• il y a 11 mois
Avec Laura Aguirre de Carcer, journaliste et Nicole Lambert, auteur

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##SUD_RADIO_MEDIA-2024-01-17##

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News
Transcription
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:06 Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles.
00:08 Mercredi 17 février.
00:10 J'ai mis mes crampons.
00:12 Ah bah oui ça glisse.
00:14 Ah bon c'est pourquoi ?
00:16 Ah bah vous savez on va parler d'un m'battre et vous êtes encore à l'émission.
00:18 Ah oui oui oui bien sûr, non non mais je pensais à les crampons, je pensais à la neige.
00:20 Ah vous pensez à pas foutre.
00:22 Voilà non non parce que moi j'ai failli glisser, me casser la figure ce matin.
00:25 Donc j'ai pensé qu'il me faudrait bien des chaussures à crampons.
00:28 On va évidemment parler de Kylian Mbappé, c'est un envoyé spécial, bravo,
00:34 qui lui est consacré Demain sur France 2.
00:37 La réalisatrice, journaliste Laura Aguirre de Carcer sera avec nous.
00:41 Et puis à 10h30, la maman des triplets, Nicole Lambert, vous savez vous étiez fan et vous êtes toujours fan.
00:47 Et puis depuis lundi il y a une nouvelle série de dessins animés sur France 5.
00:50 Absolument, des dessins animés des triplets.
00:52 *Musique*
00:58 Et ils ont 40 ans, 40 ans les triplets, mais ils n'ont pas changé.
01:02 Et on va en parler avec Nicole Lambert à 10h30.
01:05 On commence tout de suite avec le zapping.
01:08 *Musique*
01:12 Ah Valérie d'après vous je démarre avec quoi ?
01:14 Avec le volant d'un républicain.
01:16 Ah oui je vois pas comment j'aurais pu faire autrement.
01:19 Les audiences sont moyennes de Emmanuel Macron.
01:22 Leader sur TF1 avec un petit peu plus de 4 millions, 3 millions, 5 sur France 2.
01:29 Total, Médiamétrie nous annonce avec les chaînes info, on aura les vrais chiffres des chaînes info à 11h.
01:35 Mais aux alentours de 8 millions, 8 millions d'eux.
01:38 On aurait pu penser qu'il aurait fait 10, 15 millions.
01:42 Maintenant il faut voir et je pense qu'on va bientôt la voir, c'est la courbe.
01:46 C'est d'ailleurs de voir est-ce que les gens partent à fur et à mesure, sont-ils restés les 2h15 du programme.
01:53 C'est un peu la clé en fait des audiences.
01:57 Vous allez voir tout à l'heure, je vais vous passer un deuxième son.
02:00 L'ORTF.
02:01 Ah bah vous avez tu mon deuxième son ? C'est exactement ce qu'a dit...
02:05 On peut peut-être démarrer avec...
02:07 Allons-y, le zapping.
02:09 Ouais les zappings, mais on a déjà fait le jingle du zapping.
02:12 J'ai dit qu'on était en février, on est en janvier, on est le 17 janvier.
02:18 Merci Christine, l'auditrice fidèle qui nous écoute.
02:21 À la fin de la conférence de presse, vous savez que TF1 a basculé sur SWAT et France 2 poursuivait son débat avec Patrick Cohen.
02:29 Arrivé Patrick Cohen quand même dans une émission politique de France 2, on peut le remarquer, sûrement parce qu'il n'est plus à France Inter.
02:36 Il a donc livré son analyse et vous allez voir que sa conclusion est la même que vous.
02:40 C'est pour ça, il n'a pas été convaincu.
02:42 Pour la fin, on est assez partagé parce qu'on était au sommet de la mise en scène monarchique, jupitérienne,
02:49 avec un chef suprême et omniscient qui aborde tous les sujets, qui connaît tous les détails, trop, trop long.
02:56 Et en réponse aux questions, on va y revenir, ça fait 2h15, mais l'essentiel était dit, c'est vrai, à 9h moins le quart.
03:04 Donc il y avait beaucoup de questions. Est-ce qu'il fallait kidnapper l'ensemble du paysage audiovisuel pour cette soirée présidentielle en mode ORTF ?
03:12 J'ai quelques doutes, moi, sur la forme et sur la longueur de l'exercice.
03:15 Entièrement d'accord avec lui.
03:17 Oui, vous avez dit l'ORTF comme lui.
03:19 Tout le monde m'avait pris de vitesse.
03:21 Du coup, je reviens à mon premier son.
03:25 Hier, Emmanuel Macron faisait donc son grand rendez-vous à la Nation.
03:28 C'était plus belle de la vie en prime time, quand même.
03:31 Tout va bien. Il a annoncé des mesures sur les écrans et des contrôles d'accès pour les enfants et les adolescents.
03:36 C'est un peu notre combat et notre thème ici dans l'émission Média.
03:41 Et il a eu une formule que les gens vont retenir.
03:44 Passer du temps devant un écran et accéder à l'information très jeune, sans avoir des repères, sans savoir comment hiérarchiser l'information, la classifier, avoir des bases,
03:54 ça donne un rapport à la vérité et à la contre-vérité, qui est un vrai sujet pour nos démocraties.
04:00 Ça revient d'ailleurs à ce que je disais sur le bon ordre, la manière d'apprendre l'histoire, l'instruction civique et autres.
04:05 Et donc, c'est un continent qui est très important aussi pour la solidité de nos démocraties.
04:10 Parce que si on a des adolescents et des futurs citoyens dont le rapport à la vérité a été mal bâti, en tout cas construit,
04:18 sur des réseaux sociaux où la différence entre la vérité et la contre-vérité n'était pas claire,
04:22 bonjour à la génération des complotistes.
04:25 - Eh oui, ça a fait beaucoup parler la phrase "bonjour à la génération des complotistes", mais il n'a pas tort,
04:31 puisque sur les réseaux sociaux, c'est un peu là que se forment et à trouver et à chercher l'information et la vérité.
04:40 - J'entendais Eugénie Bastier ce matin sur CNews qui disait "les complotistes que je connais, ils ont tous plus de 70 ans",
04:46 ce qui n'est pas entièrement faux, mais il y a aussi chez les jeunes une problématique de la formation TikTok.
04:54 - Bien sûr, et puis il ne regarde plus la télé, il sait que ça se forme à travers ces réseaux-là.
04:59 Depuis son élection, le jeune et beau et fringant Gabriel Attal intrigue, questionne, et du coup on a envie de savoir plein de choses sur lui.
05:10 On apprend parfois des choses assez surprenantes, quotidien la compilée.
05:16 - Gabriel Attal serait accro, semble-t-il, à la cigarette électroduite.
05:19 - Il se rongerait les ongles.
05:20 - Gabriel Attal serait adepte du Coca Zéro.
05:22 - Oui, c'est vraiment une très mauvaise habitude, on évite à tout prix ces boissons avec des édulcorants.
05:26 - Et autre info lue dans la presse ce week-end, le Premier ministre ne s'autorise pas plus de 4 heures de sommeil par nuit,
05:31 ça c'est dans le Parisien, selon le Figaro, il peut enchaîner plusieurs nuits sans sommeil, il serait même hypermésique, quel surhomme !
05:39 - Cela dit, hier il était assez impressionnant malgré tout sur sa connaissance de tous les sujets.
05:46 - Alors moi ce qui m'a impressionné, on l'a échangé, on s'est parlé par SMS dans le secret pour nos éditeurs,
05:53 moi j'ai trouvé que c'était réalisé comme un prime, c'est-à-dire qu'il y avait beaucoup de caméras,
05:57 vous avez vu qu'il y avait 4... - Donc ça a coûté très cher.
06:00 - Ça a coûté cher, mais il y avait 4 angles sur lui, il y avait un angle de côté, un angle sur la gauche, une face, un contre,
06:07 après il y avait les journalistes, après il y avait à chaque fois qu'il parlait d'un sujet,
06:12 il y avait la ministre concernée qui était filmée et pris en gros plan,
06:17 ça a été très calculé dans le dispositif, moi j'ai trouvé ça assez étonnant en réalisation,
06:23 et c'est la première fois qu'un président est filmé en contre-plongée, il y avait un plan où il était en contre-plongée,
06:29 voilà pour le côté analyse média, un producteur télé qui parle de ça.
06:33 - Non, non, mais le réalisateur et votre connaissance, effectivement, moi je n'ai pas remarqué tout ça,
06:39 et vous avez raison, ça serait intéressant de savoir combien ça a coûté une soirée comme celle-là,
06:43 est-ce que les frais ont été partagés entre toutes les chaînes, est-ce que c'est ce qu'on appelle l'UR ?
06:47 - Ah non, l'UR non, parce que l'UR c'est l'Eurovision, c'est les chaînes de l'Eurovision,
06:51 non mais je pense que l'Elysée a également une unité broadcast,
06:56 parce que je pense qu'ils ont donné le flux gratuitement à toutes les chaînes et autres, j'irais vérifier ça.
07:05 Hier dans cette avoue, Josiane Balasco qui était au théâtre et au cinéma,
07:09 est revenue sur le fait d'avoir plus de 70 ans dans le métier,
07:12 mais elle a révélé qu'elle avait un secret pour continuer à tourner.
07:16 - Aujourd'hui vous avez l'impression, vous constatez qu'à 70 ans...
07:20 - 73 s'il vous plaît !
07:22 - Je sais que j'ai 73 ans !
07:24 - Vous ne les faites pas !
07:25 - Non mais ce n'est pas une question de les faire ou pas, c'est qu'on les a !
07:27 - Non mais en tout cas, on vous propose des rôles,
07:30 que vous appréciez plus ou qui vous semblent peut-être plus intéressants ?
07:34 - C'est-à-dire que le panel s'est allergique parce que je ne suis pas morte, déjà c'est important !
07:39 - Non mais c'est vrai !
07:41 - Je suis toujours là, je peux jouer des choses que parfois des comédiennes d'autres ne peuvent pas jouer,
07:44 parce qu'elles n'ont plus le physique, elles l'avaient avant mais elles ont voulu le garder, donc elles ne l'ont plus !
07:48 - Ah on t'adore !
07:51 - Et moi j'ai mon physique, regardez, donc j'arrive à jouer, je peux jouer des grands-mères,
07:57 je peux jouer des mères, je peux jouer des femmes du peuple...
08:02 - En réalité, si vous n'êtes pas refaites, vous pouvez continuer,
08:07 et si vous acceptez de jouer une vieille dame et de vieillir,
08:10 vous pouvez continuer à avoir des rôles mais qui correspondent à votre âge.
08:14 Et pour finir, c'est aujourd'hui que Françoise Hardy fait ses 80 ans,
08:19 un auditeur nous avait interpellé hier, mais en fait c'est aujourd'hui les 80 ans de Françoise Hardy,
08:24 elle se livre d'ailleurs dans un joli article, une interview dans "Aujourd'hui en France",
08:28 je ne sais pas si vous l'avez lu.
08:30 Et Françoise Hardy a un "Bah partir quand même" !
08:32 - Très beau, effectivement, une interview très émouvante où elle dit qu'en 2024, elle aimerait partir...
08:54 - Pourquoi j'ai choisi ce titre ?
08:56 - Parce qu'elle aimerait partir avec le moins de douleur possible et le plus sereinement possible.
09:00 Et je voulais vous remercier Gilles, je voulais vous remercier infiniment...
09:03 - De ne pas avoir mis Barbara Pravi qui était dans "Quotidien" !
09:06 - ... qui était une meilleure invitée dans "Quotidien", voilà, merci.
09:08 - Non mais je voulais faire plaisir aussi à vous et à notre auditeur, je les ai interpellés hier.
09:12 - Absolument, merci à vous, on se retrouve dans un instant avec la journaliste Laura Aguirre de Carcer,
09:17 pour parler de ce spécial Mbappé... - Qui est Mbappé ?
09:21 - "Joue-la comme Mbappé", envoyé spécial, demain soir 21h10,
09:25 c'est principalement l'association qu'il soutient, qu'on va découvrir dans ce reportage,
09:29 mais aussi une grande interview.
09:31 Et c'est Mickaël qui est content, voilà, qui vous remercie aussi Gilles d'avoir passé François Zardy.
09:37 - Les auditeurs sont rois !
09:39 - Le 10h30, Sud Radio Média, Valérie Exper, Gilles de Radio Média, l'invité du jour...
09:47 - L'invité du jour, c'est la journaliste Laura Aguirre de Carcer, bonjour, merci d'être avec nous.
09:52 Vous avez déjà reçu pour un sujet sur le glyphosate.
09:56 Aujourd'hui, c'est un document qui va beaucoup intéresser, je pense, un grand nombre de Français,
10:02 puisque Kylian Mbappé est l'une des personnalités préférées des Français.
10:07 C'est un document exceptionnel, avec un entretien avec Kylian Mbappé.
10:12 Vous avez enquêté, enfin, vous êtes intéressé à sa fondation, à son association au Cameroun.
10:19 Racontez-nous un petit peu, parce que c'est quelqu'un de très secret, en particulier sa maman, qu'on ne voit jamais,
10:24 et qui, pour la première fois, me semble-t-il, prend la parole face caméra, pour parler de son fils,
10:29 pour parler de son action humanitaire, pour parler d'argent également.
10:33 Comment vous avez décroché cet entretien ?
10:37 - Alors, l'histoire, elle commence il y a 3-4 ans maintenant.
10:41 - Ah oui ? - Oui, parce que pour les 30 ans de l'émission "Envoyé spécial",
10:45 on avait fait, mon collègue Olivier Sibyl, le portrait de Kylian Mbappé.
10:49 On avait fait 3 portraits ce soir-là, pour marquer les 30 ans de l'émission, et on avait fait son portrait.
10:54 Et donc, à ce moment-là, en faisant son portrait, on a un peu approché son entourage,
11:01 ses proches, pour essayer de comprendre un peu sa personnalité,
11:04 et mon collègue avait assisté au tout début, au prémice de l'association.
11:09 C'était vraiment le tout début de l'association.
11:11 Et donc, dès ce moment-là, Edith Lucey, et mon collègue,
11:16 informent Kylian Mbappé, sa mère, son entourage, que ça nous intéresse.
11:22 - Voilà, et donc, ça a mis du temps à se mettre en place.
11:26 - Exactement.
11:27 - Est-ce que c'est très contrôlé, une interview de cette femme ?
11:33 Est-ce qu'il y a des gens qui contrôlent ?
11:36 Est-ce que vous avez été libre des questions que vous vouliez poser ?
11:39 - L'avocate de Fayz Alamari, la mère de Kylian Mbappé,
11:43 est présente au moment de l'interview, on le dit dans le reportage d'ailleurs.
11:46 - Oui, vous le dites, oui.
11:47 - Exactement. Mais elle n'est pas intervenue, ni sur les questions qu'on devait poser,
11:51 qu'on voulait poser, qu'on souhaitait poser, ni sur quoi que ce soit.
11:55 - C'est un projet très personnel, celui de Kylian Mbappé,
12:00 c'est un... dont il parle assez peu, finalement.
12:03 On l'avait vu au Cameroun, il y a des images où on le voit arriver.
12:06 Mais vous, vous êtes allé vraiment au cœur de cette association,
12:08 et vous avez montré comment il accompagne très concrètement.
12:11 - Oui, alors il y a trois ans justement, au moment du lancement de l'association,
12:14 quand on avait mis le souhait de savoir quels étaient en fait les engagements de Kylian Mbappé,
12:19 parce que c'est ça au final qui est intéressant.
12:21 - C'est "que fait-il de son argent ?"
12:23 - "Que fait-il de son argent ?" On nous avait répondu "attendez qu'on ait quelques résultats".
12:26 Et du coup c'est pour ça aussi que le reportage a lieu aujourd'hui.
12:30 L'idée c'est d'essayer de comprendre dans quoi il s'investit.
12:34 Alors on le sait, ça a été raconté qu'il reverse ses primes en équipe de France,
12:39 à diverses associations, etc.
12:40 Mais là on voulait savoir quel était le projet qui était le plus personnel,
12:43 très lié à sa mère et au parcours de vie de sa mère.
12:45 - Et donc sa mère a négocié avec lui,
12:47 on découvre dans le documentaire qu'elle prend 30% de ses revenus ?
12:52 - C'est à l'avenir. C'est à l'avenir, et c'est pas de ses revenus,
12:54 c'est des bénéfices qui seront générés par les différentes entreprises de son fils.
12:58 C'est à l'avenir.
12:59 Ce qui est intéressant dans ce moment-là, alors il y a plusieurs choses,
13:02 c'est qu'il y a la volonté de sécuriser quand même les financements de l'association,
13:06 que ce soit pas quelque chose fait comme ça.
13:07 C'est très important pour...
13:09 - Que ce soit pérenne et sur le long terme.
13:12 - Exactement. Et puis ça raconte aussi, selon moi,
13:14 alors ça c'est personnel, le rapport très particulier entre Kylian Mbappé et sa mère.
13:19 Et un rapport qui attrait aussi à beaucoup de chambrages,
13:24 beaucoup d'intimité, de proximité, et en même temps, une relation professionnelle.
13:29 - Elle le protège beaucoup ?
13:32 - Je sais pas ce que ça veut dire. Comment vous entendez protéger ?
13:35 - Est-ce que la mère finalement, n'a pas disparu au profit de la femme d'affaires
13:40 qui a trouvé une poule aux œufs d'or à travers son fils ?
13:43 - C'est pas à moi de répondre sur les relations intimes qu'ils ont,
13:47 mais il y a une très grande proximité.
13:49 Et non, non, pas du tout. Son fils n'est pas une poule aux œufs d'or,
13:52 elle accompagne la trajectoire de son fils parce qu'il a commencé très jeune.
13:57 Il faut se rendre compte de ça aussi. Aujourd'hui il a 25 ans,
13:59 il a commencé jeune, dans un milieu très particulier.
14:02 - A Bondy avec son père ?
14:04 - Oui, exactement.
14:05 - C'est intéressant parce qu'elle vous raconte justement
14:07 comment elle passe de la mairie de Bondy où elle est fonctionnaire,
14:10 au palace de Bobigny, et il y a cet argent énorme qui leur tombe dessus.
14:17 Et le fait qu'elle ait voulu justement, c'est là, quand je disais protège,
14:20 c'est peut-être pas le bon mot, mais c'est-à-dire qu'elle l'a peut-être orientée
14:23 en lui disant "voilà". Et c'est vrai qu'Ilian Mbappé est un des rares
14:27 qu'on ne voit pas en bling-bling. C'est-à-dire qu'on ne le voit pas
14:31 avec des voitures flamboyantes, on ne le voit pas avec des...
14:34 Il n'a pas l'air d'être tombé dans l'ultra-luxe, en tout cas de l'afficher.
14:38 Même s'il est l'un des hommes les plus payés dans le football.
14:41 - Ce qui est sûr, c'est que ce que raconte Faysal Amari, c'est qu'elle,
14:44 entre guillemets, je crois qu'elle utilise ce terme,
14:46 ça lui est tombé dessus à plus de 40 ans.
14:49 C'est-à-dire que c'est un destin extraordinaire aussi dans ce sens-là.
14:52 C'est-à-dire que c'est un changement de vie radical.
14:55 Ilian Mbappé, et son petit frère Etan d'ailleurs,
14:58 ils ont grandi, elle le raconte dans le reportage,
15:02 elle raconte ça, elle raconte que lui, très jeune,
15:04 il a commencé à signer des contrats à des millions d'euros
15:07 et que Faysal Amari et son père, Willie Fried Mbappé,
15:10 étaient eux un peu étonnés, presque choqués des sommes
15:13 qui étaient en jeu au départ.
15:15 - Elle dit "c'est comme ça". C'est le jeu, c'est ce qui se passe
15:19 dans ce milieu-là.
15:20 - Ce qui est sûr, c'est qu'elle a très à cœur
15:23 de faire attention et de rappeler à son fils
15:27 que ce monde-là est un monde, est une bulle,
15:30 parce qu'elle dit "il vit dans une bulle", elle utilise ce terme,
15:33 est un monde qui est loin du monde qu'elle a connu en grandissant,
15:39 en travaillant, etc.
15:41 - Et donc elle ne veut pas qu'il se perde dans cette illusion peut-être,
15:46 même s'il est assuré quand même de vivre tranquille
15:48 jusqu'à la fin de ses jours.
15:50 Comment vous l'avez ressenti cette femme, justement ?
15:53 Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
15:55 Peut-être compliqué de le dire, mais vous avez trouvé
15:58 que c'était une femme, je ne sais pas, sympathique, courageuse,
16:01 qui a les pieds sur terre.
16:03 En tout cas, elle apparaît très sympathique dans le documentaire.
16:07 - En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'au départ,
16:09 pour vous donner un peu la chronologie de cette interview,
16:13 au départ, il y a trois ans, quand on a fait le portrait de Guillaume Bappé,
16:16 il avait évidemment essayé d'avoir une interview avec sa maman,
16:20 qui avait totalement refusé et fuyait.
16:23 Au départ, quand j'ai commencé le reportage sur la Fondation,
16:26 c'est l'association, c'est pareil.
16:27 Quand elle me voyait dans un coin de la pièce
16:29 parce que je suivais quelque chose, elle fuyait.
16:31 Mais vraiment, littéralement, je me retournais, elle n'était plus là.
16:34 Parce qu'il y a une vraie importance, une vraie conviction
16:40 qu'il ne faut pas trop se mettre en avant,
16:42 pas trop préserver une intimité, l'intimité qui...
16:46 Voilà.
16:47 Et si elle s'est livrée, c'est parce que je pense qu'aujourd'hui,
16:50 elle avait des messages à faire passer, en fait,
16:52 parce qu'elle parle de choses, de problématiques sociétales, etc.
16:56 Donc je pense que c'est pour ça qu'aujourd'hui, elle s'est livrée.
16:58 - Vous avez rencontré Kylian Mbappé.
17:00 Ça doit faire fasciner beaucoup de gens de votre entourage
17:03 que vous l'ayez vu en vrai.
17:05 Comment vous l'avez ressenti, lui ?
17:07 Est-ce que c'est un garçon timide ?
17:09 Est-ce qu'il y a beaucoup trop de personnes autour de lui ?
17:11 Comment vous avez senti ce joueur de foot ?
17:14 - Très sincèrement, j'ai été étonnée par la simplicité du climat autour de lui.
17:20 C'est-à-dire que je ne l'ai pas beaucoup rencontré
17:25 dans des moments assez courts, mais il n'y a pas de tension.
17:29 Je ne sais pas comment exprimer, c'est assez décontracté autour de lui.
17:33 - Alors on le découvre dans le documentaire
17:35 avec une interview d'Élise Lucey,
17:37 qu'il a rencontrée et passée du temps avec lui.
17:41 Et il y a un extrait qui a fait parler,
17:43 c'est quand il a expliqué qu'il aimerait aller à la boulangerie sans être reconnu.
17:47 - C'est quand la dernière fois que vous êtes allé acheter une baguette de pain tout seul à pied ?
17:50 - Je ne sais même plus.
17:54 Je ne sais même plus.
17:56 C'est des choses qui sont tellement simples
18:00 et qui étaient des corvées quand j'étais petit,
18:02 quand mon père me disait "va chercher ça".
18:04 Et je paierais tellement cher maintenant pour faire ce genre de choses
18:07 qui ne ressemblent à rien pour la plupart des gens.
18:10 - Il y a des regrets dans ce que vous dites ?
18:12 - Non, pas des regrets. Il y a une fatalité et c'est un constat.
18:16 - Allez, un envoyé spécial, on a une baguette magique,
18:18 vous changez totalement d'apparence pendant 48 heures.
18:21 Vous pouvez faire ce que vous voulez, personne ne va vous reconnaître.
18:23 Vous faites quoi ?
18:25 - En tout cas, je passe mes 48 heures dehors, ça c'est sûr déjà.
18:28 Mais après, ce que je fais, je fais des choses sans réfléchir.
18:33 C'est ça en fait, j'ai perdu la spontanéité.
18:36 - C'est triste à 23 ans.
18:38 - 25.
18:40 - Il le dit lui-même, c'est aussi parce qu'il accomplit son destin extraordinaire.
18:46 - C'est une immense star et voilà, c'est la contrepartie.
18:49 Il y a cette association qui lui tient à cœur
18:51 et qui est une association qui vient en aide aux jeunes.
18:53 C'est quand même l'essentiel du reportage.
18:56 Qu'est-ce qui vous a frappé dans l'accueil ?
18:59 Il est accueilli comme un héros là-bas, quand il arrive au Cameroun.
19:03 - Oui, quand il arrive au Cameroun, il est accueilli comme un héros.
19:07 Et sur la spontanéité, etc., ce qui est intéressant, c'est qu'en fait,
19:11 il y a un grand décalage.
19:13 Moi, ce qui m'a marqué, vous me dites, quand j'ai rencontré Guillaume Bappé,
19:15 c'est aussi quand il est à l'extérieur, que même les décibels autour de lui
19:19 sont extrêmement élevés.
19:21 - Dans une bulle, dans un bruit permanent.
19:25 - Exactement.
19:27 Et au Cameroun, il était extrêmement attendu, parce qu'il y allait plusieurs fois,
19:31 à plusieurs reprises, quand il était jeune, avec son père,
19:35 Wilfrid Mbappé, etc.
19:37 Mais il n'était pas revenu depuis qu'il est la super star qu'on connaît.
19:39 Et pour lui, c'était très important que le premier projet à l'étranger
19:43 de son association se passe au Cameroun.
19:46 - Pourquoi au Cameroun ? Enfin, pas pourquoi au Cameroun,
19:49 parce que c'est son père, mais pourquoi pas en France aussi ?
19:51 Il y a d'autres projets aussi avec des associations françaises ?
19:55 - Oui, ils font beaucoup de choses en partenariat avec des associations françaises.
19:59 Et puis le cœur du projet de l'association de Guillaume Bappé,
20:04 c'est de suivre 98 jeunes, pour les aider très individuellement
20:08 à s'accomplir, à trouver leur destin, à trouver leur voix, etc.
20:12 C'est un choix qui a été fait, je crois qu'il a été longuement réfléchi.
20:17 C'était vraiment de faire des parcours très individuels.
20:21 - Oui, on voit d'ailleurs Yacine, qui est un dessinateur incroyable,
20:26 et qui est dans une grâce à l'association, qui est dans les jeux vidéo.
20:32 Mais on aurait pu imaginer, parce qu'il reconstruit des écoles à Yaoundé, au Cameroun,
20:38 là, c'est que des gens de bon dit, qui sont les 80 qui ont été choisis ?
20:44 - Pas tout à fait. - Ah d'accord.
20:46 - Oui, il y a 10% environ, des jeunes qui sont suivis,
20:50 qui viennent de milieux extrêmement privilégiés.
20:52 - Oui, c'est ça qu'il dit, pour pouvoir mélanger.
20:54 Mais il n'y a pas de gros projets en France, or il y a des écoles à Marseille,
20:59 à Toulouse, qui sont aussi dans des états déplorables.
21:03 Pourquoi ce choix-là ? Vous savez, c'est plus par rapport à ses origines ?
21:07 - Alors je pense qu'il y a deux choses très importantes pour Faysal Amari et Guillaume Bappé
21:13 dans l'association, et tous les gens qui travaillent avec eux,
21:15 parce que c'est une équipe assez importante,
21:17 c'est d'avoir le projet, l'association, et pour toutes ces autres choses,
21:21 ils ne veulent pas prendre la place d'associations déjà existantes qui font du travail,
21:25 qui font un travail, je ne sais pas, les restos du cœur, etc.
21:28 Et dans ce cas-là, ils reversent ses primes.
21:30 Mais ils séparent un peu les deux.
21:32 - Il sépare, il a son projet à lui, qui est celui qu'on va découvrir ce soir,
21:35 dans votre reportage, et puis oui, l'interview d'Élise Lusset,
21:41 qui est aussi en parallèle de l'association, parce qu'on a une vraie curiosité,
21:47 effectivement, sur ce joueur de football.
21:50 - C'est très important pour Faysal Amari d'ailleurs,
21:52 de mettre en avant le travail d'autres associations.
21:54 Elle vient de ce milieu-là, donc elle rappelle en permanence
21:58 qu'eux ils font ça, mais qu'il y a plein d'autres associations,
22:00 partout en France, sur plein de problématiques,
22:03 et que son association, là, aujourd'hui, ils ont dévoilé un peu les coulisses,
22:08 mais il y a beaucoup d'autres associations.
22:10 Effectivement, on a très envie, en tout cas moi, personnellement,
22:13 je pense que je ne suis pas la seule, on avait très envie
22:15 de poser des questions un peu quotidiennes à Kylian Mbappé,
22:19 de découvrir, de percer un peu le mystère de ce jeune homme
22:22 au destin extraordinaire, qu'on connaît tous.
22:25 - Et puis, ce que vous disiez, c'est-à-dire la trajectoire de cette femme,
22:27 sa mère, qui se retrouve passée d'employée fonctionnaire
22:32 à gérer la fortune de son fils, et c'est tout à fait intéressant.
22:38 - Il a une amoureuse, Kylian ? - Je ne sais pas.
22:41 - Elle ne lui a pas demandé, Élise ? Parce qu'on n'a pas vu l'interview d'Élise.
22:44 - Faut regarder "Envoyé spécial" jeudi soir.
22:46 - Oh, vous êtes trop fortes !
22:48 - "Envoyé spécial" jeudi, donc c'est demain, 21h10,
22:53 joue là comme Mbappé, Laura Aguirre de Carcer.
22:57 - Moi, je sens une grosse audience, je vous le dis comme ça.
23:00 - Pour ce reportage et pour cette enquête autour de Kylian Mbappé,
23:05 cette interview de sa mère, qui est très discrète,
23:08 et qui se livre pour la première fois,
23:11 et puis Kylian Mbappé interrogé par Élise Lucey.
23:14 Merci à vous, dans un instant, c'est Nicole Lambert et les triplés.
23:18 - 40 ans Valérie, ouais. - Absolument, c'est l'anniversaire des triplés.
23:20 A tout de suite.
23:23 Sud Radio, le 10h midi média, Valérie Exprès, supplément média.
23:29 - Bonjour Nicole Lambert. - Bonjour.
23:42 - Vous êtes la maman des triplés, ces fameux triplés dont on fête les 40 ans.
23:47 On entend à l'instant le générique du dessin animé
23:50 que vous avez conçu, créé, imaginé à partir de vos planches
23:55 qui racontent l'histoire de ces triplés et de leur maman.
23:59 40 ans, c'est vertigineux quand on y pense.
24:02 - Oui, c'est passé vite, je ne me suis pas rendu compte.
24:05 - L'histoire des triplés, peut-être pour nos auditeurs, elle est née comment ?
24:09 - Elle est née de ma passion pour les enfants.
24:14 J'adore les enfants et j'avais pas encore d'enfants.
24:18 J'ai eu un filleul que j'adorais qui s'appelait Roque,
24:21 qui s'appelle toujours Roque, et je n'arrêtais pas de le dessiner.
24:25 Je l'ai multiplié par coup de trois et puis c'était parti.
24:29 - Il n'y a qu'une maman, il n'y a pas de papa.
24:33 Vous n'avez jamais pensé faire évoluer les triplés ?
24:38 - J'arrive pas à le dessiner le papa.
24:42 - Il y a un grand-père, il n'y a pas de grand-mère.
24:46 - Il n'y a pas de prénom, il n'y a pas de grand-mère, c'est très bizarre.
24:49 On a l'impression qu'on n'est pas complètement maîtresse des choses
24:54 quand il y a une bande dessinée qui commence, qui marche,
24:58 et qui marche depuis pas mal d'années.
25:02 Il y a des choses que je ne peux pas leur faire faire.
25:05 - C'est-à-dire ?
25:06 - Une fois j'avais fait une planche où la mère travaillait,
25:11 elle était dans un bureau, c'est parce qu'on me raconte tellement d'histoires drôles
25:14 sur les mamans au bureau, c'est à mourir de rire.
25:17 Et là, quand j'ai vu la planche, je me suis dit "ça ne va pas du tout, je vais retirer".
25:23 - Ah bon ?
25:24 - Parce qu'il ne fallait pas qu'elle travaille, ce n'était pas possible.
25:27 - Donc, Mithou, l'évolution de la société, les triplés sont restés tels que c'était il y a 40 ans ?
25:33 - Bah, Mithou, c'est encore autre chose.
25:37 Je suis tout à fait d'accord avec Mithou.
25:40 - Non, mais quand je dis Mithou, c'est-à-dire les pères qui maintenant prennent plus de place dans les foyers,
25:44 enfin là, je vais sur la société.
25:46 Mais c'est vrai que c'est pour voir comment en 40 ans...
25:48 - C'est-à-dire que maintenant, je ne peux plus reculer.
25:51 Et puis surtout, cette histoire de prénom, ça m'embête beaucoup, mais je n'y arrive pas.
25:57 Maintenant, je ne vais pas leur mettre un prénom maintenant.
25:59 - Pourquoi il n'y avait pas eu de prénom d'ailleurs, au départ ?
26:02 - Je ne sais pas.
26:03 - Je ne peux pas vous dire. C'est vraiment une chose qui se construit en plus de vous.
26:10 - Juste pour dire que la bande dessinée était dans le Figaro Madame,
26:15 que ça s'est arrêté puisque vous avez décidé de vous lancer dans l'animation, dans le dessin animé.
26:21 Mais pour mémoire, pour les gens, parce que j'ai des autres éditeurs qui disent
26:24 "mais ce n'était pas à la fin des magazines", non, c'était au début du Figaro Madame.
26:28 - C'était au début... Bon, ça ne fait pas longtemps.
26:31 Et puis je pense que je reviendrai.
26:35 Mais c'est vrai que j'ai voulu vraiment collaborer très étroitement à la série télévisée.
26:44 C'est la troisième série télévisée.
26:46 Et c'est un boulot absolument stupéfiant.
26:52 C'est 79 fois 8 minutes, ce qui fait 9 heures d'antenne.
27:00 - Oui, ça a démarré sur Hoku et sur France 5.
27:07 Et je voulais savoir, est-ce que justement le dessin animé se vend à l'étranger ?
27:11 Est-ce que les triplés vont à l'international aussi bien en BD qu'en dessin animé ?
27:16 Et comment ça s'appelle ?
27:18 - Alors, en Asie, les gens aiment beaucoup.
27:23 En japonais, ça s'appelle "San Pape".
27:27 Et en chinois...
27:30 - Et ça veut dire quoi, les triplés à chaque fois ?
27:32 - Oui, oui.
27:34 Et là, on attend justement de savoir l'accueil réservé à cette troisième série.
27:44 Sinon, je sais que...
27:47 C'est les pays baltes, les pays de l'Est, la Pologne, tout ça aiment beaucoup.
27:56 - Et là, les petites filles, elles changent de prénom, j'imagine ?
27:58 - Il n'y a pas de prénom.
28:00 - Ah oui, il n'y a pas de prénom.
28:01 - Donc ça, c'est commun, au moins.
28:03 - Et donc, il y a deux nouveaux albums, et vous les éditez vous-même.
28:08 C'était un rêve pour vous d'avoir votre maison d'édition ?
28:12 - C'était un rêve. J'adore les livres, j'adore éditer.
28:16 Et surtout, j'adore la liberté de faire absolument ce que je veux, quand je veux.
28:21 - Alors, vous disiez qu'on vous racontait plein d'histoires.
28:23 Moi, j'aimais bien quand il y avait sur une idée...
28:26 - Oui.
28:27 - Ou c'est la petite Élise, ou la petite...
28:30 - Ah oui, oui.
28:31 - Parce qu'on vous raconte beaucoup de mots d'enfant.
28:33 - Oui, c'est merveilleux, les mots d'enfant.
28:35 C'est tellement logique, c'est tellement drôle.
28:40 Là, on vient de m'en raconter...
28:43 Alors, Jeune Note, c'est les triplés qui vont acheter des fleurs pour la fête de leur maman.
28:49 Ils font la queue devant le fleuriste.
28:51 Ils arrivent devant le fleuriste, ils voient qu'il y a la queue devant le fleuriste.
28:54 Et ils disent "Oh là là, tous ces gens qui font la queue pour acheter des fleurs pour maman".
28:58 - Ah, c'est mignon.
28:59 - C'est des choses qu'on ne peut pas inventer.
29:03 - Et vous vous êtes mis au numérique, vous m'avez dit, dans vos dessins.
29:06 Alors, les planches sont très belles, très lumineuses.
29:08 Les couleurs sont très...
29:12 Je ne sais pas, il y a toujours un fond.
29:16 Ou vert, ou rose.
29:18 Il y a des très jolies couleurs.
29:20 - Oui, j'aime beaucoup travailler les couleurs et la lumière.
29:24 Et curieusement, en numérique, vous travaillez avec une précision extraordinaire au niveau des couleurs.
29:32 Et ça passe directement de votre tête au papier.
29:38 Tandis qu'avant, avec le papier, j'étais obligée de passer par un instrument de torture qui s'appelle un aérographe.
29:45 - Ah, merci. Ça n'existe plus, on ne peut plus en acheter, on ne peut plus les réparer, tant mieux.
29:51 Et là, c'était horrible parce que ça peut faire des tâches absolument...
29:55 Au dernier moment, vous ruinez un dessin entier.
30:00 Et on passe des heures avec faire des petits caches, donc voilà.
30:04 - Est-ce que pour les 40 ans, vous auriez pu imaginer une BD exceptionnelle où on voit les triplés adultes ?
30:10 - J'ai fait ça. J'ai fait les triplés à 40 ans.
30:14 - Il est là, hein ? - Il est dans le livret de presse.
30:18 - Mais c'est pour ça que je vous pose la question de "est-ce que ça aurait pu faire un album... ?"
30:23 - Ah bah juste pour rigoler, une seule fois.
30:26 - Oui, on voit là-bas qu'il y a toujours les cheveux longs mais gris, et la petite fille des triplés...
30:31 - Là-bas, c'est sûr qu'elle gardera sa ligne toute sa vie, qu'elle aura du chic toute sa vie, qu'elle aura des beaux cheveux gris comme il faut et tout.
30:39 - Et quand on grandit, on devient moins chipie.
30:43 - On devient moins chipie ?
30:45 - Ou les femmes restent chipies quand elles grandissent.
30:47 - Bon, les femmes sont pas chipies. - Non mais je parle des triplés.
30:51 - Est-ce qu'elles garderaient si on imaginait les triplés adultes ?
30:56 - La petite fille, elle est pas spécialement chipie.
30:59 - Elles sont tous les trois coquins, elles sont tous les quatre coquins.
31:02 - Alors juste sur le dessin animé, c'est un autre métier que celui de scénariste de bande dessinée ?
31:11 - Oui, c'est-à-dire que moi, en 40 ans de presse, j'ai appris à synthétiser, à tout mettre sur une page.
31:23 Si on peut avoir un grand dessin, c'est mieux que d'avoir trois strips, trois petits dessins.
31:29 Donc je n'ai après qu'à simplifier.
31:32 Là, passer à des huit minutes, c'était...
31:36 Alors là, si vous voulez, on a un peu plus le temps, au contraire, on peut...
31:41 Ça, c'est très stupéfiant.
31:43 Et puis là, en ce moment, je travaille sur des longs...
31:46 Enfin, j'essaye de faire un scénario de long métrage.
31:50 Et là, une heure et demie, c'est encore autre chose.
31:54 - Et en dessin animé aussi ?
31:56 - Je sais pas, je sais pas.
31:58 Il y a eu plusieurs projets.
32:00 - Oui, de les incarner en personnages.
32:03 - Je lance un appel pour la prise de vue réelle,
32:07 pour trouver un réalisateur qui aime ça et qui comprenne.
32:13 Les producteurs, ça va, mais c'est vrai qu'il faut trouver quelqu'un qui sent pour travailler avec vous.
32:22 - Oui, absolument.
32:24 - Non, je montrais la bonbonne d'eau pour amener un verre d'eau.
32:27 - Ah d'accord.
32:28 - Mais je peux rien faire !
32:30 - Un auditeur demande en mille et triplé,
32:33 quelle BD auriez-vous aimé faire ou celle que vous adorez ?
32:36 - Bon, celle que j'adore, c'est Little Nemo.
32:39 Bon, d'abord, c'est magnifique.
32:42 J'aime beaucoup, évidemment, Peanuts.
32:46 J'aime beaucoup Calvin et Hobbes.
32:49 Il y en a beaucoup.
32:50 - Il y en a plein ?
32:51 - Oui.
32:52 - Et vous avez jamais été tenté de dessiner autre chose ?
32:55 - Si, si, si.
32:57 - Oui, vous avez fait des tentatives.
33:00 - J'ai fait toute une étude sur les coutumes et toutes les choses des enfants en Europe, en France.
33:10 Là, je travaille sur l'Asie, ça s'appelle Petits Européens, Petits Français.
33:16 Ce qu'il y a, c'est que, évidemment, les triplés prennent tout mon temps.
33:20 - Et donc, oui, ça prend beaucoup de temps.
33:22 Combien de personnes travaillent avec vous ?
33:24 - Que moi.
33:25 - Que vous ?
33:26 - Que moi.
33:27 - Mais sur le dessin animé ?
33:28 - Ah, sur le dessin animé ?
33:29 Non, non, il y a toute une équipe.
33:30 - Oui.
33:31 - Non, non, c'est tout à fait différent.
33:33 Mais sinon, si vous voulez, pour dessiner, je ne prends pas de...
33:37 - Oui, oui, non, non, non, non, non.
33:39 - Je fais tout moi-même.
33:40 - Vous dessinez vous-même, mais...
33:42 - C'est pour ça que c'est lent, ça prend du temps.
33:45 - Ça veut dire que vous faites partie des dessinateurs où l'œuvre ne vous succédera pas ?
33:50 Vous ne voulez pas que quelqu'un reprenne les triplés ?
33:53 - C'est pour ça que c'est bien les dessins animés, parce que là...
33:58 - C'est pour l'éternité.
33:59 - Ça peut continuer, si vous voulez.
34:01 Et ce qui est très amusant, c'est de travailler étroitement avec le modeleur 3Dimensions,
34:07 qui fait...
34:09 Alors, on fait beaucoup de dessins avec toutes les faces profil dessus-dessous.
34:15 Et ensuite, si c'est bien fait, ça marche.
34:17 Et là, je trouve que dans cette série, les enfants sont particulièrement bien coincés.
34:24 - Vous ne voudriez pas que quelqu'un dessine à votre place la BD plus tard ?
34:28 - Ah oui, c'est vrai, il y a l'histoire de l'agafe, de...
34:31 - Je ne sais pas.
34:33 - Quel regard vous avez, en effet, sur l'agafe ?
34:37 - Ou les astéris ?
34:38 - Les astéris, si, continuez.
34:39 - Donc quelqu'un a repris le dessin ?
34:41 - Oui, bah...
34:43 - Non, vous n'y avez pas pensé ?
34:45 - Si, bien sûr, mais au début, j'étais farouchement contre.
34:49 Maintenant, je ne sais pas.
34:52 - Vous ne savez pas ?
34:53 - Je ne sais pas, on verra.
34:55 - On verra, en tout cas, deux nouveaux albums,
34:58 les triplés "Le bruit des bêtises", les triplés "Nos mots d'enfant".
35:01 On peut les trouver sur le site, sur votre site,
35:03 on peut les commander directement sur votre site.
35:05 - Voilà, ou dans les librairies.
35:07 - Ou dans les librairies.
35:09 - Ah bah, vous aussi.
35:11 Le dessin animé qui est sur France 5, à 8h du matin,
35:16 et sur Hoku également.
35:18 - Et puis on va sortir "Cent-vingt bougies" pour notre centre bientôt.
35:23 - Ah oui, ça fait cent-vingt bougies !
35:25 - Ils ont 40 ans, c'est triplé.
35:27 Merci à vous, merci Nicole Lambert.
35:29 On se retrouve dans un instant pour les débats
35:32 et commenter la conférence de presse du président de la République.
35:34 A tout de suite.
35:35 À suivre sur Sud Radio,
35:37 mettez-vous d'accord, Valérie Expert.

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