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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour à tous, merci d'être avec nous en direct sur CNews dans 180 minutes info.
00:00:05 Dans un instant, le début de votre émission et le journal de 14h, mais tout de suite l'éphéméride du jour.
00:00:09 [Générique]
00:00:15 Chers amis, bonjour. Saint Jean de Capistran, que nous fêtons aujourd'hui, est né en 1386 en Italie.
00:00:22 Après avoir suivi de brillantes études, il entre chez les franciscains en 1416.
00:00:29 C'est un prédicateur exceptionnel. On le voit en Allemagne, en Autriche, en Hongrie, en Pologne.
00:00:35 Partout, il déclenche l'enthousiasme des foules.
00:00:38 Des dizaines de milliers de personnes viennent l'écouter.
00:00:41 On le réclame partout et il est vite surnommé l'apôtre de l'Europe unie.
00:00:46 Il faut dire que sa mission est essentielle alors qu'à l'époque les hérésies surgissent partout.
00:00:52 Et pourtant, Jean demeure humble en toutes circonstances.
00:00:56 Dans son couvent, il lave la vaisselle et balaye les cellules comme le plus humble des moines.
00:01:02 C'est aussi un homme d'action qui s'engage dans la croisade contre les Turcs,
00:01:07 laquelle s'achève par l'éclatante victoire de Belgrade en 1456.
00:01:13 Atteint par la peste, Saint Jean de Capistran meurt quatre mois plus tard.
00:01:18 Écoutez pour finir ce que le pape Pie II a dit de lui.
00:01:22 « De ma vie je n'ai vu pareil génie ». Quel hommage !
00:01:27 Et voici le dicton du jour. Octobre le vaillant surmène le paysan.
00:01:32 C'est tout pour aujourd'hui. A demain chers amis. Ciao !
00:01:37 Allez, bienvenue sur CNews dans 180 minutes info.
00:01:41 Votre journal avec vous Isabelle Piboulot.
00:01:43 Bonjour chère Isabelle.
00:01:44 Et on commence ce journal de 14h avec la situation à la frontière entre Israël et le Liban.
00:01:50 Une situation qui préoccuperait particulièrement.
00:01:52 Exactement. Bonjour à tous.
00:01:53 Hier l'armée israélienne a accusé le Hezbollah de chercher l'escalade militaire
00:01:57 au risque d'entraîner le Liban dans la guerre.
00:02:00 Un conflit dont le pays ne tirera aucun profit,
00:02:02 mais dans lequel il risque de perdre beaucoup.
00:02:04 Des échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah ont été observés.
00:02:08 On fait le point avec Adrien Spiteri.
00:02:10 Au petit matin, les flammes sont encore visibles dans cette forêt au nord d'Israël.
00:02:17 Conséquence de l'intensification des combats.
00:02:21 Sur ces images fournies par TSAHAL,
00:02:24 l'aviation israélienne frappe deux cellules du Hezbollah au Liban.
00:02:28 De là, des roquettes devaient être lancées en direction de l'état hébreu.
00:02:32 Présent à la frontière libanaise hier,
00:02:35 Benyamin Netanyahou met en garde le groupe islamiste.
00:02:38 Si le Hezbollah décide d'entrer en guerre,
00:02:42 cela leur fera regretter la seconde guerre du Liban.
00:02:45 Il ferait l'erreur de sa vie.
00:02:48 Nous frapperons avec une puissance qu'ils ne peuvent pas imaginer
00:02:51 et qui sera dévastatrice pour l'état du Liban.
00:02:54 En raison de cette escalade militaire,
00:02:59 14 villages israéliens supplémentaires sont appelés à évacuer la zone.
00:03:03 Depuis le 7 octobre dernier, les villes se vident,
00:03:06 mais certains refusent de quitter les lieux, à l'image d'Aya et de sa famille.
00:03:10 Ma famille a peur, mais elle est très attachée à sa maison
00:03:15 et elle préfère rester ici plutôt que de partir.
00:03:18 Nous avons construit une cuisine à l'intérieur de notre abri.
00:03:20 Nous avons fait les courses pour pouvoir survivre au moins deux semaines
00:03:24 au cas où nous serions bloqués dans cet endroit.
00:03:27 En 2006, la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah
00:03:31 avait fait 1200 morts côté libanais, 160 côté israélien.
00:03:37 Et dans la bande de Gaza, justement,
00:03:38 un troisième convoi d'aide humanitaire est enfin arrivé aujourd'hui.
00:03:42 Depuis ce week-end, des dizaines de camions
00:03:44 traversent le terminal égyptien de Rafah,
00:03:46 chargés de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant.
00:03:50 Une aide encore insuffisante selon l'ONU,
00:03:52 qui réclame au moins 100 camions par jour.
00:03:55 Le comité international de la Croix-Rouge assure attendre
00:03:58 davantage de fournitures. Écoutez leur porte-parole.
00:04:01 Nous ne partirons pas. Nous attendons aussi.
00:04:07 Des tonnes d'aide humanitaire ont été préparées
00:04:09 par le comité international de la Croix-Rouge,
00:04:11 ainsi que des équipes spécialisées,
00:04:13 notamment des spécialistes des blessures de guerre
00:04:16 qui attendent le signal pour entrer dans la bande de Gaza
00:04:19 et se rendre jusqu'aux hôpitaux afin d'apporter leur aide
00:04:22 aux côtés des médecins, des infirmières et du personnel médical
00:04:26 qui accomplissent une mission humanitaire essentielle.
00:04:30 En France, à l'Assemblée nationale,
00:04:31 le gouvernement doit réaffirmer aujourd'hui
00:04:34 sa position sur le Proche-Orient.
00:04:36 Un débat est organisé à 16h dans l'hémicycle
00:04:38 avec une déclaration de la Première ministre Elisabeth Borne,
00:04:41 suivie de prises de parole des orateurs des groupes
00:04:43 et des présidents des commissions des affaires étrangères et européennes.
00:04:47 Un débat à la veille d'une visite d'Emmanuel Macron à Tel Aviv.
00:04:50 Et vous pourrez suivre justement ces débats à l'Assemblée nationale,
00:04:54 notamment la prise de parole d'Elisabeth Borne à 16h,
00:04:58 ainsi que certains des présidents de groupe de l'Assemblée nationale.
00:05:01 Justement, dans ce contexte, l'importation du conflit en France
00:05:05 inquiète et notamment les Français de confession juive.
00:05:07 Depuis l'attaque du Ramas le 7 octobre dernier,
00:05:10 plus de 300 actes antisémites ont déjà été recensés
00:05:13 dans le pays.
00:05:14 Mardi dernier, Gérald Darmanin avait pourtant prévenu
00:05:17 "personne ne touchera un cheveu d'un juif sans attendre
00:05:20 la réponse foudroyante de l'Etat".
00:05:22 Dunia Tengour et Axel Rebo.
00:05:24 L'inquiétude monte parmi la communauté juive de France.
00:05:29 Les actes antisémites se sont multipliés
00:05:32 depuis l'attaque du Ramas en Israël.
00:05:34 Dans leur quotidien, de nombreux Français de confession juive
00:05:37 disent craindre pour leur sécurité et celle de leurs proches.
00:05:41 "Ils ont de 7 ans à 1 an et demi, donc forcément,
00:05:44 je ne vais pas leur raconter les détails.
00:05:46 Je vous ai dit qu'ils vont à l'école juive,
00:05:48 je ne veux pas qu'ils disent là, à bout le ventre,
00:05:50 on est allé à l'école.
00:05:51 Je ne veux pas qu'ils me disent demain,
00:05:53 je ne veux pas aller à l'école juive parce que j'ai plus de danger
00:05:56 que dans une école publique, ce qui n'est pas forcément le cas."
00:05:59 Une inquiétude partagée par un grand nombre de Français.
00:06:02 Ils sont 48% à penser que les personnes de confession juive
00:06:05 sont plus en danger que les autres,
00:06:07 selon un récent sondage IFOP pour le JDD.
00:06:09 Et en moins, certains membres de la communauté juive
00:06:12 refusent de céder à la peur.
00:06:14 "Je vois autour de moi beaucoup de gens qui ont peur,
00:06:16 moi personnellement, je n'ai pas peur.
00:06:18 Au contraire, je trouve que c'est peut-être même le moment
00:06:20 de mettre l'équipa dans la rue et de s'affirmer."
00:06:23 Depuis le 7 octobre, le ministère de l'Intérieur
00:06:26 a recensé 327 actes antisémites sur tout le territoire.
00:06:29 On dénombre également 183 interpellations,
00:06:32 parmi lesquelles 55 personnes sont d'origine étrangère.
00:06:38 Depuis plus d'une semaine, les fausses alertes à la bombe
00:06:40 n'épargnent ni les lieux culturels,
00:06:42 ni les établissements scolaires, ou encore les aéroports.
00:06:45 En 8 jours, 7 alertes à la bombe ont été lancées
00:06:47 au château de Versailles.
00:06:49 Un suspect est jugé aujourd'hui en comparution immédiate.
00:06:52 Pour en parler, Célia Barotte du service Police-Justice
00:06:55 et Raphaël Lasdreg, bonjour Célia.
00:06:57 Quel fait son reproché à cet homme
00:06:59 et qu'est-ce qui l'encoure exactement ?
00:07:05 La trône de Louis XIV va sauter.
00:07:07 A plus, faites évacuer.
00:07:09 C'est ce qu'avait déclaré cet homme âgé de 37 ans,
00:07:12 qui va comparaître dans quelques instants,
00:07:14 dans cet après-midi, en comparution immédiate
00:07:17 au palais de justice de Versailles.
00:07:19 Interpellé ce vendredi, déferré le lendemain
00:07:22 et remis en liberté.
00:07:24 Cet homme est soupçonné d'être l'auteur
00:07:26 de la quatrième fausse alerte à la bombe
00:07:28 au château de Versailles.
00:07:30 Les personnes qui sont à l'origine de ces fausses signalements
00:07:32 encourent 2 ans de prison et 30 000 euros d'amende.
00:07:34 Mais le parquet de Versailles pourrait bien aller
00:07:36 au-delà de cette sanction,
00:07:38 car la procureure de la République de Paris
00:07:40 a fait savoir qu'elle comptait désormais qualifier
00:07:42 ces faits de violences psychologiques
00:07:44 sur des personnes avec préméditation,
00:07:46 des faits passibles de 3 ans de prison
00:07:48 et 45 000 euros d'amende.
00:07:50 Alors si dans cette affaire, le suspect
00:07:52 a facilement pu être identifiable,
00:07:54 car il a passé un coup de téléphone,
00:07:56 dans l'ensemble des autres affaires,
00:07:58 il est difficile de les retrouver, de mener des enquêtes,
00:08:00 puisqu'il laisse des messages écrits
00:08:02 sur un site gouvernemental.
00:08:04 Nous allons donc nous rendre à cette comparution immédiate
00:08:06 qui va commencer dans quelques instants.
00:08:08 Nous allons suivre cette affaire,
00:08:10 connaître la décision de la justice
00:08:12 face à ces canulars pour CNews.
00:08:14 - Célia Barotte, vous êtes accompagnée
00:08:16 de Raphaël Lasreg, merci à tous les deux.
00:08:18 Isabelle, on vous retrouve un petit peu plus tard
00:08:20 pour l'essentiel de l'actu.
00:08:22 Vous restez bien sur CNews.
00:08:24 Dans un instant, nous reviendrons sur cette passe d'armes
00:08:26 entre Jean-Luc Mélenchon et Yael Broun-Pivet.
00:08:28 Nous sommes aujourd'hui avec Yvan Roux.
00:08:30 Bonjour Yvan.
00:08:32 - Bonjour.
00:08:34 - De retour sur CNews.
00:08:36 Merci d'être avec nous
00:08:38 cet après-midi pour 180 minutes info.
00:08:40 Nous sommes avec Yvan Roux
00:08:42 pour cette première partie d'émission.
00:08:44 Bonjour Yvan, vous êtes ancien éditorialiste
00:08:46 au Figaro.
00:08:48 Toujours un plaisir de vous avoir à nos côtés.
00:08:50 Dans un instant, nous reviendrons sur cette passe d'armes
00:08:52 entre Jean-Luc Mélenchon et Yael Broun-Pivet.
00:08:54 Jean-Luc Mélenchon qui a tweeté hier,
00:08:56 Yael Broun-Pivet qui a réagi ce matin
00:08:58 et encore une fois une réponse de Jean-Luc Mélenchon ce matin.
00:09:00 On vous dit tout dans un instant,
00:09:02 mais avant, l'essentiel de l'actu,
00:09:04 c'est avec Isabelle Piboulot.
00:09:06 - La saison des rhumes bat son plein.
00:09:08 L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament
00:09:10 alerte.
00:09:12 Certains traitements décongestionnants
00:09:14 présentent des risques de graves effets secondaires.
00:09:16 Leur intérêt est contesté depuis des années.
00:09:18 Dans de rares cas,
00:09:20 les produits vasoconstricteurs
00:09:22 tels que le dolirum, l'actifed ou l'umex
00:09:24 pourraient donner des résultats
00:09:26 des AVC ou des infarctus.
00:09:28 Depuis samedi,
00:09:30 près de 1 500 migrants d'Afrique subsaharienne
00:09:32 sont arrivés sur les côtes des îles Canaries
00:09:34 avec un nombre record
00:09:36 321 personnes transportées sur une pirogue en bois.
00:09:38 Selon le ministère de l'Intérieur espagnol,
00:09:40 l'archipel a reçu plus de 23 500 migrants
00:09:42 entre le 1er janvier et le 15 octobre,
00:09:44 soit près de 80 % de plus
00:09:46 que sur la même période l'année dernière.
00:09:48 Et puis, top départ du loto pire,
00:09:50 le loto pire de l'année,
00:09:52 c'est le loto pire de l'année.
00:09:54 Et puis, top départ du loto
00:09:56 pour soutenir la biodiversité,
00:09:58 Mission Nature, c'est son nom,
00:10:00 vendu au prix de 3 euros,
00:10:02 il a été conçu sur le modèle du loto du patrimoine.
00:10:04 Les recettes financeront une vingtaine
00:10:06 de projets de restauration
00:10:08 de la biodiversité. Toutefois,
00:10:10 l'Autorité nationale des Jeux dénonce
00:10:12 l'addiction qu'il pourrait provoquer
00:10:14 chez les jeunes.
00:10:16 Un tweet, une polémique.
00:10:18 Jean-Luc Mélenchon divise une nouvelle fois
00:10:20 avec un tweet hier, lors de la manifestation
00:10:22 en soutien au peuple palestinien.
00:10:24 Voici la France pendant ce temps, Madame Braune-Pivet,
00:10:26 camp à Tel Aviv pour encourager le massacre
00:10:28 "Pas au nom du peuple français".
00:10:30 Jean-Luc Mélenchon fait référence ici
00:10:32 à la visite de la présidente de l'Assemblée nationale
00:10:34 accompagnée de trois autres
00:10:36 députés à Tel Aviv.
00:10:38 Je vous propose d'écouter sa réaction ce matin.
00:10:40 J'ai été très choquée.
00:10:44 J'ai été très choquée.
00:10:46 Et justement,
00:10:48 ça...
00:10:50 Je...
00:10:52 Là aussi, c'est difficile,
00:10:54 parce qu'en ce moment, on voit
00:10:56 que certains cherchent
00:10:58 la division, alors que
00:11:00 la France, justement,
00:11:02 c'est les Lumières, la France,
00:11:04 c'est la Fraternité, la France,
00:11:06 c'est la solidarité
00:11:08 entre les peuples.
00:11:10 Et il y en a qui
00:11:12 soufflent sur les braises de façon
00:11:14 incessante, méprisante.
00:11:18 Vous pensez qu'il vous visait personnellement
00:11:20 dans le choix des mots ?
00:11:22 Ce qui est sûr, c'est que
00:11:24 connaissant
00:11:26 un peu Jean-Luc Mélenchon,
00:11:28 je suis convaincue qu'effectivement
00:11:30 le mot "camper" n'a pas été
00:11:32 choisi par hasard, et que
00:11:34 le fait que je
00:11:36 favorise les massacres,
00:11:38 c'est à nouveau
00:11:40 une nouvelle cible qu'on me met dans le dos.
00:11:42 Voilà, donc, Yael Broun-Pivet,
00:11:44 très choquée, elle estime qu'on lui met une nouvelle
00:11:46 cible dans le dos. Réponse,
00:11:48 encore une fois ce matin,
00:11:50 de Jean-Luc Mélenchon sur X, une nouvelle
00:11:52 fois, avec Broun-Pivet,
00:11:54 "La dégradation de la polémique politique
00:11:56 atteint des niveaux jamais vus. Apologiste
00:11:58 du soutien inconditionnel au gouvernement d'Israël,
00:12:00 elle est revenue sans un mot de compassion
00:12:02 pour les populations enfermées à Gaza, et
00:12:04 maintenant elle attribue au mot "camper" un contenu
00:12:06 antisémite. Cette absurde police des mots
00:12:08 est une pitoyable diversion
00:12:10 pour détourner l'attention de sa grave
00:12:12 faute politique."
00:12:14 Yves-Yves Huffold, ce tweet,
00:12:16 beaucoup, en tout cas dans la classe politique,
00:12:18 disent que ce tweet est antisémite.
00:12:20 L'est-il ? En tout cas,
00:12:22 Jean-Luc Mélenchon joue sciemment
00:12:24 avec le feu. Comme il y a
00:12:26 un djihadisme d'atmosphère, comme l'a dit
00:12:28 Gilles Kepel, il y a aujourd'hui un antisémitisme
00:12:30 d'atmosphère qui permet
00:12:32 précisément à la colère islamique de se
00:12:34 fédérer partout dans
00:12:36 le monde pour recréer l'oumah,
00:12:38 pour recréer la communauté musulmane. Et sur ce fond
00:12:40 d'antisémitisme que joue
00:12:42 très perversement
00:12:44 Jean-Luc Mélenchon. Et d'ailleurs,
00:12:48 on a bien vu dans le fond qu'il avait fait son choix.
00:12:50 Quand il dit dans le tweet
00:12:52 "Voici la France", il désigne la France
00:12:54 anti... qui crie "Israël assassin",
00:12:58 qui criait "mort aux Juifs", mais qui crie aujourd'hui
00:13:00 "Israël assassin". Alors, naturellement, c'est plus soft,
00:13:02 mais derrière ceci, on entend également "mort aux Juifs".
00:13:04 Donc, sa France, à lui,
00:13:06 c'est une France qui brandit
00:13:08 les drapeaux palestiniens, qui ne brandit plus les drapeaux français,
00:13:10 et qui s'identifie
00:13:12 à la cause du Hamas. Or, la cause du Hamas
00:13:14 est profondément une cause, en tout cas
00:13:16 anti-israélienne, naturellement, mais également
00:13:18 une cause anti-juive, puisque le Hamas veut
00:13:20 éradiquer les Juifs de la terre, en tout cas
00:13:22 de la terre d'Israël, de la terre considérée
00:13:24 comme une terre d'Islam. Et c'est à ce jeu pervers
00:13:26 que se prête
00:13:28 Mélenchon aujourd'hui,
00:13:30 dans l'impurs où il se reconnaît
00:13:32 dans cette France-là. On découvre que
00:13:34 il y a deux Frances, deux Frances irréconciliables,
00:13:36 la France qui défend la démocratie
00:13:38 et la laïcité, et la France qui défendrait
00:13:40 un totalitarisme islamique,
00:13:42 avec toutes les perversions que cela comporte.
00:13:44 Et donc, de mon point de vue,
00:13:46 c'est un... Voilà un naufrage,
00:13:48 on dirait,
00:13:50 d'un homme qui s'est perdu
00:13:52 dans une sorte de recherche d'un électorat
00:13:54 qui croyait être celui de
00:13:56 cette France musulmane qui aurait
00:13:58 supplé la France prolétaire
00:14:00 et la France de ceux
00:14:02 qui étaient les damnés de la terre.
00:14:04 Et on voit qu'à travers lui, c'est toute
00:14:06 la nupèce qui est appelée à, naturellement,
00:14:08 aujourd'hui, à éclater sous nos yeux également
00:14:10 parce que Mélenchon devient répulsif
00:14:12 pour les plus... Même pour ceux
00:14:14 qui étaient prêts, dans le fond, à vendre
00:14:16 leur âme pour un plat de lentilles, quand je parle
00:14:18 en tout cas du Parti Socialiste, du Parti
00:14:20 Communiste, de tous ceux qui l'avaient rejoint.
00:14:22 – Il conclut dans son propre camp, on a vu François Ruffin,
00:14:24 Raquel Garrido, Clémentine Autain...
00:14:26 – Voilà, mais pour l'instant, tous ceux-ci ne sont pas encore partis.
00:14:28 Donc ils disent, naturellement, qu'ils sont
00:14:30 choqués, mais ils restent. Donc il faudrait qu'ils aillent
00:14:32 maintenant au bout de leur
00:14:34 raisonnement, sinon de leur honnêteté intellectuelle.
00:14:36 Et en tout cas, ce que l'on voit apparaître
00:14:38 aujourd'hui est tout à fait horrifiant.
00:14:40 C'est-à-dire que cet antisémitisme
00:14:42 que l'on croyait avoir balayé
00:14:44 revient en force en Allemagne,
00:14:46 là où il avait été chassé après la guerre,
00:14:48 où l'on voit que maintenant, vous avez des portes
00:14:50 qui sont taguées de l'étoile de David,
00:14:52 et en France également,
00:14:54 portée par cette extrême-gauche
00:14:56 qui se prétendait être une extrême-gauche
00:14:58 antiraciste et pacifiste.
00:15:00 Parce que la Réunion, la Réunion de Paris,
00:15:02 c'était pas pacifiste, parce que la Réunion,
00:15:04 la grande manifestation d'hier
00:15:06 place de la République, était une réunion,
00:15:08 une manifestation qui se voulait pacifiste,
00:15:10 qui se voulait être la jonction
00:15:12 entre la cause palestinienne
00:15:14 et la cause israélienne. On a bien vu que la cause
00:15:16 israélienne, naturellement, a été
00:15:18 immédiatement évacuée, puisque l'on a
00:15:20 d'abord crié "Israël assassin",
00:15:22 et qu'il n'y avait pas un seul drapeau juif,
00:15:24 mais encore une fois, une
00:15:26 foultitude de drapeaux palestiniens et de drapeaux d'extrême-gauche.
00:15:28 - Alors me semble-t-il, cher Yvan,
00:15:30 c'était une autre manifestation qui avait lieu
00:15:32 hier à Paris, qui devait faire la jonction
00:15:34 entre les deux
00:15:36 peuples, les soutiens aux deux peuples,
00:15:38 et cette manifestation place de la République, me semble-t-il,
00:15:40 était en soutien aux peuples palestiniens.
00:15:42 - Écoutez, dans les appels,
00:15:44 il y avait un appel à une paix juste et durable
00:15:46 entre le peuple palestinien et le peuple israélien,
00:15:48 et c'était bien cette manifestation
00:15:50 de la place de la République, tel que je l'ai compris, en tout cas.
00:15:52 - On en vient à la chronique éco, tout de suite. On va revenir
00:15:54 sur ces produits contre le rhume.
00:15:56 L'Agence nationale de sécurité du médicament
00:15:58 lance une alerte pour éviter ces remèdes
00:16:00 soi-disant dangereux pour la santé,
00:16:02 en tout cas, c'est ce qu'en dit
00:16:04 l'Agence nationale de sécurité du médicament.
00:16:06 Aussitôt, réaction des laboratoires médicaux
00:16:08 qui estiment que tout cela est prématuré.
00:16:10 On va cela avec Eric de Ritmatten.
00:16:12 [Musique]
00:16:16 - Votre programme avec Lesia,
00:16:18 assureur d'intérêt général.
00:16:20 - Ces produits représentent
00:16:22 un bon business. Il n'y a pas d'ordonnances,
00:16:24 ils sont en vente libre,
00:16:26 ils dégagent de bonne marge et puis surtout,
00:16:28 les pharmaciens les vendent très facilement.
00:16:30 Ils sont souvent en tête de gondole,
00:16:32 comme on dit, sur le comptoir.
00:16:34 Cette alerte a été lancée par l'Agence nationale
00:16:36 de sécurité du médicament
00:16:38 et tout cela est très mal perçu
00:16:40 par les labos. Mais qui se trouve
00:16:42 derrière ces médicaments ? Actifed,
00:16:44 c'est le géant américain Johnson & Johnson.
00:16:46 Derrière le Dolirum,
00:16:48 il y a Opela, du groupe Sanofi.
00:16:50 Et derrière Umex, c'est le laboratoire
00:16:52 Urgo, donc que des gros labos.
00:16:54 Ces produits, on les appelle
00:16:56 les vasoconstricteurs.
00:16:58 Ils débloquent le nez bouché, mais
00:17:00 ils auraient des effets secondaires qui
00:17:02 pourraient mener à des infarctus ou des AVC.
00:17:04 Alors, les laboratoires
00:17:06 concernés estiment que tout cela
00:17:08 est prématuré. Le NERES,
00:17:10 qui représente ces laboratoires, n'a pas noté
00:17:12 de cas vraiment graves.
00:17:14 Sur un milliard de boîtes vendues,
00:17:16 il y aurait eu 18 cas
00:17:18 un peu litigieux, selon le communiqué
00:17:20 diffusé ce matin. Et puis,
00:17:22 surtout l'Europe planche actuellement
00:17:24 sur l'avenir de ces médicaments contre les rhumes.
00:17:26 Est-ce qu'ils seront maintenus à la vente ?
00:17:28 Eh bien, c'est l'Union Européenne qui
00:17:30 devra trancher. En attendant,
00:17:32 en cas de rhumes, l'Agence Nationale
00:17:34 de Sécurité du Médicament recommande plutôt
00:17:36 des méthodes classiques,
00:17:38 celles de nos grands-parents, comme par exemple
00:17:40 laver le nez à l'eau de mer,
00:17:42 qui est bien sûr vendue sous forme de spray
00:17:44 en pharmacie, ou bien en utilisant
00:17:46 des huiles essentielles.
00:17:48 [Musique]
00:17:50 C'était votre programme
00:17:52 avec Lesia,
00:17:54 assureur d'intérêt général.
00:17:56 - A cette annonce
00:17:58 de Gabriel Attal, le ministre
00:18:00 de l'Éducation, hier,
00:18:02 les 183 élèves ayant perturbé
00:18:04 l'hommage à l'enseignant Dominique Bernard
00:18:06 ne feront pas leur rentrée
00:18:08 après les vacances de La Toussaint. Les explications
00:18:10 avec Adrien Spiteri.
00:18:12 - Après les annonces,
00:18:14 place aux actes pour Gabriel Attal.
00:18:16 Le ministre de l'Éducation
00:18:18 annonce l'exclusion
00:18:20 de 183 élèves
00:18:22 ayant perturbé les hommages à Dominique Bernard
00:18:24 et Samuel Paty.
00:18:26 - Ma priorité aujourd'hui, et je le dis mon obsession,
00:18:28 c'est dans des établissements
00:18:30 scolaires en France où vous avez des enseignants
00:18:32 qui, après le drame d'Arras, se sont peut-être
00:18:34 dit "tel élève, il nous inquiète,
00:18:36 il nous fait peur", qu'il y ait des mesures qui soient
00:18:38 prises pour protéger nos enseignants
00:18:40 et nos élèves face à ces élèves qui sont signés.
00:18:42 - Ces élèves, dont certains sont
00:18:44 déjà radicalisés, ne feront pas leur rentrée
00:18:46 le 6 novembre prochain,
00:18:48 après les vacances de la Toussaint.
00:18:50 Chaque dossier sera étudié au cas par cas
00:18:52 dans des conseils de discipline.
00:18:54 - Ça ne veut pas dire qu'il y aura
00:18:56 une exclusion
00:18:58 des établissements
00:19:00 pour ces 183 élèves.
00:19:02 S'il y a une exclusion, c'est-à-dire
00:19:04 qu'effectivement le jeune devra être scolarisé
00:19:06 dans un autre établissement, ou alors
00:19:08 si c'est une exclusion à être sursis,
00:19:10 l'élève réintégrera
00:19:12 l'établissement.
00:19:14 - L'exécutif avait promis
00:19:16 une tolérance zéro pour les fauteurs de troubles.
00:19:18 Le lundi 16 octobre,
00:19:20 plus de 500 perturbations et contestations
00:19:22 ont été recensées durant les hommages.
00:19:24 - Yvan Riaufoll,
00:19:28 on en fait quoi de ces 183 élèves
00:19:30 qui ont perturbé le moment
00:19:32 d'hommage à Dominique Bernard ?
00:19:34 - D'abord, rendons hommage à M. Attal
00:19:36 qui les exclut en tout cas d'un établissement.
00:19:38 Donc à nouveau, on se rend compte
00:19:40 qu'il est possible dans un gouvernement
00:19:42 qui nous avait habitué, ou en même temps présidentiel,
00:19:44 d'être radical et de faire des choix
00:19:46 qui sont des choix radicaux.
00:19:48 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il faut choisir son camp.
00:19:50 Et M. Attal, et je l'applaudis pour ceci,
00:19:52 a choisi son camp, en tout cas,
00:19:54 en privilégiant la sécurité à tout prix.
00:19:56 Alors maintenant, où met-on ces élèves ?
00:19:58 On les met dans des centres fermés, naturellement.
00:20:00 Mais là, je ne suis pas compétent pour vous décrire
00:20:02 quels pourraient être ces centres fermés.
00:20:04 Ces centres fermés existent déjà.
00:20:06 Il y avait avant les maisons de correction.
00:20:08 On peut peut-être imaginer des centres fermés
00:20:10 qui sont plutôt ouverts, si j'ai bien compris,
00:20:12 en tout cas, dont s'échappent très facilement
00:20:14 ceux qui sont enfermés,
00:20:16 théoriquement enfermés.
00:20:18 Mais en tout cas, ce que je trouve,
00:20:20 c'est que le ministre de l'Éducation
00:20:22 est en train de faire,
00:20:24 d'ailleurs, d'inspirer
00:20:26 même le ministre de l'Intérieur lui-même,
00:20:28 M. Darmanin, qui de son côté
00:20:30 court un petit peu après, me semble-t-il,
00:20:32 le ministre de l'Éducation, en feignant
00:20:34 de mimer également une radicalité
00:20:36 qui, pour l'instant, n'était pas dans l'ADN,
00:20:38 mais dans le cas de la Macronie.
00:20:40 La Macronie, encore une fois, a été influée
00:20:42 par un président de la République qui était toujours un peu
00:20:44 le cul entre deux chaises, qui parlait beaucoup,
00:20:46 mais qui ne parlait pas clair. Aujourd'hui, on parle clair.
00:20:48 Et ceci me convient. Maintenant, naturellement,
00:20:50 on reste quand même dans la communication.
00:20:52 Je ne suis pas dupe de cela.
00:20:54 L'éducation a été bouleversée
00:20:56 par 30 ans, 40 ans d'abandon.
00:20:58 Donc, le redressement éducatif est colossal,
00:21:00 bien entendu, mais cela passe quand même
00:21:02 par ces petits signes, en tout cas volontaires,
00:21:04 et ces petits signes qui montrent qu'aujourd'hui,
00:21:06 on peut avoir peur. En tout cas, si l'on...
00:21:08 - Selon vous, ces élèves méritent
00:21:10 d'être dans une sorte de prison
00:21:12 pour jeunes, on va dire,
00:21:14 entre... Allez, un mishmash
00:21:16 entre prison et école... - Ma compétence, arrête-là,
00:21:18 moi, je suis un observateur. - Non, mais je veux dire,
00:21:20 parce qu'ils ont perturbé la minute de silence.
00:21:22 - Oui, certainement. En tout cas, ils doivent être exclus
00:21:24 de la communauté éducative, dans la mesure où
00:21:26 la communauté éducative est perméable, naturellement,
00:21:28 à tous ceux qui pourraient déséquilibrer
00:21:30 des jeunes enfants, bien entendu.
00:21:32 Il y a quand même, auprès de ces jeunes-là,
00:21:34 des influences, des imitations
00:21:36 qui peuvent être très nuisibles,
00:21:38 bien sûr. Donc, il faut les mettre...
00:21:40 Non pas les enfermer, pas les mettre en prison,
00:21:42 naturellement, mais en tout cas, les mettre
00:21:44 dans des structures de surveillance,
00:21:46 de rééducation, et d'ailleurs,
00:21:48 de demander des comptes également à leurs parents,
00:21:50 parce qu'ils sont le fruit de leur éducation. - Et exclure ces élèves
00:21:52 de l'école républicaine, qu'est-ce que ça va apporter,
00:21:54 au final, selon vous ?
00:21:56 - Eh bien, cela, déjà, va montrer
00:21:58 que l'école républicaine a décidé
00:22:00 de protéger ses propres valeurs républicaines,
00:22:02 et qu'elle a décidé de se protéger elle-même,
00:22:04 et de protéger les élèves les plus vulnérables,
00:22:06 en excluant ceux qui ne veulent plus
00:22:08 jouer le jeu. Dans le fond, on n'a pas
00:22:10 à accueillir tous ceux qui veulent perturber une école
00:22:12 en se prévalant d'une idéologie. Alors, peut-être
00:22:14 que ces élèves sont trop jeunes pour avoir compris
00:22:16 quelle était l'idéologie à laquelle ils se prévalaient,
00:22:18 c'est bien possible, mais enfin, j'ai quand même en mémoire,
00:22:20 aujourd'hui, tous ces sondages qui montrent
00:22:22 que les jeunes musulmans,
00:22:24 de 17 à 25 ans, je crois,
00:22:26 sont plus, très majoritairement,
00:22:28 maintenant, attirés par l'idéologie
00:22:30 islamiste, plutôt que par l'idéologie républicaine.
00:22:32 Donc, c'est un sujet
00:22:34 très vaste, qui est un défi
00:22:36 colossal, que l'on n'a pas voulu voir,
00:22:38 et auquel s'attache aujourd'hui
00:22:40 Gabriel Attal, avec les
00:22:42 moyens qu'il a, et en tout cas, les moyens qu'il a,
00:22:44 c'est une volonté politique, c'est déjà ça.
00:22:46 Je vous propose d'écouter Maxime Repère, du syndicat
00:22:48 de le SNALC, des collèges et lycées.
00:22:50 Pour lui, les élèves exclus vont devoir être
00:22:52 re-scolarisés dans d'autres établissements.
00:22:54 Écoutez.
00:22:56 Ça ne veut pas dire qu'il y aura
00:22:58 une exclusion
00:23:00 des établissements pour
00:23:02 ces 183 élèves.
00:23:04 Après, il faudra
00:23:06 voir ce qui sera décidé. S'il y a
00:23:08 une exclusion, c'est-à-dire qu'effectivement
00:23:10 le jeune devra être scolarisé dans un autre
00:23:12 établissement, si ce n'est
00:23:14 pas le cas, s'il n'y a pas
00:23:16 une exclusion immédiate,
00:23:18 ou alors si c'est une exclusion ex sursi,
00:23:20 eh bien, l'élève
00:23:22 réintégrera l'établissement.
00:23:24 Alors, après, est-ce qu'il y aura des mesures
00:23:26 qui seront
00:23:28 spécifiquement
00:23:30 adoptées
00:23:32 pour
00:23:34 accompagner le retour au sein de l'établissement
00:23:36 du jeune en question ?
00:23:38 Ça, je ne sais pas.
00:23:40 Je ne saurais pas vous dire
00:23:42 précisément.
00:23:44 Allez, vous restez bien avec nous sur CNews dans
00:23:46 180 minutes info. Dans un instant, nous reviendrons
00:23:48 sur la visite du chef de l'État
00:23:50 Emmanuel Macron, qui doit se rendre donc
00:23:52 en Israël demain, après
00:23:54 Joe Biden, après Olaf Scholz, après
00:23:56 Richie Sounak. Que va donc bien pouvoir faire
00:23:58 Emmanuel Macron en Israël ? On fera le point
00:24:00 avec Florian Tardif, avec Harold Iman
00:24:02 également. Ce sera après le journal de
00:24:04 14h30 d'Isabelle Piboulot. A tout de suite.
00:24:06 Et depuis les 14h30,
00:24:10 merci d'être avec nous en direct sur CNews
00:24:12 dans 180 minutes info. Le journal
00:24:14 avec vous, Isabelle Piboulot, et à la une,
00:24:16 ces nouvelles frappes israéliennes sur la bande de Gaza.
00:24:18 Près de 320 cibles
00:24:20 militaires ont été atteintes ces dernières 24
00:24:22 heures. Au moins 70 palestiniens
00:24:24 ont été tués. Au total, un dernier bilan
00:24:26 fait état d'au moins 5000 morts
00:24:28 à Gaza. Selon le chef de la
00:24:30 diplomatie européenne, la question d'un
00:24:32 cessez-le-feu humanitaire doit être
00:24:34 débattue par les 27 lors de sommets
00:24:36 au Luxembourg et à Bruxelles jeudi
00:24:38 et vendredi. Et dans cette tragédie, la population
00:24:40 israélienne, elle, reste mobilisée.
00:24:42 À Tel Aviv, des bénévoles ont
00:24:44 créé un centre, un comité de soutien
00:24:46 aux familles des otages.
00:24:48 Une aide financière, mais aussi
00:24:50 juridique ou encore diplomatique, alors que
00:24:52 plus de 200 personnes sont toujours
00:24:54 retenues aux mains du Hamas.
00:24:56 Régine Delfour vous raconte, les images sont signées.
00:24:58 Thibault Marcheteau.
00:25:00 Nous sommes ici au centre opérationnel
00:25:02 des otages où tout s'organise
00:25:04 avec des bénévoles.
00:25:06 Il y a plusieurs cellules, notamment une cellule
00:25:08 aux finances, une cellule d'aide
00:25:10 dédiée aux familles, ou encore
00:25:12 différents endroits, là, des cellules
00:25:14 au niveau des réseaux sociaux,
00:25:16 des cellules aussi juridiques,
00:25:18 mais aussi diplomatiques. Et pour
00:25:20 pouvoir parler de ce centre,
00:25:22 avec nous, donc, Daniel
00:25:24 Schech, qui, lui, est responsable
00:25:26 de la cellule diplomatique.
00:25:28 Bonjour. Alors,
00:25:30 est-ce que vous pouvez m'expliquer comment ça s'organise
00:25:32 un petit peu, ce centre ?
00:25:34 Alors, c'est un
00:25:36 centre de bénévoles
00:25:38 qui a été créé par le propriétaire
00:25:40 de ces murs, qui, malheureusement,
00:25:42 est impliqué personnellement
00:25:44 dans la tragédie
00:25:46 du 7 octobre,
00:25:48 et qui a monté
00:25:50 le premier noyau
00:25:52 de cette opération.
00:25:54 Et du jour au lendemain, il y avait des
00:25:56 centaines, sinon des milliers de bénévoles
00:25:58 qui se sont présentés ici.
00:26:00 Nous ne remplaçons pas le gouvernement.
00:26:02 Nous n'allons pas négocier avec le Hamas,
00:26:04 évidemment. Nous n'avons ni l'autorité
00:26:06 ni les moyens de le faire.
00:26:08 Mais nous avons, nous et d'autres
00:26:10 personnes, des
00:26:12 milliers
00:26:14 d'années d'expérience cumulées
00:26:16 en
00:26:18 affaires internationales,
00:26:20 en justice
00:26:22 internationale,
00:26:24 en médecine,
00:26:26 etc. Et tout ce réservoir
00:26:28 est mis à disposition
00:26:30 des otages.
00:26:32 Adi Martiano passe ses journées ici, dans ce
00:26:34 centre. Sa fille, Noa, est retenue
00:26:36 en otage dans la bande de Gaza. Noa a
00:26:38 eu 19 ans le 12 octobre, un anniversaire
00:26:40 loin de sa famille, en captivité.
00:26:42 "J'ai su que ma fille était otage parce que j'ai vu des photos où elle était avec des menottes, avec trois de ses amis.
00:26:52 Elle montait dans une camionnette en pyjama. La dernière fois que j'ai eu ma fille, c'était à 6h30 du matin, quand elle a été réveillée par des tirs de mitraillette et de roquette.
00:27:10 Noa a communiqué en disant qu'on était attaqués."
00:27:26 Dans ce centre, plus de 2000 bénévoles se relaient nuit et jour avec un seul objectif, ramener les otages à leur famille.
00:27:32 Et pendant ce temps, le Hamas retient en otage plus de 200 personnes originaires des quatre coins du monde.
00:27:40 "Ils sont d'Israélien, bien sûr, mais aussi américain, argentin ou encore français. Hier, à Paris, près de 300 personnes se sont réunies en début de soirée, preuve d'un soutien indéfectible aux otages.
00:27:52 Les participants brandissaient des pancartes où ils voyaient avec les visages des disparus. Et comme précédemment à Tel Aviv et Rome pour Shabbat, une longue table symbolique a été dressée en leur honneur."
00:28:04 Dans le reste de l'actualité, dans le Tarn, les opposants au projet de l'autoroute A69 entre Toulouse et Castre se sont mobilisés ce week-end.
00:28:12 Des affrontements ont été observés entre manifestants et forces de l'ordre. Alors qu'une ZAD était en cours d'évacuation, plusieurs interpellations ont eu lieu. Écoutez le témoignage de cette habitante.
00:28:23 "C'était très rapide et très violent parce qu'ils sont arrivés en courant de partout. Ils se sont arrêtés juste devant chez moi.
00:28:29 Et très organisés, ils sont rentrés dans le carillon. Ils ont sauté tous. Enfin, une équipe a monté trois murs devant là.
00:28:36 Et ils sont partis allumer le feu, monter une bande de rolle tout au fond, mais ils l'ont enlevé déjà. Et tagués partout. Ils ont crié "non à l'autoroute", "black box", "black box" et ils sont repartis.
00:28:48 300, je pense, 300 personnes parce que ça a commencé de là et ça allait jusqu'au bout là-bas.
00:28:53 Non, non, non, on n'a pas eu peur parce qu'on savait très bien que c'était pour la manifestation, mais on ne pensait pas que c'était aussi parce qu'ils avaient quand même des morceaux de bois, ils avaient masqué. Enfin, bien équipés, quoi."
00:29:04 À Paris, à moins d'un an des Jeux Olympiques, les agressions se multiplient aux abords du Champ de Mars.
00:29:10 L'insécurité grimpe alors que le préfet de police de Paris avait assuré l'année dernière que les forces de l'ordre allaient amplifier leurs opérations.
00:29:17 Reportage de Laura Lestrade avec Audrey Berthaud. Le récit est signé Marine Sabourin.
00:29:23 Dans le quartier du Champ de Mars, la mise en examen d'un homme la semaine dernière pour viol commis sous la menace d'une arme inquiète les riverains et les touristes.
00:29:31 Depuis plusieurs semaines, les agressions, les trafics de drogue et les vols sont devenus habituels aux pieds de la Tour Eiffel.
00:29:38 "Un soir, pickpocket dans la poche, le portefeuille."
00:29:42 "J'entends surtout des histoires assez ennuyeuses de femmes qui se sont fait agresser."
00:29:47 "Si vous comparez à Londres, à Rome, à Barcelone ou même plus loin, quand vous allez à Dubaï ou à Bouddhabi, il y a un vrai écart entre Paris et les autres capitales."
00:29:55 Des faits qui inquiètent à moins de neuf mois des Jeux Olympiques de Paris.
00:29:59 "Déjà aujourd'hui, ils n'arrivent pas tellement à gérer. C'est quand même assez craignoise si on peut utiliser le terme."
00:30:06 "Donc voilà, c'est assez compliqué je pense et ça va être quelque chose de folklorique ces Jeux."
00:30:11 "Je ne sais pas comment ils vont assurer la sécurité de tous les gens."
00:30:14 "Je n'aurais pas envie de venir à ce moment-là par contre."
00:30:16 Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, a pour objectif zéro délinquance d'ici le début de la compétition.
00:30:22 100 à 200 policiers sont mobilisés chaque jour dans le secteur selon la préfecture de police.
00:30:27 "En notre présence, nous ne les avons pas croisés. Contacter la préfecture de police de Paris n'a pas été en mesure de nous répondre."
00:30:34 Allez, c'est la fin de votre journal. Merci Isabelle. Vous restez bien sur CNews.
00:30:39 Dans un instant, nous reviendrons sur la visite d'Emmanuel Macron en Israël à partir de demain. A tout de suite.
00:30:43 De retour sur CNews dans 180 minutes info. Dans un instant, nous allons revenir sur la visite d'Emmanuel Macron en Israël.
00:30:55 Après Joe Biden, Olaf Scholz, Ritchie Suna, Kirsten Lavander-Leyen et Yael Brown-Pivet.
00:31:00 C'est donc deux semaines après l'attaque du Hamas que le chef de l'État va se rendre demain à Tel Aviv.
00:31:08 Florian Tardif de notre service politique. Deux semaines pour aller en Israël. Il a hésité, Emmanuel Macron.
00:31:16 Oui, il a longuement hésité. Pour ne rien vous cacher, les bosses d'un déplacement avaient été même préparées par ses équipes pour la semaine dernière.
00:31:23 L'idée de participer par exemple au sommet pour la paix au Caire organisé par Al-Sissi avait été envisagée.
00:31:30 Rencontre à laquelle a participé par exemple Georgia Melloni.
00:31:34 Mais on attendait plus de précisions de la part de l'Élysée en amont de l'organisation de ce sommet pour connaître les modalités exactes,
00:31:44 pour savoir quel communiqué à la fin allait être dévoilé.
00:31:50 On ne souhaitait pas que la présence du chef de l'État à ce sommet n'engage trop sa position et avant tout la position de la France,
00:31:59 qui je le rappelle est très claire, nécessiter d'un dialogue et d'une solution à deux États quand le temps permettra pour tenter de résoudre ce conflit.
00:32:08 Sauf que là Emmanuel Macron on a l'impression qu'il a un train de retard, voire deux peut-être.
00:32:13 Oui, voire trois.
00:32:14 Par rapport à ses homologues, on les a cités.
00:32:16 Pas tout à fait tort, puisque on l'a vu la semaine dernière Olaf Scholz s'est rendu sur plage, Joe Biden.
00:32:21 On parlait également ce week-end de la présence de la présidente de l'Assemblée nationale sur place,
00:32:26 aux côtés de plusieurs députés, Éric Ciotti et Meir Habib.
00:32:30 Je fais référence bien évidemment au déplacement d'Yael Brown-Pivet.
00:32:33 Mais on assume cela du côté de l'Élysée, d'avoir pris le temps justement avant de se rendre sur place,
00:32:39 comme il le fera demain, en expliquant premièrement que le contexte national d'urgence attentat ne permettait pas forcément l'organisation d'un tel déplacement.
00:32:48 Il est avant tout le président des Français, nous faisons remarquer la semaine dernière.
00:32:53 Rappelons que le pays est encore bouleversé par ce qui vient de se passer.
00:32:56 C'était vendredi il y a dix jours et jeudi dernier il y a eu les ossets de Dominique Bernard,
00:33:01 puisque bien évidemment je fais référence à cet attentat qui a secoué de nouveau la France.
00:33:06 Et deuxièmement, parce qu'Emmanuel Macron ne voulait pas faire en quelque sorte de l'affichage,
00:33:12 ce n'est pas du théâtre ce que nous faisons, m'expliquait-on encore une fois dans son entourage la semaine dernière.
00:33:17 Un déplacement devait être utile, utile c'est d'ailleurs le terme qu'il a employé récemment pour justifier le fait qu'il ne s'était pas encore rendu sur place.
00:33:27 Donc on espère demain que ce déplacement sera utile.
00:33:30 On espère d'ailleurs dans l'entourage du président de la République qu'il y aura des avancées sur la question de la libération des otages.
00:33:37 La France est très active depuis le début du conflit pour tenter justement de libérer en priorité les ressortissants français
00:33:44 et plus globalement l'ensemble des otages qui ont été faits par le Hamas.
00:33:48 Et sur la mise en place également d'une trêve humanitaire pour que de l'aide puisse être acheminée à Gaza.
00:33:54 On a envoyé de l'aide humanitaire en Égypte pour qu'elle puisse être ensuite acheminée à Gaza.
00:33:58 On espère des avancées sur ces deux questions-là notamment.
00:34:02 On verra s'il y a des résultats concrets avec ce déplacement d'Emmanuel Macron en Israël.
00:34:07 Il doit rencontrer notamment le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
00:34:10 Est-ce qu'il y a d'autres rencontres qui seront organisées sur place ?
00:34:15 Certainement, pour l'instant on n'a pas d'autres précisions de la part de l'Élysée.
00:34:19 Mais on peut envisager une visite dans un pays voisin pour justement tenter de voir si sur l'aide humanitaire,
00:34:26 sur la libération des otages, on ne peut pas avancer également, non pas qu'avec Israël, mais avec les pays du Proche-Orient.
00:34:31 Merci.
00:34:32 Par exemple, peut-être à l'Égypte.
00:34:34 Par exemple. 24 heures la visite ?
00:34:36 On ne sait pas.
00:34:37 On ne sait pas encore exactement.
00:34:38 24 heures visiblement en Israël. Est-ce qu'il fera un déplacement ailleurs ?
00:34:44 Il y a encore quelques minutes avec l'un des conseillers diplomatiques du président de la République,
00:34:49 il m'expliquait qu'il y avait énormément de possibilités qui étaient à l'étude en ce moment.
00:34:53 Harold Eman, voilà. Emmanuel Macron va peut-être se rendre dans un autre pays qu'Israël.
00:35:00 Reste à voir lequel. Quel diagnostic tirez-vous, Harold Eman, de ce contexte,
00:35:06 de cet environnement régional hautement explosif en ce moment ?
00:35:10 Oui. Ce n'est pas le moment d'une initiative de paix.
00:35:14 C'est bloqué de partout. Là, on est dans une initiative de non-escalade, au mieux.
00:35:21 Et c'est les États-Unis qui l'exercent.
00:35:24 Et c'est les seuls qui exercent de la vraie puissance.
00:35:27 Alors, c'est vrai qu'Olaf Scholz est allé en Israël, Georgia Meloni est allé en Israël, Rishi Sunak.
00:35:34 Et en fait, c'est ces trois Européens, là plus la France, qui ont un petit peu d'influence encore sur Israël.
00:35:42 Mais c'est surtout les États-Unis qui ont quand même une flotte, une vraie flotte,
00:35:46 au large, en Méditerranée orientale, qui surveille le Hezbollah au Liban.
00:35:53 Et aussi la flotte américaine dans la Mer Rouge, qui a abattu des missiles.
00:35:58 Là, si on regarde les pays qui encerclent Israël de manière hostile, en rouge,
00:36:03 ils ont tiré depuis les Yémens, avec des armes vraisemblablement iraniennes.
00:36:08 Et donc, ils ont été interceptés en Mer Rouge, et les missiles, on devine où ils allaient.
00:36:13 Et j'ai mis le Sinaï en rouge, parce qu'il y a beaucoup de djihadistes dans le Sinaï.
00:36:17 Mais c'est évidemment en guerre avec le régime du général président Sisi.
00:36:23 Donc, il n'y a pas beaucoup, beaucoup d'endroits où il peut aller.
00:36:27 Le Liban, c'est quasiment impensable.
00:36:29 Vous serez dans la main du Hezbollah, jusqu'à la fin du voyage.
00:36:32 Ils contrôlent presque tout.
00:36:34 L'État libanais est complètement asphyxié face au Hezbollah,
00:36:39 depuis la faillite totale du pays, après les explosions des stocks de grains sur le port, en 2021.
00:36:50 Donc, voilà comment ça se présente.
00:36:54 Il peut aller au Qatar, parler un petit peu.
00:36:57 Il peut aller en Arabie Saoudite.
00:36:59 Il peut aller en Jordanie, qui est un petit peu la porte arrière de toutes les négociations possibles.
00:37:05 Mais ça ne sera pas une percée. La seule percée viendra de Washington.
00:37:11 – Thibault Riaufol, que peut-on attendre d'Emmanuel Macron ?
00:37:14 Si tant est qu'on puisse en attendre quelque chose ?
00:37:16 – Sa position, de mon point de vue, est doublement inconfortable.
00:37:19 Elle est inconfortable parce que, d'abord, nous avons des otages là-bas.
00:37:22 Ça nous oblige notamment à négocier avec le Qatar,
00:37:25 donc à rester aimable avec le Qatar,
00:37:27 alors qu'on connaît l'implication du Qatar, en tout cas dans le financement des frères musulmans.
00:37:30 Et puis, il y a la nouvelle sociologie musulmane,
00:37:33 qui aujourd'hui, en France, est à prendre en considération.
00:37:37 Dès l'agression du Hamas contre Israël,
00:37:41 le président avait sommé la France de rester unie.
00:37:45 Ça avait surpris certains de cet appel à l'unité.
00:37:48 Mais on sait très bien aujourd'hui que la France est devenue une France fragile,
00:37:51 un pays éclaté, avec une contre-société, voire même une autre France,
00:37:55 puisqu'on a vu l'autre France de Mélenchon hier, place de la République.
00:38:00 Et ce sont ces deux Frances, de mon point de vue, irréconciliables,
00:38:03 qu'il faut malgré tout concilier, en tout cas quand on est président de la République,
00:38:06 si l'on ne veut pas attiser des guerres civiles.
00:38:08 Donc, il va être obligé de ménager, il va faire ce qu'il sait faire d'ailleurs,
00:38:12 en même temps, mais cette fois-ci, par la force des contingences,
00:38:15 c'est-à-dire ménager en même temps la susceptibilité islamiste,
00:38:19 pardon de le dire, mais c'est ainsi qu'il va falloir raisonner,
00:38:22 je me semble-t-il, si l'on est président de la République,
00:38:24 si l'on veut ne pas attiser les braises que l'on sent poindre,
00:38:27 en tout cas dans ces grands rassemblements,
00:38:30 et en même temps rappeler ce qu'est la France,
00:38:32 c'est-à-dire un pays larique, une République libérale et une démocratie.
00:38:35 – Florian, est-ce que Yael Broun-Pivet, elle était hier, ce week-end, en Israël,
00:38:41 n'est-ce pas surprenant quelle histoire elle est avant le président de la République ?
00:38:44 C'est tout à fait normal ?
00:38:45 – Effectivement, ça peut surprendre, on peut le comprendre,
00:38:48 après, comme je l'expliquais tout à l'heure,
00:38:51 c'est assumé du côté de l'Élysée d'avoir pris le temps, justement,
00:38:54 de mesurer la situation premièrement dans notre pays.
00:38:59 Je rappelais tout simplement que les événements de la semaine dernière
00:39:03 ne permettaient pas forcément au président de la République
00:39:05 de se rendre en Israël ou en Égypte.
00:39:09 Il y a eu à un moment l'idée potentiellement qu'il puisse partir vendredi
00:39:15 après les obsèques de Dominique Bernard,
00:39:18 et se rendre donc en Israël le vendredi
00:39:20 et participe à ce sommet le samedi au Caire.
00:39:25 Sauf que voilà, cela a engagé le président de la République,
00:39:29 il y a eu assez peu finalement de chefs d'État qui étaient présents à ce sommet,
00:39:33 il y avait néanmoins la présence de la France en la présence de la ministre Colonna,
00:39:40 donc en charge des affaires européennes et étrangères.
00:39:44 Donc voilà, on a pris la pleine mesure,
00:39:46 effectivement, lui sera forcément reproché le fait d'y être allé peut-être un petit peu tard,
00:39:52 après ses homologues, après c'était aussi le reproche qu'on lui avait fait à l'époque
00:39:56 durant la guerre en Ukraine où il s'était rendu cinq mois plus tard.
00:39:59 Après la vraie question, c'est que maintenant qu'il y va,
00:40:03 après les autres, il y a intérêt à ce qu'il y ait des résultats,
00:40:06 puisque lui-même a dit que sa présence sur place devait être utile,
00:40:09 donc on espère qu'elle sera utile et qu'il y aura des résultats après ce déplacement.
00:40:14 Évidemment, on suivra cette visite demain sur CNews dans 180 minutes info
00:40:18 et lors de toutes les émissions de notre chaîne.
00:40:21 Merci cher Harold, merci Florian.
00:40:23 Yvon Youffol, merci d'avoir été avec nous pour cette première heure.
00:40:26 Vous restez bien devant 180 minutes info, dans un instant le journal de 15h avec Isabelle Piboulot.
00:40:31 Il est 15h, tout pile, bonjour à tous.
00:40:37 Merci d'être avec nous en direct sur CNews dans 180 minutes info.
00:40:40 Tout de suite, votre grand journal de l'après-midi avec Isabelle Piboulot.
00:40:43 Isabelle, on commence avec cette offensive terrestre imminente à Gaza, au nord d'Israël,
00:40:48 où la situation est de plus en plus tendue avec le Liban.
00:40:51 Hier, l'armée israélienne a accusé le Hezbollah de chercher l'escalade militaire dans la zone.
00:40:57 Les échanges de tirs sont nombreux.
00:40:59 On va retrouver nos envoyés spéciaux, Antoine Estève et Fabrice Elsner.
00:41:03 Bonjour à tous les deux. Vous couvrez le conflit depuis plusieurs jours désormais.
00:41:07 Vous vous trouvez actuellement à Zimrat, en face de la frontière de Gaza City,
00:41:11 où les bombardements font rage.
00:41:14 Effectivement, et d'après plusieurs sources militaires,
00:41:19 c'est une information importante cet après-midi.
00:41:21 Deux drones interceptés, il y a quelques minutes de cela,
00:41:24 à 10 kilomètres au sud d'ici, en face de la ville de Nier Oz.
00:41:27 Des drones tirés depuis la bande de Gaza.
00:41:31 Vous entendez certainement derrière moi les tirs d'artillerie,
00:41:34 de riposte à ces envois de drones en ce moment de l'armée israélienne.
00:41:38 Cet événement renforce la thèse selon laquelle le Hamas aurait encore,
00:41:42 excusez-moi, nous sommes sous une alerte aux roquettes en ce moment,
00:41:46 le Hamas aurait encore un large panel d'armement.
00:41:49 Les bombardements concernent, vous le disiez tout à l'heure,
00:41:51 principalement la ville de Beit Hanoun et de Gaza City,
00:41:54 qui se trouve en face de nous sur les images de Fabrice Elsner.
00:41:57 Ces larges fumées que vous voyez tout au fond de l'écran,
00:42:00 ce sont les bombardements actuels.
00:42:02 320 bombes ont déjà été larguées depuis hier soir,
00:42:04 depuis ce point où on se trouve.
00:42:06 On entend, je vous le disais, l'artillerie israélienne principalement.
00:42:09 Ce sont des chars qui frappent des sites de lancement de roquettes
00:42:12 qui se trouvent à Gaza.
00:42:14 De son côté, le Hamas a envoyé plusieurs dizaines de roquettes
00:42:16 sur les villes d'Achkelon et de Be'er Sheva ce matin.
00:42:19 La ville de Be'er Sheva est connue pour ses nombreuses garnisons militaires.
00:42:22 En ce moment, tous ces camps qui ont été installés
00:42:24 à une trentaine de kilomètres d'ici,
00:42:26 elle est victime de nombreux tirs de roquettes.
00:42:28 Les roquettes continuent à l'heure qu'il est.
00:42:30 Vous voyez au moment où je vous parle,
00:42:32 sur l'appli de l'armée israélienne nous signale des tirs de roquettes
00:42:36 un petit peu plus au sud par rapport à ici
00:42:38 et sur la ville de Sderot où nous étions tout à l'heure.
00:42:41 – Antoine Estève avec Fabrice Elsner,
00:42:43 nos deux envoyés spéciaux à Zimrat.
00:42:45 Merci à tous les deux pour votre formidable travail.
00:42:47 Merci d'ailleurs à tous les envoyés spéciaux
00:42:49 de nous informer sur ce conflit,
00:42:52 qu'il soit en Israël ou encore à Gaza.
00:42:54 Voilà, c'était le petit mot pour nos confrères.
00:42:57 Chère Isabelle, retour en France avec l'Assemblée nationale
00:43:00 et le gouvernement qui doit réaffirmer aujourd'hui
00:43:03 sa position sur le Proche-Orient.
00:43:04 – Un débat est organisé à 16h dans l'hémicycle,
00:43:07 débat que vous pourrez suivre sur CNews en direct
00:43:10 avec une déclaration de la Première Ministre Elisabeth Borne,
00:43:13 suivie des prises de parole des orateurs des groupes
00:43:16 et des présidents des commissions et des affaires étrangères européennes.
00:43:19 Un débat à la veille d'une visite d'Emmanuel Macron à Tel Aviv.
00:43:23 – Un tweet, une polémique, Elbron Pivet était en Israël hier
00:43:26 et ça ne plaît pas à Jean-Luc Mélenchon.
00:43:28 – Non, le leader de la France insoumise lui a reproché de camper à Tel Aviv
00:43:32 pour encourager le massacre à Gaza.
00:43:34 Choquée par ces termes, la présidente de l'Assemblée nationale
00:43:37 s'est même justifiée sur France Inter ce matin,
00:43:40 affirmant être française, pas pratiquante ni croyante.
00:43:43 Retour sur les faits avec Mathieu Dewez.
00:43:46 – La polémique ne faiblit pas entre Yael Brone-Pivet et Jean-Luc Mélenchon.
00:43:50 À l'origine des tensions, la visite de la présidente
00:43:53 de l'Assemblée nationale en Israël ce week-end
00:43:55 et son soutien affiché au pays.
00:43:58 Sur le réseau social X, le leader de la France insoumise
00:44:01 publie un message d'indignation, accompagné d'une vidéo
00:44:04 du rassemblement pro-palestinien à Paris.
00:44:06 – Voici la France, pendant ce temps,
00:44:08 Madame Brone-Pivet campe à Tel Aviv pour encourager le massacre,
00:44:11 pas au nom du peuple français.
00:44:13 – Des propos cinglants qui ont choqué la principale intéressée.
00:44:16 – Connaissant un peu Jean-Luc Mélenchon, je suis convaincue
00:44:20 qu'effectivement le mot "camper" n'a pas été choisi par hasard.
00:44:23 Le fait que je favorise les massacres,
00:44:27 c'est à nouveau une nouvelle cible qu'on me met dans le dos.
00:44:31 – Des accusations aussitôt dénoncées par Jean-Luc Mélenchon
00:44:34 dans un nouveau tweet.
00:44:35 – Avec Brone-Pivet, la dégradation de la polémique politique
00:44:38 atteint des niveaux jamais vus.
00:44:40 Apologiste du soutien inconditionnel au gouvernement d'Israël,
00:44:43 elle est revenue sans un mot de compassion
00:44:45 pour les populations enfermées à Gaza.
00:44:47 Et maintenant, elle attribue au mot "camper" un contenu antisémite.
00:44:50 Cette absurde police des mots est une pitoyable diversion
00:44:53 pour détourner l'attention de sa grave faute politique.
00:44:56 – Alors que le débat sur la situation au Proche-Orient
00:44:58 s'annonce houleux à l'Assemblée, les hostilités ont déjà commencé.
00:45:02 – Et vous en avez peut-être été victime depuis plus d'une semaine,
00:45:06 les fausses alertes à la bombe n'épargnent ni les lieux culturels,
00:45:09 ni les écoles, ni les aéroports.
00:45:12 – En 8 jours, 7 alertes à la bombe ont été lancées au château de Versailles.
00:45:16 Un suspect est jugé aujourd'hui en comparution immédiate.
00:45:19 Les précisions de Célia Barotte du service Police-Justice
00:45:22 avec Raphaël Lasreg.
00:45:24 – Le trône de Louis XIV va sauter, a plus, fait évacuer,
00:45:28 s'escaver, déclaré par téléphone cet homme de 37 ans
00:45:31 qui va être jugé en comparution immédiate dans quelques instants,
00:45:34 interpellé ce vendredi, déferré le lendemain, puis remis en liberté.
00:45:38 Il est soupçonné d'être l'auteur de la 4e fausse alerte à la bombe
00:45:41 au château de Versailles.
00:45:43 Les personnes qui sont à l'origine de ces faux signalements
00:45:46 encourent 2 ans de prison et 30 000 euros d'amende.
00:45:49 Mais le parquet de Versailles pourrait bien aller au-delà de cette sanction
00:45:52 puisque la procureure de la République de Paris a fait savoir
00:45:55 qu'elle comptait qualifier ces faits de violences psychologiques
00:45:58 sur des personnes avec préméditation.
00:46:00 Des faits passibles de 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende.
00:46:04 Dans cette affaire, le suspect a pu être facilement identifié
00:46:07 puisqu'il a passé un coup de téléphone et il a pu être identifié
00:46:11 puis interpellé grâce à son numéro de téléphone.
00:46:14 Et dans l'actualité, judiciaire toujours, la cour d'assises de Paris
00:46:17 a entendu aujourd'hui les derniers mots de Redouane Fahyde et de ses proches.
00:46:20 On le rappelle, le braqueur multi-récidiviste est jugé pour son évasion
00:46:23 de la prison de Réau en 2018. Le verdict sera rendu mercredi.
00:46:27 On fait le point avec Noémie Schultz de notre service Police-Justice.
00:46:30 Les derniers mots de Redouane Fahyde ont d'abord été pour la victime
00:46:34 de sa spectaculaire évasion, le pilote d'hélicoptère pris en otage.
00:46:38 J'ai bousillé des vis, c'était une erreur de ma part.
00:46:40 Je vais essayer de ne pas refaire la même chose.
00:46:43 Puis, il a fait une déclaration d'amour à son frère aîné, Rachid,
00:46:46 venu le chercher en prison et contre qui une peine de 18 années de prison a été requise.
00:46:51 La semaine dernière, les avocats généraux ont également demandé aux jurés
00:46:55 de condamner sévèrement Redouane Fahyde, un escroc qui fait preuve d'humour
00:46:59 et se vante de principes nobles, mais dont les actions violentes
00:47:02 ne servent qu'une seule personne, lui-même.
00:47:05 Contre ce drogué de liberté, ils ont requis 22 ans de prison.
00:47:09 Une peine jugée totalement démesurée par l'avocate de Redouane Fahyde.
00:47:12 C'est une peine pour assassin.
00:47:14 On ne condamne pas à 22 ans de prison pour une évasion qui dure moins de 8 minutes
00:47:18 sans une goutte de sang versé.
00:47:20 Parce que sinon, qu'est-ce qu'on fait quand il y a du sang versé, a demandé M. Marie Violo.
00:47:25 Les jurés se sont retirés pour délibérés en milieu de matinée
00:47:28 en raison du nombre d'accusés et de la complexité des faits.
00:47:31 Leur réflexion va durer plusieurs jours.
00:47:33 Le verdict ne sera pas rendu avant mercredi en fin de journée.
00:47:36 Voilà donc pour votre Grand Journal de l'après-midi.
00:47:39 Merci chère Isabelle, merci à Fred pour les signes.
00:47:42 Restez bien sur CNews dans un instant.
00:47:44 Nous reviendrons sur cette manifestation, ces tensions entre manifestants
00:47:48 et forces de l'ordre ce week-end dans le Tarn pour le projet d'autoroute A69.
00:47:52 On reviendra bien évidemment également dans cette prochaine heure
00:47:55 sur cette passe d'armes entre Yael Brown-Pivet et Jean-Luc Mélenchon.
00:47:59 A tout de suite.
00:48:00 De retour sur CNews dans 180 minutes.
00:48:06 Info, nous sommes pour cette deuxième heure avec Anne-Laurence Petel.
00:48:09 Bonjour, merci d'être avec nous.
00:48:11 C'est député Renaissance des Bouches d'Hyrone.
00:48:13 Léna Roraud, bonjour, secrétaire nationale de l'Union des étudiants communistes.
00:48:17 Merci d'être avec nous cet après-midi.
00:48:19 Jean-Claude Dassier, notre chroniqueur politique.
00:48:21 Bonjour, cher Jean-Claude.
00:48:23 Merci d'être avec nous également pour cette première partie de cette heure-ci.
00:48:27 On va évoquer ce terme d'éco-terrorisme, en tout cas cette manifestation
00:48:31 qui a eu lieu ce week-end.
00:48:33 Près de 5000 personnes étaient présentes dans le terme pour s'opposer
00:48:37 au projet de l'autoroute A69.
00:48:39 9500 participants selon les organisateurs et parmi eux,
00:48:42 près de 2500 éléments radicaux.
00:48:44 Et en marge de cette manifestation, il y a eu cette cimenterie
00:48:47 qui a été incendiée par environ 400 personnes.
00:48:50 Les détails avec Corentin Briau, Maxime Le Guin et Charles Pousseau.
00:48:53 Un retour au calme, après un week-end mouvementé.
00:48:58 Une cimenterie a été incendiée aux alentours de la manifestation
00:49:02 organisée contre l'autoroute A69.
00:49:05 Une action violente menée par environ 800 personnes
00:49:08 dont ont été témoins certains voisins.
00:49:10 C'était très rapide et très violent parce qu'ils sont arrivés en courant de partout.
00:49:14 Ils se sont arrêtés juste devant chez moi.
00:49:16 Et très organisés, ils sont rentrés dans un carillon,
00:49:19 ils ont sauté tous, une équipe a monté trois murs devant là.
00:49:23 Et ils sont partis allumer le feu, monter une banderolle,
00:49:26 tout au fond, mais ils l'ont enlevé déjà.
00:49:28 Les habitants de la région sont divisés.
00:49:30 Si certains sont opposés au projet,
00:49:32 il est difficile de cautionner les dégradations.
00:49:35 C'est n'importe quoi. Pour moi, c'est n'importe quoi.
00:49:38 Pourquoi faire du vandalisme comme ça ?
00:49:42 Pourquoi ? Ça ne sert à rien.
00:49:44 Ça coûte cher. Déjà l'autoroute coûte cher.
00:49:47 Ce qui est le plus malheureux, c'est que je suis pour tout ce qu'ils font,
00:49:51 les manifs et tout ça.
00:49:53 Mais le problème, c'est qu'avec les vandalismes qu'il y a,
00:49:57 ils sont plus crédibles.
00:49:59 C'est le plus malheureux. Il y a tout le temps des casseurs.
00:50:01 Ce week-end, neuf personnes ont été interpellées
00:50:04 et quatre gendarmes et deux CRS ont été légèrement blessés.
00:50:08 Anne-Laurence Petel, est-ce que vous êtes d'accord avec ce terme "éco-terrorisme" ?
00:50:14 Quand on voit les images, on peut effectivement se demander
00:50:18 si l'appellation n'est pas la meilleure, en fait.
00:50:22 Parce que derrière une entreprise comme celle-là,
00:50:25 il y a un chef d'entreprise, il y a des salariés,
00:50:28 il y a des clients, il y a des fournisseurs,
00:50:31 il y a des gens qui travaillent, en fait.
00:50:33 Et ça, oui, ça peut s'appeler de l'éco-terrorisme, en effet,
00:50:38 parce que détruire un outil de travail, détruire l'emploi des gens,
00:50:41 toutes les causes sont bonnes à manifester,
00:50:46 mais pas de cette manière-là, et pas en tout cas en s'attaquant
00:50:50 à une entreprise et à ses salariés.
00:50:52 Léna Roux ?
00:50:54 Eh bien, l'opposition, d'accord.
00:50:58 La violence et la destruction, certainement pas.
00:51:01 Et les communistes, là, fait près de 15 ans
00:51:03 qu'ils sont en désaccord avec la construction de cette autoroute,
00:51:08 puisqu'aujourd'hui, cette autoroute, ça signifierait faire payer les salariés
00:51:12 pour qu'ils puissent aller travailler.
00:51:14 Et des solutions, les communistes en apportent,
00:51:17 puisqu'ils proposent le réaménagement de la route nationale qui existe déjà,
00:51:21 et aussi l'investissement dans le train,
00:51:23 et les salariés, et je pense aussi évidemment aux étudiants
00:51:26 qui doivent aller étudier à Toulouse, venant de Castres,
00:51:30 eh bien, ils ont besoin de pouvoir se déplacer,
00:51:34 se déplacer à moindre coût pour pouvoir aller étudier
00:51:37 sans avoir besoin de payer un logement exorbitant à Toulouse.
00:51:40 Laurence Petel, vous entendez les arguments de l'opposition,
00:51:44 justement, qui s'opposent, par définition, à ce projet d'autoroute ?
00:51:48 Moi, j'entends que c'est très difficile, effectivement,
00:51:50 de faire la balance entre l'environnement, la protection de la biodiversité,
00:51:54 et de l'autre côté, la nécessité quand même de développer des projets.
00:51:57 Vous savez qu'on est très engagés sur l'industrie, par exemple.
00:52:00 Donc il va falloir, à un moment donné, installer des industries,
00:52:03 développer aussi des réseaux dans certains départements
00:52:07 qui n'ont pas de réseau routier ou de réseau autoroutier assez dimensionné.
00:52:11 Moi, je suis très légaliste.
00:52:12 À partir du moment où les élus ont décidé,
00:52:15 où la population est d'accord, en tout cas une grande partie de la population,
00:52:19 où la justice a aussi tranché,
00:52:21 eh bien, ce ne sont pas non plus les manifestants
00:52:24 qui systématiquement vont remettre en cause les projets.
00:52:26 Ça n'est pas possible.
00:52:27 On ne peut pas fonctionner de cette manière-là.
00:52:29 Il faut être légaliste, et puis démocrate aussi,
00:52:31 puisque la démocratie a parlé.
00:52:33 Les choix ont été faits.
00:52:35 La justice est passée par là.
00:52:37 Et donc, on doit aussi se soumettre à ce qui est le choix de la majorité.
00:52:42 Jean-Claude Dassier...
00:52:43 C'était aussi le cas à Nantes, chère madame.
00:52:46 Et à Nantes, le président de la République, hélas, a pris une décision qui,
00:52:50 aujourd'hui, nous fait constater qu'on n'est pas capable
00:52:54 de construire un nouvel aéroport à Nantes,
00:52:56 et que les, je ne sais pas comment on doit les appeler,
00:53:00 écologo-chistes, écolo-terroristes, si vous voulez,
00:53:02 mais ils sont maintenant installés sur la ZAD, Zone à Défendre,
00:53:06 et ils vont probablement y rester longtemps.
00:53:08 Là, au moins, reconnaissons que les forces de l'ordre sont intervenues,
00:53:13 je crois que c'était hier ou la nuit dernière,
00:53:15 et les zadistes sont partis ailleurs faire leur fromage.
00:53:20 C'est déjà quelque chose qui, moi, m'apparaît positif.
00:53:24 La vraie question, au fond, c'est,
00:53:26 est-ce qu'on peut encore, dans ce pays, construire une autoroute ou pas ?
00:53:30 Moi, pour avoir fait, il y a longtemps déjà,
00:53:33 une expérience de prendre la Nationale pour aller à Castres,
00:53:36 déjeuner avec le patron d'un grand laboratoire pharmaceutique
00:53:39 qui a bien du mal avec l'enclavement de la région de Castres,
00:53:42 c'est une aventure de prendre la Nationale, c'est pas sérieux.
00:53:45 Donc, évidemment qu'il faut faire cette autoroute,
00:53:47 et j'espère qu'on va aller au bout.
00:53:49 Cette fois, ça semble bien parti.
00:53:51 – Au-delà même du projet en lui-même,
00:53:53 on a l'impression qu'on ne peut plus organiser de manifestation en France
00:53:55 sans que ça dérape.
00:53:56 – Ah, ça c'est autre chose, en effet.
00:53:58 – Mais toutes les manifestations, alors, mis à part, effectivement,
00:54:00 les manifestations qu'on a vues en soutien aux différents peuples,
00:54:03 que ce soit Israël ou encore le peuple palestinien hier,
00:54:05 mais toutes les manifestations contre la réforme du travail,
00:54:08 et même à l'époque encore, contre la manif pour tous, etc.,
00:54:11 toutes les manifestations dérapent systématiquement.
00:54:14 Comment ça se fait ?
00:54:15 – Parce qu'on a une minorité radicalisée
00:54:18 qui vient s'agréger sur des manifestations
00:54:21 avec des manifestants, ou en tout cas des militants
00:54:25 qui sont de bonne foi, les militants écologistes,
00:54:29 les associations environnementales, elles sont de bonne foi,
00:54:33 elles viennent défendre des projets, ou pas d'ailleurs,
00:54:37 en tout cas, ou défendre l'environnement.
00:54:39 Et elles sont systématiquement, eh bien,
00:54:44 infiltrées par des mouvements radicaux.
00:54:46 On parlait à l'instant de la ZAD de Nantes,
00:54:49 le problème de Nantes, c'est qu'on l'a subie au premier quinquennat
00:54:53 parce que cette situation avait été laissée en l'état,
00:54:57 elle s'était enquistée pendant de très nombreuses années.
00:55:00 – Elle devrait faire un nom !
00:55:01 – Elle s'était enquistée pendant de très nombreuses années,
00:55:03 et effectivement, la situation était devenue ingérable.
00:55:06 Là, la réaction a été extrêmement rapide,
00:55:09 et elle a été extrêmement rapide aussi pour éviter
00:55:11 de laisser des radicaux s'enquister.
00:55:13 – Léna Roux ?
00:55:14 – Oui, alors, sur l'aéroport, c'est certain que nous aurions eu besoin
00:55:18 d'un aéroport à Nantes.
00:55:19 Maintenant, sur les manifestations, et je pense notamment
00:55:23 aux manifestations sur la réforme des retraites,
00:55:25 c'est très malheureux que ce soient les images de violence
00:55:30 que l'on voit sur les médias, puisqu'en réalité,
00:55:33 ce n'est pas la violence, ce sont des syndicats,
00:55:36 des travailleurs et des travailleuses qui vont défendre leurs droits
00:55:39 dans la rue, car ils ne veulent pas travailler plus longtemps.
00:55:43 Et c'est malheureux que ce soit éclipsé par cette violence.
00:55:46 – Je vous propose d'en venir à notre deuxième thème de débat,
00:55:50 c'est la crainte du déplacement, du conflit entre le Hamas et Israël en France.
00:55:56 Je vous propose d'écouter, avant d'en parler autour de cette table,
00:55:59 ce qu'en pense Florence Bergeau-Blackler, elle est anthropologue,
00:56:02 elle était l'invitée de Sonia Mabrouk ce matin.
00:56:05 – Ce conflit israélo-palestinien est en train de prendre des dimensions mondiales.
00:56:11 Alors, ce n'est pas nouveau, mais ça s'exprime aujourd'hui.
00:56:15 On voit bien que les forces qui sont derrière, les forces alliées au Hamas,
00:56:20 veulent essayer de rassembler l'Ummah autour de ce conflit.
00:56:25 Quand on regarde un petit peu l'histoire des frères musulmans
00:56:29 et ce qu'ils disent sur les juifs, on retrouve assez facilement
00:56:32 ce qui se passe aujourd'hui.
00:56:34 Youssef El Kardaoui, par exemple, un de leurs mentors,
00:56:37 explique qu'il faut cultiver la haine des juifs,
00:56:40 parce que ça renforce la solidarité à l'intérieur de l'Ummah,
00:56:44 c'est-à-dire la nation islamique.
00:56:46 Donc tout cela fait partie d'un projet, d'un plan que je décris dans mon livre.
00:56:53 Ce qui arrive en Israël, ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:56:57 arrivera ici.
00:56:59 Alors attention quand on évoque l'histoire des musulmans,
00:57:03 parce que la religion musulmane reconnaît la religion juive,
00:57:07 et Moïse, le prophète, qui est le plus cité dans le Coran au passage.
00:57:13 Donc attention également à ce qu'on dit.
00:57:15 Claude Moniquet, vous êtes spécialiste de terrorisme et renseignement de CNews.
00:57:20 Bonjour à vous, merci d'être avec nous cet après-midi.
00:57:22 Est-ce que vous êtes d'accord avec cet anthropologue ?
00:57:25 Est-ce que ce conflit va arriver en France, globalement en Europe,
00:57:29 mais plus précisément en France ?
00:57:31 Si oui, sous quelle forme ?
00:57:33 Oui, malheureusement, je suis d'accord.
00:57:35 D'ailleurs, il est déjà arrivé.
00:57:36 On a vu l'attentat d'Arras, on a vu l'attentat de Bruxelles,
00:57:39 qui ont été en tout cas partiellement motivés par ce qui se passe à Gaza pour le moment.
00:57:45 On a vu aussi les manifestations, les dizaines de manifestations
00:57:48 qu'il y a eu à travers l'Europe, en Grande-Bretagne, en France, en Belgique,
00:57:51 en Allemagne, en Italie, etc.
00:57:53 Donc c'est clair qu'il va y avoir une importation.
00:57:56 Le conflit israélo-palestinien est un moteur de mobilisation
00:58:02 et d'incitation important pour les groupes extrémistes et musulmans.
00:58:05 Alors pas seulement pour les groupes extrémistes.
00:58:07 Je comprends tout à fait que des gens dans la communauté musulmane
00:58:10 aient une sympathie pour les Palestiniens et se sentent solidaires d'eux.
00:58:14 La question n'est pas là.
00:58:15 La question c'est le risque de voir cette situation influencer
00:58:19 la fraction minoritaire mais existante d'islamistes radicaux en Europe.
00:58:25 Que craignez-vous, Claude Moniquet, concrètement ?
00:58:28 Très clairement, ce que je crains, c'est une situation sécuritaire difficile à gérer
00:58:35 avec la possibilité d'avoir des incidents en marge de manifestation,
00:58:40 mais surtout avec la possibilité d'avoir une multiplication,
00:58:43 d'ailleurs à laquelle on a déjà assisté, des actes antisémites.
00:58:46 En Grande-Bretagne, depuis le 7 octobre, plus de 1 353 % d'actes antisémites
00:58:52 par rapport à la même période l'année dernière.
00:58:54 Donc ça, ça va se multiplier.
00:58:56 Et bien entendu, la commission d'attentats.
00:58:58 On a eu deux attentats en trois jours en Europe.
00:59:02 On peut en avoir d'autres à n'importe quel moment,
00:59:05 parce qu'il y a vraiment, je le répète, un puissant moteur d'incitation
00:59:09 au passage à l'acte dans cette cause palestinienne.
00:59:12 Il y a également les actes islamophobes qui ont explosé au Royaume-Uni, notamment.
00:59:17 Oui, bien sûr, au Royaume-Uni et puis aux États-Unis,
00:59:21 il y a eu cette épouvantable tragédie dans laquelle un homme a poignardé un enfant de 6 ans
00:59:28 au pretexte qu'il était musulman.
00:59:31 Bon, c'est évidemment totalement inacceptable.
00:59:36 Maintenant, il faut être raisonnable.
00:59:38 Il y a eu beaucoup plus d'actes antisémites que d'actes islamophobes
00:59:43 ces dernières semaines en Europe.
00:59:46 Jean-Claude Dassier, vous craignez l'importation de…
00:59:49 C'est pour ça que tout… je crois que l'Europe est inquiète,
00:59:52 le monde est inquiet d'une extension du mouvement et pas seulement de la France.
00:59:55 Il y a évidemment une porosité entre ce qui se passe au Proche-Orient
00:59:59 et l'actualité politique française.
01:00:01 J'imagine qu'on va en parler, ou on va en parler à l'occasion du débat
01:00:04 qui va commencer à l'Assemblée nationale à 16h.
01:00:06 Mais au-delà de la situation française, je pense qu'on peut dire sans exagérer
01:00:11 que toute l'Europe est inquiète.
01:00:12 Biden a quand même fait le déplacement, certes, aussi pour des raisons électorales,
01:00:16 mais tout de même il va sur place dans une situation très difficile, très fluctuante,
01:00:20 qu'il y a du mec des services secrets américains sur les dents.
01:00:23 L'allemand M. Scholz y est allé, l'anglais y est allé aussi,
01:00:28 et le président de la République française y va demain.
01:00:31 Tout le monde a l'évidence, est inquiet, de la diffusion de l'affrontement
01:00:35 au Proche-Orient entre les musulmans, enfin les arabes islamisés,
01:00:41 et la communauté juive.
01:00:43 Et notre invité le faisait remarquer.
01:00:46 Il y a beaucoup plus d'attentats antisémites, alors en France sans aucun doute,
01:00:51 ailleurs il faudrait le vérifier, mais je crois qu'il a raison,
01:00:53 que d'attentats islamophobes.
01:00:55 Donc on a un déséquilibre qui va...
01:00:58 On va voir comment les choses vont évoluer.
01:01:00 Moi je suis très inquiet de l'entrée de l'armée israélienne à Gaza
01:01:04 parce que éradiquer le Hamas sans que ça ait des conséquences lourdes sur les Gazaouis,
01:01:10 je sais pas si c'est possible, j'espère que ce sera possible,
01:01:13 parce qu'il faut éradiquer le Hamas, ça fait pas nombre d'années.
01:01:16 On voit déjà que c'est pas possible, avec les chiffres, les chiffres parlent d'eux-mêmes.
01:01:18 Mais bon, ça va être...
01:01:19 On est d'accord sur les chiffres du Hamas.
01:01:22 Je me méfie des chiffres, mais néanmoins, je ne vois pas comment les israéliens,
01:01:27 d'ailleurs ils ont toujours, ils continuent de préparer, dit-on,
01:01:30 je pense qu'il y a aussi une négociation globale sur les otages
01:01:33 qui fait que, bon, et le président de la République va y aller aussi,
01:01:36 donc je vois pas d'opération israélienne démarrer ce soir, cette nuit, demain ou après-demain.
01:01:42 On va encore, et il faut laisser sa chance à la discussion, à la négociation,
01:01:46 il faut sortir les otages.
01:01:48 Alors les derniers chiffres, c'est plus de 200 maintenant.
01:01:50 Donc ça augmente sans savoir très bien qui sont-ils, quelle est leur nationalité.
01:01:55 On est dans une confusion qui est extrêmement dangereuse.
01:01:58 - Léna Ro, vous avez peur de cette importation du conflit en France ?
01:02:03 - Nous avons toujours été très fermes, très claires,
01:02:07 en paroles sur la condamnation de ces actes terroristes,
01:02:11 et je comprends aussi le Hamas derrière ce terme, mais ça ne suffit pas.
01:02:16 Et ce n'est pas importer le conflit que de dire que Gaza, Israël,
01:02:22 bombarde Gaza et commet des crimes de guerre.
01:02:25 Et comme ce n'est pas importer le conflit que de dire que nous avons besoin
01:02:29 de la reconnaissance d'un État palestinien à côté d'un État israélien,
01:02:34 car c'est la seule solution pour une paix juste et durable en Palestine.
01:02:39 Et d'ailleurs, revenir à avant le 7 octobre, ce n'est pas non plus la paix,
01:02:44 c'est le statu quo, et nous n'en voulons pas de ce statu quo.
01:02:47 C'est le retour aux humiliations pour le peuple palestinien,
01:02:50 à la colonisation et à l'occupation de ces terres.
01:02:53 Et pour tout vous dire, nous jeunes communistes, étudiants communistes,
01:02:57 ça fait des dizaines d'années que l'on milite pour ça,
01:02:59 que l'on voit le conflit s'enliser, et au quotidien,
01:03:03 nous allons à la rencontre des jeunes à travers des événements populaires,
01:03:08 je pense à des matchs de foot en solidarité au peuple palestinien,
01:03:14 des réunions publiques à l'université, et ce conflit-là, il inquiète,
01:03:19 et il parle aux jeunes, et les jeunes veulent une solution de paix juste et durable,
01:03:23 parce qu'il n'y a que comme ça que nous sortirons de cette situation
01:03:26 qui s'enlise pour toute cette région du monde.
01:03:29 - Laurence Petel, je vous laisse répondre dans un tout petit instant.
01:03:32 On va juste vous rejoindre, Isabelle Puyboulou, pour l'essentiel de l'actu à 15h30.
01:03:38 - Les discussions se poursuent entre l'Arabie saoudite
01:03:44 et le groupe aéronautique de défense d'Assault
01:03:46 sur l'achat potentiel d'avions de combat Rafale.
01:03:49 Le ministre français des armées l'a confirmé.
01:03:52 Intéressé par l'avion de combat français depuis quelques années,
01:03:55 l'Arabie saoudite a demandé à Dassault Aviation un devis
01:03:59 pour l'acquisition de 54 exemplaires de Rafale.
01:04:02 La présidente de l'Assemblée nationale présente hier en Israël,
01:04:06 Jean-Luc Mélenchon, lui a reproché de "camper" à Tel Aviv
01:04:10 pour encourager le massacre à Gaza,
01:04:12 des termes qui n'ont pas été choisis par hasard.
01:04:14 Selon elle, c'est une nouvelle cible qu'on me met dans le dos
01:04:17 à expliquer, choquer Yael Brunpiébé sur France Inter.
01:04:20 Jean-Luc Mélenchon a pour sa part dénoncé
01:04:23 une absurde police des mots pour détourner l'attention
01:04:26 d'une grave faute politique.
01:04:28 Et puis, top départ du loto pour soutenir la biodiversité,
01:04:31 Mission Nature, c'est son nom, vendu au prix de 3 euros.
01:04:34 Il a été conçu sur le modèle du loto du patrimoine.
01:04:37 Les recettes financeront une vingtaine de projets
01:04:40 de restauration de la biodiversité.
01:04:42 Toutefois, l'Autorité nationale des Jeux dénonce
01:04:45 l'addiction qu'il pourrait provoquer chez les jeunes.
01:04:48 - Alors ça m'interpelle ce loto quand même,
01:04:50 parce que c'est pour la biodiversité,
01:04:52 sauf qu'on utilise du papier pour gratter, n'est-ce pas ?
01:04:54 - Oui.
01:04:55 - Bon, voilà.
01:04:56 - C'est un loto.
01:04:57 - Voilà, ça m'interpelle.
01:04:58 Allez, revenons à notre discussion d'avant le flash
01:05:02 d'Isabelle Piboulot sur cette crainte d'importation
01:05:05 du conflit en France.
01:05:06 Anne-Laurence Petel, juste avant cette pause,
01:05:08 Léna Raux, nous disait cette solution à deux États.
01:05:11 Évoquait les crimes de guerre également, des deux côtés.
01:05:15 Vous êtes d'accord avec cela ?
01:05:17 - Pas tout à fait.
01:05:18 La solution à deux États, évidemment que c'est ce qu'il faut,
01:05:22 et évidemment que ces deux peuples ont le droit de vivre
01:05:25 avec deux États, côte à côte, et non pas face à face.
01:05:28 Néanmoins, ce qui s'est passé le 7 octobre, pour moi,
01:05:30 n'a rien à voir avec le conflit israélo-palestinien.
01:05:33 Ce qui s'est passé le 7 octobre, c'est un crime de masse.
01:05:35 C'est le massacre, maison par maison, méthodiquement,
01:05:39 de toutes les personnes, enfants, femmes, hommes,
01:05:43 brûlés, violés, torturés.
01:05:46 Donc là, ce n'est pas la guerre.
01:05:48 Et ce n'est absolument pas la revendication d'un État par le Hamas.
01:05:52 Il n'y aura pas d'importation du conflit israélo-palestinien
01:05:55 si la classe politique est responsable,
01:05:57 et qu'elle se comporte dignement et de façon responsable,
01:06:00 si elle sait aussi désigner les groupes terroristes comme tels.
01:06:03 À partir du moment où, en France, nous avons une classe politique
01:06:06 qui non seulement ne désigne pas le Hamas comme groupe terroriste,
01:06:10 mais qui, en plus, entretient derrière, comment dire,
01:06:16 cette volonté de faire que le conflit s'importe en France,
01:06:23 c'est catastrophique.
01:06:24 Moi, je n'ai pas vu, par exemple, dans les manifestations,
01:06:26 soi-disant pour la paix, ni de drapeaux israéliens,
01:06:30 mais que des drapeaux palestiniens.
01:06:31 J'ai entendu "Israël, casse-toi, la Palestine aux Palestiniens",
01:06:35 globalement, c'était ça.
01:06:36 Donc, il faut savoir une chose, le Hamas ne veut pas de l'État d'Israël.
01:06:40 Dans sa charte, il est bien inscrit "l'éradication de l'État d'Israël".
01:06:44 Dans ce que j'ai entendu, dans sa charte,
01:06:47 il était inscrit "l'éradication de l'État d'Israël".
01:06:49 Et dans les manifestations que j'ai pu voir,
01:06:52 qui étaient des manifestations où il n'y a pas eu de problème,
01:06:54 mais il n'empêche que j'ai entendu qu'on voulait un État palestinien,
01:06:57 mais au détriment de l'État d'Israël.
01:06:59 Donc, ça ne peut pas être ça non plus.
01:07:01 Ce qui s'est passé le 7 est extrêmement grave.
01:07:04 C'est un acte de barbarie et de terrorisme.
01:07:06 Ce n'est pas une guerre conventionnelle.
01:07:08 Aujourd'hui, Israël a le droit et le devoir de se défendre
01:07:12 parce qu'elle a 222 otages, 222 soldats et civils,
01:07:17 et qu'elle a 1 400 morts par des actes d'une très intense
01:07:22 et insoutenable barbarie que moi j'ai pu voir au kiboutz de Farazah notamment
01:07:27 et à la morgue de Shoura.
01:07:29 Oui, répondre par une guerre conventionnelle,
01:07:32 c'est-à-dire aller traquer le Hamas là où il est,
01:07:35 c'est-à-dire au milieu de la population.
01:07:37 C'est une gageur pour une démocratie.
01:07:39 Cette guerre n'est déjà pas conventionnelle.
01:07:41 C'est l'ONU qui le dit, qu'Israël piétine le droit international actuellement.
01:07:45 Bombarder une école de l'ONU, ce n'est pas un crime de guerre pour vous ?
01:07:50 Je suis désolée, mais effectivement, vous pouvez avoir une problématique
01:07:54 de droit international à un moment donné et de droit international humanitaire,
01:07:59 mais il se trouve que, c'était ce que j'étais en train de vous dire,
01:08:02 la gageur pour une démocratie, parce que qu'on le veuille ou non,
01:08:05 Israël est la seule démocratie dans cette région du monde,
01:08:09 la gageur c'est d'aller chercher un groupe terroriste
01:08:13 qui se cache au milieu de la population.
01:08:15 Ce qui s'est passé par exemple mardi soir pour l'hôpital
01:08:18 qui avait soi-disant été bombardé par Israël.
01:08:20 Nous avons su, nous, nous étions sur place tout de suite
01:08:23 qu'il s'agissait d'une roquette du djihad islamique.
01:08:26 Le djihad islamique, il lance ses roquettes à 200 mètres de l'hôpital.
01:08:29 Sa base de lancement, elle est à 200 mètres de l'hôpital.
01:08:32 20 à 30% des roquettes qui sont lancées tombent sur Gaza.
01:08:37 C'est-à-dire que le djihad islamique et le Hamas, en fait,
01:08:41 font tomber 20 à 30% de leurs roquettes sur les Gazaouis.
01:08:44 En fait, là où je veux en venir, c'est que,
01:08:46 est-ce qu'on ne pourrait pas aussi se mettre d'accord
01:08:48 sur les pertes palestiniennes qui sont énormes ?
01:08:52 C'est dramatique. Un mort est un mort.
01:08:54 Qu'il soit palestinien ou qu'il soit israélien,
01:08:56 on le pleure de la même manière.
01:08:58 Mais moi, j'aimerais que les experts qui sont dans leur canapé
01:09:02 m'expliquent comment, quand on est israélien,
01:09:05 on va chercher un groupe terroriste qui vient de massacrer 1 400 personnes
01:09:09 et qui se cache au milieu d'une population civile.
01:09:12 Comment on fait sans qu'il y ait de dégâts humains ?
01:09:15 - Léna Roux, vous voulez peut-être réagir ?
01:09:17 - Oui, je voudrais être très claire.
01:09:19 Le Hamas n'est pas l'ami du peuple palestinien
01:09:22 et ne l'a jamais été.
01:09:24 On est d'accord.
01:09:26 On est très clair sur ça, déjà.
01:09:28 Et ensuite, je voudrais dire que l'excuse
01:09:33 de rechercher des terroristes au sein de la population
01:09:38 ne doit pas servir pour massacrer les Gazaouis
01:09:42 et détruire des écoles et tout ce qu'on a pu voir.
01:09:46 Il y a des choses terribles qui se déroulent
01:09:50 et il faut apporter une voie de paix.
01:09:53 Les services de renseignement sont là pour définir
01:09:57 qui sont terroristes et qui sont civils.
01:10:00 C'est très important de raconter ça aussi.
01:10:02 - Claude Moniquet, je crois que vous vouliez réagir.
01:10:05 - Je ne fais pas de politique, je suis un technicien.
01:10:08 Un technicien du terrorisme, du contre-terrorisme
01:10:11 et de l'aviance politique.
01:10:13 Je suis tout à fait d'accord avec ce que Mme Pettel a dit
01:10:16 et j'apprécie au passage d'ailleurs certaines choses
01:10:20 que dit Mme Raud.
01:10:23 Mais très clairement, le terrorisme,
01:10:25 le Hamas est effectivement une organisation terroriste
01:10:27 et qui se cache dans la population palestinienne.
01:10:31 Quand le Hamas met ses tireurs de roquettes
01:10:35 sur les toits des hôpitaux, dans les parkings des hôpitaux,
01:10:37 dans les écoles, quand il met ses dépôts d'armes
01:10:39 dans les souterrains, sur les écoles,
01:10:41 comment doit réagir Israël ?
01:10:43 Je pense qu'en Europe, on a quand même oublié depuis longtemps,
01:10:46 fort heureusement, sauf ce qui se passe en Ukraine aujourd'hui,
01:10:48 ce qu'était la guerre.
01:10:49 La guerre est une saloperie, la guerre est un moment
01:10:52 où il faut détruire l'ennemi.
01:10:54 Malheureusement, quand l'ennemi se cache au milieu
01:10:57 de la population civile et se sert des morts
01:11:00 de la population civile pour sa propagande,
01:11:02 il est extrêmement difficile de réagir
01:11:04 sans qu'il y ait de dégâts collatéraux.
01:11:06 Je sais que l'expression "dégâts collatéraux"...
01:11:08 - On légitime alors ce massacre également en Palestine,
01:11:12 c'est une impasse.
01:11:13 - Mais comment on fait ?
01:11:14 D'abord, sur le massacre, je serais prudent,
01:11:16 ce sont les chiffres du Hamas.
01:11:17 Le Hamas nous a dit qu'il y avait 400 morts à l'hôpital
01:11:20 et qu'Israël avait tiré, apparemment c'est totalement faux.
01:11:23 Donc quand le Hamas aujourd'hui parle de 5000 morts,
01:11:25 pourquoi pas 12 000, 25 000 ou 250 ?
01:11:28 J'en sais rien et personne n'en sait rien.
01:11:30 - Alors moi j'invite à réfléchir, cher Claude Moniquet, pardonnez-moi,
01:11:32 aux chiffres qui sont donnés des deux camps.
01:11:34 Les deux camps, nous l'ont prouvé dans le passé également,
01:11:36 qu'ils ont tous les deux menti.
01:11:38 Je ne dis pas qu'Israël ment actuellement,
01:11:40 moi-même je n'en sais rien, je ne suis pas sur place.
01:11:42 Néanmoins, Israël est une démocratie,
01:11:44 néanmoins Israël a déjà menti également.
01:11:46 Et vous savez ce qu'on dit, en temps de guerre,
01:11:48 la vérité, Israël est la première des victimes.
01:11:51 Donc des deux côtés, pour faire une guerre, il faut être deux.
01:11:53 - Les 1400 morts annoncées par Israël
01:11:56 ont pu être constatées par la communauté internationale,
01:11:58 par des équipes de journalistes qui ont été invitées sur place,
01:12:00 comme les enfants brûlés, comme les viols, etc.
01:12:03 On ne peut pas dire non plus n'importe quoi.
01:12:05 - Jean-Claude Dassier.
01:12:07 - Non, je pense qu'hélas, hélas, le Hamas savait ce qu'il faisait,
01:12:11 en se montrant, je suis tout à fait d'accord avec vous,
01:12:13 le constat est infaisable, c'était impossible,
01:12:16 pour ceux qui sont allés sur place et pour ceux qui regardent les vidéos.
01:12:19 Le Hamas est, à mes yeux, et aux yeux de beaucoup,
01:12:23 déconsidéré comme outil d'une éventuelle discussion,
01:12:27 un jour, pour longtemps, et pour toujours probablement.
01:12:31 On ne peut plus considérer que le Hamas s'assoit un jour ou l'autre
01:12:36 à une table de discussion, voire à une table de négociation.
01:12:39 C'est impossible.
01:12:41 Donc la question, pourtant je n'ai pas réglé le problème,
01:12:44 comment on fait pour éradiquer ce Hamas ?
01:12:47 On parle de 25 ou 30 000 soldats, c'est beaucoup,
01:12:50 ça ne va pas être amusant, si j'ose dire, pour l'armée israélienne.
01:12:53 - Oui, pour certains qui sont très occupés, les commandos, etc.
01:12:55 - Et on parle aussi des dirigeants qui sont installés confortablement
01:12:57 quelque part au Qatar ou ailleurs.
01:12:59 Le combat va être long et très long.
01:13:01 Néanmoins, la vraie question qui se posera à un moment ou à un autre,
01:13:05 je suis d'accord avec vous,
01:13:07 qu'est-ce qui va se passer le jour d'après ?
01:13:10 Est-ce qu'on reste dans ce statu quo, qui est le vœu de beaucoup ?
01:13:16 Et on verra ce qui va se passer, mais rien de bien ne se passera.
01:13:20 Ou est-ce qu'on essaie de faire évoluer une politique
01:13:23 qui se donne comme perspective la création d'un État palestinien
01:13:28 dans 5 ou 10 ans ?
01:13:30 Ça ne se fait pas du jour au lendemain.
01:13:31 Déjà les accords de Slobo, je le rappelle,
01:13:33 c'était 5 ans minimum, les accords de Slobo.
01:13:36 - Claude Moniquet, toute dernière question avant la pause.
01:13:39 Admettons, Israël fait son offensive terrestre
01:13:43 et réussit à venir à bout du Hamas.
01:13:45 C'est quoi la suite ?
01:13:47 - Alors la suite d'après...
01:13:49 Moi je n'ai pas de boule de cristal, évidemment, comme vous.
01:13:52 Mais la suite d'après ce que me disent mes sources israéliennes,
01:13:55 très clairement, c'est effectivement...
01:13:56 Je pense qu'éradiquer totalement le Hamas, ce ne sera pas possible.
01:13:59 Mais lui faire subir de très très fortes pertes, c'est possible.
01:14:03 Et après il y aura un retrait, c'est ce qu'on me dit en tout cas,
01:14:06 un retrait des forces israéliennes de Gaza.
01:14:08 Il n'est clairement pas question pour les Israéliens de rester à Gaza.
01:14:11 Et après, politiquement, mais ça c'est un autre débat,
01:14:13 je pense effectivement qu'il faut s'asseoir autour d'une table de négociation,
01:14:16 pas avec le Hamas, et aller vers la seule solution possible.
01:14:20 Tout le monde est d'accord, je pense,
01:14:22 sauf les extrémistes de deux côtés,
01:14:24 qui est une paix à deux États viable.
01:14:26 - Claude Moniquet, merci d'avoir été avec nous cet après-midi.
01:14:28 Vous restez bien autour de cette table, on revient dans un tout petit instant.
01:14:31 A tout de suite.
01:14:32 De retour sur CNews dans 180 minutes.
01:14:38 Info, un tweet, une polémique.
01:14:40 Jean-Luc Mélenchon divise une nouvelle fois avec ce tweet,
01:14:42 hier lors de la manifestation, en tout cas ce week-end,
01:14:44 en soutien au peuple palestinien.
01:14:46 Le leader de la France insoumise s'en prend à Yael Brown-Pivet,
01:14:50 la présidente de l'Assemblée nationale,
01:14:52 qui était alors en Israël avec trois autres députés.
01:14:54 La polémique vous est racontée par Mathieu Dewez.
01:14:58 - La polémique ne faiblit pas entre Yael Brown-Pivet et Jean-Luc Mélenchon.
01:15:02 A l'origine des tensions, la visite de la présidente de l'Assemblée nationale en Israël ce week-end
01:15:07 et son soutien affiché au pays.
01:15:09 Sur le réseau social X, le leader de la France insoumise publie un message d'indignation,
01:15:14 accompagné d'une vidéo du rassemblement pro-palestinien à Paris.
01:15:18 - Voici la France.
01:15:19 Pendant ce temps, Mme Brown-Pivet campe à Tel Aviv pour encourager le massacre.
01:15:23 Pas au nom du peuple français.
01:15:25 Des propos cinglants qui ont choqué la principale intéressée.
01:15:28 - Connaissant un peu Jean-Luc Mélenchon, je suis convaincue qu'effectivement
01:15:32 le mot "camper" n'a pas été choisi par hasard.
01:15:35 Le fait que je favorise les massacres, c'est à nouveau une nouvelle cible qu'on me met dans le dos.
01:15:43 Des accusations aussitôt dénoncées par Jean-Luc Mélenchon dans un nouveau tweet.
01:15:47 - Avec Brown-Pivet, la dégradation de la polémique politique atteint des niveaux jamais vus.
01:15:52 - L'anthropologiste du soutien inconditionnel au gouvernement d'Israël,
01:15:55 elle est revenue sans un mot de compassion pour les populations enfermées à Gaza.
01:15:59 Et maintenant, elle attribue au mot "camper" un contenu antisémite.
01:16:02 Cette absurde police des mots est une pitoyable diversion
01:16:05 pour détourner l'attention de sa grave faute politique.
01:16:08 Alors que le débat sur la situation au Proche-Orient s'annonce houleux à l'Assemblée,
01:16:12 les hostilités ont déjà commencé.
01:16:15 - Mme la Présidente, à Laurence Petel,
01:16:18 beaucoup disent que ce tweet est antisémite.
01:16:21 Est-ce que vous pensez que ce tweet est antisémite de la part de Jean-Luc Mélenchon ?
01:16:24 - Il est trop intelligent pour ne pas savoir quel mot il emploie.
01:16:28 Donc voilà, il nous habitue maintenant à une espèce de descente aux enfers,
01:16:34 d'indignité permanente, mais qui en fait est une stratégie pour flatter son électorat,
01:16:40 pour sans doute parler à une clientèle politique.
01:16:44 Le problème, c'est qu'il abaisse considérablement dans le caniveau
01:16:47 et qu'il amène dans le caniveau le débat politique.
01:16:50 On ne peut pas jouer avec ces choses-là.
01:16:53 On ne peut pas jouer avec ces choses-là parce que le problème,
01:16:56 c'est qu'on a 543 actes antisémites depuis 15 jours.
01:17:00 On a quand même un responsable politique, M. Mélenchon,
01:17:03 qui affirme que le Hamas n'est pas un groupe terroriste
01:17:06 et qu'après tout, il avait le droit finalement de faire la barbarie qu'il a faite.
01:17:11 Et Elbron Pivet, elle a vu, comme moi j'ai vu la semaine dernière,
01:17:14 ce qui s'est passé en Israël.
01:17:16 Pas un mot pour ces 1 400 victimes.
01:17:18 Vraiment, M. Mélenchon ne peut pas avoir un mot non plus pour ces 1 400 victimes.
01:17:22 Donc la polémique qu'il fait en permanence, l'indignité...
01:17:25 - Mais Elbron Pivet n'a pas eu un mot pour les victimes palestiniennes non plus.
01:17:27 - Mais elle l'aura peut-être aussi aujourd'hui.
01:17:30 Nous, on l'a tous eu parce que je vous le disais, un mort est un mort.
01:17:34 Et qu'on déplore les morts de chaque côté.
01:17:36 Mais qui commet les...
01:17:39 Qui a la responsabilité de ces morts, c'est différent.
01:17:43 À un moment donné, si on ne sait pas désigner exactement les terroristes,
01:17:48 alors à ce moment-là, on peut dire que les 6 millions de juifs qui sont morts dans les camps,
01:17:53 eh bien c'était des dommages collatéraux de la guerre.
01:17:56 Non, c'était du nazisme.
01:17:59 Donc il faut savoir poser les mots, il faut savoir dire les choses.
01:18:03 M. Mélenchon est dans une indignité permanente.
01:18:07 Je pense croire, parce qu'il est quand même intelligent,
01:18:11 que c'est de l'électoralisme pur, mais ça a des conséquences graves aujourd'hui.
01:18:16 Il y a 800 actes antisémites par an normalement recensés en France.
01:18:19 Il y en a 543 depuis 15 jours.
01:18:22 - Anne-Laurence Petel, merci d'avoir été avec nous.
01:18:24 On doit vous libérer parce que vous avez...
01:18:26 - Un débat.
01:18:27 - Allez, un petit peu moins de 10 minutes pour aller à l'Assemblée nationale.
01:18:29 - Merci beaucoup.
01:18:30 - Merci d'avoir été avec nous.
01:18:31 Vous pourrez suivre d'ailleurs à l'Assemblée nationale, d'ici une dizaine de minutes,
01:18:34 la prise de parole, alors plutôt de l'autre porte si vous voulez bien, Anne-Laurence Petel.
01:18:37 Bon, c'est pas trop grave.
01:18:39 Vous pourrez suivre donc Elisabeth Borne qui prendra la parole à 16h.
01:18:45 Donc vous pourrez suivre cette prise de parole sur CNews.
01:18:47 S'en suivra les prises de parole des autres groupes à l'Assemblée nationale,
01:18:52 notamment Mathilde Panot qui succédera à Elisabeth Borne à partir de 16h.
01:18:56 Lénaro, votre réaction par rapport à ce tweet, à ces tweets,
01:19:00 j'allais dire cette prise d'armes entre Jean-Luc Mélenchon et Yann Le Brun-Pivet ?
01:19:04 - Je pense que dans un contexte si tendu où nous voyons des violences inouïes chaque jour,
01:19:11 il faut savoir peser ces mots, les mesurer, ce qu'on écrit et ce qu'on dit.
01:19:17 Et personnellement, je n'aurais pas à employer ces termes.
01:19:20 Je les trouve maladroits et ils desservent le débat à gauche et nationalement sur ce sujet.
01:19:25 Maintenant, je pense qu'aujourd'hui, que ce soit la France insoumise avec ses propos
01:19:32 et les positions de la France au niveau diplomatique, personne n'est à la hauteur.
01:19:38 Ce matin, j'écoutais Mme Brune-Pivet sur France Inter,
01:19:44 qui avait des propos avec une grande émotion en parlant de ce qu'elle a vu.
01:19:48 Mais elle parlait aussi équilibre et solution à deux États.
01:19:52 Très bien, nous le disons, nous le disons depuis maintenant longtemps.
01:19:55 Sous François Hollande, il y a eu une résolution à l'Assemblée nationale
01:19:58 qui a été votée et qui n'a donné lieu à rien.
01:20:00 Maintenant, il faut des actes. Il faut que la France reconnaisse l'État palestinien.
01:20:03 Il faut qu'il se passe quelque chose, car sans ça, nous n'arriverons à rien.
01:20:07 Nous n'arriverons pas à la paix. Ce sera impossible.
01:20:10 - Jean-Claude Dassier.
01:20:11 - La France seule ne peut pas tout cela.
01:20:14 Hélas, il y a eu une période, je ne vais pas rappeler le général de Gaulle,
01:20:19 mais il y a eu une période d'ailleurs avec une politique pro-arabe,
01:20:22 la grande politique arabe de la France, qui à l'époque avait fait grincer pas mal de dents en Israël.
01:20:27 - Mais le problème, c'est que même la communauté internationale n'est pas au niveau,
01:20:30 qui ne vote même pas pour un cessez-le-feu.
01:20:32 - Non, parce que la communauté internationale a complètement,
01:20:34 et c'était un succès incontestable d'Israël,
01:20:37 a complètement oublié la nécessité aux yeux des Palestiniens d'un État palestinien.
01:20:42 Ça avait complètement disparu de l'actualité.
01:20:45 Là, l'autorité palestinienne n'existe plus.
01:20:47 Il y a des gens qui en Cisjordanie se battent contre les colons.
01:20:50 Il y a des incidents.
01:20:52 L'armée en général protège l'installation du dit, des dites installations coloniales.
01:20:58 Mais ça n'intéresse plus grand monde.
01:21:01 Au jour d'aujourd'hui, alors on va voir ce qui va se passer avec la visite du président de la République.
01:21:06 Je pense qu'il va, c'est quand même une situation extraordinairement compliquée,
01:21:09 je pense qu'il va d'abord penser aux otages,
01:21:11 et qu'il aura peut-être, à la différence de Mme Brune-Pivet,
01:21:15 qui je pense a manqué d'une phrase ou deux,
01:21:17 il aura je pense une position publique, en tout cas.
01:21:20 Une position publique qui soit plus équilibrée que celle qu'a défendue Mme Brune-Pivet.
01:21:25 Mais encore une fois, j'ai retenu l'argument de ma voisine députée,
01:21:29 quand vous êtes allé sur place, que vous avez vu des monceaux de cadavres
01:21:34 qui ne sont pas tous encore identifiés,
01:21:36 parce que vous avez des morceaux de monceaux de cadavres,
01:21:39 vous revenez de là, vous ne vous dormez plus,
01:21:41 et vous êtes totalement détruit et bouleversé.
01:21:44 Je comprends ça, ô combien aisément.
01:21:46 Mais politiquement, il me paraît évident aujourd'hui,
01:21:52 que telle que la situation qui a été suivie nous amène
01:21:56 à la tragédie que nous sommes en train de vivre,
01:21:59 et qui n'est pas terminée, elle va durer probablement très longtemps,
01:22:02 je pense qu'il faudra quand même savoir en sortir,
01:22:04 et offrir une perspective, un avenir aux Palestiniens,
01:22:10 qui sinon vont s'installer dans une contestation permanente,
01:22:13 et personne n'y gagnera.
01:22:14 Il y a quand même une hystérisation totale du débat actuellement,
01:22:18 par rapport à ce conflit.
01:22:20 On entend tout le temps dire, dans les manifestations en soutien aux peuples palestiniens,
01:22:24 on n'entend aucun mot pour les victimes israéliennes.
01:22:26 Jean-Luc Mélenchon ne dit rien sur les victimes israéliennes.
01:22:30 Mais on peut dire aussi la même chose dans ce cas-là de Yael Broun-Pivet,
01:22:33 qui n'a pas dit un seul mot pour les victimes palestiniennes.
01:22:35 Il manquait une phrase ou deux dans sa déclaration.
01:22:38 Elle va se rattraper à mon avis à l'Assemblée nationale, là, peut-être.
01:22:42 Oui, il y a encore ce débat à l'Assemblée nationale,
01:22:46 où nous attendons toutes et tous, je pense, beaucoup de choses de ce débat,
01:22:51 que ce soit une position ferme sur la reconnaissance de l'État,
01:22:55 ou des mots justes sur la situation,
01:22:57 que ce soit pour Mme Broun-Pivet ou la France insoumise, d'ailleurs.
01:23:01 Célia Barotte, vous êtes avec Raphaël Lasrègues au tribunal de Versailles.
01:23:05 Bonjour à tous les deux, merci d'être avec nous cet après-midi.
01:23:08 Vous êtes à Versailles parce qu'il y a cet homme qui était en comparution
01:23:12 aux médias de cet après-midi pour avoir lancé de fausses alertes à la bombe.
01:23:16 Il a écopé de huit mois de prison. Expliquez-nous.
01:23:19 Verme.
01:23:21 Oui, cet homme âgé de 37 ans est soupçonné d'avoir...
01:23:27 Il était soupçonné d'être l'auteur de cette fausse alerte à la bombe
01:23:32 datant du jeudi 19 octobre, mais l'homme a été reconnu coupable
01:23:37 par la justice, par le tribunal judiciaire de Versailles.
01:23:40 Il est condamné à huit mois de prison avec sursis et une période probatoire
01:23:46 de deux ans durant laquelle il a une obligation de soins
01:23:49 et une obligation d'indemnisation des victimes.
01:23:52 Il s'agit dans cette affaire du château de Versailles,
01:23:55 l'indemnisation matérielle, mais aussi l'indemnisation
01:23:58 concernant la réputation de l'image du château de Versailles,
01:24:02 puisqu'il y a eu deux préjudices, préjudice matériel et préjudice de l'image,
01:24:06 qui ne sera établi qu'au mois de février, puisqu'il va falloir comptabiliser
01:24:11 les pertes du château de Versailles, puisque c'est un appel qui a duré 38 secondes,
01:24:16 un faux signalement de 38 secondes, qui a eu d'importantes conséquences,
01:24:20 une évacuation de deux heures, comme l'a rappelé l'avocat du château de Versailles,
01:24:24 et l'évacuation d'11 000 personnes sur une journée où il y avait aussi cet événement,
01:24:28 les eaux nocturnes du château de Versailles.
01:24:31 Donc il va falloir comptabiliser tous ces préjudices.
01:24:34 On a eu affaire devant la justice à un homme qui présente des troubles psychologiques,
01:24:40 psychiatriques, il a un traitement. Il a raconté que ce jour-là, il a fait une balade,
01:24:46 il est rentré chez lui, voyant les chaînes d'information parler
01:24:49 des nombreuses fausses alertes à la bombe, il s'est dit "pourquoi pas,
01:24:53 je vais moi aussi faire une alerte à la bombe, on va voir ce qu'il en découle".
01:24:57 Il avait pensé aux aéroports, puis il a quand même pensé aux conséquences
01:25:02 que les évacuations d'aéroports pouvaient engendrer.
01:25:05 Puis il a pensé au château de Versailles et ensuite il a regretté ses faits,
01:25:10 il a présenté ses excuses devant la cour et il est prêt à indemniser le château de Versailles.
01:25:16 Son avocate s'est dite satisfaite de cette condamnation qui est inférieure
01:25:21 aux réquisitions du parquet qui avait demandé un an de prison avec sursis,
01:25:26 dont six mois ferme et six mois avec sursis.
01:25:30 - Vous êtes accompagnée de Raphaël Lasreg.
01:25:34 Je vous parlais d'hysterisation du débat juste à l'instant, preuve en est,
01:25:38 quelqu'un qui regarde la télé malheureusement et qui dit "pourquoi pas,
01:25:42 je vais faire une fausse alerte à la bombe".
01:25:44 Je pense que c'est nécessaire, Lénaro, de rappeler la fermeté, tout simplement,
01:25:49 face à des actes comme ça, il y a eu dans les écoles, dans les aéroports, dans les lieux culturels.
01:25:53 - Tout à fait, je pense que ces fausses alertes, il faut savoir les condamner, justement,
01:25:59 puisque je pense que la France n'a pas besoin que l'on rajoute de la peur
01:26:04 sur ce climat de peur que nous avons déjà, et je pense notamment aux salariés,
01:26:10 aux travailleurs et travailleuses de ces lieux qui ont dû réagir vite
01:26:15 à une situation d'angoisse, et dans les aéroports, nous sommes aux vacances
01:26:21 de la Toussaint, je pense à ces usagers, à ces familles qui ont peut-être mis de côté
01:26:25 longtemps pour pouvoir partir en vacances et qui voient leur vol annulé,
01:26:28 retardé, et qui voient leur vacances, tant attendue, impactée, et c'est très malheureux.
01:26:35 - Allons-en à l'Assemblée Nationale, tout de suite, Miquel Dos Santos.
01:26:37 Bonjour, vous êtes avec Sacha Robin, au Cap-Colonne.
01:26:40 On attend donc l'arrivée de Yael Brown-Pivet, on va bientôt entendre
01:26:44 normalement la sonnerie derrière vous, pour l'arrivée de la présidente
01:26:48 de l'Assemblée Nationale dans l'hémicycle, pour cette journée de débat.
01:26:53 Racontez-nous ce qu'il va se passer, on attend notamment
01:26:55 Elisabeth Borne à partir de 16h.
01:27:00 - Exactement, avant ces débats, il y aura un discours, celui d'Elisabeth Borne.
01:27:04 La Première Ministre va rappeler la position de la France au Proche-Orient.
01:27:08 Il faut à tout prix éviter l'embrasement, fournir une aide humanitaire à Gaza,
01:27:13 même si Israël a le droit de se défendre après l'attaque du Hamas.
01:27:17 Elisabeth Borne qui espère donc un esprit d'unité.
01:27:21 Après ce discours vont suivre des débats très certainement tendus.
01:27:24 Les yeux seront rivés sur les Insoumis.
01:27:27 Hier, Jean-Luc Mélenchon a accusé Iain Brune-Pivet d'encourager le massacre à Gaza
01:27:32 et de camper à Tel Aviv.
01:27:34 Une référence au camp de concentration, une connotation antisémite pour certains
01:27:39 qui a choqué la présidente de l'Assemblée Nationale.
01:27:42 Elle estime que le leader de la NUPES lui a mis une cible dans le dos.
01:27:46 Ce à quoi a répondu Jean-Luc Mélenchon, il s'agit d'une absurde police à démons.
01:27:51 On s'attend donc à ce que la gauche demande des comptes à Iain Brune-Pivet
01:27:55 après son déplacement en Israël, qu'elle rappelle aussi sa volonté d'un cesser le feu au Proche-Orient
01:28:00 et la fin du blocus à Gaza.
01:28:03 De leur côté, les Républicains et le RN devraient eux continuer à soutenir
01:28:07 comme ils l'ont fait jusqu'à maintenant Israël.
01:28:10 - Merci aux images de Sacha Robin dont on attend d'un instant à l'autre l'apparition de Iain Brune-Pivet.
01:28:19 Vous avez entendu les tambours.
01:28:22 Il y aura également la sonnerie qui va annoncer l'arrivée de la présidente de l'Assemblée Nationale dans l'hémicycle.
01:28:26 Et donc ce discours d'Elisabeth Borne qui devrait durer dans les 10 minutes à peu près.
01:28:30 Qu'on suivra sur CNews évidemment.
01:28:33 On s'en suivra à la prise de parole de Mathilde Panot, la chef de file de la France Insoumise à l'Assemblée Nationale.
01:28:38 Jean-Claude Dacier, alors on va peut-être faire l'essentiel de l'actu avec vous Isabelle Piboulot
01:28:43 et puis j'interrogerai après Jean-Claude Dacier. Isabelle c'est à vous.
01:28:48 Débat imminent à l'Assemblée Nationale.
01:28:51 Vous allez pouvoir le suivre dans quelques minutes sur notre antenne.
01:28:54 Le gouvernement doit réaffirmer sa position sur le Proche-Orient.
01:28:57 La première ministre Elisabeth Borne va s'exprimer.
01:29:00 Suivi des prises de parole des orateurs des groupes et des présidents des commissions des affaires étrangères et européennes.
01:29:06 Un débat à la veille d'une visite d'Emmanuel Macron qui s'envolera demain pour Tel Aviv.
01:29:11 Il doit y rencontrer le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou
01:29:15 alors que le déplacement en Israël ce week-end de la présidente de l'Assemblée Nationale est vivement critiqué par Jean-Luc Mélenchon.
01:29:22 Les discussions sont en cours entre l'Arabie Saoudite et le groupe aéronautique de défense Dassault
01:29:28 sur l'achat potentiel d'avions de combat Rafale.
01:29:31 Le ministre français des armées l'a confirmé.
01:29:33 Intéressé par l'avion de combat français depuis quelques années,
01:29:36 l'Arabie Saoudite a demandé à Dassault Aviation un devis pour l'acquisition de 54 exemplaires de Rafale.
01:29:43 Alors on prend la direction de l'Assemblée Nationale.
01:29:46 Elisabeth Borne doit donc s'exprimer avant les débats concernant le conflit entre le Hamas et Israël.
01:29:52 Elisabeth Borne.
01:29:53 Un nouveau surgissement de la violence au Proche-Orient.
01:29:57 Une violence aveugle d'une brutalité sans précédent.
01:30:03 Face à cette situation, des inquiétudes et des interrogations naissent légitimement dans notre pays.
01:30:10 Dans ce contexte, il me paraissait important, utile et nécessaire de pouvoir tenir ce débat sur la situation au Proche-Orient.
01:30:20 Un débat dont je sais qu'il était souhaité par la plupart d'entre vous.
01:30:24 Je ne peux pas m'exprimer devant vous sans revenir sur les faits.
01:30:29 Le 7 octobre dernier, une attaque terroriste barbare a été menée par le Hamas et le djihad islamique contre l'État d'Israël.
01:30:39 Des centaines de civils ont été massacrés.
01:30:43 Des crimes abjects ont été commis.
01:30:46 Chaque jour a révélé son lot d'atrocités.
01:30:50 Le meurtre sauvage de jeunes lors d'un festival dans le désert.
01:30:55 Les horreurs perpétrées dans des kibbouts comme à Béry, Kfar Aza ou Reim.
01:31:01 Des femmes, des hommes, des personnes âgées, des enfants enlevés ou brutalement assassinés.
01:31:08 Au total, près de 1 400 personnes ont été tuées dans les attaques terroristes de ce mois d'octobre.
01:31:16 Et même si deux otages américaines ont été libérées, plus de 200 personnes sont encore retenues.
01:31:23 Parmi les victimes, 30 de nos compatriotes ont été tués et 7 sont encore portés disparus.
01:31:31 Cette attaque n'était en rien comparable aux épisodes de violence comme il y en a malheureusement eu d'autres dans l'histoire de cette région.
01:31:39 Ce déchaînement de barbarie, commandité et mis en oeuvre par le Hamas, montre un changement de nature et d'échelle.
01:31:48 Il s'agissait d'une action complexe et préméditée qui visait à atteindre Israël et sa population en son cœur.
01:31:58 Avant de poursuivre mon propos, je tenais à rappeler ce bilan.
01:32:02 Tout comme le président de la République a déjà eu l'occasion de le faire, et tout comme je l'ai déjà fait devant cette Assemblée,
01:32:09 je tenais à dire une nouvelle fois ma solidarité envers le peuple israélien dans cette épreuve.
01:32:16 (Applaudissements)
01:32:26 Je veux avoir une pensée particulière pour nos ressortissants, en particulier pour les victimes françaises et les disparus, pour leurs proches, leurs familles.
01:32:35 Nous sommes à leurs côtés.
01:32:38 Mesdames et messieurs les députés, minimiser, justifier, voire absoudre le terrorisme, c'est accepter qu'il frappe à nouveau demain, en Israël, en France ou partout ailleurs.
01:32:53 Nous ne devons faire preuve d'aucune ambiguïté face à de tels crimes.
01:32:58 Le président de la République l'a affirmé avec force.
01:33:02 Israël a le droit à la sécurité.
01:33:05 Israël a le droit de se défendre dans le respect du droit international.
01:33:11 Et ceux qui confondent le droit des Palestiniens à disposer d'un État et la justification du terrorisme commettent une faute morale, politique et stratégique.
01:33:22 (Applaudissements)
01:33:31 Ils ne servent en rien la cause palestinienne.
01:33:34 Et soyons très clairs, les Palestiniens ne sont pas le Hamas, le Hamas n'est pas le peuple palestinien.
01:33:42 (Applaudissements)
01:33:50 L'autorité palestinienne est notre interlocuteur légitime qui se bat depuis des années pour la paix.
01:33:56 En agissant comme il l'a fait, le Hamas a exposé délibérément, de manière criminelle et cynique, toute la population de Gaza.
01:34:05 Il utilise les populations civiles comme boucliers humains.
01:34:09 En agissant de la sorte, le Hamas met en péril les espoirs de paix dont les Palestiniens ont tant besoin.
01:34:16 Si je souhaite commencer par rappeler le bilan tragique des attaques terroristes de ce mois d'octobre,
01:34:22 si je m'apprête à évoquer les milliers de victimes civiles de Gaza et la situation humanitaire épouvantable dans la zone,
01:34:30 c'est parce que nous ne devons pas perdre de vue l'ampleur et la gravité de la crise qui se joue.
01:34:36 Il y a des morts, il y a des familles brisées, c'est une tragédie.
01:34:41 Et les tragédies se prêtent mal aux postures ou aux indignations à géométrie variable.
01:34:47 Il n'y a pas de victime qu'il conviendrait de pleurer moins que d'autres.
01:34:56 Il n'y a pas de vie qui vale moins que d'autres.
01:34:59 La situation, la tragédie et le nombre catastrophique de victimes font monter dans le monde entier une profonde indignation.
01:35:09 Dans chacune de nos interventions, nous aurons l'occasion de faire entendre nos sensibilités politiques et nos différences.
01:35:16 C'est sain, c'est souhaitable, c'est le principe même du débat démocratique.
01:35:22 Mais face à la gravité de la situation, il nous faut agir en responsabilité.
01:35:28 Ces moments nous appellent collectivement à la hauteur et à la mesure. Ne le perdons pas de vue.
01:35:34 En prononçant ces mots, je voulais affirmer ici mon soutien et celui de mon gouvernement à la présidente de l'Assemblée nationale.
01:35:57 (Applaudissements)
01:36:19 Après les accusations ignobles proférées à son encontre.
01:36:26 Mesdames et Messieurs les députés, depuis le 7 octobre, le président de la République a été en contact très étroit avec les autorités israéliennes avec un message clair.
01:36:37 Israël a évidemment le droit de se défendre face au terrorisme.
01:36:42 Les civils doivent être épargnés. La réponse militaire doit se faire dans le respect du droit international, notamment du droit international humanitaire.
01:36:51 Les populations ne doivent pas payer pour les crimes des terroristes.
01:36:55 Notre pays ne connaît que trop bien le lourd tribut des attentats.
01:37:05 Et nous devons l'affirmer avec force. Dans la lutte contre le terrorisme, il ne s'agit jamais de se renier.
01:37:12 Si le terrorisme doit être combattu, la réponse des démocraties doit être juste.
01:37:18 Même dans les combats les plus durs, les plus âpres, nous ne devons jamais perdre de vue ce qui fait de nous des démocraties.
01:37:26 Nos valeurs, le respect de l'état de droit comme le droit international humanitaire.
01:37:32 Notre amitié, notre solidarité avec le peuple israélien nous oblige à formuler cet appel.
01:37:39 Israël ne doit pas tomber dans le piège du Hamas.
01:37:43 Plusieurs milliers de Palestiniens sont morts à Gaza, dont de nombreux enfants.
01:37:48 Les 2 millions d'habitants de Gaza sont dans une situation d'une extrême gravité.
01:37:53 Ces milliers de vies fauchées, nous ne les oublions pas, je ne les oublie pas.
01:37:58 Mesdames et messieurs les députés, dans ce contexte, le gouvernement est mobilisé sur plusieurs fronts.
01:38:06 Et nous avons pris ces derniers jours les mesures urgentes et immédiates qui s'imposaient.
01:38:11 Je pense que le débat pourrait appeler à la dignité, monsieur le député.
01:38:18 (Applaudissements)
01:38:29 Tout d'abord, nous agissons depuis la première heure pour la sécurité de nos ressortissants.
01:38:34 Une cellule a immédiatement été activée au centre de crise du ministère des Affaires étrangères.
01:38:40 Les services du Quai d'Orsay, notre ambassade et notre consulat général à Tel Aviv,
01:38:46 notre consulat général à Jérusalem, travaillent jour et nuit pour assurer un soutien aux familles de nos compatriotes
01:38:53 portés disparus ou tués dans les attaques.
01:38:57 Nos ambassades dans la région, notamment à Beyrouth, Amman et au Caire, sont totalement mobilisées.
01:39:03 Bien sûr, nous accordons une attention particulière aux familles des disparus.
01:39:08 Le président de la République s'est entretenu vendredi avec elles,
01:39:11 comme la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, avait eu l'occasion de le faire à Tel Aviv il y a une semaine.
01:39:18 Nous sommes en lien permanent avec ces familles pour répondre à leurs inquiétudes.
01:39:23 S'agissant des otages, je veux l'affirmer solennellement, nous mettons tout en œuvre pour obtenir leur libération immédiate et sans condition.
01:39:33 Vous comprendrez que je ne puisse pas en dire plus.
01:39:37 Nous sommes par ailleurs en lien avec la communauté française sur place pour lui apporter le soutien nécessaire.
01:39:43 En deux semaines, la France a permis à 3 600 de nos compatriotes de rejoindre le territoire national depuis Israël,
01:39:52 avec l'affrêtement de moyens civils et le soutien de nos armées.
01:39:56 Je n'oublie pas les dizaines de Français bloqués à Gaza, dans des conditions extrêmement précaires.
01:40:02 La ministre des Affaires étrangères a pu s'entretenir par téléphone avec beaucoup d'entre eux lors de son déplacement dans la région.
01:40:09 Nous poursuivons nos efforts pour qu'ils puissent quitter la zone.
01:40:13 Permettez-moi de rendre une nouvelle fois hommage aux diplomates, aux militaires, aux fonctionnaires français engagés sans compter dans cette situation éprouvante.
01:40:23 (Applaudissements)
01:40:30 Ensuite, la France s'est mobilisée pour venir en aide aux populations de Gaza.
01:40:35 À Gaza, nous devons regarder en face l'ampleur de la catastrophe humanitaire en cours.
01:40:41 L'accès aux services essentiels est quasiment interrompu.
01:40:45 L'eau, la nourriture, le fioul manquent.
01:40:49 Je veux être extrêmement clair, personne ne peut rester insensible face à ce drame humanitaire.
01:40:55 Derrière le vertige des bilans macabres, il y a des femmes et des hommes, il y a des familles.
01:41:02 Il n'y a pas de nationalité, d'origine ou de religion qui vaillent pour mesurer la gravité des événements quand des civils meurent.
01:41:10 Chaque vie civile perdue est un échec pour la communauté internationale.
01:41:14 Les populations palestiniennes ne peuvent être abandonnées à leur propre sort.
01:41:19 Notre solidarité avec elles ne saurait être mise en doute.
01:41:23 (Applaudissements)
01:41:30 C'est pourquoi nous demandons une trêve humanitaire qui permette un accès sûr et immédiat
01:41:36 pour l'acheminement de l'eau, de nourriture, de fioul et d'aide humanitaire et médicale à Gaza.
01:41:43 Cet accès doit se faire sous l'égide des Nations Unies et la sécurité des personnels humanitaires être garantie.
01:41:51 Même si deux convois ont pu franchir la porte de Rafah entre l'Egypte et la bande de Gaza,
01:42:03 tout reste à faire pour qu'une aide à la hauteur de la situation puisse être fournie aux populations civiles.
01:42:09 L'ouverture au point de passage de Rafah est encore très limitée.
01:42:13 Nous appelons à ce que la porte de Rafah soit ouverte pour permettre de nouveaux passages.
01:42:19 Comme l'a souligné la ministre Catherine Colonna au Caire ce week-end,
01:42:23 la distribution d'aide exige une trêve humanitaire qui pourra mener à un cessez-le-feu.
01:42:29 Nous demandons cette trêve au plus vite.
01:42:31 C'est un point important et je le répète face aux contre-vérités diffusées notamment par la propagande russe.
01:42:38 Au Conseil de sécurité, la France a soutenu le projet de résolution présenté par le Brésil dans cet objectif.
01:42:46 La ministre des Affaires étrangères part ce soir à New York, précisément pour faire avancer des négociations au Conseil de sécurité.
01:42:54 Nous appelons à mettre fin le plus vite possible à cette période de violence.
01:42:59 La France a toujours soutenu les populations civiles palestiniennes.
01:43:04 Elle a ainsi fourni près de 100 millions d'euros d'aide pour les Palestiniens en 2022.
01:43:09 Cette aide est concentrée sur des secteurs vitaux, l'eau, la santé, l'éducation, l'agriculture.
01:43:17 Face à la situation actuelle, comme l'a annoncé le Président de la République,
01:43:21 nous avons décidé d'une aide supplémentaire de 10 millions d'euros
01:43:25 et nous enverrons prochainement un avion de frais humanitaires pour soutenir la population de Gaza.
01:43:30 En outre, l'Union européenne est le premier fournisseur d'aide humanitaire à la Palestine.
01:43:36 Et au sein de l'Union, la France en est l'un des premiers contributeurs.
01:43:40 Face à l'urgence, l'Union européenne a répondu présent.
01:43:44 Le montant de son aide humanitaire à Gaza a été triplé
01:43:48 et deux vols ont permis d'acheminer plus de 50 tonnes d'aide à la frontière.
01:43:53 Le Conseil européen de cette fin de semaine sera l'occasion de revenir sur le sujet
01:43:58 et de faire le point sur le soutien que l'Europe peut apporter.
01:44:02 Puisque j'évoque l'aide que nous apportons à la population palestinienne de Gaza,
01:44:07 je voudrais en profiter pour revenir sur certaines questions soulevées ces derniers jours.
01:44:11 Il est légitime de s'interroger et de veiller à ce que notre aide humanitaire
01:44:16 ne puisse pas tomber entre de mauvaises mains.
01:44:20 Pour autant, gardons-nous de jugements hâtifs et définitifs
01:44:26 qui ne se fondent que sur une vision biaisée des faits.
01:44:29 Les procédures mises en place pour éviter tout détournement de notre aide par le Hamas ou le djihad islamique
01:44:35 sont strictes et scrupuleusement respectées.
01:44:40 D'abord, notre aide bilatérale, comme pour tous nos partenaires,
01:44:43 est fournie avec l'accord de la Communauté internationale, dont Israël, selon des procédures agréées.
01:44:50 Ensuite, notre aide est mise en œuvre par des agences de l'ONU
01:44:54 et porte sur des projets concrets, comme je l'ai évoqué.
01:44:57 Enfin, les aides sont contrôlées par l'administration israélienne elle-même.
01:45:02 C'est le cas pour nous, comme pour nos partenaires.
01:45:05 Mesdames et Messieurs les députés, le troisième pilier de l'action de la France,
01:45:10 c'est la mobilisation pour éviter un embrasement régional.
01:45:14 Depuis le 7 octobre, le Président de la République, la ministre des Affaires étrangères
01:45:21 et le ministre des Armées ont multiplié les échanges avec leurs homologues
01:45:26 Ces échanges se poursuivent.
01:45:29 La ministre Catherine Colonna s'est rendue en Israël, à Jérusalem-Est, au Liban, en Égypte.
01:45:35 Elle est également retournée au Caire samedi dernier pour y participer à la conférence de paix.
01:45:41 Et le Président de la République sera demain dans la région pour faire valoir nos propositions et éviter l'escalade.
01:45:48 Plus largement, la France se mobilise pour un règlement durable du conflit
01:45:53 avec la mise en place d'un processus politique pour une solution à deux États.
01:45:59 Car nous le savons, la lutte contre le terrorisme ne peut remplacer la recherche de la paix.
01:46:05 Il n'y aura pas de paix durable pour Israël et les pays de la région
01:46:09 sans une perspective politique pour les Palestiniens.
01:46:13 (Applaudissements)
01:46:25 La solution est claire, des garanties indispensables pour la sécurité d'Israël
01:46:31 et un État pour les Palestiniens.
01:46:34 C'est la ligne que la France défend avec constance et qu'elle continuera à porter.
01:46:40 La sécurité durable de l'État d'Israël, la lutte résolue pour l'éradication du terrorisme dans la région
01:46:47 et le respect des aspirations légitimes de chacun forment un ensemble indissociable.
01:46:53 Les États de la région ont à ce titre une responsabilité particulière.
01:46:58 La dynamique de normalisation des relations entre Israël et plusieurs États de la région est souhaitable.
01:47:04 Elle doit s'accompagner d'un processus politique pour répondre aux aspirations légitimes des Palestiniens et des Israéliens.
01:47:12 Notre responsabilité est grande et nous l'assumons.
01:47:16 La France est capable de parler à tout le monde.
01:47:20 Elle est l'amie d'Israël, l'amie des Palestiniens, elle est l'amie des pays arabes dans la région.
01:47:26 C'est une position indépendante que nous avons toujours assumée.
01:47:30 Une position qui nous donne un rôle pivot pour aider à tracer le chemin de la paix.
01:47:36 Mesdames et Messieurs les députés, la situation au Proche-Orient est complexe, difficile.
01:47:44 Elle conduit à des drames épouvantables comme nous avons encore pu le mesurer ces derniers jours.
01:47:50 Elle a des conséquences lourdes sur la sécurité internationale.
01:47:54 Elle trouve un écho particulier dans chaque pays.
01:47:58 Dans ce contexte, la France a une voix singulière.
01:48:02 Une voix issue d'une longue histoire qui nous confère une responsabilité.
01:48:07 Une voix qui ne méconnaît aucune des souffrances et défend toujours l'exigence de justice et le respect du droit humanitaire.
01:48:15 Cette voix, la France continuera inlassablement à la porter.
01:48:20 Nous n'avons pas le droit de renoncer, la seule solution c'est la paix.
01:48:24 Je vous remercie.
01:48:25 Merci beaucoup.
01:48:27 Merci beaucoup Madame la Première Ministre.
01:48:37 La parole est à Madame la Présidente Pannot pour la France Insoumise.
01:48:44 (Applaudissements)
01:48:53 Présidente, Ministres, Collègues, Madame la Première Ministre,
01:49:06 Cessez le feu ! Voilà le mot d'ordre qui retentit à travers le monde.
01:49:11 Cessez le feu ! Voilà le message qui nous vient du secrétaire général de l'ONU, du Pape et de nombreux chefs d'État d'Irlande, de Suisse, d'Espagne, du Mexique et de tant d'autres.
01:49:21 Cessez le feu ! Voilà ce qui a rassemblé des dizaines de milliers de citoyens hier encore à l'appel de la CGT, de la FSU, de Solidaires, d'Attac de la France Insoumise et de nombreuses autres organisations.
01:49:32 Voilà ce qui a rassemblé en France, en Europe et dans le monde.
01:49:36 Cessez le feu ! Voilà l'appel que vous vous refusez toujours à lancer.
01:49:41 Dans le concert des Nations pour la Paix, la voix de la France manque.
01:49:46 A l'heure où je parle, 1400 Israéliens ont été tués et 5100 blessés par les crimes de guerre perpétrés par le Hamas.
01:49:54 A l'heure où je parle, plus de 5000 Palestiniens ont été tués et 15000 blessés par les crimes de guerre de Sahel.
01:50:01 Nous pensons à tous les otages détenus aujourd'hui, parmi eux à nos compatriotes, que viennent au plus vite leur libération.
01:50:10 Nous pensons aux 200 morts étrangers, aux 30 familles françaises endeuillées ainsi qu'aux 7 Français aujourd'hui disparus.
01:50:18 Face à cette spirale de la violence, la France doit parler d'une voix forte pour œuvrer à la paix et au cessez le feu.
01:50:25 Car seul un cessez le feu immédiat permettra de sauver des dizaines de milliers de vies innocentes.
01:50:31 Seul un cessez le feu permettra que les otages puissent être libérés et que les bombes cessent de pleuvoir sur une population palestinienne prise au piège
01:50:39 dans ce que Dominique de Villepin appelait à juste titre "une prison à ciel ouvert".
01:50:44 Ces temps tragiques que nous traversons appellent à avoir le courage de la paix et à ne pas céder à l'escalade meurtrière de la guerre.
01:50:52 Au lieu de faire preuve de secourage, vous avez affiché un soutien inconditionnel au gouvernement d'extrême droite israélien.
01:50:59 "Israël a le droit de se défendre", avez-vous dit, en rajoutant depuis quelques jours, devant l'horreur de la punition collective infligée à l'ensemble de la population palestinienne.
01:51:09 "Israël a le droit de se défendre", avez-vous dit, en rajoutant depuis quelques jours, devant l'horreur de la punition collective infligée à l'ensemble de la population palestinienne.
01:51:10 "Israël a le droit de se défendre", avez-vous dit, en rajoutant depuis quelques jours, devant l'horreur de la punition collective infligée à l'ensemble de la population palestinienne.
01:51:11 "Israël a le droit de se défendre", avez-vous dit, en rajoutant depuis quelques jours, devant l'horreur de la punition collective infligée à l'ensemble de la population palestinienne.
01:51:38 Des milliers de bombardements de l'armée israélienne, l'emploi de phosphores blancs dénoncés par deux ONG internationales, 59 attaques contre des établissements de santé, 170 établissements scolaires touchés.
01:51:53 Les Palestiniens ne sont pas des amas de statistiques, des êtres surnuméraires.
01:51:58 C'est cette vision du monde profondément raciste qui légitime le massacre.
01:52:02 Cessez le feu ! Pourquoi la France reste-t-elle silencieuse ? Pourquoi la France est-elle incapable de dénoncer avec la même force les crimes de guerre commis par le Hamas et ceux commis par le gouvernement de Netanyahou ?
01:52:15 Pourquoi on n'incartelait pas, comme elle a pu le faire par le passé, par la voix de Jacques Chirac, la voix de la paix au Proche-Orient ?
01:52:23 Pourquoi n'en a-t-elle pas le courage ? Cessez le feu !
01:52:26 Un crime de guerre n'est pas justifiable en aucun cas, et pas davantage en réponse à des crimes de guerre, sinon c'est le droit qui disparaît et le risque d'un massacre d'une plus grande ampleur encore.
01:52:38 Je souhaite faire résonner ici les mots d'un père de famille israélien, Yaacov, dont la fille est détenue en otage par le Hamas.
01:52:46 Ce père, suspendu à l'espoir de nouvelles de sa fille, dit "à quoi sert de nous entretuer ? La vengeance n'apporte rien.
01:52:54 Il y a des morts à Gaza, des gens qui pleurent aussi. En quoi est-ce utile ? La meilleure chose, c'est de s'asseoir, de discuter.
01:53:01 Entendons cette voix pour la paix d'un homme dont la vaillance inspire un profond respect.
01:53:07 Toutes les vies humaines se valent.
01:53:10 Toutes les vies humaines se valent.
01:53:12 C'est dans ce principe celui d'un commun humanité.

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