Noël : cadeaux d’occasions, malin ou radin ?

  • l’année dernière
Avec François Truong, co-fondateur de Kidibam et Pierre Talamon, président de la Fédération Nationale de l’Habillement

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##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2023-12-22##
Transcript
00:00 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:02 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.
00:06 Vérissure présente...
00:07 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
00:13 C'est l'heure, je le disais, la demi-heure des cadeaux.
00:15 On va commencer avec nos cadeaux, notre cadeau.
00:19 Et notre gagnant, un gagnant, on va prendre un petit peu d'attitude.
00:23 On va dans les Alpes, oui, un gagnant du côté d'Eugène,
00:26 on est en Savoie avec Philippe.
00:28 Bonjour Philippe.
00:29 Oui, bonjour.
00:30 Bonjour Philippe.
00:31 Bonjour toute l'équipe.
00:32 Merci, vous êtes auditeur de Sud Radio, Philippe.
00:35 Oui.
00:35 Ah oui, tous les matins.
00:36 Tous les matins, ça fait longtemps.
00:38 Ça fait longtemps, Philippe.
00:39 Oui, ça fait très longtemps.
00:42 C'est vrai que j'adore les débats qui sont sur votre chaîne.
00:46 Bon, ben merci beaucoup Philippe.
00:48 Merci.
00:49 Alors, allez, on va regarder ce que vous avez gagné.
00:51 Oui.
00:52 Alors, au pied du grand sapin de Noël, Sud Radio,
00:56 on trouve "Tenez une séance photo avec un professionnel"
00:59 grâce à la shootingbox.com.
01:02 Et puis on vous rajoute en plus un livre collector dual du rugby.
01:06 Bravo Philippe.
01:07 Vous aimez le rugby, Philippe ?
01:09 Le rugby, pas trop quand même.
01:11 Pas trop ?
01:11 J'aime quand même mieux le rugby que le foot.
01:12 Est-ce que vous aimez le chocolat ?
01:14 Ah oui, le chocolat, ben ça, de toute façon, c'est les pâchers mignons, ça.
01:17 Vous voulez que je vous dise ?
01:18 Je vais faire hurler tout le monde, je vais vous rajouter un kilo de chocolat.
01:21 Ah, oh là là, super.
01:23 Jeff Debrugge.
01:24 Jeff Debrugge.
01:25 Jeff Debrugge.
01:26 Jeff Debrugge, bon d'accord.
01:27 Moi, théoriquement, je n'ai pas le droit de donner les marques.
01:30 Enfin bon, tant pis, c'est Noël.
01:33 Euh, voilà, je vais faire hurler tout le monde,
01:36 mais allez, on a ajouté du chocolat.
01:38 C'est normal, on est à deux jours de Noël, trois jours de Noël.
01:41 On ne va pas quand même être pingre.
01:44 Ben on va devoir rajouter des cadeaux sous le sapin de Noël.
01:47 Bon, allez, un kilo.
01:48 Oh, allez, Philippe.
01:50 Merci beaucoup.
01:51 Merci, merci Philippe.
01:53 Cadeau d'occasion, d'ailleurs, malin ou radin, c'est un peu le sujet que nous faisons.
01:58 Le cadeau d'occasion.
01:59 Je... alors, je vais présenter d'abord tous nos invités, nous allons parler des cadeaux.
02:03 Flavien Neuville, qui est au téléphone, qui est directeur de l'Observatoire.
02:08 Cet élève, bonjour.
02:10 - Bonjour.
02:10 - Merci d'être avec nous.
02:11 Nous avons au studio François Tronque, qui est cofondateur de Kiddybam.
02:16 - Bonjour.
02:17 - Kiddybam, fondée il y a un peu plus d'un an avec votre ami Théo.
02:21 Expliquez-nous, présentez-nous Kiddybam rapidement.
02:24 - Exactement, Kiddybam, c'est une entreprise qu'on a fondée avec mon copain de maternelle Théo.
02:28 - Oui, ça c'est génial.
02:29 - Il y a un peu plus d'un an, et qui a pour mission d'offrir une seconde vie à des milliers de jeux,
02:33 jouets et livres qui ont déjà été aimés par d'autres enfants, donc à des jeux, jouets et livres d'occasion.
02:37 - Voilà, d'occasion.
02:39 Bien, et puis avec nous, Pierre Talamont, qui est le président de la Fédération Nationale de l'Habillement.
02:43 Bonjour.
02:44 - Bonjour.
02:44 - Merci d'être avec nous.
02:46 Le cadeau d'occasion dans l'habillement, enfin, ça y est, c'est parti.
02:51 - C'est la seconde main.
02:53 - C'est la seconde main.
02:54 - C'est la seconde main pour vous donner une idée, que ce soit physique ou Internet.
02:59 Vous avez des chaînes qui s'appellent Kiloshop, qui en 2022 ont augmenté leur chiffre d'affaires de 51%.
03:06 Et exactement la même chose pour Vinted, qui a aussi augmenté 51% sur ses ventes en ligne.
03:13 Est-ce qu'il y a des boutiques, de plus en plus de boutiques, qui ouvrent et qui vendent des vêtements de seconde main ?
03:19 - Les boutiques qui sont uniquement destinées à la revente seconde main, c'est un tout petit secteur.
03:25 - Tout petit ?
03:25 - Il y a 1500 boutiques, tout secteur confondu.
03:31 Là, je ne parle pas que du textile.
03:32 Vous réduisez encore plus s'il s'agit du textile.
03:35 Et c'est 7400 employés.
03:38 - Vous pensez que ça va se développer ?
03:40 - C'est en expansion.
03:43 Ça se développe.
03:45 Je pense que le fait qu'on soit dans une période inflationniste explique en partie cet engouement.
03:55 Et ensuite, vous avez évidemment la dimension environnementale, écologique, qui est en deuxième position.
04:04 Ça, tous les sondages le démontrent.
04:09 - Vous confirmez, Flavien Neuilly ?
04:11 - Oui, absolument.
04:13 En fait, très souvent, quand on parle du marché de la seconde main, on parle de ceux qui achètent des produits.
04:18 C'est tout à fait logique.
04:19 Il y a de plus en plus de gens qui le font pour des raisons économiques, mais aussi écologiques,
04:22 puisque ça donne une deuxième vie aux produits.
04:24 Mais on oublie souvent aussi de dire que s'il y a des gens qui achètent des produits, c'est parce qu'il y a aussi des gens qui vendent des produits.
04:29 Le vendeur, c'est-à-dire que ce sont des consommateurs qui ont des objets à la maison dont ils n'ont plus l'usage.
04:34 Et nous, on a montré dans une de nos études qu'on a un quart des personnes qui vendent plusieurs fois par mois des objets.
04:40 Et ça, ça permet d'aller chercher des revenus supplémentaires.
04:42 Là aussi, il y a une question de pouvoir d'achat.
04:44 C'est-à-dire qu'en vendant des produits qu'on n'utilise plus, on fait rentrer un petit peu d'argent dans les caisses.
04:49 - Écoutez, il n'y a qu'à voir le succès des vitre grenier.
04:52 - C'est exactement ça. Il y a les vitre greniers, qui marchent très bien, les brocantes,
04:57 et puis évidemment les sites internet qui permettent facilement aux vendeurs de trouver un acquéreur à côté de chez soi.
05:04 Et donc effectivement, la montée en puissance du net, mais aussi le succès des brocantes, etc., des vitre greniers,
05:10 contribuent à développer le marché de la seconde main.
05:12 - Pierre Talamant, le vitre grenier, c'est de la concurrence ?
05:16 - Oui, mais vous savez, pendant la période Covid, pendant la crise sanitaire, pendant les confinements,
05:21 les Français ont eu le temps de vivre.
05:23 Ils ont ouvert leur placard.
05:26 Et ils se sont dit "ben, j'en ai dans mon placard".
05:29 - Oui, c'est vrai d'ailleurs.
05:31 - "Je suis plutôt suréquipé". Donc il y a déjà eu une prise de conscience à partir de ce moment-là.
05:36 Ce qu'on disait, là, en fait, c'est que la seconde main, c'est aussi devenu un business.
05:40 Vous avez des vendeurs, et vous avez des acheteurs.
05:44 Et les jeunes achètent aussi un produit, un produit textile, en sachant, en anticipant le fait qu'ils vont pouvoir le revendre.
05:53 Donc c'est devenu aussi, aujourd'hui, un business.
05:56 - Les jeunes n'ont pas de réticence.
05:59 De réticence à revendre un cadeau.
06:04 Chez les plus anciens, c'est plus difficile.
06:08 Mais c'est vrai, non ?
06:10 Les jeunes se comportent différemment, vraiment, avec ces produits recyclés.
06:15 - Alors on voit quand même qu'effectivement, il y a un enjeu générationnel sur la seconde main, c'est évident.
06:20 Après, nous, par exemple, dans nos acheteurs de cadeaux de seconde main, qui vont offrir des jouets de seconde main à Noël,
06:25 on a beaucoup de grands-parents, on le constate.
06:27 Donc on voit que les tabous sont en train de tomber, et que c'est devenu quelque chose de plus normal
06:31 d'offrir de la seconde main, surtout quand c'est de la seconde main qui a été vérifiée, contrôlée, nettoyée, comme c'est le cas pour nous.
06:37 - Alors comment faites-vous pour vos jouets ? Vous récupérez les jouets, et vous les remettez en état ?
06:42 - Alors nous, on collecte des jouets auprès de parents, donc c'est des parents qui ont des enfants qui ont grandi,
06:45 qui ont envie souvent de faire de la plage chez eux, parce que ça encombre les placards, les jouets.
06:50 Ils ont envie de faire du bien à la planète, et de gagner de l'argent, puisque à la fin, en moyenne,
06:53 un parent qui nous vend des jouets va toucher 37 euros, et va être payé immédiatement,
06:57 donc il n'aura pas besoin d'attendre de les vendre.
06:59 - Mais comment ? Ils viennent en voir, ou ils l'envoient annoncé ?
07:01 - Ils nous envoient un colis par la poste, et ensuite, on a un atelier dans lequel on va vérifier, contrôler les jouets.
07:06 Donc on va nettoyer les jouets, on va compter les puzzles, on va vérifier que les jouets électroniques fonctionnent,
07:10 remplacer les piles, etc. Pour s'assurer qu'à la fin, pour les parents, ou les grands-parents,
07:14 ou les amis qui de l'autre côté vont acheter des jouets, il n'y a pas de mauvaise surprise.
07:16 Parce que l'idée, ce n'est pas d'acheter un puzzle à Noël, et qu'il manque une pièce...
07:19 - On peut lui donner aussi les jouets, je voudrais quand même...
07:22 Personnellement, c'est ce que je fais. Pour tout vous dire, j'ai donné pratiquement tous les jouets de mon fils,
07:29 mais ça me paraît logique de donner les jouets, mais ça, c'est autre chose.
07:33 - Alors, on peut complètement donner, et nous, on ne fait pas du tout de concurrence aux associations.
07:36 Aujourd'hui, il faut savoir qu'en France, il y a un jouet sur deux qui est en état d'être réutilisé,
07:41 et il y en a un sur 25 qui l'est effectivement. Donc il y a un fossé énorme entre les jouets qui sont en état d'être réutilisés,
07:46 et ceux qui, soit dorment dans le placard, soit finissent avec une bouteille.
07:49 - Oui, ce que vous apportez en plus, c'est que vous remettez le jouet en état.
07:50 - Exactement. Nous, l'enjeu, c'est de remettre un maximum de jouets en circulation.
07:54 Il y a des associations qui le font, nous, on est l'entreprise engagée, on est l'entreprise à mission,
07:57 on le fait également, et on pense qu'il y a de la place pour tout le monde.
08:00 - Et ensuite, vous vendez ce jouet ?
08:01 - Ensuite, on le revend à des particuliers qui ont envie d'acheter des jouets de secondaire.
08:04 - Et ce particulier sur un jouet, quelle est la différence de prix ?
08:08 - Alors, en moyenne, le jouet d'occasion, il va être deux fois moins cher qu'un jouet d'offre.
08:12 - Deux fois moins cher, oui.
08:12 - Deux fois moins cher, et il va être aussi beaucoup plus écologique,
08:14 puisqu'il n'y a pas de plus écologique qu'un jouet qui a déjà été utilisé.
08:17 - Bah oui, évidemment. Flavien Neuilly, sur le jouet ?
08:20 - Oui, le jouet fait partie effectivement des produits qui marchent très bien sur le marché de la seconde main,
08:25 et il y a des secteurs qui n'étaient pas attendus sur ce marché.
08:30 Tout à l'heure, vous parliez du textile, les vêtements, l'équipement de la personne.
08:33 Franchement, il y a 10 ou 15 ans, on nous aurait dit que le marché de l'occasion sur le vêtement allait décoller.
08:39 Personne n'y croyait à l'époque.
08:41 Il faut rappeler que les choses ont beaucoup bougé finalement en très peu de temps, que les mentalités évoluent.
08:46 Alors évidemment, il y a une contrainte financière qui est forte aujourd'hui pour beaucoup de ménages,
08:49 avec une inflation qui est élevée, mais il n'y a pas que ça aussi.
08:52 Il y a une évolution dans les mentalités, et porter un vêtement d'occasion,
08:55 aujourd'hui c'est devenu complètement banal.
08:57 Alors qu'on aurait dit ça il y a 10 ans, ça aurait choqué beaucoup de monde.
08:59 Donc les choses bougent très vite.
09:02 - Oui, mais c'est pas encore, le vêtement, c'est pas un objet emblématique.
09:07 Comprenez ce que je veux dire.
09:09 Par exemple, est-ce qu'il y a des bijoux de seconde main ?
09:11 - Oui ?
09:13 - Fabien Neuilly ?
09:15 - Oui, mais à la marge, parce que c'est vrai qu'il y a certains...
09:17 - À la marge ?
09:19 - Oui, à la marge. Souvent les bijoux d'ailleurs sont un peu au fil de...
09:21 On s'en sépare quand on a vraiment plus le choix,
09:23 quand on est en grande difficulté financière
09:25 et qu'on peut pas faire autrement.
09:27 C'est vrai qu'il y a des objets qui sont plus protégés parce que beaucoup plus intimes.
09:31 Mais quand même, encore une fois...
09:33 - Mais ça se développe aussi, je sais pas moi, les montres de seconde main,
09:35 je ne sais pas moi, tout un tas d'objets autres que les vêtements ou les jouets.
09:39 - Oui, il peut y avoir du business d'ailleurs.
09:41 Vous prenez un peu des montres.
09:43 Alors sur des montres de marques, il y a certaines montres
09:45 qui prennent même de la valeur au fil du temps.
09:47 Je vais pas faire la comparaison avec Levin,
09:49 mais en fait on est un peu dans ce registre-là.
09:51 Il peut y avoir aussi cette notion un peu patrimoniale de se dire,
09:55 "Je vais acheter une montre, mais de toute façon je sais que cette montre-là,
09:57 parce qu'elle est de telle marque, parce que c'est tel modèle,
09:59 dans quelques années, non seulement je ne perdrai pas d'argent si je la revends,
10:03 mais en plus je pourrais peut-être même en gagner."
10:05 Donc il y a aussi, comme ça a été dit à l'instant par un de vos invités,
10:07 il y a une notion un peu de business aussi.
10:09 - Flavien Neuville, quel est l'avenir de la seconde main ?
10:13 - Alors il est très important, parce que la seconde main coche toutes les cases.
10:17 Ça coche la case économique, quand on vend des produits, on gagne de l'argent,
10:21 quand on achète, on paye moins cher.
10:23 Ça coche aussi la case environnementale,
10:26 et la montée en puissance finalement de l'envie de consommer plus responsable
10:30 favorise clairement la montée en puissance de la seconde main.
10:33 Il y a juste une interrogation pour l'avenir,
10:36 c'est de savoir comment les enseignes traditionnelles,
10:38 celles qui vendent des produits neufs et qui ne font que ça,
10:40 comment elles vont se saisir de ce marché ?
10:42 Est-ce qu'elles laissent les particuliers s'organiser entre eux en quelque sorte,
10:46 ou au contraire, est-ce qu'elles voudront à l'avenir récupérer une partie du marché ?
10:50 On voit qu'il y a quand même beaucoup d'enseignes qui essayent justement
10:52 de proposer un petit peu des corners produits d'occasion,
10:55 de proposer à leurs clients de ramener leurs produits
10:57 pour se saisir finalement de ce marché qui est en pleine croissance
11:00 et qui va encore croître.
11:01 Alors justement Pierre Talamon,
11:03 on va observer une petite pause,
11:05 mais vous allez répondre à cela puisque
11:07 je rappelle que vous êtes président de la Fédération Nationale de l'Habillement,
11:11 que vous représentez les boutiques indépendantes.
11:13 Oui, est-ce que vous allez organiser des corners dans vos boutiques ?
11:17 Pourquoi pas ?
11:18 A tout de suite.
11:19 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
11:22 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.
11:26 Vérissure présente...
11:27 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin,
11:31 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
11:33 - Bien, parlons des cadeaux d'occasion,
11:37 ou pas d'ailleurs, mais parlons des cadeaux d'occasion.
11:40 Avant tout, Pierre Talamon,
11:42 vous êtes président de la Fédération Nationale de l'Habillement,
11:44 35 000 boutiques indépendantes,
11:46 vous représentez 35 000 boutiques indépendantes.
11:50 Pourquoi ne pas organiser dans vos magasins
11:52 des corners avec des vêtements d'occasion, de seconde main ?
11:57 Occasion d'ailleurs, le mot est péjoratif un peu,
12:01 il est mal connoté.
12:04 - C'est vrai que quand il s'agit de vêtements,
12:06 on n'a pas tellement envie de porter un...
12:08 - Déjà porté, un vêtement qui a déjà été porté.
12:10 - Ouais, on n'a pas tellement envie de porter un vêtement déjà porté.
12:13 Cela dit, vous avez quand même 48% environ des enseignes,
12:18 qui se sont mis à la seconde main.
12:21 Sous différentes formes,
12:23 leur site internet,
12:25 ou en boutique physique,
12:27 avec des systèmes de bon d'achat.
12:29 Ou alors, ils renvoient à des organismes qui collectent
12:33 pour du défibrage, par exemple, du recyclage.
12:37 - C'est quoi du défibrage ?
12:38 - Vous prenez le vêtement,
12:40 et vous arrivez, par des techniques actuelles,
12:45 à sortir les fibres,
12:47 et à les classer.
12:49 - D'accord.
12:50 - Et donc à les réutiliser pour de la fabrication de vêtements.
12:53 Donc il y a pas mal d'options qui sont présentes
12:57 pour reprendre des vêtements de seconde main.
13:02 - Mais Pierre Talamant, il y a des vêtements qui ne se démodent pas ?
13:05 - Il y a des vêtements qui ne se démodent pas.
13:07 Quand vous avez un vêtement qui a une bonne coupe,
13:09 une belle matière,
13:11 il ne se démode pas.
13:12 Il est sur la durabilité.
13:14 - Un pull ?
13:16 - Des pulls, il n'y a pas de coupe particulière.
13:19 Un scythe, mais quand même...
13:22 - Non mais il y a une coupe, il y a un design, il y a une matière.
13:26 Ça, vous pouvez le garder toute une vie.
13:29 - Oui.
13:30 - Et en plus, c'est un très bon investissement, justement,
13:33 pour pouvoir le revendre éventuellement en seconde main.
13:36 - Mais une chemise, à part le col, à part la forme du col,
13:38 une chemise reste une chemise.
13:40 Même si elle a 20 ans d'âge...
13:42 - Oui mais Jean-Jacques, vous avez deux bras, d'accord ?
13:44 Donc une chemise, elle aura deux manches, on est d'accord.
13:46 - Oui, elle aura deux manches, oui.
13:48 - Mais il y a des milliers de chemises
13:50 qui ont chacune un style particulier.
13:53 - Oui, c'est vrai, je suis d'accord.
13:55 - Il n'y a pas que le col, il y a la coupe,
13:57 il y a le poignet, etc.
13:59 - Oui, c'est vrai.
14:01 - Il y a des découpes.
14:02 - Mais il n'y a pas tellement de mode, je veux dire, pour la chemise.
14:04 Il y a une mode plus pour les femmes que pour les hommes ?
14:08 - Non, il y a une mode aussi pour les hommes.
14:10 - Oui, pour les hommes.
14:12 - Les pantalons, sur les vestes, sur le revers des vestes...
14:16 - Non, non, c'est un exercice créatif, la mode.
14:20 - Oui, c'est vrai. Je ne dis pas la mode.
14:22 - Donc c'est pour ça que, si vous voulez, dans les boutiques indépendantes,
14:25 qui souvent ont une surface un peu restreinte,
14:28 il est difficile d'organiser un corner seconde main.
14:32 Cela dit, la Fédération a pour projet
14:36 d'organiser des collectes de vêtements usagés
14:41 pour les redistribuer.
14:43 Les redistribuer à des organismes, pour les recycler, pour faire du recyclage.
14:47 Ça c'est un projet.
14:48 - Bonne idée, ça.
14:49 - Oui. Et je pense qu'en 2024, on pourra commencer à mettre ça sur pied.
14:55 - Ça c'est formidable. On pourra aller dans vos boutiques,
14:58 ça va faire du mouvement dans vos boutiques.
15:00 - Ça va augmenter le trafic.
15:01 - Exactement.
15:02 - Et ça va, si vous voulez, faire connaître...
15:07 - Et rapporter des vêtements qu'on a portés, ou pas d'ailleurs,
15:10 qu'on a laissés traîner dans un placard, ce qui arrive.
15:13 - Absolument.
15:14 - Qui sont neufs, et qu'on va rapporter dans vos boutiques,
15:18 qui encombrent nos penderies.
15:21 - Oui, oui.
15:22 - C'est vrai. Mais pour les jouets, finalement,
15:26 quels sont les jouets d'occasion qui ont le plus de succès ?
15:28 J'imagine les jouets en bois, non ?
15:30 Les jouets plutôt anciens, non ?
15:31 - Effectivement.
15:32 Tous les jouets en bois, qui sont de très bonne qualité,
15:34 et qui vont durer longtemps, qui sont anciens, intemporels,
15:36 ça marche très bien.
15:37 Et puis plus globalement, tous les jouets, pour les 0-6 ans,
15:40 pour deux raisons.
15:41 La première, c'est que c'est des jouets assez intemporels.
15:44 Globalement, un boulier, un empilable, un puzzle encastrable,
15:47 ça traverse les générations.
15:50 Et la deuxième raison, c'est qu'il y a une rotation très forte à cet âge-là.
15:52 C'est-à-dire que le jouet que vous utilisez à 12 mois,
15:54 c'est rarement le même que ce que vous allez utiliser à 18 mois.
15:56 Ça change très vite, et vous n'allez pas donner un puzzle encastrable,
15:59 de 4 pièces, à un enfant de 5 ans.
16:01 Et donc il y a un enjeu à renouveler très vite.
16:02 - Et puis, dites-moi, on a moins de scrupules à offrir un jouet d'occasion
16:05 qu'un vêtement d'occasion ?
16:06 - Peut-être.
16:08 - Et on accepte plus facilement un jouet d'occasion
16:11 qu'un vêtement d'occasion.
16:13 - Alors nous, on fait tout pour, et on veut qu'offrir de la seconde main,
16:17 ce ne soit pas tabou, et que ce soit vu comme quelque chose de positif.
16:19 - Mais alors le problème, c'est que vous n'avez pas la même boîte,
16:21 vous n'avez pas le même emballage.
16:23 - C'est un très très bon sujet.
16:25 On a rarement la boîte, et donc ce qu'on fait,
16:27 c'est qu'on va emballer le jouet dans un petit pochon en coton recyclé,
16:29 avec marqué "Kidi Bam" dessus, avec notre marque dessus,
16:31 et ce qui fait qu'en fait, l'expérience de déballage
16:34 va être aussi bonne que Dino.
16:36 - Vous prenez la marque du jouet, quoi ?
16:40 - Non, on laisse la marque du jouet, mais on réemballe par dessus.
16:43 - Evidemment que si !
16:45 Non mais je pensais à ça, évidemment que si !
16:47 - Alors on essaie d'offrir une expérience qui soit digne de celle du jouet.
16:51 Après, les marques, nous, on commence à travailler avec les marques,
16:54 avec tous les acteurs du jouet, parce qu'on pense que ce sera plus pertinent
16:57 si on le fait tous ensemble que tout seul dans notre coin.
16:59 - Flavien Neuville, c'est un problème pour les marques, non ?
17:02 - Oui, parce que, évidemment, le marché de la seconde main
17:06 peut poser un problème pour les marques,
17:08 parce que plus les objets qui existent vont circuler,
17:11 moins on aura besoin d'acheter du neuf.
17:13 Pour les distributeurs, pour les magasins, c'est un peu différent,
17:15 parce qu'ils peuvent se saisir de ce marché.
17:17 Effectivement, comme ça t'as dit, ça peut être l'occasion
17:19 de faire venir des clients au magasin,
17:21 la fréquentation des magasins, le trafic en magasin,
17:24 c'est un vrai sujet, c'est un vrai problème,
17:26 comment faire venir les clients au magasin.
17:28 Mais faire venir avec leurs anciens objets, c'est peut-être une façon
17:30 de les faire venir au magasin, mais pour les marques...
17:32 - Et de leur donner envie d'acheter un vêtement neuf ?
17:36 - Absolument !
17:37 - Je vais vous dire, il faut voir ça comme quelque chose de complémentaire,
17:40 et qui ne s'oppose pas.
17:42 C'est-à-dire que quand on parlait d'Internet,
17:44 on disait "Ah, Internet, ça va foutre le bordel
17:46 dans la vente de produits physiques."
17:49 Or, on s'aperçoit que c'est complémentaire.
17:51 Ça augmente aussi le trafic en boutique,
17:53 les ventes sur Internet.
17:55 Donc, ce que je voulais dire aussi,
17:57 c'est qu'en amont, les marques
18:01 utilisent aussi des matières recyclées.
18:06 Donc vous avez quelque part,
18:08 si vous voulez, c'est pas de la seconde main,
18:10 mais vous avez un effort de participation
18:13 à cette transition environnementale en amont.
18:16 Et pas simplement en aval,
18:18 où vous achetez un produit de seconde main.
18:20 Il y a une piste de confiance.
18:22 - La Via Nevi, vous voulez ajouter quelque chose ?
18:24 - Non, simplement dire, pour terminer sur les marques,
18:26 effectivement, elles font des efforts aussi.
18:28 Tout le monde essaie de faire bouger les lignes
18:30 d'un point de vue environnemental, je vais dire comme ça.
18:32 Mais c'est sûr que si le marché de la seconde main
18:34 se développe beaucoup au cours des prochaines années,
18:36 ce qui est quand même un peu le scénario central,
18:38 on peut penser qu'effectivement, ce sera plus compliqué
18:40 pour certaines marques qui devront chercher des relais de croissance
18:42 autrement, avec des nouveaux produits,
18:44 avec des nouveaux marchés.
18:46 - On a quand même pas mal de questions sur celui-là.
18:48 - Évidemment. Merci beaucoup Flavien Nevi.
18:50 Merci à tous les deux d'être venus nous voir.
18:52 - Merci beaucoup.
18:54 - Et soutenez vos boutiques de proximité.
18:56 - Et allez dans les boutiques de proximité, c'est vrai.
18:58 En plus, c'est agréable, on est bien accueillis.
19:00 En général, on est très bien accueillis.
19:02 - Le conseil, c'est très important.
19:04 - Et puis on peut prendre le temps pour choisir.
19:06 Tranquillement, on n'est pas pressés.
19:08 On n'est pas pressés, on n'est pas bousculés.
19:10 Bien, merci à vous tous.
19:12 Et joyeux Noël à tous.
19:14 - Merci beaucoup.
19:16 - Vraiment, joyeux Noël à toutes celles et ceux
19:18 qui nous écoutent sur Sud Radio.
19:20 Merci tout de suite.
19:22 Sud Radio Média, Valéry Expert,
19:24 Gilles Gansman, reçoivent Laurent Baffi.
19:26 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin.
19:30 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
19:32 - Avec Vérissure,
19:34 le numéro 1 des alarmes en France.
19:36 Rendez-vous sur verissure.fr
19:38 pour votre demande de vie gratuite.

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