Julien Degroote: "C'est une émission qu'on a jamais vu"

  • il y a 8 mois
Avec Nicolas Briançon, comédien et Julien Degroote, directeur du développement du groupe TF1

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##SUD_RADIO_MEDIA-2024-01-18##

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Transcript
00:00 Voilà pour ce point, sur l'info, très bonne matinée.
00:03 Le 10h30 Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:07 Bonjour à toutes et à tous, bonjour à vous si vous êtes coincés dans les bouchons,
00:12 vous avez entendu les embouteillages, plus de 1000 km de bouchons à cause de la neige.
00:17 On va vous divertir ce matin avec une nouvelle émission,
00:21 en deuxième partie de l'émission qui arrive sur TF1, Dream Team.
00:25 C'est le gros challenge de TF1.
00:27 Vendredi à 21h, on aura le directeur du développement qui sera avec nous.
00:31 Et puis juste avant, nous sommes avec Nicolas Brianson.
00:35 Bonjour Nicolas !
00:36 Non, il n'est pas avec nous.
00:38 Comédien et metteur en scène.
00:43 Et grand metteur en scène.
00:46 Et Victoria Lacoste, bonjour.
00:48 Vous êtes la productrice d'un film, "Les Indociles"
00:53 qui est diffusé sur arte.tv, qui cartonne.
00:56 Film à l'affiche duquel, évidemment, vous êtes Nicolas Brianson.
01:00 Un film de Jean-Marc Barr et de Pascal Arnold.
01:03 Un film à l'ambiance très particulière.
01:07 Je trouvais que c'était intéressant d'avoir la productrice du film.
01:10 Vous êtes une jeune et talentueuse productrice.
01:12 Vous avez réalisé plusieurs films, en particulier aux Etats-Unis,
01:16 qui ont été récompensés par de nombreux prix.
01:19 On va parler de ce film qui, encore une fois, est l'un des gros succès de arte.tv.
01:25 Qui est en train de se vendre à l'étranger.
01:28 Qui fait des scores sur YouTube.
01:31 Parce que l'arte.tv a cette politique de diffuser également sur YouTube des films.
01:37 C'est vrai qu'aujourd'hui, les jeunes regardent plutôt YouTube que les chaînes de la télé.
01:41 Allez, on va passer au zapping.
01:43 Valérie, avec le froid et la neige, revient dans l'actualité.
01:51 Le sort des SDF qui se confrontent à des conditions épouvantables.
01:56 Hier, il y a eu un témoignage fort et émouvant sur BFM de Jean-Marie,
02:01 qui est un ancien SDF et qui raconte la galère quand il fait froid.
02:05 Je vois de plus en plus de gens dans la rue.
02:08 De plus en plus de jeunes, 18 ans, 19 ans, 20 ans,
02:11 même beaucoup plus jeunes que ça.
02:13 Beaucoup de femmes dans la rue qu'on ne voyait pas autant.
02:16 Et rien n'est fait.
02:17 Quand il y a eu des hivers très froids, on m'avait appris des anciennes méthodes
02:20 et des journaux pour absorber l'humidité.
02:23 Ou des collants, qui permettent, parce qu'on attrape beaucoup froid,
02:27 c'est les pieds, les mains.
02:30 - Pour choisir l'endroit aussi.
02:32 - Il faut trouver l'endroit, mais maintenant, pour trouver des endroits, c'est dur.
02:35 Avant, on arrivait à rentrer dans des immeubles.
02:37 Mais maintenant, on n'arrive plus à rentrer dans des immeubles.
02:39 - Qu'est-ce qui reste ? Les bouches de métro ?
02:41 - Les bouches de métro, quoi d'autre ?
02:43 Les gens appellent le 115, ils peuvent appeler pendant 3 heures, il n'y a plus de place.
02:47 - C'est le numéro d'urgence pour les personnes sans-abri.
02:49 - Et ça, ça ne marche pas ?
02:51 - Il faut attendre 3-4 heures, et après, on vous dit "non, c'est complet".
02:53 - C'est terrible pour les SDF.
02:58 Hier, Libération a mis à la une, je ne sais pas si vous l'avez vu Valérie,
03:01 une photo peu flatteuse de Rachida Dati.
03:04 Ce n'est pas non plus une photo honteuse.
03:07 Elle avait un regard un peu hautain.
03:09 C'est le jeu de la presse, mais vous vous doutez que cela suffit
03:12 à enflammer le patron de la buvette de CNews, Pascal Praud,
03:15 qui a été très choqué par cette une de Libé.
03:18 - Regardez cette photo.
03:20 - Il y en a une aussi sur Elisabeth Born.
03:22 - Regardez cette photo, vous trouvez que c'est convenable ?
03:24 Ces gens viennent nous donner des leçons, des leçons de morale, des leçons d'éthique,
03:27 des leçons de comportement ignobles.
03:30 Ces gens sont ignobles.
03:32 Celui qui a fait cette couverture est ignoble.
03:35 Oui, on a eu la conjonction entre deux ministres.
03:39 - C'est vrai, évidemment que c'est vrai.
03:41 Qui contestera ?
03:45 - Voilà, c'était...
03:47 - On en avait parlé ici.
03:49 - De cette une.
03:51 Ahmed Sylla a été...
03:53 Des fois je zappe sur Twitch,
03:55 qui est un peu le réseau à la mode.
03:58 Il était sur Popcorn,
04:00 qui est une émission de télé moderne qui marche très bien.
04:03 Il est revenu sur son rapport avec l'argent
04:05 et les comédiens et l'argent.
04:07 Il a refusé un film. On lui proposait, vous savez combien ?
04:09 400 000 euros.
04:11 - Je peux le dire, j'ai refusé une très très grosse somme d'argent
04:14 pour faire un film juste après l'Ascension.
04:16 J'aime pas parler d'Oseille, mais bon.
04:18 J'ai été payé 60 000 euros, je crois, pour faire l'Ascension.
04:22 - OK.
04:24 - Ce qui est très très bien.
04:26 Tu commences et tout. Moi, j'étais hyper content.
04:28 On me propose 400 000 euros pour faire un film.
04:30 - OK, c'est 8 fois à peu près.
04:32 - Voilà, 8 fois, et j'ai refusé.
04:34 - OK, presque scénario, parce que ça te convenait pas ?
04:36 - Parce que l'histoire, à un moment donné,
04:38 elle me plaisait plus trop.
04:40 Et j'ai dit, ouais, non, je le sens pas.
04:42 Et donc, du coup, je l'ai pas fait.
04:44 - Ouais, ça vous est déjà arrivé, Nicolas Briançon ?
04:48 - Non, en tout cas, j'ai pas le souvenir
04:50 qu'on m'ait proposé 400 000 euros pour tourner Les Indossiles.
04:53 - Il faut vous adresser à la productrice.
04:56 - Non, mais ça devient un peu étrange, maintenant,
05:00 cette façon de se vendre en disant,
05:04 j'ai refusé, alors il y a eu le cas Blanche-Gardin,
05:08 pour le jeu.
05:10 J'ai refusé tant, j'ai envie de le redire,
05:13 mais prenez cet argent, puis si vous brûlez le doigt,
05:15 donnez-le.
05:17 - Mais comment, Nicolas, on évalue ce que l'on veut, en fait ?
05:26 - Ça veut rien dire, c'est une chose qui est totalement imaginaire.
05:31 On vend du vent, vous comprenez ?
05:34 C'est-à-dire qu'on peut, c'est un métier dans lequel
05:36 on peut se retrouver à gagner, effectivement,
05:38 beaucoup d'argent, puis quand on annonce ses sommes,
05:40 évidemment, ça choque les gens,
05:42 mais un film, ça ne se réduit pas à 5 semaines de travail,
05:46 quand on a un rôle principal.
05:48 C'est beaucoup de boulot, c'est du temps, c'est de l'énergie,
05:51 c'est votre image qu'on vend, c'est la prise de risque, etc.
05:54 Mais on peut aussi travailler dans ce métier pour quasiment rien.
05:58 Moi, quelle chance d'avoir un pied au théâtre.
06:00 - Oui, les gens du théâtre sont presque pas payés.
06:03 - Je peux vous dire qu'au tournage,
06:05 par exemple, pour tous les comédiens, c'est la même chose,
06:09 mais quand on répète au théâtre, on est payé au SNIC.
06:12 Vous faites 4 heures de répétition dans la journée,
06:15 8 heures de répétition dans la journée, vous êtes payé au SNIC.
06:17 Alors après, ça se rattrape, mais pas toujours.
06:19 Vous savez, il y a un nombre incalculable de théâtres à Paris
06:22 qui payent leurs acteurs au minimum syndical,
06:25 c'est-à-dire 80 euros par jour.
06:28 80 euros par jour, ça reste une somme,
06:30 si on compare ça à ce que peuvent gagner les infirmières
06:32 ou les gens qui ont des métiers très difficiles,
06:34 sauf que nous, c'est un métier qui est par nature extrêmement relatif,
06:37 qui peut s'arrêter, une pièce s'y ajoute 2 mois, 3 mois,
06:40 ça dépend de son succès, 4 mois, vous pouvez la jouer un mois,
06:43 vous pouvez la jouer 6 mois, mais vous n'êtes jamais garantis de rien.
06:46 Donc c'est un métier compliqué, je trouve que balancer ces sommes
06:49 comme ça dans les médias, ça m'embête toujours un peu.
06:53 - Victorien Lacoste, vous vous êtes des deux côtés,
06:56 vous êtes à la fois comédienne et productrice.
06:59 - C'est elle qui a une porte-monnaie.
07:01 - Mais vous comprenez effectivement la réaction d'Ahmed Sylla ?
07:06 C'est-à-dire qu'on refuse d'un film parce que ça ne nous plaît pas,
07:09 même s'il est très payé ?
07:11 - Moi, oui, complètement, et même j'aurais envie de dire
07:14 que je trouve ça assez intellectuellement, assez honnête de sa part.
07:17 Après, je rejoins Nicolas sur le fait d'annoncer la somme
07:21 qui nous a été proposée et d'annoncer qu'on a refusé,
07:25 je trouve ça pas super chic, mais dans les faits,
07:29 je trouve que quand on est comédien ou quand on est un artiste,
07:32 on se doit de choisir des projets qui nous parlent,
07:35 ne serait-ce que parce que ça nous permet de faire le meilleur,
07:38 de donner la meilleure performance possible.
07:41 La forme n'est peut-être pas la meilleure, mais en tout cas,
07:44 le fond, je suis assez d'accord avec vous.
07:46 - Oui, on peut comprendre qu'on refuse un film.
07:49 - Evidemment qu'on peut refuser un film, on peut refuser une pièce,
07:53 c'est encore heureux. Non, la question n'est même pas là.
07:55 - Non, la question n'est pas là, c'était vraiment sur le montant.
07:58 - Après, il s'est rattrapé avec LOL, qui revient pour une nouvelle saison
08:02 en février. Il s'est récupéré.
08:06 - Rattrapez-moi !
08:08 - Je connais pas la somme.
08:11 Voilà, Carmen Dalier, Valérie, on n'est jamais déçus.
08:14 Elle a parlé argent et elle aussi, séduction,
08:17 elle était hier dans cet avou.
08:19 - Vous vous êtes déjà demandé si on vous courtisait
08:22 pour votre argent, votre notoriété ?
08:25 - J'en ai pas. Je dépense tout. Je suis très dépensière.
08:28 - De votre notoriété ?
08:29 - Je suis très dépensière. Je dépense tout, j'ai pas d'argent.
08:31 Non, je dépensière. D'ailleurs, sur ma tombe, on écrira "No more shopping".
08:34 (Rires)
08:37 C'est vrai. On ne vous courtise pas pour votre argent,
08:40 mais on nous courtise, c'est vrai, pour la célébrité.
08:43 Parce que dès qu'on est un peu célèbre, les gens aiment bien s'afficher
08:46 avec vous, se faire photographier, etc.
08:48 Donc, on n'est jamais très sûr, si quelqu'un vous fait la cour,
08:51 si c'est vraiment parce que vous lui plaisez ou parce que
08:54 vous pensez bien dire "moi je sors avec machin".
08:56 - Mais dites-moi, petite cachotière, vous sortez un livre aujourd'hui.
09:00 Vous m'avez caché ça sur les régimes. J'espère qu'il va bien se vendre.
09:04 Vous aurais-je inspiré ? Non ?
09:06 - Pourquoi du tout ?
09:08 - En tout cas, dans les années 90, Dona avait compris
09:12 qu'il fallait tout supprimer avec son régime hypocalorique.
09:15 C'est un petit hommage que je voulais vous rendre.
09:17 - Merci.
09:18 - Il faut supprimer le pâté, la potée, le potage et les pâtes aux gratins.
09:21 Le riz au lait, le riz de veau, le risotto, le riz complet, le lolo du matin.
09:25 Le tarte aux poires, le tartare, le homo, le pot au beurre...
09:27 - Il y a un moment, il faut faire attention.
09:29 La gourmandise est un beau défaut.
09:33 On se retrouve dans un instant pour parler du film "Les Indociles"
09:36 qui est diffusé sur arte.tv et sur YouTube.
09:40 - YouTube ? - J'ai dit YouTube.
09:42 - YouTube ! - YouTube !
09:44 - Je vous reprends, vous me reprenez des fois.
09:47 - Victoria, vous qui êtes parfaitement bilingue, on dit "tube" ?
09:50 - On dit "youtube".
09:53 - Elle nous a fait un mix des deux.
09:57 - Du 1er janvier au 31 mars 2024,
10:02 "Les Indociles", un film de Jean-Marc Barr et Pascal Arnold
10:05 qu'on vous recommande vraiment de regarder.
10:07 On va en parler avec Nicolas Brianson et Victoria Lacoste.
10:10 A tout de suite.
10:12 - Le 10h30, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
10:17 - Vité de Cagnottet.
10:18 - Sud Radio Média, les invités du jour.
10:22 - Les invités du jour, le comédien Nicolas Brianson,
10:25 comédien et metteur en scène.
10:27 Et vous êtes chez vous Nicolas, parce que vous n'êtes pas très en forme ce matin,
10:31 on peut le dire, mais merci d'être avec nous en tout cas.
10:34 Vous êtes à l'affiche du film "Les Indociles"
10:36 ainsi que vous Victoria Lacoste, vous jouez dans ce film
10:39 et vous en êtes également la productrice.
10:42 Et je trouvais que c'était important d'abord, parce que vous êtes comédienne,
10:45 mais aussi de mettre un coup de projecteur sur les producteurs,
10:48 sur ceux qui prennent des risques pour permettre à des films de se tourner.
10:54 Racontez-nous, vous avez fait une partie de vos études aux Etats-Unis,
10:57 vous avez réalisé "Asking for a Friend" qui était un moyen métrage
11:01 qui a été très remarqué et récompensé.
11:03 Et donc, comment ça s'est passé la rencontre ?
11:05 Enfin, vous vous connaissiez je pense avec Jean-Marc Barr et Pascal Arnold.
11:08 Quelle est la genèse du film ?
11:10 Alors oui, en fait, on se connaissait déjà depuis, je dirais, un peu plus d'un an.
11:16 Et en fait, avec Pascal, on avait cette envie depuis déjà quelques temps
11:21 qu'il naissait de créer un projet malgré la conjoncture qui n'était pas la plus facile,
11:25 parce que pour rappel, on était en pleine pandémie.
11:28 Donc je voyais Pascal de façon très régulière,
11:30 on se faisait des déjeuners, on parlait énormément.
11:32 Moi, effectivement, je venais de produire deux courts métrages,
11:35 donc "Asking for a Friend", juste pour précision, je ne l'ai pas réalisé.
11:39 Je salue la réalisatrice qui a énormément de talent,
11:42 parce que je n'ai jamais...
11:43 C'est un domaine que je n'ai pour l'instant pas...
11:46 Pas exploré encore.
11:48 Exactement, exactement.
11:50 Donc avec Pascal, on avait vraiment cette envie de créer un projet
11:54 malgré la conjoncture.
11:55 Il y avait effectivement la pandémie, il y avait le manque de temps.
11:59 Donc il y avait tout un ensemble de choses.
12:01 Et un jour, on s'est posé, on s'est dit, mais est-ce qu'on ne créerait pas un film ?
12:04 On voulait faire un huis clos.
12:06 Et on s'est dit, est-ce qu'on ne créerait pas un film
12:07 qui parle un peu de cet enjeu, de cette période,
12:10 mais sans l'appuyer, sans en faire le point central de l'histoire,
12:14 parce que ce n'est absolument pas le but.
12:15 Ce n'est pas un film sur le Covid, ce n'est pas un film sur la pandémie,
12:18 mais ça sert de contexte au fait que ces personnages
12:21 se retrouvent tous ensemble dans cet hôtel clandestin.
12:24 Effectivement, quand le monde est un peu à l'arrêt,
12:27 et donc il y a ces enjeux qui se créent,
12:28 parce qu'il y a des personnages qui se croisent,
12:30 qui dans la vie réelle ne se seraient probablement pas...
12:33 - Exactement.
12:34 - C'est une ambiance très particulière,
12:36 c'est un huis clos dans cet hôtel très sombre.
12:39 - Moi, je voulais demander à Nicolas Brillon,
12:42 ça aurait pu faire une pièce de théâtre, j'ai trouvé ?
12:45 - Oui, parce qu'on est quasiment dans un lieu unique,
12:49 et donc on pourrait imaginer un décor
12:53 et retrouver les personnages comme ça.
12:56 D'autant plus que je trouve qu'il y a une chose
12:59 qui est assez rare dans le cinéma aujourd'hui,
13:02 c'est qu'il y a une poésie infinie dans ce film.
13:04 - Absolument.
13:05 - Derrière les rencontres, derrière ces dialogues,
13:08 ce moment si particulier qu'on a tous traversé de la pandémie,
13:12 on voit ces personnages un peu hébétés
13:15 qui trouvent le besoin de se raconter, de se dire.
13:18 Il y a de la drôlerie, il y a de la sensualité, beaucoup.
13:22 Et en même temps, je trouve qu'il y a une poésie infinie
13:24 qui traverse tout le film.
13:26 C'est sans doute la marque de Jean-Marc à la réalisation aussi,
13:31 et la volonté du départ de faire un film qui soit complet.
13:36 - Je précise que c'est dans le cadre de la sélection mensuelle
13:40 Arte Kino sur arte.fr,
13:42 qui propose de découvrir des films récents,
13:45 européens, en exclusivité.
13:47 Et c'est vrai que le film, je le disais en préambule,
13:50 marche très bien parce qu'il est très particulier.
13:53 Il a cette ambiance, il a ces personnages
13:55 qui sont tous très particuliers.
13:59 Il y a un casting assez formidable.
14:02 Bruno Solo, Michael Cohen,
14:05 il y a Jean-Marc Barr, Jessica Cressy, Alice Montbourg.
14:10 Il y a vraiment beaucoup, c'est des rencontres de personnalités.
14:14 Vous, Victoria Lacoste, vous produisez et vous jouez dans le film,
14:17 vous jouez une escort girl avec des scènes assez osées, on va dire.
14:22 Comment ça s'est fait ce rôle ?
14:25 C'est vous qui l'avez choisi ?
14:29 - Oui, effectivement, c'est moi qui l'ai choisi
14:33 parce que parmi ces conversations qu'on a eues avec Pascal,
14:37 il y avait l'idée de savoir qu'on allait vouloir faire un film
14:41 avec des conditions et des circonstances un peu particulières,
14:44 mais aussi forcément de quoi va traiter le film.
14:47 Et moi, ça faisait peut-être plusieurs années
14:50 que j'avais envie de jouer un rôle,
14:52 de prendre ce risque-là.
14:54 Alors effectivement, ce qui est assez rigolo,
14:57 c'est que maintenant, il y a une vague de films et de séries
15:00 qui sortent qui parlent de ce monde-là.
15:02 Moi, c'était vraiment par envie de parler de la relation
15:07 que les escortes ont avec leurs clients
15:09 parce que c'est un métier qui est tellement plus que l'échange.
15:12 Effectivement, il y a l'échange sexuel,
15:14 qui est évident, auquel les gens s'attendent
15:16 quand ils vont regarder "Les Indociles".
15:18 Mais il y a aussi toute la partie humaine.
15:20 - Et psychologique.
15:22 - Psychologique, exactement,
15:24 parce qu'il y a vraiment un côté thérapeute.
15:26 Il y a vraiment cette énergie-là.
15:29 Et par ailleurs, la scène que voilà...
15:31 - Oui.
15:32 - ... est une de mes préférées
15:35 parce qu'on ressent vraiment l'importance
15:38 de la connexion humaine.
15:39 Donc, ça permet de traiter d'énormément de sujets différents,
15:42 effectivement, sous le prisme des travailleurs et travailleuses du sexe.
15:46 Parce qu'il y a aussi un garçon dans le film,
15:48 qui est pour l'escorte.
15:49 - Absolument, il y a un escorte...
15:51 Nicolas, vous êtes déjà été nu dans un film ou une série
15:54 ou c'est compliqué pour vous ?
15:55 Non, mais c'est une vraie question.
15:57 - Non, alors je dois vous dire,
15:58 c'est pas un truc que j'aime particulièrement.
16:02 Ce ne sont pas des rôles que je recherche.
16:05 Mais ça m'est arrivé, oui,
16:07 j'avais tourné une série il y a plus de dix ans, maintenant,
16:11 pour Canal+ qui était "Maison Close".
16:13 - Ah oui.
16:14 - Dans laquelle on avait quelques scènes...
16:17 Non, je n'ai pas de problème
16:19 pour me mettre nu devant une caméra.
16:21 Je suis très public dans la vie.
16:23 Et bizarrement, je m'en fous.
16:25 Mon corps est un instrument, vous voyez ce que je veux dire ?
16:29 Je suis un acteur.
16:31 Le truc, c'est d'avoir confiance dans la personne qui vous regarde
16:36 et dans la personne qui vous filme.
16:38 Mais si on s'est mis d'accord un peu sur les choses,
16:41 il n'y a pas d'envoi.
16:43 Je tiens à dire à ceux qui penseraient regarder "Les Indociles"
16:46 en se disant qu'ils vont passer une soirée un peu aigriarde,
16:49 ils seraient quand même un peu déçus.
16:51 - Non, absolument non.
16:53 - Absolument non.
16:55 - On va dire que ce n'est pas un porno.
16:57 - Non, non, non.
16:59 - Et la dimension, vous l'avez dit, poétique,
17:02 est très importante dans la réalisation du film.
17:05 - Et psychologique.
17:07 Victoria le dit très bien,
17:09 ce qui se passe, par exemple,
17:11 ce dialogue entre ce client et cette travailleuse du sexe.
17:15 Il est profond, il va loin,
17:20 il est touchant, d'ailleurs.
17:23 Ce qui est intéressant, c'est que ces personnages
17:26 se rejoignent essentiellement sur le plan humain.
17:29 - Absolument.
17:31 - Il y a un moment de flottement, un moment de détresse,
17:34 ce moment qu'on a tous traversé pendant le Covid,
17:37 entre les vagues de Covid,
17:39 pendant deux ans,
17:41 où on était un peu suspendus,
17:43 en l'air, dans l'attente, dans l'angoisse,
17:46 et en même temps, dans une forme de laisser aller,
17:49 c'est-à-dire de lâcher prise.
17:51 C'est un moment où les gens ont un peu lâché prise,
17:53 chez eux, quand on s'est retrouvés aussi,
17:55 quand on s'est reparlés,
17:57 quand on a pu refaire des dîners,
17:59 quand tout d'un coup les choses ont un peu changé.
18:01 - Mais le Covid n'est pas du tout présent dans le film, je le dis.
18:04 Il est sous-jacent,
18:06 parce que c'est un huis clos,
18:08 qu'ils sont tous ensemble dans cet hôtel,
18:12 avec une infirmière...
18:14 - Il est présent dans plein d'endroits, mais pas dans le film.
18:16 - Oui, voilà, chez vous peut-être aussi.
18:18 Et chez vous peut-être aussi.
18:20 C'est un film qui a été réalisé avec assez peu de moyens,
18:23 comme quoi, Victoria Lacoste,
18:25 on peut produire un film avec une équipe réduite.
18:28 Alors là, c'était aussi les conditions qui l'imposaient,
18:32 mais il y a un côté aussi, une nouvelle vague dans la réalisation.
18:36 - Complètement, complètement.
18:38 Et c'est d'ailleurs, c'était une volonté de Pascal et Jean-Marc,
18:42 parce qu'eux ont déjà réalisé...
18:44 Il s'agit de leur septième film en tant que duo,
18:46 en tant que producteur-réalisateur,
18:48 parce qu'ils ont toujours eu cette multiple casquette,
18:51 c'est-à-dire que toutes les personnes du film
18:53 avaient plusieurs casquettes,
18:54 ce qui était assez typique déjà à l'époque.
18:56 Et l'idée, c'était vraiment de produire ce film
18:59 avec effectivement des moyens humains,
19:02 parce qu'on n'avait ni le temps,
19:04 ni les ressources pour aller chercher les fonds,
19:08 ce qui se fait typiquement dans le cinéma,
19:10 surtout en France, aux États-Unis aussi,
19:12 mais les modalités sont un petit peu différentes.
19:14 Donc c'est vrai que c'était une vraie volonté.
19:17 Donc on s'est retrouvé effectivement,
19:18 l'équipe de technique était composée en tout et pour tout de huit personnes.
19:23 Ce qui est très peu, et le film a été tourné en douze jours.
19:27 - Ah oui.
19:28 - C'est vraiment un pari que j'estime.
19:32 - Oui, oui, vous inquiétez.
19:34 Puis vous avez eu, oui, cet hôtel qui a été mis à disposition.
19:37 Enfin, c'est des films, aujourd'hui,
19:39 on peut montrer qu'en France,
19:40 on peut avoir aussi de l'imagination, de la créativité.
19:44 - Oui, puis la technologie le permet aussi maintenant.
19:47 Les caméras sont devenues plus légères,
19:49 les lumières sont plus accessibles avec les LED.
19:52 C'est aussi la technologie qui a aidé.
19:55 - Mais c'est vrai que c'est un film atypique,
19:58 de par son contenu, de par sa réalisation,
20:00 de par son propos.
20:02 Il y a du second degré dedans,
20:06 ce qui est plutôt rare aujourd'hui au cinéma.
20:09 Et je pense que c'est aussi ce qui en a fait le succès.
20:13 Comment vous avez accueilli, vous, le projet Nicolas Briançon ?
20:17 Vous vous connaissiez tous un petit peu,
20:19 mais ça vous a tout de suite séduit ?
20:21 - On s'est écroisé, on s'est écroisé avec Victoria,
20:24 qui était venue de temps en temps voir des pièces que j'avais jouées.
20:28 On avait pas mal discuté.
20:30 Oui, j'ai été séduit, puis j'ai été séduit aussi par l'énergie.
20:34 Moi, je fais aussi ce métier pour les gens,
20:38 pour les gens avec qui je travaille, pour les gens que je rencontre.
20:40 Et j'ai été très, très séduit par l'énergie extraordinaire.
20:44 Je suis toujours très touché par la volonté et l'énergie des gens
20:47 à monter des projets.
20:48 Donc c'est admirable.
20:49 La façon, disons, de se battre,
20:51 d'essayer de rassembler des morceaux et parts du puzzle
20:55 et d'essayer de ramener autour d'une table un projet, des gens, une équipe,
20:59 de la technique, des comédiens, et de fédérer tout le monde.
21:02 Et je trouvais que son énergie était belle.
21:04 La scène était très chouette, très amusante, très intéressante.
21:08 C'était amusant de justement...
21:11 Moi, j'aime bien aller jouer des personnages
21:13 qui évitent d'être un peu la caricature d'eux-mêmes.
21:17 C'est-à-dire qu'un client de prostituée dans un palace,
21:19 on voit bien ce que ça peut être assez vite.
21:23 - Oui, sauf qu'il est...
21:25 - Voilà, il est traité au cinéma, et en fait, on a un type qui est...
21:28 - Qui n'est pas du tout dans la caricature.
21:30 - Qui a une grande fragilité.
21:32 Je trouve que c'est intéressant pour les acteurs
21:35 de pouvoir faire ces parcours-là.
21:38 - Ces parcours-là, et c'est pas de côté, justement,
21:42 dans le rôle d'acteur.
21:45 Victoria Lacoste, vous avez des projets.
21:47 Vous êtes, encore une fois, une productrice assez jeune.
21:50 C'est un métier qui n'est pas sans risque.
21:53 Vous avez des projets en cours ?
21:55 - Oui, alors oui, effectivement.
21:57 Là, je travaille sur...
21:59 J'ai deux projets de long-métrage pour le moment,
22:01 dont un projet que j'aimerais tourner en France,
22:03 et possiblement l'année prochaine,
22:05 qui est d'un genre totalement différent,
22:08 plutôt dans de l'action,
22:10 avec une part qui parle beaucoup de voitures,
22:13 sans en dire trop.
22:15 On est vraiment à la partie...
22:17 Tout ce qui est partie écriture.
22:19 Mais ce qui restera, je pense,
22:21 dans cette même dynamique,
22:23 de faire des films que je fais parce que ça me plaît,
22:26 parce que c'est un processus que j'aime énormément,
22:28 que j'aime, comme le dit Nicolas,
22:30 j'adore réunir les gens.
22:32 J'adore réunir aussi des gens qui, peut-être,
22:34 en temps normal, ne se seraient pas croisés,
22:36 parce que je trouve que c'est une énergie qui est unique,
22:38 que j'aime faire les choses parce qu'elles me parlent,
22:40 parce qu'elles me font vibrer.
22:42 Et effectivement, la production, il y a une part...
22:46 C'est un business aussi.
22:48 Après, il faut les vendre.
22:50 Mais je trouve qu'il ne faut jamais perdre de vue
22:52 qu'il faut d'abord créer des scénarios, des histoires,
22:54 parce qu'elles nous plaisent, parce qu'elles nous parlent.
22:56 Moi, j'aime bien aller "au levant et à la même heine",
22:58 mais faire des choses qui me parlent.
23:00 Mes deux premiers courts-métrages, c'était des films d'horreur.
23:02 Donc, je ne suis pas fou.
23:04 J'aime bien explorer des genres différents.
23:07 - Des genres différents.
23:09 Bon, Nicolas, vous, vous êtes...
23:11 Là, vous êtes chez vous, mais vous étiez en tournage.
23:13 On va vous voir quand et où.
23:15 - J'ai recherché beaucoup de choses.
23:17 J'ai fini une série pour une plateforme américaine.
23:21 Je ne sais pas si je peux la nommer.
23:23 - Si, si. - Amazon.
23:25 C'est une série qui s'appelle "Trash"
23:27 et qui retrace la naissance du "loft", si direz-vous.
23:30 - Ah oui, qui est produit par...
23:33 Justement, tous les rôles sont repris du "loft"
23:37 et c'est produit... - Absolument.
23:39 C'est très marrant. - Alexandre Jubel.
23:41 - Oui, absolument.
23:43 C'est assez rigolo.
23:44 Et puis, j'ai mis en scène un spectacle
23:45 qui a commencé au Poche Montparnasse
23:47 qui s'appelle "Les Diaboliques",
23:49 d'après le roman de Barbédore et Vili.
23:51 Et puis, je vais jouer à partir de février
23:54 au Petit Montparnasse avec François Berléand.
23:56 On va faire les sketchs de Poiré et Séro.
23:58 - Ah, génial ! - À 19h.
24:00 - Voilà, c'est un petit apéro
24:02 qu'on va offrir aux spectateurs
24:04 à partir du 13 février.
24:07 Et je mets aussi en scène Mélanie Page
24:09 au Théâtre Le Pic,
24:10 dans une très jolie pièce contemporaine
24:12 qui est vraiment très chouette,
24:17 très moderne, très contemporaine
24:19 et qui s'appelle "Ce qui ne nous tue pas".
24:21 - Ah, très bien.
24:23 - Voilà, qui est évidemment la phrase
24:25 "Ce qui ne nous tue pas".
24:26 - "Ne nous rend plus forts".
24:27 - Voilà.
24:28 - Vous avez une activité multiple
24:31 et passionnante. Merci.
24:33 - Moi, je vais faire un cadeau avec Victorien.
24:35 Je vais lui rajouter 300 viewers sur YouTube.
24:38 C'est quand même assez porno.
24:39 Faut aller voir.
24:42 - Oui, absolument.
24:44 - C'est très porno.
24:45 - En tout cas, bravo à Arte.tv
24:50 de diffuser des films comme celui-là.
24:53 Merci à vous, merci à tous les deux.
24:55 Nous, on se retrouve dans un instant
24:57 pour toute autre chose.
24:58 Une nouvelle émission de variété,
24:59 de divertissement sur TF1.
25:01 Du plus variété, maintenant.
25:02 - De divertissement.
25:03 - Merci à vous.
25:04 Sud Radio, le 10h midi média.
25:08 Valérie Expert, Gilles Anzman.
25:11 - TFR.
25:12 - Sud Radio, le supplément média.
25:15 - Le supplément média avec une nouvelle émission
25:18 qui arrive ce vendredi soir.
25:21 Pourquoi dimanche soir ?
25:22 Vendredi soir sur TF1.
25:23 "Dream Team", la relève des stars.
25:26 On en parle avec Julien De Grote.
25:27 Bonjour, merci d'être avec nous.
25:29 Vous êtes le directeur de la création
25:30 et du développement du groupe TF1.
25:32 C'est important, ce titre,
25:33 parce que c'est un programme français
25:36 que vous avez développé avec la Fox.
25:39 C'est quelque chose de très, très innovant.
25:42 Vous n'avez jamais vu,
25:43 ni en termes visuels, ni sur le fond,
25:47 ce type d'émission.
25:49 Racontez-nous cette aventure.
25:51 - Oui, bonjour, merci.
25:52 C'est une aventure humaine, créative, assez incroyable.
25:55 Comment ça se passe ?
25:56 Ça commence il y a deux ans.
25:58 Les Américains de la Fox nous appellent,
26:00 m'appellent en l'occurrence,
26:01 en me disant, voilà,
26:02 on a un format papier, un paper format,
26:05 et on aimerait le développer et le produire avec vous.
26:08 Là, c'est un peu Noël qui tombe,
26:10 c'est un peu le Père Noël qui vous appelle,
26:12 en disant, voilà, on a un début d'idée
26:14 et on aimerait s'associer à vous.
26:16 Donc, déjà, vous êtes déjà très honorés,
26:20 et puis vous lisez le dossier,
26:21 et vous dites, ouais, il y a un truc,
26:22 il y a vraiment un truc,
26:23 on a envie de le faire.
26:25 Et puis, il y a aussi un autre sentiment
26:27 qui est de fierté,
26:28 puisqu'on se dit que quand la Fox appelle TF1
26:30 et nous appelle,
26:31 c'est une reconnaissance à la fois
26:33 de notre force créative,
26:34 en disant, voilà, vous êtes,
26:36 nous, quand bien même on est,
26:38 du point de vue américain, une grosse chaîne,
26:39 TF1, c'est une chaîne qui compte dans le monde,
26:41 et on reconnaît votre force créative,
26:43 et vous êtes capables de mettre des nouveautés,
26:45 des formats papier à l'antenne,
26:46 et donc, on a envie de travailler avec vous,
26:48 et c'est aussi une reconnaissance
26:50 de la qualité de production
26:52 des équipes et du savoir-faire de TF1 Productions.
26:54 - À ce moment-là, vous ne dites pas,
26:55 mais pourquoi vous ne le faites pas vous-même
26:56 pour les Américains ?
26:57 - Non, parce qu'en fait, c'est quoi...
26:58 - Pourquoi ils ont besoin de TF1 ?
27:00 - Alors, pourquoi ?
27:01 Parce que, en gros,
27:03 c'est aussi la stratégie de la Fox,
27:05 c'est de se dire, sur notre marché principal,
27:07 on va développer des idées originales,
27:11 mais on va s'associer à d'autres pays,
27:14 d'autres talents,
27:15 pour aussi, quelque part,
27:17 enrichir et mettre en commun
27:19 des ressources financières,
27:21 créatives,
27:22 et puis pour eux, soyons honnêtes,
27:24 c'est aussi une façon de dire,
27:25 on teste le programme à l'étranger,
27:28 et si ça marche, on en fait.
27:30 Parce que eux, quand ils commandent,
27:31 contrairement à la France,
27:32 où nous, c'est vrai que TF1,
27:34 on est capable de lancer des nouveautés
27:37 sur un, deux, trois soirées,
27:39 eux, généralement,
27:40 ils y vont direct sur dix soirées.
27:41 - Ah oui, donc c'est un investissement.
27:43 - C'est un gros investissement,
27:44 donc c'est une façon pour eux de dire,
27:45 voilà, on va travailler avec vous,
27:47 on va aussi...
27:48 On sait que vous êtes bons
27:49 en ce qu'ils appellent les "shiny floors",
27:51 c'est-à-dire les plateaux de divertissement
27:53 qui brillent.
27:54 - C'est joli comme mot.
27:55 - Et donc, voilà, c'était l'idée de se dire,
27:57 voilà, vous avez un savoir-faire,
27:58 on a envie de travailler avec vous,
27:59 je vais vous dire, à ce moment-là,
28:01 on se pose pas trop de questions,
28:02 on se dit pas ce qu'ils ont derrière la tête,
28:04 on se dit, on fonce,
28:05 on va travailler avec Fox.
28:06 - Et le projet arrive à quel niveau ?
28:09 C'est-à-dire qu'ils ont une idée,
28:11 et vous l'élaborez ensemble,
28:12 ils se disent, voilà,
28:13 on veut travailler avec des enfants,
28:15 parce que peut-être...
28:16 Alors déjà, expliquez-nous,
28:17 à quel niveau arrive le programme à TF1,
28:19 de la part de la Fox ?
28:20 - Le programme arrive à TF1
28:21 avec l'idée, avec l'ADN,
28:23 qui est de dire,
28:24 on va faire un concours de chant
28:26 avec des célébrités
28:27 qui vont chanter avec des équipes d'enfants,
28:29 et la particularité visuelle,
28:31 c'est que chaque chanteur
28:34 a une équipe de mini-lui.
28:36 Donc on a en l'occurrence
28:37 Matt Pokora, Jennifer, Camille Lelouch,
28:39 Lara Fabian, Black M,
28:41 j'en oublie pas, il y en a six...
28:43 - Claudio Capeo, on va dire.
28:44 - Claudio Capeo, ouais, voilà.
28:45 Et on va avoir Matt Pokora
28:47 et cinq mini-Matt Pokora,
28:48 Jennifer et cinq mini-Jennifer,
28:50 Lara Fabian, cinq mini-Lara Fabian.
28:51 Donc ils arrivent avec cette idée de dire,
28:53 on va avoir une personnalité, un chanteur,
28:56 et cinq enfants,
28:59 idoles, fans, idoles,
29:02 et qui vont s'habiller
29:04 comme leurs stars préférés.
29:06 Donc ils arrivent avec cette idée-là,
29:07 et ensuite, ensemble,
29:08 on va élaborer la mécanique,
29:10 les règles d'élimination.
29:12 On est partis sur une idée assez forte,
29:14 qui est le duel.
29:15 Le duel, parce que pour la première fois,
29:17 on a des stars
29:18 qui acceptent d'être en duel
29:19 face à une autre star.
29:20 Donc imaginons, le premier duel,
29:22 c'est Lara Fabian contre Matt Pokora.
29:23 Il fallait faire passer l'idée
29:25 à ces méga stars qui n'ont plus rien à prouver,
29:27 de dire, tu vas être en compétition,
29:29 tu vas être en duel,
29:30 et puis à la fin du duel,
29:31 il y a un gagnant et un perdant.
29:32 C'est le principe d'un jeu.
29:33 Donc, pas évident.
29:34 Et je pense que les chanteurs,
29:36 je pense qu'ils se sont prêtés au jeu,
29:39 parce qu'il y avait cette idée de,
29:40 on est ensemble, avec les enfants.
29:42 Il y a énormément de valeurs
29:44 de partage et de transmission.
29:46 C'est très très beau ce qui s'est passé en coulisses,
29:47 on le montre un peu dans des sujets,
29:49 dans des magnétos.
29:50 Mais cette transmission,
29:52 puisque c'est des enfants
29:53 qui rêvent de devenir chanteurs,
29:54 qui ont le talent pour devenir artistes demain.
29:56 C'est ça qu'il faut expliquer.
29:57 Moi, j'ai été très surpris du format,
29:59 pour tout vous dire.
30:00 Je me suis dit, c'est The Voice Kids,
30:02 ou c'est...
30:03 Et pas du tout, en fait.
30:04 En fait, c'est une bande,
30:06 et on voit une bande d'une star
30:08 qui a sa bande,
30:09 et qui va au combat comme des sportifs.
30:12 Et ça, c'est très drôle,
30:13 parce qu'on voit les enfants commenter,
30:15 et c'est très bien réalisé.
30:17 Et moi, ce qui m'a plu aussi,
30:19 c'est que ces enfants,
30:20 en fait, ils sont déjà chanteurs.
30:22 Et c'est ça qu'il faut expliquer.
30:24 C'est qu'ils sont déjà dans la carrière,
30:26 ils ont envie d'être sur scène,
30:28 et d'un seul coup,
30:29 ils se mettent presque au même niveau que la star,
30:32 en lui donnant des conseils,
30:34 en disant "je peux le chanter comme ça".
30:36 Et c'est ça qui est intéressant.
30:37 - Oui, c'est le partage et la transmission.
30:41 - Et sur ce que vous venez de dire, Gilles,
30:42 il y a deux points très importants
30:43 que je voudrais soulever.
30:44 Il y a en effet que ce sont
30:45 des enfants très talentueux.
30:46 Et je vous parie,
30:47 et ça sera ma fierté,
30:48 que dans 15 ans,
30:49 on sortira des images,
30:50 et ça sera des images d'archives,
30:51 parce que c'est sûr
30:52 que sur la trentaine d'enfants,
30:53 certains vont faire une grande carrière
30:55 parce qu'ils ont un talent fou.
30:57 Et la deuxième chose,
30:59 vous l'avez dit comme ça,
31:00 mais en fait, ça a été pensé,
31:02 le fait que la célébrité
31:04 et que les cinq enfants soient habillés pareil,
31:06 c'est pas qu'un effet visuel.
31:07 Oui, c'est un effet visuel qui est incroyable.
31:08 - Oui, c'est incroyable.
31:09 - Ils sont au même niveau.
31:10 Il y a la symbolique de la célébrité,
31:12 quand bien même elle a 10 ans, 20 ans, 30 ans de carrière,
31:14 qu'elle a vendu des millions d'albums,
31:15 elle se met au même niveau que les enfants,
31:17 chacun est au même niveau,
31:18 chacun est au même niveau,
31:19 et on est dans cette entraide,
31:21 dans ce partage, dans ce jeu d'équipe.
31:23 C'est la team,
31:24 Matt Pokora contre la team,
31:26 Jennifer contre la team,
31:27 Chloé Capéo, on est en team,
31:28 on est ensemble et on est au même niveau.
31:30 Et c'est ça qui était intéressant aussi
31:31 pour les célébrités, je pense,
31:32 et les chanteurs et les artistes,
31:34 confirmer, c'était de se dire
31:36 "je me fonds dans la masse,
31:38 je me fonds avec mon équipe,
31:39 je suis habillé pareil,
31:40 bien sûr, j'ai quelques centimètres de plus,
31:42 et je suis un peu plus à l'aise,
31:44 mais vraiment, je vais me mettre au même niveau,
31:46 et ensemble, on va gagner ou ensemble on va perdre".
31:48 Mais il y avait un truc de compétition,
31:50 ils ont beaucoup travaillé en amont,
31:52 ensemble aussi, pour créer un peu
31:54 cet esprit d'équipe,
31:55 et puis quand les premiers duels ont commencé sur plateau,
31:57 là, on sent que la compétition démarrait.
31:59 - Mais on sent aussi que c'est la nouvelle génération des enfants,
32:01 en fait, on sent que c'est la génération
32:03 justement d'Instagram,
32:05 où ils chantent, ou autre.
32:07 Je pense que ce programme,
32:08 sauf que, on s'est parlé en rentaine
32:10 de l'école des femmes,
32:11 où je trouve qu'il y a un côté école des femmes,
32:12 parce qu'il y a les parents qui sont présents,
32:14 ils n'auraient pas pu exister il y a 10 ans,
32:16 parce que les enfants n'étaient pas comme ça.
32:18 - Oui, moi je le vois aussi, j'ai deux enfants de 7 et 11 ans,
32:20 qui n'ont pas le talent pour faire les missions,
32:22 mais qui...
32:24 - Ils vont être contents, ils sont contents !
32:26 - Je pense qu'ils sont conscients
32:28 de leur limite en chant,
32:30 ils ont bien d'autres talents.
32:31 Mais ils pourraient avoir l'âge de le faire,
32:33 et en effet, c'est vrai qu'on voit que cette génération-là...
32:35 - Tous les concours de chant,
32:36 ils ont aussi beaucoup familiarisé avec ça.
32:39 - Exactement, et puis on sent que,
32:41 oui, même par rapport à notre génération,
32:43 il y a une facilité à se filmer,
32:45 ne serait-ce que quand il faut faire un message d'anniversaire
32:47 pour le papy,
32:49 ou pour quelqu'un de la famille,
32:51 il y a une facilité de prendre le téléphone,
32:53 de se filmer, donc en effet, il y a cette génération-là,
32:55 peut-être qu'en effet l'école des femmes,
32:57 et merci parce que c'est un honneur d'être comparé à l'école des femmes,
32:59 bien sûr, la promesse est différente,
33:01 - Oui, toute proportion gardée,
33:03 parce que la forme n'est pas là.
33:05 - La forme est très différente,
33:07 - Mais les enfants chantaient la chanson de la star.
33:09 - Voilà, les enfants chantaient la chanson de la star,
33:11 et puis c'était une émission mythique qui a révélé plein de talents,
33:13 et qui était, je pense,
33:15 comme on a souhaité le faire,
33:17 bienveillante, familiale,
33:19 grand public, mais c'est vrai que voilà,
33:21 peut-être qu'il y a 30 ans,
33:23 la génération d'il y a 30 ans n'aurait pas été aussi à l'aise,
33:25 d'ailleurs les enfants étaient quand même plus stressés à l'époque,
33:27 ils étaient peut-être un peu plus petits, mais plus stressés aujourd'hui,
33:29 on voit, on arrive sur un plateau qui est immense,
33:31 on a 500 personnes dans le public,
33:33 on a une quinzaine de caméras,
33:35 et la plupart des enfants, certains étaient un peu stressés,
33:37 mais ils sont à l'aise,
33:39 c'est incroyable cette facilité, cette agilité face à la caméra.
33:41 - Visuellement en tout cas, c'est assez bluffant,
33:43 c'est assez novateur,
33:45 justement, de voir ces teams,
33:47 ces équipes habillées
33:49 toutes pareilles,
33:51 le plateau est impressionnant,
33:53 et au niveau de la réalisation et de l'image,
33:55 ça ne ressemble à rien d'autre
33:57 de ce qu'on a pu voir. - Ça ne ressemble à rien,
33:59 c'est grâce à deux choses, c'est grâce au talent
34:01 et au savoir-faire des équipes de TF1 Productions,
34:03 de Frédéric Pedrazza, que je salue,
34:05 parce que vraiment il nous fait un travail sur Danser avec les Stars,
34:07 sur Ninja Warrior, incroyable.
34:09 - Et comment vous avez travaillé justement avec la Fox,
34:11 ils ont été là tout le temps avec vous ?
34:13 - Exactement, on a fait des réunions
34:15 à un rythme
34:17 très régulier, apparemment
34:19 c'était tous les mois, puis après ça s'est accéléré,
34:21 donc des réunions en visio,
34:23 eux à Los Angeles,
34:25 nous à Paris, donc plutôt des réunions à partir de 19h,
34:27 et des réunions en effet
34:29 créatives, artistiques,
34:31 au départ pour imaginer les règles du jeu,
34:33 se dire les enfants, on les prend à quel âge,
34:35 comment on fait, voilà,
34:37 tous les éléments artistiques,
34:39 et puis ensuite sur les éléments formels,
34:41 sur le décor, sur quel décor on part,
34:43 et ça après,
34:45 donc je disais, c'est grâce à TF1 Productions
34:47 et à leur savoir-faire, et c'est grâce à ce partenariat,
34:49 puisque l'idée d'être partenaire,
34:51 c'est à deux, on est plus fort,
34:53 à deux, on met ensemble des ressources artistiques
34:55 créatives, mais aussi on met ensemble
34:57 des ressources financières,
34:59 ce qui nous permet en effet de s'offrir
35:01 un plateau très impressionnant,
35:03 très haut, puisqu'en effet
35:05 chacune des équipes est dans une box
35:07 en hauteur,
35:09 donc on est été, je sais pas,
35:11 entre 12 et 15 mètres de hauteur,
35:13 on a 500 personnes dans le public,
35:15 donc en effet, on avait une ambition assez grande.
35:17 - Oui, oui, assez grande.
35:19 - Ça arrive aux Etats-Unis du coup ?
35:21 - Alors, c'est une bonne question, c'est un format,
35:23 en tout cas qui
35:25 se commercialise,
35:27 qui a déjà été vendu en Espagne,
35:29 beaucoup de pays sont venus sur notre tournage,
35:31 et sont en pourparlers
35:33 avec la Fox qui distribue le format,
35:35 et puis la Fox,
35:37 attendez de voir notre émission,
35:39 on est en train de la sous-titrer,
35:41 même s'ils ont adoré la version en français,
35:43 mais là on est en train de sous-titrer,
35:45 ils vont recevoir d'ici demain la version sous-titrée,
35:47 et en effet,
35:49 après c'est aussi des
35:51 questions de programmation, de place et tout,
35:53 mais en effet, ils adorent l'émission, c'est quand même eux qui en sont
35:55 à l'origine, donc oui, l'idée c'est
35:57 que le format s'exporte
35:59 en Europe, international,
36:01 et puis en effet sur la Fox.
36:03 - Gros enjeu pour TF1, j'imagine,
36:05 gros enjeu d'audience, quand on lance
36:07 un format comme celui-là,
36:09 vous avez un peu peur, vous attendez
36:11 les audiences le lendemain matin, où vous vous dites que
36:13 ça ne peut que marcher.
36:15 - Ah non, on n'est jamais dans cette, j'irais,
36:17 cette suffisance-là, non, non,
36:19 chaque lancement, en effet,
36:21 chaque lancement est un stress, puisqu'on essaye,
36:23 on ne fait pas ce métier-là pour se faire plaisir
36:25 et faire des réunions avec la Fox, et faire des beaux programmes,
36:27 on fait ce métier-là
36:29 pour faire des programmes qui plaisent à nos
36:31 téléspectateurs, donc à chaque fois on espère rencontrer
36:33 le succès, un plus grand succès
36:35 possible, donc non, à chaque fois
36:37 on a peur, à chaque fois
36:39 on dort difficilement
36:41 et on se réveille vraiment bien
36:43 avant 9h pour avoir les audiences. - Une dernière question rapide
36:45 qu'un auditeur avait posée à Valérie,
36:47 est-ce que de nos jours,
36:49 j'ai une bonne idée, elle n'arrivera jamais
36:51 à l'antenne de TF1 ?
36:53 - Non, pourquoi ? Non, aujourd'hui,
36:55 toutes les bonnes idées ont leur place,
36:57 aujourd'hui, nous TF1... - Et vous recevez
36:59 combien de projets à TF1 ? - Ah, on reçoit,
37:01 on reçoit, je reçois avec mon équipe
37:03 environ entre
37:05 400 et 500 projets par an,
37:07 qu'il faut analyser pour TF1, TMC,
37:09 TFX... - Vous lisez tout ? - Bien sûr,
37:11 on lit tout et on répond
37:13 à tout, parfois on met un peu de temps parce que
37:15 c'est long, mais non, on répond à tout, et je pense
37:17 que sur les 6 dernières années, on a
37:19 mis plus de 35 formats
37:21 papiers à l'antenne, plus de 50%
37:23 ont été reconduits en saison 2, saison 3,
37:25 donc plutôt avec une belle marge
37:27 de succès, donc non, non,
37:29 les formats papiers, ils ont leur place sur les
37:31 antennes du groupe TF1. - Merci beaucoup,
37:33 Julien Degraute, d'avoir été avec
37:35 nous ce matin, donc... - On verra pas ses enfants
37:37 à la Star Act. - Dream Team,
37:39 la relève des stars, c'est vendredi,
37:41 sur TF1, à 21h05,
37:43 c'est très très différent...
37:45 - Ah oui, regardez, c'est étonnant. - De tout ce que vous avez pu voir
37:47 en matière de
37:49 talent show et de, comment vous avez dit,
37:51 "shining floor",
37:53 le floor shine, vraiment bien. - Ah oui, vraiment.
37:55 - Merci à vous, on se retrouve nous
37:57 dans un instant pour l'actualité.
37:59 Sud Radio, parlons vrai.

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