Avec Frédérique Lantieri, auteur - Journaliste et le supplément média avec Anne Sila, chanteuse
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NewsTranscription
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Christine Bouillaud, Gilles Gansman.
00:05 Et bonjour à tous, bienvenue, bonjour Gilles.
00:08 Bonjour Christine.
00:10 Alors vendredi nous serons au Salon de l'Agriculture évidemment,
00:13 donc c'est toute cette semaine la plus grande ferme de France
00:16 avec le défilé des hommes et des femmes politiques qui vont s'enchaîner.
00:19 On le disait mais France 2 ce soir propose une soirée exceptionnelle
00:23 autour de la place des femmes dans le monde de l'agriculture française.
00:27 Leur histoire, parce qu'elles étaient, il n'y a même pas un siècle,
00:31 et ce qu'elles sont devenues c'est une grande soirée suivie d'un débat avec Laurent Bugier.
00:34 On va recevoir... - Julien, Julien.
00:36 - Qu'est-ce que j'ai dit ? - Laurent.
00:37 - Ah non c'est Julien. - Julien.
00:39 - Julien, voilà, tout à fait. - La troisième fois est la bonne.
00:42 - On va recevoir Frédérique Lantieri,
00:45 elle a co-écrit un documentaire remarquable avec Édouard Bergeon.
00:49 Édouard on lui doit le haut nom de la terre,
00:52 ce film qui avait beaucoup fait parler sur la condition des agriculteurs,
00:56 le suicide de son père qui lui avait donné l'inspiration pour ce film.
00:59 - Il a fait ce documentaire en hommage à sa mère,
01:02 et qui raconte vraiment toute la difficulté
01:06 et la force qu'ont eues toutes ces femmes
01:11 durant des années.
01:13 - Parce qu'on a vu lors de cette crise agricole,
01:16 cette colère agricole de ces dernières semaines,
01:19 et de ces derniers jours, on a vu beaucoup de femmes en tête des revendications.
01:23 Il y a des femmes qui sont présidentes de syndicats agricoles,
01:26 qui étaient les premières à monter sur les barrages,
01:29 qui étaient également sur les tracteurs.
01:32 Mais ces agricultrices aujourd'hui, qui sont des chefs d'entreprise,
01:36 il y a encore une quarantaine, cinquantaine d'années,
01:39 elles n'avaient quasiment aucun droit,
01:42 et surtout aucune reconnaissance,
01:44 et c'est ça qu'on découvre dans ce documentaire co-écrit.
01:47 - On voit l'évolution de la femme.
01:49 - Voilà, parce que c'était après la guerre,
01:52 on va dire comme ça, moi j'en ai rencontré,
01:55 de cette époque, qui disait "on a été quasiment des esclaves dans la femme".
01:59 - Mais est-ce qu'elles ont vraiment eu le choix,
02:01 Frédéric Lantiré est dans le studio,
02:03 est-ce que ces femmes d'agriculteurs ont vraiment eu le choix,
02:07 parce qu'elles sont peut-être nées au mauvais endroit, au mauvais moment ?
02:11 - Je ne comprends pas votre question.
02:13 - Est-ce qu'elles pouvaient être autre chose que de travailler ?
02:16 Elles pouvaient sortir de leurs conditions ?
02:18 - Il y en a plein qui ont...
02:20 C'est vraiment un exode rural massif,
02:22 et notamment des femmes, parce que justement,
02:24 elles ont bien compris la différence qu'il y avait
02:26 entre leurs conditions à la campagne, et les conditions qu'il y avait en ville.
02:29 C'est pour ça qu'à un moment donné, il y a ces émissions,
02:31 "L'amour est dans le pré", etc., c'est qu'il n'y a plus de femmes à la campagne.
02:34 Elles ont bien compris que la situation qui leur était réservée
02:37 était bien plus catastrophique que celle des autres femmes en ville.
02:41 - Mais je parle au début, en fait.
02:44 Au début de votre film, on voit qu'elles sont là,
02:47 qu'elles aident leur... - En fait, il y a une notion de devoir.
02:50 - Voilà, c'est ça. - Mais il n'y a pas d'obligation,
02:52 en stricto sensu, surtout il y a vraiment ce sentiment de devoir,
02:56 parce qu'on a vu ses parents s'échiner à la ferme,
02:59 qu'on se dit qu'on doit rester, parce qu'on se marie,
03:02 et en fait, à ce moment-là, on suit le mari qui...
03:05 En fait, c'est toujours la même chose, on ne reste pas dans sa famille,
03:07 on va dans la famille du mari, on va dans sa belle famille.
03:10 - Et la première évolution, ça a été déjà de pouvoir avoir son propre logement,
03:14 et les grands-parents étaient là pour garder les enfants,
03:16 pendant que nous... Parce que les femmes, à l'époque,
03:18 ces femmes-là, elles travaillaient plus que les hommes, finalement,
03:21 parce qu'elles travaillaient au champ, mais une fois que le champ rural était terminé...
03:24 - C'était les premières levées et les dernières couchées.
03:26 - Voilà, c'est ce que j'explique, elles avaient le linge, les enfants,
03:28 les conserves à faire, tenir la maison, s'occuper des enfants.
03:32 - En fait, il y a un mouvement qui a été très important,
03:34 c'est la Jeunesse agricole catholique, et c'est la Jacques,
03:37 qui, elle, a vraiment cherché et a modernisé l'agriculture,
03:41 et surtout, a émancipé les femmes,
03:44 et une des grandes revendications, c'était la décohabitation,
03:48 c'est-à-dire ne plus habiter avec ses beaux-parents.
03:50 - Voilà, vous allez découvrir tout ça, ce soir,
03:52 dans ce très beau film documentaire,
03:54 "Femmes de la Terre", sur France 2.
03:56 On va y revenir dans un instant avec vous, Frédéric Lentieri,
03:59 mais pour l'instant, on va faire le zapping du jour.
04:02 - Frédéric, Christine, et c'est reparti pour un tour
04:09 des crues et des inondations dans le Pas-de-Calais,
04:13 et vraiment, vous allez entendre, les habitants n'en peuvent plus.
04:16 C'était sur France 2, dans le 13h.
04:18 - C'est un cauchemar sans fin.
04:20 Des crues qui se succèdent, alimentées par des pluies
04:23 qui n'en finissent pas.
04:25 A Bourte, depuis quelques heures, la rue principale
04:27 est impraticable, et l'eau continue de monter.
04:30 - On est, voilà, 15 à 20 cm, un peu plus.
04:33 Mais ça va encore monter, c'est sûr.
04:36 - Cet employé communal utilise un tracteur
04:39 pour prendre des nouvelles des habitants.
04:41 En 4 mois, c'est la 5e inondation dans le village,
04:45 et pour beaucoup, c'est un immense ras-le-bol.
04:47 - On se sent épuisé, fatigué, et c'est surtout impuissant.
04:53 C'est surtout impuissant que, face à la nature,
04:57 on ait peu de choses, quoi.
04:59 C'est pas facile à vivre.
05:01 - 5 inondations de suître.
05:03 - Ah non, mais c'est un terrible cauchemar.
05:05 Enfin, je ne sais pas si vous vous rendez compte.
05:07 - Atroce.
05:09 - La humidité, ça mange tout.
05:11 - C'est la politique média du moment.
05:13 Dimanche, dans l'émission Enquête de sens sur CNews,
05:17 une émission où Emeric Pourbet,
05:19 qui est aussi journaliste à France 4 eau,
05:22 a classé l'avortement parmi les causes de mortalité.
05:26 L'arcombe a été saisi, bien évidemment.
05:28 Sonia Mabrouk, Christine Kelly et Laurence Ferrari
05:31 ont présenté leur excuse à l'antenne.
05:34 Je vous ai mis les deux séquences.
05:38 - Ça, c'est un autre son que vous allez entendre.
05:43 Je vous ai mis la séquence de Frédéric Pouret,
05:47 suivie des excuses de Laurence Ferrari.
05:50 - En 2022, il y avait 234 300 interruptions volontaires
05:55 de grossesse enregistrées en France.
05:58 C'est aussi la première cause de mortalité dans le monde,
06:01 selon l'institut Worldometer.
06:03 73 millions en 2022, soit 52 % des décès.
06:07 Pour le cancer, c'est 10 millions.
06:09 Et pour le tabac, c'est 6,2 millions.
06:12 - CNews présente ses excuses à ses téléspectateurs
06:15 pour cette erreur qui n'aurait pas dû se produire.
06:18 CNews présente ses excuses auprès de toutes les femmes
06:21 avec une pensée particulière pour celles dans le monde
06:24 qui luttent pour obtenir le droit à disposer de leur corps
06:27 et à toutes celles qui ont perdu la vie
06:29 faute de pouvoir accéder à l'IVG.
06:31 A titre personnel, j'ajoute que cette loi est très importante
06:34 pour moi comme pour toutes les autres femmes.
06:36 Et j'espère très sincèrement que ce droit acquis de haute lutte
06:39 par nos mères, par nos aînés, sera inscrit dans la Constitution.
06:43 - Vous en pensez quoi Frédéric ?
06:46 - On se tourne vers vous. Vous avez réagir ?
06:48 - Ah ben, je trouve les premiers propos absolument scandaleux.
06:51 Dire que l'avortement, c'est des homicides,
06:55 ou des morts, c'est incroyable.
06:57 - Que ça puisse ne serait-ce que passer en enfant à l'antenne,
07:01 ça pose question quand même, non ?
07:03 - Mais parce qu'il y a eu une infographie,
07:05 ça veut dire qu'il y a quelqu'un qui l'a tapé aussi.
07:07 - Oui, oui, c'est ça qui est marquant.
07:09 - Et donc après, je ne sais pas, est-ce qu'il y a eu un contrôle
07:11 de l'introduction en chef ?
07:13 Moi je n'y suis pas, donc je ne peux rien dire,
07:15 mais si vous voulez, c'est en effet étrange.
07:17 C'est très étrange, oui.
07:19 - On verra ce que dira l'ARCOM,
07:21 mais ces news, vraiment, à travers ces animatrices,
07:24 ont présenté...
07:25 - Ils ont envoyé les femmes au combat, là.
07:27 - Je pense que c'est elles qui ont été touchées
07:29 et qui ont voulu aussi remettre les morts après.
07:32 - Oui, bon, ça va.
07:34 - Hier, c'est ce qu'on a presque entendu,
07:36 c'était la diffusion.
07:38 Je ne sais pas si vous avez suivi ce programme, Frédéric,
07:40 sur M6 de l'école à remonter le temps.
07:43 Je vous explique.
07:44 Des élèves d'aujourd'hui vivent une journée dans le passé.
07:47 Là, ils ont été dans l'année...
07:50 parce qu'ils ont fait toutes les années 1930,
07:52 et donc dans l'épisode d'hier,
07:54 ils étaient confrontés aux années 1981,
07:59 et l'instituteur leur a diffusé une pub
08:03 où une femme auxquelles on avait attaché à ses pieds
08:06 une serpillère,
08:08 et l'homme s'en servait comme balein,
08:10 comme serpillère, c'est une vraie pub.
08:13 C'était une autre époque qui a surpris, évidemment,
08:16 les élèves d'aujourd'hui.
08:18 - La serpillère, c'était la femme habillée en bleu, en fait.
08:24 - C'est une métaphore.
08:25 - Tout à fait.
08:26 - Ça veut dire que la femme dépend de l'homme,
08:28 parce que comme la serpillère dépend du balai.
08:31 - Oui, c'est ce qui semble implicite.
08:33 - Je m'attendais à mieux,
08:35 en termes de...
08:36 - Sexisme et des misogynes.
08:38 - Oui, voilà.
08:39 Je ne pensais pas que ça allait être aussi ouvert
08:40 et qu'ils s'emboqueraient à ce point,
08:42 montrer, même dans les publicités,
08:44 qu'ils passent à la télé et que des millions de gens regardent.
08:46 - Même des mineurs, des enfants, regardent ça.
08:48 - Du coup, ça fait un peu...
08:50 - Ils auront la même mentalité.
08:51 - C'est comme ça que ça marche, la propagande.
08:53 - Ils sont bien, ces enfants.
08:55 - C'est incroyable, quand on regarde les anciennes pubs,
08:58 c'est vrai que la femme était vraiment un objet
09:00 dans les années 80-90, dans les pubs.
09:03 - Oui, elle servait à vendre.
09:05 Elle servait à vendre, en plus.
09:06 Là, c'est vraiment...
09:07 Elle est vraiment remise à sa condition.
09:10 - De femme de ménage.
09:11 - Mais sinon, rappelez-vous,
09:12 on vendait des voitures avec des femmes toutes nues,
09:15 ou presque.
09:16 - Ou du fromage.
09:17 - Oui, oui.
09:18 - Il y en a encore quelques-unes qui traînent,
09:20 sur les grands cartes publicitaires.
09:22 - Je ne sais pas si vous avez suivi, ce week-end,
09:24 l'affaire de Mowgli.
09:25 - Alors, non, pas tout.
09:27 - Mowgli, c'est un golden retriever,
09:30 qui est devenu célèbre,
09:31 après un tweet de Anne Yvonne Ledin,
09:33 qui est une ancienne débutée PS,
09:35 qui a pris un chien en photo,
09:37 qui était un joli chien, un golden retriever,
09:40 qui était sans muselière,
09:42 et qui était au sol,
09:43 en disant "mais regardez comment c'est honteux".
09:45 Polémique sur Twitter, en disant "pauvre bête,
09:47 pauvre chien".
09:48 Et évidemment, son propriétaire, hier,
09:50 a réagi dans cet avou.
09:53 - Ça m'a dépassé,
09:54 ça m'a vraiment sidéré au début,
09:56 cet emballement,
09:58 qui a aussi un contraste tellement fort
10:02 entre l'image de Mowgli,
10:04 qui est un chien,
10:05 qui est l'incarnation du chien tranquille
10:07 et inoffensif,
10:09 et puis ce procédé de prendre une photo,
10:12 cachée, à la dérober,
10:15 sans venir demander, simplement,
10:17 et en parler.
10:18 Je trouve qu'on était dans un carré,
10:20 face à face,
10:21 et que comme le train était relativement vide,
10:24 la contrôleuse nous a proposé
10:26 de prendre deux places un peu isolées,
10:28 pour être plus tranquille,
10:29 et pour ne gêner personne.
10:31 - Ouais, le monde a quand même des soucis.
10:33 - Non, moi ce que je veux dire,
10:35 mais ce que je veux dire,
10:36 c'est que ça représente notre monde.
10:38 C'est-à-dire,
10:39 vous imaginez, vous êtes dans le train,
10:41 vous voyez un chien qui vous gêne.
10:43 Au lieu d'aller voir la personne,
10:45 en disant "j'ai peur des chiens",
10:47 ou vous auriez une muselière,
10:48 on préfère prendre une photo,
10:51 la mettre sur Twitter,
10:53 et dénoncer,
10:54 parce qu'on est vraiment dans l'époque de la dénonciation.
10:57 Et c'est ça que ça montre de notre époque.
10:59 Ça veut dire qu'on n'en est même plus à dialoguer dans le train.
11:02 On est à prendre une photo et à dénoncer,
11:04 plutôt que d'aller voir la personne,
11:06 en disant "je suis désolé,
11:07 mais vraiment j'ai peur des chiens,
11:09 est-ce qu'il est dangereux ou pas ?"
11:11 et dialoguer.
11:13 C'est-à-dire qu'il n'y a plus de dialogue entre les humains.
11:15 - Je pense que ça raconte aussi autre chose,
11:17 c'est-à-dire qu'on ne supporte plus d'être dérangé par quoi que ce soit.
11:20 Les enfants ne sont plus dans l'espace public,
11:23 les chiens, il faut qu'ils soient muselés,
11:25 tout ce qui pourrait déranger une petite tranquillité est devenu insupportable.
11:29 - Le Salon de l'agriculture a enfin retrouvé un air de fête,
11:32 j'y ai pensé à vous, Christine, Christine Chiantoulouse.
11:35 Et vous savez quoi ?
11:37 Au stand du Pays Basque,
11:38 ils ont fait un paquito,
11:39 et ils ont chuté à Tuttette, écoutez.
11:42 (Musique)
12:00 - On préfère descendre avec l'agriculture comme ça, non ?
12:02 - Il est là pour ça aussi, ouais.
12:04 - Ben voilà, c'est la fête.
12:05 - C'est pour eux aussi.
12:07 - Au stand du Pays Basque, ça fait la fête.
12:10 - C'est assez remarquable, voilà.
12:12 C'est le paquito du stand du Pays Basque.
12:14 On y sera vendredi, on ira peut-être faire un petit tour en paquito.
12:17 - Un paquito de nom parce qu'il faut me soulever,
12:19 mais on ira soulever des verres.
12:22 - Allez, on continue de parler du monde agricole,
12:24 mais surtout de ce très beau documentaire,
12:26 ce soir sur France 2 à 21h10,
12:28 "Femmes de la terre".
12:29 Et on en parle avec notre invité Frédéric Lantieri,
12:31 qui a co-écrit ce film sur la condition des femmes dans l'agriculture française.
12:35 On vous retrouve dans un instant, à tout de suite.
12:37 - Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
12:41 - C'est un grand plaisir que maintenant qu'on a la Sud Radio sur Lyon,
12:45 et la famille grandit, c'est une super nouvelle.
12:47 - Sud Radio, parlons vrai.
12:49 Sud Radio Média, l'invité du jour.
12:53 - Notre invité, c'est Frédéric Lantieri,
12:55 vous co-signez avec Edouard Bergeon,
12:59 donc ce documentaire qu'on verra ce soir, "Femmes de la terre".
13:01 C'est sur France 2 à 21h10.
13:03 Alors, pour nos auditeurs,
13:05 Edouard Bergeon, on lui doit au nom de la terre.
13:09 Comment vous avez voulu travailler,
13:11 et on va écouter la bande-annonce dans un instant,
13:13 sur ce sujet des femmes de la terre avec lui ?
13:16 - En fait, c'est lui qui me l'a proposé.
13:18 C'est lui qui m'a appelé, et qui m'a dit,
13:20 "Est-ce que tu veux pas..."
13:21 Et donc moi j'ai dit, "Ah oui, bien sûr, tout de suite,
13:23 je trouve le sujet absolument passionnant."
13:25 Et puis, moi je connais Edouard depuis très longtemps,
13:27 je trouve que son travail est magnifique,
13:30 et j'ai trouvé ça formidable de sa part,
13:33 qu'un homme, qui lui avait été élevé dans une ferme, etc.,
13:36 qui avait écrit, et qui avait donc...
13:38 Parce qu'il a fait d'abord un documentaire,
13:40 puis après une émission sur son père,
13:42 se soit dit d'un seul coup, "Mais au fait,
13:44 toutes les femmes de ma famille, elles sont où ?
13:47 Pourquoi je... ?"
13:48 Et il a voulu absolument réparer cette injustice,
13:50 et je trouve que, vraiment, la démarche est formidable.
13:53 Et voilà.
13:54 - On écoute la bande-annonce ?
13:55 - Allez-y, on va écouter la bande-annonce du documentaire.
13:57 - "Mardi soir, soirée exceptionnelle.
14:00 Femmes de la terre, suivie d'un débat avec Julien Bugier."
14:03 - "Vous épousez l'agricultrice, et vous êtes militante médicale,
14:06 donc vous venez pour la vie."
14:07 - "Je crois que beaucoup de femmes mènent beaucoup de vie à la fois."
14:09 - "Maman, je serais agricultrice, mais pas comme toi."
14:12 - "On a été habitués à servir les hommes."
14:14 - Les femmes de l'époque étaient présentes partout,
14:16 mais invisibles pour l'extérieur.
14:19 - On ne pouvait plus continuer à se sacrifier.
14:21 - "Nous ne voulons être ni des assistées, ni des marginaux."
14:25 - Il a fallu, au début, se battre pour avoir de la crédibilité.
14:28 - Pour accompagner ce renouvellement des générations.
14:31 - C'est une autre manière de parler d'agriculture,
14:33 et de donner envie à celles qui n'osent pas.
14:35 - Les femmes disent "mais pourquoi moi ?"
14:37 alors que les hommes disent "mais pourquoi pas moi ?"
14:39 - Ça a été une révolution.
14:41 - "À l'occasion du Salon de l'agriculture,
14:43 le réalisateur Edouard Bergeon rend hommage à sa mère
14:45 et à toutes les agricultrices.
14:47 Femmes de la terre, inédit,
14:49 mardi soir à 21h10 sur France 2
14:51 et sur la plateforme France.tv."
14:54 - Voilà, c'est ce soir, Frédéric Lantieri.
14:56 On voit à travers ce documentaire
14:58 ce que l'agriculture française doit aux femmes.
15:02 Au début, elles n'étaient rien,
15:04 elles n'avaient aucun statut.
15:06 - Elles étaient sans profession.
15:09 Elles bossaient du matin au soir,
15:11 mais elles étaient sans profession.
15:13 C'était même administratif.
15:15 On ne pouvait pas être inscrite agricultrice
15:17 quand on était marié à une agriculteure.
15:19 On était nécessairement sans profession.
15:21 - Et ça ne date pas d'il y a 200 ans.
15:23 - Ah oui, oui.
15:25 - C'est la 50e année.
15:27 - Je crois que les premières lois datent de 1985,
15:29 après 1999, et vraiment,
15:31 l'égalité de statut, c'est 2010.
15:33 Et c'est Bruno Le Maire qui l'annonce
15:35 à ce moment-là, ministre de l'Agriculture.
15:37 - Qu'est-ce qui vous a étonné en travaillant sur ce documentaire ?
15:39 Qu'est-ce qui vous a surpris ?
15:41 Quelles sont les choses auxquelles vous ne vous attendiez pas ?
15:43 - Je ne m'attendais pas à une telle inégalité.
15:45 J'ai été vraiment scotché.
15:48 C'est-à-dire de savoir que le congé maternité
15:50 pour les femmes agricultrices
15:52 et les autres est à parité,
15:54 face à l'égalité en 2019,
15:56 j'avoue que je suis tombée de ma chaise.
15:58 - Oui, ça c'est surprenant.
16:00 - Et puis j'ai été aussi assez scotché
16:02 de voir à quel point elles avaient été...
16:04 L'histoire des écoles ménagères,
16:06 où on les mettait dès l'âge de 13 ans
16:08 et on les formait à être des bonnes
16:10 fermières, des bonnes épouses,
16:12 des bonnes... Voilà.
16:14 J'ai trouvé que, quand même, la situation
16:16 des femmes en quelques années,
16:18 en quelques décennies, quand même en 50 ans,
16:20 a considérablement changé. Et heureusement.
16:22 - Ça veut dire que pour la cause
16:24 des femmes aujourd'hui, comment
16:26 vous avez compris
16:28 qu'elles se sont prises en main ?
16:30 Comment il y a eu ce réveil-là ?
16:32 Est-ce que c'est parce qu'on avait besoin
16:34 de continuer à garder des exploitations ?
16:36 Et donc, du coup, est-ce que les campagnes
16:38 ne se dépeuplent pas ? Et sous ce prisme-là,
16:40 que les hommes qui dominent ce secteur
16:42 ont fini par, on va dire, entre guillemets,
16:44 lâcher du lest ? - Et puis il y a les femmes elles-mêmes qui se sont prises en charge.
16:46 Parce que je crois que c'est quand même assez cocasse
16:48 de s'apercevoir que c'est avec l'instauration
16:50 de la TVA qu'en fait les femmes,
16:52 elles se sont rencontrées toutes ensemble et elles ont
16:54 pris conscience du poids,
16:56 du pouvoir qu'elles avaient au sein d'une
16:58 ferme. Elles se sont rendues compte qu'en gros,
17:00 comme elles faisaient les papiers, d'ailleurs, elles se sont rendues compte
17:02 exactement de ce qui rentrait,
17:04 etc., etc. Elles se sont dit "mais c'est pas possible,
17:06 on peut pas, nous, bosser à ce point-là
17:08 et ne pas exister
17:10 socialement, économiquement." Et donc,
17:12 quand elles se sont retrouvées toutes ensemble, elles ont commencé
17:14 à discuter entre elles et elles se sont
17:16 rendues compte que tout le monde pensait la même chose,
17:18 elles étaient solidaires, elles se sont dit
17:20 "mais il faut absolument qu'on lutte
17:22 pour nos droits." Mais elles se sont
17:24 rendues compte aussi qu'il fallait qu'il y ait des revenus
17:26 en fait, dans une ferme. S'il n'y avait pas de revenus,
17:28 elles n'auraient pas de droits, elles n'auraient pas de statut.
17:30 Donc elles ont aussi,
17:32 parce que c'est assez étonnant de se rendre compte
17:34 que, par exemple, dans les années 80,
17:36 elles sont là dans toutes les manifs de paysans.
17:38 Il y a même des manifs que de femmes, de paysans,
17:40 ce qui est assez extraordinaire.
17:42 Donc elles se sont prises en charge,
17:44 parce que les hommes ne l'auraient pas fait pour elles,
17:46 c'est bien clair. Et puis, petit à petit aussi,
17:48 les hommes ont lâché du laisse,
17:50 parce qu'en effet, il n'y avait plus de femmes dans les campagnes.
17:52 Donc s'il n'y a plus de femmes, c'est quand même pas rigolo.
17:54 Donc pour les faire venir, il faut aussi
17:56 leur proposer quelque chose d'un peu
17:58 satisfaisant. - Justement,
18:00 quel regard vous portez sur l'amour
18:02 et dans le prêt ?
18:04 - J'en sais rien.
18:06 - Vous avez regardé ? - Non, non.
18:08 - Certains pensent que
18:10 ça ridiculise un peu le
18:12 paysan, que ça le met un peu
18:14 en télé-réalité, puis d'autres
18:16 qui trouvent que c'est une émission
18:18 qui est utile, puisqu'il y a eu des enfants,
18:20 il y a eu des mariages.
18:22 - Pourquoi pas ? Vous voyez, moi j'ai pas de...
18:24 - Vous avez pas de regard dessus ? - Non, non.
18:26 - Sur l'amour et dans le prêt.
18:28 On recevra, nous deux, candidats de l'amour et dans le prêt.
18:30 - Oui, vendredi, on sera sur le
18:32 Salon de l'agriculture.
18:34 - Il faut noter que ça sera suivi
18:36 d'un débat avec
18:38 entre autres
18:40 Laurine Monceau, qui
18:42 élève des chèvres, parce que c'est ça aussi
18:44 le grand changement, c'est-à-dire que les
18:46 femmes, non seulement ont eu
18:48 un statut, mais elles sont aussi devenues
18:50 à leur tour éleveuses
18:52 et agricultrices,
18:54 et se prennent en charge également
18:56 sur des exploitations, et ça c'est
18:58 un vrai changement. - Et c'est aussi que la mécanisation
19:00 elle a permis ça, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, quand même,
19:02 conduire un tracteur, tout le monde est capable
19:04 de le conduire. C'est-à-dire qu'il n'y a plus besoin
19:06 d'avoir une force physique
19:08 particulière pour pouvoir être agricultrice.
19:10 Donc je pense que c'est ça aussi
19:12 qui a beaucoup changé. - Est-ce que les nouvelles générations
19:14 s'autorisent aussi plus de choses que certaines ?
19:16 Je pense à cette question, parce qu'on voit
19:18 dans votre documentaire à un moment donné, ce parallèle
19:20 entre cette agricultrice qui voit
19:22 sa fille de 16-17 ans
19:24 qui se régale à manœuvrer sa
19:26 moissonneuse-bêteuse, et sa mère qui dit
19:28 "moi j'ai jamais appris, c'est un regret".
19:30 Donc on voit qu'aujourd'hui, les jeunes générations, et les mères
19:32 qui poussent derrière. - Ah bah oui, oui, bien sûr.
19:34 Je pense qu'elles ont une conscience assez aiguë
19:36 de l'inégalité qui leur avait
19:38 été imposée quand même, je pense.
19:40 Et puis ce qu'il y a aussi,
19:42 ce qu'on réalise un peu aussi, c'est que quand même
19:44 la transmission des terres et de la
19:46 ferme se fait aussi de père en fils, et pas
19:48 beaucoup de père en fille.
19:50 Et c'est peut-être là où la toute nouvelle génération,
19:52 c'est-à-dire que ces femmes-là, qui
19:54 elles n'ont pas bénéficié de la terre de leurs parents,
19:56 elles disent à leurs filles "vas-y toi, vas-y".
19:58 Et je crois que c'est ça.
20:00 Et que donc les jeunes, celles qui sont
20:02 ados aujourd'hui, elles, elles voient pas pourquoi
20:04 elles s'effaceraient devant leurs frères.
20:06 - Comment vous les avez vues, toutes ces femmes
20:08 qui se sont mobilisées ces dernières semaines
20:10 sur les barrages ? On en voit quelques images,
20:12 mais pas toutes.
20:14 Il y avait effectivement sur les manifs agricoles
20:16 énormément de femmes qui étaient au combat.
20:18 Comment vous l'avez
20:20 vécu, vous,
20:22 à l'initiative de Zocumentaire
20:24 avec Edouard ?
20:26 - Eh ben, j'ai trouvé que c'était formidable
20:28 qu'elles soient là, quoi. Qu'on les voit, et qu'elles
20:30 prennent la parole.
20:32 Pas tant que ça d'ailleurs. Peut-être qu'elles prennent pas assez
20:34 la parole, encore. Je pense. D'ailleurs, elles ne
20:36 représentent quand même que...
20:38 Ça reste quand même un monde extraordinairement masculin.
20:40 - Enfin, on met deux femmes à la tête,
20:42 en tous les cas, sur des listes électorales
20:44 pour les européennes, chez les républicains
20:46 ou Jean-La Macroni,
20:48 qui sont des agricultrices
20:50 ou petites filles d'agriculteurs. Donc, on joue
20:52 sur cette carte-là. - Et puis, on peut avoir une pensée également
20:54 pour cette agricultrice et sa fille
20:56 qui est morte en... - En arrière.
20:58 - En arrière, en manifestant, ce qui est...
21:00 - Oui, oui, ça c'est...
21:02 - C'est terrible, ça. - Oui, oui.
21:04 Et ensuite, il y a eu une solidarité
21:06 pour s'occuper de sa ferme
21:08 où il n'y avait plus personne
21:10 pour s'en occuper.
21:12 Je sais... D'ailleurs, on n'a pas donné
21:14 de nouvelles du mari, de ce qui...
21:16 - Il est toujours en rééducation,
21:18 en tout cas. - Voilà. - Et je crois que ce que
21:20 les jeunes agricultrices veulent
21:22 montrer, parce qu'elles sont toutes sur
21:24 Youtube, sur Instagram, etc.,
21:26 c'est qu'elles veulent dire à toutes les autres
21:28 femmes "Venez, c'est un métier formidable
21:30 et vous pouvez le faire". Et nous, on peut le faire.
21:32 Parce qu'en fait, ça reste...
21:34 C'est ce que je vous disais, il n'y a que 25% ou 26%
21:36 de femmes qui sont chefs d'exploitation
21:38 alors que dans n'importe quel
21:40 secteur d'activité, elle représente à peu près
21:42 48%. Donc là, il y a vraiment
21:44 un déficit encore de femmes chefs
21:46 d'exploitation. - Mais aujourd'hui, est-ce que les jeunes ne s'interdisent...
21:48 En fait, ils ne s'interdisent plus non plus
21:50 à prendre des vacances ou des loisirs,
21:52 à se faire remplacer. Ce que faisait pas l'ancienne
21:54 génération qui restait
21:56 sans vacances, pas sans plaisir,
21:58 mais qui n'allait pas au cinéma,
22:00 qui était... - D'abord parce qu'aujourd'hui, il y a
22:02 un système de remplacement. - Voilà, exactement.
22:04 - C'est ça aussi qui a changé les choses. Parce que par exemple,
22:06 si vous donnez un congé maternité,
22:08 mais qu'il n'y a personne pour vous remplacer à la ferme, alors que
22:10 il faut traire ou il faut faire la moisson,
22:12 vous êtes coincé. Donc ce qui a aussi changé
22:14 les choses, c'est cette mise en place, notamment par la MSA,
22:16 je crois, de système
22:18 de remplacement. Et puis les GAEC,
22:20 ce qui permet de s'associer
22:22 au sein d'une même ferme, permet aussi aux gens
22:24 de faire un tour de rôle
22:26 des vacances, des week-ends, etc.
22:28 C'est-à-dire que, quand même, c'est toute cette organisation
22:30 qui permet de mener une vie plus normale.
22:32 - Et surtout, c'est toujours, on revient
22:34 au débat actuel, la question du revenu.
22:36 - Mais oui. - Parce que souvent, aujourd'hui,
22:38 un des deux dans une exploitation,
22:40 un des deux du couple, est obligé
22:42 d'avoir un travail à côté,
22:44 ou prend un deuxième boulot pour pouvoir, effectivement,
22:46 avoir un salaire
22:48 décent. - Mais il y a un chiffre
22:50 qui est terrible. C'est quand même,
22:52 en 30 ans, 40% de revenus en moins.
22:54 Une baisse de revenu
22:56 de 40% en 30 ans, c'est colossal.
22:58 - Oui, il n'y a plus que 400 000 exploitations agricoles
23:00 aujourd'hui dans le pays. - Vous allez aller au Salon d'Agriculture ?
23:02 - Oui, oui, oui.
23:04 J'ai mon pass.
23:06 J'ai mon pass.
23:08 Oui, oui, j'aime bien, moi,
23:10 aller là. - Et puis, sinon,
23:12 une dernière question média, parce que dans une émission
23:14 média, c'est fini les faits divers pour Frédéric Lantieri ?
23:16 - Non,
23:18 vous savez, moi, je fais un peu tout.
23:20 J'adore tout. Donc, faits divers,
23:22 femmes agricultrices,
23:24 justice, non, non, non, non,
23:26 tout. - C'est pas votre prochain projet ?
23:28 Ah, on peut pas en parler.
23:30 - Non, parce que c'est pas encore vendu, donc...
23:32 - Ah !
23:34 - On va pas porter la poisse. - Non, non,
23:36 absolument. Et on va regarder ce soir
23:38 - Oui, absolument, moi, je vais le regarder. - Je vais vous parler de France Télévisions.
23:40 - Ça s'appelle "Femmes de la Terre". Ce soir,
23:42 21h10, suivi d'un débat
23:44 avec Julien Bugier, et je crois que
23:46 beaucoup vont apprendre, effectivement,
23:48 ce combat des femmes agricultrices.
23:50 - Et puis, il y a des archives
23:52 formidables. - Et il y a des archives incroyables.
23:54 La séquence du couple où
23:56 elle réclame juste avoir l'eau courante
23:58 dans la ferme, et le mari qui répond
24:00 "Non, j'ai une machine, une moissonneuse
24:02 bêteuse à acheter", c'est absolument
24:04 scotchant, et c'est en couleur, donc
24:06 c'était pas non plus l'époque du film
24:08 humain. - Et pour ceux qui ont eu quelque chose ce soir,
24:10 sachez que c'est déjà en ligne depuis 6h
24:12 ce matin sur France.tv. - Voilà.
24:14 - Vous pouvez déjà le regarder si vous voulez le regarder
24:16 cet après-midi. - Bon, on était ravis de vous avoir,
24:18 Frédéric Lantier, pour parler de ce documentaire.
24:20 On s'est régalés. Dans un instant,
24:22 on va changer complètement d'univers, mais
24:24 on va parler musique, on va parler Céline Dion
24:26 avec quelqu'un qu'on aime beaucoup
24:28 ici à Sud Radio, c'est Anne Scilla. Merci,
24:30 à bientôt. - Merci.
24:32 (Générique)
24:34 (Générique)
24:36 Christine Bouillaud, Gilles Gansman, cette semaine écoutez Sud Radio tous les jours entre 7h et 8h pour tenter de remporter votre bon pour un séjour d'une valeur de 1200 euros pour vos prochaines vacances dans les clubs Béllembas, en famille ou entre amis.
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25:05 Bonnes vacances avec Sud Radio, parlons vrai.
25:08 Avec encore une femme à l'honneur dans cette émission, merci Gilles pour la programmation.
25:16 On est ravis d'accueillir quelqu'un qui est quasiment chez elle, elle est rentrée dans le studio, elle connaît tout le monde, c'est Anne Silla.
25:21 Bonjour.
25:22 La grandeur du loft.
25:23 Elle est souvent avec l'ami Yvan Cuchouz dans le loft musique évidemment.
25:27 Anne Silla, il y a une passion Céline Dion puisqu'il va y avoir deux spectacles importants.
25:34 C'est le même, mais sur deux jours.
25:36 C'est le même, mais sur deux jours, voilà, à la scène musicale à Paris.
25:39 Premier de mars, ce week-end.
25:42 Ce week-end, vendredi et samedi.
25:44 Vendredi et samedi, si vous êtes sur Paris, profitez-en autour de l'album de Céline Dion.
25:49 Pourquoi Céline Dion et cet album ?
25:53 C'est à l'occasion des 30 ans de cet album, de l'album 2, et puis ce qui s'est passé c'est qu'en fait on a voulu faire un hommage à cet album-là,
26:01 sauf qu'en discutant de Céline Dion et en faisant des réunions, on s'est rendu compte qu'on adorait la plupart des chansons de Céline Dion
26:06 qui ne sont même pas forcément dans cet album.
26:08 Donc on a rajouté des tonnes de chansons.
26:10 Et comme je le dis à tout le monde, le spectacle va durer à peu près 6h30.
26:14 6h30, d'accord. Donc faut prévoir un casse-croûte ou faites une entrave d'enjeu de deux peut-être, pour le public.
26:19 On peut écouter un petit morceau ? On peut commencer par ça ?
26:22 Écoute-toi ! Alors, ce qui est important c'est que c'est Céline Dion symphonique, ça veut dire qu'il y a un orchestre symphonique.
26:28 Les chansons ont été réorchestrées. Donc c'est ça, le travail de réorchestration est juste dingue, moi je trouve, on pourra en parler.
26:35 Et puis Anne Céleste ne sera pas toute seule, puisqu'il y aura Vincent Niclot, il y aura également...
26:41 - Chimène Badi, Adeline Tognotti. - Adeline Tognotti et surtout aussi Victor Yascio.
26:47 Victor Yascio, pour ceux qui ne savent pas, sur nos auditeurs, Victor Yascio, c'est elle qui a prêté sa voix sur le film "Aline".
26:54 Toutes les chansons qu'on voit dans le film "Aline", où ce sont les chansons de Céline Dion, ont été chantées par Véronique Chion.
27:03 Allez, on écoute ce que ça va donner.
27:05 Défier des machines, marier des lois, les foudres des rêves, ça m'effraie pas.
27:21 Je sais prendre un coup, me rendre aussi, river des clous, ça j'ai appris, je suis pas victime.
27:38 Vous voyez pourquoi je parlais de l'orchestre symphonique avant l'extrait ?
27:41 Bien sûr, l'orchestration.
27:43 C'est vrai que ça change beaucoup de choses et puis ça nous permet d'appréhender les chansons un peu différemment.
27:48 J'imagine que tout le monde connaît vraiment les chansons de Céline Dion par cœur.
27:52 En général, oui.
27:53 C'est vrai que Céline Dion, on ne peut pas vraiment la remplacer.
27:57 J'ai l'impression que si on reprend ses chansons, c'est pas mal de donner une autre approche.
28:02 Vous avez été en contact avec elle ?
28:06 Pas avec elle directement, mais elle a validé, et Jean-Jacques Goldman ont validé, tout ce qu'on a fait.
28:12 Tous les enregistrements, tous les clips.
28:15 Vous avez tout envoyé ? Comment ça se passe ?
28:17 On envoie aux équipes et puis ils confirment ou non.
28:22 Ils valident ou non.
28:23 Ils ont tout validé et ils s'en retouchent.
28:25 C'est un moment important, un peu compliqué pour les fans de Céline Dion,
28:29 parce qu'en fait, depuis 2018, elle n'est jamais revenue chanter en France.
28:34 Elle devait donner une série de concerts.
28:36 Et puis la maladie et différentes choses l'ont empêchée.
28:40 Donc en fait, il y a aussi une vraie attente des fans,
28:43 parce que ça fait très longtemps alors qu'ils devaient la voir et que c'est repoussé.
28:48 On l'a vue au Grammy.
28:50 Elle est passée.
28:52 Elle part.
28:53 Alors comment vous êtes répartie des choses entre tous les chanteurs ?
28:56 Il y aura des duos, des trios ?
28:58 Il va y avoir un petit peu toutes les formations possibles.
29:01 Il y a des duos, des trios, il y a des collégiales,
29:03 il y a des moments où chacun chante une chanson seul.
29:07 Et puis voilà, le but, c'est vraiment de faire une sorte de vrai travail sur la partie symphonique,
29:13 donc de manière un petit peu différente.
29:16 Est-ce que c'est un défi de chanter du Céline Dion quand on est chanteuse ?
29:19 Non, c'est super simple.
29:21 Quand je dis un défi vocal, un défi des cordes vocales.
29:24 C'est vrai que c'est un défi, mais après, la chance qu'on a tous,
29:27 j'ai l'impression en tout cas dans ce projet-là,
29:29 c'est qu'on est tous tellement fans que c'est un défi, mais c'est aussi un plaisir.
29:32 Parce que tout le monde a chanté "J'irai où tu iras" dans une soirée.
29:35 Et forcément, vous l'avez vous-même chanté en karaoké.
29:39 C'est évident, mais c'est quand même un défi vocal parce que la barre est très haute.
29:43 Oui, c'est un défi.
29:44 Et par contre, on s'est tous dit à l'avance que le but n'était pas de faire mieux
29:49 ou de faire comme Céline, le but, c'est juste de donner ce qu'on peut
29:52 à l'amour qu'on a pour Céline.
29:54 Vous avez été révélée par The Voice.
29:56 Je me suis demandé si vous aviez chanté du Céline Dion
29:58 durant tous vos parcours, votre parcours.
30:01 Eh bien oui, une fois, j'ai chanté "Destin" avec Camille Lelouch.
30:04 Et on a même imité Céline à l'occasion de cette chanson.
30:08 C'était assez rigolo.
30:09 Imiter Céline, ça veut dire quoi ?
30:10 "Pas de foie, le vol est de mes vrais"
30:13 Alors quel souvenir ?
30:16 On sait que vous êtes très attachée à The Voice,
30:18 qui est un repris qui est diffusé désormais tous les samedis sur TF1.
30:23 Est-ce que vous regardez actuellement The Voice ?
30:26 Est-ce que vous aimeriez être dans un des fauteuils ?
30:28 Alors je vais être, figurez-vous, dans un des fauteuils.
30:32 Je ne sais pas si j'ai le droit de le dire, mais voilà, une petite exclusivité.
30:35 Mais pas dans un fauteuil, on va dire, officiel.
30:38 Mais en tout cas, je vais avoir la chance de participer un tout petit peu à cette saison-là.
30:44 À cette saison actuelle ?
30:46 Mais de quelle façon ?
30:47 Mais de où ?
30:48 Avec Camille Lelouch ?
30:49 Alors non, pas du tout.
30:50 En fait, il y a pas mal de choses qui évoluent.
30:53 Et on va dire que j'ai la chance de participer à un moment
30:56 et de pouvoir donner un petit peu mes sensations.
30:59 Après, ça a été très très dur pour moi, pour le coup.
31:01 Pourquoi ?
31:02 Parce que c'est très dur de juger des gens qui chantent magnifiquement bien
31:05 et puis de prendre des décisions.
31:07 Et de décevoir et de dire non à des gens qui pensent que l'émission va changer leur vie.
31:13 Oui, mais après, je pense que toutes les personnes qui rentrent dans cette émission
31:16 ont conscience quand même de l'impact que peut avoir la télé, la médiatisation
31:21 et aussi de toute façon du côté un petit peu éphémère de cette émission.
31:26 Oui, mais vous, elle a changé votre vie, Anne.
31:28 Ah bah oui, moi, ça a changé ma vie complètement.
31:30 Mais quand vous dites que c'est très difficile, c'est-à-dire que quand vous regardez le jury,
31:34 vous vous mettez à leur place aujourd'hui ?
31:37 Pour être très honnête, je pensais que c'était plus simple pour eux.
31:41 Et c'est vrai que je me suis toujours dit...
31:43 Parce que quand on regarde l'émission, on se dit "Oh là là, il aurait dû choisir cette personne-là,
31:47 et elle, elle est super forte, et lui, il chante super bien".
31:50 Et en fait, une fois qu'on y est, c'est vraiment très très dur.
31:53 Parce qu'en fait, chacun a ses qualités, a ses défauts.
31:57 Et puis c'est surtout quand on se dit "Je vais modifier,
32:00 je vais altérer la vie de cette personne-là".
32:03 Parce que du coup, vous avez été, vous, des deux côtés de la barrière.
32:07 Oui, j'ai été des deux côtés, donc c'est assez intéressant.
32:09 Je ne pensais pas que c'était si dur, en fait, d'être de l'autre côté.
32:12 Et je dis, on aura, nous, en Zoom, parce qu'il n'habite pas Paris,
32:16 on aura Lilian. Alors Lilian, vous voyez qui c'est ?
32:19 C'est ce candidat...
32:21 C'est déjà mon chouchou, au moins.
32:22 C'est vrai ?
32:23 C'est ce candidat qu'on a vu samedi.
32:26 Ah d'accord.
32:27 Pardon, je croyais que vous parliez de Lilian Renaud,
32:29 j'allais dire "C'est incroyable qu'il revienne en radio".
32:31 Je parle pas du fromager, je parle de Lilian.
32:34 Je sais pas si vous avez vu ce candidat samedi,
32:36 qui aime tout ce qui est old fashion.
32:39 Alors on précise, old fashion, pour nos auditeurs,
32:41 c'est tout ce qui est avant 1970.
32:44 Au-delà, c'est trop moderne.
32:46 Sauf qu'il a 18 ans, il a une tête de poupon,
32:49 mais il connaît tout le répertoire des vieilles musiques,
32:52 les gramophones, les disques, les vieux disques.
32:54 Et il a chanté une vieille chanson.
32:57 Voilà un Zoom jeudi.
32:59 Et il a fait un carton.
33:00 Oui, il a fait sensation.
33:03 C'est dur pour eux d'être médiatisés du jour au lendemain.
33:08 Oui, vraiment.
33:09 Comment on subit ça quand d'un seul coup on a enregistré il y a longtemps,
33:14 et puis d'un seul coup, bim, dans les journaux, les tweets.
33:18 Oui, comme vous dites, c'est même pas du jour au lendemain,
33:20 parce qu'on est en train d'enregistrer,
33:22 donc on n'a pas conscience de ce qui est en train de se passer.
33:24 Ensuite, quand il y a les directs,
33:26 on reste pendant quatre semaines un petit peu enfermés,
33:28 si je puis dire, dans l'hôtel.
33:29 Et donc au moment où on sort,
33:31 on ne se rend pas compte de l'impact qu'a eu toute cette médiatisation.
33:36 Donc c'est vrai que c'est un petit peu étrange.
33:38 Moi, j'ai quand même eu du mal au début.
33:40 Après, ça fait évidemment plaisir
33:42 quand les gens vous font des compliments dans les rues
33:44 et qu'ils vous connaissent,
33:45 mais c'est juste bizarre.
33:47 Oui, et en même temps,
33:48 on voit aussi tout le plaisir qu'ont les gens à aller dans cette aventure,
33:51 y compris pour les enfants qui aiment le chant.
33:53 The Voice a révélé tellement de chanteurs.
33:55 Regardez Slimane qui a l'Eurovision.
33:57 C'est vraiment une émission qui a donné beaucoup de talent à la France
34:03 et puis également sur des comédies musicales, sur un tas de choses.
34:06 Ils sont très bienveillants aussi.
34:07 Leur manière de faire est très bienveillante
34:09 et je pense que c'est pour ça que les gens sont si heureux aussi
34:14 de défendre l'émission quand ils en sortent.
34:16 Vous êtes arrivés dans ces locaux à Sud Radio, Annecy,
34:20 c'est là comme si vous étiez chez vous
34:21 ou vous êtes bientôt encore dans une émission avec Yvan ?
34:24 C'est quoi le projet ?
34:25 Je ne sais pas trop, mais j'ai envie de vous dire à demain.
34:27 Et pour revenir à Céline Sinfoné,
34:30 est-ce que vous avez le track ou pas ?
34:32 J'ai le track…
34:34 Est-ce que j'ai le track ?
34:35 Non.
34:36 Après, moi j'ai le track peut-être plus avec le côté orchestre
34:39 parce que je n'ai vraiment pas envie de les décevoir, eux.
34:41 Alors vous savez combien ils sont dans l'orchestre ou pas ?
34:44 Je ne sais pas exactement combien ils sont.
34:45 Sinfoné, on est entre 80 et 100 personnes.
34:48 Donc, chance extraordinaire de pouvoir jouer avec eux.
34:51 Vous avez déjà commencé à répéter avec eux ?
34:52 Non, pas encore.
34:53 Vous répétez quand ?
34:54 À partir de demain.
34:55 De demain ?
34:56 Allez, on va se glisser dans les coulisses si on peut.
34:58 En tous les cas, on vous recommande chaleureusement, chaudement,
35:01 si vous êtes du côté de Paris, il reste des places,
35:04 dépêchez-vous parce qu'il n'en reste pas beaucoup.
35:06 C'est la scène musicale, vendredi et samedi.
35:08 Donc, ce spectacle autour de Céline Sinfoné,
35:15 c'est le 1er et 2 mars, la scène musicale avec vous Anne Sylla,
35:19 Vincent Niclot, Adeline Tognutti, Shimen Badi ou encore Victor Yassio
35:23 et tout cet orchestre symphonique qui, effectivement,
35:26 réenchante complètement les chansons de Céline Dion.
35:28 Merci Anne.
35:29 Merci à vous de votre accueil.
35:30 Dans un instant, merci Gilles.
35:31 À demain pour les médias.
35:33 Dans un instant, on va débattre de l'actualité du jour,
35:36 juste après la pause sur Sud Radio.
35:38 À tout de suite.
35:39 Sud Radio, parlons vrai, est aussi à Lyon et Le Grand Lyon
35:42 sur 105.8 FM, le DAB+ et l'application Sud Radio.
35:45 Sud Radio, parlons vrai.