Avec Gilles Platret, Maire LR de Chalon-sur-Saône et Christophe Marion, Député LREM du Loir-et-Cher
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos Parlons vrai chez Bourdin : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQkzX4JBcyhPDl9yzBynYbV
##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2023-09-12##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos Parlons vrai chez Bourdin : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQkzX4JBcyhPDl9yzBynYbV
##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2023-09-12##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 - Il est 9h36, alors deux invités, je suis très heureux par ordre alphabétique.
00:04 Je vais vous les présenter dans un instant.
00:08 Christophe Marion, bonjour. - Bonjour.
00:10 - Vous êtes député LREM... Non, Renaissance.
00:14 Pourquoi on met toujours LREM sur mes fiches ?
00:17 Je ne sais pas, c'est Renaissance, il faut le rappeler.
00:19 Renaissance du Loire-et-Cher. - Oui.
00:20 - On est bien d'accord. Quelle circonscription dans le Loire-et-Cher ?
00:22 - Vendôme, la troisième circonscription.
00:24 Vendôme est la plus grande ville de la circonscription.
00:26 C'est le nord plutôt.
00:27 - Et avec nous, Gilles Platré qui est maire LR de Chalons-sur-Saône.
00:31 - Bonjour. - Bonjour à tous les deux.
00:33 Merci d'être avec nous.
00:33 Vous êtes en opposition sur ce sujet qui est les titres de séjour pour les métiers en tension.
00:41 En fait, de quoi s'agit-il ?
00:43 Il s'agit d'hommes ou de femmes qui sont étrangers, qui ne sont pas français,
00:49 mais qui ont des contrats de travail et qui travaillent dans des entreprises en France,
00:55 dans de multiples domaines, que ce soit l'hôtel, on dit toujours l'hôtellerie, la restauration, les travaux publics,
01:01 mais il y a d'autres domaines aussi, à l'hôpital par exemple ou ailleurs.
01:06 Et souvent, ils multiplient les contrats de travail et les titres de séjour.
01:12 Et beaucoup sont là depuis longtemps.
01:14 Et beaucoup demanderaient, aimeraient, espéraient une naturalisation.
01:18 Alors faut-il naturaliser ces personnes ?
01:22 Oui, non, Christophe Marion ?
01:23 Écoutez, moi je pense qu'il y en a un certain nombre aujourd'hui qui sont en situation illégale.
01:28 Et qui travaillent, en effet, comme vous le disiez, les aides à la personne également,
01:33 qui travaillent et qui sont parfois, au bout de deux ans, trois ans, frappés de QTF,
01:38 d'obligation de quitter le territoire français, parce que la préfecture estime qu'ils doivent retourner chez eux
01:43 autour de... à l'occasion... enfin parce qu'ils sont en situation irrégulière.
01:48 Et moi, j'ai quasiment chaque semaine des entreprises qui viennent vers moi en me disant
01:52 "ce salarié, ça fait deux ans..."
01:55 "Aidez-moi, je voudrais, je veux le garder."
01:58 Et ça peut susciter d'ailleurs, vous vous souvenez de ce boulanger à Besançon
02:02 qui avait fait une grève de la faim parce que son apprenti était frappé de QTF,
02:06 alors même qu'il disait "si j'ai plus cet apprenti, moi je ferme boutique."
02:09 Ça avait suscité d'ailleurs une grande vague d'indignation à l'époque.
02:12 Donc on a énormément de cas comme ceux-là aujourd'hui.
02:16 Et je crois qu'il faut sortir de l'hypocrisie et apporter des solutions à ces cas-là.
02:22 - Pourquoi dites-vous non, Gilles Platret ?
02:24 - Non, parce que pour un principe de réalité tout simplement,
02:27 si on était en situation de plein emploi, et on n'y est pas,
02:30 on pourrait imaginer effectivement qu'il faille régulariser les clandestins
02:35 qui aujourd'hui sont embauchés.
02:37 Vous avez eu raison, M. le député, de le rappeler, qui sont embauchés souvent.
02:40 Mais on n'est pas en situation de plein emploi.
02:42 Donc on a encore sur le marché du travail un nombre très conséquent...
02:45 - Même si le chômage a baissé.
02:47 - Oui, mais personne ne le conteste.
02:48 Mais il n'en reste pas moins que nous ne sommes pas au chômage zéro.
02:51 - On n'est pas en plein emploi, qui est à 5% à peu près.
02:55 - Alors, je pense très honnêtement qu'aujourd'hui,
02:59 le marché du travail doit permettre de répondre aux besoins des métiers en tension.
03:05 Pourquoi est-ce que d'ailleurs, les personnes qui vivent dans ce pays
03:09 ne répondent pas à certaines offres d'emploi ?
03:11 Il peut y avoir la pénibilité, il peut y avoir le manque d'attractivité salariale.
03:16 Et pourquoi les salaires ne sont pas assez élevés ?
03:18 On revient toujours à la question initiale des charges qui pèsent sur l'emploi.
03:22 Donc, plutôt que d'essayer de nourrir l'immigration clandestine,
03:26 ce qui se passerait immanquablement si nous donnons le signe
03:29 de la régularisation des clandestins aujourd'hui employés,
03:32 eh bien nous allons créer un formidable appel d'air
03:34 pour ceux qui viendront pour des motifs économiques.
03:37 Et donc, plutôt que d'aller là-dedans,
03:38 moi je préfère qu'on travaille sur les freins à l'embauche
03:41 ou les freins aux demandeurs d'emploi
03:44 qui aujourd'hui doivent répondre aux métiers en tension.
03:46 On n'a pas besoin de l'étranger, de l'international pour y répondre.
03:49 - Gilles Platré, que fait-on d'un salarié qui est dans une entreprise
03:54 depuis 2-3 ans, ou même plus, et qui risque d'être frappé d'expulsion ?
04:00 On l'expulse ?
04:01 - On expulse cet homme ou cette femme qui paie des impôts,
04:06 qui a un contrat de travail, qui paie des impôts depuis un moment,
04:10 qui voudrait être naturalisé, on l'expulse ?
04:14 - Dur Alex, c'est de l'ex. Vous ne pouvez pas faire de...
04:17 - Donc on l'expulse ?
04:18 - Bien sûr, vous ne pouvez pas faire de...
04:19 - Il a construit sa vie en France, on l'expulse ?
04:21 - Non, il n'a pas construit toute sa vie en France,
04:23 puisque vous venez de dire vous-même qu'il était là depuis un an ou deux ans,
04:25 c'est pas toute sa vie.
04:26 - Ou plus ?
04:27 - Ou plus, ou moins, c'est pas toute sa vie.
04:30 Le principe de réalité commande...
04:32 - Il construit son avenir, dans tous les cas.
04:34 - Oui, bien sûr, mais la France doit construire aussi le sien,
04:36 et à un moment donné, elle doit poser des règles,
04:38 même si elles sont dures, peut-être sur le plan humain.
04:40 Il n'en reste pas moins que si on continue dans une politique
04:43 qui est une politique de régularisation,
04:45 c'est ce à quoi le gouvernement va nous amener,
04:48 si ce projet de loi est voté, ce que je ne crois pas,
04:50 parce qu'à mon avis, il n'y a pas de majorité pour le voter.
04:53 Mais indépendamment du débat parlementaire...
04:54 - Bruno Retailleau a dit non, non, si les articles 3 et 4 sont dans ce projet de loi.
05:00 - Voilà, sur les demandeurs d'asile.
05:02 - Voilà, c'est rétablir le droit au travail pour les demandeurs d'asile.
05:06 - Je pense qu'il n'y a pas de majorité, mais pour autant,
05:08 encore une fois, c'est le signe qu'on envoie à l'international.
05:11 Aujourd'hui, la France est un eldorado,
05:13 en tout cas, elle est vue comme ça à l'international,
05:15 elle est beaucoup moins vue comme ça à l'intérieur de nos frontières.
05:18 - Ce n'est pas les demandes d'asile, c'est l'Allemagne qui est devant nous,
05:21 et l'Espagne aussi.
05:22 - On prend notre part tout de même en deuxième partie.
05:24 - 30% en Allemagne, 16% en Espagne et 15% en France.
05:27 - On prend notre part, et je pense qu'aujourd'hui,
05:29 il est grand temps de sortir de cette logique-là,
05:31 ça impose effectivement de la rigueur,
05:32 et certainement pas la régularisation dans les métiers en tension.
05:36 - Écoutez, moi je suis assez sidéré de cette idée de l'appel d'air.
05:40 En fait, on considère qu'il y aurait un appel d'air.
05:42 Ça n'a jamais été prouvé par aucune étude...
05:46 - Pas par les chiffres ?
05:46 - Non, non, non, non, non, aucune !
05:47 - Il y a eu des naturalisations en 1981, Mitterrand avait...
05:50 - Mais même, putain !
05:51 - Même Pasquoi !
05:52 - A naturaliser l'époque, il y a un charles Pasquoi.
05:55 - Aucune étude.
05:56 Vous, quand vous partez en vacances,
05:57 vous regardez peut-être TripAdvisor
05:59 pour voir quel est le meilleur hôtel qui peut vous accueillir.
06:01 L'immigration, ça ne fonctionne pas comme ça.
06:03 Les migrants, quand ils fuient leur pays,
06:05 ils ne prennent pas une carte en se disant
06:07 quel est le pays qui a les meilleures conditions pour m'accueillir.
06:09 Ça, c'est faux !
06:10 - Ils le fuient parfois, sans le fuir.
06:11 - Là, on est en train de parler...
06:13 - Je vous éternerai d'un sujet avec le terme de suite.
06:16 - L'appel d'air, vous parlez d'appel d'air,
06:18 l'appel d'air, ça ne fonctionne pas, ça n'est pas vrai.
06:20 Ça, c'est une image et une représentation que nous pouvons avoir.
06:23 Maintenant, on est en train de parler de...
06:25 Alors, la population en situation irrégulière en France,
06:28 c'est entre 600 et 800 000 personnes.
06:30 On est sur 1% de la population française.
06:33 La réalité, elle est là également.
06:36 Et aujourd'hui, ces gens, comme vous le disiez,
06:38 eh bien, ils travaillent pour la plupart.
06:40 Et donc, il y a une demande à la fois des organisations patronales
06:44 et des organisations salariales
06:45 pour qu'on puisse leur donner un statut moins précaire.
06:48 - Est-ce qu'on ne peut pas être très ferme avec ceux qui ne travaillent pas
06:52 et être...
06:54 Comment dire ?
06:56 Voir l'utilité de ceux qui travaillent.
06:59 - Alors, je vais m'opposer au terme de fuite que vous avez employé.
07:02 Parce qu'effectivement, quand l'image...
07:05 Mais il est employé à dessein.
07:07 L'image que vous employez, c'est la guerre, la misère, etc.
07:12 Donc, la fuite du pays.
07:13 Mais on est dans une démarche beaucoup plus prosaïque que ça
07:16 pour la plupart des candidats à l'immigration en France.
07:19 Ce sont des motifs économiques.
07:20 Il s'agit, en laissant la famille au pays,
07:24 d'aller dans un territoire qui va vous offrir des conditions de vie
07:27 qui vont vous permettre ensuite de renvoyer de l'argent au pays.
07:30 Donc, arrêtons de dire que c'est de la fuite.
07:32 D'ailleurs, c'est à ce titre-là qu'on a des demandeurs d'asile
07:35 dans un nombre exponentiel.
07:37 On a encore vu les chiffres de 2022.
07:39 Et que nous sommes obligés, pour plus de la moitié,
07:41 de les débouter de ce droit d'asile.
07:43 Donc, on n'est pas dans une logique de guerre
07:45 dont la France serait finalement le réceptacle.
07:47 Non mais, je veux juste dire ça parce que...
07:49 - Pour que les choses soient claires, j'ajoute à ce que vous dites...
07:51 - Les mots ont un sens.
07:52 Heureusement d'ailleurs, on voit bien qu'on essaye de noircir le tableau.
07:55 - Vous avez raison.
07:56 Mais sur les demandeurs d'asile, je voudrais affiner les choses
08:00 et vous donner la réalité des faits.
08:04 D'où viennent les demandeurs d'asile ?
08:07 Premier pays, la Syrie.
08:08 Deuxième pays, l'Afghanistan.
08:10 Troisième pays, le Venezuela.
08:12 Et là, j'étais assez surpris de constater cela.
08:15 C'est une question que je poserai demain à Alexis Corbière qui sera mon invité.
08:19 Quatrième pays, la Turquie.
08:22 Ensuite, la Colombie.
08:24 Voilà.
08:24 - Bon, les cinq pays qui sont en train...
08:26 - 130 000 demandeurs d'asile l'année dernière.
08:29 42% seulement ont été acceptés.
08:32 Ça veut dire qu'on a 60% des demandeurs d'asile qui se servent de son motif
08:36 pour des motifs économiques.
08:38 Voilà, ouvrons les yeux sur la réalité.
08:39 Et donc, dire que la France ne crée pas les conditions favorables à recevoir l'immigration,
08:44 là aussi, c'est une vue de l'esprit.
08:45 On a bien vu par exemple...
08:47 Mais alors, je vais vous démontrer les choses d'une manière contraire.
08:50 Quand Nicolas Sarkozy a transformé l'aide médicale d'État,
08:54 on a eu, comme par hasard, une baisse des demandes et des situations irrégulières sur le territoire.
08:59 Quand des pays à nos frontières, le Danemark, l'Angleterre ou plus loin, l'Australie, le Japon,
09:05 donnent des conditions draconiennes, eh bien subitement, les cibles de l'immigration baissent.
09:10 Donc on arrête de dire que notre système n'est pas un appel d'air à l'immigration.
09:13 - Moins de 400 000 bénéficiaires de l'AME sur une population en situation irrégulière,
09:19 estimée entre 600 et 800 000.
09:21 On est quand même très loin.
09:22 - Plus d'un milliard.
09:23 - On est quand même très loin.
09:24 - Des chiffres que vous donnez.
09:27 Ensuite, la réalité, quand on emploie des gens en situation irrégulière,
09:31 les employeurs mettent une pression sur eux,
09:33 parce qu'évidemment, en situation irrégulière, on a du mal à négocier son salaire.
09:36 Si on veut que dans les métiers pénibles, les salaires augmentent,
09:40 il faut absolument mettre un terme à cette irrégularité et à cette illégalité des travailleurs qui travaillent ici.
09:47 - Vous allez l'encourager.
09:48 - Il est 9h46.
09:49 A tout de suite, on va poursuivre.
09:52 - Sud Radio, Parlons Vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
09:58 - Il est 9h50, 10h-10.
10:00 Est-ce qu'on ne peut pas améliorer, pour essayer de trouver un consensus autour de ce sujet,
10:09 de ces articles 3 et 4,
10:11 est-ce qu'on ne peut pas améliorer le texte, Christophe Marion,
10:14 et dire par exemple qu'on met des critères avant de légaliser ?
10:20 Avant de naturaliser, même.
10:23 - C'est tout l'intérêt du Parlement.
10:25 - Est-ce qu'on ne peut pas mettre des critères ?
10:27 - C'est tout l'intérêt du Parlement.
10:29 - Un temps, celui ou celle qui est là depuis deux ans, plus longtemps, je ne sais pas.
10:34 Un temps d'adaptation.
10:36 - Tout le monde aujourd'hui est en train de marquer son territoire.
10:38 Le texte, il est seulement passé à la Commission des lois du Sénat, aujourd'hui.
10:42 Il va y avoir un débat en séance publique au Sénat, puis un débat à l'Assemblée Nationale.
10:47 Donc je crois qu'en effet, ce débat, il doit avoir lieu, y compris sur l'article 3 et sur l'article 4.
10:53 Moi je crois que ce texte, il est équilibré, comme je le disais tout à l'heure.
10:57 Il entend être dur avec les méchants, et bon avec les gentils.
11:02 C'est-à-dire, il doit faciliter l'expulsion des...
11:06 - Encore faut-il que l'expulsion soit réelle, Christophe Marion.
11:08 - Oui, mais notamment pour celles et ceux qui sont condamnés à des peines lourdes,
11:13 ou qui ne respectent pas nos principes républicains en France,
11:15 qu'on puisse pouvoir les expulser facilement.
11:17 - Le problème, c'est qu'on a des difficultés pour les expulser.
11:19 - Ensuite, qu'on doive...
11:21 - Pour expulser les délinquants récidivistes étrangers,
11:23 on a des difficultés pour expulser
11:25 tous ceux qui sont sous au QTF et qui méritent d'être expulsés.
11:27 - La loi, la loi, et cette loi-là, elle doit permettre de faciliter et d'accélérer les choses.
11:33 On doit pouvoir expulser facilement des gens qui ne respectent pas nos principes et nos lois en France.
11:37 Maintenant, lutter contre l'immigration clandestine, moi je suis tout à fait d'accord.
11:41 Je ne nie pas le problème d'une éventuelle immigration trop importante.
11:45 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire de renforcer les pouvoirs de la police,
11:49 plus 15 milliards dans la loi d'orientation du ministère de l'Intérieur, cette année qu'on a voté.
11:54 Ça veut dire renforcer les financements de la justice,
11:57 on atteindra 11 milliards en 2027, une augmentation très importante sous ce quinquennat,
12:01 et renforcer aussi les pouvoirs des douanes ou des polices aux frontières.
12:07 Moi je suis tout à fait d'accord pour ça, et d'ailleurs, ça se trouve pleinement
12:11 dans le texte qui sera présenté au Sénat et à l'Assemblée Nationale.
12:15 Donc voilà, je crois qu'il faut être clair, ce texte il me semble équilibré.
12:19 - Gilles Blatresque, on peut envisager dans ce texte des aménagements qui pourraient vous convenir ?
12:23 - Jean-Jacques Bourdin, ce gouvernement est taillé dans le manteau d'Arlequin.
12:29 Vous avez le centre-gauche et le centre-droite qui s'entrecroisent,
12:33 et qui finalement inspirent des textes qui n'ont pas de ligne politique.
12:37 Ce texte, vous vous souvenez sans doute, il y a maintenant plus d'un an,
12:40 puisque l'affaire traîne depuis des mois et des mois,
12:42 la présentation initiale de ce projet de loi.
12:45 On aurait pu croire que c'était à Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,
12:48 d'être en première ligne. Il était flanqué d'Olivier Dussopt,
12:52 pour faire un contre-point. - Olivier Travaille.
12:54 - Donc effectivement, comme le dit si bien monsieur le député,
12:58 les méchants pour Darmanin, les gentils pour Dussopt.
13:01 Ça n'est pas une ligne politique. C'est une façon, alors je sais bien,
13:05 d'essayer de trouver une majorité qui est introuvable dans ce Parlement,
13:08 mais qui donne pas de direction. Aujourd'hui, les Français attendent de la rigueur.
13:13 Et heureusement. Pourquoi ? Parce que les Français vivent au milieu
13:16 des difficultés générées par une immigration dont nous avons perdu la totale souveraineté.
13:21 La totale souveraineté. Donc ce texte, aujourd'hui, tel qu'il est présenté aujourd'hui,
13:26 et si effectivement l'article 3, l'article 4 disparaissent,
13:30 mais ils ne disparaîtront pas. Pourquoi ? Et d'ailleurs, la tribune de Libération,
13:34 qui comprend un grand nombre de signataires de la majorité, au moins un tiers de cette tribune,
13:38 est signée par des représentants de Renaissance et du Benez Patins.
13:41 Appel à aller plus loin dans la régularisation. Alors, soit ils mangent leur chapeau, très bien,
13:46 mais en tout cas, je peux vous dire, en tout cas c'est comme ça que je le sens,
13:49 et pourtant j'étais assez sceptique sur la façon dont les Républicains se sont accommodés
13:54 avec des textes qui n'allaient pas dans les intérêts du pays.
13:57 Je pense à la réforme des retraites, où on s'est couché devant la majorité.
14:00 – Bruno Retailleau était favorable à la réforme des retraites, il l'a répété ce matin.
14:04 – Et lui, et tant d'autres, et je pense que c'était une erreur.
14:07 Mais pour autant, je sens que sur ce sujet de l'immigration, ils ne reculeront pas.
14:11 Donc je les encourage effectivement à tenir. Donc ça veut dire que s'ils ne reculent pas,
14:14 il va falloir que le gouvernement cède. Or, s'il cède sur ce point-là, de la régularisation,
14:18 il aura contre lui une partie de sa majorité.
14:21 Donc je pense que l'équation est impossible à résoudre, mais ça c'est l'essence même du macronisme.
14:26 On est pour, on est contre en même temps. Ça ne fonctionne pas.
14:29 – Est-ce que vous pensez qu'il va céder sur les articles 3 et 4 ?
14:32 – Moi j'en sais rien. Juste, ça me fait sourire d'entendre un membre des Républicains
14:37 parler de majorité arlequin. Enfin, quand on voit comment le parti a explosé,
14:41 les Républicains, j'entends, au moment de la réforme des retraites,
14:44 y compris à l'Assemblée nationale, avec un président de groupe
14:46 qui ne tenait absolument plus ses troupes.
14:48 – Vous avez raison là-dessus. – Non, non, mais je pense qu'il faut être humble.
14:52 – Si vous voulez que je sois objectif sur les Républicains, pas de problème.
14:55 – Mais ils ne sont pas au pouvoir, monsieur le député.
14:57 – Je termine, je termine. – C'est votre majorité, votre gouvernement qui le sont.
14:59 – Mais ils aspirent à l'être. – Il y a un petit peu la différence.
15:01 – Il faut être humble, je crois, sur les sujets de partis politiques.
15:05 Maintenant, moi je ne sais pas ce que va faire le gouvernement.
15:09 Ce que montre ce débat aujourd'hui, alors qu'on a accusé les membres de LREM à l'époque,
15:14 lors de la précédente législature, d'être des "plémobiles",
15:17 eh bien on est en train de constater que les députés renaissants,
15:20 ils peuvent avoir des avis divergents. Et le débat, il a lieu.
15:23 – Et si ces articles 3 et 4 sont retirés, que font les députés renaissants ?
15:27 – Écoutez, on est en septembre, le débat n'a eu lieu ni à l'Assemblée, ni au Sénat.
15:32 – Ça fait un an qu'on débat de cette histoire.
15:34 – Et chacun marque aujourd'hui son territoire.
15:36 – Je m'excuse de rappeler quand même, enfin je ne m'excuse pas d'ailleurs,
15:39 mais je rappelle que cette idée de mettre en tension ce débat autour des métiers en tension,
15:43 ça fait un an qu'on l'a posé.
15:45 – Écoutez, ça fait un an que personne ne tranche.
15:47 – Vous savez ce qu'est une veillée d'armes ?
15:49 – Oui, je suis pas sûr que la bataille ait jamais lieu.
15:53 – Chacun affirme ses positions aujourd'hui.
15:55 – Bon, on verra bien si la bataille a lieu.
15:57 Nous verrons de toute façon, nous aurons beaucoup d'intervenants sur le sujet
16:01 et j'espère que le ministre de l'Intérieur sera bientôt là, j'en suis sûr même,
16:05 bientôt là et je ne manquerai pas évidemment de l'interroger là-dessus.
16:09 Merci beaucoup à tous les intersects qui sont venus nous voir.
16:11 9h56, vous êtes sur Sud Radio.
16:14 Merci de nous accompagner tous les matins, c'est un vrai plaisir de vous avoir là.
16:17 Demain, 8h30, mon invité sera Alexis Corbière de la France Insoumise,
16:22 qui ne s'est pas mêlé d'ailleurs, j'ai vu dans le texte là,
16:26 entre député Renaissance, député Modem et député de la NUPES,
16:31 sauf El-Effi, qui s'oppose à tout.
16:35 – Oui, d'accord, ça ne lui a fait pas peur.
16:38 – Comme certains républicains d'ailleurs.
16:40 – Bon, 9h56, merci.