Avec la comédienne Virginie Ledoyen et Dylan Rocher Champion du Monde de pétanque
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NewsTranscription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:05Bonjour à toutes et à tous, heureuse de vous retrouver pour ces deux heures d'info.
00:09Bonjour Gilles Gansman, bonjour Virginie Ledoyen, on est ravis de vous recevoir ce matin.
00:14C'est tellement classe de recevoir Virginie Ledoyen.
00:17C'est une des comédiennes qu'on aime beaucoup, et on est ravis de vous avoir
00:22puisque ce soir on va vous retrouver dans une mini-fiction contre toi.
00:26Moi je l'ai regardée ce week-end, c'est addictif.
00:29On a eu la chance d'avoir tous les épisodes, je ne sais pas s'ils sont tous sur le...
00:33Vous ne pourrez pas vous arrêter de regarder parce que c'est un thriller.
00:38Sur france.tv oui, c'est en intégralité.
00:40Sur france.tv en intégralité, et ce soir, les deux premiers épisodes.
00:43Bonjour et bienvenue.
00:44Bonjour, merci, je suis ravie d'être là.
00:46Merci d'être avec nous.
00:47Vous allez nous raconter comment une mère de famille, a priori lambda, sans histoire,
00:52se retrouve menacée de mort, ou a le sentiment qu'on la traque.
00:56Est-ce que c'est un sentiment, est-ce que c'est réel ?
00:58L'intensité monte, mais on ne va pas trop en dire.
01:00Et puis on pourra dire aussi que c'est deux femmes qui ont écrit l'histoire,
01:04et on s'en parlait un peu off, ça donne aussi une autre couleur à cette fiction.
01:10D'accord, et on va passer au Zapping.
01:12Et bien allons-y.
01:18Hier Valérie, BFM confrontait des Français à des hommes politiques,
01:22invectives et foires d'empoigne, jusqu'à 22h30.
01:26A ce moment-là, la mère de Sokayana, dont la fille a été tuée,
01:30vous avez entendu l'histoire par une balle perdue, alors qu'elle se trouvait chez elle.
01:35Et une balle de Kalashnikov a traversé le mur à Marseille et a tué sa fille.
01:41Le silence s'est fait devant le désespoir d'une mère.
01:44On entendait des tirs de Kalashnikov.
01:48Moi je croyais que c'était des pétards, on est allé à la fenêtre.
01:53On n'a rien vu parce qu'il y avait des arbres.
01:55Après j'ai dit à ma fille, la petite, fermez parce que ça fait peur.
02:01Et après la petite, elle est allée toquer dans la porte de la chambre de Sokayana
02:09pour récupérer le chargeur.
02:11Et j'ai entendu des cris, ma fille a poussé des cris.
02:15Je suis allée voir, j'ai trouvé ma fille.
02:22Dans un mar de sang, le sang qui coulait de partout.
02:30J'ai rien compris.
02:32Évidemment les politiques étaient silencieux,
02:34parce que pour le coup on est devant une vraie histoire,
02:38de la vraie violence qui se passe à Marseille.
02:41Les politiques ont tenté de dire 2-3 mots,
02:44elle a continué en pleurs, ils sont restés silencieux,
02:47elle a poursuivi de faire part de son malheur.
02:50Peut-être Aurore Berger sur ce sujet, ministre du gouvernement ?
02:56Les mineurs qui se retrouvent avec des kalachnikovs,
02:59ma fille s'est fait tuer avec une arme de guerre.
03:04Est-ce que la France est en guerre ? On ne savait pas.
03:07Est-ce qu'il y a eu une guerre ?
03:10Mais s'il y a eu une guerre, c'est qui contre qui ?
03:13On est des citoyens, on n'a rien fait.
03:16Avant c'était entre eux, mais non.
03:19Qu'est-ce qu'on a fait ?
03:22Est-ce que ma fille mérite de partir ?
03:25A 24 ans, une étudiante ?
03:28Je passe mes journées à la cimetière,
03:30parler quoi ? Parler avec une pierre ?
03:33C'est ça la vraie vie.
03:35Et peut-être nos politiques devraient plus s'intéresser à la vraie vie, non ?
03:39Qu'est-ce que... Je veux vous en toucher par ce témoignage.
03:42C'est terrible quoi, c'est terrible.
03:46Il n'y a pas de mots.
03:49Le chagrin de cette femme,
03:52la violence, l'injustice,
03:55la fatalité, c'est atroce.
03:58Vous vous êtes un peu engagée à un moment en politique.
04:01Quel regard vous portez sur ce qui se passe en ce moment ?
04:04Ça doit vous décontenancer quand même.
04:07Comme tout le monde.
04:09Je crois que là on l'est tous, engagés ou pas engagés.
04:12En tout cas, c'est un moment extrêmement important.
04:17Et hormis encourager tout le monde à aller voter,
04:22et puis surtout à effectivement...
04:27Ça va très vite quoi, tout va vite.
04:30Tout va très très très vite.
04:32Je ne sais pas comment on peut prendre le temps en fait.
04:34On n'a pas le temps justement, c'est ça le problème effectivement.
04:37Hier, on a appris la disparition de la comédienne Anouk Emei,
04:40qui a un point commun avec vous, Virginie Ledoyen.
04:43Elle a démarré très jeune, puisque vous avez démarré également très jeune.
04:46Elle avait 14 ans quand elle a tourné dans La Maison sous la mer.
04:49Jacques Prévert lui avait aussi écrit un rôle dans Les Amants de Venise, d'André Cayatte.
04:55Et puis La Dolce Vita et 8 et demi de Fellini.
04:58Évidemment, son plus grand rôle c'est celui dans le film Un homme et une femme de Claude Lelouch.
05:03Hier, Claude Lelouch me rendait hommage dans C'est à vous.
05:06Cinématographiquement, elle est la femme de ma vie.
05:09Elle est la première star à m'avoir dit oui à l'arrivée de Cheffelini.
05:13Moi, j'étais un cinéaste amateur, je débutais et elle m'a ouvert les portes du cinéma.
05:20Donc, je ne la remercierai jamais assez.
05:22Elle va beaucoup me manquer.
05:23On avait eu la chance de les recevoir tous les deux dans C'est à vous, c'était il y a quelques années.
05:28Et elle évoquait justement son amour à Claude Lelouch.
05:30C'est un amour qui dure depuis très longtemps avec Claude.
05:34Moi, j'aimerais qu'il me demande jusqu'à la fin de ma vie.
05:39Et de tourner avec Claude, je ne peux pas concevoir de dire non.
05:46Vous avez démarré à trois ans dans une publicité pour Bledina et Boutoni.
05:50Même avant.
05:51Moi, j'ai eu la chance de tourner avec Anoun Kemé dans Les marmottes d'Eli Chouraki.
05:56C'était d'abord une immense actrice et une femme.
06:00Elle avait du caractère.
06:02Du caractère et beaucoup de douceur à la fois.
06:07C'était vraiment une femme étonnante.
06:09Oui, c'est vrai qu'elle irradiait.
06:12Elle irradiait.
06:13Elle était assez incroyable.
06:14Et d'une beauté finissante.
06:16Et donc, vous avez commencé à tourner à trois ans.
06:19J'ai commencé ma première pub, j'étais bébé carrément.
06:22A hasard, un total hasard, ma mère emmenait son bébé voir une copine dont les enfants faisaient une séance photo.
06:29Et le bébé qui devait faire cette photo était malade.
06:32Et hop, j'ai remplacé le bébé.
06:34Et après, à trois ans, comment vos parents ont eu l'idée de vous faire faire des castings ?
06:38Parce que vous étiez un très beau bébé, une jolie fille.
06:40J'étais un magnifique bébé.
06:41Non, mais en fait, je crois que ce photographe de temps en temps appelait ma mère.
06:45Il disait, tiens, il y a un casting de ceci.
06:48Et c'était vraiment, mes parents n'avaient rien à voir avec ce métier.
06:51Et c'était assez ponctuel.
06:54Et après, à dix ans, vous êtes dans Sauver l'amour, dans le clip de Daniel Balavoine.
06:58Vous vous souvenez de cette rencontre avec Daniel Balavoine, où vous étiez trop jeune ?
07:02Je me suis posé la question, quand on a dix ans et qu'on rencontre Daniel Balavoine,
07:06est-ce qu'on a conscience de qui on rencontre ?
07:08Non seulement j'en avais conscience, mais malheureusement, il venait de mourir.
07:11C'est un clip qui a été fait posthume.
07:13Et pour moi, quand j'étais petite fille, comme plein d'enfants de ma classe, c'était un héros Balavoine.
07:19Vraiment.
07:20Et sa mort avait été d'abord une tragédie, et puis tout le monde était triste, un choc.
07:27Et quand j'ai su qu'on allait tourner ce clip...
07:31Qu'est-ce qui pourrait sauver l'amour ?
07:33J'ai dit, c'est fou quand même.
07:35Non pas, j'aurais pu le croiser, parce que ce n'était pas ça qui est important,
07:38mais je me disais, c'est quand même dingue.
07:40Donc vous êtes dans un clip de Daniel Balavoine sans jamais l'avoir rencontré.
07:43Sans jamais l'avoir rencontré.
07:45C'est dingue.
07:47C'est l'IA avant l'heure.
07:49C'est l'IA avant l'heure, exactement.
07:51Valérie, est-ce que vous connaissez le swatting ?
07:54Non, vous ne connaissez pas le swatting ?
07:55Le swatting, je vous apprends plein de choses en ce moment.
07:57En ce moment, je découvre plein de choses.
07:58Le mansplaining, le swatting...
07:59Le mansplaining, je connaissais pas.
08:01Allez hop, au passage.
08:03Le swatting, c'est faire venir la police d'élite, qui s'appelle SWAT aux Etats-Unis,
08:08pour rien.
08:09Un jeu qui se multiplie là-bas, en Amérique, où les policiers viennent pour rien.
08:15Ce sont des blagues.
08:16Un phénomène qui a été raconté dans le 20h de France 2.
08:20C'est totalement fou.
08:22Président du 518, t'es sans arme, les mains en l'air.
08:26Des policiers arment au point devant cette petite maison de Floride.
08:30Un homme apparaît sur le perron.
08:33Stop, mains en l'air, tournez-vous.
08:36Les policiers filment et ne veulent prendre aucun risque.
08:40Marchez à reculons maintenant.
08:41Très bien, comme ça.
08:43Rapidement menotté, le suspect est clairement stupéfait de cette situation.
08:47Je ne comprends vraiment pas.
08:49Nous non plus.
08:50On a eu un appel disant qu'un homme avait tué sa femme, attaché ses enfants,
08:53et qu'il menaçait de mettre le feu à la maison.
08:55Oh mon Dieu.
08:57En fait, rien de tout cela n'est arrivé.
08:59Et cet homme vient d'être victime de ce qu'on appelle un SWATing.
09:02Un canular téléphonique entraînant un déploiement massif de forces de police.
09:07Évidemment.
09:08Vous voyez, je vous ai fait découvrir le SWATing.
09:10Ça pourrait donner lieu à un scénario assez étonnant de quelqu'un qui fait du SWATing.
09:15Et ce que m'expliquait John, c'est que c'est en train d'arriver en France.
09:19Les victimes du SWATing en France, ce sont les Youtubers.
09:23C'est-à-dire que des fois, la police arrive même dans l'image.
09:27Et donc, évidemment, ça fait des vues.
09:29Mais c'est quelqu'un qui appelle pour piéger.
09:32Par exemple, moi je vais appeler en disant...
09:34Que je suis attaché.
09:36Les alertes à la bombe.
09:38Voilà, c'est ça.
09:39Et maintenant, il est cambriolé.
09:42Ils sont nombreux pour avoir en image beaucoup de policiers.
09:47L'unité de SWAT, c'est un peu notre...
09:50Le RAID.
09:52Le RAID ou le GIGN.
09:54Le GIGN.
09:55Donc voilà.
09:57Allez voir sur le site de France 2.
09:59Une fois que vous avez vu la fiction.
10:01Oui, merci.
10:03Mais allez voir ce sujet.
10:04Il est incroyable.
10:05Il fait 3 minutes 30.
10:06Donc on a dû résumer.
10:07Impressionnant.
10:08Mais il est incroyable.
10:09D'après vous, comment j'ai fini ?
10:10Parce que je finis en musique.
10:12Oh, velurie.
10:13Vous me décevez des fois.
10:14Je finis avec la musique de Francis.
10:16Oui, mais on l'a passé hier déjà.
10:18Oui, mais...
10:19C'était hier.
10:20Vous êtes en retard sur l'actualité.
10:22À nommer une femme.
10:33On s'engage jamais.
10:34Bien sûr, bien sûr.
10:35Mais je l'ai entendu ce matin chanter Lola, dans son rôle de Lola.
10:40C'était magnifique.
10:41Elle était splendide.
10:42Elle avait une voix incroyable.
10:45Mais vous aussi, vous chantez bien.
10:47Vous chantez aussi.
10:48C'est vrai.
10:49Allez, on se retrouve dans un instant avec Virginie Ledoyen.
10:52Pour parler de cette mini-série.
10:544 épisodes.
10:55Contre toi.
10:56Dès ce soir, sur France 2.
10:57A tout de suite.
11:02L'invité du jour, c'est Virginie Ledoyen.
11:04Une de nos comédiennes préférées, on peut le dire.
11:07Ce soir, on va vous retrouver dans cette série.
11:09Contre toi.
11:1121h10, sur France 2.
11:12C'est également en intégralité sur France TV.
11:14C'est avec Lanique Gautry et Charlie Dupont.
11:18Et je redis que moi, je l'ai regardé ce week-end.
11:20J'ai tout regardé.
11:21J'ai fait du binge-watching.
11:22Parce qu'il y a un suspense tout au long de la série.
11:25Ce personnage, racontez-nous, Esther.
11:28Alors Esther, c'est une femme qui est prof.
11:31Qui a deux enfants.
11:33Qui est mariée.
11:34Qui a une jolie vie.
11:35Enfin, voilà.
11:36Une femme ordinaire.
11:39Qui vient un peu mieux que la moyenne.
11:40Mais qui est quand même ordinaire.
11:41La maison est belle.
11:42Voilà, c'est tout ça que je me reprends.
11:44Mais enfin, voilà.
11:45Qui n'a pas d'histoire.
11:46Sans histoire.
11:47Et puis, un jour, on tente de...
11:50Elle va nager.
11:51Et elle a le sentiment qu'on la tire vers le bas.
11:53Elle a le sentiment qu'on la noie.
11:54Et elle arrive à se dégager de cette personne qui essaye de la noyer.
12:00Et puis, c'est une tentative de meurtre.
12:03Mais personne ne la croit.
12:05Avec quand même deux indices.
12:07Un chien qui aboie avant que vous rentriez dans l'eau.
12:10Donc, on se dit...
12:11Tiens, il y a peut-être un truc dans l'eau.
12:13Mais quand vous vous noyez, il y a une caméra sous-marine.
12:16Et dans la caméra sous-marine, il n'y a que vos pieds.
12:18Et on ne voit rien.
12:19Donc, on est partagé.
12:21Et toute la série est construite intelligemment comme ça.
12:24Entre...
12:25Il y a quand même un truc.
12:26Parce qu'un chien qui aboie.
12:27Qui sent les choses.
12:28Il n'y a pas que ça.
12:29Après, il y a un motard à côté de...
12:30Enfin, on ne va pas tout raconter.
12:31Parce que tout est...
12:32Non, mais c'est au tout début.
12:33Ça, c'est les premières images.
12:37Et après, on voit qu'il n'y a rien qui vous tire vers le bas.
12:40Et donc, on se pose la question.
12:42Est-ce qu'il faut croire l'image qu'on voit de vous
12:44qui est en train de vous noyer ?
12:46Ou est-ce qu'il faut croire l'instinct du chien ?
12:49Ça va ? Je n'ai pas trop dévoilé la série.
12:51On vous croit un peu folle quand même dedans.
12:53Et puis, du coup, elle est convaincue qu'on a essayé de l'assassiner.
12:57Et puis, on se rend compte qu'on ne la croit pas.
12:59Et même les très très proches d'elle.
13:02Et on ne sait pas si elle ment, si elle ne ment pas.
13:06Et très vite, on va se rendre compte qu'elle a eu un passé compliqué.
13:09Qu'elle est à la fois assez dure, mais très vulnérable.
13:12Qu'elle a des failles, en fait.
13:14Et donc, elle va se retrouver avec un garde du corps.
13:18Parce qu'évidemment, les tentatives se répètent.
13:22Votre mari est chef d'entreprise.
13:23Il est en train de vendre son entreprise à des Suisses.
13:27En Allemagne, il y a de l'argent, etc.
13:29Et puis, il y a à la fois un thriller, donc vraiment une enquête
13:33où on va essayer de comprendre ce qu'il se passe autour de cette femme.
13:37Ça va faire rejaillir des secrets et des secrets de famille.
13:40Et puis, il y a ensuite tout cindri qui est à l'intérieur de ça.
13:44Non, c'est très bien construit.
13:45Et on verra si vous êtes folle ou pas.
13:46Comme chez les Américains, il y a des cliffhangers.
13:48C'est-à-dire, les fameux où on croit savoir.
13:53J'ai des parents horribles.
13:55Alors, ils ne sont effectivement pas très sympathiques.
13:58Et votre sœur, elle est géniale.
14:02Et puis, on peut citer également...
14:04Je vous ai envoyé un petit SMS, d'ailleurs,
14:06en disant que j'adore le personnage de la policière.
14:09Parce qu'évidemment, vous allez voir la police,
14:11parce que vous pensez qu'on essaie de vous tuer.
14:13Et la policière, la comédienne qui joue la policière,
14:15je ne me rappelle plus de son nom.
14:17Marie Zabukowicz, c'est ça.
14:19Je vous l'ai laissée prononcer, vous avez vu comment je suis.
14:22Oui, elle est toute jeune, elle démarre.
14:24C'est sa première enquête.
14:25Elle est toute jeune.
14:27Elle prend cette enquête très à cœur.
14:30Et il se trouve que c'est effectivement une très jeune comédienne
14:32qui a une intensité, une vivacité.
14:36Et voilà, elle va s'emparer de cette enquête.
14:38Et quand vous parliez de femmes qui ont écrit...
14:41Oui, on va les citer.
14:43Fabienne Lesieur et Johanne Rigoulot.
14:45Ça a été réalisé par Christophe Lamotte.
14:47Mais le fait, oui, que ce soit des femmes,
14:49ça change dans la psychologie.
14:52Oui, je trouve.
14:53Et puis, je trouve que...
14:56Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a plusieurs personnages de femmes.
14:59Alors certes, il y a le personnage d'Esther,
15:01mais il y en a plusieurs.
15:02Et ce ne sont pas des personnages qui sont des faire-valoir les unes des autres.
15:06Et elles ne sont pas nécessairement en rivalité.
15:08Elles sont assez creusées.
15:10Enfin, creusées.
15:11Leur personnage est creusé.
15:13Elles sont moins caricaturales, je dirais,
15:18que parfois on peut le voir à la télévision.
15:22Oui.
15:23Alors, ça veut dire quoi, ça ?
15:25Dans les rôles de femmes, il y a des critères qui sont imposés...
15:28De moins en moins ?
15:29De moins en moins.
15:30Mais ça a été le cas.
15:31Vous avez vu une évolution, justement, dans les fictions,
15:34où les femmes sont moins caricaturales.
15:36Je trouve.
15:37Ne serait-ce même que par l'âge pour lequel on écrit aujourd'hui.
15:41On écrit plus facilement aujourd'hui, pour une femme entre 40 et 50 ans,
15:44ou même de 50 ans et 60, et bref,
15:47qu'il y a quelques années.
15:48Et puis surtout, les femmes écrivent aujourd'hui.
15:50Et puis, la télévision se donne les moyens aussi.
15:52Ce n'est pas simplement que les femmes écrivent.
15:54Aujourd'hui, longtemps, la télévision s'opposait au cinéma.
15:58Aujourd'hui, il y a des choses formidables.
16:00Aujourd'hui, les passerelles sont floues,
16:02aussi parce qu'on donne les moyens de ces passerelles,
16:05et de la qualité, et qu'on cherche des metteurs en scène,
16:08et qu'on cherche des scénaristes, et des productions,
16:11et qu'aujourd'hui, on filme.
16:13Je veux dire, il n'y a plus ce truc,
16:15ça ressemble à un téléfilm.
16:16Oui, mais vous savez aussi, ce qui a changé, c'est le matériel.
16:18C'est-à-dire qu'aussi, on a des grands écrans
16:20qui permettent aussi de voir mieux la réalisation,
16:22et le son aussi a changé.
16:24Maintenant, on a des barres de son.
16:26La musique, elle est assez incroyable dans la série.
16:29Oui, mais c'est aussi l'argent qu'on y met,
16:30parce qu'un film numérique, après tout,
16:32ça pourrait être très moche, très blanc.
16:34Et je crois aussi qu'aujourd'hui,
16:36la fiction à la télévision est un art à part entière.
16:42Mais il y a l'influence aussi des séries américaines.
16:45C'est-à-dire qu'on voit qu'il y a quand même
16:47une évolution très claire dans la façon
16:49dont on fabrique ces séries.
16:50Puisqu'on a posé que nos éditeurs savent à quoi ils ont à faire,
16:54maintenant, on peut écouter la bande annonce.
16:57Lâchez-moi !
16:59Quelqu'un a essayé de me tuer.
17:03J'aurais tout inventé, c'est ça ?
17:04On n'a pas de preuves et on n'a pas de témoins
17:06pour accréditer votre histoire ?
17:09Vous attendez quoi pour protéger ma femme ?
17:11Il est dispo, il commence demain.
17:15Vous débarquez dans ma vie un beau matin.
17:16Vous connaissez tout de moi, de mon mari, de mes enfants.
17:18Vous voulez quoi ?
17:19Savoir qui vous êtes.
17:20J'assure la sécurité de celui qui me paie.
17:22C'est tout ce que vous avez à savoir sur moi.
17:36Alors je veux dire qu'il y a un côté Bodyguard.
17:38Vous êtes un peu Whitney Houston à un moment.
17:43On doit vous poser la question à chaque fois
17:45parce qu'il y a des scènes assez hot,
17:47assez chaudes.
17:51La petite séquence où il met la chaussure,
17:53là on commence à sentir un côté erotisme.
17:58On sent déjà quand vous ouvrez la porte.
18:00Quelque chose se passe.
18:01C'est ça qui est intéressant dans le personnage.
18:03Est-ce qu'il va se passer quelque chose entre eux ou pas ?
18:05Il y a des scènes, on ne va pas dire avec qui ni comment,
18:07mais il y a des scènes, c'est compliqué.
18:08Toujours on vous pose des questions un peu banales.
18:10Non, ce n'est pas banal.
18:11Ça sourne quand ces scènes-là ?
18:13C'est-à-dire...
18:15Pas habituées ?
18:16Non, mais ce que je veux dire, c'est au début du tournage,
18:18à la fin du tournage ?
18:20Ça dépend des plans de travail,
18:23mais là en l'occurrence,
18:24les toutes premières scènes d'intimité forte
18:27ont été tournées au tout début du tournage.
18:29On en avait longuement parlé avec Christophe Lamotte,
18:32le metteur en scène,
18:33et les comédiens,
18:37parce que j'ai tout dévoilé,
18:39et justement parce que ce qui était important,
18:41comme ce n'est pas des scènes évidentes,
18:43on ne part pas le matin en disant
18:44« Ah tiens, super, aujourd'hui j'ai passé la journée avec mes amis,
18:47super, trop bien, plateau fermé, machin, truc. »
18:50Donc, ce qu'on a besoin de savoir,
18:52c'est quel est le regard qui va être porté dessus.
18:54De quoi le metteur en scène a besoin,
18:56parce que mettez deux acteurs,
18:58allez-y, faites ce que vous voulez,
19:01puis on verra bien ce qu'on garde,
19:02c'est impossible, c'est pétrifiant,
19:04ça n'a aucun sens.
19:06Donc c'est très descriptif.
19:07Et en fait, c'est très très dirigé,
19:08ce qui effectivement rend,
19:10non pas banal,
19:12mais ça nous permet d'aborder,
19:14d'être dans un vrai travail,
19:16et ensuite ce qui se joue,
19:18évidemment, c'est la complicité.
19:20Et est-ce qu'on est comme aux Etats-Unis maintenant,
19:23sur les tournages français,
19:24il y a un référent pour ce genre de scènes ?
19:27Oui, maintenant il y en a, si on le souhaite.
19:31Ce n'est pas systématique.
19:32On vous le propose.
19:33Et ça change vraiment les choses ?
19:35Moi je ne l'ai jamais fait.
19:36Moi je ne l'ai jamais fait.
19:37L'anniquément, on l'a refusé,
19:39parce qu'on en avait justement
19:40beaucoup parlé auparavant,
19:41et qu'on s'est dit que pour nous,
19:43notre coordinateur d'intimité,
19:45comme on appelle ça aujourd'hui,
19:47était notre metteur en scène.
19:49C'est lui notre coordinateur d'intimité,
19:51parce que c'est du jeu.
19:52Ce n'est jamais une scène pour de vrai,
19:54c'est le principe de l'acteur quand même.
19:57Et donc avant, vous vous parfumez,
19:59vous vous lavez les dents ?
20:00Oui, pour se laver les dents,
20:01ça c'est certain.
20:02C'est vrai ?
20:03Quand même.
20:05Il y a quand même un rapprochement.
20:09Il y a de fait une intimité.
20:11Il y a une intimité qui se fait.
20:13Ça s'appelle le respect.
20:14C'est comme quand on va au travail le matin,
20:15on se brosse les dents.
20:16On rentre en classe le matin,
20:17on se brosse les dents.
20:18En tout cas, il y a une véritable intensité
20:22dans votre rôle,
20:23parce que vous jouez extrêmement bien
20:25cette dualité d'une femme normale,
20:28un peu froide,
20:29et en même temps,
20:31de cette angoisse qu'on sent monter aussi.
20:35C'est ça qui est...
20:36Parce que vous êtes à l'antenne
20:37pratiquement sur tous les plans.
20:39Désolée.
20:40Non, mais c'est très bien.
20:41C'est ça qui donne l'intensité justement.
20:43Oui, mais c'est ça qui était intéressant
20:45dans le personnage d'Esther,
20:46c'est qu'elle est très contrastée.
20:47Elle est complexe,
20:49elle n'est pas d'une couleur.
20:50Et en fait, c'est quelqu'un qui a des failles.
20:52Oui, c'est ça.
20:53À jouer, c'est vraiment intéressant.
20:55Et je trouve que Christophe Lamotte,
20:57le metteur en scène,
20:58a amené justement une mise en scène
21:01qui est vraiment intelligente,
21:02qui est fine.
21:03Il laisse du hors-champ.
21:04Il y a du temps.
21:06Alors, à la fois, je trouve une intrigue,
21:09un thriller, ça marche.
21:10Mais on ne se pique pas.
21:12Non, non.
21:13Et c'est ce qui fait ce côté thriller.
21:17C'est que justement, c'est lent.
21:19C'est lent, mais on a le temps de réfléchir,
21:22de se poser des questions.
21:24Il y a des scènes où ça repose et ça repart.
21:27Moi, je trouvais que c'était très, très...
21:29Oui, c'est rare quand vous aimez des fictions comme ça.
21:31Comprenez.
21:32Non, c'est très réussi comme fiction.
21:36On a déjà une auditrice qui dit
21:37« Vous m'avez convaincue, je regarderai. »
21:39Ah, super !
21:40Au moins, il y a des spectateurs.
21:42Et puis après, elle a le droit aussi
21:43de nous écrire demain en disant
21:45« J'aurais dû regarder le foot. »
21:47Ah oui, c'est vrai que vous êtes face au foot.
21:49Oui, mais ça va, c'est pas un grand match.
21:51Oui, ce soir, il y a du foot.
21:52C'est pas l'équipe de France.
21:55C'est vendredi, l'équipe de France.
21:56Le cinéma, on ne vous voit plus tellement.
21:58C'est par période ?
22:00Non, j'ai fait un film il n'y a pas très longtemps
22:02qui est sorti il n'y a pas très longtemps
22:04mais qui n'a pas rencontré un franc succès
22:06qui était un très joli film.
22:08Assez fort, qui s'appelait « Le mangeur d'âme ».
22:11Le titre est beau.
22:12Oui, le titre est beau,
22:13du légende, un peu un film de genre et tout ça.
22:15Donc non, mais j'alterne.
22:18Aujourd'hui, on alterne.
22:21Vous aimeriez avoir un rôle récurrent ?
22:24On vous a proposé parfois ou ça enferme ?
22:27Alors, on me l'a proposé.
22:30C'est vrai que j'avais décliné
22:35même si j'étais très honorée qu'on me le propose
22:37mais parce que ce que j'aime aussi en étant actrice
22:41c'est me balader d'univers en univers
22:43et de changer et de passer d'un film à une série
22:47d'une comédie à un drame.
22:50Et que l'idée de, pendant plusieurs années
22:55parce que c'est des saisons et des saisons,
22:58j'en avais pas beaucoup la curiosité.
23:01Mais c'était pas une forme de mépris
23:03mais c'est un truc vraiment personnel,
23:04d'excitation au travail.
23:05Là, qu'est-ce qui vous a plu
23:07quand vous avez reçu le scénario ?
23:09Parce que j'imagine que vous en recevez beaucoup,
23:11vous faites des choix.
23:12Là, c'était quoi le côté secret de famille ?
23:15Oui, le côté secret de famille.
23:16D'abord, j'ai été cueillie à la lecture.
23:18J'ai été complètement baladée,
23:19je m'attendais absolument pas.
23:21Mais je connais, moi, Joanne Rigoulot,
23:22je connais son écriture, ses romans,
23:24c'est formidable ce qu'elle écrit.
23:25Elle écrit vachement bien.
23:26Oui, elle écrit très bien.
23:30J'ai pas vu venir.
23:31T'as raconté pas.
23:32Moi, j'en avais vu que les deux premières.
23:34Je l'ai pas vu venir, mais vraiment pas.
23:37Je trouvais que, justement, ce rôle de femme
23:39dont on parlait, des femmes qui écrivent,
23:42est-ce que c'est mieux que les hommes ?
23:43C'est pas la question que c'est mieux
23:44mais c'est vrai que, soudain,
23:47il y a plus de...
23:48Il y a de la contradiction chez cette femme.
23:50L'idée, c'est pas d'en faire une femme.
23:51Oh, la pauvre Céline, victime.
23:56Il fallait qu'elle soit attachante
23:57alors qu'elle est assez dure.
23:58C'est ça que vous avez réussi.
23:59Quand je parlais de cette dualité,
24:00c'est à la fois...
24:01Mais ça, c'était à l'écriture
24:02que vous l'avez ressentie.
24:05Il y a du mystère.
24:07Et il y a du mystère chez cette femme.
24:09Et à jouer, c'est intéressant, ces personnages-là,
24:12parce qu'on peut pas les enfermer quelque part.
24:14Vos projets, c'est quoi ?
24:15Alors là, j'ai fini avec José Daïan,
24:18Sur la dalle,
24:19qui est une adaptation de Fred Vargas
24:21avec Yvan Attal.
24:22Vous avez tourné une semaine ?
24:23Non.
24:24Pas du tout, pas du tout.
24:26C'est pas vrai.
24:27Et puis moi, j'adore travailler avec José Daïan.
24:29Les comédiens l'aiment beaucoup.
24:30Et dans ça, on va le voir.
24:31Ça se sera pour la télévision ?
24:32Oui.
24:33Et puis ensuite, j'ai un film au Maroc,
24:35mais pas tout de suite, tout de suite.
24:37Un film marocain.
24:38Bon, bah, tu joues à la pétanque ?
24:40Non.
24:41Mais bon, si, je joue.
24:42J'ai des fulgurances,
24:43mais je joue comme un pied.
24:44Ah !
24:45On va recevoir le champion du monde de pétanque.
24:47Ah ! Très bien !
24:48Qui pourrait jouer dans des films.
24:49Qui pourrait jouer dans des films,
24:50mais physiquement, oui.
24:51Et il s'appelle Dylan Rocher,
24:52champion du monde de triplette.
24:53Il sera avec nous.
24:54Merci Virginie Ledoyen.
24:55Merci à vous.
24:56Et ce soir, on vous regarde, évidemment,
24:58dans Contre-Toi.
24:59Formidable mini-série,
25:01c'est quatre épisodes,
25:02donc c'est intense,
25:05haletant et formidable.
25:07Merci à vous.
25:08Merci à vous.
25:09On se retrouve tout de suite.
25:15On change d'univers avec vous, Dylan Rocher.
25:17Bonjour.
25:18Vous êtes champion du monde de triplette.
25:20La triplette, ce n'est pas du X,
25:23c'est de la pétanque.
25:25C'est de la pétanque.
25:26Vous êtes champion, donc...
25:28Il y a des histoires de boules, quand même.
25:29Oui, bravo.
25:30On n'a jamais vu vous le faire.
25:32Oui, mais c'est vous qui démarrez comme ça.
25:34On vous reçoit, puisque dimanche 30 juin,
25:38du dimanche 30 juin au mercredi 3 juillet,
25:40ce sera le Mondial La Marseillaise sur France 3.
25:44On va pouvoir vous retrouver également.
25:47Vous allez être le représentant pour la pétanque aux Jeux Olympiques.
25:50C'est vraiment un sport ?
25:52Bien sûr.
25:53En quoi c'est un sport ?
25:54C'est un sport de concentration,
25:56de savoir gérer le stress.
25:58On piétine beaucoup,
26:00on est souvent debout, accroupi.
26:02Dans une journée, on fait 10-15 kilomètres
26:04de marche à pied.
26:06Pour moi, c'est un vrai sport.
26:08Et puis de la précision.
26:09C'est de la précision, exactement.
26:10Vous avez commencé à trois ans.
26:11Oui, c'est ça.
26:12C'est une histoire de famille,
26:13des grands-parents à mes parents.
26:15On est la famille la plus titrée au niveau pétanque.
26:18La plus titrée au monde ?
26:20Oui, exactement.
26:21Il y a des soeurs, des frères ?
26:23J'ai deux frères qui ont été champions de France,
26:24champions d'Europe.
26:25Mon papa a été champion du monde, champion de France.
26:28Ma maman a été championne de France aussi, également.
26:32Mes grands-parents ont été champions,
26:34mais pas champions de France,
26:35plutôt au niveau département.
26:36Et donc à trois ans, on commence avec quoi ?
26:38Des petites boules en plastique ?
26:40Des petites boules en mousse,
26:41des petites boules en plastique,
26:42les cochonnets.
26:43Les cochonnets, oui.
26:44Et ça vous a tout de suite plu ?
26:46C'est ça, oui.
26:47C'est vrai qu'on est tombé dedans depuis tout petit.
26:49Depuis que j'ai 32 ans,
26:51je n'ai pas lâché les boules de pétanque.
26:53Qu'est-ce qu'il faut ?
26:54Un bon bouliste ?
26:55Pourquoi votre famille a gagné tous les prix ?
26:59Est-ce qu'il y a un secret que vous transmettez en famille ?
27:02Non, je pense que c'est dans l'hygiène.
27:06Non, il n'y a pas de secret spécifique.
27:09C'est la précision, l'adresse.
27:12Et alors vos journées, c'est quoi ?
27:14C'est toute la journée ?
27:15Vous flottez, vous tirez ?
27:17Quand j'étais plus jeune, oui,
27:18je jouais quasiment tous les jours avec mes frères et tout.
27:20Mais maintenant, j'ai tellement de compétitions.
27:23En semaine, on a pas mal d'événementiels d'animation.
27:26Donc je fais plutôt la semaine quand je peux.
27:28Pensez à d'autres choses.
27:29Je fais du sport physique, du cardio.
27:31Je fais beaucoup de vélo, de rameur.
27:35On joue tellement que toute l'année, c'est compétition sur compétition.
27:40Vous avez déjà participé à des Jeux Olympiques ou pas ?
27:42Non, ça va être la première fois.
27:44Vos concurrents ?
27:46C'est beaucoup les pays asiatiques.
27:48Cambodge, Thaïlande, Vietnam, Madagascar.
27:53Mais les pays asiatiques arrivent en grande force.
27:55Vous les connaissez, j'imagine ?
27:56Oui, bien sûr.
27:57Vous pensez que vous avez une chance ?
27:59Oui, on les a battus, ils nous ont battus.
28:02Mais c'est vrai que c'est des pays où ça arrive en grande force.
28:07Et ça va être compliqué dans les années futures.
28:09Est-ce que vous vous sentez soutenu ?
28:11Tout à l'heure, je me demandais si c'était un vrai sport, si c'était une boutade.
28:15Mais c'est vrai que lorsque vous dites que vous êtes marathonien
28:18ou que vous êtes sauteur à la perche,
28:20c'est pas le même regard qu'ont les gens quand vous dites
28:23« je suis champion de pétanque ou de boulisse »
28:25parce que c'est un sport qu'on pratique en vacances
28:27avec le bob et le pastis, c'est un peu le cliché.
28:30Mais c'est la vérité.
28:31C'est le sport sur la plage et autres.
28:33Du coup, on n'a pas l'impression que vous êtes un champion,
28:37que vous ne mangez que des œufs.
28:40Tout à fait, c'est vrai qu'on essaie de casser un peu les codes,
28:43de casser ces clichés-là.
28:44Mais pour nous, haut niveau,
28:46c'est vrai qu'on n'a pas besoin à la pétanque d'avoir un physique ultra compétitif.
28:54Mais la pétanque, c'est un vrai sport.
28:56On a des contrôles d'alcoolémie, des contrôles anti-dopage.
29:00Moi, j'essaie de casser ces codes-là.
29:02Il y a des boulisses de pétanque ?
29:06Oui, c'est comme dans tous les sports.
29:08Quand on arrive devant 5-10 000 personnes dans le cercle,
29:12il faut jeter votre boule de pétanque.
29:14Il y en a qui sont comme ça, ils tremblent.
29:17C'est pareil pour le tir à l'arc,
29:19c'est pareil pour le tir de précision.
29:21On essaie de changer un peu l'image.
29:24Ce n'est pas facile à changer honnêtement,
29:26mais on va y arriver.
29:27Ça fait un peu comme le golf.
29:29À l'époque, il n'y avait pas besoin d'un physique énorme,
29:33mais maintenant, ça évolue.
29:35C'est un sport de retraités.
29:37Finalement, au haut niveau, on s'aperçoit que c'est un vrai sport.
29:40Qu'est-ce qui fait que vous êtes plus ou moins en forme ?
29:43C'est peut-être une question qu'on peut poser à tous les sportifs,
29:46mais en particulier, il y a des saisons où vous êtes plus ou moins bon,
29:49où ça marche plus ou moins bien.
29:51Vous êtes trois.
29:53C'est vrai que c'est un sport d'équipe en général.
29:56Il faut qu'il y ait une bonne cohésion avec les coéquipiers.
29:59En général, le mois de mai à septembre,
30:05c'est la grosse période où on joue quasiment tous les deux jours
30:08avec énormément de déplacements.
30:10Je fais 80 000 kilomètres par an pour la pétanque en voiture.
30:13C'est vrai qu'on arrive à une certaine usure l'été,
30:16avec la chaleur et tout, la pression.
30:20C'est vrai que des fois, on arrive un peu à être moins en forme.
30:23Vous jouez avec vos propres boules ?
30:25Toujours.
30:26Elles sont spéciales ?
30:28Oui, j'ai un partenariat avec une société.
30:31Est-ce qu'elles sont vérifiées ?
30:33Oui, parce qu'elles sont vérifiées.
30:36Ils regardent le marquage, le poids.
30:40À l'époque, dans les années 80,
30:42il y en a qui trichaient et mettaient du mercure dedans
30:45pour que la boule ne rebondisse pas du tout.
30:48Mais maintenant, tout est vérifié.
30:50La pétanque a changé.
30:52Contre la communauté, antidopage.
30:54On joue dans des cercles.
30:56Les tenues sont homogènes.
30:58Carré d'honneur, ficelle avec des barrières.
31:02Ce n'est plus la même pétanque qu'avant.
31:05Petit tuyau pour bien viser le cochonnet.
31:07Est-ce qu'il faut viser à côté, en face, à côté droit ?
31:11Ça dépend du terrain.
31:14Il faut bien analyser le terrain.
31:16Je joue en fonction des vers, les bosses.
31:20Quand on joue en compétition,
31:23les terrains sont comment ?
31:26Nous avons l'avantage qu'à la pétanque,
31:29chaque week-end, c'est un terrain différent.
31:32Il faut savoir s'adapter.
31:34On ne va pas jouer sur l'herbe,
31:36mais on peut jouer dans des cailloux, du sable.
31:38Ça va être quoi comme terrain ?
31:40Ça va être sur du goudron avec un peu de gravier.
31:43Et vous savez où c'est ?
31:45On va jouer dans le village France.
31:49Vous allez faire une démonstration.
31:51Est-ce que votre but, c'est que ça devienne un sport olympique ?
31:54Un sport olympique, bien sûr.
31:55C'est vrai que c'est la grosse déception.
31:57On n'a pas été pris cette année au JO.
31:59La pétanque est un sport français et populaire en France.
32:02On pensait avoir nos chances,
32:04mais on allait choper du monde en fin d'année.
32:06C'est la grosse échéance de l'année à Dijon.
32:09Là, on prépare cette compétition et la marseillaise.
32:12Vous allez garder votre titre ?
32:14On va essayer.
32:15Les coéquipiers, c'est qui ?
32:17Pour l'instant, la sélection n'a pas été annoncée.
32:20Elle va être annoncée en septembre.
32:22Mais à 99% de sûr, j'y serai.
32:26Je vais défendre mon titre en tir de précision.
32:29Juste un truc que je n'ai pas compris.
32:31La pétanque n'est pas un sport olympique,
32:34mais vous serez quand même aux Jeux olympiques ?
32:37On sera au JO pour une animation,
32:39pour faire la promotion de la pétanque.
32:41Avec une vraie compétition ?
32:43Ça sera plutôt de l'animation.
32:45On jouera avec les sportifs.
32:47On n'a pas été pris, mais on sera un petit peu à l'intérieur.
32:52Quelqu'un qu'on connaît bien ici,
32:54qui s'appelle Véronique Devillelle,
32:56qu'on a connue dans Véronique et Davina,
32:58qui vous salue.
32:59Est-ce que les femmes sont de plus en plus présentes dans ce sport ?
33:04Est-ce qu'elles jouent différemment ?
33:06Et autre question,
33:07est-ce qu'il y a des triplettes mixtes ?
33:10Oui, tout à fait.
33:12Il y a beaucoup plus de femmes et de jeunes
33:14qui se mettent à la pétanque.
33:16C'est vraiment une bonne chose.
33:18En triplette mixte ou doublette mixte,
33:20ça joue souvent.
33:22D'ailleurs, je crois que pour les JO,
33:25c'était ce modèle-là en triplette mixte
33:28qui aurait été choisi.
33:30La mixité, c'était très bien.
33:32C'est une autre ambiance,
33:34c'est convivial, c'est sympa.
33:36Vous tirez toujours du même bras ?
33:38Toujours, oui.
33:39Moi, je suis un pur gaucher.
33:41Il y en a qui sont ambidextres ?
33:43Il y en a qui font un peu les deux,
33:45mais bon, ils ne sont pas...
33:47Je n'en connais pas des triplets gauchers.
33:49À ce qu'on dit, dans tous les sports,
33:51apparemment, les gauchers sont plus précis.
33:53Pour la petite histoire,
33:54j'ai mes parents qui sont droitiers,
33:56et tous les trois, avec mes frères,
33:57on est tous les trois gauchers.
33:58C'est drôle.
33:59C'est incroyable, ça.
34:01Vous devriez faire un film,
34:03quelque chose autour de ça.
34:06Et vous, vous ne jouez pas ensemble,
34:08avec vos frères ?
34:09Justement, à la Marseillaise de Pétanque,
34:11à début juillet, je joue avec mon petit frère.
34:13Donc, c'est une première pour tous les deux.
34:16Et puis, un autre coéquipier,
34:18qui s'appelle Philippe Cicleur.
34:19Voilà, on va essayer de...
34:20Est-ce qu'il y a des accidents ?
34:22Alors, je n'imagine pas, comme Mbappé,
34:23vous ne pouvez pas vous casser le nez,
34:25mais vous pouvez vous fouler quelque chose ?
34:27Est-ce qu'il y a des chutes ?
34:29Alors, des accidents,
34:31ça peut être très bien le cochonnet qui part...
34:33Une boule qui tombe sur le cochonnet
34:35qui part à toute vitesse,
34:36ça peut faire très mal.
34:37Comme un bouchon de champagne.
34:38Voilà, mais moi, à mon niveau,
34:40c'est plus des problèmes musculaires,
34:42les tendinites.
34:44C'est des mouvements répétitifs.
34:46Et votre bras, il est plus musclé que l'autre ?
34:48Je pense, oui.
34:50Il n'y a pas faute, oui.
34:51Et vous avez mal ?
34:52Vous avez déjà des tendinites ?
34:53J'ai déjà eu des tendinites,
34:55des problèmes musculaires au niveau de l'épaule.
34:57Oui, c'est un vrai sport.
34:59On ne dirait pas comme ça, mais...
35:01Et donc, ça va être filmé,
35:03on le rappelle, pour France 3,
35:04du dimanche 30 au mercredi 3 juillet,
35:07le Mondial, la Marseillaise,
35:09sur France 3, évidemment.
35:11Et est-ce que, dernière question,
35:13est-ce que vous touchez autant que Mbappé ?
35:15Pas du tout, non.
35:17Non, mais combien ça gagne en compétition ?
35:19Merci, madame.
35:20Combien ça gagne en compétition ?
35:22Est-ce qu'on peut vivre sa vie en étant...
35:24Non, alors moi, je suis sportif de haut niveau.
35:26Je suis employé à l'agglomération de Valence-Romand.
35:29Vous y faites quoi ?
35:30Je suis au service RH,
35:31je m'occupe de tout ce qui est dossier,
35:33des agents, service carrière.
35:35Et non, on ne peut pas en vivre.
35:37Ça commence à évoluer,
35:38puisqu'on fait beaucoup plus de séminaires,
35:40beaucoup plus d'animations, d'événementiels.
35:42Mais pour vous donner un exemple,
35:44un concours comme la Marseillaise,
35:45qui est le plus grand concours au monde,
35:46avec 4-5 000 équipes au départ,
35:48c'est un concours où on gagne 800 à 1 000 euros
35:50pour la semaine en gagnant.
35:52Et à côté de ça, il faut se payer la restauration,
35:55l'hôtel, la route.
35:57Ça, c'est pas pris en short ?
35:59800 euros pour une compétition ?
36:01800 à 1 000 euros, à peu près.
36:02Donc on est très loin de Mbappé.
36:05Donc c'est vrai que c'est un sport,
36:06on voit que ça fait partie des sports
36:08qui sont en devenir,
36:10qui ont pâti effectivement d'une image
36:12un peu ringarde, entre guillemets.
36:14Ça a changé, ça a commencé à évoluer,
36:16comme je l'ai dit, avec les animations
36:18un peu plus privées.
36:19J'ai eu la chance de faire le tour du monde
36:21grâce à la pétanque aussi.
36:22Il n'y a pas que du mauvais,
36:24mais c'est vrai que ça a commencé à évoluer,
36:26mais très doucement.
36:28Pour ceux qui nous regardent sur YouTube,
36:30vous n'êtes pas bedonnant avec le Bob,
36:32mais vous êtes plus mannequin.
36:34Ça a joué aussi, ça, sur votre popularité ?
36:36Oui, bien sûr.
36:37On parlait de la Marseillaise,
36:38j'étais le plus jeune vainqueur de la Marseillaise
36:40en 2010.
36:41Et c'est vrai que ça a fait un gros boom médiatique
36:43parce que j'avais 17 ans,
36:45j'étais...
36:46Enfin, je suis toujours seul,
36:47mais j'étais plus jeune.
36:49Et voilà, ça a changé un peu l'image
36:51de la pétanque.
36:52Et en fait, c'est mon but,
36:53c'est de donner une autre image.
36:55On pourra vous retrouver,
36:57évidemment,
36:59dans ce tournoi de la Marseillaise,
37:01le Mondial de la Marseillaise sur France 3,
37:03dimanche 30 juin,
37:05que vous entraînez, c'est ça ?
37:07Ils ont fait le buzz
37:09avec un duo
37:11sur YouTube.
37:13Et puis, 29-30 juillet,
37:15à Paris, si on veut venir voir
37:17une démonstration olympique.
37:19Merci à vous.
37:21On se retrouve, nous, dans un instant
37:22pour commenter l'actualité.
37:23A tout de suite.