Interview de Olivier PRINCIVALLE Membre Bureau Exécutif National - Président Grand Paris de la FNAIM
réalisée par le Magazine Expression
Congrès FNAIM 2023
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00:00 Quand on parle d'immobilier dans le Grand Paris, quand on parle de FNIM, on a avec nous
00:12 Olivier Princival.
00:13 Salut Olivier.
00:14 Bonjour.
00:15 Tu es membre du Bureau Exécutif National et tu es président du Grand Paris.
00:19 Effectivement.
00:20 Je crois que c'est la plus grande fédération sur le pays, le Grand Paris.
00:25 C'est une particularité, Paris est une ville-monde et j'ai la responsabilité de représenter
00:30 les 1280 agences qui composent la FNIM Grand Paris.
00:34 C'est effectivement la première chambre de France.
00:35 Évidemment, ils sont tous venus au congrès.
00:37 Alors on en a beaucoup puisque je crois que sans trahir les résultats, il y a un prix
00:42 des chambres qui ont mobilisé le plus d'adhérents.
00:44 Donc voilà, tu te doutes bien que étant chez nous, sur ce congrès national extraordinaire,
00:49 un bon cru cette année d'ailleurs, beaucoup de gens, beaucoup de gens motivés.
00:52 Donc le Grand Paris sera bien représenté.
00:55 Le Grand Paris est bien représenté.
00:56 En termes de bureau exécutif et des hommes et des femmes qui composent ce bureau, c'est
01:01 votre premier congrès finalement.
01:03 Vous avez été élu l'an dernier.
01:04 Oui, alors dans l'équipe de Loïc Quentin, je suis très heureux de participer.
01:08 Merci de sa confiance.
01:09 C'est notre premier congrès.
01:11 On connaissait le format, on connaissait le lieu, on connaît la dynamique et elle est
01:15 particulière cette année.
01:16 On est sur un climat tendu.
01:18 Les entreprises de l'immobilier souffrent, les collaborateurs souffrent et on avait
01:23 vraiment envie de garder cette place comme l'endroit où on se retrouve et on vient
01:27 y chercher les solutions à nos problèmes.
01:29 Donc beaucoup d'énergie, beaucoup de motivation et ça ne va pas se relâcher.
01:33 Quand tu dis on vient chercher les solutions, on vient aussi partager parce qu'il y a
01:37 les partenaires, il y a les agents immobiliers, tout le monde vient partager son expérience.
01:43 On est heureux de se retrouver.
01:44 On vient partager en famille et j'étais tout à l'heure à côté du stand de la
01:48 FNIM et tout le monde se disait autour, on est heureux de se retrouver dans la famille
01:52 de la FNIM.
01:53 C'est effectivement ça l'engagement syndical, c'est le plaisir de se retrouver, d'échanger,
01:59 de partager et de faire ensemble de cette force collectif une énergie incroyable.
02:05 Voilà, donc on est dans une année charnière.
02:09 On a été sur quelques années exceptionnelles en nombre de transactions.
02:12 Oui, j'aime pas trop la charnière moi.
02:14 Non mais on a été quand même sur des années exceptionnelles.
02:19 Avec des volumes exceptionnels mais on s'y est habitué.
02:21 On s'y est habitué et bon ça ne va pas durer mais ça repartira forcément.
02:25 Oui alors on a certaines personnes qui pensent que pendant deux ans encore on va être dans
02:30 l'amorosité.
02:31 Je ne fais pas partie de ces gens là.
02:32 Tu es optimiste ?
02:33 Ah toujours.
02:34 Toujours ?
02:35 Toujours.
02:36 Et c'est quand on est dans la difficulté qu'on trouve les meilleures idées pour se
02:40 réformer, se réinventer et je crois que c'est aussi l'esprit du congrès d'aujourd'hui.
02:44 C'est étant poussé dans nos retranchements la force du collectif qu'on peut retrouver
02:48 pour rebondir.
02:49 Et je sais que tous nos confrères et nos consoeurs qui sont là aujourd'hui y croient.
02:54 C'est forcément, si on faisait un lien parallèle avec le sport, c'est collectivement, c'est
02:59 en équipe qu'on gagne.
03:00 On va gagner ?
03:01 On va gagner.
03:02 Et on s'en sortira.
03:03 Tiens demain il y a Monsieur le ministre du logement qui viendra.
03:07 Comment tu la vois cette politique du logement ? Est-ce qu'il y en a eu déjà une politique
03:10 du logement ?
03:11 Si tu veux on est au cinquième ministre depuis l'élection d'Emmanuel Macron, cinquième
03:16 ministre du logement.
03:17 Donc il n'y a pas de vision prospective.
03:19 Autant dire que mettre en avant une chose aussi essentielle que le logement sans une
03:25 politique long terme, on n'est pas du tout dans les clous.
03:28 Donc c'est tout le rôle de notre syndicat de sensibiliser encore une fois un nouveau
03:33 ministre à l'importance du logement.
03:35 Mais on a un président de la République qui se fiche du logement, qui pense que c'est
03:40 un secteur sous perfusion alors que c'est le premier besoin des français.
03:43 Et on aimerait bien que les ministres soient désignés un peu le courage de faire changer
03:49 la donne.
03:50 Oh là là, quand il va venir te voir, tu as de quoi lui dire.
03:52 Non mais en parlant de politique politique politique, les français sont intéressés
03:59 par quoi ? Par le logement évidemment, par le travail, par la sécurité et puis pouvoir
04:05 se nourrir.
04:06 C'est quatre ans.
04:07 Si déjà au niveau du logement, la sécurité j'en sais rien.
04:10 On manque de vraies perspectives.
04:14 On manque de perspectives.
04:15 Et comme on le disait ce matin, il y a 300 000 personnes sans abri en France aujourd'hui.
04:21 30% ont un travail.
04:22 Donc le vrai facteur d'exclusion c'est le logement.
04:25 Si on n'a pas de logement, on ne peut pas s'insérer dans une société.
04:27 Et comme le dit souvent Loïc Quentin, un état qui n'est pas capable de loger ses
04:33 concitoyens n'est pas en paix avec lui-même, c'est vrai.
04:35 Pour nous qui sommes des professionnels de l'immobilier, on nous met souvent une image
04:40 de personnes qui faisons de l'argent facilement.
04:43 Mais non, on est convaincus du bien fondé de notre action sociale.
04:47 On est ancré au cœur des villes.
04:50 On accompagne des clients pendant toute leur vie et on croit vraiment à la force du logement.
04:56 Et même si nos pouvoirs publics n'aiment pas le logement, nous on l'aime, les français
05:00 l'aiment et on le défendra jusqu'au bout.
05:02 J'ai toujours eu pour l'habitude de dire que l'agent immobilier c'était un acteur
05:06 social du quartier ou de la ville dans lequel il est.
05:08 Ça c'est important.
05:09 Vous avez des idées, vous avez des propositions à soumettre à monsieur le ministre ?
05:14 En réalité je pense que l'ancrage du professionnel dans son quartier n'a rien à voir avec
05:18 la réglementation.
05:19 Si les français aiment leur logement, si les français aiment la relation qu'ils
05:24 ont dans leur quartier, y compris avec leur agent immobilier qui connaît par cœur chaque
05:28 rue, chaque commerçant, c'est parce qu'il y a quelque chose de terrain qui s'est créé.
05:32 On ne fera pas des parcours résidentiels derrière des sites internet en se faisant
05:36 accompagner par une machine, ça ne marchera pas.
05:38 Et le gouvernement n'est pas là.
05:40 Nous, là où on attend le gouvernement, c'est pour éviter de surcharger des réglementations
05:43 qui ne pourront pas s'appliquer avec des calendriers qui mettent des gens dehors plutôt que de
05:48 les rendre inclusives.
05:50 Notamment l'histoire des passoires énergétiques.
05:53 Le calendrier de la rénovation énergétique c'est…
05:56 C'est ni fait ni à faire.
05:57 Alors c'est ni fait ni à faire.
05:58 Il y a une détermination du gouvernement à ne pas bouger les lignes.
06:01 Donc on doit faire avec ça.
06:02 On n'y arrivera pas bien évidemment.
06:04 Mais par contre je peux vous dire qu'au quotidien, tous les professionnels de l'immobilier,
06:08 agents immobiliers, administrateurs de biens syndiques, travaillent pour faire en sorte
06:11 que cette contrainte, on puisse la passer le plus vite possible dans les meilleures
06:15 conditions.
06:16 Et c'est nous qui apportons les solutions, pas le gouvernement.
06:17 Olivier, il y a un vrai risque quand même d'avoir des gens qui se retrouvent à la
06:20 rue ou de ne plus pouvoir louer leur logement, etc.
06:23 J'espère que le gouvernement prendra la mesure de la problématique avant la prochaine
06:28 interdiction de location qui sera au 1er janvier 2025 pour qu'on ne soit pas obligé de prendre
06:32 des positions contraires à celles du gouvernement parce qu'il n'est pas question pour nous
06:36 de mettre les Français dehors.
06:38 Voilà, c'est dit.
06:39 On en reparle au prochain congrès.
06:40 Là on est au 77.
06:42 On en parle au 78 et 79 avant 2025.
06:45 Merci Olivier.
06:46 Merci pour votre accueil.
06:48 [Musique]