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Retrouvez la chronique de Guy Carlier

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##SOYEZ_LIBRES-2024-12-13##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Le vendredi, vous retrouvez à 8h12, 8h13, les aventures de Guy Carlier.
00:10Guy Carlier, bonjour.
00:11Bonjour Jean-Jacques, bonjour Arlette, bonjour à tous.
00:15Qu'est-ce qui vous est arrivé cette semaine ?
00:18Pour être honnête, l'événement qui a marqué ma semaine,
00:21c'est le toit ouvrant de ma voiture qui dès lundi dernier a refusé obstinément de se refermer
00:27alors qu'il pleuvait des trompes d'eau.
00:29Attendez un peu, vous allez voir, ça devient passionnant.
00:32J'appelle donc mon concessionnaire à qui j'explique,
00:35après un répondeur interminable qui promet la prise en charge de tout véhicule sous les 48 heures.
00:42Je tombe à la fin sur une secrétaire standardiste charmante
00:46à qui j'explique que n'ayant pas chez moi d'abri couvert pour ma voiture,
00:50j'aimerais qu'elle la prenne en charge le plus vite possible.
00:53Et là, je sens bien que cette secrétaire réceptionniste que j'ai au téléphone
00:58ne m'écoute pas avec l'attention que mérite l'urgence de la situation
01:02puisque je l'entends chichoter avec sa collègue qui lui demande
01:06« Est-ce qu'on a reçu les plaquettes de frein pour la Clio ? »
01:09« Non, non, pas encore, je viens de lancer l'usine. »
01:11« Sinon, t'en es où toi avec tes cadeaux ? »
01:13« Oh, j'ai pas d'idée avec Michel, il a tout. »
01:16« Je pensais à un cachemire, mais c'est salissant. »
01:18« J'ai prévu un curry pour le réveillon. »
01:20« Alors tu penses, le curry, t'as remarqué, le curry c'est raccord avec le cachemire. »
01:26« Curry, cachemire, t'as la ref ? »
01:28Là, j'ornemente un peu l'histoire.
01:31J'enjolive, j'agrémente, mais je suis quand même obligé
01:33de crier « Allô ! » dans le téléphone
01:35pour attirer à nouveau l'attention de la secrétaire
01:38qui me reprend en ligne en disant
01:40« Excusez-moi, on me demandait, oui, je sais, les plaquettes de frein de la Clio. »
01:44« Mais ne vous énervez pas monsieur. »
01:45« Non, non, j'ai pas à énerver, il y a juste 30 litres d'eau dans ma voiture. »
01:49« Ah bah oui, je vous comprends mon pauvre monsieur, c'est pas marrant. »
01:51« Alors je vais voir, quand est-ce qu'on peut vous prendre ? »
01:53Et là, je sens bien qu'elle n'a même pas écouté ce que je lui ai dit,
01:56qu'elle m'a répondu en pilotage automatique
01:59et qu'elle cherche sur son planning.
02:01Elle dit « Alors voyons, quand on va pouvoir vous prendre ? »
02:04Et là, elle fait un truc insupportable.
02:06Je l'entends qui tapote avec son stylo sur son agenda
02:10et elle se met à chantonner « toc, toc, toc, là c'est plein, toc, toc, toc. »
02:15Vous savez ce « toc, toc » de la secrétaire qui cherche, insupportable.
02:19À cet instant, je vous cache pas que je commençais à être inquiet.
02:22Mon inquiétude s'est transformée vraiment en panique
02:25lorsque je l'ai entendu dire « bon là, après, c'est les fêtes,
02:29là, dix jours, les RTT, c'est pas la peine d'y penser,
02:33toc, toc, toc, là, je peux vous décaler,
02:37je vais décaler le rendez-vous de l'entretien des 100 000
02:40de chez monsieur Chambier, je vais vous libérer une place
02:43pour le vendredi 11 avril. »
02:46Je vous jure que c'est vrai.
02:48Je vous jure qu'exception faite des appoggiatures de style de cette histoire,
02:52elle est totalement authentique.
02:54Le 11 avril, c'est-à-dire, au-delà de l'anecdote rigolote,
02:58ça démontre un mépris total.
03:00La fille n'a absolument pas écouté mon problème,
03:03elle n'a pas tenu compte, elle n'a pas essayé de le résoudre,
03:07elle n'a pas tenu compte des raisons qui faisaient que ce délai est insupportable.
03:12J'avais évidemment pas décidé de vous parler de ça dans cette chronique aujourd'hui
03:17quand ça me paraissait dérisoire.
03:19C'est des petites choses, de petites gens, de petites vies.
03:22Et puis, à la réflexion, cette indifférence pour mon problème,
03:25ce mépris de mes difficultés,
03:27cette promesse d'une prise en charge dans les 48 heures,
03:31suivie d'une procrastination insupportable,
03:34tandis que l'eau noyait la voiture,
03:36c'est la situation politique actuelle.
03:39La standardiste de Jeep Nanterre s'appelle Emmanuel Macron.
03:44La France, c'est ma bagnole.
03:46La France, c'est ma Jeep Renegade.
03:48Oui, je me la pète un peu.
03:50Le gars est capable de repousser la nomination du Premier ministre au 11 avril.
03:56Il s'en fout.
03:57Il est préoccupé probablement par le cashmere qu'il va offrir à Brigitte.
04:02Cette chronique n'est pas puérile.
04:04Elle démontre juste que le Président de la République
04:07est une standardiste de concessionnaires automobiles.
04:11Eh bien, dites-moi, qu'est-ce que vous en pensez, Arlette ?
04:14C'est pas faux, c'est pas faux.
04:16Oui, alors après, il faut...
04:18Oui, cela dit, cela dit, ça devra arriver dans la matinée.
04:21Oui, ça va arriver dans la matinée quand même, oui.
04:24Prudence quand même.
04:25A priori, c'est quand même là, il faut en sortir.
04:28Il n'est absolument pas obligé de promettre 48 heures.
04:32D'autant qu'il n'était pas vraiment le maître des horloges.
04:35Ça, effectivement, il n'est plus le maître des horloges,
04:38ou en tout cas, il change l'heure.
04:40Pour montrer qu'il est le maître des horloges.
04:43C'est vrai que c'est un petit peu long.
04:45Je peux faire une réflexion ?
04:47Oui, vous pouvez tout vous permettre.
04:49Ce qu'il y a d'extraordinaire dans cette nomination de Premier ministre,
04:53c'est qu'on ne réfléchit pas et on n'attape pas
04:56pour choisir le meilleur au poste.
04:58Non, non, pas du tout.
04:59On cherche celui qui a le moins d'opposants.
05:02C'est quand même un drôle de monde.
05:04Parce que le problème, c'est de ne pas être censuré.
05:06Donc, au fond, c'est celui qui ne sera pas censuré.
05:08C'était déjà le cas de Michel Barnier,
05:10puisque le Rassemblement national avait promis
05:12qu'il ne voterait pas d'entrée de jeu
05:14une motion de censure contre lui.
05:16Et là, c'est celui qui a le moins d'ennemis.
05:18Celui qui ne serait pas censuré.
05:20Celui qui a une chance de durée plus que Michel Barnier,
05:24puisque l'objectif d'Emmanuel Macron,
05:26vous savez, c'est de tenir 30 mois.
05:28Il n'a pas envie de dissoudre dès qu'il pourrait le faire.
05:30Ce n'est pas gagné quand même.
05:32Mais ça veut dire simplement qu'on ne va pas faire grand-chose.
05:34C'est un gouvernement à minime.
05:36Vous avez d'autant plus raison, Jean-Jacques,
05:38que non seulement il choisit ce plus petit dénominateur commun,
05:41mais ses adversaires,
05:43les leaders de chaque parti politique,
05:45réagissent avec la même logique.
05:47C'est-à-dire qu'ils donnent des noms.
05:49Ils ne donnent pas des politiques.
05:51Ils ne donnent pas des qualités.
05:53Ils ne donnent pas une compétence.
05:55Ils disent, celui-là me convient
05:57pour des raisons politiques, etc.
05:59Voilà.
06:01Celui-là ne me convient pas, il va me faire de l'ombre,
06:03la présidentielle de 2017.
06:05C'est-à-dire qu'on est là dans un chaos total.
06:07Et Olivier Faure a des états d'âme
06:09vis-à-vis de M. Bayrou.
06:11Voilà où on en est.
06:13Le niveau de choix politique,
06:15on en est réduit.
06:17— Franchement, Arlette, c'est vrai.
06:19Je suis d'accord. Non.
06:21— Il y a deux niveaux.
06:23Il y a les problèmes de fond,
06:25mais il y a aussi les problèmes d'ego et d'ambition personnelle.
06:27Tout le monde a les yeux fixés.
06:29C'est la maladie sur 2027.
06:31Évidemment, sur la compétition présidentielle.
06:33Et il y a déjà beaucoup de monde, effectivement,
06:35qui se positionne pour ce rendez-vous.
06:37On a marqué le petit jeu
06:39depuis quelques jours.
06:41C'est-à-dire dès qu'un nom est mis sur la table
06:43ou est prononcé, il y a un tir de barrage
06:45de tous les autres.
06:47« Ah non, pas lui, c'est pas possible. Pourquoi pas ? »
06:49— Et Nicolas Sarkozy qui ne veut pas de François Bayrou
06:51parce qu'il a soutenu François Hollande
06:53contre lui. Enfin bon.
06:55— Ou n'a pas voté en sa faveur.
06:57Donc il y a effectivement beaucoup de rancunes,
06:59beaucoup de compétitions.
07:01— Et la France et les Français dans tout ça ?
07:03— La France et les Français, je pense qu'ils en ont marre.
07:05Effectivement, on regarde des enquêtes d'opinion
07:07où tout le monde est assez découragé.
07:09Et vous avez marqué,
07:11quand on les interroge,
07:13quelle est votre préférence s'ils préfèrent
07:15un Premier ministre apolitique ?
07:17Ça veut rien dire, apolitique a priori.
07:19Sauf que je pense que derrière ce mot
07:21d'apolitique,
07:23les Français entendent qu'ils veulent
07:25quelqu'un qui se visse au-dessus
07:27des partis politiques. — Moi, j'aimerais avoir
07:29un sondage sur les intentions de participation
07:31aux élections. Tiens, j'aimerais que ce sondage
07:33arrive rapidement. Il serait...
07:35— Faut appeler Frédéric Daby et l'IFOP pour leur demander de faire ça.
07:37— Il est 8h21.
07:39À tout de suite.

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