Avec Laurent Fontaine et Pascal Bataille, animateurs
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NewsTranscription
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:06 Bonjour à toutes et à tous, bienvenue pour ces deux heures avec vous sur Sud Radio.
00:12 Bonjour Gilles Gansman. Bonjour Valérie.
00:14 J'ai un problème d'écouteur. Moi j'ai un problème de voix.
00:16 Je vais ouvrir le rideau pour retrouver ma voix.
00:19 Nos invités aujourd'hui, Pascal Bataille et Laurent Fontaine. Bonjour à tous les deux.
00:24 Bonjour à vous deux. Bonjour à vous deux. Bonjour aux auditeurs.
00:26 Vous êtes de retour, Y'a que la vérité qui compte, formidable duo, formidable émission.
00:32 Demain, on entend la musique, bravo. 21h20, il y aura cette musique demain ?
00:38 Bien sûr. On a conservé le générique original.
00:42 Ah, avec les personnages ?
00:44 Non, la musique. On a pas gardé parce qu'on a un peu vieilli, donc on court plus aussi vite que sur le générique.
00:52 Pas importe.
00:54 Donc demain, on en avait parlé, vous étiez venu en parler ici même, il y avait eu des rediffusions d'anciens numéros.
01:02 Nos plus belles histoires.
01:04 Là, c'est du frais comme on dit.
01:06 C'est du frais.
01:08 Combien d'émissions sont prévues ?
01:10 On a enregistré une dizaine d'émissions il y a quelques semaines et voilà, pour une cinquantaine de cas, de nouvelles histoires.
01:17 Mais vous nous aviez menti. On vous avait dit "est-ce que ça peut se refaire ?"
01:20 Vous nous aviez dit "non, jamais, parce qu'avec les réseaux sociaux, les gens se retrouvent, on n'aurait pas de candidats".
01:30 On est d'accord, vous nous aviez dit ça.
01:32 On avait beaucoup, on avait ces interrogations, très honnêtement, Valérie Régine.
01:35 On était sincères en vous disant ça et ça a été l'objet de vraiment une grande partie de notre travail dans les mois qui ont précédé
01:43 l'acceptation déjà de la proposition de C8 et puis ensuite, les tournages, ça a été à la fois de valider que les personnes qui passeraient dans l'émission
01:55 étaient quand même suffisamment et prévenues et armées pour résister aux éventuelles déflagrations sur les réseaux sociaux.
02:03 Bien que Laurent a raison de le souligner souvent, quand on regarde les commentaires qui existent aujourd'hui sur Facebook, YouTube, etc.
02:10 sur les vieilles histoires, les histoires de l'époque TF1, c'est d'une bienveillance totale.
02:17 - Oui, moi j'étais plutôt sur "maintenant on peut retrouver facilement quelques-uns et quelques-autres".
02:21 - Alors ça c'était un vrai doute et on a été les premiers surpris par l'afflux de coordinatures et de demandes.
02:28 - Ah oui ? On va en reparler avec vous dans un instant.
02:30 - Vous avez pas écrit Valérie ?
02:32 - Vous allez le découvrir derrière le rideau peut-être.
02:36 - Je l'ouvrirai.
02:38 - J'ai quelque chose à vous dire.
02:40 - On se retrouve tout de suite puisque c'est le zapping.
02:43 - Je vais vous perturber.
02:45 - Bah oui je vois ça.
02:46 - Aller au quatrième jour de l'attaque du Hamas sur Israël.
02:53 Désormais tous les regards sont tournés vers les otages.
02:55 On a entendu des témoignages dans l'émission de Jean-Jacques Bourdin.
02:59 Des témoignages de familles qui sont inquiètes et multiplient également les messages comme celle de cette mère
03:05 dont les deux filles de 8 et 15 ans ont été enlevées par le Hamas.
03:09 Elle a délivré un message à ses enfants, c'était sur BFM.
03:12 - Je ferai tout, nous ferons tout pour vous ramener.
03:17 Nous serons toujours là pour vous.
03:19 Le gouvernement fait tout pour vous ramener.
03:25 En tant que civile, nous ne savons pas tout.
03:28 Le gouvernement ne peut pas tout nous dire.
03:32 Faites ce que vous disent les preneurs d'otages.
03:35 Soyez fortes, vous êtes des héroïnes.
03:38 Le pays tout entier est avec vous et avec tous ceux qui sont retenus en otage.
03:42 Tout le monde vous aime.
03:44 - Vous l'avez peut-être entendu hier, Laurent et Pascal,
03:49 le coup de gueule de l'animateur Arthur qui trouve que le monde des artistes est bien silencieux face à ce massacre.
03:58 - Vous avez partagé un gros coup de gueule sur Instagram cette nuit.
04:02 - Oui, je suis un petit peu en colère parce que mes amis du métier sont très silencieux, très discrets, je ne comprends pas pourquoi.
04:11 On est là quand il s'agit de toutes les causes et celle-ci, c'est comme le Bataclan.
04:16 Je suis sidéré par le silence de mes camarades, mais il n'est jamais trop tard.
04:22 - Alors, votre réaction, vous qui faites partie de ce monde-là ?
04:27 - Moi, je suis totalement d'accord avec Célia Arthur.
04:29 J'étais au Trocadéro dimanche soir, donc je ne me sens pas concerné par ce qu'il a dit,
04:34 mais je suis d'accord avec lui, bien sûr.
04:36 Évidemment, totale solidarité, on le fait pour plein d'autres causes.
04:39 Et là, on a l'impression qu'il y a certains qui hésitent à se positionner par rapport à un public,
04:45 par rapport à une opinion publique, par rapport à... Je suis très étonné et choqué.
04:49 - Comment vous le comprenez, Pascal ?
04:52 - Je ne le comprends pas forcément, mais je n'ai pas forcément envie d'analyser ça et d'aller sur ce terrain.
04:59 Je trouve que le drame est suffisamment grave, insupportable, pour ne pas se lancer dans des petites polémiques politiciennes comme...
05:13 - Ce n'est pas des polémiques politiciennes quand on voit des Marion Gaultillard et autres prêts à signer ou à marquer.
05:23 - Je pense qu'il y a quand même beaucoup d'artistes qui se sont prononcés, qui ont dit à quel point ils étaient écoeurés.
05:29 - Non, non, non.
05:31 - Il y a Gadel Malet en particulier qui est interpellé sur les réseaux.
05:36 Ce matin, il y a sur les réseaux aussi également Alerte Enlèvement, Omar Sy, Djamel, Gilles Delouche, Kev Adams, Pierre Ninet, Marion Gaultillard, Jean Dujardin...
05:47 Des gens qui d'habitude signent toutes les pétitions possibles et imaginables.
05:50 On est dans une atrocité absolue. Pas un mot ?
05:54 - Oui, écoutez, il faut leur demander à eux. Je ne pense pas qu'ils ne soient pas choqués.
05:58 Je ne pense pas qu'ils ne soient pas, comme tout le monde, horrifiés par ce qui s'est passé.
06:02 - Est-ce qu'il n'y a pas du cynisme de se dire "je vais perdre des followers, je vais perdre des..." ?
06:06 - Non, je ne pense pas.
06:07 - Jérôme Varmont a été clair là-dessus hier soir.
06:09 Il a dit que depuis qu'il avait affirmé un message de soutien, il a perdu, je crois, quelques milliers de followers en quelques heures.
06:16 Donc voilà, oui, évidemment, on a réponcé ça en vrai.
06:20 Voilà, maintenant, c'est parce qu'elle a raison, ce n'est peut-être pas le débat ce matin de parler de ça.
06:24 - Non, non, mais ça fait sa limite en tout cas.
06:26 - C'est la problématique des causes dites juste ou pas juste selon certains.
06:31 - Voilà, il n'y a pas de cause en jeu.
06:33 Il y a une atrocité.
06:35 - Il n'y a pas de cause.
06:37 - Non, il n'y a pas de cause.
06:38 C'est un crime de guerre abominable.
06:40 - Ce n'est pas un crime de guerre.
06:42 - Ah si, l'ONU a dit que c'était un crime de guerre.
06:44 - Ce n'est pas une guerre.
06:46 - C'est la déclaration du secrétaire général de l'ONU qui a dit que c'était des crimes de guerre.
06:50 C'est du terrorisme aussi, c'est tout ce que vous voulez, mais c'est des crimes de guerre.
06:52 Les crimes de guerre, c'est important, Valérie, parce que ça peut être jugé.
06:55 - Vous pensez que le Hamas est terroriste quand même ?
06:58 - Bien sûr.
06:59 - D'accord.
07:01 - Non mais c'est important de le préciser.
07:02 - Pour moi, le crime de guerre, c'est encore plus grave que le terrorisme.
07:05 - On est d'accord.
07:06 - Il faut faire des hiérarchies, ce qui n'est pas forcément l'idée, mais voilà.
07:10 C'est pour ça que je le qualifie comme ça, parce que ça peut être jugé par la Cour internationale de justice.
07:15 - De son côté, le publicitaire Franck Tapiro a lancé sur ses news un appel aux équipes de foot et aux joueurs du rugby, Antoine Dubourg.
07:22 - J'attends que l'équipe de France de foot condamne ou au moins rende hommage aux victimes.
07:27 J'attends que, dès la prochaine, je sais que c'est en bonne voie avec la Ligue, parce que la Ligue est très sensible là-dessus,
07:33 dès que la prochaine journée de championnat, on fasse aussi un hommage.
07:37 Et le rugby, on a quand même une coupe du monde de rugby.
07:39 Je viens du rugby, j'étais président de club, on dit qu'on défend des valeurs humaines, citoyennes.
07:45 Ils sont où, le rugbymen ? Ils sont où ? Ils sont ici, sur le plateau ? Non, ils sont nulle part.
07:50 Donc j'attends que Antoine Dubourg, je l'appelle parce que je l'adore, et qu'on est fan de lui,
07:54 et qu'on aimerait qu'il soit champion du monde, mais qu'il soit aussi champion du monde de la compassion, du respect,
07:59 et de l'hommage à des victimes d'attentats terroristes.
08:02 - Alors, samedi, c'est le match entre la France et l'Afrique du Sud, et il y aura logiquement une minute de silence.
08:08 Bon, fallait bien quand même, dans mon zapping, que je vous fasse un sourire, Valérie,
08:12 dans cette actualité morose, un peu de lumière, dans ce monde bien sombre.
08:16 Le week-end dernier, je ne vous ai pas vu, c'était le championnat du monde de la meilleure frite,
08:20 qui avait lieu à... Ah bah voilà, je suis content de vous faire sourire, à Arras.
08:25 L'excitation était à son comble entre les candidats, vous allez voir.
08:29 - Ce samedi, Arras était la capitale de la frite, première édition du championnat du monde de la frite, et oui, ça existe.
08:37 15 000 personnes attendues sur la grande place, et une trentaine de candidats, amateurs ou professionnels,
08:43 venus de France, de Belgique, mais aussi d'autres pays.
08:46 - J'adore la frite, et que là, c'est un concours ambiance bon enfant,
08:50 donc j'avais envie de sortir de ma cuisine pour passer un bon moment.
08:54 - On est là pour apporter une créativité évidente, on a ramené la pomme de terre,
08:58 on va l'associer avec le cèpe de Bordeaux, le champignon, et on va essayer d'emmener les gens en forêt.
09:02 - On a réussi à faire venir des gens du Sud pour faire le championnat du monde, c'est extraordinaire.
09:06 Très content, c'est un succès, ça va valoriser le métier, et donc c'est très bien.
09:13 - Et le gagnant est français, Valérie, Aurel Mestre est officiellement le champion du monde de la frite.
09:19 - Il a un restaurant ? - Aurel Mestre, je n'ai pas fait une enquête,
09:23 je ne suis qu'un simple journaliste qui fait le zapping, ne piégez pas comme ça Valérie.
09:27 - Je vous laisse savoir, mais pour aller goûter des frites, il faut aller à la frite.
09:31 - Pour aller goûter les frites. - Exactement.
09:33 "Goûte mes frites", comme chantait Valérie Lemercier.
09:36 Le groupe U2, actuellement en concert à Las Vegas, a rendu hommage aux Israéliens tués
09:40 lors des attaques par le Hamas et a changé les paroles de sa chanson "The Name of Love",
09:46 qui était au départ une chanson qui évoquait l'assassinat de Martin Luther King.
09:50 Et les paroles sont devenues "Dans le ciel, au-dessus du désert, ils ont pris votre vie,
09:54 mais ils n'ont pas pu prendre votre fierté". U2.
09:57 "Sing for our brothers and sisters, who they themselves were singing,
10:03 they took your life, but they could not take your pride".
10:09 - Voilà, lui s'est engagé.
10:15 On se retrouve dans un instant avec Pascal Bataille et Laurent Fontaine,
10:21 il n'y a que la vérité qui compte. Le retour, on va tout savoir sur ce grand retour.
10:26 Demain sur C8 à 21h20.
10:30 - Non, pas 23h. - 21h20, c'est la lumière.
10:34 21h20, à tout de suite.
10:36 - Sud Radio Média, les invités du jour.
10:40 - Les invi...
10:42 - Mais alors, Valérie. - Oui, bah oui.
10:45 - On parle sans générique. - On parle sans générique, pardon, pardon.
10:48 Pascal Bataille et Laurent Fontaine sont nos invités, il n'y a que la vérité qui compte.
10:52 On revient demain soir sur C8 à 21h20 avec de nouveaux cas, de nouvelles personnalités.
10:59 - De nouvelles histoires. - De nouvelles histoires.
11:01 Alors Pascal disait en préambule que vous aviez reçu énormément de candidatures.
11:05 - Oui, plus de 300, 350 je crois, en quelques semaines,
11:09 dès qu'on a commencé à lancer nos appels à témoins.
11:12 Donc voilà, avec plein de gens qui...
11:14 Et un fleurilège surtout d'histoires très différentes, d'archétypes, d'histoires différentes.
11:19 On a eu des coups de foudre, des gens qui ont eu des coups de foudre pour leur banquière dans le bus, etc.
11:23 qui nous ont appelés, on a des gens qui voulaient retrouver des proches,
11:26 on a des gens qui voulaient remercier des proches.
11:28 Donc on a eu vraiment, comme à la grande époque, tous les types d'histoires.
11:32 - Mais il y en a eu des nouvelles ou pas ?
11:34 Est-ce qu'il y a des nouveaux profils ou des nouvelles histoires différentes ?
11:37 - Il y a des nouveaux profils, il y a des nouvelles natures d'histoires et de nouveaux enjeux dans la société.
11:43 On a du harcèlement scolaire,
11:46 on a également une jeune femme qui s'est fait opérer et qui était un garçon avant,
11:51 qui s'appelle Valentin, enfant,
11:53 et qui vient remercier de manière absolument bouleversante sa maman,
11:56 qui était plutôt faisant partie des gens,
11:59 qui était totalement contre, très angoissée,
12:01 et qui l'a accompagnée du début jusqu'à la fin.
12:03 Enfin voilà, c'est à la fin de l'opération et de la transformation, bien sûr.
12:07 Et voilà, on a évidemment des histoires nouvelles,
12:09 mais comme à l'époque déjà, on a été des premiers,
12:11 on dit souvent, on va faire des demandes de PAX,
12:14 et parler des histoires de garçons et de filles qui s'aiment.
12:17 Enfin, c'était pas simple de voir à 23h,
12:20 on le dit souvent parce qu'il y a des mois,
12:22 des homosexuels s'embrassaient sur la bouche,
12:24 comme des hétéros le feraient,
12:26 et on a assumé à l'époque.
12:27 - À l'époque, c'était effectivement très nouveau.
12:29 Le duo s'est reformé sans problème,
12:33 c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas.
12:35 - Ça ne s'oublie pas, si vous voyez Laurent sur un vélo,
12:38 vous direz "il n'est peut-être pas ça".
12:40 - Non, je ne l'ai pas oublié.
12:42 - Non, non, on a...
12:44 On avait, là aussi, pour être totalement honnête,
12:47 parce qu'on aime l'être,
12:48 on avait une inquiétude sur,
12:51 est-ce qu'on va être aussi "au taquet",
12:53 comme on dit dans notre métier,
12:54 aussi en forme, aussi dans notre complicité,
12:58 dans notre réactivité immédiate l'un sur l'autre, etc.
13:02 que la grande époque de TF1.
13:04 - Oui, et puis les animateurs ont changé aussi.
13:06 - Oui, oui.
13:07 - Cyril Hanouna est un animateur décomplexé,
13:10 on se dit plus des choses,
13:12 on ne parle plus directement aux gens.
13:14 - Nous, on a changé, la télé a changé,
13:16 et en fait, dès les premières secondes du plateau,
13:20 on a retrouvé nos petites pantoufles
13:23 avec un plaisir non dissimulé,
13:25 et cette complicité, cette complémentarité, je crois,
13:28 c'est aussi ce qui fonctionne dans l'émission
13:30 par rapport aux gens.
13:31 Je pense que l'émission, si j'étais seul,
13:33 ou si Laurent était seul,
13:34 ou peut-être un autre animateur tout seul,
13:36 ça ne marcherait pas aussi bien,
13:38 ça ne matcherait pas aussi bien,
13:40 parce que les gens, ils trouvent dans Laurent
13:43 un certain nombre de qualités,
13:45 ils trouvent chez moi aussi d'autres choses,
13:47 et je pense que ça nous permet de jouer ce rôle
13:49 de médiateur pas trop mal.
13:51 - Le 10 juin 2002, ça remonte à très très longtemps,
13:54 la première, le 10 juin 2002.
13:56 - Vous n'avez pas changé.
13:58 - Non, c'est gentil.
13:59 - Pourquoi ça a été compliqué pour vous deux
14:02 de ne pas créer une nouvelle émission
14:04 dans toute cette période-là ?
14:06 Ça fait plus de 15 ans,
14:08 vous auriez pu trouver un successeur à l'émission,
14:10 c'est compliqué de créer des émissions en France.
14:12 - Précise ta question, s'il te plaît.
14:16 - Ma question, c'est qu'après cette émission-là,
14:18 vous n'avez pas eu d'autres émissions, pourquoi ?
14:20 - Parce que souvent, tu l'auras remarqué,
14:23 quand on arrête sur TF1,
14:25 Valérie en sait quelque chose,
14:27 la montagne est un peu rude, généralement,
14:31 c'est extrêmement rare quand elle joue au PSG,
14:34 pour prendre une métaphore de football.
14:37 C'est un peu compliqué d'aller jouer dans un petit club en province,
14:40 un club moins important.
14:42 - On l'a fait néanmoins.
14:44 - Et puis le deuxième point, je crois aussi,
14:46 mais on le dit souvent,
14:48 c'est qu'on n'a pas, vous nous suivez depuis une dizaine d'années,
14:50 dans nos activités,
14:52 on n'a pas été accroché au rideau, sans jeu de mots,
14:54 Pascal et moi, en mode, il faut absolument qu'on refasse de la télé,
14:57 il faut absolument qu'on nous voit, etc.
14:59 Donc on n'a pas développé de projet ensemble,
15:01 Pascal a fait de la télé sur TMC, on le sait, avec Karine Ferry,
15:03 moi j'ai fait deux, trois trucs ici ou là,
15:05 j'ai fait quelques chroniques chez Cyril,
15:07 mais c'était plus eux qui nous demandaient,
15:09 que nous qui y allions.
15:11 Et donc voilà,
15:13 je crois que c'est aussi la personnalité qu'on peut avoir,
15:15 Pascal et moi, de ne pas forcément vouloir se mettre à tout prix.
15:17 - Oui, Pascal ?
15:19 - Oui, le petit bémol que je mettrais, parce qu'on l'oublierait presque,
15:21 c'est qu'on a quand même fait une émission très différente,
15:23 tous les deux,
15:25 après avoir arrêté TF1, sur une chaîne du groupe Canal,
15:27 qui s'appelle Jimmy,
15:29 et on a fait une émission totalement décalage,
15:31 avec notre image d'animateur très populaire,
15:33 très grand public,
15:35 puisque c'était une émission d'investigation et d'enquête,
15:37 qu'on présentait,
15:39 mais dans laquelle on allait aussi sur le terrain,
15:41 beaucoup, sur les reportages, etc.
15:43 Et cette émission, on a adoré la faire,
15:45 comme on avait adoré faire
15:47 le meilleur du pire, dont vous vous souvenez, Gilles,
15:49 à l'époque, sur cette même chaîne, Jimmy,
15:51 dans les années 90.
15:53 Voilà, mais évidemment,
15:55 c'était une chaîne confidentielle,
15:57 on avait une audience qui l'était aussi,
15:59 et une grosse chaîne ne nous aurait pas confié,
16:01 parce qu'en France, vous le savez,
16:03 plus qu'ailleurs, sans doute,
16:05 on a ces problèmes de casquettes d'images,
16:07 et que quand vous êtes catalogués dans le divertissement,
16:09 c'est difficile qu'on vous fasse confiance
16:11 sur autre chose.
16:13 - Dans l'émission "Combien ça coûte ?"
16:15 à laquelle vous avez participé tous les deux,
16:17 on a eu une pensée pour notre ami Jean-Pierre Pernaut,
16:19 vous produisiez une séquence
16:21 qui s'appelait "L'argent public gaspillé".
16:23 - "L'argent par les fenêtres".
16:25 - Oui, ça pourrait revenir,
16:27 ça pourrait être une émission.
16:29 - Ça pourrait en soi être une émission, oui bien sûr.
16:31 - Parce que ça n'a pas changé,
16:33 quand on réfléchit.
16:35 Vous avez fait beaucoup de choses,
16:37 c'est ce qu'il faut dire,
16:39 vous êtes fondamentalement journaliste.
16:41 - Puisqu'on parle de "Combien ça coûte ?"
16:43 est-ce que vous êtes aussi bien payé
16:45 qu'un TF1 sur ces 8 ?
16:47 - La réponse est dans la question !
16:49 - Deux fois plus, bien sûr !
16:51 - 8 fois plus !
16:53 - Est-ce qu'en termes de prod,
16:55 c'est compliqué ?
16:57 - Non, ça n'a pas été compliqué,
16:59 C8 s'est très bien comporté
17:01 et a assumé ses choix.
17:03 Merci à l'équipe de C8
17:05 qui nous fait confiance.
17:07 Evidemment qu'on n'est pas dans les mêmes tarifs,
17:09 personne n'est dans les mêmes tarifs.
17:11 Le boulot que vous faites tous les deux ce matin,
17:13 dans cette radio, là, à Sud Radio,
17:15 ou Jean-Jacques Bourdin, qu'on a salué tout à l'heure,
17:17 je pense que
17:19 le temps de RTL et de la Grande Époque,
17:21 c'est plus la même et c'est mieux.
17:23 - Ce qui est important de dire, je pense,
17:25 c'est que, évidemment,
17:27 si on faisait l'émission sur TF1 aujourd'hui,
17:29 on n'aurait pas non plus les budgets
17:31 qu'on avait à l'époque sur TF1, loin s'en faut.
17:33 Et que deuxièmement, on a réussi avec C8
17:35 à produire
17:37 cette émission de façon qualitative
17:39 et à ce que tous les codes
17:41 qu'on voulait remettre,
17:43 toutes les références, et puis tout le sérieux
17:45 d'enquête aussi et de préparation,
17:47 et d'entourage,
17:49 si je peux dire,
17:51 on appelle ça des témoins,
17:53 d'accompagnement.
17:55 Merci Valérie, des témoins.
17:57 A pu être fait.
17:59 - Comment ça se passe justement ?
18:01 Comment est-ce que les...
18:03 - Les gens sont retrouvés, mais combien de temps ?
18:05 - On a un auditeur qui nous dit, quelle est la limite
18:07 de la décence et du bon goût dans ce genre d'émissions ?
18:09 - Écoutez, vous regarderez,
18:11 je dirais, c'est visiblement
18:13 qu'à part regarder l'émission dans le temps...
18:15 - Non, non, mais c'était une question...
18:17 - C'est une question intéressante.
18:19 Est-ce que vous mettez des limites ?
18:21 - On a déjà répondu mille fois à ça.
18:23 Il y a un show aux Etats-Unis qui s'appelle
18:25 le Jerry Springer Show, qu'il s'appelait,
18:27 où les gens se battaient, venaient dire des trucs horribles.
18:29 - Qui était fabriqué.
18:31 - Déjà on fabrique pas,
18:33 deuxièmement, tout est totalement sincère, etc.
18:35 Et troisièmement, la limite, c'est la limite
18:37 des hommes que nous sommes
18:39 et des femmes,
18:41 qui constituent notre équipe, mais des hommes, Pascal et moi,
18:43 c'est des choses qu'on n'a pas envie de faire.
18:45 Déjà, premièrement, la personne doit assumer
18:47 de venir dire ce qu'il a à dire.
18:49 Deuxièmement, il doit porter son histoire
18:51 et pas être manipulable ou manipulée.
18:53 Troisièmement, évidemment,
18:55 il ne dénonce personne.
18:57 - C'est toujours constructif.
18:59 - Il vient faire ouvrir un rideau qui est dans la vie,
19:01 fermé, rappelons-le.
19:03 Et après, tous les contrôles,
19:05 c'est pas en direct, vous l'imaginez,
19:07 tous les contrôles sont faits, signature avant, signature après.
19:09 - Et récemment, on a vu que
19:11 Cyril Hanouna avait eu ce qu'on appelle un "prank",
19:13 c'est-à-dire
19:15 des canulars en live
19:17 qui étaient d'ailleurs d'un très mauvais goût,
19:19 on l'a dit ici.
19:21 C'est votre peur, il y a eu ça sur TF1,
19:23 est-ce que vous avez fait
19:25 très attention à ne pas avoir
19:27 de faux cas ou de comédiens qui viennent
19:29 pour dire ensuite, aller sur TikTok
19:31 et dire "j'ai piégé".
19:33 - On a fait très attention,
19:35 le niveau zéro d'erreur n'existe pas,
19:39 mais on a fait très attention.
19:41 Et d'ailleurs, il y a eu une histoire qui était,
19:43 malgré tout, passée au filtre
19:45 de nos journalistes, etc.
19:47 Mais une fois arrivée en plateau,
19:49 et pendant le tournage,
19:51 on s'est rendu compte que c'était pas sérieux.
19:53 - Et bien sur, cette série-là, oui, incroyable !
19:55 - Et du coup, on l'a stoppée,
19:57 on l'a mise à la poubelle.
19:59 Donc évidemment que...
20:01 Mais l'auditeur, c'est intéressant,
20:03 il faut rappeler que
20:05 la démarche de l'émission, c'est toujours
20:07 d'essayer de rendre une situation
20:09 meilleure qu'elle n'est.
20:11 - Ce n'est pas un résultat d'une problématique humaine.
20:13 - Voilà. Jamais, Valérie,
20:15 vous ne pourrez venir sur le plateau
20:17 pour dire à Gilles "je te quitte".
20:19 Non !
20:21 On s'est fâchés, on va se réconcilier.
20:23 - Oui, mais Gilles, depuis 7 ans...
20:25 - Je ne t'aime plus, je ne veux plus de toi dans l'émission.
20:27 C'est au contraire des reconciliations,
20:29 des retrouvailles, des déclarations d'amour.
20:31 - Je voudrais t'augmenter, Gilles.
20:33 - Je n'en ai pas le choix, je le ferai.
20:35 Et le rideau, parfois, reste fermé.
20:37 - Bien sûr.
20:39 - Heureusement.
20:41 - On le verra demain soir, d'ailleurs.
20:43 - Heureusement pour plein de raisons.
20:45 D'abord, parce qu'autrement, il n'y aurait plus de suspense
20:47 dans l'émission et l'intérêt faiblirait.
20:49 Deuxièmement, parce que le rideau
20:51 est fermé dans la vie et qu'on n'est pas
20:53 non plus des faiseurs de miracles.
20:55 J'ai une anecdote
20:57 qui m'a beaucoup touché.
20:59 Si on a le temps de raconter rapidement.
21:01 Il y avait un technicien, un caméraman
21:03 sur le plateau qui était assez jeune.
21:05 Alors qu'on a eu beaucoup de gens
21:07 de l'ancienne époque de TF1
21:09 qui sont revenus tourner avec nous
21:11 et qui ont eu envie de travailler avec nous, ce qui était assez sympa.
21:13 Lui, c'est un jeune, il ne connaissait pas l'émission.
21:15 Il est venu parce qu'il aime bien travailler
21:17 avec le réalisateur, Franck Broca,
21:19 qui a réalisé cette nouvelle version.
21:21 Et au bout du troisième jour
21:23 de tournage, il est venu me voir à la fin de la journée
21:25 et il m'a dit "écoute, tu sais, je suis venu
21:27 là un peu à contre-cœur,
21:29 entraînant les pieds, parce que ce n'est pas vraiment mon type d'émission,
21:31 ce n'est pas vraiment l'émission
21:33 que j'aime regarder ou que j'aimerais faire.
21:35 Et en fait, je voulais te dire
21:37 parce que ça fait trois jours qu'on tourne
21:39 et vous êtes des faiseurs, avec cette émission,
21:41 toute l'équipe, vous êtes des faiseurs de bonheur.
21:43 Donc, j'ai trouvé ça
21:45 plutôt vachement...
21:47 - Oui, parce qu'il y a de l'émotion, évidemment.
21:49 C'est ce qui ressortait, en tout cas,
21:53 des émissions qu'on pouvait voir
21:55 et qui sont restées cultes,
21:57 puisque vous avez eu l'occasion de rediffuser
21:59 les meilleures histoires,
22:01 les meilleurs moments.
22:03 - Oui, c'est ça.
22:05 - On va marquer une pause et on continue
22:07 avec Laurent Fontaine et Pascal Bataille,
22:11 dans un instant, pour parler du retour
22:13 de Y'a que la vérité qui compte, demain soir,
22:15 sur C8, à 21h10, 20h30.
22:17 - Sud Radio,
22:19 le supplément média.
22:21 - Le supplément média, toujours avec Pascal Bataille
22:23 et Laurent Fontaine,
22:25 demain jeudi soir, Y'a que la vérité qui compte,
22:27 à 21h, allez, entre 15 et 20,
22:29 sur C8,
22:31 avec 50 histoires inédites.
22:35 Vous êtes reparti au charbon,
22:37 avec de nouvelles histoires,
22:39 de nouveaux personnages.
22:41 Un auditeur me dit "mais vous étiez fâchés à une époque,
22:43 tous les deux".
22:45 - Des auditeurs qui suivent bien.
22:47 - On n'a jamais été fâchés.
22:49 - On a fêté cette année
22:51 le 40 ans d'amitié. C'est pas mal.
22:53 - Vous étiez connus comment ?
22:55 - On s'est connus dans un concours
22:57 de jeunes journalistes.
22:59 - Qui l'a gagné et que j'ai perdu.
23:01 En 1983.
23:03 - En 1983.
23:05 Ça date pas d'hier.
23:07 En 40 ans, on a eu
23:09 très peu de brouilles,
23:11 mais une petite brouille, il y a quelques années,
23:13 sur laquelle les médias
23:15 s'étaient un petit peu étendus.
23:17 - Mais finalement,
23:19 vous avez ouvert le rideau.
23:21 - On n'a même pas eu besoin,
23:23 on n'était pas d'accord sur la politique,
23:25 vous voyez pas l'histoire, comme dans toutes les familles.
23:27 - C'était une histoire de politique.
23:29 - On s'est moins parlé pendant quelques mois.
23:31 - C'était une histoire de politique.
23:33 - Oui, bien sûr.
23:35 - Il y en a un qui allait pour Macron et l'autre pas.
23:37 - C'était ça.
23:39 - Oui, c'était ça.
23:41 - C'est la faute à Manu de ça.
23:43 - Vous ne regrettez rien de cette époque ?
23:45 - Il aime pas qu'on l'appelle Manu, je sais.
23:47 - Vous ne regrettez rien de votre engagement ?
23:49 - Vous me parlez à moi ?
23:51 - Oui, par rapport à l'évolution d'Emmanuel Macron.
23:53 - Je ne regrette rien de mon engagement, ça c'est sûr et certain.
23:55 - Maintenant si vous voulez qu'on parle de l'évolution d'Emmanuel Macron,
23:57 on peut en parler pendant deux heures, voire dix secondes.
23:59 - Vous êtes déçu ?
24:01 - Non, je ne suis pas déçu, je continue de penser que c'est le président progressiste
24:03 qui est pour l'instant
24:05 ce qu'on peut avoir de mieux en France.
24:07 Mais ça je l'ai dit, je l'ai redit mille fois.
24:09 - Autre question,
24:11 ils sont contents de vous retrouver nos auditeurs,
24:13 sur votre image au guignol, est-ce que ça vous a blessé ?
24:15 - La taille et son têne, un cerveau pour deux.
24:17 Ça nous a blessés, non.
24:19 On a beaucoup répondu à ces questions,
24:21 parce qu'elle est moindres, je viens à la faire courte.
24:23 - Oui, mais ça fait longtemps qu'on vous a pas vu ensemble.
24:25 - Ça nous a beaucoup fait rire.
24:27 Je me souviens à l'époque, quand on découvrait
24:29 le nouveau sketch des guignols sur nous,
24:31 c'était Starsky et Hodge, c'était cerveau pour deux.
24:33 - Vous aimez votre famille.
24:35 - On trouvait ça très drôle.
24:37 Nos familles et nos compagnes trouvaient ça drôle aussi.
24:39 Pour nos enfants, qui étaient un peu plus grands pour ceux de Pascal,
24:41 un peu plus petits pour moi, ça ne les touchait pas.
24:43 Je pense que ça n'a pas été simple à l'école
24:45 d'entendre ton père, il a un cerveau pour deux.
24:47 Mais voilà, c'est la rançon de la gloire.
24:49 - Moi je voulais savoir,
24:51 une fois que le rideau n'est pas ouvert,
24:53 est-ce que derrière, en coulisses,
24:55 la personne qui a demandé,
24:57 n'essaye pas de tout faire pour aller la voir quand même ?
24:59 - Non.
25:01 - Et est-ce que vous garantissez à la personne ?
25:03 - Déjà, il y a deux...
25:05 - Que c'est Aldino ?
25:07 - On va vous inviter sur le prochain enregistrement.
25:09 Yann Sofie qui est dans le studio,
25:11 la téléchip presse de C8,
25:13 qui a participé et qui a vu l'émission.
25:15 Tout est organisé pour que les gens ne se rencontrent pas
25:17 s'ils ne souhaitent pas se rencontrer.
25:19 Les gens de la Canal Factory sont vraiment distincts.
25:21 Mais il arrive parfois que le rideau ne s'ouvre pas,
25:23 que le rideau se ferme,
25:25 et que malgré tout,
25:27 une demi-heure plus tard,
25:29 les gens se retrouvent avec nos équipes.
25:31 Et en fait, je veux bien le voir.
25:33 C'est arrivé.
25:35 - Et l'accompagnement,
25:37 ce qui est important pour vous aussi,
25:39 vous assistiez là-dessus Pascal, tout à l'heure,
25:41 sur le fait que c'est important
25:43 de vous expliquer aux gens ce à quoi ils s'exposent.
25:45 Parce que Gilles évoquait le fait que vous aviez des doutes
25:47 sur les conséquences des réseaux sociaux.
25:49 Il y a un accompagnement ?
25:51 - Oui, il y a un vrai accompagnement.
25:53 En amont, beaucoup.
25:55 C'est-à-dire qu'avant vraiment d'accepter
25:57 qu'une histoire passe dans l'émission
25:59 et qu'une personne vienne sur le plateau,
26:01 il y a un gros travail de préparation
26:03 et d'investigation pour savoir
26:05 si cette personne est suffisamment
26:07 solide pour supporter le passage sur le plateau.
26:09 Parce que déjà, sur le plateau,
26:11 il y a quand même un public,
26:13 150 personnes qui sont là.
26:15 Donc déjà, il faut assumer
26:17 le regard de ces gens-là.
26:19 C'est une préparation
26:21 effectivement aux téléspectateurs.
26:23 Ensuite,
26:25 après l'enregistrement,
26:27 évidemment, les gens sont
26:29 des deux côtés du rideau.
26:31 Notamment quand ça ne s'est pas ouvert,
26:33 ils sont accompagnés par nos équipes.
26:35 On prend, évidemment,
26:37 le long de la journée,
26:39 mais après, dans les jours suivants,
26:41 on prend de leurs nouvelles, etc.
26:43 Redisons-le une dernière fois,
26:45 s'il le faut, les gens peuvent,
26:47 même s'ils ont signé la fameuse autorisation
26:49 qui légalement nous garantit
26:51 le droit à l'image,
26:53 les gens peuvent toujours nous dire
26:55 "Finalement, je ne veux pas que ça passe".
26:57 Et je vous propose, Valérie,
26:59 d'écouter un peu à quoi va ressembler ce qu'on va voir jeudi.
27:01 Attention, l'événement "Bataille et Fontaine" revienne sur C8.
27:03 On a utilisé la machine à remonter le temps.
27:05 Il y a 38 ans,
27:07 on s'est dit qu'on aurait pu se revoir et...
27:09 Et crac crac.
27:11 Alors, Pascal, t'es en roue libre.
27:13 On peut peut-être faire crac crac derrière le rideau et après on en rediscute.
27:15 Mais qu'est-ce que tu veux, Valérie ?
27:17 Il n'y aura pas de crac crac ici.
27:19 Ne manquez pas la nouvelle saison inédite
27:21 de "Y'a que la vérité qui compte",
27:23 jeudi 12 octobre, juste après TMP.
27:25 Voilà.
27:27 Est-ce que Sam sera là ?
27:29 Oui, un nouveau Sam.
27:31 Et Rebecca Hampton ?
27:33 Ah, Rebecca, plus que jamais.
27:35 C'est chouette, ça.
27:37 Elle a accepté, parce qu'elle est partie vers d'autres voies.
27:39 Elle fait une très belle carrière de comédienne.
27:41 Et on a été tellement heureux
27:43 quand Laurent l'avait appelée.
27:45 On était évidemment restés en contact
27:47 avec elle tout au long de ses années.
27:49 Mais on a été hyper heureux
27:51 qu'elle nous dise tout de suite "oui"
27:53 avec beaucoup d'humilité.
27:55 Parce que ce n'est pas le rôle
27:57 le plus important de sa carrière.
27:59 Mais elle a toujours adoré
28:01 faire cette émission.
28:03 C'est tout un art de montrer le couloir.
28:05 Oui, mais c'est surtout...
28:07 Elle adore ce travail qu'on ne voit pas à l'écran
28:09 ou très peu.
28:11 De parler, de les préparer à l'antenne.
28:13 Parler, porter les invitations.
28:15 Être la première à dire "voilà, vous êtes invité
28:17 dans "Y'a que la vérité qui compte".
28:19 Et la première à préparer
28:21 celui qui ne sait toujours pas
28:23 à quelle sauce il va être mangé, à ce qui va se passer.
28:25 C'est un vrai bonheur
28:27 de reconstituer toute cette famille.
28:29 Est-ce que vous avez trouvé les gens
28:31 beaucoup plus à l'aise qu'il y a 10 ans,
28:33 15 ans avec la télévision ?
28:35 Oui,
28:37 non, je ne sais pas en vrai.
28:39 Ça va évoluer ça.
28:41 Je vais préciser ma réponse
28:43 à une question à peu près similaire à celle que vous posez.
28:45 En réalité, ce qu'on a découvert, Patrick et moi,
28:47 c'est qu'il y avait une sorte de complicité
28:49 presque inconsciente
28:51 avec notre émission, et j'espère avec le jeu d'animateur,
28:53 de tous ceux qui sont passés
28:55 dans cette nouvelle version.
28:57 Plein de gens nous disent "qu'est-ce que ça me fait plaisir
28:59 d'être là ce soir, je regardais votre émission
29:01 avec ma mère
29:03 quand j'étais jeune,
29:05 je vous ai toujours adoré,
29:07 c'est ici que je me sens bien, c'est ici que j'avais envie ce soir
29:09 de faire ma demande, ma déclaration".
29:11 Donc ça, on l'a vachement ressenti,
29:13 ça nous a même étonné.
29:15 Des gens qui avaient une sorte de...
29:17 - De proximité. - Oui, d'affection
29:19 avec cette émission, presque dans l'inconscient collectif.
29:21 - C'est une des émissions qui a marqué
29:23 le paysage du visuel, c'est clair.
29:25 - Merci de le dire Valérie,
29:27 mais je crois qu'on a aussi
29:29 beaucoup bénéficié pour ça de ce qui s'est passé
29:31 sur les réseaux sociaux pendant le confinement,
29:33 enfin depuis 2020,
29:35 c'est-à-dire cette rediffusion...
29:37 - Oui, l'émission qui était sur Youtube.
29:39 - Youtube, Facebook, etc., TikTok,
29:41 de toutes ces séquences qui font
29:43 que toute une nouvelle génération s'est appropriée
29:45 aussi l'émission
29:47 qui ne l'avait pas connue à l'époque de TF1.
29:49 - Est-ce qu'elle s'est exportée ?
29:51 - Et plein d'étrangers. Vous savez que sur la page,
29:53 il n'y a que la vérité qui compte,
29:55 il y a 3 700 000 fans, ce qui est considérable.
29:57 On parlait de Macron tout à l'heure,
29:59 c'est presque autant que le président de la République.
30:01 - Il n'y a pas de président ?
30:03 - Ce que je veux dire, c'est que
30:05 quand vous voyez les milliers de commentaires,
30:07 les milliers de commentaires sur chacune des histoires,
30:09 un tiers viennent d'Afrique,
30:11 d'Afrique du Nord, du Canada,
30:13 du monde entier.
30:15 - Le format s'est exporté ou pas ? Vous essayez de le vendre à l'étranger ?
30:17 - Le format s'était exporté à l'époque,
30:19 notamment dans les pays
30:21 du Maghreb,
30:23 au Liban, Tunisie, etc.
30:25 - Ah ça l'a baissé ?
30:27 - Mais là,
30:29 je crois que c'est au Canada qu'on nous a dit
30:31 qu'il y a des gens qui seraient intéressés
30:33 pour le faire.
30:35 J'aimerais bien voir
30:37 les activités qui comptent en canadien.
30:39 - Moi je voulais vous poser
30:41 une question, Pascal.
30:43 - C'est Laurent, vous regardez Laurent.
30:45 - Je sais pas, bravo à lui.
30:47 - Laurent,
30:49 vous avez une maison au Maroc,
30:51 vous avez longtemps vécu au Maroc.
30:53 Comment vous avez vécu le tremblement de terre ?
30:55 - La maman de mes jumelles vit au Maroc.
30:57 Je l'embrasse d'ailleurs,
30:59 si elle nous écoute.
31:01 J'ai effectivement passé beaucoup de temps au Maroc,
31:03 une dizaine d'années, parce que mes filles étaient scolarisées là-bas.
31:05 Comment j'ai vécu le tremblement de terre ?
31:07 Comme tout drame
31:09 qui frappe des populations
31:11 qui ne vivent pas toujours dans les meilleures conditions du monde,
31:13 surtout que c'est plutôt dans les Douars,
31:15 comme on dit, et dans les campagnes,
31:17 que ça a été le plus violent.
31:19 Marrakech a été très protégée, globalement très protégée,
31:21 et bien heureusement.
31:23 Je l'ai vécu en solidarité,
31:25 on parlait de solidarité à l'émission,
31:27 c'est le même type de solidarité de cœur.
31:29 - Est-ce qu'il y aura des "que sont-ils devenus"
31:31 dans cette émission ?
31:33 - Oui, systématiquement,
31:35 ou quasi systématiquement,
31:37 en fin d'émission,
31:39 on reviendra sur une des histoires cultes de l'époque,
31:41 mais vraiment à chaque fois
31:43 avec les témoins en plateau
31:45 qui viennent nous raconter
31:47 ce que ça a changé pour eux,
31:49 ce que ça avait eu comme impact
31:51 dans leur vie de passer dans l'émission,
31:53 puis ce qui s'est passé pour eux.
31:55 Là aussi, il y a un côté
31:57 reconstitution de famille,
31:59 parce que ces gens-là,
32:01 ils sont comme chez eux,
32:03 sur le plateau, ils se souviennent de leur passage
32:05 il y a 17 ans, 18, 20 ans,
32:07 et ils nous racontent
32:09 ce qui a advenu
32:11 dans leur existence,
32:13 ce que ça a changé.
32:15 - Et en général, c'est du positif ?
32:17 - Globalement, du positif.
32:19 Ça peut être aussi des choses
32:21 qui ne se sont pas, au final,
32:23 concrétisées,
32:25 mais au moins, ils avaient eu leur réponse
32:27 et ils ont pu passer à autre chose.
32:29 Bon, alors évidemment,
32:31 j'allais dire une bêtise,
32:33 on n'a pas eu de personnes qui regrettaient,
32:35 évidemment, elles ne viendraient pas dans l'émission,
32:37 mais je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de personnes qui regrettent
32:39 d'être passées dans l'émission à l'époque.
32:41 - Moi, je me suis demandé, c'est mon côté producteur,
32:43 pourquoi vous n'avez jamais fait une spéciale star ?
32:45 C'est-à-dire, avec que des stars,
32:47 qui retrouveraient des gens ?
32:49 Ce que vous y avez pensé, ça serait rigolo ?
32:51 - C'était un choix à l'époque, c'est un choix aujourd'hui.
32:53 Il se trouve qu'on a fait une star,
32:55 un people.
32:57 - Qui est venu ? - Claude Véry, dans la grande
32:59 première période, producteur,
33:01 réalisateur,
33:03 réalisateur de Germinal, notamment,
33:05 qui avait souhaité à l'époque retrouver un mineur
33:07 qui avait été figurant sur Germinal
33:09 en 91.
33:11 C'est lui qui était passé par TF1, c'est pas nous qui
33:13 allions le chercher, je crois qu'il avait passé un coaching
33:15 directement à Étienne Mougeot avec qui il avait les meilleurs
33:17 rappeurs du monde, vous l'imaginez ?
33:19 C'était un peu le parrain des producteurs.
33:21 Il avait dit "Moi, j'adore leur émission avec ma femme, on la regarde tous les lundis soir,
33:23 je voudrais y aller". Il est venu, on l'a traité
33:25 vraiment comme un lambda, comme on aurait traité n'importe
33:27 qui, on l'appelait Claude, etc.
33:29 Et il se trouve que dans la deuxième version,
33:31 celle que vous voyez à partir de demain soir
33:33 sur C8, nous avons
33:35 un cas, on va pas raconter l'histoire,
33:37 où l'ancien vice-président
33:39 de la fédération de tennis
33:41 de rugby, pardon,
33:43 Serge Simon, en plus comment je peux comparer
33:45 le tennis alors qu'on est en pleine con du monde ?
33:47 De rugby, Serge Simon, grand international,
33:49 est invité, et il sait pas pourquoi.
33:51 Voilà, j'en dirais pas plus.
33:53 Donc la réponse, c'est
33:55 pas People, parce que trop de risques, que des gens
33:57 nous disent "Oui, c'est des comédiens,
33:59 ils viennent faire la promo".
34:01 - C'est en tout cas un bon teasing
34:03 pour demain, on sera
34:05 au rendez-vous, donc y'a que la vérité
34:07 qui compte, demain, jeudi,
34:09 21h20, sur C8,
34:11 Bataille et Fontaine, le retour,
34:13 y'a que la vérité qui compte.
34:15 Merci d'avoir été avec nous ce matin,
34:17 Serge Girardot, et on se retrouve
34:19 nous dans un instant pour les débats,
34:21 à tout de suite.