Marc Brincourt : "L'amateur a le talent et le don d’être là avant tout le monde"

  • l’année dernière
Avec Marc Brincourt, directeur photos des hors-séries de Paris Match et Hélène Mérillon, PDG de Nextstory

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##SUD_RADIO_MEDIA-2023-11-02##
Transcript
00:00 10h30 Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:04 Bonjour à toutes et à tous, heureuse de vous retrouver aujourd'hui jeudi 2 novembre.
00:09 Bonjour Gilles Gansman.
00:10 Bonjour Valérie.
00:11 Et bonjour à notre invité Marc Bracour.
00:13 Bonjour.
00:14 Bonjour.
00:15 Vous êtes directeur photo, on va dire directeur artistique des hors-série de Paris Match.
00:22 On voulait vous recevoir ce matin à l'occasion de la parution d'un hors-série exceptionnel
00:27 "Les femmes du clan Paris Match" 60 ans après l'assassinat de JFK.
00:41 Effectivement, quand on réalise qu'il y a bientôt 60 ans que le président américain
00:46 a été assassiné, c'est vertigineux.
00:48 Et vous avez voulu revenir sur ces femmes qui ont eu chacune leur importance dans ce
00:54 clan, qui ont joué des rôles clés.
00:55 On va y revenir dans un instant.
00:58 On commence tout de suite avec le zapping.
01:00 Sud Radio Média, l'instant zapping.
01:04 BFM était sur le pont Valérie hier soir, tous les envoyés spéciaux étaient en Bretagne
01:09 avec plein d'embrun sur la vareuse.
01:11 Ça a donc soufflé fort et ce matin BFM faisait le tour des dégâts matériels.
01:17 La grue elle est tombée.
01:20 Une structure de plusieurs dizaines de mètres renversée par le vent.
01:25 J'ai entendu un gros boum, la grue elle est tombée.
01:27 Incroyable.
01:28 Cette grue se trouve à Brest, sur la pointe bretonne.
01:32 Ici les arbres tombent, un à un.
01:37 Les installations électriques provoquent des étincelles.
01:41 Et parfois des phénomènes de power flash ou arc électrique dû à des ruptures de
01:50 lignes.
01:51 Au Guilvinec, le vent est tel qu'il est difficile de marcher.
01:56 Alors moi je me souviens des photos de la tempête de Versailles, tous les arbres.
02:04 Il y avait des photos incroyables dans Paris Match Marc Brincourt.
02:07 Oui bien sûr, il y avait des photos incroyables.
02:12 Et évidemment toutes nos équipes sont sur place actuellement et on va recevoir, on
02:18 voit déjà des dizaines et des dizaines d'images très spectaculaires.
02:23 Ça fait combien de temps que vous êtes à Match Marc Brincourt ?
02:26 40 ans.
02:28 J'ai 40 ans de la direction du service photo.
02:34 Maintenant je m'occupe surtout des hors-série, des expositions photo et des conférences
02:40 et des livres photo.
02:41 Vous avez été grand reporter, vous avez suivi un certain nombre d'événements évidemment
02:46 tout au long de cette carrière et on peut dire que les archives de Paris Match sont
02:50 certainement parmi les plus riches en images.
02:55 Comment c'est classé justement ? Avec le numérique ça a dû beaucoup évoluer.
03:02 Ça a beaucoup évolué mais on a cette chance et surtout l'intelligence d'avoir gardé
03:07 les deux.
03:08 C'est-à-dire qu'évidemment on est passé à l'heure numérique après les attentats
03:13 de New York, c'est le World Trade Center.
03:16 C'est vrai que la tentation c'est de numériser et puis après on prend toutes ces photos
03:21 et on les stocke quelque part.
03:23 Nous à Match on a 15 millions de photos.
03:26 Donc comme vous dites ça fait partie des très très belles archives mondiales qui
03:32 sont vraiment le témoin de notre temps.
03:34 Elles sont classées, alors il y a le numérique et puis il y a les boîtes.
03:37 Donc c'est toujours à l'ancienne méthode avec des boîtes qui sont de couleur jaune
03:42 marquées à la main.
03:44 Tout est classé par thématique et à l'intérieur de ces thématiques c'est chronologique.
03:48 Donc vous avez les personnages, les thématiques, les pays, les grandes personnalités de l'époque
03:54 et tout.
03:55 Tout ça est classé dans des boîtes sous forme de négatifs, des positives et de tirages.
03:59 Et c'est vrai qu'on a cette chance d'avoir, je pense qu'on peut dire que ça fait partie
04:03 du patrimoine.
04:04 Et la plus vieille photo que vous avez, quelle est la plus ancienne ?
04:09 Alors elles sont très anciennes.
04:12 Alors évidemment Match est né en 1949.
04:14 D'ailleurs on va fêter nos 75 ans en 2024.
04:18 La photo ne commence pas en 1949, date de la naissance de Match.
04:24 Au fur et à mesure c'est vrai qu'on a collectionné, on a engrangé des photos.
04:29 Donc je pense que les plus vieilles photos dans nos archives c'est la création de
04:34 la photo, c'est par Nadar, c'est on a même des photos après de la guerre de sécession.
04:39 On remonte le temps jusqu'à la naissance de la photographie.
04:43 Incroyable.
04:44 Les photos de la guerre de sécession, vous imaginez ?
04:46 On continue.
04:47 On continue.
04:48 Hier le politologue Frédéric Ancel était l'invité de CEDAVOU.
04:51 Il a raconté que l'antisémitisme était une plaie mondiale et ce depuis longtemps.
04:56 Malheureusement, l'antisémitisme est une plaie universelle.
04:59 Parfois il est exprimé dans des pays où il n'y a jamais eu de juifs comme au Japon.
05:02 L'extrême droite japonaise est antisémite.
05:04 Je ne crois pas qu'ils aient beaucoup rencontré de juifs dans leur vie au Japon.
05:07 J'en ai croisé aussi dans l'Afrique des Grands Lacs, les gens n'avaient jamais vu
05:10 de juifs.
05:11 Mais ils avaient suivi malheureusement des gens ou des discours instrumentalisant en
05:15 général la cause palestinienne et qui stigmatisaient les juifs comme étant...
05:19 Alors c'est toujours pareil, vous avez plusieurs possibilités pour exprimer votre antisémitisme.
05:24 Soit l'antisémitisme de droite qui considère que c'est de la faute des juifs le marxisme,
05:30 l'antisémitisme de gauche qui considère que les juifs c'est Rothschild, etc.
05:32 La rumeur, la rumeur, la rumeur, puisque quand on n'a jamais rencontré de juifs ça ne peut
05:38 être que la rumeur.
05:39 Une nouvelle mode, vous allez adorer.
05:42 Écoutez bien ce que je vais vous faire entendre, une nouvelle mode chez nos amis influenceurs
05:47 qui ont désormais du mal à nous refourguer des produits dangereux et interdits.
05:51 On a cassé un peu leur business.
05:53 Alors ils ont trouvé un nouveau moyen de payer leur lave refaite.
05:56 Elles se font payer pour trouver le prénom de votre bébé.
06:01 Et c'est un business florissant.
06:04 Écoutez c'était sur BFM.
06:06 Les parents américains payent des influenceurs pour trouver un prénom pour leur futur bébé.
06:10 Sur les réseaux sociaux, de nombreuses nommeuses d'enfants professionnels proposent leur service.
06:14 Eloise, Maeve, Ophelia, Harper.
06:18 Harper is a huge one.
06:20 Le hashtag #BabyNameConsultant qui peut se traduire par consultant en nom de bébé,
06:24 culmine carrément à plus de 206 millions de vues sur TikTok.
06:27 Et les demandes personnalisées ne sont pas gratuites.
06:29 L'influenceuse Heidi Prunkel propose par exemple ses services pour un peu plus de 55 euros.
06:34 Tyler Humphrey, elle, prépare pour ses clients une liste de 15 noms sélectionnés
06:37 en fonction de leur réponse à un questionnaire.
06:39 Le prix de ce service ? Un peu moins de 330 euros.
06:42 Mais pour les futurs parents qui sont prêts à mettre entre 1500 et 30 000 dollars,
06:45 il est possible d'obtenir des consultations plus longues,
06:47 mais aussi des recherches généalogiques pour affiner la décision de l'experte.
06:51 1000 dollars pour une influenceuse ?
06:53 Vous dites, Ophelia is a huge one.
06:56 C'est le plus grand, c'est le meilleur.
06:59 On est si dingue.
07:00 Qu'est-ce que vous en pensez, Marc ?
07:02 Ouais, tout est possible, je veux dire, dans ce monde-là.
07:05 C'est vrai que...
07:07 En plus, c'est tellement sympa.
07:09 Moi, j'ai deux enfants, j'ai deux filles.
07:11 J'irais presque à la cérémonie de trouver le prix de son propre enfant.
07:17 C'est tellement merveilleux que d'aller chercher une influenceuse
07:20 qui va vous balancer des noms, en plus, qui va vous faire payer pour ça.
07:22 Je trouve ça absolument dément.
07:24 Est-ce que les photos avec les portables et tout ça vous ont volé du boulot ?
07:29 Ou pas du tout, parce que la qualité est mauvaise et qu'ils savent pas prendre des photos ?
07:32 Ou quand même, chez Paris Match, vous achetez des photos d'amateurs ?
07:37 Alors oui, bien sûr, on achète des photos d'amateurs.
07:40 C'est ce qu'on appelle...
07:41 Oui, c'est ça, les amateurs.
07:42 L'amateur a ce don, a ce talent d'être là avant tout le monde.
07:46 Je vous prends juste un exemple.
07:48 Par exemple, l'histoire du tsunami en Indonésie.
07:53 Le premier numéro de Paris Match, où on a consacré, je crois, à peu près 40 pages,
07:57 a été exclusivement dans la couverture des photos prises par les amateurs.
08:02 Parce qu'ils sont là avant les pros, avant tout le monde.
08:06 Alors que c'est souvent un one-shot, c'est mal cadré,
08:08 quelquefois c'est un peu flou, mais c'est le document.
08:11 Je prendrai une autre photo, par exemple, le Concorde qui décolle en feu,
08:16 le De Roissy qui va se crasher après à Gonesse.
08:19 Il y avait un touriste japonais, comme tout bon touriste japonais,
08:22 il avait son engrais sur les pneus.
08:24 Il a fait à travers le hublot, parce qu'il y avait un 747 qui était en bout de piste,
08:28 et il a fait cette photo incroyable du Concorde,
08:33 trois quarts face qui décolle avec les moteurs en feu.
08:36 Donc, ça a toujours existé dès les premiers numéros de Paris Match.
08:40 Ensuite, il y a quelque chose de plus gênant, c'est les réseaux sociaux.
08:45 C'est Instagram, c'est Facebook.
08:47 Moi, je passe mon temps, mais souvent, ce qui me rend dingue, on n'y peut rien.
08:52 Il y a quelqu'un qui va faire une capture d'écran sur son téléphone,
08:58 va le mettre après sur son compte.
09:01 Souvent, à 90% des photos qui sont prises,
09:05 je dirais volées, mais enfin capturées sur le site Paris Match, par exemple,
09:10 ou sur les autres, ils ne citent pas le photographe.
09:13 Et ça, je trouve ça vraiment pas bien.
09:18 Déjà, le photographe voit sa photo partout dans le monde sur les réseaux sociaux.
09:24 Déjà, il ne va pas toucher un sou.
09:26 On connaît l'état précaire des photographes dans le monde.
09:30 C'est vrai que c'est vraiment quelque chose qui est très compliqué
09:36 parce qu'ils ne gagnent pas beaucoup d'argent.
09:38 En plus, ils se font voler leurs photos et ils ne sont pas cités.
09:42 Après, il y a ce qu'on appelle l'exclusivité.
09:44 Quand on achète une photo à quelqu'un, un photographe professionnel,
09:48 c'est vrai que le lecteur de Match,
09:52 il achète son journal et il veut que cette photo soit exclusive.
10:02 Il y a un petit chien aussi.
10:04 Cette photo, cinq minutes après, une fois qu'elle est parue,
10:07 elle est sur tous les réseaux sociaux.
10:08 Je n'ai jamais pas pensé à ça.
10:10 C'est incroyable.
10:11 Ça a du bien, mais ça a aussi pas mal de mauvais.
10:14 Je parle plus pour les photographes.
10:15 Pour les photographes.
10:16 Et puis, il y a maintenant les stars qui se photographient elles-mêmes
10:18 et qui mettent leur vie privée sur les réseaux
10:23 et qui coupent un peu l'herbe sur le pied pour le coup, là, des paparazzi.
10:26 C'est vrai que bon, quelquefois, même à Match,
10:28 on se sert de ces photos parce qu'on peut les prendre.
10:31 Évidemment, on cite les crédits, mais c'est vrai qu'il y avait cette magie.
10:36 Vous savez, à Match, on avait ces photos de stars.
10:39 D'ailleurs, il y en a aussi dans leur série sur Kennedy.
10:43 Des photos qui sont faites par des photographes professionnels,
10:46 des rendez-vous chez les stars, chez Belmondo, chez de Lange, chez Barnault.
10:49 Et puis, tout d'un coup...
10:52 Alors souvent, d'ailleurs, ces stars, souvent, critiquent le côté.
10:55 Oui, moi, je ne veux pas faire du people.
10:59 Pour moi, je fais de la promo.
11:01 Vous ne verrez pas mes enfants.
11:02 Et puis, d'un coup, on les retrouve sur les réseaux sociaux.
11:04 On dirait que c'est leur esprit personnel.
11:06 Mais c'est vrai que tout ça, en mélangeant un peu tout ça, c'est un peu bizarre.
11:09 Alors Gilles, on continue ?
11:10 On finit en musique, Valérie, comme d'habitude.
11:13 Ce soir sur M6, c'est le retour de la banque du morning live.
11:17 On est par Michael Youn.
11:18 Et comme c'est à 21h, ça devient le morning night.
11:21 C'est le troisième ou quatrième numéro.
11:23 Et ces comparses ont chanté une chanson.
11:26 Vous savez, ils ont reformé les Bratislavaï.
11:28 Ils ont repris une version Maïwé.
11:30 Je ne suis pas sûr que ce soit des vraies paroles russes.
11:33 *Musique*
11:53 Allez, on se retrouve...
11:55 Et ça finit par "Kaoué", au jeu de Maïwé.
11:58 On se retrouve dans un instant avec Marc Brincourt, directeur photo des hors-série de Paris Match,
12:03 pour parler de ce hors-série "Les femmes du clan Kennedy".
12:07 A tout de suite.
12:08 *Musique*
12:18 L'invité du jour, c'est Marc Brincourt, directeur photo des hors-série de Paris Match.
12:23 La mémoire, peut-on dire aussi Marc Brincourt, la mémoire des archives photo de match,
12:31 puisque depuis 40 ans, vous travaillez pour Paris Match.
12:34 Et ce hors-série "Les femmes du clan Kennedy" est tout à fait remarquable et passionnant.
12:40 Cette famille qui a passionné l'Amérique, qui a passionné le monde,
12:43 60 ans déjà, c'est ce que je me disais ce matin, 60 ans l'assassinat de JFK.
12:48 Et cet angle des femmes est assez intéressant et original,
12:52 parce qu'on se rend compte le poids qu'elles ont eu.
12:54 C'est ce qui a prédestiné à ce hors-série ?
12:59 Oui, tout à fait.
13:01 Voilà, c'est les 60 ans.
13:03 Il y a pas mal d'articles et même d'autres hors-série qui vont traiter cet événement.
13:09 Nous, à Match, les Kennedy, c'est une histoire d'amour.
13:13 C'est une grande histoire.
13:14 Depuis l'accession à la présidence et surtout à la naissance de ce couple mythique
13:20 de Jacqueline Bouvier qui a épousé John Kennedy,
13:23 ça a été quelque chose de pour nous...
13:27 C'est un grand feuilleton, c'est une grande histoire,
13:29 parce que c'est une destinée incroyable.
13:31 Donc on cherchait une idée pour revenir...
13:34 On avait fait les 50 ans de l'assassinat de John Kennedy.
13:38 On a cherché une idée, puis tout d'un coup,
13:40 on a pensé qu'il y a aussi quelque chose de très important dans ce clan Kennedy,
13:45 ce sont les femmes.
13:46 Que ce soit les sœurs, que ce soit les femmes des frères,
13:51 de John, de Bobby, de Ted,
13:54 elles ont eu un rôle, et surtout la mère, Rose Kennedy,
13:59 elles ont eu vraiment un rôle très très important dans cette histoire.
14:04 Et c'est aussi...
14:07 Tout est chamboulé, je veux dire, jusqu'au Kennedy,
14:11 les femmes des présidents, que ce soit aux États-Unis,
14:14 je ne parle même pas en France,
14:16 Yvonne de Gaulle, qui était quand même très effacée derrière son mari,
14:19 on la voyait plus en train de l'écouter,
14:22 ou à travers des photos tricotées.
14:25 Voilà, et tout d'un coup, les femmes dans le clan Kennedy
14:28 viennent au premier plan,
14:30 et vont avoir un rôle très très important
14:33 dans les carrières de leurs maris et de leurs frères,
14:37 mais aussi avec du bonheur et aussi beaucoup de malheur.
14:41 - Beaucoup de malheur, c'est ce qui frappe dans cette famille,
14:44 c'est les malheurs terribles qui les frappent.
14:49 - Oui, parce que vous avez, par exemple, Rose,
14:54 la mère de John, la mère de tous ses frères,
14:59 a perdu quand même quatre enfants.
15:01 Elle a perdu le premier, celui qui s'appelait John Kennedy,
15:05 qui était d'ailleurs destiné à devenir président des États-Unis.
15:10 Il a été tué pendant la guerre,
15:13 dans son bombardier pendant la Seconde Guerre mondiale.
15:16 Ensuite, il y a eu une fille, Kathleen,
15:21 qui est morte dans un accident d'avion
15:24 au-dessus de la France en 1948.
15:26 Il y a eu évidemment Bob Kennedy, Robert Kennedy,
15:29 assassiné à Los Angeles,
15:32 alors qu'il venait d'être vainqueur de la primaire des démocrates
15:37 pour la présidentielle.
15:39 Il y a eu comme ça beaucoup de drames,
15:42 et puis après il y a eu d'autres drames.
15:44 Le dernier, je dirais, le plus important,
15:47 c'est le fils de John Kennedy.
15:49 - Le fils qui meurt en avion.
15:51 - John qui meurt...
15:53 - Avec cette femme, vous en parlez, Caroline Bessette,
15:57 qui pouvait être la nouvelle Jackie,
16:00 et qui a eu ce destin tragique,
16:04 mais qui était, elle aussi, une femme fascinante.
16:07 - Fascinante et qui allait être très important,
16:10 évidemment pour la carrière politique de John,
16:13 qui allait se lancer.
16:15 Il avait fait du journaliste,
16:17 il avait créé un magazine qui s'appelait George.
16:20 Et après, tout d'un coup, poussé un peu aussi par le clan,
16:24 et sa volonté aussi pour aller sur les traces de son père,
16:27 allait se lancer en politique.
16:29 Et c'est sûr que Caroline Bessette allait jouer un rôle très important.
16:33 Et malheureusement, en 1999, il y a eu cet terrible accident d'avion.
16:38 Il y avait aussi d'ailleurs la sœur de Caroline qui était dans l'avion.
16:42 Comment fonctionnaient les photographes ?
16:46 Moi j'ai eu la chance de connaître Benoît Gradiani,
16:48 qui était un des grands photographes de Paris Match.
16:51 - Mon ami Benoît Gradiani.
16:52 - Il m'avait raconté qu'il suivait Jackie et Lee, sa sœur en particulier.
16:57 Je me souviens de cette photo à dos d'éléphant qu'il a prise.
17:00 - Qui s'appelle ? En Inde, à l'époque ?
17:02 - C'est assez incroyable.
17:03 Je parle plus de l'aspect journalistique,
17:05 d'imaginer qu'il les a suivis, il était proche,
17:09 il avait une vraie proximité, peut-être plus, je ne sais pas,
17:12 avec les sœurs Kennedy.
17:15 - Déjà, vous avez eu la chance de connaître Benoît,
17:17 qui était vraiment un homme merveilleux et un super grand journaliste.
17:21 Il avait une qualité.
17:22 D'abord, sa gentillesse, son professionnalisme,
17:24 mais surtout, il était l'ami des grands.
17:26 Il avait une proximité, une amitié avec le clan Kennedy.
17:35 Il a très bien connu la sœur de Jackie, Lee Radziwil.
17:41 Bien sûr, il a connu Jackie Kennedy.
17:44 Et il partait, d'ailleurs, dans ce numéro,
17:46 il y a une double page où on les voit tous en vacances en Italie.
17:50 Il y a Jackie qui parle avec sa fille...
17:53 - Caroline.
17:54 - Pardon, avec sa sœur Lee.
17:56 Et vous regardez dans le fond, il y a Benoît Graziani
17:59 qui est en train de jouer aux cartes ou en train de discuter avec...
18:01 Il faisait partie de cette famille.
18:04 Il allait en vacances avec eux.
18:05 Alors, vous imaginez les photos que ça donne.
18:08 Et ça, c'est aussi, je dirais, un peu la force de match.
18:12 Tous ces photographes, Willy Rizzo, Caron, évidemment Benoît,
18:16 étaient amis avec tous ces grands stars,
18:19 que ce soit du cinéma ou de la politique.
18:21 Ils étaient amis avec eux.
18:23 Ils partaient souvent en vacances ensemble.
18:25 Ils passaient des week-ends ensemble.
18:27 Et ça, c'était un cadeau extraordinaire.
18:30 - Et ça, ça a changé pour le coup.
18:33 C'est ce qui est formidable dans ce numéro,
18:37 justement, c'est de retrouver ces photos
18:40 qui seraient aujourd'hui quasiment impossibles.
18:44 Parce que tellement préparés, tellement cadrés,
18:47 aujourd'hui, c'est différent.
18:49 Par image, c'est le poids des mots, le choc des photos.
18:53 Il y a des textes formidables.
18:55 Je pense à celui de Catherine Pancol,
18:57 sur les femmes de la dynastie.
18:59 Elle évoque le bonheur foudroyé de Caroline et John John.
19:04 Donc, il y a les textes.
19:06 Et puis, on revit effectivement ces années Kennedy avec ces femmes.
19:09 - Alors, il m'a manqué quelque chose.
19:11 Mais peut-être, je me suis dit qu'il n'y avait peut-être pas forcément les documents.
19:15 Mais j'ai une passion pour elles.
19:16 Donc, moi, c'est Rosemary, c'est-à-dire la fille qui a été lobotomisée.
19:20 - Handicapée.
19:21 - Mais vous l'avez, vous l'avez dans leur série.
19:23 Elle est en photo.
19:24 - Alors, c'est moi qui suis passée à côté.
19:25 - Qui a été lobotomisée par la famille Kennedy.
19:28 - Oui, tout à fait.
19:29 Mais vous l'avez dans leur série.
19:30 - Ah d'accord.
19:31 - On raconte son histoire.
19:32 - Ah d'accord.
19:33 - C'est une zone d'ombre.
19:36 - C'est tellement riche.
19:37 On l'a vu hier, il y a plein de pages.
19:38 - C'est une zone d'ombre terrible dans la famille Kennedy.
19:40 Cette fille, cette jeune femme qui a été à 29 ans,
19:45 ah non, pardon, pas 29 ans.
19:47 - 25 ans, je crois.
19:48 - Elle avait 23 ans et elle a été lobotomisée, comme vous dites.
19:52 Elle a été sacrifiée parce que ça faisait tâche dans la famille.
19:56 C'était une famille de tous beaux, jeunes et tout.
20:00 Et puis, il y avait Rosemary qui était un peu à part,
20:03 qui était un peu bizarre.
20:04 Et elle a été mise à part et elle a été lobotomisée.
20:09 Nous, on en parle.
20:11 Vous avez même une photo.
20:12 D'ailleurs, vous avez une double page qui fait partie des drames de cette famille.
20:17 Entre, comme vous disiez, le premier fils, l'aîné qui est mort.
20:22 - Les filles de Ted aussi, c'est ça ?
20:23 C'est les filles de Ted Kennedy, les jumelles qui sont mortes dans un accident ?
20:27 C'était ces filles ?
20:28 Non, j'ai vu, il y a deux jeunes filles aussi qui sont mortes.
20:32 - Il n'y a qu'une seule jeune fille, une des sœurs,
20:35 qui n'était pas une jumelle, mais qui est une sœur qui est morte.
20:37 Donc ça, qui s'appelait Kathleen, qui est morte.
20:40 - Absolument.
20:41 Dans un accident d'avion en dessous de la France en 1948.
20:44 Et ensuite, il y a eu les drames du jeune.
20:51 - Et il y a Marilyn.
20:53 Alors, elle ne fait pas proprement parler du clan Kennedy,
20:56 mais là, vous avez une photo extraordinaire.
20:58 - On a une photo extraordinaire.
20:59 Ça, c'était vraiment un coup match à l'époque.
21:01 Tout le monde connaît cette photo, qu'on passe d'ailleurs avant,
21:04 où on voit Bob et deux, trois quarts d'eau avec Kennedy et Marilyn.
21:10 Et puis, on est tombé un jour sur cette photo.
21:13 Alors, on le dit, ce sont deux photos en une.
21:17 Mais en vérité, si vous les mettez côte à côte, c'est le même plan.
21:21 C'est comme si vous aviez un panoramique.
21:23 Et là, on voit, c'est une nouvelle photo,
21:25 où on voit Bob, John Kennedy et Marilyn, qui est sur la droite de la photo.
21:31 Et ça, c'est un document extraordinaire.
21:34 - Vous savez Valérie, que moi, j'ai eu la chance d'aller à Boston,
21:37 où il y a le musée Kennedy avec des photos.
21:39 J'étais dans la maison même des Kennedy, sur la côte.
21:43 Et dans ce musée, je me suis demandé s'il y avait des photos de Paris Match.
21:48 - Alors ça, je ne pourrais pas vous dire,
21:51 parce que c'est vrai que des photos de Paris Match circulent beaucoup dans le monde.
21:55 Non, je n'ai pas eu cette chance.
21:56 - Je ne sais pas si le musée vous a racheté des photos ou pas.
21:59 - Mais vous savez, les Kennedy, surtout John Kennedy,
22:06 a inventé quelque chose, a inventé la photo,
22:09 en rentrant les photographes dans leur univers, dans leur vie privée.
22:15 Et c'était souvent, comme d'ailleurs cette photo qui fait la couverture de son série,
22:19 prise par Mark Shaw, qui était vraiment un photographe ami de la famille.
22:22 Donc, c'est vrai que des photographes de chez nous ont photographié les Kennedy.
22:28 Mais disons que les grandes, grandes photos ont été faites
22:30 par des photographes américains et des photographes amis.
22:32 Et ils ont inventé ce style de photo.
22:35 Vous vous rappelez de John John.
22:37 - Oui, sous le bureau à la Maison Blanche.
22:40 - Et d'ailleurs, dont sont inspirés beaucoup d'hommes politiques.
22:44 - Le Sarkozy.
22:45 - Vous savez, on parle de Sarkozy, mais celui qui a vraiment collé à ça
22:49 et qui a pris exemple, c'est Georges Pompidou.
22:52 Georges Pompidou, on sort de De Gaulle,
22:54 qui... c'était quand même des séances de photos un peu raides,
23:01 enfin un peu rigides, pardon, excusez-moi du terme.
23:03 Mais tout d'un coup, Georges Pompidou a compris,
23:06 en voyant ce qui s'était passé aux États-Unis,
23:08 a compris la force de l'image, la force de sortir de ce rôle de banquier de Sherrod Shields.
23:15 Et il a fait rentrer, d'ailleurs il avait comme ami un photographe de marque,
23:20 qui s'appelle François Pagès, et il lui a permis de photographier Georges Pompidou
23:26 et son épouse Claude dans la vie privée, dans les salons de l'Élysée,
23:30 chez eux, à la campagne.
23:32 On voit Georges Pompidou à l'empêcher la crevette en Bretagne.
23:36 Voilà, tout ça c'est partie des Kennedy.
23:39 - Les femmes du clan Kennedy, c'est un hors-série passionnant de Paris Match.
23:44 C'était il y a 60 ans déjà la disparition de John Kennedy
23:49 et ces femmes qui ont eu tellement d'importance.
23:51 C'est un numéro qui nous replonge dans l'histoire,
23:54 avec des photos, évidemment, comme seul Paris Match
23:58 sait en publier.
24:00 Merci à vous Marc Bracoult d'avoir été avec nous.
24:02 - C'est quoi la une d'aujourd'hui ? Jeudi, vous savez la photo ?
24:05 - Du Tron !
24:07 - Qui nous reçoit l'exclusivité avec une grande...
24:11 - Les 80 ans du Tron avec son autobiographie qui paraît.
24:17 Merci à vous Marc Bracoult, merci d'avoir été avec nous.
24:21 Merci beaucoup, on vous écouterait pendant des heures.
24:23 Mais vous reviendrez, il y aura d'autres hors-série.
24:25 Il y en aura d'autres hors-série, je crois qu'il y en a un sur l'Innoventura bientôt.
24:28 - L'Innoventura, où là encore, vous aurez des photos exceptionnelles.
24:33 L'album privé de l'Innoventura.
24:35 - A la prochaine, merci Marc Bracoult.
24:37 - Bonne nuit.
24:39 - Merci, et nous on se retrouve dans un instant pour parler d'une innovation.
24:44 Une plateforme de streaming de livres et contenus audio.
24:47 A tout de suite.
24:49 - Radio, le supplément média.
24:52 - Le supplément média avec aujourd'hui Hélène Mérillon.
24:55 Bonjour, vous êtes directrice générale de Next Story.
24:58 Alors c'est du média parce que c'est une plateforme de streaming de livres et contenus audio
25:03 qui a été créée en France. C'est vous qui avez lancé cette application.
25:07 Alors racontez-nous, on peut appeler ça application, c'est quoi ? C'est une plateforme ?
25:11 - Oui, c'est une application de lecture en streaming, un peu comme Netflix ou Spotify, mais pour la lecture.
25:16 - Alors racontez-nous comment vous avez eu cette idée et comment ça fonctionne ?
25:22 - Alors moi j'ai fondé la plateforme de streaming Next Story France.
25:26 Donc il y a plus de 10 ans, on a rejoint un groupe européen qui s'appelle Next Story, qui est basé à Stockholm.
25:31 On est maintenant présents sur 10 marchés, donc on est un des leaders de la lecture en streaming en Europe.
25:36 Et pourquoi est-ce que j'ai fondé ce pionnier en France ?
25:39 Puisque c'était une des premières plateformes européennes à l'époque.
25:41 Parce que j'étais fan de l'accès illimité à la culture de manière générale.
25:45 Il existait déjà des modèles comme Spotify, Netflix, etc.
25:48 Et avec l'arrivée des smartphones et des tablettes à l'époque,
25:51 j'ai trouvé que c'était le bon moment pour transformer un petit peu l'accès à la lecture.
25:56 - Donc c'est de la lecture audio, pour nos auditeurs qui ne comprendraient pas très bien ce que c'est que le streaming.
26:01 Ça veut dire qu'on peut écouter des magazines, on peut écouter des articles, on peut écouter des livres.
26:07 C'est en fait de la lecture.
26:12 - Oui, c'est très simple. On télécharge l'application Nextory, on s'abonne et pour 10 euros par mois,
26:18 on a accès de façon illimitée à tous les contenus qui sont sur la plateforme
26:22 et dans la limite d'un forfait horaire pour les contenus audio.
26:25 Donc pour les audiobooks, vous avez à la fois des magazines, des e-books, des audiobooks, des podcasts.
26:30 Et en fait, vous pouvez à la fois en profiter sur écran pour ceux qui ont envie de regarder des livres de cuisine,
26:36 des bandes dessinées, donc là c'est plus visuel, on va avoir envie de le lire sur sa tablette ou son smartphone.
26:41 Et par contre, ce qui est génial, c'est qu'en fait, on peut aussi écouter les contenus.
26:45 Et écouter les contenus, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on peut faire plusieurs choses en même temps.
26:49 Donc moi par exemple, je marche, je vais au bureau tous les matins et tous les soirs en marchant, j'écoute des bouquins.
26:55 - C'est bien, effectivement, et je pense aux personnes malvoyantes, non-voyantes.
27:01 Alors ça ne s'adresse pas qu'à eux, c'est le cas aussi des livres audio, je pense à Audiolibre,
27:06 qui cartonne aussi, ça s'adresse à tout le monde, mais je pense en particulier aussi à ces personnes-là
27:12 pour qui c'est un changement phénoménal.
27:14 - Ah bah oui, puis c'est un accès là qui est beaucoup plus large, et pour les petites bourses aussi.
27:20 Ce qui est important, c'est que pour un petit budget, je pense que 10 euros par mois, c'est à peu près à la portée de pas mal de bourses.
27:26 - Qui est pris dans le livre.
27:27 - Et c'est quand même génial de pouvoir avoir le choix parmi ces 250 000 contenus.
27:31 - Et des choses récentes, des livres récents, vous avez ?
27:33 - Oui, tout à fait, alors bien sûr, on a tous les livres récents, notamment en audio ou au book,
27:39 et puis de plus en plus, les éditeurs avec lesquels on travaille, tous les éditeurs maintenant travaillent avec nous,
27:46 en France, eh bien on peut proposer des nouveautés également en e-book.
27:50 Et c'est l'objet du partenariat qu'on vient de lancer récemment avec Editis, qui est l'une des plus grandes groupes d'édition en France.
27:59 - Alors ce sont des comédiens qui lisent les livres, ou maintenant c'est l'intelligence artificielle ?
28:03 Comment ça fonctionne dans la coulisse, et est-ce qu'il y a des stars qui lisent les livres ?
28:08 - Oui, alors les audio books sont lus par des comédiens, donc c'est la narration par des comédiens,
28:15 et c'est vrai qu'aujourd'hui, il y a de nouvelles technologies avec l'intelligence artificielle
28:20 qui permettent en fait d'industrialiser un petit peu ces productions, on va dire, audio.
28:26 Maintenant, les audio books, qui sont fournis par les éditeurs en général, sont lus par des comédiens.
28:32 Et si ce n'était pas le cas, nous on pense qu'il faut par contre que ça soit clairement communiqué.
28:38 - Alors, est-ce qu'on peut choisir une voix d'homme ou une voix de femme ?
28:41 Et est-ce que vous avez vu une différence ? Est-ce que les gens préfèrent une voix d'homme ou une voix de femme pour lire un livre ?
28:47 - Alors ça, je ne saurais pas me prononcer là-dessus si on préfère une voix de femme ou d'homme, mais oui, on peut dans certains cas...
28:53 - Ah, vous n'avez pas quitté là-dessus, pas encore à ça ?
28:55 - Non, pas encore. C'est un usage qui est encore un peu trop nouveau, donc c'est un peu tôt pour tirer des conclusions.
29:01 Mais je crois que le plus important, oui, c'est que dans certains cas, on a le choix.
29:05 - Il y a plusieurs... C'est un peu comme pour les... Si on pense à Spotify ou Deezer, on peut faire des listes aussi de choix.
29:13 On peut classer par préférence ce qu'on a envie d'entendre ou ce qu'on aime.
29:19 - Oui, on peut tout à fait faire des listes sur différentes thématiques.
29:23 - Il y a des catégories, j'imagine, et puis aussi...
29:26 - Il y a des catégories sur l'application Nextory. Ce qui fait un peu la différence, c'est qu'on a une curation, ce qu'on appelle la curation,
29:34 c'est-à-dire la possibilité finalement de proposer des choses à nos lecteurs.
29:38 Et on les propose à la fois grâce à des outils technologiques qu'ils utilisent, l'intelligence artificielle et des algorithmes
29:45 qui permettent d'automatiser et de personnaliser l'expérience pour chaque lecteur,
29:51 mais aussi des propositions qui sont faites par notre équipe humaine, complètement humaine,
29:59 notre équipe éditoriale, qui propose aussi des nouvelles lectures.
30:02 Parce que si on est uniquement contraint par ce qu'on a lu dans le passé, c'est un petit peu dommage.
30:08 - Mais là, par exemple, sur la presse, vous avez par exemple le Paris Match de cette semaine.
30:13 - Oui, alors tout à fait. Dans les magazines, je crois qu'on a plus de 200 magazines.
30:17 Donc on a quasiment tous les magazines.
30:19 - Et oui, c'est assez impressionnant.
30:22 - Et vous les avez au moment où ils sortent ?
30:24 Ça veut dire que vous êtes synchrone avec la sortie du Paris Match ?
30:28 - Oui, ou de gala, on va en citer plusieurs.
30:31 - Oui, tout à fait. La plupart des éditeurs de magazines les mettent dès leur sortie.
30:36 Et puis nous, on respecte aussi le choix des éditeurs.
30:38 C'est-à-dire qu'ils ont chacun leur stratégie. Il peut arriver que certains soient...
30:43 Voilà, ils font des choix différents. Dans ce cas-là, ce n'est pas très grave de l'avoir un jour après.
30:47 - Donc, il y a le streaming, mais les livres, que je comprenne bien,
30:52 il y a à la fois de l'audio, mais il y a aussi, vous le disiez en préambule, des livres accessibles en visuel.
30:59 - Tout à fait.
31:00 - Parce que la partie BD, vous le disiez, il y a quatre grands secteurs.
31:03 Il y a presse, livres, BD et audio.
31:08 - Oui, et on a quelques podcasts aussi.
31:10 - Et des podcasts, oui.
31:11 - Qui sont plus centrés sur le documentaire ou la fiction de notre métier,
31:14 qui est quand même autour de la lecture et...
31:16 - Vous venez d'où ?
31:17 - De la découverte.
31:18 - Non, mais quand je dis "vous venez d'où"...
31:21 Non, mais c'est intéressant, vous venez plutôt de l'édition, de la technologie.
31:27 Comment on en arrive, ça m'intéresse de savoir comment on en arrive à imaginer une plateforme comme celle-là.
31:33 - Oui, c'est une bonne question, je ne viens pas du tout de l'édition.
31:36 Si je venais de l'édition, je pense que je n'aurais sans doute pas créé cette plateforme.
31:39 Il faut un petit peu de folie pour l'avoir fait, un peu de chaos en fait.
31:42 - Oui, c'est pour ça que je vous pose la question, je trouve ça intéressant.
31:45 - C'était très innovant et surtout à l'époque.
31:47 Et on leur proposait un nouveau modèle de distribution,
31:51 qui était radicalement différent de ce qu'ils connaissaient,
31:54 avec une forte composante digitale.
31:56 Donc moi je venais de l'entrepreneuriat digital,
31:59 je suis tombée dans la marmite il y a bien longtemps, quasiment en même temps que le web s'est créé.
32:03 Je suis d'une autre génération, je suis de la génération qui a connu le travail sans l'email.
32:09 - Bien sûr, oui, oui.
32:11 Sans le téléphone portable aussi.
32:13 - Oui, tout à fait.
32:14 Et donc j'ai commencé par participer à des aventures entrepreneuriales,
32:22 notamment la création des premières banques en ligne en Europe.
32:25 À l'époque j'étais à Londres.
32:26 Et puis ensuite j'ai participé à Poéo,
32:28 qui était le premier concurrent d'EDF quand le marché s'est ouvert.
32:31 Donc je suis abonnée aux services, aux modèles digitaux,
32:35 et qui sont un petit peu des modèles de rupture par rapport à l'existant,
32:38 de proposer en fait des innovations de services au service du consommateur.
32:43 - Quel est l'intérêt pour les éditeurs d'offrir ce service, de passer par vous ?
32:49 Parce que 10 euros, on l'a aussi avec Caféine et autres types de plateformes.
32:56 Quel est l'intérêt pour eux ?
32:58 C'est de multiplier les sources de vues ?
33:01 - Oui, je crois qu'on a mis du temps à les convaincre,
33:04 mais je crois qu'on occupe clairement une place maintenant
33:08 dans le paysage des distributeurs,
33:10 pour les éditeurs notamment, le paysage de la distribution digitale.
33:14 La première valeur qu'on apporte, c'est de toucher des nouveaux publics,
33:18 des jeunes publics, qui peut-être vont un peu moins en librairie,
33:21 sur les réseaux classiques.
33:23 Donc l'idée, c'est de proposer une offre qui corresponde mieux à ces jeunes publics,
33:29 et qui replace la lecture au centre de l'entertainment digital.
33:35 On avait un peu perdu du terrain,
33:37 là on est en train d'en regagner grâce aux modèles de streaming.
33:40 C'est des modèles qu'ils connaissent bien, donc ça c'est la première raison.
33:43 La deuxième raison, c'est de leur apporter un outil
33:45 qui permet de distribuer des livres en B2B.
33:49 Grâce à un modèle de streaming, on peut inclure de la lecture
33:53 dans les forfaits mobiles, avec un certain nombre d'autres services,
33:57 et là on va venir apporter un nouveau marché pour les éditeurs.
34:02 - Qu'est-ce qu'est le top 3 des téléchargements chez vous, chez Next ?
34:06 Vous ne le savez pas.
34:08 Je pose des questions difficiles.
34:10 - Oui, c'est des questions difficiles.
34:12 On a énormément... - Votre grand succès ?
34:15 - Les histoires d'amour.
34:17 - Ah d'accord.
34:18 - Évidemment.
34:19 - Il y a des livres érotiques ?
34:21 - Il y a des livres érotiques, qu'on appelle la romance,
34:24 ou la new romance,
34:27 avec des petites composantes un peu érotiques.
34:30 Et ça, ça marche très très bien.
34:32 - Les livres d'amour.
34:34 - Non, surtout des livres d'amour, sinon il y a des livres érotiques.
34:36 - Votre cœur de cible, c'est quoi ?
34:39 Votre clientèle ?
34:41 - On a un lectorat plus féminin que masculin,
34:45 mais ça c'est vrai pour les livres en général.
34:48 - Pour les livres en général, oui.
34:49 - Et plutôt jeunes, donc ce sont des jeunes actives,
34:52 ou de très jeunes mamans.
34:54 Avec, oui, les livres, les histoires d'amour,
35:00 les polars, qui ont beaucoup de succès,
35:02 tous les livres d'enfants, évidemment.
35:04 - Ah oui, aussi, oui.
35:05 - Parce que l'audio, on n'en parle pas assez,
35:08 ça permet finalement d'écouter des livres ensemble,
35:12 et peut-être d'éloigner finalement les enfants des écrans,
35:15 à partir du moment où on les écoute.
35:17 - En parlant de ça, je ne me rappelle plus de son nom,
35:19 mais vous avez une appli formidable,
35:21 où on vous lit une petite histoire,
35:22 le temps de se brosser les dents,
35:24 et ça fait le temps de brossage des dents,
35:26 vous mettez à l'enfant la petite histoire,
35:30 et il se brosse les dents durant toute la petite histoire.
35:34 - Oui, ça c'est génial.
35:35 - Et il peut s'arrêter à la fin de l'histoire,
35:36 et c'est ça ce que permet la lecture audiobook,
35:39 c'est ça que ça permet.
35:40 Et ça permet aussi d'écouter des livres
35:43 quand on fait du sport, par exemple.
35:45 - Ou en voiture, quand on part en vacances,
35:47 mais il ne faut pas oublier les livres non plus.
35:49 Je pense aux enfants en particulier,
35:51 le toucher du livre ne sera jamais remplacé par l'audio,
35:55 mais c'est vrai que, je vois l'école des loisirs
35:58 a sorti une petite boîte justement à histoire,
36:00 parce qu'aujourd'hui ça rentre dans notre pratique.
36:03 Je vous le disais avant, quand vous êtes arrivés,
36:05 j'étais très étonnée que l'audio reprenne cette place-là,
36:08 parce qu'on a l'impression que tout va tellement vite,
36:10 quand on écoute, il faut se concentrer aussi.
36:13 - Mais vous avez raison, ça ne remplace pas les livres papiers,
36:18 parce qu'il y a toute une expérience aussi autour du livre papier,
36:21 et puis je pense qu'on a plaisir à aller en librairie,
36:24 découvrir des nouvelles choses, prendre des conseils.
36:26 - Mais c'est un peu comme les lettres, on n'écrit plus,
36:29 on n'a plus ce plaisir-là de se poser
36:33 et d'envoyer une lettre d'amour.
36:35 - Mon cher Gilles, vous êtes parti dans l'autre sens.
36:38 - C'est vrai, c'est un usage qu'on n'a plus.
36:40 - Donc c'est une plateforme, Nextory,
36:43 qui est disponible j'imagine sur tous les stores possibles et imaginables.
36:50 Et encore une fois, quand on part en vacances,
36:52 quand on fait du sport,
36:53 quand on ne serait-ce que les personnes qui ont du mal parfois à lire,
36:58 et puis tout l'accès visuel qui existe sur votre plateforme.
37:02 Merci Hélène Mérion d'être venue ce matin.
37:04 Nextory, à découvrir.
37:07 Merci à vous, on se retrouve dans un instant pour l'actualité.

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