• il y a 6 mois
Avec Clément Beaune, député Renaissance de Paris et ancien ministre

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-05-24##

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Transcription
00:00 (Générique)
00:07 - Bonjour à toutes et à tous, vous voulez savoir ? Alors parlons vrai ce matin avec Clément Beaune, député Renaissance de Paris,
00:13 ancien ministre des Affaires Européennes. Clément Beaune, bonjour.
00:15 - Bonjour.
00:16 - Merci d'être avec nous. Avec ce débat à tale bardelat, n'avez-vous pas, avec l'ERN, la volonté de nationaliser une élection
00:24 qui devrait porter sur les enjeux européens ?
00:27 - Hier, il y a eu un débat de clarification sur l'Europe. Et justement, vous avez raison, le Rassemblement National
00:33 essaye de nationaliser cette campagne, en fait je ne sais quel référendum, je ne sais quelle revanche d'une élection passée,
00:38 prologue d'une élection future. Le 9 juin, on vote sur l'Europe, on parle d'Europe. Et le Premier ministre avait d'ailleurs
00:44 demandé, on a vu ce que ça donnait pour M. Bardella sur le fond, pas grand-chose, qu'on parle de sujets européens,
00:50 qu'on démonte un certain nombre de formules, de slogans qui se sont vidés comme une baudruche
00:56 avec M. Bardella, dès qu'on a pointé du doigt les contradictions derrière des slogans creux.
01:01 La double frontière, on voit que ce n'est rien du tout, c'est un mensonge et c'est même un danger pour les Français.
01:06 Sur l'immigration, ça devrait être un thème que le Rassemblement National et M. Bardella connaissent bien.
01:11 Il n'y a rien, en réalité. Sur les marchés publics, la préférence nationale, on a vu que ce n'était même pas construit.
01:17 Il n'y a même pas le début d'une réflexion, donc c'était utile quand même, très utile, d'avoir ces débats.
01:22 À chaque fois qu'on est idée contre idée, projet contre projet avec le Rassemblement National sur l'Europe, il n'y a plus rien.
01:28 - Oui, utile peut-être pour le futur, mais peut-être aussi pour l'élection européenne,
01:34 parce que la volonté des deux hommes, c'était d'inciter les électeurs à aller voter.
01:38 Mais est-ce que vous comprenez la colère de François-Xavier Bellamy, qui a suivi cet affrontement à Tal Bardella ?
01:46 - J'ai écouté François-Xavier Bellamy et je vais être honnête. - Honnêtement ?
01:50 - Oui, je vais être honnête. J'essaie de l'être à chaque fois, Jean-Jacques Bourdin.
01:53 Il y a des arguments que je comprends dans ce qu'a dit François-Xavier Bellamy.
01:56 D'abord, de son point de vue, quand vous êtes un candidat, vous préférez être retour de la table.
02:00 Mais au-delà de ça, je pense qu'il y a un devoir, d'ailleurs c'est encadré, les temps de parole sont encadrés.
02:04 Les prestations des uns et des autres sont comparables, équitables.
02:07 Et donc, il a eu raison d'interpeller le service public en particulier ?
02:10 - Vous savez bien que l'exposition n'est pas la même. - D'accord.
02:13 Il est venu quand même, il a eu un temps de parole, y compris de dire ça.
02:16 - De mettre en cause le service public ? - Je ne mettrais pas en cause le service public,
02:19 parce que ce serait injuste. Et que le service public demande aux deux listes qui sont en tête,
02:24 aux deux projets les plus clairs, si je puis dire, sur l'Europe, de s'affronter, de clarifier les choses,
02:29 je pense qu'il est dans sa mission et dans son rôle.
02:31 En revanche, il est normal que pour d'autres candidats, je pense à François-Xavier Bellamy,
02:35 je pense à Raphaël Luxmann par exemple, il est normal, ce n'est pas bénéfique.
02:38 - C'est une mise en scène tout de même. - Mais qu'il y ait...
02:39 - Ne teste pas une mise en scène. - Non, attendez, il y a deux choses différentes.
02:41 Il est normal qu'il réclame qu'il y ait un temps de discussion sur le fond, un temps d'exposition,
02:46 un temps de débat qui les associe et qui soit, si je puis dire, équitable de même niveau.
02:50 C'est normal de l'exiger. Il a bien fait de le redire.
02:52 Après, soyons lucides aussi, par une mise en scène ou de théâtre,
02:56 je pense que François-Xavier Bellamy avait prévu chaque mot de son intervention
03:00 pour faire un moment politique, d'ailleurs on en parle ce matin, donc c'est réussi.
03:03 Donc moi je m'intéresse au-delà des castings ou des happenings, au fond, sur le fond,
03:08 un candidat est dans son rôle quand il dit "moi je veux aussi pouvoir exposer mon programme,
03:12 moi je peux aussi vouloir parler".
03:14 Il a passé beaucoup de temps à critiquer un débat et l'organisation d'un débat
03:18 plutôt qu'à défendre même ses idées.
03:20 - Oui, mais Clément Bone, hier soir il y avait face à face un candidat et un Premier ministre.
03:25 Alors, ces deux hommes, on jugera qui est gagné, qui a perdu, mais ce n'est pas notre propos.
03:32 Ce qui m'intéresse, ce sont les perdantes.
03:34 N'y a-t-il pas deux perdantes après ce débat ? Valérie Ayé d'un côté,
03:40 et de l'autre côté Marine Le Pen, franchement.
03:42 - Mais vous savez, c'est une chose assez différente.
03:45 Au Rassemblement National, je crois que vous avez raison de pointer du doigt
03:48 qu'il y a effectivement une compétition interne, entre deux leaders.
03:52 Marine Le Pen, on le sait, on le sent, ça y est souvent.
03:56 - Est-ce que Jordan Bardel a pris le dessus sur Marine Le Pen hier soir ?
03:59 - On a vu qu'en tout cas il voulait s'imposer comme chef de sa famille politique.
04:04 Ce que j'ai vu, c'est qu'il n'était pas beaucoup plus sérieux sur le fond,
04:07 contrairement à ce qui nous fait croire depuis des mois et des années, que Marine Le Pen.
04:10 Et qu'il y a un point commun entre Jordan Bardel et Marine Le Pen,
04:13 de ce point de vue-là, ils peuvent faire une compétition tout à fait équitable et équilibrée,
04:16 c'est qu'il n'y a pas grand-chose de substantiel et de fond dans leurs arguments,
04:22 et que l'Europe est toujours un paravent de leurs inepties,
04:26 de leurs absurdités, de leurs contradictions, et qu'on gratte, comme l'a dit le Premier ministre, il n'y a rien.
04:30 Et à côté de ça, il n'y a pas une compétition entre le Premier ministre et Valérie Ayé,
04:34 l'homme qui est chef de la majorité et qui est Premier ministre, c'est Gabriel Attal,
04:37 qu'ils s'investissent dans les élections européennes, on ne peut pas demander tout et son contraire.
04:40 Moi, ça me paraît normal, parce que l'Europe, ce n'est pas quelque chose que nous, on invente tous les 5 ans,
04:44 c'est quelque chose qui est existentiel.
04:46 Et si, le 9 juin, on envoie au Parlement européen des gens comme l'extrême droite,
04:50 qui ne sont pas sérieux, qui font casser l'Europe, qui font ralentir l'Europe,
04:54 eh bien, ça a des conséquences en France, ça a des conséquences sur la politique agricole commune,
04:57 ça a des conséquences sur l'écologie. Donc, c'est important aussi.
04:59 - Je veux revenir sur le fond. - Non mais, ce n'est pas du tout le même scénario, si je puis dire.
05:03 Ça les regarde d'ailleurs, entre Jordan Bardella et Marine Le Pen,
05:06 s'ils veulent se faire la compétition quotidienne, quand on vient leur face, et si à la fin, ça fait plus que ça.
05:10 - Oui, mais d'accord, ce n'est pas le même scénario, mais quelle humiliation, pardon, pour Valérie Ayé.
05:12 - Enfin, Valérie Ayé, elle va faire un certain nombre de débats.
05:15 - Ce n'était pas la candidate, la tête de liste, de la liste de la majorité,
05:19 qui était hier soir face à son principal rival.
05:22 - Elle a fait un duel face à Jordan Bardella, déjà.
05:25 Elle aura l'occasion de faire des débats avec les autres têtes de liste.
05:28 - Un duel qui est passé assez inaperçu, par rapport à hier soir.
05:32 - Il faut le relayer. - Par rapport à hier soir.
05:34 - Il y a eu deux heures de débats, entre Valérie Ayé et Jordan Bardella.
05:37 On avait déjà vu, peut-être qu'on en parle moins, parce qu'il y a moins de notoriété,
05:42 aussi aux médias de le faire, mais il y a eu beaucoup de contradictions de Jordan Bardella
05:45 qui ont déjà été révélées par Valérie Ayé dans ce débat qui était sur un autre média.
05:49 - Mais Clément Bonne, Clément Bonne, pourquoi ?
05:51 - Et on va continuer, Valérie Ayé, elle va faire un certain nombre de débats encore les jours qui viennent.
05:54 - Mais pourquoi un Premier ministre remplace Valérie Ayé ?
05:57 - On ne le remplace pas, ça s'ajoute. - Ça s'ajoute, si vous voulez.
06:00 Mais pourquoi ? Pour sauver la situation de Valérie Ayé qui est à 16%
06:04 pendant que Bardella est à 32 ou 33 ?
06:07 - On va revenir sur les sondages, mais indépendamment des sondages.
06:09 Quand bien même ils seraient différents, je préférerais qu'ils soient meilleurs,
06:11 on va se parler franchement.
06:13 Mais sur un sujet aussi existentiel, j'ai été conseiller Europe du Président de la République,
06:16 j'ai été ministre des Affaires européennes, je m'engage dans cette campagne sans être même candidat.
06:20 Ça veut dire que notre majorité, on croit à l'Europe,
06:22 on pense que c'est suffisamment important, suffisamment grave
06:25 pour que le 9 juin, on donne toute nos forces.
06:27 - Croit à l'Europe, mais ne croit pas à Valérie Ayé,
06:29 c'est pour ça que Gabriel Tal était à la télé hier soir.
06:32 - On met toutes nos forces dans la bataille.
06:33 Valérie Ayé, elle a fait un certain nombre d'événements, ça lui prend jour et nuit,
06:37 qu'il y ait en complément, en addition, des talents, des engagements
06:41 qui soient mobilisés en plus, ça me paraît sain et nécessaire.
06:44 Et je crois que Valérie Ayé, c'est la meilleure baromètre si je peux dire.
06:48 Elle est tout à fait satisfaite qu'on la renforce, qu'on l'appuie, qu'on complète.
06:52 - Bon, Clément Bonne, deux choses.
06:54 Est-ce qu'il n'y a pas derrière tout cela, cette élection européenne,
06:58 évidemment, un référendum pour ou contre Emmanuel Macron ?
07:02 - Non.
07:03 - Est-ce que ce n'est pas la politique d'Emmanuel Macron qui va être désavouée ?
07:07 Les électeurs du Rassemblement National, pourquoi votent-ils ?
07:10 Est-ce que vous pensez qu'ils votent pour des questions européennes ?
07:13 - Vous avez sans doute raison que les préoccupations nationales,
07:16 je dis comme vous, les sondages, les enquêtes d'opinion,
07:18 même si je m'en méfie, bon.
07:19 Mais ça donne un certain nombre d'indications,
07:21 il ne faut pas balayer tout cela d'un revers de main,
07:23 que les électeurs, toujours pour les élections européennes,
07:26 soyons francs aussi, se préoccupent de sujets nationaux parce que c'est leur vie.
07:29 On ne peut pas leur demander de se désintéresser du pouvoir d'achat,
07:32 de l'inflation, de la voiture, du prix du carburant, etc.
07:35 Bon, évidemment.
07:36 Mais je le dis parce que c'est important dans une démocratie,
07:38 si un responsable politique ne le dit pas, personne ne le dira,
07:40 surtout quand on croit, je le crois profondément, à l'Europe.
07:43 Le 9 juin, c'est une fois tous les cinq ans.
07:45 Il y a d'autres élections, il y aura des municipales,
07:46 il y aura des régionales, il y aura une présidentielle. Bon.
07:49 Là, on vote pour des parlementaires européens.
07:50 Le lendemain du 9 juin, qu'est-ce qui va se passer ?
07:52 Il y aura X parlementaires européens,
07:54 ou de la majorité présidentielle, ou du Rassemblement national,
07:56 qui pendant cinq ans vont siéger, ou pas beaucoup,
07:59 si c'est le Rassemblement national, dans l'Assemblée de Strasbourg,
08:01 qui vont voter des lois sur l'écologie,
08:03 qui vont voter un budget pour les agriculteurs,
08:05 qui vont voter sur des sujets comme le soutien à l'Ukraine.
08:08 Ce ne sont quand même pas des petits sujets,
08:09 et ils ne seront pas à l'Assemblée nationale,
08:10 ils ne seront pas au gouvernement,
08:12 ils seront au Parlement de Strasbourg, au Parlement européen.
08:15 C'est la réalité, je ne l'invente pas,
08:16 et d'ailleurs, la vérité, c'est qu'on ne va pas voter qu'en France.
08:18 Jean-Luc Bourdin, le 9 juin, va voter pour 450 millions de citoyens
08:22 dans 27 pays de l'Union Européenne.
08:23 Il faut le dire, parce que je vois bien la tentation de dire,
08:27 écoutez, ce n'est pas cher, vous pouvez protester,
08:29 il n'y aura pas de conséquences nationales directes,
08:31 donc faites-vous plaisir,
08:32 c'est ça le message que disent les oppositions,
08:34 allons jusqu'au bout, gratons le vernis.
08:36 Bon. Et donc, envoyer un geste de mauvaise humeur.
08:39 Enfin, le Parlement européen mérite mieux
08:41 que des gestes de mauvaise humeur,
08:42 ou des redites, des répétitions d'élections nationales,
08:45 c'est une élection sérieuse.
08:46 Et ça dit tout d'ailleurs, Jordan Bardella,
08:48 ça fait 5 ans qu'il est payé par l'Europe,
08:50 il ne va pas au Parlement européen,
08:51 et il fait l'élection européenne
08:52 tout en se présentant lui-même au Parlement européen,
08:54 une façon de rattraper sa candidate qui a perdu il y a 2 ans.
08:57 Bon ben c'est un peu dommage.
08:58 Vous auriez été bon face à Jordan Bardella, Clément Brune.
09:02 Non mais, non mais, peut-être meilleur.
09:06 Jordan Bardella, ça j'espère,
09:08 parce que sur l'Europe,
09:09 c'est important de montrer que c'est une contradiction.
09:11 Que Valérie Ayé.
09:12 En 2017, Emmanuel Macron avait promis
09:14 de faire baisser les extrêmes.
09:16 Moi je me souviens de cela.
09:18 Quel est le résultat aujourd'hui ?
09:19 Les extrêmes sont hauts, Jean-Jacques Brunet,
09:21 je ne vais pas vous les montrer.
09:22 Ils sont hauts en France,
09:23 - Donc c'est un échec ? - en Europe,
09:24 - C'est un échec ? - et dans beaucoup de démocraties.
09:26 Ben, calle le Rassemblement national,
09:27 on verra les résultats.
09:28 Non mais, est-ce que c'est un échec d'Emmanuel Macron ?
09:30 C'est un échec collectif,
09:31 dont on a une part de responsabilité, soyons clairs.
09:34 Moi j'ai entendu aussi pendant 5 ans,
09:35 des partis politiques dits traditionnels,
09:38 les socialistes, les républicains,
09:40 qui disaient "on va attendre que Macron, ça passe,
09:43 que la parenthèse se referme",
09:44 c'est ça qu'ils disaient, soyons clairs.
09:46 Et nous, on viendra aux responsabilités.
09:48 Bon, ils se sont effondrés.
09:50 Ils ont aussi laissé la place,
09:51 comme seule opposition au Rassemblement national.
09:53 Moi j'entends quand on dit "vous faites des duels,
09:55 vous mettez en scène le Rassemblement national",
09:56 enfin on ne l'a pas créé,
09:57 ça fait 40 ans qu'il monte,
09:59 et entre 2017 et 2022,
10:01 qui a reculé ?
10:02 Ben nous, dans les chiffres,
10:04 dans les sondages,
10:05 et dans les résultats du premier tour
10:07 de l'élection présidentielle,
10:08 c'est le PS qui est passé déjà de 6%,
10:10 ce n'était pas brillant, en 2017,
10:12 à 1,7% en 2022,
10:14 et LR qui est passé à moins de 5%.
10:17 Donc je veux dire,
10:18 s'ils avaient incarné une opposition
10:19 crédible et responsable,
10:20 les Français les auraient choisis.
10:22 Donc, je dis ça simplement pour qu'on se dise,
10:24 franchement, la lutte contre les extrêmes,
10:27 et contre l'extrême droite en particulier,
10:28 ça sera le défi,
10:29 moi c'est pour ça que je me suis engagé,
10:30 d'une génération politique.
10:32 Pourquoi ?
10:32 Parce qu'ils ont pris des habits
10:34 beaucoup plus sympathiques,
10:35 beaucoup plus présentables.
10:36 On a vu Jordan Bardella hier,
10:38 pourquoi, au fond,
10:39 il ne s'est pas aventuré sur beaucoup de sujets.
10:41 Parce qu'il ne veut pas,
10:42 parce qu'il ne les maîtrise pas,
10:44 mais aussi parce que la stratégie,
10:45 c'est de se dire,
10:46 et à nous de la débusquer,
10:48 on va attendre,
10:49 ça va se passer,
10:50 les gens un jour vont se dire,
10:51 pourquoi pas eux ?
10:52 On n'a pas essayé.
10:53 Ils se le disent déjà.
10:54 Ils se le disent déjà,
10:55 et c'est pour ça que c'était important aussi
10:56 ce débat-là.
10:57 L'Europe, bien sûr,
10:58 mais parce que sur des sujets aussi fondamentaux,
11:01 dès que vous dites,
11:01 que proposez-vous sur le fond ?
11:03 Est-ce que vous êtes sûr de votre proposition ?
11:05 La beaude ruche se dégonfle.
11:06 Et moi, je ne veux pas,
11:07 à la tête de la République française,
11:09 ni un extrémiste,
11:10 ni une beaude ruche.
11:10 - Bien, Clément Bohn,
11:12 un mot encore d'Europe.
11:13 Tous les États membres de l'Union européenne
11:14 ont un droit de veto.
11:16 - Sur certains sujets.
11:17 - Sur certains sujets.
11:19 - Jordan Bardella n'avait pas l'air de le savoir.
11:21 - Est-ce qu'il faut mettre fin à ce droit de veto ?
11:23 - Il y a deux sujets sur lesquels
11:24 il y a encore un droit de veto,
11:25 pour être très clair.
11:27 Ils sont importants.
11:27 La fiscalité,
11:29 et certains domaines de politique étrangère.
11:31 - Oui.
11:31 - Oui, je ne vais pas vous dire le contraire.
11:32 On l'a écrit noir sur blanc dans notre programme.
11:34 - Vous voulez mettre fin à ce droit de veto.
11:37 - Alors, il y a un domaine sur lequel,
11:39 évidemment, il faut l'unanimité,
11:41 la garder.
11:42 C'est les sujets, j'allais dire, constitutionnels.
11:44 Quand vous voulez changer le traité européen,
11:46 il faut évidemment que tout le monde vote pour.
11:48 D'ailleurs, c'est prévu par notre Constitution,
11:49 qui n'a pas changé.
11:50 Quand vous voulez élargir l'Union européenne,
11:51 par exemple, puisqu'on en parle,
11:53 il faut un vote du Parlement.
11:55 Évidemment, il faut que la France soit d'accord.
11:57 Comme tous les pays,
11:57 il faut un vote du Parlement ou un référendum.
11:59 Donc, c'est très sérieux, très verrouillé.
12:01 Les sujets sur lesquels on parle,
12:02 la fiscalité et la politique étrangère,
12:04 quelle est la situation aujourd'hui ?
12:05 Parce qu'on peut faire de la théorie.
12:06 Quelle est la situation aujourd'hui ?
12:08 Qui utilise le droit de veto pour bloquer ?
12:09 Jamais la France.
12:10 Jamais elle ne l'a utilisé pour bloquer sur ces sujets.
12:13 Elle a été bloquée, en revanche.
12:14 Nous avons été bloqués pendant des mois
12:16 par la Hongrie,
12:17 monsieur Orban,
12:19 qui fascine autant Bardella et Le Pen,
12:21 qui ne voulait pas qu'on soutienne l'Ukraine.
12:22 - Oui.
12:23 - Donc, le droit de veto aujourd'hui...
12:23 - C'est un contournaire en faisant sortir de la salle.
12:25 - Non, enfin, à la fin, on est d'accord.
12:27 - Oui.
12:27 - Enfin, on a perdu du temps.
12:29 Et ce n'est pas juste du temps bureaucratique qui a été perdu,
12:31 c'est du temps ukrainien qui a été perdu
12:33 pour faire la guerre et résister à la Russie.
12:35 Donc, c'est ça la réalité aujourd'hui.
12:37 Moi, je veux bien qu'on dise,
12:39 on se prétend d'angoliste,
12:40 c'est quand même un peu fort de café pour le RN,
12:42 qu'on défend le droit de veto français.
12:43 Ils ne savent même pas
12:44 qu'il n'y a plus le droit de veto
12:45 sur l'essentiel des compétences.
12:46 Et qui a étendu progressivement la majorité qualifiée ?
12:50 Tous les gouvernements successifs,
12:51 y compris Jacques Chirac,
12:52 y compris Nicolas Sarkozy,
12:54 y compris François Mitterrand,
12:55 y compris François Hollande,
12:56 et déjà le général de Gaulle d'ailleurs.
12:58 - Bien, aux Pays-Bas,
12:59 vous allez libéraux en Europe,
13:02 à Strasbourg,
13:03 vous allez gouverner avec l'extrême droite.
13:04 Est-ce qu'ils seront exclus du groupe Renew ?
13:07 - Valéry a eu raison de poser ce sujet de cohérence.
13:09 - Bah oui, mais...
13:10 Alors, pourquoi ne sont-ils pas exclus tout de suite ?
13:12 - D'abord, parce qu'on est en campagne,
13:13 le Parlement européen.
13:14 - Mais l'AFD est exclu.
13:16 - Oui, il ne siège pas.
13:17 - Le RN a été clair.
13:18 - Le RN ne siège pas encore,
13:19 et il faut justement...
13:20 Alors, le RN a été clair, on va y revenir.
13:22 Il faut justement que le groupe se réunisse
13:23 pour décider de ce qu'il va faire.
13:25 Valéry a été la première,
13:26 je crois la seule d'ailleurs, dans le groupe.
13:27 - Il faut l'exclusion ?
13:28 - Oui, je crois qu'en tout cas,
13:29 il ne faut pas qu'on siège dans ces conditions avec eux.
13:31 Il y a un problème de clarification à avoir.
13:34 Bon, mais je vais être très honnête,
13:36 Jean-Jacques Bourdin,
13:37 moi, je n'ai pas de le soin donné.
13:39 Parce que qu'est-ce qui s'est passé aux Pays-Bas ?
13:41 On a une extrême droite qui est arrivée en tête des élections.
13:43 Et si on revotait demain aux Pays-Bas ?
13:45 C'est ça que dit le parti de M. Rutte,
13:47 avec qui on a bien travaillé.
13:48 Il dit "moi, je ne veux pas revoter".
13:49 Parce que si demain on revotait
13:51 et qu'il nous mettait le blocage sur le dos,
13:52 sans doute l'extrême droite serait encore plus haut.
13:54 Et donc, il dit, entre deux solutions difficiles,
13:57 on a choisi une forme de coopération.
13:59 C'est un problème,
14:00 mais je dois le dire aussi,
14:02 quand vous avez un régime parlementaire,
14:03 ça doit nous interroger aussi sur les institutions,
14:05 on est bloqué dans ce genre de situation.
14:07 - Clément Bonne, des questions franco-françaises.
14:09 Réforme de l'audiovisuel public,
14:11 examen du projet de loi à l'Assemblée, repoussé à 40.
14:13 - Écoutez, je vous ai dit que c'était autour de la fin du mois de juin.
14:17 - Fin juin, oui.
14:18 - Et je pense que c'est plus raisonnable,
14:20 parce que sinon on aurait là eu
14:21 une suspension du projet de loi agricole,
14:24 qui est quand même centrale, très importante,
14:26 très attendue par les agriculteurs
14:27 pour insérer quelques heures de débats sur l'audiovisuel,
14:29 qui est un sujet majeur,
14:30 qui suscite des inquiétudes.
14:31 - Vous comprenez la grève ?
14:32 - Je comprends l'inquiétude, à la radio.
14:34 On est à la radio ce matin,
14:35 pas sur le service public,
14:36 mais vos collègues de Radio France, je comprends.
14:39 Parce qu'ils disent, en gros,
14:41 on va nous mettre dans une entité,
14:42 on sera plus petit,
14:43 et est-ce que le métier de la radio sera bien protégé ?
14:45 - Vous soutenez cette réforme ou pas ?
14:47 Franchement, je vous sens hésitant sur la question.
14:49 - Je vais être honnête,
14:50 on a encore un peu de temps pour regarder,
14:51 moi je ne suis pas convaincu par l'état actuel de la réforme.
14:53 Avec deux interrogations.
14:55 Une question de fond,
14:56 est-ce que la radio sera bien protégée par une entreprise unique ?
14:59 - Oui.
15:00 - Bon, il faut qu'on ait des garanties là-dessus,
15:02 aujourd'hui ce n'est pas encore suffisamment le cas.
15:03 Deux, est-ce qu'on intègre France Média Monde,
15:06 vous savez, l'audiovisuel extérieur,
15:08 qui est de la radio, de la télé à la fois,
15:10 France 24, RFI,
15:11 qui sont des radios essentielles,
15:12 et des télés essentielles,
15:13 à l'influence française dans le monde.
15:15 Moi je pense qu'il ne faut pas les inclure.
15:17 - Le projet n'est pas abouti.
15:18 - Il ne faut pas les inclure dans cet audiovisuel rassemblé,
15:21 et d'ailleurs c'est la position du ministre des Affaires étrangères
15:23 que je défends aussi.
15:24 - Oui, le projet n'est pas abouti.
15:26 - Ce n'est pas fini,
15:27 et je crois que sur un sujet comme ça,
15:29 certains disent, ça fait plusieurs années qu'on en parle,
15:31 c'est vrai.
15:32 Donc on ne peut pas dire qu'on découvre ce sujet.
15:34 Enfin, je ne pense pas que dans les urgences qu'on a à couvrir,
15:37 on répond à la crise du zéro écouteur.
15:39 - Arachide Haddati, d'aller trop vite ?
15:40 - Arachide Haddati en particulier.
15:41 - Bah si, c'est elle qui porte ce projet.
15:43 - Pour être très clair, je pense qu'il ne faut pas aller trop vite.
15:45 Et quand il y a des inquiétudes qui s'expriment,
15:46 moi vous savez, j'ai été ministre d'un secteur
15:47 où il y avait parfois des grèves,
15:48 les transports, parfois des inquiétudes.
15:50 J'ai fait des réformes courageuses et difficiles,
15:52 y compris vis-à-vis des contrôleurs aériens,
15:54 mais toujours avec un dialogue social
15:56 et le temps nécessaire à l'écoute.
15:58 - Alors, un mot sur l'assurance chômage.
16:00 On attend les informations que donnera le Premier ministre,
16:03 mais on les connaît.
16:04 Dimanche soir, conditions d'accès au chômage durcient.
16:08 Aujourd'hui, ce n'est pas compliqué pour toucher le chômage.
16:12 Il faudra avoir travaillé six mois les 24 derniers mois.
16:15 Eh bien, il faudra travailler huit mois les 20 derniers mois.
16:18 Ça vous va de durcir les conditions d'accès au chômage ?
16:23 Franchement, vous êtes plutôt de gauche dans la majorité.
16:27 - J'ai vu à votre micro il y a quelques semaines, je crois, Jean-Jacques Bourdin,
16:30 et avec beaucoup de députés de la majorité d'ailleurs,
16:32 pas seulement des gens qui se diraient de cette sensibilité de gauche,
16:35 beaucoup de députés qui sont là depuis 2017,
16:37 on a exprimé des inquiétudes,
16:39 on a rencontré le Premier ministre d'ailleurs,
16:41 et on a dit qu'il y a plusieurs points sur lesquels pour nous c'est...
16:44 - Vous êtes toujours inquiet ?
16:45 - Inquiétant et même dangereux.
16:47 On l'a dit, c'est des points précis.
16:49 - Alors allez-y, c'est dangereux.
16:51 - Non, non, non, justement.
16:53 Je l'avais dit dans les pistes, justement, soyons précis.
16:55 - Oui, ce qui était évoqué, qui était des pistes.
16:57 On a dit, il ne faut pas remettre en cause la contracitlicité,
17:00 derrière cette idée, il y a le fait que quand la situation économique se dégrade,
17:03 on protège mieux les chômeurs,
17:05 et que quand la situation économique va mieux, c'est normal, on est plus exigeant.
17:07 Il faut garder ce principe.
17:09 C'est celui de la réforme qu'on a porté nous-mêmes,
17:11 et donc je pense, j'espère, qu'on a été entendu sur ce point,
17:13 et qui sera préservé dans la réforme présentée par Catherine Vautrin et Gabriel Etat.
17:16 - On dure chez les conditions d'accès au chômage, alors que le chômage monte.
17:19 - Alors j'y viens, justement, je crois,
17:21 et on va attendre ce que dit le Premier ministre,
17:23 mais qu'il nous a entendu sur ce point, en tout cas je l'espère,
17:25 et c'est un des points de vigilance.
17:26 Deuxième point, on a dit, la réduction de la durée d'indemnisation,
17:29 ce serait trop dur, pour faire court,
17:32 ce serait trop dur, et ce serait pas cohérent, puisqu'on vient déjà de le faire.
17:36 Et là aussi, je crois qu'on a été entendu,
17:38 beaucoup de députés de la majorité se sont exprimés vivement sur ce sujet,
17:41 j'en faisais partie, pour qu'on évite la réduction de la durée d'indemnisation.
17:44 - Même pour les plus de 53 ans ?
17:46 - Alors, oui, je crois qu'il faut le faire, même pour les plus de 53 ans.
17:49 - Est-ce que ça ne touche pas la durée d'indemnisation ?
17:51 - C'est ce qu'on va voir, ce qui va être présenté, mais ce qu'on a dit, c'est surtout...
17:54 - Vous demandez est-ce que ça ne touche pas la durée d'indemnisation,
17:56 même pour les plus de 53 ans ?
17:58 - On a dit qu'il fallait simplement tirer les conséquences de la réforme des retraites
18:01 sur la protection des seniors, mais qu'il ne fallait pas remettre en cause
18:03 les dispositifs spécifiques aux personnes, en fin de carrière, les personnes seniors.
18:08 Et le troisième point, qui est très important,
18:10 qui n'était pas du tout dans les réflexions annoncées à l'époque,
18:12 c'était le bonus-malus, parce que quand on demande que tout le monde fasse des efforts,
18:15 quand ça va un peu mieux, pas aujourd'hui, parce que la situation économique est difficile,
18:18 mais on peut l'espérer, ça va aller mieux dans les prochains mois.
18:20 Il faut aussi que les entreprises fassent des efforts pour lutter contre la précarité.
18:24 On a défendu, avec Olivier Dussopt et Elisabeth Borne, le bonus-malus,
18:27 c'est-à-dire qu'on demande aux entreprises de payer plus et de protéger mieux
18:30 quand elles font des contrats courts, parfois trop courts,
18:32 et la succession de contrats précaires, pour qu'il y ait une incitation au CDI
18:36 et à la protection de l'emploi.
18:38 Et bien ce bonus-malus, j'ai cru comprendre, là aussi on a été entendu,
18:42 que serait étendu, voire généralisé, dans les propositions que fera le Premier ministre.
18:47 On va voir.
18:48 Donc, le débat n'est pas fini.
18:50 Ce que je dis aussi par là, c'est ce qu'on rigole souvent, soyons très francs, très directs,
18:54 Jean-Jacques Bourdin, on dit "les gens, l'histoire de 2017, l'aile gauche,
18:58 ils râlent, mais ils ne font pas de propositions".
19:00 Mais on a fait des propositions concrètes.
19:02 J'ai l'impression que certaines ont pesé, et on va voir le résultat de la copie dimanche.
19:06 - Clément Bonne, est-ce que vous êtes pour ou contre, vous êtes député de la majorité,
19:11 la désindexation des retraites et allocations sociales, désindexation sur l'inflation ?
19:16 - Pour cette année, vous voulez dire, pour ce prochain budget ?
19:19 Moi je le dis très franchement, je ne pense pas que c'est la bonne piste.
19:22 - Je dis ça parce que Sylvain Maillard propose, qui dirige votre groupe...
19:26 - Il l'a évoqué comme une piste, il y a plusieurs semaines.
19:29 - Il propose une année blanche.
19:31 - D'abord, qui n'est pas que le sujet de la désindexation des pensions,
19:34 mais puisque vous me posez cette question précise, je voudrais répondre précisément et clairement,
19:37 non, ce n'est pas la piste que je défends pour faire des économies.
19:40 - Pourquoi ? - Vous savez, j'ai travaillé...
19:42 - Donc c'est pour faire des économies ? Qu'on envisage une désindexation ?
19:46 - Je crois que ce n'était pas caché, ça fait partie des pistes d'économie.
19:49 - C'est pour faire des économies ? Vous dites, on ne fait pas des économies sur le dos défoncées ?
19:53 - Si vous me laissez en dire un mot, on fait un budget, on va chercher des économies.
19:57 Parce que j'étais à votre micro ce jour-là, notre déficit est élevé,
20:00 et qu'on doit être sérieux sur notre dette et notre déficit, on fait des économies.
20:03 Ça, ce n'est pas un scoop et c'est assumé.
20:05 Après, comment on fait ces économies ?
20:07 Vous me posez la question, est-ce que parmi les pistes que je défendrais,
20:10 il y a celle de la désindexation des pensions ? Non.
20:13 Moi, je pense que ce n'est pas la bonne piste.
20:15 Pourquoi ? Parce que si vous le dites maintenant, les gens s'inquiètent,
20:19 s'angoissent parce qu'ils ne savent pas quand c'est, comment c'est,
20:21 ils ne savent pas combien ça leur coûte, et donc ça gèle tout.
20:24 Un retraité qui nous écouterait, il dirait "attendez, mais moi, qu'est-ce qui va se passer pour moi ?"
20:27 Donc il ne faut pas créer cette inquiétude.
20:29 Et le moment venu, au moment du budget, je pense qu'il ne faut pas le faire non plus,
20:32 parce que ça créerait un choc de baisse de revenus et de baisse de consommation pour des retraités.
20:37 La spécificité d'un retraité, c'est quoi ?
20:39 C'est qu'en général, il n'a que sa retraite pour vivre.
20:41 Quelqu'un qui travaille, je ne dis pas que c'est facile,
20:43 mais parfois, certains ont la possibilité de faire éventuellement des heures subs,
20:47 de travailler un peu plus, de compenser.
20:49 Un retraité, ce n'est pas possible de compenser une perte de revenus.
20:51 Donc il faut faire très attention sur ce genre de pistes.
20:53 Et aussi, je le dis, ne pas rentrer dans le concours des propositions chaque jour.
20:57 Un budget, ça se construit avec méthode.
20:59 J'ai critiqué ce que j'ai appelé l'effet barbecue,
21:02 c'est-à-dire celui qui est autour du barbecue et qui donne son avis
21:04 sur comment on grille la saucisse, on fait cuire le poivron.
21:06 Un budget, j'ai travaillé au ministère du budget pendant longtemps,
21:09 ça se fait ensemble, par méthode, et c'est en deux étapes.
21:12 L'exécutif propose un projet, le Parlement en débat et vote.
21:15 On aura plusieurs semaines, longues semaines, de discussion du budget à l'automne.
21:20 Et le gouvernement présentera son projet de loi de finances en septembre.
21:23 En attendant, tous, je me l'applique à moi-même,
21:26 évitant de faire tous les jours une proposition qui inquiète.
21:29 - Clément Bonne, j'ai une dernière question.
21:31 Vous ne cachez pas votre envie de devenir maire de Paris.
21:36 Clément Bonne, elle est toujours là, on est bien d'accord.
21:39 - Je suis venu il y a deux mois, je crois.
21:41 Je n'ai pas l'habitude de changer aussi vite des vies.
21:43 - Est-ce que vous irez vous baigner dans la Seine le 23 juin ?
21:46 - Oui.
21:47 Et en plus, j'ai compris, mais je lis les journaux.
21:49 Je n'ai pas été appelé par la maire de Paris actuelle,
21:52 mais j'ai eu sa disposition, qu'elle voulait faire,
21:55 je le prends comme un hommage, ce moment historique dans ma circonscription.
21:59 - Ah bon ?
22:00 - Donc comme député de Paris, j'en serais ravi.
22:02 - Donc vous allez plonger dans la Seine ?
22:03 - Plonger, je ne sais pas, me baigner en tout cas.
22:05 - Vous baignez, vous allez plonger.
22:07 - Oui, moi je fais partie de ceux, je ne fais pas de la mauvaise politique.
22:09 La ville et l'État, surtout l'État d'ailleurs, ont financé pendant des années
22:13 cette baignabilité de la Seine.
22:15 C'est un beau projet, je ne vais pas vous dire...
22:17 - Elle est baignable.
22:18 - Mais elle va l'être le 23 juin.
22:20 C'est ça qui compte.
22:21 Et je le dis, je n'ai suffisamment de sujets où je suis en désaccord
22:24 avec la mairie de Paris Actuel et Mme Hidalgo,
22:26 pour ne pas en ajouter quand ce n'est pas nécessaire.
22:28 Sur la baignabilité, c'est un beau projet, c'est un projet populaire pour Paris,
22:31 ce n'est pas juste un gadget, ça va durer.
22:33 Et donc pour beaucoup de gens qui n'ont pas l'occasion de partir en vacances,
22:36 qui sont en région parisienne, pas seulement des Parisiens du centre-ville,
22:39 qui veulent profiter de leur fleuve, c'est une façon supplémentaire
22:42 d'avoir une belle vie populaire à Paris.
22:44 - Merci Clément Bonne d'être venu nous voir ce matin.
22:47 - Merci à vous.
22:48 - Merci sur l'antenne de Sud Radio 0826.
22:50 300, 300, vous êtes là évidemment pour parler de l'actualité.
22:55 N'hésitez pas après, les infos de 9h.
22:57 FAUTE NEVEU.

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