était présents, donc ils sont partis, tout naturellement, et une trente
00:03:35minutes plus tard ils sont revenus mais là ils ne sont pas passés devant la hutte mais
00:03:39derrière la mare, donc on les a vus une soixantaine de personnes, les premiers avaient un bateau
00:03:46sur le dos, donc on s'est douté que c'était pour traverser la Manche pour se rendre en
00:03:50Angleterre, ce qu'on a vu aussi c'était des enfants derrière ce bateau, j'ai même
00:03:59l'image d'un petit garçon, enfin une petite fille je ne sais pas, avec un poncho sur le
00:04:03dos, un poncho blanc, je le voyais à 1m, 1m10, franchement ça m'a vraiment brisé
00:04:10le coeur, du coup nous notre marche à suivre quand on est dans le marais c'est d'appeler
00:04:13la gendarmerie pour prévenir qu'il y aura un départ, car quand on voit tout ce qui
00:04:17se passe, tous les morts qu'il y a, encore dimanche matin il y a eu 8 morts sur la commune
00:04:21d'Ambleteuse, donc une commune voisine de Tardingan, j'ai appelé la gendarmerie pour
00:04:29les prévenir de cela, de ce fait après ils ont continué leur chemin vers les dunes,
00:04:36donc un peu pour vous mettre une image, il y a le marais, ça fait une flaque, à côté
00:04:43il y a des dunes, il y a un petit chemin, et après il y a la plage, la mer, donc de
00:04:50ce fait on a appelé la gendarmerie, la gendarmerie est venue et est intervenue à mon avis sur
00:04:56le départ de ces migrants.
00:05:00Vous avez vite compris ce qui était en train de se passer entre le moment où vous vous
00:05:04sentez sur le point d'être agressé par ces dizaines d'hommes qui se ruent vers vous
00:05:08et le moment où vous appelez les gendarmes et ils interviennent, il y a beaucoup de temps
00:05:12qui se passe, qu'est-ce qui se passe dans ce laps de temps, vous avez eu un contact
00:05:17physique avec ces agresseurs ?
00:05:18Ah non, c'est juste un contact visuel, nous on les a juste vus, mais la première fois
00:05:25on les a, vu qu'ils étaient passés devant la hutte, on les a éclairés, on a crié
00:05:32pour montrer qu'on était présents, en place, et donc nous on les a juste vus passer au
00:05:37loin mais on s'est douté que c'était pour prendre la mer et aller partir en Angleterre,
00:05:43et après du coup on a téléphoné à la gendarmerie, la gendarmerie a fait son travail qui était
00:05:49à mon avis de saisir le moyen de passer la frontière, de ce fait toute cette bande de
00:05:58migrants du coup ils sont remontés dans le marais, mais vu qu'on était les seuls en
00:06:02place, les seuls dans le marais à être installés, ils se sont rués sur nous, et là l'attaque
00:06:09a vraiment commencé, d'une violence démesurée, et franchement c'est vraiment un événement
00:06:15très très choquant, à l'heure d'aujourd'hui j'en suis encore choqué.
00:06:19J'ai entendu une de vos déclarations aujourd'hui, je me permets de la reprendre, vous avez dit
00:06:24j'ai vu ma vie défiler devant mes yeux.
00:06:27Oui, oui, j'ai cru que j'allais jamais sortir de cette hutte, j'ai cru que j'allais rester
00:06:34vraiment dans ce marais et finir ma vie là, et que vraiment c'est vraiment très très
00:06:41choquant les images qu'on a vues, qu'on a pu subir, et voilà quoi.
00:06:46Il y avait là encore dans le descriptif que j'ai lu ces dernières heures, vous avez évoqué
00:06:52des machettes, des haches, on peut imaginer et on l'entend bien sûr en direct sur CNews
00:06:59le traumatisme qui est le vôtre, je pense aussi à ce petit bonhomme de 3 ans qui vous
00:07:04accompagnait, comment va-t-il, comment se sent-il, comment a-t-il vécu cette terrible
00:07:07expérience ? Sur cela on a été quand même assez intelligent,
00:07:13on lui a fait croire que c'était un jeu, qu'il n'y avait rien de mal, et on l'a
00:07:18descendu si vous voulez dans la hutte, ça fait une pièce, et il y a un escalier pour
00:07:22descendre en bas qui est notre cuisine où on mange, on l'a mis en bas, on lui a dit
00:07:28fais attention, reste là, pour lui il pensait que c'était un jeu, donc il n'est pas traumatisé
00:07:35pour lui, c'était juste un jeu, donc ça va, sur ça il n'a rien vu, et à l'heure
00:07:42d'aujourd'hui lui il va très bien, il est allé à l'école, il parle même de
00:07:48retourner à la chasse, il dit à son père qu'il veut aller à la chasse et tout, mais
00:07:54nous on sait qu'on n'ira plus. Vous ne voulez plus, ça vous a complètement
00:07:58vacciné contre la chasse, vous ne voulez plus sortir pour chasser ?
00:08:02Je ne suis pas contre la chasse, mais j'ai eu peur, c'est l'endroit, c'est l'endroit
00:08:09qui me fait peur, qui me glace le sang, c'est vraiment que l'endroit, la chasse ça reste
00:08:16une passion, c'est ce qu'on aime, mais à y relaisser notre vie, je pense que ce n'est
00:08:23pas la solution, surtout il faut faire face à tout ça, et après c'est vraiment la localité,
00:08:31l'endroit de ce marais, en fait le problème là c'est tout ce flux, ce flux qui passe,
00:08:40c'est vraiment un endroit où partent tous ces gens en détresse.
00:08:45On va revenir là-dessus, Adrien, si vous le voulez bien, que vous nous racontiez un petit peu
00:08:49comment ça se passe dans cet endroit, ces flux que vous nous décrivez et auxquels vous avez
00:08:54assisté régulièrement, mais moi je me suis quand même posé une question parce que vous nous faites
00:08:57peur de ce traumatisme, de cette peur que chacun aurait ressenti, on peut l'imaginer, moi ce que
00:09:03je note quand même c'est qu'il y a eu énormément de sang froid de votre part et de celle de vos
00:09:08amis, puisque si vous êtes en chasse, sans trop me tromper, j'imagine que vous êtes armé, que
00:09:13vous possédez un fusil, à ce moment-là, il y en a même plusieurs puisque vous êtes
00:09:17trois amis chasseurs à ce moment-là, qu'est-ce qui vous retient de ne pas utiliser votre arme
00:09:23pour vous défendre dans un sentiment de survie, qui est celui que vous nous avez décrit ces dernières minutes ?
00:09:29J'étais aussi au téléphone avec la gendarmerie, donc je leur expliquais ce qui se passait,
00:09:38ils me disaient surtout vous ne tirez pas, vous ne tirez pas, donc au fond de nous on s'est dit
00:09:44non on tire pas, on tire pas, mais après honnêtement s'ils avaient réussi à casser notre porte pour
00:09:50rentrer dans la hutte, vu les armes qu'ils avaient, je pense pas qu'on aurait gardé notre sang froid,
00:09:55et même à l'heure d'aujourd'hui je dis ça mais je ne sais même pas ce qu'on aurait fait,
00:10:00tout est dit qu'on n'a pas tiré, de toute façon je pense qu'on a eu la bonne réaction et
00:10:07qu'à l'heure d'aujourd'hui tout ça c'est fini mais le traumatisme il reste présent quand même.
00:10:13Un dernier mot et si vous le voulez bien je ferai commenter un tout petit peu nos invités en plateau
00:10:17et je reviendrai vers vous, on vous garde encore juste quelques instants, est-ce qu'il y a eu des échanges ?
00:10:22Alors j'ai bien compris qu'il n'y a pas eu de contact physique entre cette soixantaine d'individus et vous-même,
00:10:26mais est-ce qu'il y a eu des mots échangés ? Est-ce que vous les avez entendus ? Est-ce qu'ils vous ont agressés verbalement ?
00:10:31Est-ce qu'il y a eu un quelconque échange vocal entre eux et vous ?
00:10:38C'était des insultes en anglais donc je ne pourrais pas vous dire mais c'était vraiment en anglais et dans leur langue
00:10:43donc je n'ai pas pu comprendre ce qui a été dit mais oui il y a eu des cris, des mots et des actes terribles.
00:10:52Adrien vous restez un instant avec nous, Yoann Uzay qui est avec nous en plateau veut vous poser une petite question
00:10:57et puis on va commenter cette terrible affaire et vraiment chapeau pour votre courage, votre sang froid
00:11:02après ce moment qu'on imagine extrêmement traumatisant.
00:11:05Une question parce que vous nous dites que vous chassez régulièrement, c'est donc une zone que vous connaissez bien,
00:11:10une zone qui est fréquentée régulièrement par les migrants qui veulent traverser la Manche.
00:11:15Comme vous connaissez bien tout cela, est-ce que vous avez eu déjà connaissance d'une telle situation de faits plus ou moins similaires
00:11:22qui se seraient déjà produits à proximité de là où vous avez l'habitude d'aller chasser ?
00:11:28Oui j'ai déjà connu en novembre 2022, il y a deux ans en fait, il y a des migrants qui s'étaient rentrés dans notre hutte
00:11:37pour à mon avis se reposer, passer la nuit, dormir et quand j'étais arrivé au petit matin,
00:11:42j'étais arrivé vers 6 heures du matin avant que le jour se lève, une heure avant, une heure avant le lever du soleil
00:11:50pour être en place, pour faire ce qu'on appelle la passée du matin, en fait j'entendais que ça marchait dans la hutte
00:11:59et j'avais donc fait appel à la gendarmerie pour leur prévenir qu'il y avait des gens dans ma hutte, ceux-ci, ceux-là.
00:12:07La gendarmerie était intervenue, ils les avaient sortis et même en sortant les migrants, ils nous disaient sorry, sorry.
00:12:15Donc franchement, ce n'étaient vraiment pas des gens méchants mais ce n'étaient pas les mêmes qu'à l'heure d'aujourd'hui.
00:12:21Un dernier mot encore, pardon Adrien parce que j'y pense, là encore dans le témoignage que j'ai entendu de vous un petit peu plus tôt,
00:12:27j'ai entendu parler de canards dont la tête a été arrachée.
00:12:34Oui, qu'est-ce que c'est ?
00:12:35Si vous voulez, quand ils sont revenus, après s'être fait prendre leur bateau,
00:12:40si vous voulez, autour de la marre, on met ce qu'on appelle des cages avec des chanteuses.
00:12:45Les chanteuses, ce sont des canards qui appellent les canards sauvages mais au loin pour rapprocher le canard des aplants en fait.
00:12:55Et de ce fait, en fait quand ils sont passés, ils sont sortis des dunes, nous on regardait avec des jumelles
00:13:00et on les a vus sortir les canards des cages, leur arracher la tête mais c'était d'une violence extrême.
00:13:08Les canards qui étaient dans l'eau, c'est pareil, ils sont allés dans l'eau les prendre.
00:13:13Il y a même un canard qui a été blessé, qu'on a réussi à récupérer quand même
00:13:17mais c'est des canards qui ont été tués mais c'était une sauvagerie.
00:13:24Franchement, c'était quelque chose que je veux que personne ne connaisse parce que c'était d'une violence extrême.
00:13:31On est tous assez sidérés par votre témoignage Adrien sur ce plateau, 2-3 mois avec nos invités
00:13:36et puis évidemment je reviendrai une dernière fois vers vous cher Adrien.
00:13:39Ça va mal finir, ça va mal finir Pierre Lelouch.
00:13:43Ça fait longtemps que la vie des gens de cette région, je pense à Calais en particulier, est devenue absolument insupportable.
00:13:51C'est pas des gens riches, la plupart d'entre eux sont coincés sur place, ils ne peuvent même plus revendre leur maison.
00:13:58Ils sont coincés sur place dans une situation d'abandon complet puisque de temps en temps on envoie des forces de police
00:14:03qui ne peuvent rien faire vu la masse des migrants, l'organisation, les gens qui sont tenus par des gens qui trafiquent les êtres humains.
00:14:14Donc c'est une catastrophe pour la vie de ces gens et ce monsieur avec ses deux amis, c'est un plaisir populaire la chasse surtout.
00:14:25Passer aux canards, mais si ça devient une zone de guerre avec des gens qui...
00:14:30Vous avez entendu Adrien, c'est la dernière fois de sa vie qu'il est allé chasser à cet endroit.
00:14:33Ça ne m'étonne pas, en plus chasser avec des gens qui passent toute la nuit devant et qui tuent les canards à plan,
00:14:41enfin bref, tout ça est épouvantable.
00:14:43Ça montre que la vie est devenue impossible pour une partie de nos concitoyens et qu'on ne peut pas,
00:14:48je le dis tout à fait solennellement parce que je le dis depuis des années et des années que je travaille sur ces questions d'immigration,
00:14:53on est en train d'arriver à un point de bascule où la vie devient littéralement impossible dans des zones entières de notre pays qui ne sont plus tenues.
00:15:02Ça, la vérité.
00:15:03Et quand on continue à importer 500 000 personnes par an, on arrive à des seuils qui sont juste ingirables pour l'État.
00:15:10Ça devient simplement, et on l'entend à travers ce témoignage, ça devient une urgence vitale.
00:15:16Et bien sûr qu'on va aller plus profondément sur le sujet après avoir remercié Adrien,
00:15:19avec notamment ce que font certains de nos voisins en ce moment pour tenter de réduire un maximum ces flux.
00:15:25Ça devient vital de trouver des solutions pour gérer ces flux.
00:15:29Et je pense bien sûr, dans un premier temps, aux îles Légo et à ce à quoi on peut assister,
00:15:33que ce soit en Manche ou en Méditerranée ces dernières années.
00:15:37Là, on est face à Calais, ça a été dit.
00:15:39C'est une zone qui est une zone extraterritoriale aujourd'hui.
00:15:42On n'est plus en France.
00:15:44C'est-à-dire que ceux qui tiennent les flux de la criminalité,
00:15:49ceux qui organisent la vie normale aussi de cette zone, ne sont plus les gens qui habitent Calais.
00:15:55Ce ne sont plus les Français, ce sont les gens qui sont venus s'installer et qui aujourd'hui,
00:15:58en réseau avec d'autres lieux à travers l'Europe et au-delà,
00:16:01contribuent à organiser quelque chose, encore une fois, qui sort de la réalité française.
00:16:07Maintenant, là, c'est encore autre chose.
00:16:09C'est-à-dire que pour le coup, cette zone est quand même normalement géographisée.
00:16:13Il y a un territoire qui s'élargit, qui de temps en temps va dans les rues,
00:16:17et ainsi de suite.
00:16:17Calais est devenu une zone qui, comme ça, n'existe plus de manière autonome.
00:16:20Là, c'est entre autres.
00:16:22Et s'il n'y avait que Calais, c'est une grande partie du littoral.
00:16:24C'est une très grande partie du littoral.
00:16:26Là, il y a une meute, une horde qui, à un moment donné, s'en prend.
00:16:29Alors, on va savoir pourquoi à quelqu'un ou à un certain nombre de personnes,
00:16:34trois personnes qui sont en train de pratiquer ce qui est leur passion,
00:16:37ce qui est une activité normale dans ce secteur,
00:16:40qui a provoqué d'autres frictions avec des gens qui sont des défenseurs.
00:16:44Ils les ont probablement attaqués parce que ce sont eux qui ont appelé les gendarmes.
00:16:47C'est de là que parle le sujet.
00:16:49On va demander à Adrien.
00:16:51Je me permets une toute petite incise avec Adrien, puisque vous êtes avec nous.
00:16:55Est-ce que vous savez exactement pourquoi ils vous ont attaqués ?
00:16:58Quelle est la raison du fait qu'ils voulaient vous agresser, vous ?
00:17:04Pour nous, notre raisonnement est celui des gendarmes.
00:17:09C'est parce qu'on s'était manifesté auprès d'eux la première fois qu'ils sont passés.
00:17:14Et qu'après, ils se sont fait saisir leur bateau.
00:17:18À mon avis, ils se sont remontés et ils voulaient en découdre
00:17:21parce qu'on a fait échouer leur départ.
00:17:25Fou de rage d'avoir été empêché de tenter leur traversée.
00:17:29Rapidement, je voudrais que le Carréma dise un mot avant qu'on conclue là-dessus.
00:17:33C'est un business, et pour certains qui veulent partir, c'est un espoir qui s'arrête.
00:17:37C'est un business et en même temps, c'est des espèces de conneries.
00:17:39Mais à la base, il y a ça.
00:17:41Vous vous rendez compte qu'en 10 ans, sur l'asile en Europe,
00:17:44entre 8 et 9 millions de personnes,
00:17:47c'est-à-dire qu'on a ajouté aux 27 pays un Etat comme l'Autriche,
00:17:51plus grand que l'Autriche à ce pays.
00:17:53En 10 ans, je ne parle que du légal, c'est-à-dire du demandeur d'asile.
00:17:57Statistique européenne, pour le coup, ce n'est pas quelque chose qui est contestable.
00:18:00C'est un nouvel Etat à l'intérieur de l'Union européenne et plus gros que l'Autriche.
00:18:04Donc ça veut dire qu'on ne peut pas, ça n'est pas soluble.
00:18:07Et la preuve, là, c'est que ça ne cherche pas à être soluble.
00:18:10C'est quelque chose qui devient un territoire dans le territoire,
00:18:13avec ses règles et avec ses méfaits.
00:18:15Karima, rapidement, un petit mot là-dessus aussi.
00:18:17Urgence, je le disais, de trouver des solutions.
00:18:20Je pourrais aussi dire qu'on est à l'heure de vérité sur ces questions
00:18:23parce qu'une grande partie des Français, et on peut imaginer qu'Adrien en fait partie,
00:18:26est excédé par cette insécurité, cette situation, notamment, je le dis encore, sur le littoral.
00:18:31Oui, tout à fait. Et on voit le degré de violence, maintenant, qui augmente.
00:18:35Et on a vu, dans ce cas-ci, on parle, dans certains cas, de personnes qui sont armées
00:18:40avec des haches, des barres de fer, des machettes aussi.
00:18:44On a vu cette histoire avec les animaux sur place, donc ce degré d'agressivité.
00:18:49Et moi, j'ai l'impression que, depuis des décennies,
00:18:51on a été comme si, collectivement, une partie de la classe politique
00:18:56et même de la population a intériorisé comme une fatalité,
00:18:59comme si on ne pouvait pas agir sur la chose.
00:19:01Sans compter ceux qui disent que c'est une bonne chose.
00:19:04Non, pas ça, parce qu'on a été un peu comme biberonné à cette idéologie sans frontières.
00:19:10Et moi, je trouve qu'aujourd'hui, en fait, ne rien faire,
00:19:13ne pas rajouter, si vous voulez, des mesures de contrôle, c'est criminel.
00:19:18Parce que non seulement il y a des gens, il y a des migrants qui meurent
00:19:21en faisant la traversée de la Manche.
00:19:22Oui, on l'a vu encore avec ce drame du week-end qui vient de s'écouler.
00:19:25Il y a des citoyens qui se font agresser et quelle sera la prochaine étape?
00:19:29On est au début.
00:19:30J'ai l'impression que ce qu'on voit ici, c'est la pointe de l'iceberg
00:19:33et ça peut juste dégénérer si rien n'est fait.
00:19:35Très vite, Yohann, parce que je voudrais qu'avant la plume également,
00:19:38on s'intéresse à la mesure allemande et on sera avec un expert de la police aux frontières.
00:19:43Oui, souvent, je dis que nous créons nous-mêmes les conditions de notre propre malheur.
00:19:47Et nous en avons là un nouvel exemple, me semble-t-il.
00:19:50Parce que là, c'est évidemment de la sauvagerie à laquelle nous avons assisté.
00:19:53Eh bien, nous avons importé cette sauvagerie.
00:19:54Comment est-ce que nous l'avons importée?
00:19:56Tout simplement, en ne maîtrisant pas les frontières
00:19:57ou en tout cas, en ne les maîtrisant pas mieux et vraiment mieux.
00:20:01Et encore une fois, quand on veut être en guerre contre ce genre de problème,
00:20:05parce que c'est une véritable guerre qu'il faut mener à l'immigration clandestine,
00:20:09eh bien, dans une guerre, on met les moyens, on déclenche une économie de guerre.
00:20:13On est loin de tout cela.
00:20:14Et le fait que nous en soyons loin, ça signifie qu'il n'y a pas la volonté politique pour le faire.
00:20:19Adrien, on est de quoi?
00:20:20Un petit peu moins de 48 heures après ce drame qui vous a touché.
00:20:24Est-ce que vous commencez un tout petit peu à vous remettre?
00:20:27Et puis, ce que je voulais vous demander avant de vous remercier également,
00:20:29c'est est-ce que vous avez été soutenu, que ce soit par les élus locaux en Côte d'Opale
00:20:33ou peut-être à une échelle plus nationale?
00:20:40C'est compliqué.
00:20:41Honnêtement, c'est encore très compliqué.
00:20:43Moralement, c'est de passer au-dessus.
00:20:47Je suis allé quand même voir le médecin, je suis allé aux urgences.
00:20:51Mais honnêtement, les images sont gravées.
00:20:54Ça résonne encore dans ma tête.
00:20:55Le bruit des insultes, le bruit des voitures qui se font fracasser, les vitres brisées,
00:21:03la tôle qui se...
00:21:06Tout est gravé en tête, en mémoire.
00:21:10Et ça résonne en boucle et en boucle.
00:21:12Ce sont des événements très, très choquants.
00:21:16Aujourd'hui, non, c'est très compliqué de passer au-dessus.
00:21:20Et on peut tout à fait l'imaginer et quiconque aurait vécu un tel événement serait,
00:21:26a priori, dans le même état que le vôtre.
00:21:28Merci infiniment, Adrien, d'avoir pris le temps et d'avoir ce courage.
00:21:31On espère évidemment qu'avec le temps, ce stress que vous vivez, post-traumatique,
00:21:37c'est comme ça que ça s'appelle, va s'estomper petit à petit.
00:21:39Et pourquoi pas, vous allez pouvoir reprendre votre activité de chasseur également.
00:21:43Oui, Philippe?
00:21:44Il faut savoir ce que c'est que... Pierre.
00:21:45Pierre, je ne sais pas ce qui m'arrive. Pardonnez-moi, sur Pierre.
00:21:49Il faut savoir ce que c'est que chasser dans ses luttes.
00:21:51C'est un moment de calme, paisible.
00:21:53Quand on a passé une soirée ou une nuit à regarder les oiseaux, écouter la nature.
00:21:59Évidemment, passer de cela à la violence absolue qu'ils ont vécue, c'est extrêmement dur.
00:22:04Donc, c'est moche parce que ces gens souffrent.
00:22:07Et les derniers dérivatifs qu'ils ont leur sont interdits maintenant, désormais,
00:22:12puisqu'ils ne peuvent même plus y retourner.
00:22:14Tout ça est très moche.
00:22:15Merci, Adrien. Merci beaucoup d'avoir témoigné sur CNews en direct.
00:22:18Merci à Fabrice Elsner qui a permis la réalisation de ce duplex.
00:22:22Pour aller un peu plus au fond de la question, intéressons-nous à l'Allemagne,
00:22:25puisque l'Allemagne a lancé aujourd'hui officiellement son renforcement de frontières.
00:22:29Des contrôles aléatoires qui vont se multiplier pour lutter contre l'immigration illégale.
00:22:33Une décision encouragée notamment par les diverses attaques qui ont touché dans sa chair le peuple allemand ces dernières semaines.
00:22:40Dernier drame en date, c'était ce triple meurtre à Solingen le 23 août dernier par un réfugié syrien.
00:22:46Un mot, Pierre, ensemble avant d'aller voir notre intervenant, ancien directeur central de la police aux frontières,
00:22:52le chancelier Scholz, qui justifie ce renforcement pour la protection de la sécurité intérieure
00:22:57contre les menaces actuelles du terrorisme islamiste et la criminalité transfrontalière.
00:23:01C'est toute l'Allemagne qui, depuis aujourd'hui, finalement, est placée sous une sorte de dôme de surveillance.
00:23:07Et ils font ça de leur côté, perso, comme on dit, sans...
00:23:12Est-ce que c'est même légal, en fait ?
00:23:13La première question que je me suis posée, c'est la légalité européenne dans le code de Schengen.
00:23:17Est-ce qu'on peut faire ça ?
00:23:18En fait, il y a une clause d'exception en cas d'urgence dans Schengen.
00:23:23Mais ce qu'il faut mettre en contexte, c'est qu'il vient de perdre trois élections régionales.
00:23:28L'extrême droite a fait un carton.
00:23:30Et l'extrême gauche nationaliste aussi.
00:23:34Et vous avez les trois parties de la majorité, c'est-à-dire les verts, les libéraux et les socialistes,
00:23:39qui sont en dessous des scores de l'extrême droite en Allemagne.
00:23:44Donc, ils sont désespérés.
00:23:45Il n'y a pas autre chose à faire que ce qu'ils font,
00:23:48c'est-à-dire s'asseoir sur les règles de la libre circulation,
00:23:51qui, je le rappelle, date des années 80.
00:23:54Dans un autre monde, c'était encore la guerre froide.
00:23:58Il n'y avait pas de vague migratoire.
00:24:00Il y en avait des migrants, mais pas massifs.
00:24:03C'était 20 ans avant l'affaire syrienne.
00:24:07Donc, on était dans un autre monde.
00:24:09La libre circulation, c'était du confort pour les Européens de ne pas avoir à montrer son passeport.
00:24:15Aujourd'hui, on découvre qu'il y a le monde autour de nous.
00:24:18Et donc, état après état, y compris les plus tolérants ou les Scandinaves,
00:24:23les Hollandais qui sont en train de prendre des morceaux de législation extraordinairement répressifs.
00:24:28Donc, moi, j'ai dit et écrit dans mon prochain livre, vous le verrez, que la...
00:24:33Non, mais vous allez le recevoir.
00:24:35Je fais un peu de pub.
00:24:37Mais l'Europe vient de se doter d'un pacte asile-immigration
00:24:41qui a mis 13 ans à être négocié juste avant l'été.
00:24:44Le texte était déjà mort avant d'être pris,
00:24:46puisque plusieurs états avaient demandé de le renégocier.
00:24:49Donc, c'est fini.
00:24:50La libre circulation, c'est une histoire qui appartient au passé.
00:24:53On ne cite que les récents exemples.
00:24:55Donc, l'Allemagne qui réinstaure ses contrôles aux frontières pour six mois.
00:24:58La Suède qui propose 30 000 euros aux personnes immigrées pour retourner dans leur pays d'origine.
00:25:02Les Pays-Bas que vous venez d'évoquer, qui prévoient des mesures drastiques concernant le droit d'asile.
00:25:06Moi, je m'intéresse vraiment ce soir à ces contrôles aux frontières, Fernand Gontier.
00:25:11Merci beaucoup, là encore, d'être avec nous en direct sur CNews.
00:25:13Ancien directeur central de la police aux frontières.
00:25:15J'ai une question très simple que se pose certainement une grande partie des gens qui nous regardent.
00:25:20Contrôles aux frontières, ça veut dire qu'on arrête les véhicules,
00:25:23on fouille dans les bus, on fouille dans les voitures, on fouille dans les camping-cars.
00:25:27Est-ce que c'est en fouillant dans un bus qui passe la frontière qu'on arrête l'immigration clandestine ?
00:25:33Je pense que cette mesure est une mesure d'abord politique, à la destination des populations étrangères.
00:25:41Maintenant, pour répondre très franchement à votre question,
00:25:45le contrôle est efficace, mais il n'est pas efficace à 100% bien évidemment.
00:25:51Et je pense que les autorités allemandes ont justifié ce rétablissement par des menaces,
00:25:58par des risques, et qu'elles vont mettre en place un dispositif dynamique, aléatoire,
00:26:02qui est basé sur cette analyse du risque, pour pouvoir intercepter, interpeller des migrants,
00:26:08mais surtout des passeurs.
00:26:09Je pense que c'est surtout ça qui intéresse les autorités allemandes,
00:26:12c'est de détecter, de neutraliser tous ceux qui facilitent la circulation de ces migrants.
00:26:19Alors c'est là que ça m'intéresse, pardonnez-moi de vous interrompre M. Gontier,
00:26:22mais c'est là que ça m'intéresse parce que les illégaux,
00:26:25et vous avez une réponse que je n'ai pas bien sûr,
00:26:27et c'est pour ça que je me tourne vers vous,
00:26:29les illégaux ne passent pas par les frontières officielles,
00:26:34ils passent par des brèches, par des endroits moins surveillés.
00:26:37Donc moi, ce que je me dis, c'est que les passeurs que vous évoquez,
00:26:40ils ne sont pas du tout inquiétés puisqu'ils n'utilisent pas les voies de frontières
00:26:44communes, habituelles de M. et Mme Tout-le-Monde, j'ai envie de dire.
00:26:47Alors vous avez deux cas de figure,
00:26:49vous avez tous ceux qui franchissent les frontières sur des points massifs de circulation,
00:26:55des déflux, je veux dire, on se noie dans la masse,
00:26:58sur des autoroutes, dans les grandes gares,
00:27:00donc on essaie de se dissimuler par différentes techniques.
00:27:03Et puis vous avez une autre partie des migrants qui a recours à des passeurs
00:27:08quand il s'agit de franchir les Pyrénées ou les Alpes avec des conditions un peu particulières.
00:27:15Donc vous avez les deux cas de figure en fait.
00:27:19Et donc tout ça repose sur…
00:27:21et ces contrôles permettent d'alimenter cette analyse du risque
00:27:24pour savoir quels sont les modes opératoires.
00:27:26Est-ce qu'on est plutôt sur des franchissements dans des bus,
00:27:30c'est souvent le cas, ou dans des trains, c'est souvent le cas aussi,
00:27:32mais aussi dans les camions.
00:27:34Et c'est vrai que fouiller un camion, c'est particulièrement complexe à faire
00:27:38sur une frontière intérieure où il y a des dizaines de milliers de passages,
00:27:42que ce soit au pont de Kehl ou au Pertus ou encore à Biriatou.
00:27:47Et donc c'est toute cette difficulté, finalement, sans gêner l'activité économique,
00:27:53c'est-à-dire le franchissement des marchandises, des travailleurs frontaliers, etc.
00:27:58Et donc si on voulait véritablement faire du contrôle aux frontières,
00:28:03il faudrait plusieurs choses, bien évidemment faire du contrôle systématique.
00:28:09Sommes-nous prêts ? Est-ce que la population est prête à accepter ce type de mesures ?
00:28:13Premièrement.
00:28:13Deuxièmement, il faudrait avoir des moyens,
00:28:15des moyens humains, des moyens logistiques, pour mettre en place ces contrôles.
00:28:20Et surtout, et surtout, j'insiste sur ce point, des moyens juridiques.
00:28:25Parce qu'aujourd'hui, ces frontières intérieures ne bénéficient pas
00:28:29des mêmes moyens juridiques que les frontières extérieures.
00:28:32Je m'explique, si un migrant franchit une frontière intérieure,
00:28:38il ne commet pas le délit d'entrée irrégulière.
00:28:41Alors que s'il franchit une frontière extérieure, il commet ce délit.
00:28:45Donc on est face à une situation juridique où les frontières intérieures
00:28:49sont finalement des frontières, que moi j'appelle des frontières molles,
00:28:53c'est-à-dire des sous-frontières par rapport à une frontière extérieure.
00:28:57Et le deuxième élément aussi d'efficacité qui n'existe plus sur une frontière intérieure,
00:29:02c'est la capacité à refouler immédiatement le migrant vers le pays de provenance.
00:29:10Ça, cette possibilité n'existe plus.
00:29:11Si je vous entends bien, M. Gontier, on est sur une mesure un peu cosmétique,
00:29:17politique, qui n'a pas vocation à anéantir ce phénomène d'immigration illégale
00:29:25et de passage illégal des frontières.
00:29:28C'est de la politique, quoi ? C'est ce que vous êtes en train de me dire, monsieur ?
00:29:31Non, je n'ai pas dit que c'était que de la politique parce qu'il y a des résultats.
00:29:35Regardez la France, par exemple, qui a rétabli ses contrôles frontières depuis 2015,
00:29:40l'année de la crise migratoire, de la crise terroriste.
00:29:43Il y a 80 000 à 100 000 personnes qui sont détectées chaque année en franchissement irrégulier.
00:29:49Donc, il y a une activité qui permet de mettre en cause des trafiquants de migrants
00:29:55et de les faire condamner, de les traduire devant l'autorité judiciaire, etc.
00:30:00Mais aussi d'avoir... Parce que finalement, c'est aussi un thermomètre.
00:30:03Si vous n'avez pas de contrôle, vous ne savez pas qui franchit les frontières.
00:30:06Nous avons un thermomètre qui n'est pas forcément extrêmement précis,
00:30:10mais qui vous donne une indication sur les flux qui rentrent sur notre territoire.
00:30:14On sait, par exemple, qu'à une certaine époque, c'était l'Italie,
00:30:17puis aujourd'hui, c'est plutôt l'Espagne.
00:30:19Et donc, c'est important.
00:30:21Et même, j'allais dire, le rétablissement des contrôles frontières allemands
00:30:25est plutôt dans notre intérêt aussi.
00:30:27Quand on contrôle les frontières, on travaille aussi de façon conjointe.
00:30:32Il y a des relations très étroites entre les deux pays,
00:30:36entre les polices aux frontières des deux pays.
00:30:38Il y a des brigades communes, il y a des patrouilles conjointes.
00:30:43Il y a toute une activité.
00:30:44Et aussi, on échange des renseignements.
00:30:47Et pour rejoindre ce que disait M. Lelouch tout à l'heure,
00:30:51je dirais effectivement que Schengen est totalement dépassé par les événements,
00:30:59qu'effectivement, le pacte migratoire arrivera trop tard et sera totalement imparfait.
00:31:05Il y a un texte qui est fondamental, qui a été oublié en termes de révision,
00:31:09c'est la directive Retour de 2008, qui n'est pas dans le pacte migratoire européen.
00:31:14Et pourtant, c'est un texte qui nous empêche de travailler sur les frontières intérieures.
00:31:19Merci.
00:31:20Merci beaucoup, Fernand Gontier.
00:31:21Un rapide commentaire, Yoann, parce qu'on est très en retard, je suis désolé.
00:31:24M. Gontier a soulevé un problème essentiel.
00:31:26C'est-à-dire que si on prend un migrant qui part de Strasbourg,
00:31:28qui veut franchir le Rhin pour arriver en Allemagne, il est contrôlé.
00:31:31Qu'est-ce qu'on en fait ?
00:31:32On ne le revoit pas dans son pays, on le renvoie à Strasbourg.
00:31:34Donc c'est à la France de se débrouiller avec ce migrant.
00:31:36Ça, c'est la règle européenne actuelle.
00:31:38C'est la règle européenne, naturellement.
00:31:39Mais donc, si vous voulez, ce n'est pas parce qu'un migrant sera arrêté
00:31:41à la frontière allemande et qu'il sera renvoyé chez lui.
00:31:43Ce migrant, il va quand même rester au sein de l'Union européenne.
00:31:46Et en l'occurrence, si je prends cet exemple-là, il va rester en France.
00:31:50La clé du problème, c'est toujours la même chose,
00:31:52c'est de renvoyer les migrants qui n'ont rien à faire ici,
00:31:54qui sont soit visés par des OQTF,
00:31:56mais n'ont pas eu une réponse favorable à leur demande d'asile.
00:31:58C'est le retour chez eux, parce que sinon, on ne réglera absolument aucun problème.
00:32:03Sauf que c'est exactement l'inverse...
00:32:04Pierre, oh là là, qu'est-ce qui m'arrive ce soir ? Pardon, Pierre.
00:32:07Jérôme, c'est pas...
00:32:08Pardonnez-moi, vraiment, je ne sais pas pourquoi je...
00:32:11T'es taquine.
00:32:12Non, sauf que c'est exactement l'inverse du pacte asile-immigration qui a été adopté.
00:32:16Oui, j'entends bien.
00:32:17Qui organise la répartition forcée des migrants qu'on ne saurait retirer.
00:32:22C'est complètement fou.
00:32:23Donc, au lieu de fermer, on laisse entrer
00:32:26et ensuite, on redistribue de façon forcée.
00:32:28Alors, ça explique pourquoi, par exemple,
00:32:30le Hongrois n'en veut pas, les Polonais n'en veulent pas.
00:32:33Eux, ils sont sortis de ça.
00:32:34Les Danois n'en veulent pas.
00:32:35Viktor Orban a félicité Olaf Scholz ces dernières heures en disant bienvenue au club.
00:32:39Et d'autres, comme Mme Mélanie, achètent littéralement le Tunisien et le Libyen
00:32:44à coups de milliards pour éviter que les gens arrivent.
00:32:48Mais il faut qu'à un moment, que les Européens se réveillent
00:32:51avant que ce soit trop tard et que ça dégénère.
00:32:53Oui, il y a cette impression que l'Allemagne
00:32:55est en train de créer un précédent qui sera suivi, à n'en pas douter, par ses voisins.
00:32:59Il faut déjà sortir de cette logique.
00:33:00Parce que, Julien, vous avez posé la question, oui,
00:33:01mais est-ce que les gens déjà veulent cette idée de contrôler les frontières et tout ça?
00:33:05Déjà sortir de cette logique.
00:33:06Oui, il faut commencer par étapes, comme on dit,
00:33:09et déjà de contrôler les frontières.
00:33:11C'est déjà la première étape.
00:33:12Ça se fait.
00:33:13Quand vous rendez, par exemple, du Canada aux États-Unis,
00:33:15il y a des frontières et ça n'empêche pas les camionneurs, par exemple,
00:33:20de faire le transport de marchandises.
00:33:22Il faut juste dire quand même que c'est important.
00:33:23C'est un socialiste allemand.
00:33:24C'est un socialiste allemand qui, pour la première fois,
00:33:27dans un État aussi important à la hauteur de l'Union européenne,
00:33:30exactement, décide cette mesure qui, certes, est cosmétique,
00:33:33politique, intérieure, tout ce qu'on veut,
00:33:35mais qui, pour le coup, dans l'agenda européen, peut changer quand même la donne.
00:33:37Bon, on est très en retard.
00:33:38Je vais remercier Fernand Gontier d'avoir été avec nous
00:33:42et j'espère qu'on pourra se joindre prochainement
00:33:44pour peut-être prendre un peu plus de temps
00:33:46pour évoquer ces questions qui sont importantes et très complexes.
00:33:49On va revenir dans un instant avec le procès de Mazan,
00:33:52cette deuxième semaine qui a commencé.
00:33:54Dominique Pellicot, selon un collège d'experts,
00:33:56est désormais apte à répondre aux questions de la Cour.
00:34:00Son avocate est avec nous.
00:34:02Il est apte, ça ne veut pas dire qu'il sera pour sûr
00:34:05demain dans la salle d'audience.
00:34:06On posera la question justement à son conseil
00:34:08qui est avec nous en direct.
00:34:09A tout de suite.
00:34:14100% politique, la suite.
00:34:15Jean-Christophe Gallien, Karim Abrik, Yoann Uzzah et Pierre Lelouch
00:34:17m'accompagnent pendant cette première partie.
00:34:20Dominique Pellicot, l'affaire de Mazan.
00:34:22Évidemment, Dominique Pellicot n'a pas pu comparaître
00:34:25comme prévu initialement aujourd'hui.
00:34:27Mais il pourrait finalement réapparaître demain matin.
00:34:30Il n'y aurait plus de contre-indications médicales
00:34:33selon un collège d'experts pour empêcher sa présence.
00:34:36Le principal accusé devrait donc faire son retour à l'audience demain.
00:34:40Reste à savoir, il est apte, ça ne veut pas dire qu'il sera
00:34:43à l'audience demain et il peut refuser l'extraction de sa cellule.
00:34:47Et puis, peut-être que le fait d'être soumis à un long interrogatoire,
00:34:51le long interrogatoire que veut réaliser bien sûr la Cour,
00:34:53sera peut-être trop compliqué pour lui.
00:34:55Montrera-t-il des signes de faiblesse et ne pourra-t-il pas répondre
00:35:01aux différentes questions ?
00:35:02En tout cas, c'est une information importante.
00:35:03Son avocate, l'avocate de Dominique Pellicot,
00:35:06est en lien avec la régie actuellement.
00:35:08Elle sera à l'antenne dans quelques secondes.
00:35:10Le temps pour moi de me tourner vers le plateau.
00:35:13Jean-Christophe, peut-être d'abord, c'est une info importante.
00:35:15Je disais, parce qu'on ne l'a pas vu depuis huit jours
00:35:17au tribunal Dominique Pellicot.
00:35:19Ce matin, le président de la Cour du Vaucluse,
00:35:21de la Cour criminelle du Vaucluse, Roger Arata,
00:35:23a annoncé qu'il était atteint d'un calcul rénal,
00:35:25d'une infection urinaire, d'un possible problème de prostate.
00:35:28Il avait refusé ces derniers jours, je le rappelle,
00:35:30d'être extrait de cette cellule.
00:35:34C'est insupportable pour Gisèle Pellicot et pour les partis civils
00:35:38de voir que le principal accusé, celui qui concentre toute la tension
00:35:43autour de ce drame, ne pouvait pas se présenter ces derniers jours.
00:35:45Oui, mais dans les stratégies de défense au pénal,
00:35:48il y a parfois ces dispositifs d'évitement.
00:35:51Là, pour le coup, ça prend une dimension.
00:35:53On ne connaît pas le fond.
00:35:53On ne sait pas s'il est vraiment malade.
00:35:55Ensuite, on va nous le dire certainement.
00:35:57La réalité, c'est que c'est un moment qui est devenu autre chose
00:36:00que ce procès lui-même, c'est-à-dire qu'évidemment, c'est la victime,
00:36:04les enfants de la victime, mais c'est devenu quelque chose
00:36:06qui est beaucoup plus lourd, beaucoup plus large.
00:36:08Et donc, le besoin d'avoir cette conversation,
00:36:10cet interrogatoire, cette capacité de pousser un peu quand même
00:36:15le criminel, en tout cas celui qui va être condamné certainement
00:36:17dans ces retranchements, dépasse simplement l'affaire.
00:36:19C'est-à-dire que pour le coup, le registre,
00:36:22c'est un dossier public maintenant, c'est un enjeu public.
00:36:24Et pour avoir voyagé ces dernières semaines un peu partout en Europe
00:36:29et au-delà, c'est paradoxalement un sujet qui voyage davantage
00:36:33presque que nos attermoiements politiques.
00:36:34Vous voyez les difficultés qu'a Michel Barnier pour faire un gouvernement.
00:36:37Et sincèrement, il y a un regard porté sur la France
00:36:40et plus largement sur ce que sont les femmes, leur apport et ainsi de suite.
00:36:43Donc non, on ne peut pas éviter à ce point-là ce moment de vérité
00:36:47qui dépasse encore une fois le procès.
00:36:48Ce moment de vérité, il est attendu, maître Béatrice Zavarro.
00:36:51Bonsoir et merci beaucoup d'être présente en direct sur CNews.
00:36:54Vous êtes l'avocate de Dominique Pellicot.
00:36:57Ma première question, je pense que vous l'imaginez, elle est très simple.
00:37:01Votre client déposera-t-il devant la cour criminelle demain ?
00:37:06Oui, si je dois vous répondre très simplement à votre question, oui.
00:37:09Il sera là demain.
00:37:12Je crois que le collège d'experts s'est penché sur sa situation,
00:37:16a considéré que le diagnostic était posé,
00:37:19que le traitement devait être adapté.
00:37:23Et sous certaines conditions, il sera présent demain.
00:37:25J'entends par là des conditions matérielles de comparution.
00:37:28Quelles sont les conditions qu'il exige, que vous exigez ?
00:37:31Comment ça, en termes de fonctionnement, qui pose ces conditions ?
00:37:37Alors personne n'a rien exigé.
00:37:38C'est le collège d'experts qui a préconisé des séquences d'audition
00:37:43pour avoir des plages horaires qui puissent être respectées
00:37:46pour qu'on puisse éviter à nouveau un problème médical.
00:37:51Donc c'est surtout des séquences d'audition,
00:37:53de sorte que son audition soit découpée, qu'elle ne soit pas trop longue,
00:37:57ou en tout cas qu'elle ne soit pas sur un long temps sans interruption.
00:38:02Il aurait pu être…
00:38:04Pardon, allez-y madame, allez-y.
00:38:06Non, je pense que le président prendra le soin effectivement
00:38:09de faire des plages horaires d'audition.
00:38:12Qu'est-ce qui a amené à cette situation ?
00:38:14Parce que je vous ai entendu monter au créneau dans différents médias
00:38:17ces dernières heures, ces derniers jours,
00:38:19sur le fait que votre client n'avait pas forcément un suivi de santé qui convenait.
00:38:26Alors certains disent qu'il n'assume pas,
00:38:29qu'il pourrait se présenter devant la cour.
00:38:31Et votre défense à vous, évidemment, c'est de dire
00:38:34le suivi médical n'est pas adapté,
00:38:36la médecine carcérale n'est pas à la hauteur
00:38:38et mon client est victime finalement de cette médecine carcérale,
00:38:42médecine carcérale ou de ce non-suivi
00:38:44qui ne lui a pas permis jusqu'à présent d'assister à son procès.
00:38:49Eh bien, je vous répondrais que ce que vous venez de dire est parfaitement exact.
00:38:52C'est-à-dire qu'à un moment donné,
00:38:54on peut me dire qu'il voulait se dérouber, ce n'est pas le cas,
00:38:57mais c'est surtout parce qu'on a un diagnostic bien précis qui a été posé
00:39:01et qui manifestement s'impose à tous.
00:39:02C'est-à-dire qu'il y a un caillou dans la vessie,
00:39:05il y a une infection du rein, il y a une infection de la prostate
00:39:08et il y a autant de mots qui ont été décrits par les médecins
00:39:11et qui font bien valoir la lourdeur des douleurs de M. Pellicot
00:39:16et qui justifiaient son absence dans cette cour criminelle.
00:39:22Donc, on vient de me dire qu'il s'est dérobé,
00:39:24à moins d'être un robot, je ne vois pas comment il aurait pu se présenter.
00:39:26Mais ce sont des mots qui sont intervenus,
00:39:29pardon de le dire de cette façon,
00:39:30et je pourrais peut-être vous paraître un peu provocateur,
00:39:34mais comme par hasard, au moment de son procès pour ce terrible drame
00:39:39et ce dont il est accusé, c'est là qu'il tombe malade ?
00:39:43Non, monsieur, parce qu'en fait, ce qui s'est passé,
00:39:46c'est que c'est dès le vendredi soir qu'il a des douleurs
00:39:48et il n'a pas de téléphonie dans sa cellule
00:39:50et que s'il avait pu me téléphoner dès le samedi matin pour me dire
00:39:54« ça fait une nuit que je me torde de douleur,
00:39:55mais personne n'entend mes appels »,
00:39:57à ce moment-là, moi, je réagis de l'extérieur.
00:39:59Alors peut-être que la journée de lundi aurait été mobilisée pour ses soins,
00:40:03mais le mardi, nous aurions été là.
00:40:05Donc, je veux dire, on est quand même sur une période de temps
00:40:09entre le vendredi 7 septembre soir et le lundi 16 septembre,
00:40:14c'est-à-dire qu'on a perdu autant de jours, c'est-à-dire 11 jours.
00:40:18On a perdu 11 jours pendant lesquels on est allé sur une expertise
00:40:23que la présidence a eu la bonne sagesse de désigner,
00:40:28enfin de nommer le mercredi 11,
00:40:30avec quand même deux suspensions, lundi 9 et mardi 10,
00:40:35des suspensions pendant lesquelles il n'est pas allé à l'hôpital.
00:40:38Il n'y a pas eu de bilan sanguin initialement fait,
00:40:42il n'y a rien, il n'y a pas eu de prise en charge,
00:40:44telle que je l'appelle une prise en charge,
00:40:46c'est-à-dire un bilan sanguin qui pose les données,
00:40:49qui est donc induit un diagnostic avec un traitement approprié.
00:40:53Alors, vous pouvez le dire, j'entends ce que vous me dites,
00:40:57à savoir que ça peut être un hasard du calendrier,
00:41:00après il peut y avoir aussi une forte angoisse de Dominique Pellicot de comparaitre,
00:41:05dont acte, on ne va pas à son procès avec la fleur au fusil,
00:41:07comme je l'ai toujours dit, mais en tout état de cause,
00:41:10nous sommes quand même dans un cas de figure
00:41:13où M. Pellicot répondra aux questions qui lui seront posées,
00:41:19mais qu'il fallait quand même, à mon sens,
00:41:21anticiper ce que nous vivons actuellement,
00:41:23et que si toutes les choses avaient été faites normalement,
00:41:26une prise en charge normale, rapide, efficace,
00:41:28nous n'en serions pas là ce soir.
00:41:30– C'est entendu, M. Zavarro, un dernier mot,
00:41:34vous nous l'avez dit il y a quelques instants,
00:41:36c'était ma première question,
00:41:37vous nous avez donc assuré que votre client
00:41:39viendrait déposer demain à la barre dans cette deuxième semaine de procès,
00:41:44justement, j'entends bien qu'il réserve sa déposition à la cour,
00:41:49mais est-ce qu'il est possible d'évoquer avec nous la posture qui est la sienne,
00:41:54la posture qu'il entend avoir demain,
00:41:57est-ce qu'il assume ce qui lui est reproché ?
00:42:01– Il a toujours assumé ce qui lui est reproché,
00:42:04depuis le début de sa garde à vue,
00:42:05il a toujours assumé ce qui lui était reproché,
00:42:07depuis le début de sa garde à vue et de son incarcération,
00:42:10donc sa mise en examen et son incarcération,
00:42:12il a toujours dit qu'il répondrait aux questions de ses juges le moment venu,
00:42:16donc il n'y a jamais eu de question de dérobate,
00:42:17j'attire quand même votre attention sur le fait que M. Pellicot
00:42:22n'a pas déposé une demande de mise en liberté
00:42:24pendant trois ans et demi d'instruction,
00:42:26n'a pas fait appel d'une ordonnance de prolongation de sa détention provisoire,
00:42:30n'a pas participé aux débats qui ont pu être posés
00:42:33par différents de mes confrères sur la procédure elle-même,
00:42:36il a totalement assumé,
00:42:39c'est-à-dire qu'à un moment donné,
00:42:40nous n'avons rien revendiqué en termes de détention,
00:42:45il savait les raisons pour lesquelles il était incarcéré
00:42:48et il n'était absolument pas question pour lui de discuter ce motif,
00:42:51donc aujourd'hui, encore une fois,
00:42:54l'état d'esprit dans lequel il est, c'est de coopérer,
00:42:57de répondre aux questions,
00:42:58de répondre aux questions légitimes que la partie civile lui posera,
00:43:01si vous me demandez ce soir les raisons pour lesquelles il a agi comme ça,
00:43:04je ne peux pas vous répondre
00:43:05parce que c'est quelque chose qu'il réservera à la cour criminelle,
00:43:08mais en tout état de cause,
00:43:10être là et assumer et répondre aux questions
00:43:13que tous les intervenants de cette procédure doivent lui poser,
00:43:16il sera là et répondra.
00:43:17Un dernier mot madame,
00:43:18est-ce qu'il a envie de demander pardon à son épouse
00:43:21et à tous ceux à qui il a pu causer du tort,
00:43:24voire beaucoup plus,
00:43:25parce que c'est un euphémisme de parler de tort ?
00:43:28Bien évidemment qu'il a envie,
00:43:30il en a tellement envie monsieur,
00:43:31que quand madame Pellicot est venue à la barre le 5 ou le 6 septembre,
00:43:36pardonnez-moi ma mémoire défaille,
00:43:37mais quand elle est venue à la barre déposée,
00:43:41j'avais demandé au président qu'il puisse prendre la parole
00:43:43parce que c'était un moment important pour Dominique Pellicot,
00:43:46qu'il puisse se retrouver face à son épouse
00:43:48et lui parler de façon directe.
00:43:50Le planning, les choses, l'agenda, etc.
00:43:52n'ont pas permis cette prise de parole,
00:43:55mais bien évidemment quand elle lui sera donnée,
00:43:57il répondra et il expliquera à son épouse
00:44:00les raisons pour lesquelles ça s'est passé et ce qu'il a fait,
00:44:03et bien évidemment il demandera pardon à son épouse,
00:44:06à ses enfants, à sa famille,
00:44:07parce que c'est quelque chose qui lui tient à cœur
00:44:10et c'est quelque chose qu'il m'a toujours exposée
00:44:12lors de nos différents entretiens,
00:44:14et Dieu sait qu'il y en a eu beaucoup,
00:44:16mais c'est quelque chose auquel il tient absolument,
00:44:19bien évidemment.
00:44:19Maître Béatrice Savarot,
00:44:21merci infiniment d'avoir répondu en direct sur CNews
00:44:23pour nous confirmer que Dominique Pellicot,
00:44:25votre client, sera bien présent demain
00:44:28pour déposer à la barre dans son procès.
00:44:31Merci d'être intervenue en direct.
00:44:32On est en retard, mais je vous ai vu faire quelques mous
00:44:35pendant l'interview, Pierre,
00:44:37j'aimerais comprendre si en 30 secondes...
00:44:39J'étais un peu avocat aussi,
00:44:40donc j'ai beaucoup d'estime pour ma consœur qui fait son boulot,
00:44:44où elle défend son client,
00:44:46je pense qu'elle le défend peut-être un peu trop
00:44:48au regard de l'impact de cette affaire.
00:44:50Elle peut défendre trop son client ?
00:44:51Oui, non, parce que là, ça suffit,
00:44:53quand on explique que ce n'est pas sa faute,
00:44:55mais c'est la faute de la médecine,
00:44:57et que si on s'était mieux occupé de lui, peut-être que, etc.
00:45:01Cette affaire, comme l'a dit mon voisin tout à l'heure,
00:45:03a un impact au monde réel.
00:45:04C'est un vrai sujet, la médecine carcérale, Pierre.
00:45:06Oui, mais ce n'est pas le sujet.
00:45:07Non, mais la médecine carcérale et le non-suivi des détenus,
00:45:10c'est un vrai sujet.
00:45:11Oui, oui, certes, certes, certes.
00:45:13Mais il y a le moment où...
00:45:14J'ai entendu cette excellente avocate nous expliquer
00:45:17que quand même, c'est la faute des médecins
00:45:19qui ne sont pas occupés de son client,
00:45:21sinon on n'en serait pas là aujourd'hui.
00:45:22Ce que je crois, c'est que cette affaire est absolument abominable,
00:45:26qu'elle donne une image de notre pays à l'international
00:45:28qui est absolument catastrophique.
00:45:30Et moi, je vais vous dire, dans des cas comme ça,
00:45:32je vais peut-être vous choquer.
00:45:34Je vais peut-être vous choquer.
00:45:35Je sais ce que vous allez me dire.
00:45:37Oui.
00:45:38Mais...
00:45:39Hein ?
00:45:40Ça fait longtemps que ça n'est plus...
00:45:42Banata, il a peut-être tort dans un certain nombre de cas.
00:45:44Et ce genre de truc-là, c'est vraiment...
00:45:46Ce n'est pas le débat du soir.
00:45:47Ce n'est pas le débat du soir.
00:45:48Je ne suis pas certain que nous soyons...
00:45:50que quiconque ait le droit de vie ou de mort sur qui que ce soit.
00:45:53Mais ce n'est pas le débat du soir, cher ami.
00:45:56On a beaucoup parlé de Dominique Pellicot.
00:45:58Moi, je veux quand même prendre ces quelques secondes
00:46:00pour parler de Gisèle Pellicot
00:46:03et de rappeler qu'elle se tient debout, droite,
00:46:07et qu'elle est un symbole de courage.
00:46:09Elle est un symbole aussi pour toutes les femmes
00:46:12qui vivent ces violences sexuelles, ces viols,
00:46:15et que sur le fond, on aura ce vrai débat sur les abus,
00:46:19sur la trahison, sur cette chausification,
00:46:22sur cette banalité du mal,
00:46:24et aussi sur ces 51 accusés,
00:46:26ces hommes de tous visages qui sont là
00:46:29et qui peuvent, eux, intérioriser
00:46:32sur le fait qu'il n'y aurait pas d'abus
00:46:34et que finalement, quelqu'un peut être consentant
00:46:35quand cette personne est inconsciente.
00:46:37Elle s'est exprimée.
00:46:38J'espère qu'on aura ce vrai débat.
00:46:39Elle s'est exprimée très courageusement
00:46:41une nouvelle fois hier,
00:46:42et évidemment que dans la deuxième partie,
00:46:43nous avons prévu de l'entendre tout à l'heure
00:46:45et de revenir sur le calvaire de Gisèle Pellicot
00:46:48et le courage immense, comme vous venez de le soulever,
00:46:51de venir témoigner, d'être à visage découvert
00:46:54et d'avoir refusé l'ouïe-clos dans son procès
00:46:56pour en faire un exemple.
00:46:57Voilà ce que l'on pouvait dire sur ce procès de Mazan.
00:47:00L'info du soir, c'est donc qu'il ira demain,
00:47:02Dominique Pellicot, témoigner à la barre.
00:47:05Donald Trump a été victime en deux mois
00:47:07d'une deuxième tentative d'assassinat.
00:47:09Comment est-ce possible
00:47:11pour le président le plus protégé du monde,
00:47:13ou quasiment en tout cas ?
00:47:14À tout de suite.
00:47:1912h84.
00:47:20Bon, rebonsoir.
00:47:21Pardonnez-moi en étant direct.
00:47:23Surprise, surprise par l'antenne.
00:47:24À 22h, passé de cinq minutes.
00:47:26On était un tout petit peu en retard
00:47:28avant de poursuivre nos thématiques
00:47:29et revenir sur cette nouvelle tentative
00:47:31d'assassinat contre Donald Trump.
00:47:33On sera notamment avec Christian Proutot
00:47:34dans un instant qui,
00:47:36non seulement a fondé le GIGN,
00:47:37mais également le GSPR,
00:47:38qui s'occupe de la sécurité
00:47:40du président de la République.
00:47:41On tentera d'y voir plus clair.
00:47:42Mais d'abord, Simon Guillain,
00:47:43l'essentiel en moins d'une minute.
00:47:48Bonsoir Julien et bonsoir à tous.
00:47:49En quête d'un gouvernement équilibré,
00:47:51Michel Barnier se retrouve
00:47:52sous la pression de sa famille politique
00:47:54qui l'a reçu d'ailleurs ce lundi après-midi à Matignon.
00:47:56Une réunion en présence de Laurent Wauquiez,
00:47:58Bruno Routailleau et Gérard Larcher.
00:48:00Le nouveau Premier ministre échangera ce mardi
00:48:02avec les responsables du Parti communiste.
00:48:05Le parquet de Paris a recuit un procès aux assises
00:48:07pour Dabiabé, cette Algérienne de 26 ans,
00:48:09suspectée du meurtre de la jeune Lola en octobre 2022.
00:48:13Les infractions retenues par le parquet
00:48:14sont meurtres sur mineurs de 15 ans
00:48:16accompagnés de viols, tortures ou actes de barbarie.
00:48:19Dabiabé qui était sous le coup d'une obligation
00:48:21de quitter le territoire français.
00:48:23Enfin, huit jours après le meurtre
00:48:25de Lilian de Jon à Grenoble,
00:48:26le principal suspect, âgé de 25 ans,
00:48:28est visé par un mandat d'arrêt européen.
00:48:30Le procureur de la République précise
00:48:31qu'il s'agit d'une garantie en cas de fuite à l'étranger.
00:48:35Le 8 septembre dernier,
00:48:36cet agent municipal avait été atteint d'une balle au thorax
00:48:38alors qu'il tentait d'empêcher un homme de fuir
00:48:40après un accident de la circulation.
00:48:42Et merci beaucoup Simon.
00:48:44On vous retrouve dans une...
00:48:45On est toujours en compagnie de Pierre Lelouch,
00:48:46Yohann Usa et Karim Abrik,
00:48:47Jean-Christophe Gallien.
00:48:48La campagne de la présidentielle américaine
00:48:51entre Kamala Harris et Donald Trump
00:48:53bascule dans une nouvelle dimension
00:48:55au lendemain de cette deuxième tentative d'assassinat
00:48:58présumée contre le candidat républicain.
00:49:00On a appris hier donc l'arrestation d'un homme
00:49:03armé d'un fusil AK-47 avec une lunette.
00:49:06Il avait rôdé sur le terrain de golf de Donald Trump
00:49:08dans son immense propriété en Floride.
00:49:12On découvre le visage de cet homme
00:49:14divulgué par la presse anglo-saxonne.
00:49:17Elisabeth Guédel, vous êtes à New York,
00:49:19notre correspondante CNews.
00:49:20Bien sûr, bonsoir à vous.
00:49:2124 heures après,
00:49:23qu'est-ce qu'on sait précisément de cette tentative d'assassinat
00:49:26et du profil de l'homme arrêté ?
00:49:29En fait, on en sait un peu plus sur les heures
00:49:33qui ont précédé cette tentative d'assassinat présumée.
00:49:36On a appris il n'y a pas longtemps que le suspect
00:49:39avait été dans les parages, dans les bois,
00:49:41près du golf, 12 heures avant qu'un agent du Secret Service
00:49:45le repère, repère son arme pointée vers le parcours de golf
00:49:50où jouait l'ancien président avec un ami,
00:49:53avec un donateur de sa campagne.
00:49:5512 heures, ce sont les données de son téléphone portable
00:49:59qui l'ont révélé.
00:50:00Evidemment, ça pose beaucoup de questions sur la façon
00:50:02dont tout le périmètre a été passé au peigne fin
00:50:05avant l'arrivée sur place de Donald Trump.
00:50:09Le suspect a lui comparu devant un juge fédéral en Floride
00:50:13pour deux accusations de détention illégale d'arme,
00:50:17détention illégale alors qu'il avait un casier judiciaire
00:50:20bien chargé, au moins huit arrestations signalées,
00:50:23et puis détention d'une arme dont le numéro de série
00:50:26avait été effacé.
00:50:27Il risque pour ça, respectivement, 15 ans et 5 ans de prison.
00:50:32Il devrait donc être, il continue en tout cas d'être entendu
00:50:36par le FBI et la police pour savoir pourquoi cet Américain
00:50:39de 58 ans a voulu viser le parcours du golf,
00:50:43pourquoi il a voulu viser éventuellement l'ancien président,
00:50:47si ses motivations ont un rapport avec son engagement
00:50:52aux côtés des Ukrainiens dans le conflit contre la Russie.
00:50:56Et on sait que Donald Trump avait dit cette semaine,
00:50:59la semaine dernière en tout cas, il l'a répété plusieurs fois,
00:51:01qu'il engagerait tout de suite des négociations entre Moscou et Kiev
00:51:05dès qu'il sera élu au mois de novembre, sans même attendre
00:51:08son investiture.
00:51:09Et a priori, et ça c'est son colistier qui l'a précisé,
00:51:12il demandera à l'Ukraine de céder les territoires
00:51:15contrôlés par la Russie.
00:51:16Est-ce que ça a un rapport ?
00:51:17Là encore, il est encore trop tôt pour le dire.
00:51:19Vous restez avec nous, Elisabeth.
00:51:20J'ai encore une question pour vous.
00:51:21Je voudrais juste qu'on entende d'abord Joe Biden,
00:51:23qui a réagi à cette nouvelle tentative d'assassinat.
00:51:29Je remercie, le président va bien.
00:51:31Je ne pense pas que nous ayons reçu un rapport complet
00:51:33jusqu'à maintenant.
00:51:35Nous en saurons plus ce soir.
00:51:36Mais je veux qu'on comprenne que les services secrets
00:51:38ont besoin d'aide.
00:51:39Et je pense que le Congrès devrait répondre à leurs besoins
00:51:42s'ils ont besoin d'aide pour assurer leurs services.
00:51:48Évidemment que le discours ne pouvait être autre
00:51:50de la part de Joe Biden, Elisabeth,
00:51:52qui se dit soulagée que son rival n'ait pas été touché.
00:51:54Kamala Harris également a déclaré, de son côté,
00:51:57je la cite, se dire profondément perturbée
00:52:01par la possible tentative d'assassinat
00:52:03de l'ancien président Trump et de son rival,
00:52:05en l'occurrence, pour la prochaine élection.
00:52:08Le suspect, alors ça, ce sont les mots aujourd'hui
00:52:10de Donald Trump qui font beaucoup réagir.
00:52:12Et c'est sur cela que je voulais vous entendre.
00:52:13Le suspect adhérait au discours de Joe Biden et Kamala Harris
00:52:18et a agi en conséquence.
00:52:20La responsabilité de la part de Donald Trump est toute trouvée.
00:52:28Oui, Donald Trump qui a clairement dit
00:52:30que s'il avait été l'objet de tentatives d'assassinat,
00:52:34en fait, c'est dû à la rhétorique, effectivement,
00:52:35de Joe Biden et de Kamala Harris,
00:52:39qui le pointent toujours comme une menace
00:52:41pour la démocratie américaine.
00:52:44Ce sont eux qui représentent une menace pour le pays,
00:52:48a-t-il écrit.
00:52:49Une violence, donc, dans la rhétorique de son côté.
00:52:52C'est vrai que plusieurs responsables aussi républicains
00:52:55accusent le camp démocrate d'avoir alimenté cette violence
00:52:59et puis de ne pas avoir fait assez
00:53:01pour assurer la sécurité de Donald Trump.
00:53:04Et donc, évidemment, ça donne un climat
00:53:06que les Américains constatent.
00:53:08Quatre Américains sur cinq disent que cette violence est réelle
00:53:12et vraiment très amplifiée lors de cette campagne
00:53:14et qu'elle n'apporte pas de solution au pays.
00:53:16Et on a l'impression, effectivement,
00:53:19que cette campagne a atteint un niveau de violence
00:53:22et de tension qu'on n'avait jamais vu.
00:53:24Elle peut déraper à tout moment, perdre le contrôle.
00:53:26En tout cas, il y a vraiment cette impression
00:53:30pour tous ceux qui suivent la campagne
00:53:31et qui ont suivi d'autres campagnes présidentielles,
00:53:33comme je l'ai fait, vraiment, on a l'impression
00:53:35que jamais le climat n'a été aussi tendu,
00:53:38en tout cas depuis des décennies.
00:53:39Climat délétère, donc, sous fond de tentatives d'assassinat.
00:53:42Merci infiniment pour toutes ces précisions.
00:53:45Elisabeth Guédel pour CNews à New York.
00:53:47Pierre, la mécanique de la diabolisation,
00:53:49c'est ça qu'il met en avant Donald Trump,
00:53:52qui peut motiver des passages à l'acte.
00:53:53Il faut dénoncer cela.
00:53:54Il faut aller dans cet argumentaire,
00:53:56cette recherche de responsabilité.
00:53:58Je crois qu'on est en train d'assister
00:54:00à une hystérisation de la campagne.
00:54:02Votre correspondance a dit très bien les choses.
00:54:04On n'a jamais vu une violence pareille
00:54:08et on peut craindre, quel que soit le résultat,
00:54:11que ça se passe assez mal après.
00:54:14On n'est pas loin.
00:54:15La rupture, on appelle ça la polarisation.
00:54:18Les Américains disent polarisation.
00:54:20En fait, il y a une vraie coupure du pays en deux
00:54:23qui est maintenant presque géographique,
00:54:25qui est aussi beaucoup ethnique.
00:54:29Et c'est très dangereux parce qu'il y a comme un,
00:54:33comment dire, un parfum de potentiel retour à une guerre civile
00:54:36à un moment ou à un autre dans ce pays qui a perdu ses repères
00:54:40et qui a perdu son consensus sur les grandes questions nationales.
00:54:43C'est un pays où j'ai habité, où j'ai fait des études.
00:54:45Je ne le reconnais pas.
00:54:47Alors, il n'a pas complètement tort en même temps que Trump
00:54:50de dénoncer une mise à mort idéologique quotidienne.
00:54:54Il faut lire ce qu'écrivent les grands journaux américains,
00:54:56ce que disent les démocrates.
00:54:58Ils l'accusent d'être un autocrate, de préparer un coup d'État.
00:55:02Ils dénoncent quotidiennement le fait que c'est un dictateur.
00:55:07Ils l'appellent dictateur.
00:55:09Et en même temps, on ne va pas se mentir.
00:55:11Quelle que soit la sensibilité que les uns et les autres ont
00:55:14envers Donald Trump, il y a un moment,
00:55:16personne ne peut éluder un côté factuel.
00:55:19C'est que Donald Trump a souvent des déclarations outrancières,
00:55:23voire déplacées, et que le combat politiquement,
00:55:26c'est aussi dénoncer ces outrances.
00:55:28Non, mais le 6 janvier, l'attaque du Capitol, c'est monstrueux.
00:55:32Et il a des dérapages, lui, permanents qui sont gravissimes.
00:55:36Et donc, c'est pour ça qu'il y a cette échelle de perroquet
00:55:40qui se joue des deux côtés, du côté démocrate et du côté républicain.
00:55:44Il n'y a pas de solution.
00:55:45Et il a quelque part raison en indiquant qu'il est crucifié
00:55:49tous les jours comme un dictateur.
00:55:51De l'autre côté, les autres n'ont pas complètement tort de dire
00:55:53qu'il est un danger aussi pour la démocratie,
00:55:55parce que par moments, ça dérape complètement.
00:55:58Jean-Christophe, on fait un tour.
00:55:59Chacun vient dire un mot avant qu'on aille voir Christian Proutot
00:56:01sur la sécurité du président américain.
00:56:04Ce que dit Pierre est très vrai dans le sens où ces tentatives
00:56:07d'assassinat sont un symbole énorme du clivage de ce fossé
00:56:12qui existe entre deux Amériques et cette incompréhension
00:56:15qui divise les Américains.
00:56:16Je suis moins d'accord pour y être quand même très souvent.
00:56:20Je veux dire, la réalité, avant le départ de Joe Biden,
00:56:24c'est que la campagne intéressait peu de monde, en réalité.
00:56:26La mobilisation et les deux campagnes, pour bien connaître les gens
00:56:29qui, en partie de côté républicain et surtout côté démocrate,
00:56:32sont à l'œuvre, avaient du mal, s'ils voulaient, à mobiliser,
00:56:35notamment côté démocrate.
00:56:36Et de l'autre côté, on avait un sentiment d'affaire conclue.
00:56:38Là, depuis ce défaut, il y a quelque chose qui a changé.
00:56:41Effectivement, on retrouve des fondamentaux qui sont des Noirs
00:56:45qui repartent chez les démocrates, des Hispaniques qui sont un peu plus séparés,
00:56:47alors qu'à un moment donné, c'est plus mélangé.
00:56:49C'est ça qui m'intéresse, la rhétorique démocrate.
00:56:51Non, mais j'insiste là-dessus.
00:56:51C'est important parce que Kamala Harris, elle arrive
00:56:54et là, on change de braquet.
00:56:56On change totalement de braquet.
00:56:57C'est beaucoup plus agressif.
00:56:58La campagne trouve un momentum que même la première tentative
00:57:01d'assassinat est effacée.
00:57:04Là, il y a quelque chose qui est en train de se faire.
00:57:05Et donc, côté républicain, il y a eu quelque chose
00:57:08qui n'était pas du tout la ligne de départ.
00:57:09Je vous assure que c'est ça.
00:57:10Trump, qui était parti en choisissant Vance pour se centrer un petit peu,
00:57:14se centrer et ses propos, annoncer quelque chose
00:57:17qui était intéressant là-dessus, a complètement vrillé
00:57:19et parti de l'autre côté.
00:57:20Donc, il est revenu un Trump relativement au carré.
00:57:22Non, mais vraiment, je vous assure.
00:57:23Je ne suis pas l'avocate Donald Trump, loin de là.
00:57:25Mais quand Joe Biden dit début juillet, et je le cite,
00:57:28qu'il faut mettre Donald Trump au cœur de la cible.
00:57:30Mais la campagne avait compris qu'il fallait...
00:57:32C'est quand même assez irresponsable.
00:57:34Vous savez, aujourd'hui, la campagne va se faire sur les indécis
00:57:36vraiment davantage qu'auparavant.
00:57:38Et il avait compris à ce moment-là, vraiment,
00:57:40la campagne avait choisi d'aller se centraliser.
00:57:42C'était en gros repartir vers les électeurs indécis au centre.
00:57:44Aujourd'hui, c'est complètement différent.
00:57:46Il fait du Trump au carré, je vous le redis.
00:57:48Et c'est un moment particulier pour cette campagne
00:57:50parce que les États-Unis, au fond, ne sont pas aussi divisés,
00:57:53qu'on veut bien dire, dans la vraie vie aujourd'hui
00:57:54pour des raisons qui sont d'abord économiques,
00:57:56parce qu'il y a une vraie réussite.
00:57:58Et après, il y a des oppositions qui traversent d'ailleurs
00:58:00une partie du monde occidental de cette manière.
00:58:02Deux tentatives d'assassinat d'un président en deux mois.
00:58:06Je ne sais pas si on a déjà vu ça.
00:58:07Karima et Johan, qu'on n'a pas entendu.
00:58:10Vraiment sur cette rhétorique démocrate que dénonce
00:58:14Donald Trump pour expliquer cette violence à son encontre.
00:58:17Non, mais moi, je crois que sur le débat public en ce moment
00:58:21aux États-Unis, l'air est irrespirable.
00:58:23Écoutez, imaginez en France s'il y avait un chef politique
00:58:28qui était visé, qui avait été visé par une deuxième tentative
00:58:32d'assassinat. Je pense qu'on oublie, mais écoutez,
00:58:36deuxième tentative d'assassinat, là, apparemment.
00:58:39En fait, tout penche vers cette thèse.
00:58:42Donc, et quand on parle de la rhétorique, moi, je dis,
00:58:45écoutez, c'est que cette élection a une saveur,
00:58:48disons, particulière.
00:58:50Il y a comme quelque chose d'existentiel.
00:58:52Parce que d'un côté, la rhétorique du clan Biden-Harris,
00:58:55c'est de dire, attention, si Donald Trump revenait
00:58:59aux affaires, c'est une menace, c'est le chaos,
00:59:02c'est la fin de la démocratie.
00:59:04Donc, il y a quelque chose d'extrêmement anxiogène
00:59:07dans ce climat américain.
00:59:08Et oui, si vous êtes un petit peu désaxé, un peu coucou,
00:59:12on est dans un pays où vous avez la possibilité d'avoir
00:59:15des armes extrêmement facilement.
00:59:18Eh bien oui, ça peut donner des idées.
00:59:19Et de l'autre côté, on a une rhétorique du côté
00:59:22de Donald Trump qui nous dit aussi qu'on est dans
00:59:25un environnement où le pays...
00:59:27Ils sont en train de détruire le pays de l'intérieur.
00:59:30Donc, il faut supposer que c'est extrêmement stressant
00:59:32pour beaucoup d'Américains aussi.
00:59:34C'est pour ça que la division, elle est extrêmement profonde,
00:59:37contrairement à ce qui a été dit.
00:59:38Encore une fois, j'ai habité ce pays, je le connais bien.
00:59:42Jamais j'ai vu une coupure pareille dans le pays
00:59:46et des accusations aussi graves.
00:59:48En France, on a fait les barrages républicains
00:59:50contre Mme Le Pen, etc., considérés comme un monstre.
00:59:53Imaginez un système politique où...
00:59:56Mais moi, je vais aller encore plus loin.
00:59:57Où on dit, attention, c'est Hitler.
00:59:59Et de l'autre côté, on dit, attention, c'est Staline.
01:00:01C'est à peu près ça, la campagne.
01:00:02Je vais aller encore plus loin avant d'aller voir
01:00:04Christian Proutot sur les questions de sécurité.
01:00:06Johan et à vous tous, imaginez un instant
01:00:10que le pire se soit produit, que lors du premier
01:00:13ou du tout de cette deuxième tentative,
01:00:15le candidat Donald Trump ait été abattu.
01:00:18Imaginez le chaos irréversible auquel on serait
01:00:22en train d'assister Outre-Atlantique aujourd'hui.
01:00:24On est dans une situation qui paraît extrêmement dangereuse.
01:00:28Oui, absolument, parce que si ça avait été le cas,
01:00:29effectivement, la plus grande démocratie,
01:00:32ce qui est considéré comme étant la plus grande démocratie
01:00:34au monde, vacillerait évidemment.
01:00:36Mais l'importance de la rhétorique, encore une fois,
01:00:39parce que quand vous avez des démocrates qui disent
01:00:41que Trump est un dictateur, nécessairement
01:00:45et indirectement, ça peut conduire à ce genre d'acte.
01:00:48Parce qu'un dictateur, vous n'avez évidemment pas envie
01:00:51qu'il s'empare du pouvoir.
01:00:52Je comprends que ce soit très anxiogène,
01:00:54mais la rhétorique, elle est importante
01:00:55dans tous les systèmes politiques du monde,
01:00:57et y compris en France.
01:00:58Si je prends l'exemple de la France insoumise,
01:01:00qui encore aujourd'hui a qualifié Emmanuel Macron
01:01:03de forcené, qui répète matin, midi et soir
01:01:06qu'Emmanuel Macron a réalisé un coup d'État,
01:01:12qu'en nommant M. Séjourné commissaire européen,
01:01:14il réalise un coup de force.
01:01:16Est-ce que vous ne croyez pas que cette rhétorique,
01:01:18elle peut aussi, dans notre pays,
01:01:20conduire certaines personnes à vouloir passer à l'acte ?
01:01:23En effet, ça fait écho à ce qu'on peut connaître.
01:01:26Et dans le pire des cas, à vouloir tuer
01:01:27le président de la République.
01:01:28Ce qui se passe là-bas est en train d'arriver
01:01:30tout doucement en France, à cause, me semble-t-il,
01:01:34de la rhétorique irresponsable, condamnable, abjecte.
01:01:37On en parlera dans la deuxième partie.
01:01:39Très vite, parce que Christian Proutou nous attend.
01:01:40Je voudrais lui poser quelques questions.
01:01:42Si vous avez une finale, par exemple,
01:01:43pas si éloignée que nous, dans 2027,
01:01:44entre M. Mélenchon et Mme Le Pen,
01:01:47vous aurez une situation qui sent les armes,
01:01:49bien heureusement, en tout cas pour une partie
01:01:50de ce qu'on connaît, peut exister en France
01:01:53donc il n'y aura pas d'attentat,
01:01:54il n'y aura pas ce genre de choses,
01:01:55mais la tension traverse ces séparations.
01:01:57Oui, il y en a peut-être qui sont quelque part.
01:01:59Mais cette séparation dans nos sociétés
01:02:02et très au-delà, d'ailleurs, du monde occidental,
01:02:03existe de cette manière-là.
01:02:04Et donc, pour revenir simplement aux Etats-Unis,
01:02:06je vous assure que dans le vécu quotidien des Américains,
01:02:09ça se fait sur des sujets qui sont très au-delà.
01:02:11Ça se fait sur l'avortement, ça se fait sur l'immigration.
01:02:13Et ce n'est pas la menace de la dictature d'un côté.
01:02:15Ça, c'est un appareil très médiatique
01:02:17et qui fait campagne, c'est normal.
01:02:18Mais la réalité du terrain,
01:02:20quand on va notamment dans les Etats,
01:02:22ça n'a rien à voir avec ça.
01:02:23Christian Proto, merci d'avoir patienté quelques instants.
01:02:26Fondateur du GIGN, à l'initiative du GSPR,
01:02:29le groupe de sécurité du président de la République,
01:02:32vous êtes l'intervenant idéal pour répondre à ces questions.
01:02:35Bien évidemment, Christian, merci beaucoup d'être avec nous.
01:02:37Ça relance, encore une fois,
01:02:40deux mois après le débat sur la sécurité du président américain,
01:02:43en l'occurrence, deux tentatives en deux mois.
01:02:46Christian, c'est trop, c'est beaucoup trop.
01:02:49Oui, absolument.
01:02:50Je pense que l'USSS,
01:02:53qui déjà a été mis en difficulté avec la première attaque,
01:02:56qu'il faut quand même le rappeler,
01:02:58à quelques centimètres,
01:03:0130 ne serait plus là.
01:03:03Quand je dis quelques centimètres,
01:03:04c'est même plus proche du centimètre.
01:03:08Même avec un calibre 56,
01:03:10un centimètre par rapport à la blessure qu'il a eue,
01:03:13c'était une balle dans la tête.
01:03:16Donc, il y a eu le départ de la chef de l'USSS,
01:03:22mais c'est un problème en profondeur qu'il y a dans cette unité.
01:03:25Ce problème, il est simple,
01:03:28c'est que la division telle qu'elle existe,
01:03:31administrative, aux États-Unis,
01:03:33fait que l'USSS a ce qu'on appelle le premier cercle,
01:03:40en gros le dernier,
01:03:41celui qui est autour du président.
01:03:43La bulle de protection.
01:03:44Et sinon, tout le reste,
01:03:47c'est-à-dire l'environnement,
01:03:50le périmètre de sécurité,
01:03:52doit être fait par les forces locales.
01:03:55Si vous n'avez pas de liaisons
01:03:57et un continuum sur cette sécurité,
01:03:59sur ce dispositif,
01:04:01pour relier les trois niveaux,
01:04:02c'est-à-dire ceux qui sont auprès du président-candidat,
01:04:07ou du candidat-président, pardon,
01:04:09qui, eux, sont informés de ce qui se passe à l'extérieur.
01:04:13Le deuxième cercle étant pour des tirs à plus longue distance.
01:04:17Le cercle qui est autour du président, lui,
01:04:19assurant une protection de dernier recours.
01:04:23Quand on en est à ce cercle, c'est fini.
01:04:26Soit on sert des crans pour le protéger,
01:04:29soit on le plaque au sol,
01:04:31comme on l'a vu lorsqu'il y a eu le tir il y a deux mois.
01:04:35Alors, ce deuxième cercle qui lui est sur une distance intermédiaire,
01:04:39qui a conduit, je pense, l'équipe qui progressait en avant sur le parcours
01:04:45et qui a vu ce canon qui était en place,
01:04:48elle a fait son travail,
01:04:50elle a du coup pu intervenir
01:04:52et faire en sorte que le tireur prenne peur et s'en aille,
01:04:57mais il n'y avait pas, au niveau du périmètre,
01:05:00puisque l'homme a été, d'après les informations que nous avons,
01:05:04il était posté à la limite du terrain de golf derrière le grillage.
01:05:09Donc, il n'y avait pas de périmètre de sécurité.
01:05:11Mais Christian, moi, c'est ça qui m'intéresse.
01:05:13Christian Proutaud, c'est ça qui m'intéresse.
01:05:15Comment un tueur potentiel peut s'approcher aussi près du président,
01:05:19enfin du président, de l'ancien président américain ?
01:05:23C'est ce que je tentais d'expliquer maladroitement
01:05:27en évoquant d'abord comment les dispositifs sont mis en place.
01:05:31C'est que ce troisième cercle,
01:05:33normalement, l'USSS aurait dû s'assurer qu'il existait réellement,
01:05:38parce que c'est le dernier cercle sur les tirs à longue distance en particulier,
01:05:41et puis c'est pour ça qu'on l'appelle le troisième cercle,
01:05:44c'est par rapport à la distance sur l'objectif potentiel,
01:05:47c'est-à-dire la personne qu'il faut protéger,
01:05:50et cette distance, elle est souvent à l'arme d'épaule.
01:05:54C'était la même chose lors de la dernière tentative,
01:05:58l'avant-dernière tentative, pardon,
01:06:00où le tireur était à un peu plus de 100 mètres.
01:06:03Là, je ne sais pas à quelle distance on devait se trouver,
01:06:06mais c'est à peu près la même chose.
01:06:08Donc ce périmètre de sécurité qui aurait dû être fait par la police toute la journée.
01:06:12Il y a un candidat qui est là,
01:06:14normalement il doit y avoir des gens postés sur les endroits
01:06:18qui en particulier permettent justement, ce qu'on appelle les cathédrales de tir,
01:06:22permettent d'avoir une vue sur l'objectif potentiel que représente le candidat.
01:06:28Et ça, manifestement, ça n'existait pas.
01:06:31Comme c'est de la responsabilité de la police locale,
01:06:34vous allez voir qu'ils vont s'envoyer la balle et dire que l'USSS n'y est pour rien.
01:06:39Un dernier mot, Pierre, et je vous pose une dernière question ensuite, Christian.
01:06:42C'est exactement ce qui s'est passé la dernière fois.
01:06:44On a assisté à un déballage, c'est pas moi, c'est l'autre,
01:06:47entre le psycho de service et les forces locales.
01:06:51C'est la même chose en Floride.
01:06:52J'ai regardé pas mal de ce que disent les experts du renseignement
01:06:56qui s'expriment dans les médias américains.
01:06:58Ces dernières 24 heures, Christian,
01:07:00c'est vrai que la passion de Donald Trump pour le golf,
01:07:03c'est un cauchemar d'un point de vue sécuritaire,
01:07:06parce que vous êtes sur un terrain ouvert,
01:07:07des lignes de mire pour un tireur potentiel sur des centaines de mètres à la ronde,
01:07:11beaucoup d'angles morts.
01:07:13Quand bien même vous avez une protection, un dispositif optimal,
01:07:17ça reste une configuration très compliquée.
01:07:21Oui, tout à fait, on peut pas en permanence le faire connaître.
01:07:26Sauf qu'il faut reconnaître qu'aux États-Unis, normalement,
01:07:29je dis bien normalement, mais là on est face à une personnalité un peu particulière,
01:07:34je me limiterai à ce propos,
01:07:36au moins pour assurer sa défense,
01:07:38parce que lui-même, il se met en spectacle, il faut pas l'oublier.
01:07:42Il aime ça et il pense que ça lui est utile
01:07:46par rapport à l'image du sauveur des États-Unis qu'il défend.
01:07:50Mais normalement aux États-Unis, l'USSS, l'United Secret Service,
01:07:55il a des pouvoirs que moi je n'avais pas quand j'étais en charge
01:07:58de la sécurité de François Mitterrand.
01:08:00C'est-à-dire qu'il indique au président ce qu'il doit faire et pas l'inverse.
01:08:04Oui, absolument.
01:08:06Malheureusement, s'il doit aller jouer au golf, il va jouer au golf.
01:08:12Après il faut s'adapter,
01:08:13sauf que l'USSS n'ayant pas les effectifs,
01:08:18et je pense que c'est pour ça que Biden a évoqué ce problème,
01:08:21n'ayant pas les effectifs suffisants,
01:08:24les problèmes de compétences territoriales étant très difficiles aux États-Unis,
01:08:30les États sont très jaloux de leurs compétences,
01:08:33donc il y a peu de partage au niveau en particulier du périmètre de sécurité,
01:08:38et du coup on se retrouve avec des grands espaces
01:08:41où un tireur à longue distance,
01:08:43avec un AK-47 ça aurait été un peu compliqué
01:08:45parce que la balistique ne l'aurait sans doute pas permis,
01:08:48mais un tireur à longue distance peut très bien toucher à 300-400 mètres,
01:08:54c'est quelqu'un qui fait son golf.
01:08:56Merci beaucoup Christian Proutot pour toutes ces précisions,
01:08:58c'est précieux de vous entendre sur ces questions,
01:09:00fondateur du GIGN et du GSPR.
01:09:03Je veux remercier Pierre Lelouch d'avoir été présent pour cette première partie,
01:09:07Jean-Christophe Gallien également, bien évidemment,
01:09:09merci à Karim Abrik de rester en place,
01:09:11tout comme Yoann Uzaï,
01:09:13d'autres invités vont nous rejoindre,
01:09:15on va parler politique française, un gouvernement ?
01:09:17Vous avez bien dit un gouvernement ?
01:09:19Cette semaine ?
01:09:21Me arrêtez, attendez les amis,
01:09:22on va dire au revoir gentiment quand même.
01:09:24Eh bien oui, c'est possible un gouvernement,
01:09:26on va revenir sur ces sujets politiques françaises,
01:09:28et puis évoquer, si vous n'étiez pas avec nous,
01:09:31ce chasseur agressé, si vous avez manqué cette interview,
01:09:33vous l'entendrez en longueur dans un instant,
01:09:35l'Allemagne qui met un tour de vis en termes d'immigration,
01:09:39et puis on reviendra également là encore,
01:09:41si vous l'avez manqué, sur ce témoignage de l'avocate de Dominique Pellicot,
01:09:45qui était avec nous tout à l'heure avant un nouveau jour de procès à Amazon,
01:09:48et le témoignage du principal suspect, à tout de suite.
01:09:52C'est Barnier qui nous appelle.
01:09:55De retour pour la deuxième partie de 100% Politico,
01:09:58on est ensemble sans aucune interruption,
01:10:00jusqu'à minuit avec Judith Veintraub qui nous a rejoints.
01:10:02Bonsoir chère Judith, grand rapporteur Jean-Sébastien Ferjou,
01:10:05directeur d'Atlantico est avec nous,
01:10:07plaisir de vous retrouver, tout comme Éric Reuvel également.
01:10:10Bonsoir chère Éric, Karima Brick toujours présente de la rédaction
01:10:12et Yvonne Huzay du service politique.
01:10:14Ouvrons quelques minutes une séquence politique,
01:10:16le gouvernement fantôme toujours en place,
01:10:18on attend le vrai a priori d'ici milieu fin de semaine.
01:10:22Plutôt fin de semaine vous dites, les consultations en tout cas,
01:10:25ça n'en finit pas.
01:10:27Michel Barnier a rencontré aujourd'hui les Républicains
01:10:32au fil de la construction de son gouvernement,
01:10:35il continue donc, il a reçu Gérard Larcher, Bruno Retailleau,
01:10:38Laurent Wauquiez aujourd'hui en milieu d'après-midi à Matignon
01:10:41pour une réunion d'étape,
01:10:41alors que la présentation de son équipe ministérielle
01:10:43est donc annoncée a priori à la fin de la semaine.
01:10:47Les derniers bruits, les derniers détails autour de Matignon
01:10:52avec Thomas Bonnet.
01:10:56Michel Barnier a ouvert ce lundi une nouvelle semaine de consultations,
01:10:59il a reçu sa famille politique à Matignon pour la deuxième fois
01:11:02depuis sa nomination, il s'est entretenu avec Laurent Wauquiez,
01:11:05Gérard Larcher et Bruno Retailleau.
01:11:08Vous serez toujours les bienvenus à Matignon,
01:11:10leur avait-il d'ailleurs lancé lors des journées parlementaires
01:11:13les Républicains en Haute-Savoie la semaine dernière.
01:11:16Michel Barnier qui s'est également entretenu ce lundi
01:11:19avec son prédécesseur à Matignon, Gabriel Attal,
01:11:21désormais président du groupe Ensemble pour la République
01:11:24à l'Assemblée Nationale et puis son entourage nous indique
01:11:26que tout au long du week-end, il s'est entretenu par téléphone
01:11:30avec des représentants du centre, de droite mais aussi de gauche.
01:11:34Un député du camp présidentiel me confiait qu'il fallait
01:11:37prendre son temps, ne pas se tromper,
01:11:39on n'est plus à une semaine près, me confiait ce député
01:11:42et c'est donc dans l'optique de la composition de son gouvernement
01:11:45que Michel Barnier va poursuivre les consultations.
01:11:47Ce mardi, il recevra la visite des représentants
01:11:50du Parti communiste français, emmenés par Fabien Roussel.
01:11:54Yoann Usaï d'abord, pour la troisième fois en dix jours,
01:11:56Michel Barnier qui rencontre les ténors des Républicains,
01:11:59Gérard Larcher, je le disais aujourd'hui,
01:12:01Bruno Retailleux, Laurent Wauquiez,
01:12:02quel est le but de la manœuvre ?
01:12:04Ils ne se sont pas encore tout dit ?
01:12:06Le but pour les Républicains est d'avoir le plus grand nombre
01:12:09de ministères possible, évidemment.
01:12:10On a compris, mais ça commence à faire long là.
01:12:12Ce qui est d'ailleurs la crainte des macronistes,
01:12:14c'est que le poids de LR soit trop important
01:12:16au sein de ce gouvernement.
01:12:18Alors, on sait que Laurent Wauquiez, par exemple,
01:12:20est en campagne très, très, très poussée
01:12:22pour aller au ministère de l'Intérieur.
01:12:25Le nombre de ministères régaliens,
01:12:27évidemment, ils en veulent le plus possible.
01:12:30Il y a une véritable bataille au sein de cette coalition
01:12:33qui inclut Renaissance, le Modem, Horizon et les Républicains
01:12:38pour avoir le plus de ministères et le plus de ministères importants.
01:12:42Notamment, il y a une sorte de recomposition
01:12:45même qui est en cours au niveau de la Macronie,
01:12:47puisqu'il semble qu'Horizon soit quelque part
01:12:49en train de se rapprocher davantage des Républicains.
01:12:53Absolument.
01:12:54Donc, tout ce qui se passe en ce moment
01:12:55est extrêmement intéressant et le gouvernement
01:12:57qui sortira de tout cela, évidemment,
01:12:59sera souhaité avec beaucoup d'attention.
01:13:00Extrêmement intéressant, Jésus de Vaintraube.
01:13:02En attendant, les Français voient surtout
01:13:04une rediffusion de Tournemanège.
01:13:07Oui, mais par rapport à ce qu'on a vécu,
01:13:09en fait, ce n'est que la suite.
01:13:13Mais c'est quand même très intéressant ce qui se passe
01:13:15parce que d'habitude, vous savez, les conventions veulent qu'on dise
01:13:22ce qui compte, c'est les idées, le fond, pas du tout les personnalités.
01:13:26Et là, c'est exactement le contraire.
01:13:28On a l'impression, en fait, que c'est une chasse aux personnalités
01:13:31dont la surface médiatique est inversement proportionnelle
01:13:35à leur capacité d'action.
01:13:37Ça fera plaisir aux intéressés.
01:13:39Le gouvernement, mais ils le savent.
01:13:41Non, mais là, vous avez raison, c'est que plus on attend,
01:13:43l'impression, c'est que plus on attend,
01:13:44moins on se rapproche d'une solution politique.
01:13:46Ils le savent, c'est même pour ça qu'ils y vont.
01:13:47Ce gouvernement ne pourra rien faire.
01:13:50Il n'est pas possible de ne pas en être,
01:13:53mais il n'est pas possible d'espérer en faire quelque chose.
01:13:56On est dans cette problématique.
01:13:59Vous me dites que ça ne passionne pas les Français,
01:14:02ça ne m'étonne qu'à moitié, vous voyez.
01:14:03Oui, je pense aussi.
01:14:06On a bien compris qu'ELR fait pression
01:14:08pour obtenir le plus de ministères possible.
01:14:10Éric, mais les macronistes font pression.
01:14:12Johan nous l'a bien expliqué également,
01:14:14pour que la droite ne soit pas surreprésentée
01:14:16dans ce futur gouvernement.
01:14:18Équation à mille inconnues, absolument insolubles.
01:14:22Comment va faire Michel Barnier ?
01:14:23Sera-t-il prêt pour la fin de semaine ?
01:14:27La fin de semaine ? Début de semaine prochaine ?
01:14:29Ah, mais là, ils ont annoncé !
01:14:30Si on n'avait pas de gouvernement,
01:14:33je ne sais pas ce qu'il se passerait.
01:14:35Mais simplement, l'équilibre entre l'ELR et la Macronie,
01:14:39ce n'est simplement pas possible.
01:14:40Les Français, ils n'ont pas voté pour avoir
01:14:42dix ministres macronistes,
01:14:45puisqu'ils ont voté pour d'autres partis.
01:14:48Non, la grande difficulté de Barnier,
01:14:50je vais vous dire, à mon sens,
01:14:51c'est que là, il est en train de composer un gouvernement
01:14:54pour échapper à la censure.
01:14:55Pas pour avoir un cap politique,
01:14:58un redressement économique.
01:14:59Là, pour l'instant, son seul sujet,
01:15:01c'est d'échapper à une censure.
01:15:02Oui, mais c'est totalement contre-productif
01:15:04de consulter un trans, parce que plus il consulte,
01:15:06plus le niveau d'exigence des partis s'élève
01:15:08et plus la censure se rapproche.
01:15:11Ça veut dire que plus il consulte,
01:15:13moins il a de gens à mettre dans les cases pour l'instant.
01:15:15Ou ça ne satisfait pas le président de la République.
01:15:17N'oubliez pas que normalement,
01:15:19le ministère des Affaires étrangères,
01:15:20le ministère de la Défense,
01:15:21tout ça, ça reste la prérogative du chef de l'État.
01:15:25Johan a rappelé apparemment les exigences
01:15:27d'un Laurent Wauquiez au ministère de l'Intérieur.
01:15:30Vous voyez bien que c'est vraiment
01:15:32une coïncidence du siècle absolument impossible.
01:15:34Quel résultat quand même du fiasco de la dissolution ?
01:15:37On oublie, mais c'est quand même Emmanuel Macron
01:15:38qui appuyait sur le bouton.
01:15:40Et maintenant, il refile un peu le bébé à Michel Barnier
01:15:42qui ne pouvait pas refuser d'être Premier ministre.
01:15:43Mais pour quel gouvernement ?
01:15:44Je vous dis, moi, la seule chose que je vois,
01:15:47c'est comment échapper à une censure trop rapide ?
01:15:49Donc, en ayant le plus possible
01:15:51de tendance politique dans le gouvernement,
01:15:54mais pour faire quelle politique ?
01:15:55Ça, on n'en savait pas du tout.
01:15:56Pour échapper à la censure,
01:15:57il ne faudra surtout pas maintenir,
01:15:59c'est Jordan Bardella qui prévient ces dernières heures,
01:16:02pour éviter la censure, ne surtout pas
01:16:05relancer les ministres sortants.
01:16:07Si le gouvernement consiste à recycler
01:16:08M. Darmanin, M. Dupond-Moretti
01:16:10et tous les ponts de la Macronie
01:16:11en allant jusqu'à M. Bertrand,
01:16:13qui est inclus dans la Macronie,
01:16:15ça lui fera plaisir.
01:16:15La censure ne sera pas celle du Premier ministre,
01:16:17mais celle du gouvernement.
01:16:19Jean-Sébastien fait un jeu.
01:16:20Chaque jour, en fait, Michel Barnier se retrouve
01:16:22face à de nouvelles lignes rouges
01:16:24et ça semble, à l'heure actuelle,
01:16:26totalement injouable de composer
01:16:28ce gouvernement représentatif
01:16:30pour reprendre l'adjectif utilisé
01:16:32par Michel Barnier la semaine dernière.
01:16:33Cela dit, Jordan Bardella dit en substance
01:16:35la même chose que ce que disait François Bayrou hier,
01:16:37qu'il fallait sortir la quasi-totalité
01:16:41des ministres sortants.
01:16:42Peut-être pas pour les mêmes raisons
01:16:43ni avec le même objectif,
01:16:45mais enfin, c'est le même constat,
01:16:46quoi qu'il en soit.
01:16:47Oui, mais Judy D'Entrebe le disait,
01:16:49d'ordinaire, on parle d'idées,
01:16:50mais sans même être aussi ambitieux
01:16:52que parler d'idées,
01:16:53on pourrait parler juste de projets,
01:16:54de projets de loi.
01:16:56Parce que la construction d'une coalition,
01:16:58en théorie, ce n'est pas la construction
01:16:59d'une équipe, ce n'est pas une équipe de foot
01:17:00qu'on est en train de constituer,
01:17:02c'est un projet législatif.
01:17:05On n'est pas d'accord sur grand-chose,
01:17:07mais au moins, nous serons d'accord
01:17:08sur le contenu du projet de loi de finances
01:17:11et peut-être sur un ou deux autres
01:17:12grands projets avec un gouvernement
01:17:15qui pourrait le porter collégialement.
01:17:17On n'a pas du tout l'impression
01:17:18que ce soit ce qui est en train de se passer.
01:17:20De toute façon, la vie politique
01:17:20est en train de devenir une espèce
01:17:22de remake de 50 nuances,
01:17:24non pas de gris, mais de droite
01:17:25ou de centre droit.
01:17:27Alors qu'en plus, tous ces gens-là
01:17:28votent la même chose au Parlement européen.
01:17:29C'est-à-dire que ces gens-là,
01:17:30bien souvent, soutiennent exactement
01:17:32les mêmes politiques au Parlement européen.
01:17:34Donc, il y a toute une part de posture,
01:17:35y compris d'ailleurs pour partie
01:17:38ceux venus du centre-gauche
01:17:39qui jurent, main sur le cœur,
01:17:40que non, mon Dieu, les LR
01:17:42ou même la Macronie, c'est moralement insupportable
01:17:46et politiquement inept.
01:17:48Enfin, moi, je trouve ça vraiment très étonnant
01:17:51de constater le gouffre qu'il y a
01:17:53précisément entre les comportements
01:17:55et rappelons-le, au Parlement de Strasbourg,
01:17:58c'est 80% de notre droit en flux,
01:18:00du droit nouveau qui arrive en France,
01:18:02c'est quand même sous l'influence
01:18:04du droit européen.
01:18:05Donc, la mise en scène de ces espèces
01:18:06de différences, probablement d'ailleurs
01:18:08parce qu'ils ne pensent rien.
01:18:09Donc, quand vous ne pensez rien,
01:18:10vous éprouvez le besoin de faire semblant
01:18:12de penser en surmâquillant
01:18:14les distinctions ou les différences
01:18:17de sensibilité que vous pouvez avoir
01:18:18avec votre voisin.
01:18:19Mais franchement, c'est assez ridicule.
01:18:20Ce sera un programme macroniste.
01:18:22Ce n'est pas moi qui le dis,
01:18:23c'est Éric Coquerel de La France insoumise.
01:18:24Écoutez-le.
01:18:28On a aujourd'hui le Premier ministre
01:18:29du parti qui est le plus grand
01:18:33perdant de cette élection.
01:18:34En fait, c'est un gouvernement de perdants.
01:18:35Et on nous dit, parce qu'il va donner
01:18:37des coups de téléphone à des
01:18:38procédés de gauche, il s'ouvre à gauche.
01:18:40Moi, ce qui m'intéresse, encore une fois,
01:18:41c'est le programme et le programme,
01:18:42c'est la continuité du macronisme
01:18:44qui a été battu aux élections législatives.
01:18:46Donc là, il y a un vrai déni démocratique.
01:18:48Monsieur Barnier a décidé d'accepter
01:18:51cette mission, mais il accepte une mission
01:18:53qui est celle d'un déni démocratique
01:18:55et d'une politique qui n'est pas bonne
01:18:56pour le pays.
01:18:58Vers un nouveau gouvernement en même temps ?
01:19:01Non, mais on fait vraiment du sur place.
01:19:03Éric Coquerel vient de nous redire
01:19:05une nouvelle fois ce que le nouveau
01:19:08Front populaire répète en boucle
01:19:09depuis le début.
01:19:10Il fallait essayer, Lucie Castex,
01:19:13il fallait essayer une politique de gauche.
01:19:16Ils n'ont pas de majorité.
01:19:17Lucie Castex aurait été censurée
01:19:20au premier coup de vent.
01:19:22Donc, ça n'a aucun sens.
01:19:24Il y a les filles qui ont entamé
01:19:24la destitution aujourd'hui
01:19:25du président de la République.
01:19:27Oui, ça les amuse apparemment.
01:19:29Ils ont entamé la tentative de procédure de...
01:19:31Vous savez que le PS a dit qu'il allait
01:19:33voter soutenu par le PS.
01:19:34Donc ça, c'est une nouvelle quand même.
01:19:35Non, non, non, non, pas ça.
01:19:37Le bureau du PS, je vais vous lire
01:19:39l'information.
01:19:41Vous permettez ?
01:19:41Et je vous permets tout, Judith.
01:19:43Laissez parler les vieux journalistes politiques.
01:19:46Laissez parler ceux qui savent.
01:19:47Le PS a décidé d'accepter la démarche,
01:19:52de faire en sorte de voter pour
01:19:54au bureau de l'Assemblée nationale
01:19:55pour que ce soit recevable.
01:19:57Et a prévenu qu'il ne voterait pas
01:19:59pour la destitution d'Emmanuel Macron.
01:20:01C'est un pas en avant, trois pas en arrière.
01:20:03Vous ne comprenez pas ?
01:20:04Non.
01:20:04Je pense que les militants socialistes
01:20:06s'interrogent aussi.
01:20:07Bon, passons cette destitution
01:20:09parce qu'on a bien compris que
01:20:10le personnel la suivrait
01:20:11et que c'est un coup d'épée dans l'eau.
01:20:13En revanche, pour évoquer la gauche,
01:20:15cette question.
01:20:16François Ruffin est-il le nouveau paria
01:20:19pour LFI, l'élu de la Somme
01:20:21qui est sous le feu des critiques
01:20:23de ses anciens camarades
01:20:24depuis qu'il a confié sa honte
01:20:25d'avoir mené campagne en 2022,
01:20:28campagne au faciès, a-t-il décrit.
01:20:31Il était invité pendant cette fête de l'UMA
01:20:32à participer à un débat
01:20:34avec Raphaël Arnaud,
01:20:35qu'on commence à connaître,
01:20:36député insoumis, élu en juillet dernier
01:20:38dans la première circonscription du Vaucluse.
01:20:40Voici l'accueil reçu par François Ruffin
01:20:44à la fête de l'UMA ce week-end.
01:20:52Et Marie Pochon, députée députée de Toulon-Dix.
01:21:05Merci d'accrocher mon reloi au TFM
01:21:07et je te le dis, avec la plus grande sincérité
01:21:09militante que je peux avoir,
01:21:11tu vas blesser énormément de camarades,
01:21:13notamment la jeunesse,
01:21:14qui se mollifient d'applaudissements.
01:21:21Si je dis ça, c'est pas seulement
01:21:23pour s'en prendre à la personne
01:21:24que François Ruffin n'aimait pas le problème,
01:21:26c'est pour pointer le problème
01:21:28de ce que ça voulait dire politiquement
01:21:31et notamment de la question antiraciste,
01:21:33qui va être centrale dans la période.
01:21:36Ça me rend tout iranti-fascistique !
01:21:49Yohann, il se fait agonir d'un jour
01:21:52par ses ex-acolytes, François Ruffin.
01:21:54Oui, on pourrait trouver étrange
01:21:56que François Ruffin se fasse siffler,
01:22:00conspuer à la fête de l'Humanité
01:22:02et que Dominique de Villepin...
01:22:04Oui, parce que par ailleurs,
01:22:05Dominique de Villepin actait acclamé
01:22:07à la fête de l'UMA.
01:22:08Il n'y a pas de mot assez enthousiaste
01:22:11pour accueillir Dominique de Villepin.
01:22:13Mais c'est normal en réalité,
01:22:14puisque François Ruffin a décrit
01:22:16ce qu'il a vécu de l'intérieur,
01:22:17c'est-à-dire qu'il dise que je dis moi
01:22:19et ce que nous disons pour la plupart
01:22:21d'entre nous sur ce plateau,
01:22:22à savoir que la France Insoumise
01:22:23pratique le racisme anti-blanc.
01:22:25C'est maintenant une thèse qui est vérifiée,
01:22:28approuvée, dénoncée par quelqu'un
01:22:29qui a vécu cela de l'intérieur.
01:22:31Donc qu'il se fasse siffler pour avoir dit cela,
01:22:33c'est tout à fait logique.
01:22:35Dominique de Villepin, lui, se fait acclamé
01:22:37parce qu'effectivement, il dit qu'Israël
01:22:39est en train de mener un génocide à Gaza.
01:22:41Donc voilà, si vous voulez,
01:22:43les militants ont envie d'entendre
01:22:44ce qu'ils ont envie d'entendre.
01:22:45François Ruffin a osé dénoncer la vérité.
01:22:47Et à ce moment-là, voilà,
01:22:49qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:22:51Il y a du racisme anti-blanc à la France Insoumise.
01:22:53Tout le monde le sait maintenant.
01:22:54Racisme anti-blanc.
01:22:55Moi, c'est parce que j'ai compris
01:22:56de ce que dit François Ruffin.
01:22:57Ce qu'il dit, c'est que les consignes
01:22:59sont claires pour privilégier
01:23:01les minorités visibles,
01:23:03pour privilégier les quartiers,
01:23:05les jeunes.
01:23:07Il a dit qu'il y a des campagnes au faciès.
01:23:09Oui, il y a des campagnes au faciès.
01:23:10C'est du racisme anti-blanc
01:23:11en campagne au faciès ?
01:23:13Et contre le faciès ?
01:23:14Je ne sais pas, la discrimination ?
01:23:16Non, il a surtout dit autre chose.
01:23:18À mon sens, il a surtout dit
01:23:20la tête de Jean-Luc Mélenchon.
01:23:21Ça ne marche pas auprès des électeurs
01:23:23qui ne sont ni noirs ni arabes
01:23:24pour reprendre les catégories
01:23:26que rend François Ruffin.
01:23:28Mais c'est là où on pourrait faire
01:23:29la compétition entre les deux François,
01:23:30pour le coup, François Ruffin
01:23:31et François Hollande.
01:23:32Parce que François Hollande,
01:23:33il fait sur le fond le même constat
01:23:35que François Ruffin en disant
01:23:36de toute façon, c'est une politique
01:23:37de radicalité.
01:23:38Alors, je vais me permettre de lire
01:23:39ce que dit François Hollande
01:23:40et je vous rends tout de suite la parole.
01:23:41François Ruffin,
01:23:42disait François Hollande hier,
01:23:43dit de l'intérieur ce que nous disons
01:23:45depuis longtemps de l'extérieur,
01:23:47c'est-à-dire une dérive sectaire,
01:23:48brutale, communautariste
01:23:49et surtout une stratégie minoritaire
01:23:51de la part de la France Insoumise
01:23:52et de Jean-Luc Mélenchon.
01:23:53Je pense que ce que veut dire
01:23:54François Hollande,
01:23:55qui le choque infiniment plus que tout,
01:23:56c'est stratégie minoritaire.
01:23:58Il n'a pas eu beaucoup d'état d'âme
01:23:59pour avoir l'investiture du NFP
01:24:02aux dernières législatives.
01:24:04S'il avait tant de prévention morale,
01:24:05d'ailleurs probablement,
01:24:06pourrait-on dire la même chose
01:24:07de François Ruffin ?
01:24:08Parce qu'il a mis quand même
01:24:09très très longtemps
01:24:10avant de s'en rendre compte,
01:24:11avant de décider
01:24:12cette espèce de coup d'éclat
01:24:13vis-à-vis des Insoumis.
01:24:14Mais François Hollande,
01:24:15lui, considère,
01:24:16et c'est tout le livre
01:24:17qui vient de sortir,
01:24:18contrairement à celui
01:24:19de François Ruffin
01:24:20qui finalement ne trouve pas
01:24:21beaucoup d'alliés,
01:24:22François Hollande
01:24:23est en train petit à petit
01:24:24de refaire son chemin,
01:24:25de refaire son trou
01:24:26en disant,
01:24:27de toute façon,
01:24:28il y a toujours eu des périodes
01:24:29où la gauche radicale
01:24:30a dominé la gauche modérée
01:24:31et social-démocrate.
01:24:32La stratégie des petits pas,
01:24:33c'est une très bonne analyse
01:24:34sur la stratégie
01:24:35de François Hollande.
01:24:36Quand bien même,
01:24:37pensez-vous qu'elle puisse
01:24:38le mener jusqu'à l'Élysée
01:24:39en 2027 ?
01:24:40Souvenez-vous,
01:24:41quand il était monsieur 3%,
01:24:42il a été élu
01:24:43président de la République.
01:24:44Oui, sauf qu'entre temps,
01:24:45il est passé par l'Élysée
01:24:46et ça n'a échappé à personne.
01:24:47Il ne faut pas sous-estimer
01:24:48l'habileté tactique,
01:24:49je ne vous parle pas
01:24:50de sa vision pour la France.
01:24:51L'habileté tactique
01:24:52de François Hollande,
01:24:53je pense que
01:24:54de ce point de vue-là,
01:24:55si vous comparez
01:24:56l'efficacité de la démarche
01:24:57de François Ruffin
01:24:58et celle de François Hollande,
01:24:59François Hollande est en train
01:25:00de refaire son trou,
01:25:01y compris à l'Assemblée nationale,
01:25:02avec les députés socialistes
01:25:03qui, finalement, lui,
01:25:04pardonnent,
01:25:05commencent à lui pardonner
01:25:06la très mauvaise image
01:25:07qu'il avait
01:25:08avec son quinquennat.
01:25:09Et on verra bien,
01:25:10mais de toute façon,
01:25:11oui, François Hollande
01:25:12fait partie de ces gens
01:25:13qui croient toujours
01:25:14que s'il y a un trou de souris,
01:25:15il faut y aller.
01:25:16Il y en a d'autres
01:25:17qu'on passe tempérament là.
01:25:18On n'est jamais morts
01:25:19en politique,
01:25:20comme ils disent.
01:25:21Sur ce désamour
01:25:22entre François Ruffin
01:25:23et la France insoumise,
01:25:25Éric Coquerel, ce matin.
01:25:28Ça m'embête
01:25:29que François aille sur ce terrain
01:25:30qui est celui
01:25:31du printemps républicain
01:25:32qu'on connaît,
01:25:33qui est de,
01:25:34en gros,
01:25:35nous dire,
01:25:36nous reprocher,
01:25:37de considérer
01:25:38que l'antiracisme
01:25:39est une lutte globale.
01:25:40Si la gauche
01:25:41ne le mène pas,
01:25:42qui va le mener ?
01:25:43Donc,
01:25:44je regrette que François
01:25:45il a tué.
01:25:46En plus,
01:25:47il nous divise.
01:25:48Ce n'est vraiment pas le moment.
01:25:49Il nous a fait le coup
01:25:50de nous dire
01:25:51unité, unité,
01:25:52et là,
01:25:53ça va s'arrêter.
01:25:55Plus c'est gros,
01:25:56plus ça passe.
01:25:57François Ruffin nous dit,
01:25:58mais qui divise qui
01:25:59dans ce pays,
01:26:00Caroline Mabry ?
01:26:01Non, mais ça montre
01:26:02à quel point,
01:26:03justement,
01:26:04on parle d'éléphie,
01:26:05de cette gauche racialiste,
01:26:06indigéniste,
01:26:07wokiste.
01:26:08Est-ce que c'est elle,
01:26:09aujourd'hui ?
01:26:10C'est cette gauche-là
01:26:11qui fixe le cap.
01:26:12On a beau...
01:26:13Et quand on entend,
01:26:14justement,
01:26:15M. Coquerel qui dit,
01:26:16bon,
01:26:17François Hollande,
01:26:18il critique un peu sa position,
01:26:19mais c'est exactement
01:26:20ce qu'ils ont fait
01:26:21avec M. Ruffin.
01:26:22Ils sont un peu
01:26:23dans la même position.
01:26:24C'est-à-dire,
01:26:25où vous suivez ce mouvement
01:26:26d'éléphie,
01:26:27en fait,
01:26:28cette idéologie,
01:26:29si vous voulez,
01:26:30wokiste,
01:26:31racialiste,
01:26:32où vous êtes passé,
01:26:33finalement,
01:26:34où vous passez
01:26:35dans le camp,
01:26:36pratiquement,
01:26:37de la droite
01:26:38ou de l'extrême droite.
01:26:39C'est la gauche,
01:26:40cette gauche qui fixe
01:26:41le cap aujourd'hui.
01:26:42C'est elle qui a
01:26:43le plus d'ascendants.
01:26:44On a beau dire que,
01:26:45oui,
01:26:46c'est peut-être
01:26:47une gauche sectaire,
01:26:48intolérante,
01:26:49plus radicale,
01:26:50mais c'est elle
01:26:51qui fixe le cap aujourd'hui.
01:26:52Quand il y a eu
01:26:53cette alliance de la gauche,
01:26:54on parle de cette gauche
01:26:55traditionnelle,
01:26:56cette gauche plus classique.
01:26:57Elle a quand même
01:26:58décidé de s'allier
01:26:59avec l'éléphie
01:27:00plutôt que d'autres.
01:27:01Finalement,
01:27:02on est prêt
01:27:03à s'appuyer
01:27:04sur certains de ses principes
01:27:05et de fermer un peu
01:27:06les yeux
01:27:07et de dire,
01:27:08finalement,
01:27:09on les suit de toute façon.
01:27:10C'est elle qui fixe le cap.
01:27:11Le sectarisme,
01:27:12c'est le propre
01:27:13de l'extrême gauche.
01:27:14Tous ceux qui appartiennent
01:27:15à l'extrême gauche
01:27:16sont, de toute façon,
01:27:17par définition,
01:27:18sectaristes.
01:27:19C'est-à-dire,
01:27:20il faut, de toute façon,
01:27:21par définition,
01:27:22sectariser,
01:27:23d'avoir un débat avec eux
01:27:24pour tuer le débat
01:27:25et ne pas avoir à vous répondre.
01:27:26Vous êtes d'extrême droite,
01:27:27vous êtes des fascistes,
01:27:28vous êtes des nazis.
01:27:29C'est du sectarisme.
01:27:30Mais c'est une évidence.
01:27:33Mais il est vrai aussi
01:27:35que François Le Ruffin,
01:27:37j'allais dire,
01:27:38sous couvert,
01:27:39ça aussi,
01:27:40c'est le propre
01:27:41de l'extrême gauche
01:27:42ou d'un certain nombre
01:27:43d'associations,
01:27:44c'est-à-dire que sous couvert
01:27:45d'antiracisme,
01:27:46mais précisément,
01:27:47on pratique le racisme.
01:27:48Et là, en l'occurrence,
01:27:49c'est le propre aussi
01:27:50de toute l'association,
01:27:51de toute cette extrême gauche
01:27:52qui se prétend antiraciste.
01:27:53Judith ?
01:27:54Il y a un élément
01:27:55qu'on ne souligne pas,
01:27:57c'est qu'on est à la fête
01:27:58de l'humanité.
01:27:59On n'est pas à la fête
01:28:00des insoumis.
01:28:01Ce qui veut dire
01:28:02que Karima a parfaitement raison,
01:28:03c'est cette gauche-là
01:28:05qui a pris le pouvoir,
01:28:06y compris au Parti communiste.
01:28:07Il n'y a aujourd'hui
01:28:08plus de Parti communiste.
01:28:09Je crois que Fabien Roussel
01:28:10a défendu, finalement,
01:28:11François Le Ruffin aujourd'hui.
01:28:12Il a mis le temps,
01:28:13mais il a fini par le faire.
01:28:15Il me semble qu'en fait,
01:28:16comme Roussel avait élué
01:28:18à la fête de l'humain
01:28:20il y a un an ou deux,
01:28:22qu'il avait reçu
01:28:23un très mauvais accueil,
01:28:24précisément parce qu'il n'était pas
01:28:26dans la bonne ligne.
01:28:27Beaucoup d'habitants de chez moi...
01:28:28Karima a raison,
01:28:29ils ont pris le pouvoir partout.
01:28:31Oui, ils sont perdus.
01:28:32Je lis juste ce que dit Fabien Roussel.
01:28:35Beaucoup d'habitants de chez moi
01:28:36me disent qu'ils n'ont pas voté pour moi
01:28:38à cause de l'alliance
01:28:39avec Jean-Luc Mélenchon
01:28:40qui est un repoussoir
01:28:41pour un grand nombre
01:28:42de nos concitoyens.
01:28:43Oui, un boulet.
01:28:44Fabien Roussel, François Ruffin,
01:28:45même combat.
01:28:46Fabien Roussel a été battu
01:28:47aux législatives.
01:28:48Moi, ce que je trouve
01:28:49assez étonnant,
01:28:50c'est que la polémique
01:28:51se soit fatalisée
01:28:52sur le contrôle,
01:28:53enfin sur les campagnes
01:28:54au fascisme,
01:28:55parce que si on est honnête,
01:28:56je pense qu'il y a
01:28:57beaucoup de campagnes
01:28:58politiques qui se font
01:28:59où vous ne vous adressez
01:29:00pas de la même manière
01:29:01à une vieille dame
01:29:02en tailleur Chanel
01:29:03qu'à quelqu'un
01:29:04qui a des dreadlocks.
01:29:05Vous vous adaptez
01:29:06à votre discours.
01:29:07Ruffin se tentait
01:29:08de constater à mon sens...
01:29:09Et qu'est-ce que vous dites
01:29:10à une dame en dreadlocks
01:29:11avec un tailleur Chanel ?
01:29:12Vous lui dites
01:29:13un troisième discours encore,
01:29:14mais c'est l'habileté
01:29:15de faire campagne.
01:29:16En revanche,
01:29:17quand François Ruffin raconte
01:29:18que Jean-Luc Mélenchon
01:29:19disait des habitants
01:29:20des Nains-Beaumont
01:29:21qu'ils étaient
01:29:22analfabètes, obèses,
01:29:23qui puent
01:29:24et qui sont tous alcooliques
01:29:25et que finalement
01:29:26il les méprise profondément,
01:29:27ça, c'est choquant.
01:29:28Et on n'a entendu
01:29:29aucun des membres
01:29:30de la France Insoumise
01:29:31ni des gens présents
01:29:32à la fête de l'humanité
01:29:33dire, mais est-ce que peut-être,
01:29:34puisque nous parlons
01:29:35de l'humanité,
01:29:36pourrions-nous commencer
01:29:37par respecter
01:29:38les vrais gens
01:29:39issus des catégories populaires
01:29:40parce qu'ils sont tout le temps
01:29:41en train de dénoncer
01:29:42le bloc bourgeois.
01:29:43Mais enfin,
01:29:44le bloc bourgeois,
01:29:45c'est ceux qui votent
01:29:46dans le centre
01:29:47des grandes villes.
01:29:48Il suffit de regarder
01:29:49le prix du mètre carré
01:29:50à Strasbourg,
01:29:51à Bordeaux,
01:29:52à Paris,
01:29:53à Grenoble
01:29:54ou ailleurs.
01:29:55Eh bien,
01:29:56ils votent pour qui ?
01:29:57Les fameux bourgeois en question,
01:29:58ils votent pour les Insoumis.
01:29:59Éric Revelle,
01:30:00un dernier mot là-dessus.
01:30:01La gauche,
01:30:02historiquement,
01:30:03a toujours aimé
01:30:04les déchirures,
01:30:05les applaudissements.
01:30:06Je vous rappelle quand même
01:30:07que quand François Mitterrand
01:30:08fait l'union de la gauche,
01:30:09le programme commun
01:30:10avec Georges Marchais,
01:30:11on peut dire,
01:30:12sans insulter personne,
01:30:13que sans doute
01:30:14le parti communiste français
01:30:15de l'époque
01:30:16est le plus stalinien
01:30:17de toute l'Europe.
01:30:18C'est le plus aligné
01:30:19sur le tout,
01:30:20y compris de l'Europe de l'Est.
01:30:21Donc si vous voulez,
01:30:22la gauche sait
01:30:23se rassembler
01:30:24sur des petits
01:30:25dénominateurs communs.
01:30:26Alors peut-être que Hollande
01:30:27espère être
01:30:28le plus petit dénominateur commun
01:30:29mais moi,
01:30:30je me pose une question
01:30:31quand je vois
01:30:32ce qui s'est passé
01:30:33à la fête de l'humanité,
01:30:34ce voyage avec lequel
01:30:35Ruffin est sorti du bois
01:30:36pour dénoncer
01:30:37les dérives sectaires de LFI,
01:30:38je me demande
01:30:39si au bout du compte,
01:30:40en fait,
01:30:41Ruffin ne rentrera pas
01:30:42dans l'écurie
01:30:43d'une gauche élargie
01:30:44et ne permettra pas
01:30:45à Mélenchon
01:30:46précisément
01:30:47d'élargir
01:30:48sa base électorale.
01:30:49Parce que là,
01:30:50on pense que
01:30:51le divorce est total
01:30:52et définitif.
01:30:53Moi, je me pose la question,
01:30:54est-ce que le moment venu,
01:30:55Ruffin ne rentre pas
01:30:56dans l'escarcelle
01:30:57mélenchoniste
01:30:58au sens large
01:30:59et permet à Mélenchon
01:31:00de capter
01:31:01ces quelques centaines
01:31:02de milliers
01:31:03de voix ?
01:31:04Vous voyez ça comme ça ?
01:31:05Mais attendez,
01:31:06on verra,
01:31:07parce que la gauche…
01:31:08Là, c'est diabolique.
01:31:09Mais attendez.
01:31:10Mais ils ont la raclée tenace.
01:31:11Là, c'est diabolique.
01:31:12Mélenchon n'est pas tenu
01:31:13pour pratiquer le pardon
01:31:14des offenses.
01:31:15Sauf si on lui dit
01:31:16qu'il n'est pas loin
01:31:17de remporter l'Élysée.
01:31:18Ce que je veux dire,
01:31:19c'est que Ruffin dit aussi
01:31:20« je continue à être attaché
01:31:23à Jean-Luc ».
01:31:24Il a une phrase
01:31:25comme celle-là.
01:31:26Donc, si vous voulez,
01:31:27les engueulades,
01:31:28les huées à court terme,
01:31:29attention,
01:31:30on verra dans un an
01:31:31de l'élection présidentielle
01:31:32si toute la gauche
01:31:33ne mettra pas de côté
01:31:34ses différences
01:31:35pour suivre
01:31:36le sectarisme du chef.
01:31:37Il nous reste 4-5 minutes
01:31:38avant 23h
01:31:39et vous réentendrez,
01:31:40si vous n'étiez pas avec nous,
01:31:41à 21h,
01:31:42Adrien, ce chasseur
01:31:43qui a vu sa vie défiler
01:31:44devant ses yeux,
01:31:45c'est le cas de le dire
01:31:46dans la nuit de samedi
01:31:47à dimanche,
01:31:48agressé sur la côte d'Opale
01:31:49alors qu'il chassait
01:31:50avec des amis
01:31:51par une soixantaine
01:31:52de migrants ultra agressifs.
01:31:53Il nous a raconté
01:31:54tout à l'heure en direct
01:31:55le calvaire qu'il a vécu
01:31:56avec notamment
01:31:57un enfant de 3 ans
01:31:58qui a été attaqué
01:31:59par des militants
01:32:00mais il nous reste,
01:32:01je vous le disais,
01:32:023-4 minutes
01:32:03avant 23h
01:32:04avant le rappel
01:32:05de l'actualité.
01:32:06Notamment vous,
01:32:07Judith et Éric,
01:32:08avant de prendre l'antenne
01:32:09tout à l'heure,
01:32:10vous m'avez dit
01:32:11Julien,
01:32:12nous ne partirons pas
01:32:13de ce plateau
01:32:14sans avoir évoqué
01:32:15ce scandale
01:32:16sans nom.
01:32:17Il faut absolument
01:32:18que nous ayons
01:32:19un commentaire
01:32:20là-dessus
01:32:21sur cette proposition
01:32:22d'Emmanuel Macron
01:32:23aujourd'hui
01:32:24de nommer
01:32:25le ministre démissionnaire
01:32:26des Affaires étrangères
01:32:27comme le ministre
01:32:28de l'Intérieur
01:32:29le ministre démissionnaire
01:32:30des Affaires étrangères
01:32:31Stéphane Zéjourné
01:32:32en lieu et place
01:32:33de Thierry Breton
01:32:34démissionnaire du poste
01:32:35de commissaire européen.
01:32:36Alors,
01:32:37vous n'avez pas bien écouté.
01:32:38Ah bon ?
01:32:39Vous n'avez pas parlé
01:32:40de scandale ?
01:32:41Vous n'avez pas bien écouté.
01:32:42Le scandale,
01:32:43il n'est pas là.
01:32:44Où est le scandale ?
01:32:45Le scandale,
01:32:46ce n'est pas un scandale.
01:32:47D'abord,
01:32:48l'information importante
01:32:49c'est que
01:32:50la France
01:32:51et Emmanuel Macron
01:32:52la France à travers
01:32:53Emmanuel Macron
01:32:54vient de se prendre
01:32:55un camouflet
01:32:56de première grandeur
01:32:58de la part
01:32:59d'Ursula von der Leyen
01:33:01qui vraiment
01:33:02rabaisse
01:33:03et anéantit
01:33:04toutes les ambitions
01:33:06qu'avait le président Macron
01:33:07à être le renouveau de l'Europe
01:33:09la renaissance de l'Europe
01:33:11en disant
01:33:12qu'elle ne voulait pas
01:33:14de son candidat
01:33:16pour être commissaire européen
01:33:18qu'elle ne voulait pas
01:33:19de Thierry Breton.
01:33:20L'humiliation
01:33:21subie par la France
01:33:22donne la mesure
01:33:23Enfin par Emmanuel Macron.
01:33:24Par Emmanuel Macron.
01:33:25La France incarnée
01:33:26par Emmanuel Macron.
01:33:27Oui, il est encore
01:33:28président de la République
01:33:29par la France.
01:33:30Jusqu'à premier jour.
01:33:31Tant que la destitution
01:33:32n'est pas passée
01:33:33il est président
01:33:34de la République.
01:33:35Donne la mesure
01:33:36du discrédit
01:33:37et de l'abaissement
01:33:38de l'image
01:33:39de la France.
01:33:40La France.
01:33:41C'est une souffrance.
01:33:43C'est vraiment
01:33:44un désaveu
01:33:45terrible
01:33:46une humiliation
01:33:47terrible.
01:33:48Après
01:33:49vous rajoutez
01:33:50la nomination
01:33:51de l'ami
01:33:52Stéphane Séjourné
01:33:53fidèle
01:33:54d'entre les fidèles
01:33:55d'Emmanuel Macron
01:33:56pour essayer
01:33:57de limiter
01:33:58les dégâts
01:33:59et de
01:34:00recaser
01:34:01un copain
01:34:02c'est encore
01:34:03autre chose.
01:34:04Vous parlez de scandale
01:34:05le vocabulaire
01:34:06vous appartient.
01:34:07Mais la première
01:34:08information
01:34:09C'est ce que j'avais cru
01:34:10entendre pendant la pause
01:34:11mais je me suis mépris.
01:34:12La première information
01:34:13c'est le désaveu
01:34:14infligé à la France
01:34:15et notre perte
01:34:16d'influence
01:34:17en Europe.
01:34:18Voilà ce que ça signifie.
01:34:19Désaveu
01:34:20perte d'influence
01:34:21humiliation pour la France
01:34:22Eric Revelle, vous partagez ?
01:34:23Je partage totalement
01:34:24je rappelle quand même
01:34:25que c'est moi
01:34:26qui propose
01:34:27des commissaires européens
01:34:28après le Parlement
01:34:29fait passer des euros
01:34:30mais là c'est
01:34:31Van der Leyen
01:34:32en fait
01:34:33Breton n'a pas démissionné
01:34:34il a été démissionné
01:34:35puisqu'on lui a fait savoir
01:34:36que Van der Leyen
01:34:37ne voulait plus
01:34:38de lui comme
01:34:39commissaire européen
01:34:40Macron aurait pu monter
01:34:41au créneau
01:34:42Où est-ce que ça coince
01:34:43entre Ursula Van der Leyen
01:34:44et Thierry Breton ?
01:34:45Il y a quelque chose
01:34:46d'évident
01:34:47c'est que
01:34:48Thierry Breton
01:34:49je pense
01:34:50s'imaginait calife
01:34:51à la place du calife
01:34:52il a eu des commentaires
01:34:53quand Van der Leyen
01:34:54a été désigné
01:34:55du bout d'élève
01:34:56par son groupe
01:34:57au Parlement européen
01:34:58il a eu des mots
01:34:59très durs
01:35:00en disant
01:35:01même son propre groupe
01:35:02n'en veut pas
01:35:03mais au-delà
01:35:04de l'égo
01:35:05de Thierry Breton
01:35:06au-delà de son bilan
01:35:07c'est oui
01:35:08c'est un désaveu
01:35:09je crois que c'est du jamais vu
01:35:10c'est-à-dire que
01:35:11le Président de la République
01:35:12française
01:35:13s'est couché devant
01:35:14le desiderata
01:35:15de Madame Van der Leyen
01:35:16et ça
01:35:17si ce n'est pas
01:35:18une perte d'influence
01:35:19de la diplomatie française
01:35:20et du poids du Président
01:35:21de la République
01:35:22je ne sais pas ce que c'est
01:35:23parce que le précédent
01:35:24d'Emmanuel Macron
01:35:25en 2017
01:35:26celui de Sylvie Goulard
01:35:27s'était traduit
01:35:28par un camouflet
01:35:29encore plus cinglant
01:35:30puisque le Parlement européen
01:35:31avait refusé
01:35:32de valider la nomination
01:35:33de Madame Goulard
01:35:34comme commissaire européenne
01:35:35mais là
01:35:36ce qui s'est passé
01:35:37exactement
01:35:38c'est que Ursula Van der Leyen
01:35:39disait
01:35:40si vous voulez
01:35:41Thierry Breton
01:35:42société Thierry Breton
01:35:43mais avec un petit portefeuille
01:35:44ou alors vous nommez
01:35:45quelqu'un d'autre
01:35:46avec un grand portefeuille
01:35:47et là pour le coup
01:35:48la France malgré tout
01:35:49récupère un grand portefeuille
01:35:50sur les priorités
01:35:51identifiées par le rapport Draghi
01:35:52au-delà de la question
01:35:53je suis d'accord avec vous
01:35:54il y a une vraie perte
01:35:55d'influence d'Emmanuel Macron
01:35:56mais Thierry Breton
01:35:57a eu aussi le chic
01:35:58pour se faire des ennemis
01:35:59de tous les autres
01:36:00commissaires européens
01:36:01avec l'arrogance
01:36:02propre au français
01:36:03et la sienne
01:36:04en particulier
01:36:05je pense qu'il n'avait
01:36:06aucun allié à Bruxelles
01:36:07et comme en plus
01:36:08comme le disait Eric
01:36:09il a essayé d'avoir
01:36:10la peau d'Ursula Van der Leyen
01:36:11Ben oui il n'était plus tellement
01:36:12en odeur de sainteté
01:36:13Il est 23h pile
01:36:14vous le voyez
01:36:15en bas de votre écran
01:36:16dans un instant
01:36:17vous entendrez de nouveau
01:36:18ça vient de disparaître
01:36:19mais c'était
01:36:20en bas de votre écran
01:36:21il y a moins d'une seconde
01:36:22merci beaucoup Valéry
01:36:23ce chasseur
01:36:24j'enlève ce sourire
01:36:25parce que c'est terrible
01:36:26ce qu'il a vécu
01:36:27agressé par des dizaines
01:36:28de migrants
01:36:29et vous revivrez
01:36:30son témoignage
01:36:31en attendant
01:36:3223h
01:36:33une minute
01:36:34pour résumer
01:36:35l'essentiel de l'actu
01:36:36Simon Guillin
01:36:37lui il aura un jour
01:36:38son grand portefeuille
01:36:39Simon
01:36:40à tout de suite
01:36:41Bonsoir Julien
01:36:42et bonsoir à tous
01:36:43aux Etats-Unis
01:36:44les gouvernements
01:36:45promettent de mettre
01:36:46tous les moyens nécessaires
01:36:47dans l'enquête
01:36:48sur la tentative
01:36:49d'assassinat
01:36:50de Donald Trump
01:36:51pour la deuxième fois
01:36:52en deux mois
01:36:53le candidat républicain
01:36:54a échappé au pire
01:36:55hier en Floride
01:36:56un suspect
01:36:57a été interpellé
01:36:58il s'agit d'un Américain
01:36:59pro-Ukrainien
01:37:00âgé de 58 ans
01:37:01et l'homme
01:37:02n'aurait pas tiré
01:37:03selon le secret de service
01:37:04Dominique Pellicot
01:37:05sera bien présent demain
01:37:06à son procès
01:37:07une expertise médicale
01:37:08a conclu que
01:37:09le principal accusé
01:37:10était apte à comparaître
01:37:11mais avec quelques
01:37:12aménagements possibles
01:37:13il était absent
01:37:14depuis mercredi dernier
01:37:15pour des raisons médicales
01:37:16enfin Stéphane
01:37:17ces journées
01:37:18ont permis
01:37:19à Thierry Breton
01:37:20en tant que commissaire européen
01:37:21son nom a été proposé
01:37:22donc ce lundi
01:37:23par Emmanuel Macron
01:37:24et sur X
01:37:25le ministre des missionnaires
01:37:26des affaires étrangères
01:37:27a remercié
01:37:28le chef de l'état
01:37:29ainsi qu'Ursula von der Leyen
01:37:30c'est un immense honneur
01:37:31de pouvoir continuer
01:37:32à servir l'Europe
01:37:33a-t-il ajouté
01:37:34il revient désormais
01:37:35au parlement européen
01:37:36de valider la décision
01:37:37du président de la république
01:37:38Julien
01:37:39merci beaucoup
01:37:40Simon Guill
01:37:41c'est donc une nuit
01:37:42de cauchemars
01:37:43rien de plus
01:37:44qu'ont vécu trois chasseurs
01:37:45sur le littoral
01:37:46c'était dans la nuit
01:37:47du lundi à dimanche
01:37:48précisément
01:37:49alors qu'ils étaient
01:37:50positionnés
01:37:51dans une hutte
01:37:52dans un marais de Tardingen
01:37:53sur la côte d'Opale
01:37:54en plus en présence
01:37:55d'un enfant de 3 ans
01:37:56ils ont dû faire face
01:37:57à l'assaut
01:37:58extrêmement
01:37:59violent
01:38:00et traumatisant
01:38:01d'une soixantaine de migrants
01:38:02armés notamment
01:38:03de machettes
01:38:04et de haches
01:38:05ce chasseur
01:38:06l'un de ces chasseurs
01:38:07Adrien
01:38:08était sur notre antenne
01:38:09tout à l'heure
01:38:10à 21h
01:38:11on a pu échanger avec lui
01:38:12je vous propose d'écouter
01:38:13sur 3-4 minutes
01:38:14l'essentiel
01:38:15de ce qu'il nous a raconté
01:38:17j'ai cru que
01:38:18j'allais rester
01:38:19vraiment
01:38:20dans ce marais
01:38:21et finir ma vie
01:38:22
01:38:23et que
01:38:24vraiment
01:38:25c'est vraiment
01:38:26très très choquant
01:38:27de les images
01:38:28qu'on a vues
01:38:29qu'on a pu subir
01:38:30et voilà
01:38:32il y avait des
01:38:33là encore
01:38:34dans le descriptif
01:38:35que j'ai lu
01:38:36ces dernières heures
01:38:37vous avez évoqué
01:38:38des machettes
01:38:39des haches
01:38:40on peut imaginer
01:38:41et on l'entend
01:38:42bien sûr
01:38:43en direct sur CNews
01:38:44le traumatisme
01:38:45qui est le vôtre
01:38:46je pense aussi
01:38:47à ce petit bonhomme
01:38:48de 3 ans
01:38:49qui vous accompagnait
01:38:50comment va-t-il ?
01:38:51comment se sent-il ?
01:38:52comment a-t-il vécu
01:38:53cette terrible expérience ?
01:38:54Adrien
01:38:55sur cela
01:38:56on a été
01:38:57quand même
01:38:58assez intelligent
01:38:59on lui a fait croire
01:39:00que c'était un jeu
01:39:01qu'il n'y avait rien de mal
01:39:03et on l'a descendu
01:39:04en fait
01:39:05si vous voulez
01:39:06dans la hutte
01:39:07ça fait une pièce
01:39:08et il y a un escalier
01:39:09pour descendre en bas
01:39:10qui est notre cuisine
01:39:11où on mange
01:39:12on l'a mis en bas
01:39:13on lui a dit
01:39:14on reste là
01:39:15on lui a fait
01:39:16pour lui
01:39:17penser que c'était un jeu
01:39:18et donc
01:39:19il n'est pas traumatisé
01:39:20pour lui
01:39:21c'était juste un jeu
01:39:22donc ça va
01:39:23sur ça
01:39:24il n'a rien vu
01:39:25alors d'aujourd'hui
01:39:26lui il va très bien
01:39:27il est allé à l'école
01:39:28j'ai le sentiment
01:39:29il parle même de retourner
01:39:30à la chasse
01:39:31il dit à son père
01:39:32qu'il veut aller à la chasse
01:39:33et tout
01:39:34mais
01:39:35nous on sait
01:39:36qu'on n'ira plus
01:39:37vous ne voulez plus ?
01:39:38ça vous a complètement
01:39:39vécu ?
01:39:40ça vous a complètement
01:39:41vécu ?
01:39:42oui
01:39:44vous êtes complètement
01:39:45vacciné contre la chasse
01:39:46vous ne voulez plus sortir
01:39:47pour chasser ?
01:39:48je ne suis pas contre la chasse
01:39:49mais c'est juste là
01:39:50que j'ai eu peur
01:39:51dans votre vie
01:39:52de tous les jours
01:39:53voilà
01:39:54c'est l'endroit
01:39:55c'est l'endroit
01:39:56qui me fait peur
01:39:57qui me glace le sang
01:39:58c'est vraiment que l'endroit
01:40:01la chasse
01:40:02ça reste une passion
01:40:03donc c'est ce qu'on aime
01:40:05mais
01:40:06aller laisser notre vie
01:40:07je pense que
01:40:08ce n'est pas la solution
01:40:10et surtout
01:40:11il faut faire face
01:40:12à tout ça
01:40:13et après
01:40:14c'est vraiment
01:40:15la localité
01:40:16l'endroit
01:40:17de se marrer
01:40:18qui
01:40:19en fait
01:40:20le problème là
01:40:21c'est
01:40:22toutes ces
01:40:23toutes ces
01:40:24ce flux
01:40:25ce flux qui passe
01:40:26c'est vraiment
01:40:27un endroit
01:40:28où partent
01:40:29tous ces
01:40:30tous ces gens
01:40:31c'est encore très compliqué
01:40:32moralement
01:40:33c'est de passer au dessus
01:40:34je suis allé quand même
01:40:36aller voir le médecin
01:40:38je suis allé aux urgences
01:40:39mais
01:40:40honnêtement
01:40:41les images sont gravées
01:40:42ça résonne encore
01:40:43dans ma tête
01:40:44le bruit des
01:40:45des insultes
01:40:46le bruit des
01:40:47des voitures
01:40:48qui se font fracasser
01:40:49les vitres brisées
01:40:50la tôle
01:40:51qui
01:40:52qui se
01:40:53tout est
01:40:54tout est gravé en fait
01:40:55en tête
01:40:56en mémoire
01:40:57et ça résonne
01:40:58en boucle
01:40:59et en boucle
01:41:00c'est une image
01:41:01enfin
01:41:02ce sont des événements
01:41:03très très choquants
01:41:04j'ai entendu parler
01:41:05de
01:41:06de canards
01:41:07dont la tête
01:41:08a été arrachée
01:41:10oui
01:41:11qu'est-ce que c'est ?
01:41:12si vous voulez
01:41:13quand ils sont revenus
01:41:14que après
01:41:15après s'être fait
01:41:16prendre leur bateau
01:41:17si vous voulez
01:41:18de tout
01:41:19autour de la mare
01:41:20on met ce qu'on appelle
01:41:21des cages
01:41:22avec des chanteuses
01:41:23des chanteuses
01:41:24ce sont des canards
01:41:25qui appellent
01:41:26les canards sauvages
01:41:27mais au loin
01:41:28pour rapprocher le canard
01:41:29des aplants en fait
01:41:30et
01:41:31et de ce fait
01:41:32en fait
01:41:33quand ils sont passés
01:41:34ils sont sortis des dunes
01:41:35nous on regardait
01:41:36avec des jumelles
01:41:37et
01:41:38et on les a vus
01:41:39sortir les canards
01:41:40des cages
01:41:41leur arracher la tête
01:41:42mais
01:41:43c'était d'une
01:41:44d'une violence extrême
01:41:45les canards
01:41:46qui étaient dans l'eau
01:41:47c'est pareil
01:41:48ils sont allés dans l'eau
01:41:49les prendre
01:41:50il y a même un canard
01:41:51qui a été blessé
01:41:52qu'on a
01:41:53réussi à récupérer
01:41:54quand même
01:41:55mais
01:41:56mais c'est des canards
01:41:57qui
01:41:58ont été tués
01:41:59mais
01:42:00c'était une sauvagerie
01:42:01franchement
01:42:02c'était
01:42:03quelque chose
01:42:04que je veux que
01:42:05personne connaisse
01:42:06parce que
01:42:07c'est
01:42:08c'est
01:42:09c'est
01:42:10c'est
01:42:11c'est
01:42:12c'est
01:42:13c'est
01:42:14c'est
01:42:15c'est
01:42:16c'est
01:42:17c'est
01:42:18c'est
01:42:19c'est
01:42:20c'est
01:42:21c'est
01:42:22c'est
01:42:23c'est
01:42:24c'est
01:42:25c'est
01:42:26c'est
01:42:27c'est
01:42:28c'est
01:42:29c'est
01:42:30c'est
01:42:31c'est
01:42:32c'est
01:42:33c'est
01:42:34c'est
01:42:35c'est
01:42:36c'est
01:42:37c'est
01:42:38c'est
01:42:39c'est
01:42:40c'est
01:42:41c'est
01:42:42c'est
01:42:43c'est
01:42:44c'est
01:42:45c'est
01:42:46c'est
01:42:47c'est
01:42:48c'est
01:42:49c'est
01:42:50c'est
01:42:51c'est
01:42:52c'est
01:42:53c'est
01:42:54c'est
01:42:55c'est
01:42:56c'est
01:42:57c'est
01:42:58c'est
01:42:59c'est
01:43:00c'est
01:43:01c'est
01:43:02c'est
01:43:03c'est
01:43:04c'est
01:43:05c'est
01:43:06c'est
01:43:07c'est
01:43:08c'est
01:43:09c'est
01:43:10c'est
01:43:11c'est
01:43:12c'est
01:43:13c'est
01:43:14c'est
01:43:15c'est
01:43:16c'est
01:43:17c'est
01:43:18c'est
01:43:19c'est
01:43:20c'est
01:43:21c'est
01:43:22c'est
01:43:23c'est
01:43:24c'est
01:43:25c'est
01:43:26c'est
01:43:27c'est
01:43:28c'est
01:43:29c'est
01:43:30c'est
01:43:31c'est
01:43:32c'est
01:43:33c'est
01:43:34c'est
01:43:35c'est
01:43:36c'est
01:43:37c'est
01:43:38c'est
01:43:39c'est
01:43:40c'est
01:43:41c'est
01:43:42c'est
01:43:43c'est
01:43:44c'est
01:43:45c'est
01:43:46c'est
01:43:47c'est
01:43:48c'est
01:43:49c'est
01:43:50c'est
01:43:51c'est
01:43:52c'est
01:43:53c'est
01:43:54c'est
01:43:55c'est
01:43:56c'est
01:43:57c'est
01:43:58c'est
01:43:59c'est
01:44:00c'est
01:44:01c'est
01:44:02c'est
01:44:03c'est
01:44:04c'est
01:44:05c'est
01:44:06c'est
01:44:07c'est
01:44:08c'est
01:44:09c'est
01:44:10c'est
01:44:11c'est
01:44:12c'est
01:44:13c'est
01:44:14c'est
01:44:15c'est
01:44:16c'est
01:44:17c'est
01:44:18c'est
01:44:19c'est
01:44:20c'est
01:44:21c'est
01:44:22c'est
01:44:23c'est
01:44:24c'est
01:44:25c'est
01:44:26c'est
01:44:27c'est
01:44:28c'est
01:44:29c'est
01:44:30c'est
01:44:31c'est
01:44:32c'est
01:44:33c'est
01:44:34c'est
01:44:35c'est
01:44:36c'est
01:44:37c'est
01:44:38c'est
01:44:39c'est
01:44:40c'est
01:44:41c'est
01:44:42c'est
01:44:43c'est
01:44:44c'est
01:44:45c'est
01:44:46c'est
01:44:47c'est
01:44:48c'est
01:44:49c'est
01:44:50c'est
01:44:51c'est
01:44:52c'est
01:44:53c'est
01:44:54c'est
01:44:55c'est
01:44:56c'est
01:44:57c'est
01:44:58c'est
01:44:59c'est
01:45:00c'est
01:45:01c'est
01:45:02c'est
01:45:03c'est
01:45:04c'est
01:45:05c'est
01:45:06c'est
01:45:07c'est
01:45:08c'est
01:45:09c'est
01:45:10c'est
01:45:11c'est
01:45:12c'est
01:45:13c'est
01:45:14c'est
01:45:15c'est
01:45:16c'est
01:45:17c'est
01:45:18c'est
01:45:19c'est
01:45:20c'est
01:45:21c'est
01:45:22c'est
01:45:23c'est
01:45:24c'est
01:45:25c'est
01:45:26c'est
01:45:27c'est
01:45:28c'est
01:45:29c'est
01:45:30c'est
01:45:31c'est
01:45:32c'est
01:45:33c'est
01:45:34c'est
01:45:35c'est
01:45:36c'est
01:45:37c'est
01:45:38c'est
01:45:39c'est
01:45:40c'est
01:45:41c'est
01:45:42c'est
01:45:43c'est
01:45:44c'est
01:45:45c'est
01:45:46c'est
01:45:47c'est
01:45:48c'est
01:45:49c'est
01:45:50c'est
01:45:51c'est
01:45:52c'est
01:45:53c'est
01:45:54c'est
01:45:55c'est
01:45:56c'est
01:45:57c'est
01:45:58c'est
01:45:59c'est
01:46:00c'est
01:46:01c'est
01:46:02c'est
01:46:03c'est
01:46:04c'est
01:46:05c'est
01:46:06c'est
01:46:07c'est
01:46:08c'est
01:46:09c'est
01:46:10c'est
01:46:11c'est
01:46:12c'est
01:46:13c'est
01:46:14c'est
01:46:15c'est
01:46:16c'est
01:46:17c'est
01:46:18c'est
01:46:19c'est
01:46:20c'est
01:46:21c'est
01:46:22c'est
01:46:23c'est
01:46:24c'est
01:46:25c'est
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01:46:29c'est
01:46:30c'est
01:46:31c'est
01:46:32c'est
01:46:33c'est
01:46:34c'est
01:46:35c'est
01:46:36c'est
01:46:37c'est
01:46:38c'est
01:46:39c'est
01:46:40c'est
01:46:41c'est
01:46:42c'est
01:46:43c'est
01:46:44c'est
01:46:45c'est
01:46:46c'est
01:46:47c'est
01:46:48c'est
01:46:49c'est
01:46:50c'est
01:46:51c'est
01:46:52c'est
01:46:53c'est
01:46:54c'est
01:46:55c'est
01:46:56c'est
01:46:57c'est
01:46:58c'est
01:46:59c'est
01:47:00c'est
01:47:01c'est
01:47:02c'est
01:47:03c'est
01:47:04c'est
01:47:05c'est
01:47:06c'est
01:47:07c'est
01:47:08c'est
01:47:09c'est
01:47:10c'est
01:47:11c'est
01:47:12c'est
01:47:13c'est
01:47:14c'est
01:47:15c'est
01:47:16c'est
01:47:17c'est
01:47:18c'est
01:47:19c'est
01:47:20c'est
01:47:21c'est
01:47:22c'est
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01:47:24c'est
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01:47:31c'est
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01:47:40c'est
01:47:41c'est
01:47:42c'est
01:47:43c'est
01:47:44c'est
01:47:45c'est
01:47:46c'est
01:47:47c'est
01:47:48c'est
01:47:49c'est
01:47:50c'est
01:47:51c'est
01:47:52c'est
01:47:53c'est
01:47:54c'est
01:47:55c'est
01:47:56c'est
01:47:57c'est
01:47:58c'est
01:47:59c'est
01:48:00c'est
01:48:01c'est
01:48:02c'est
01:48:03c'est
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