Avec Georges-Marc Benamou, journaliste - producteur
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##SUD_RADIO_MEDIA-2024-03-07##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##SUD_RADIO_MEDIA-2024-03-07##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:05 Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles.
00:07 Bonjour Valérie.
00:08 Et bonjour à notre invité, Georges-Marc Benhamou.
00:10 Bonjour journaliste, écrivain, producteur.
00:14 Et on est ravis de vous recevoir ce matin pour la série événement de France 2, La Peste.
00:17 On se disait hors antenne que vous aviez une grosse concurrence en face de vous.
00:23 C'était quand lundi soir, on avait...
00:25 Le lycée Toulouse-Lautrec.
00:26 Avec le lycée Toulouse-Lautrec qui avait cartonné.
00:28 Vous êtes arrivé en tête des audiences avec cette série.
00:31 La Peste, c'était pas gagné parce que c'est du costaud.
00:35 C'est une série exigeante, adaptée librement du roman d'Albert Camus.
00:42 On va en parler avec vous.
00:43 Vous étiez surpris vous aussi de l'audience que vous avez réalisée ?
00:46 Oui, très heureux.
00:47 On s'est dit que les gens seraient peut-être rebutés par un trop grand livre,
00:52 par le retour des rats, par le confinement, qu'on n'a peut-être plus envie de parler.
00:57 Mais on a eu un très gros public auquel on ne s'attendait pas.
01:00 Et on est très heureux parce que c'est un film plein d'humanité avec des acteurs et des actrices absolument formidables.
01:07 Et c'est une vraie série télé grand public.
01:10 Moi j'y tenais parce que la culture n'est pas réservée aux élites.
01:14 Moi j'adore la culture populaire et c'est ce qu'on voulait faire avec
01:17 Bill Thoran, Antoine Garceau, Frédéric Pirault, etc.
01:20 Vous allez nous raconter cette aventure dans un instant.
01:23 Moi j'ai lu une interview de Catherine Camus, que j'ai trouvé formidable.
01:26 Ca a l'air d'être une personnalité, la fille d'Albert Camus, assez tonique, on va dire ça comme ça.
01:33 Avec de la poigne.
01:34 Et elle adore la série comme vous l'avez dit.
01:36 Oui, absolument.
01:37 Et on en est très heureux.
01:38 Parce que c'est quelqu'un de...
01:40 C'est plus que la simple héritière d'Albert Camus.
01:43 C'est vraiment une passeuse qui depuis...
01:45 Elle a consacré sa vie.
01:47 Oui, elle a vraiment passé l'oeuvre de Camus.
01:50 C'est quelqu'un de magnifique et de généreux.
01:53 C'est la fille de son père.
01:54 Et c'est France Télévisions qui va la vendre à l'étranger ?
01:57 Bah écoutez, oui on a des propositions pour l'instant.
02:00 C'est une proposition avec la Belgique.
02:02 Et je pense que le succès va attirer l'étranger, oui.
02:07 Bien sûr.
02:08 On va passer au Zapping.
02:09 C'est le raz-de-marée des votes pour Donald Trump, Valérie.
02:18 Ils sont super Tuesday, il était très content hier.
02:21 Et hier, France Télévisions a rencontré les électeurs de Trump.
02:24 Et vous allez voir, c'était alors au-delà de la joie.
02:27 La présidentielle, le 5 novembre,
02:31 sera le jour le plus important dans l'histoire de notre pays.
02:35 Donald Trump fait très largement la course en tête.
02:40 Un soulagement pour ses électeurs dans le Massachusetts.
02:46 Regardez, lors de son premier mandat,
02:49 meilleure économie de l'histoire du pays,
02:51 le taux de chômage le plus bas de l'histoire,
02:53 la frontière la plus sûre que le pays n'ait jamais connue.
02:56 Trump a déjà été président et il a fait un super travail.
03:02 Peut-être que les gens n'aiment pas toujours sa personnalité,
03:05 mais tout ce qu'il a promis, il l'a fait lui.
03:08 On ne se rend pas compte en Europe l'amour des Américains pour Trump.
03:12 A contrario, un grand publicitaire dont je ne vais pas citer le nom,
03:16 je ne vais pas le gêner,
03:17 expliquait tout simplement que concernant les États-Unis,
03:20 pour expliquer le succès de Trump,
03:22 et parlant de Biden, il disait tout simplement la chose suivante,
03:25 c'est que concernant Biden, l'actuel président,
03:28 son consat c'est qu'il était difficile de faire voter pour une momie.
03:32 Donc ça explique aussi la popularité de Trump.
03:35 C'est quand même hallucinant que ce système produise deux...
03:39 - Deux papys qui vont se présenter à l'élection.
03:41 - Deux papys, une momie, un excité...
03:45 - Est-ce que ça a été un bon président Trump ?
03:49 - Je ne suis pas assez américain.
03:51 Je pense qu'on aime les idées fortes, on aime les gueulards, etc.
03:56 Je pense que, sauf sur la question de l'immigration,
03:58 visiblement il n'a pas pris les bonnes décisions au bon moment,
04:02 il s'est fait balader plus tard par les Républicains,
04:04 il a été plutôt un bon président.
04:06 - L'économie marche bien.
04:08 - L'économie marche bien.
04:09 La gestion de l'Ukraine, quoi qu'on pense, elle n'a été pas si inintéressante.
04:15 Mais on n'est plus à l'ère des nuances.
04:17 Voilà, et je crois qu'il paye son physique,
04:19 parce que par ailleurs, il paye deux choses.
04:22 Il paye son aile d'extrême gauche totalement dingue.
04:24 C'est-à-dire qu'il y a une création d'une sorte de gauchisme au sein du Parti Démocrate,
04:29 et il paye le fait qu'il soit physiquement une momie.
04:34 Par ailleurs, il a mis en place des équipes formidables,
04:36 des jeunes gens, des jeunes démocrates, etc.
04:38 Mais le show Trump écrase tout pour l'instant.
04:42 - Oui, et puis ce qui joue, ce qu'on a pu lire aussi,
04:45 c'est les jeunes qui soutiennent la Palestine,
04:47 et qui avant votaient pour Trump, et qui votent aussi pour Trump.
04:50 - Oui, on peut tout à fait se mobiliser pour la Palestine,
04:54 encore que les slogans importent.
04:56 On peut soutenir le sort des Palestiniens,
04:58 et on peut crier comme les abrutis,
05:00 "De la rivière à la mer",
05:03 ce qui signifie la destruction de l'État d'Israël.
05:05 Mais c'est un peu comme à Sciences Po, je veux dire, à Paris.
05:09 C'est quand même une poignée de gueulards qui bloquent l'entrée,
05:12 et qui attirent les caméras et les micros,
05:15 qui sont trop cons parfois de répercuter ça.
05:17 Donc il y a une prise de coup de pouvoir par les activistes,
05:20 même s'ils sont minoritaires.
05:21 Donc oui, ça existe aux États-Unis, ça existe un peu en France,
05:24 il faut remettre les choses à leur place,
05:26 et parfois que les démocrates ouvrent leur gueule
05:30 contre ces petits totalitaires.
05:32 - Émouvante, Masha Merrill, hier, invitée de cet "À vous",
05:34 elle a révélé son avortement clandestin,
05:36 elle avait à peine 17 ans.
05:38 - Je suis une des victimes de cette époque-là.
05:40 Je crois que presque toutes les femmes de mon âge
05:44 ont subi un avortement dans leur jeunesse.
05:46 Parce que c'était pas autorisé,
05:48 parce qu'on allait en Suisse ou en Belgique,
05:50 quelquefois on se faisait charcuter, ça a été mon cas,
05:53 et moi, j'ai payé un prix très cher
05:55 parce que je suis devenue stérile à cause de ça.
05:57 Mais je le dis aujourd'hui avec, comme ça, un peu de sérénité,
06:01 parce que j'ai connu d'autres choses.
06:03 J'ai eu des relations avec des hommes formidables.
06:07 Mais j'aurais voulu être mère.
06:09 Et c'est une des choses qui me manquent,
06:11 et qui me manquera toujours.
06:13 - C'est touchant, hein ?
06:15 - Oui, quand on connaît un peu Masha Merrill,
06:17 c'est bouleversant, même.
06:19 - Elle est très bouleversante,
06:21 elle est très honnête dans ce qu'elle dit,
06:23 je sais pas si vous avez lu son interview ce matin
06:25 dans "Le Parisien",
06:27 où elle parle des réalisateurs,
06:29 du mouvement #MeToo au cinéma,
06:31 et elle évoque François Truffaut.
06:33 Cette espèce d'icône intouchable,
06:35 où elle dit "mais c'était pas quelqu'un de blanc bleu,
06:37 et moi j'en ai été la victime".
06:39 - Ah bon ?
06:41 - Ah oui, ça vous laisse sans voix aussi.
06:43 J'ai trouvé que c'était...
06:45 S'attaquer à François Truffaut,
06:47 dire cela aujourd'hui, c'est...
06:49 - Elle en dit pas plus.
06:51 - Elle dit qu'elle a été victime de lui.
06:53 Qu'il a eu des agissements quand elle était jeune comédienne,
06:55 que c'était un règlement de compte,
06:57 il a voulu piquer à Godard,
06:59 qui était comédienne, qui était ma chamerille à une époque,
07:01 et qu'il s'est pas très bien comportée,
07:03 mais elle ne va pas plus loin dans l'explication.
07:05 Mais en tout cas,
07:07 elle s'attaque à l'icône qu'est François Truffaut.
07:09 - Son témoignage est bouleversant.
07:11 - Oui, là, sur l'avortement, bien sûr.
07:13 - Pour tant de femmes, probablement, de cette génération.
07:15 - Georges-Marc Valéry, je ne sais pas quoi penser
07:17 de cette séquence, hier,
07:19 n'en touche pas à mon poste.
07:21 Ils ont reçu Stan.
07:23 Alors Stan a fait, ou fait,
07:25 du "Home Jacking" de "Stars",
07:27 ce qui est devenu très à la mode.
07:29 C'est fort d'avoir, évidemment, ce témoignage,
07:31 à noter que... - Non, non, non, c'est pas fort.
07:33 - Alors Valéry, laissez-moi finir.
07:35 Il faut dire qu'ils ont battu leur record
07:37 d'audience, voilà pourquoi j'ai pris le son,
07:39 2 millions 17 téléspectateurs.
07:41 C'est le deuxième score
07:43 plus fort pour "Touche pas à mon poste",
07:45 pour C8.
07:47 Finalement, c'est au public de juger.
07:49 Hier, il a bien fait comprendre qu'aucune star,
07:51 vous réagirez après Valéry,
07:53 qu'aucune star n'était à l'abri de
07:55 leur adresse, s'achète, les adresses de stars s'achètent.
07:57 - La vraie question, c'est, est-ce que c'est légal
07:59 qu'ils font ça ?
08:01 J'ai un passé de juriste,
08:03 est-ce qu'on a le droit, outre le côté
08:05 moral, parce qu'à ce moment-là, vous faites venir
08:07 Goering et 3SS, vous faites parler,
08:09 vous faites 5 millions, je fais l'audimat,
08:11 mais est-ce qu'on peut faire venir... - Il ne faut pas dire des choses
08:13 comme ça. - Il y a des limites.
08:15 - La comparaison n'est pas raison, mais enfin...
08:17 - Vous ne pouvez pas dire, parce qu'on fait de l'audience,
08:19 on donne la parole à tout le monde, ça me met dans une colère
08:21 noire, moi.
08:23 - Mais c'est des témoignages qu'on entend
08:25 de mille parts aussi. - Mais juridiquement...
08:27 - Mais il ne fait en plus Goering non plus. - Non, mais c'est facile de faire
08:29 le procoline. - Non, mais est-ce qu'on a le droit de faire venir
08:31 des délinquants ?
08:33 C'est un point qu'il faudrait regarder,
08:35 non pas sur le plan de la déontologie, mais du
08:37 juridique, parce que c'est pas terrible.
08:39 - Alors vous pouvez l'écouter, il s'appelle Stan.
08:41 - Les footballeurs, on avait quoi ? On regardait les selfies
08:43 qu'ils faisaient, hop, on avait leur adresse,
08:45 on attendait qu'ils aillent faire un match de foot, et on allait
08:47 chez eux, cambriolage, sans violence, sans rien.
08:49 Au jour d'aujourd'hui, maintenant, tout le monde a mis des systèmes d'alarme
08:51 de fou, hop, aujourd'hui les gens sont
08:53 parés, donc qu'est-ce qui se passe ? Ils utilisent
08:55 les mêmes méthodes, avec ces logiciels de reconnaissance
08:57 ou avec les données GPS, enfin c'est même
08:59 pire aujourd'hui. Aujourd'hui,
09:01 en 15 minutes, tous les gens qui sont autour de la table,
09:03 je peux avoir votre adresse en 15 minutes, j'en mets ma main coupée.
09:05 La moitié qui sont en vente sur des groupes
09:07 Telegram, la moitié, même le 3/4,
09:09 et l'autre moitié, je les trouve comme ça.
09:11 Et puis c'est tout, donc du coup, forcément,
09:13 vos adresses, elles sont...
09:15 Il faut se protéger différemment, vos adresses,
09:17 il faut se protéger en ligne.
09:19 - Qu'est-ce que vous pensez de la télé d'aujourd'hui, justement ?
09:21 - Je sais pas... - Vous la regardez ?
09:23 - C'est pas la télé d'aujourd'hui,
09:25 moi je trouve par ailleurs, Hanouna,
09:27 un talent fou, alors il est plus ou moins
09:29 positionné... "Moi ça m'intéresse pas,
09:31 ce genre de sujet,
09:33 ça fait 2 millions en effet."
09:35 Et puis la télé, elle est très plurielle,
09:37 il y a plein de choses qui se passent, et heureusement.
09:39 - Et chacun peut choisir, mais... - Cette séquence vous choque, Marie ?
09:41 - Oui, moi ça me choque, un peu comme
09:43 Georges-Marc Benhamou d'inviter un délinquant,
09:45 d'inviter un délinquant,
09:47 je pense que légalement il doit avoir le droit, mais...
09:49 - Ouais...
09:51 - Non, ça bouge pas.
09:53 - Il y a eu plein de grands voleurs
09:55 qui ont été interviewés
09:57 par Knobel Peace, enfin il y a eu
09:59 plein de gens, c'est un peu différent.
10:01 - À la limite on va interviewer, un journaliste
10:03 avait retrouvé Mestrine, que tout le monde
10:05 cherchait, c'est une interview journalistique,
10:07 c'est Mestrine. - Vous auriez pas aimé
10:09 interviewer Mestrine ? - Absolument, mais
10:11 journalistiquement ça peut avoir un intérêt,
10:13 il y a une contradiction, etc.
10:15 Vous avez un type, probablement, je sais pas s'il est à visage
10:17 découvert ou pas... - Non, non, non, il avait
10:19 une tenue de ski.
10:21 - Non, c'est autre chose de faire du journalisme,
10:23 de faits divers, d'enquêter, etc.
10:25 que de passer le micro à quelqu'un
10:27 qui fait de la pub pour son métier, quoi.
10:29 - Alors on va rester dans le
10:31 banditisme, on quitte le grand banditisme
10:33 pour le petit banditisme avec
10:35 Patrick Balkany,
10:37 qui joue, alors évidemment...
10:39 - Il joue pas dans la série La Peste.
10:41 - Non, il joue un parrain de la mafia,
10:43 vous avez pas entendu, vous avez pas vu ça ?
10:45 Il joue un parrain dans la mafia dans un clip
10:47 d'Arnaud Santamaria
10:49 qui est né dans sa bonne ville de Leval-aux-Pérets,
10:51 ceci explique cela, et donc
10:53 à un moment, la chanson s'arrête
10:55 et de dos apparaît
10:57 Patrick Balkany.
10:59 - Messieurs, bonjour.
11:01 Alors, vous allez pas vous battre.
11:03 Vous croyez que la vie
11:05 est blanche ou noire ?
11:07 Eh bien, détrompez-vous.
11:09 La vie, c'est blanc
11:11 et noir.
11:13 - Mais philosophie, hein ?
11:15 - Il a une bonne diction, en tout cas.
11:17 - Il a dit qu'il voulait être
11:19 intermittent du spectacle.
11:21 - Ça améliorera les 4000 euros
11:23 qui ne leur suffisent pas pour vivre.
11:25 - Il a écrit Vladimir Ilich de Michel Sardou,
11:27 composé le générique d'Arsène Lupin,
11:29 c'est le plus grand des voleurs
11:31 qu'a chanté Jacques Dutronc, ou encore
11:33 la musique de Champs-Elysées avec Jean-Claude Petit,
11:35 mais le compositeur Jean-Pierre Boutert
11:37 qui nous a quittés à 82 ans
11:39 était évidemment connu pour avoir
11:41 composé les plus grands succès de
11:43 Claude François. C'est à vous hier à présenter
11:45 un medley de ses chansons. Je vous mets
11:47 un peu de Claude François pour vous mettre
11:49 en joie tout ce jeudi.
11:51 - Alexandra,
11:53 Alexandrie.
11:55 - Il a fait tout ça, le mec.
11:57 - Vous avez entendu.
11:59 - A la maison, y a des printemps
12:01 qui chantent
12:03 les magnolias.
12:05 - Ah ouais,
12:07 quand même.
12:09 - Bien sûr, il le fait.
12:11 - Non, non, c'était
12:13 énorme. Redites son nom, parce qu'il était...
12:15 - Jean-Pierre Boutert.
12:17 Et la musique...
12:19 - Ah oui, il a fait un nombre de chansons absolument incroyable.
12:21 On se retrouve dans un instant pour parler
12:23 de la peste formidable
12:25 série à découvrir.
12:27 - Oui, c'est ça.
12:29 - On va se retrouver dans un instant.
12:31 - Merci.
12:33 - C'est une série à découvrir
12:35 si vous ne l'avez pas vue sur France 2.
12:37 A tout de suite.
12:39 - Le 10h midi,
12:41 Sud Radio Média.
12:43 Valérie Expert,
12:45 Gilles Anzmann.
12:47 Sud Radio Média.
12:49 L'invité du jour.
12:51 - C'est Georges-Marc Benamou, écrivain, journaliste,
12:53 producteur.
12:55 C'est vous qui produisez cette série,
12:57 La Peste, adaptée du roman
12:59 d'Albert Camus.
13:01 C'est un carton d'audience,
13:03 on peut le dire. Ceux qui ne l'ont pas vue,
13:05 on peut leur raconter que ce roman
13:07 est adapté à notre époque.
13:09 C'est ce choix que vous avez fait.
13:11 C'est vous qui avez eu l'idée ?
13:13 Comment s'est monté le projet ?
13:15 - Ça s'est monté après un documentaire
13:17 que j'avais fait qui s'appelle
13:19 "Les vies d'Albert Camus" qui va être rediffusé.
13:21 C'est un portrait qui avait eu beaucoup de succès,
13:23 qui avait ému les gens, peut-être comme si on redécouvrait
13:25 qu'en fait le grand intellectuel
13:27 du siècle dernier c'était Camus et pas
13:29 Jean-Paul Sartre qui conseillait
13:31 de tuer les pieds noirs
13:33 pour plein de raisons. Enfin, vous connaissez
13:35 le débat sur le colonialisme et les horreurs
13:37 du XXe siècle, soutenu par plein d'intellectuels.
13:39 Enfin, celui qui ne s'est pas trompé, celui qui
13:41 restait dans l'humain, c'était Camus.
13:43 Et ce livre, c'est une parabole
13:45 bien sûr de la peste. La peste, c'est
13:47 cette ville. C'est une peste qui a vraiment eu lieu
13:49 à Oran avant 1940,
13:51 ou en tout cas une épidémie très grave.
13:53 Mais c'est aussi la parabole du nazisme,
13:55 de l'occupation, du vichysme, etc.
13:57 On n'allait pas reprendre
13:59 exactement le même message que Camus,
14:01 même si c'est le totalitarisme qu'il fallait
14:03 condamner. On a vécu
14:05 les années Covid, on a voulu situer
14:07 cette action... - En 2030 ?
14:09 - En 2030, dans 6 ans. Pour savoir comment
14:11 ce qui est en germe
14:13 aujourd'hui pourrait exister.
14:15 Une société du déni,
14:17 on ne dit pas la vérité
14:19 aux citoyens en tout cas, dans un premier
14:21 temps, parce qu'on veut sauver la
14:23 saison estivale, et parce que
14:25 les autorités ne veulent pas que les citoyens sachent.
14:27 On est cerné
14:29 comme les Chinois, et comme
14:31 les Français par la télésurveillance. On sait où vous êtes,
14:33 on sait ce que vous dites. On est dans une société
14:35 qui va être de plus en plus big brotherisée.
14:37 On est dans une société
14:39 où les hôpitaux sont saturés
14:41 et explosent. Donc il y a déjà des
14:43 traits de la société dans laquelle on vit
14:45 qu'on a voulu un peu outrer pour
14:47 montrer que demain, des totalitaires
14:49 de tout poil pourront prendre le pouvoir
14:51 et enlever la liberté
14:53 aux hommes, regardez en Russie.
14:55 - La peste a
14:57 connu un...
14:59 a connu pendant le Covid
15:01 un succès incroyable.
15:03 C'est un des livres qui a été le plus vendu
15:05 pendant le Covid.
15:07 Mais est-ce que justement
15:09 la dimension métaphorique
15:11 que vous évoquez,
15:13 les gens l'ont bien compris ? C'est-à-dire que
15:15 ce premier degré, immédiatement
15:17 accessible, celui qui est plus caché
15:19 est peut-être moins
15:21 incompréhensible.
15:23 En tout cas, dans la série, on le comprend
15:25 mieux peut-être que dans le livre.
15:27 - Oui, écoutez, on a voulu l'éclairer
15:29 à la lumière des enjeux
15:31 contemporains. Le problème, c'est qu'effectivement
15:33 le problème
15:35 et le vent qu'il nous a porté
15:37 c'est que c'est redevenu l'un des livres
15:39 les plus lus au monde et chacun
15:41 a son mot à dire, etc.
15:43 Et ça a été même difficile pour
15:45 à un moment donné, Netflix,
15:47 des producteurs allemands sont venus
15:49 essayer de nous
15:51 prendre les droits, etc. On a été heureusement soutenus
15:53 par Catherine Camus
15:55 qui a préféré
15:57 notre parti pris, notre adaptation
15:59 mais c'est vrai qu'on voit bien quand même dans cette
16:01 société de la surveillance, du flicage,
16:03 de la violence.
16:05 On le découvre
16:07 quand même dans la série, vous avez raison.
16:09 - On le découvre aussi, on le découvre
16:11 c'est plus évident.
16:13 - Et en face de tout ça,
16:15 il y a des saints
16:17 laïcs ou pas qui vont se lever
16:19 contre les salauds et contre la peste.
16:21 - Vous, durant le Covid,
16:23 vous avez trouvé qu'on avait enlevé beaucoup de libertés
16:25 aux français ?
16:27 - Je suis pas du tout
16:29 ...
16:31 Vous pensez que globalement, la crise en Europe
16:33 a été bien gérée, si on prend
16:35 la fin, on a eu finalement des vaccins
16:37 et pas des vaccins pourris.
16:39 Le premier confinement
16:41 était probablement nécessaire
16:43 mais je trouve
16:45 quand même, souvenons-nous de la société
16:47 dans laquelle on devait rentrer
16:49 à 17h30
16:51 on a tous oublié
16:53 est-ce que c'était vraiment nécessaire de rentrer
16:55 à 17h30 ?
16:57 Vous prenez la responsabilité,
16:59 vous signez, on devait changer
17:01 d'autorisation plusieurs fois par jour.
17:03 Donc on a obtenu
17:05 au début, pour des bonnes raisons,
17:07 des choses incroyables dans la
17:09 la cession
17:11 de nos libertés.
17:13 - Non mais c'est vrai.
17:15 - Et on voit comment
17:17 la Boétie l'a dit
17:19 il y a plusieurs siècles
17:21 c'est la servitude volontaire
17:23 est assez aisée, c'est ça qui est aussi inquiétant.
17:25 - C'est pas la servitude, moi je pense que
17:27 on nous a pas éduqués à gérer nos peurs.
17:29 Je pense que la peur
17:31 est aujourd'hui un ressort qui est utilisé
17:33 par ceux qui gouvernent
17:35 dans plusieurs pays, et la peur
17:37 aujourd'hui, on n'a pas appris
17:39 à des enfants ou à l'éducation
17:41 à gérer sa peur.
17:43 - Et les politiques profitent en effet, plus ou moins
17:45 selon qu'on soit dans une démocratie
17:47 ou dans un état totalitaire, profitent en effet
17:49 de l'exploitation de ses peurs, vous avez raison.
17:51 Mais qui doit apprendre à gérer les peurs ?
17:53 Vous croyez qu'il faut donner des cours à l'école ?
17:55 - Non, je sais pas, c'est une question du monde.
17:57 - L'éducation, ouais.
17:59 - Le pouvoir exploite les peurs, en effet, bien sûr.
18:01 - Comment on adapte ce livre, justement,
18:03 et puis cette dystopie, c'est-à-dire que c'est en 2030
18:05 mais vous avez rajouté
18:07 des personnages féminins en particulier
18:09 - Oui, c'est...
18:11 D'abord, on se met autour d'une table
18:13 et on s'arrache les cheveux parce que c'est...
18:15 Une fois qu'on a dit ça, il faut adapter.
18:17 C'est un livre extrêmement difficile
18:19 à adapter.
18:21 Et Camus lui-même avait eu du mal
18:23 avec ce livre qu'il écrit sur plusieurs
18:25 années, publié en 1947, il disait,
18:27 je crois, "l'épidémie est l'ennemi
18:29 de la dramaturgie". C'est vrai qu'une épidémie
18:31 ça tue, mais ça c'est pas grand-chose. Donc il a
18:33 fallu, et avec Gilles Torrent,
18:35 mon complice, avec qui nous avions écrit en scénariste,
18:37 avec qui nous avons écrit "Le Promeneur
18:39 du Champ de Mars" il y a quelques
18:41 années, on a
18:43 effectivement voulu le situer, voulu
18:45 impliquer les gens en disant "ça sert à rien de parler
18:47 de la peste en 1940 alors qu'on a vécu
18:49 le Covid". Donc on va se mettre en 2030
18:51 et en 2030, non seulement
18:53 on pourra impliquer les gens
18:55 parce que même, comme le téléspectateur
18:57 ils sortiront du Covid
18:59 si je puis dire, et en même temps
19:01 pour leur montrer que le Covid c'est
19:03 peanuts, pardon pour ceux qui en ont
19:05 souffert par rapport à la peste qui tue
19:07 une personne sur deux, une personne
19:09 sur trois, outre la dimension
19:11 métaphorique bien sûr de cette
19:13 peste-là. - Donc vous vous êtes mis autour de la table
19:15 et comment on travaille
19:17 à partir du livre ? - Bon,
19:19 écoutez, moi je fais des...
19:21 Je finis de vous répondre
19:23 et puis on a découvert une autre chose, il n'y a pas de femmes.
19:25 - Bah oui, c'est ça. - Chez Camus, il n'y a pas
19:27 de femmes. En fait il y a que sa mère dans l'étranger
19:29 il y a sa mère et une amoureuse. - Mais sinon il n'y a pas de femmes.
19:31 - Sinon il n'y a pas de femmes. Et donc
19:33 il a fallu qu'on invente avec Gilles
19:35 des personnages féminins, en particulier
19:37 c'est incarné par
19:39 Judith Chemla
19:41 qui est une formidable voisine
19:43 pianiste, par Sofia
19:45 Issaidi qui est la fiancée du journaliste
19:47 qui est une lanceuse d'alerte, une
19:49 scientifique et elle-même va se faire enlever.
19:51 Moselle
19:53 Bascu qui est une jeune ukrainienne
19:55 aussi. Donc on a créé des personnages
19:57 de jeunes, des personnages de femmes
19:59 qui n'existaient pas pour donner
20:01 finalement la réalité de la vie
20:03 de 2030 dans une ville
20:05 du sud de la France.
20:07 - Et je vous propose d'écouter
20:09 la bande-annonce.
20:11 Mes chers frères et soeurs
20:13 Ce que j'ai à vous dire aujourd'hui
20:17 est d'une gravité exceptionnelle
20:19 car un fléau
20:21 issu de vos péchés
20:23 est en train de ravager notre ville
20:25 inutile de vous enfuir
20:29 Vous voici désormais dans les ténèbres
20:31 Et vous savez maintenant
20:37 que ce mal vient de vous
20:39 de vous seul
20:41 Et ce fléau porte un nom
20:45 un nom effrayant
20:47 La peste
20:51 La nouvelle série événements
20:53 lundi soir à 21h10 sur France 2
20:55 et sur la plateforme France.tv
20:57 - C'est pas Juanita Banan
20:59 comme bande-annonce ?
21:01 - Les premières images
21:03 sont assez saisissantes
21:05 de ces baigneurs
21:07 ça se passe dans le sud de la France
21:09 il fait beau
21:11 et puis ce rat qui passe
21:13 c'est le début
21:15 - Au fond c'est qu'est-ce qu'on fait tous face à la peste
21:17 c'est la question que pose Camus
21:19 demain il arrive ce grand malheur
21:21 est-ce que la peste est un révélateur
21:23 des salauds, des attentistes
21:25 des résistants
21:27 au début le père Panneloup qu'on entend
21:29 faire une prêche, lui il y croit pas du tout
21:31 lui il dit la peste c'est à cause de vous
21:33 de vos péchés, vous allez trop à la plage
21:35 vous venez pas assez à la messe
21:37 et puis ce père là quand il va voir mourir
21:39 ses oeilles
21:41 et certaines de ses oeilles
21:43 lui-même va évoluer vers un humanisme
21:45 moins bigot et se rapprocher
21:47 du docteur Rieu et celui qui croit au ciel
21:49 et celui qui n'y croit pas
21:51 le docteur Rieu vont s'unir pour lutter
21:53 contre la peste et c'est aussi une histoire
21:55 d'humanisme
21:57 - Bien sûr et de montrer qu'il y a des hommes
21:59 qui contre l'évidence
22:01 contre l'espèce de pensée
22:03 de déni
22:05 sont là pour se battre
22:07 et avec courage, on va y revenir
22:09 et on va parler du comédien
22:11 qui est exceptionnel et qui a été choisi par Catherine Camus
22:13 enfin qui a été suggéré
22:15 par Catherine Camus
22:17 - On en a parlé, c'était justement tout début de thérapie
22:19 Frédéric Pierrot
22:21 - C'est un comédien qui a marché
22:23 c'est comme Balzac
22:25 qui va faire Assignac
22:27 ou Rue Vainpré
22:29 l'incarnation du fameux docteur Rieu
22:31 pour ceux qui connaissent le livre, c'était une sacrée responsabilité
22:33 - Absolument
22:35 - Et c'est vrai que l'idée d'aller chercher
22:37 un comédien qui en tout cas, quand on y a pensé
22:39 n'avait pas encore eu le succès de En Thérapie
22:41 Frédéric Pierrot
22:43 s'est révélée une idée géniale
22:45 et en effet Catherine Camus n'a pas la choisi mais elle me l'a suggéré
22:47 et c'était une géniale idée
22:49 parce que, en plus, Pierrot, Frédéric Pierrot
22:51 adore Camus
22:53 et est un formidable comédien
22:55 - On y revient dans un instant avec vous
22:57 Georges Marc Benhamou, formidable série
22:59 nous dit une auditrice
23:01 les gens ont été au rendez-vous
23:03 à tout de suite
23:05 - Le 10h midi
23:07 Sud Radio Média
23:09 Valérie Expert, Gilles Gansmat
23:11 Sud Radio
23:13 Le Supplément Média
23:15 - On a gardé avec nous Georges Marc Benhamou
23:17 journaliste, écrivain, producteur
23:19 et vous produisez donc
23:21 La Peste, série événement
23:23 sur France 2, les deux premiers
23:25 épisodes ont été diffusés lundi dernier
23:27 il y a encore deux semaines, c'est une série
23:29 en six épisodes
23:31 quatre épisodes, donc il n'y en aura que deux
23:33 - Il faut en profiter
23:35 - Il y a le replay qui marche très bien
23:37 puisque maintenant on est plus scotché
23:39 devant notre télé, vous la regardez
23:41 vous beaucoup la télé ou pas ? - Oui, oui, beaucoup
23:43 - Vous regardez quoi ?
23:45 - Ecoutez, les infos, les films
23:47 des fois
23:49 Sud Radio sur Youtube
23:51 - Merci pour la télé
23:53 - Vous qui avez soufflé à l'oreille
23:55 de Nicolas Sarkozy
23:57 et de François Mitterrand
23:59 comment vous vivez
24:01 ces nouveaux hommes politiques ?
24:03 C'est à dire qu'on est dans une l'ère
24:05 de communication quand même
24:07 avec Emmanuel Macron
24:09 on a l'impression que les deux autres
24:11 étaient un petit peu plus subtils, non ?
24:13 Vous y allez un peu vite quand même
24:15 Sarkozy était quand même
24:17 beaucoup dans la com
24:19 l'invention des cartes postales
24:21 qu'on avait élaboré avec
24:23 Jean-Michel Goudard
24:25 c'était un événement par jour, je n'étais pas le seul
24:27 et Laurent Solil, etc. c'est quand même très présent
24:29 dès 2006-2007
24:31 Sarko c'est un fils de la pub
24:33 et Macron c'est
24:35 un petit fils de la pub
24:37 - Qu'est-ce qui a changé ? Qu'est-ce qui est différent ?
24:39 - Les réseaux sociaux, l'immédiateté
24:41 est-ce que Mitterrand, comment aurait vécu
24:43 Mitterrand à l'ère de Twitter ?
24:45 Enfin
24:47 je pense en effet
24:49 pour avoir
24:51 fréquenté les allées du pouvoir
24:53 et les coulisses du pouvoir que la maladie c'est
24:55 le sondage
24:57 ou les réseaux sociaux, c'est à dire qu'au lieu
24:59 d'avoir une conviction profonde
25:01 on va essayer de savoir ce que veulent
25:03 les français, ce qui leur ferait plaisir
25:05 ce qui donne ce côté
25:07 zapping de la politique, le mauvais
25:09 en même temps. Ah ben je vais dire
25:11 un peu de bien
25:13 des juifs et puis un peu de bien des arabes
25:15 ça ça fait une politique, je vais un peu dire
25:17 sur la Palestine, je vais dire un peu
25:19 de bien des amis des russes
25:21 je caricature à l'extrême
25:23 mais cette communication
25:25 dans l'immédiateté et dans
25:27 les réseaux sociaux c'est un manque de conviction
25:29 quand on a des vraies convictions
25:31 et par exemple Mitterrand en avait contre la peine de mort
25:33 s'il avait écouté les sondages, s'il avait lu
25:35 les sondages, jamais il aurait proposé cela
25:37 et moi je crois que
25:39 les français souffrent de ne pas avoir
25:41 de, je veux pas dire de vrais
25:43 chefs, de vrais présidents qui les
25:45 regardent au fond des yeux comme disent
25:47 Agisca et qui leur tiennent des discours de
25:49 vérité. - Mais surtout que avant
25:51 le pouvoir se faisait en coulisses, c'est à dire qu'il y a
25:53 peut-être pas d'intérêt à déchier
25:55 les russes comme le fait Macron, mais ça
25:57 ça peut se faire en coulisses avec les diplomates
25:59 - Il reste plutôt sur la ligne François Hollande
26:01 on en parle moins et on fait quoi
26:03 - Oui, non mais quel est l'intérêt
26:05 d'aller provoquer
26:07 c'est de la com'
26:09 - Alors dans cette histoire
26:11 de la déclaration sur l'Ukraine
26:13 c'est effectivement qui m'a beaucoup troublé comme elle a troublé
26:15 les français, il y a deux niveaux
26:17 me semble-t-il. Il y a le fond
26:19 faut-il être ferme face
26:21 aux russes ? C'est un vrai débat
26:23 et je crois que sur le fond il a raison
26:25 la deuxième question
26:27 c'est la forme. Fallait-il le
26:29 dire en sachant que le lendemain matin
26:31 les français
26:33 les allemands, les hollandais
26:35 les américains, les démocrates
26:37 on se demande si il y a quelqu'un
26:39 qui a réfléchi à l'Elysée avant de lancer ça
26:41 habituellement il disait
26:43 de Chirac
26:45 le problème c'est qu'il a beaucoup de qualité
26:47 mais il agit et il réfléchit après
26:49 - Oui, oui
26:51 - Là ils ont agit, ils n'ont même pas réfléchi
26:53 - Et en dernière chose
26:55 je vais revenir à la peste et sur l'extrême droite
26:57 il y a aussi moi
26:59 quelque chose qu'on ne dit pas, c'est que par exemple
27:01 c'est un exemple que je prends souvent
27:03 vous allez prendre l'Argentine avec le président
27:05 argentin, il est appelé le
27:07 loco, le fou
27:09 il se présente avec une tronçonneuse
27:11 il a des idées
27:13 complètement folles de dire on arrête l'éducation
27:15 on change notre monnaie, on prend le dollar
27:17 etc, etc, et il va être élu
27:19 et donc on a reçu ici
27:21 avec Valérie Antoulouse
27:23 qui a fait un livre sur Trump
27:25 et qu'elle disait le problème c'est pas forcément
27:27 ces politiciens qui
27:29 utilisent la peur et ces mécaniques là
27:31 mais c'est ceux qui votent en fait
27:33 sans le vote ils
27:35 n'existent pas
27:37 - Oui, oui - Mais parce qu'ils flattent aussi
27:39 les pro-agenceurs
27:41 - Ils ont raison finalement d'utiliser
27:43 tout ça, le totalitarisme
27:45 puisque les gens votent
27:47 - Moi je crois
27:49 en effet que
27:51 comment dire
27:53 il y a quelque chose qui ne marche pas
27:55 effectivement parce qu'on raisonne aussi
27:57 de manière émotionnelle
27:59 il faut qu'on ait une opinion
28:01 qu'on dise oui, qu'on dise non, qu'on fonctionne
28:03 de manière émotionnelle
28:05 et que vous parlez d'extrême droite
28:07 c'est tous les extrémismes, tous les populismes
28:09 qui vont aller vers la facilité
28:11 euh...
28:13 c'est pas une époque simple
28:15 - Non c'est pas une époque simple
28:17 - Et c'est ça la peste un peu
28:19 c'est la société du clash
28:21 plutôt que la société du débat
28:23 c'est ce que dit une philosophe, c'est Marine Maéso
28:25 qui a fait une interprétation de Camus
28:27 aujourd'hui, cette société du clash
28:29 on se clash et on discute pas
28:31 c'est à dire l'humanité c'est le débat
28:33 c'est la bonne dispute philosophique
28:35 c'est pas le clash
28:37 - Aujourd'hui la nuance, le débat c'est aussi
28:39 la nuance, aujourd'hui il n'y a plus vraiment de...
28:41 - Camus est l'homme de la nuance en effet
28:43 - Mais alors la réhabilitation entre guillemets de Camus
28:45 on a évoqué le combat effectivement
28:47 Sartre-Camus
28:49 Sartre qui a gagné
28:51 à l'époque entre guillemets le combat des idées
28:53 et aujourd'hui, effectivement
28:55 on reprend Camus, on le relit
28:57 et il est de plus en plus cité
28:59 donc comment vous expliquez
29:01 ce revirement dans cette société
29:03 justement qui a
29:05 perdu un peu la nuance et la sagesse
29:07 et l'humanisme ?
29:09 - On a le sentiment que Camus
29:11 est le frère des hommes
29:13 il y a une fraternité
29:15 il y a une fraternité qui pourrait être
29:17 chrétienne d'ailleurs et qui est païenne
29:19 mais il y a une fraternité avec Camus
29:21 le frère des hommes dans ses écrits
29:23 dans ses pensées, dans ses romans
29:25 de cette humanité
29:27 profonde du fils
29:29 de concierge, de fils de femme de ménage
29:31 d'Alger, alors que Sartre méprisait
29:33 et que les intellectuels parisiens
29:35 méprisaient pour ces raisons-là aussi
29:37 et puis
29:39 je crois que
29:41 l'autre chose
29:43 c'est que dans le siècle avec quelques-uns
29:45 comme Romain Garry
29:47 à Tchercoslère, il a été
29:49 le grand dénonciateur
29:51 des fascismes
29:53 et des communismes
29:55 les plus criminels, enfin il faut savoir
29:57 que dans les années 50
29:59 il était conspué par
30:01 les gens chics du café de flore
30:03 Albert Camus
30:05 parce qu'on préférait en effet
30:07 avoir tort avec Sartre
30:09 qu'avoir raison avec Camus ou avec Caron
30:11 donc les soutiens
30:13 des assassins
30:15 étaient ceux qui n'aimaient pas Camus
30:17 et Camus s'est toujours levé contre eux
30:19 - Lundi on va recevoir Quentin Bataillon
30:21 alors Quentin Bataillon c'est un député
30:23 qui préside la commission
30:25 à l'Assemblée Nationale
30:27 sur la réattribution des fréquences
30:29 de la TNT et c'est lui
30:31 qui a également mis sur
30:33 la place publique
30:35 le débat concernant
30:37 les chroniqueurs
30:39 et leur côté gauche
30:41 ou droite et qui doivent être comptabilisés
30:43 vous avez imaginé
30:45 - C'est le conseil d'état
30:47 qui demande à ce que l'ARCOM
30:49 prenne des décisions
30:51 de manière à ce qu'on puisse déterminer
30:53 qui est de droite, qui est de gauche
30:55 - Vous avez pensé quoi de ce débat ?
30:57 Parce que moi je me suis demandé
30:59 si vous étiez de gauche ou de droite
31:01 - Bah moi je suis un homme libre
31:03 - Vous avez participé à SOS Racisme
31:05 vous avez été aux côtés de François Mitterrand
31:07 - Oui, aux côtés de Sarkozy
31:09 - Je ne sais pas si vous êtes de gauche ou de droite
31:11 - Mais alors oui, qu'est-ce qu'on fait avec vous par exemple ?
31:13 - L'ARCOM nous demanderait de vous classer
31:15 - C'est ça le problème
31:17 je pense que l'ARCOM a tardé à faire
31:19 enfin, si on veut faire expliquer aux auditeurs
31:21 sans prendre parti
31:23 l'ARCOM aurait dû prendre des positions
31:25 semble-t-il, qu'il n'a pas prises
31:27 pour juger le dossier CNews
31:29 quel que soit son jugement
31:31 et le conseil d'état s'entend que
31:33 l'ARCOM ne faisait pas ce travail
31:35 en tout cas c'est l'opinion du conseil d'état
31:37 les a un peu sermonné
31:39 cela dit, moi qui suis journaliste
31:41 on peut appliquer effectivement
31:43 à tous les contenus
31:45 le classement comme vous dites
31:47 gauche, centre, etc. c'est vrai qu'il y a des matins
31:49 où j'ai des opinions de droite
31:51 - Oui c'est ça
31:53 - On est dans la complexité - On n'est pas monolithique
31:55 - Donc c'est dur pour le journalisme
31:57 par ailleurs, il est important aussi
31:59 de rappeler l'importance du pluralisme
32:01 dans les médias
32:03 il y a des médias pluralistes
32:05 ce qui est gênant, c'est qu'il n'y a peut-être pas un CNews
32:07 socialiste
32:09 - On va vous répondre France Inter
32:11 on va vous répondre France Télévision
32:13 on va vous répondre France Inter
32:15 - Allez leur dire ça
32:17 - Oui mais c'est pas une question de leur...
32:19 - Non mais gauche droite plutôt que socialiste
32:21 gauche droite
32:23 - Donc c'est pas très bon quand les pouvoirs politiques
32:25 - Donc vous voudriez un CNews France Insoumise ?
32:27 - Non mais j'irais...
32:29 - Ah bah t'as l'air ça !
32:31 - Si il y avait beaucoup plus de pluralisme
32:33 alors en effet vous pouvez regarder les choses comme ça
32:35 mais c'est quand même très dangereux
32:37 - Oui bien sûr
32:39 - Je sais pas comment ils vont analyser
32:41 moi mon invitation, est-ce que
32:43 je suis un peu de gauche, un peu de droite etc
32:45 mais ce qui est important aussi, moi j'ai travaillé
32:47 justement dans ma jeunesse
32:49 autour de Philippe Tesson qui lui arrivait
32:51 à créer des vrais CNews
32:53 soit comme le quotidien de Paris de Philippe Tesson
32:55 parlons de parler d'eux
32:57 c'est-à-dire qu'il y a une vraie polyphonie de gauche
32:59 et de droite, il y en avait une, on s'engueulait
33:01 dans les couloirs, on s'engueulait au sens
33:03 pas de la peste, on était toujours
33:05 au niveau de la qualité
33:07 peut-être que, c'est vrai que
33:09 moi j'aime bien Pascal Praud, c'est un type
33:11 intelligent, c'est un bon écrivain, je suis pas toujours
33:13 d'accord avec lui, mais c'est vrai que
33:15 les 50 nuances de droite sur son
33:17 plateau, on aimerait bien qu'il y ait un peu plus de pluralisme
33:19 - Oui mais il vous répond que la gauche
33:21 veut pas venir
33:23 - La présidente
33:25 celle qui représente pour les...
33:27 - La France Insoumise, non les écologistes
33:29 - Oui d'accord, les éditorialistes
33:31 un peu plus variés, c'est vrai que ça fait
33:33 entre la droite
33:35 de Marion Maréchal
33:37 Le Pen, la droite de Marine Le Pen
33:39 et voilà
33:41 le gauchiste il est à la droite
33:43 des Républicains
33:45 Basile Ricciotti a le droit de venir sur un plateau
33:47 de Pascal Praud, il est trop modéré
33:49 - Et quelle gauche ?
33:51 - Il n'y a plus de gauche, il n'y a que l'extrême gauche
33:53 - Et il n'y a plus de droite, il n'y a que l'extrême droite
33:55 - Vous êtes d'accord avec ce constat ?
33:57 - Il n'y a plus de droite, il n'y a que l'extrême droite
33:59 - Il y a deux gauches irréconciliables, et là Manuel Valls avait raison
34:01 je me sens très éloigné
34:03 de LFI
34:05 de tous ces gens qui rejoignent
34:07 le populisme et l'antidémocratisme
34:09 et je rejoins absolument
34:11 ce que disait Gabriel Attal hier
34:13 dans l'Assemblée où il était magnifique en disant que
34:15 les faux soyeurs de la laïcité c'est LFI
34:17 donc en revanche la gauche
34:19 social-démocrate, le centre-gauche
34:21 c'est un peu trop dilué dans le macronisme
34:23 a perdu sa voix
34:25 moi je regrette que des gens comme Manuel Valls
34:27 soient trop isolés parce qu'il avait
34:29 raison sur les gauches irréconciliables
34:31 et sur
34:33 la laïcité
34:35 les menaces à la laïcité
34:37 il avait eu raison avant tout le monde
34:39 - Mais effectivement il est assez isolé
34:41 en tout cas la peste c'est à ne pas manquer
34:43 sur France Télévisions lundi prochain
34:45 les deux derniers épisodes
34:47 et puis surtout le replay
34:49 aujourd'hui tout le monde a accès au replay
34:51 regardez parce que c'est remarquable
34:53 c'est vraiment une série remarquable
34:55 avec des comédiens qui sont
34:57 qui incarnent à merveille
34:59 ces différents
35:01 justement courants
35:03 moi j'ai trouvé que c'était
35:05 vraiment très très prenant
35:07 et que ça fait réfléchir surtout
35:09 ça fait beaucoup réfléchir et relisez Camus
35:11 relisez Camus - Merci beaucoup
35:13 - Merci Georges-Marc Benhamou d'avoir été avec nous ce matin
35:15 et nous on va continuer nos débats dans le pluralisme
35:17 - Et demain par la dérive sectaire
35:19 - Absolument
35:21 Mettez-vous d'accord, Valérie Experts.