Retrouvez la chronique de Guy Carlier
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##SOYEZ_LIBRES-2024-09-06##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##SOYEZ_LIBRES-2024-09-06##
Category
🗞
NewsTranscription
00:008h12, 8h12, et voici Guy Carlier qui m'envoie sa chronique à travers la table
00:08que je vais récupérer, et je suis très heureux de recevoir Guy Carlier, je suis avec aussi Arlette Chabot.
00:15J'ai une chance, vous vous rendez compte ? Arlette Chabot, Guy Carlier, autour du micro, avec moi, le matin, tous les vendredis matin d'ailleurs, ce sera cela.
00:23Guy, bonjour.
00:24Bonjour.
00:25Bonjour à tous, nous sommes déjà vus avec Arlette.
00:28Donc Guy, vous allez rester avec nous ensuite pour débattre avec Arlette Chabot.
00:34C'est promis, vous n'allez pas partir.
00:36Oui, vous imaginez.
00:37D'abord bonjour à tous, bonjour Arlette.
00:40Donc tous les vendredis je vous retrouve.
00:42Oui, c'est vrai.
00:43Non sérieusement, laissez-moi vous dire l'émotion, la fierté de me retrouver à la table d'une matinale en compagnie de vous deux, mais surtout d'Arlette.
00:51Là, ça rigole plus, on est plus sur rire et chansons, d'autant plus que je vous dois un aveu, à force de voir Arlette depuis tant d'années à la télé,
00:59j'ai ressenti un coup de cœur pour elle et qui n'a cessé de grandir.
01:03Autant dire ce matin que je suis en parade nuptiale et là je viens de croiser votre regard noir, Jean-Jacques,
01:09et vous vous semblez me dire mon coco, t'es pas aux grosses têtes, t'as intérêt à revenir à l'actu sérieuse,
01:14sinon je t'envoie chez Patrick Roger à partir de 9h et là tu pourras ricaner à ton aise et parler du Body Body Love du Cap d'Agde.
01:21Et qu'est-ce que c'est ça ?
01:23C'est une officine dans laquelle il a des parts et dont il m'oblige de parler chaque matin.
01:28Revenons à l'actualité, sérieusement, figurez-vous qu'il m'est arrivé la pire chose qui peut arriver à un chroniqueur,
01:36c'est-à-dire au moment où il vient de terminer sa chronique, une breaking news tombe qui rend sa chronique caduque évidemment,
01:42et si elle est excellente comme c'était le cas de la mienne, ça m'est arrivé hier à l'annonce de la nomination de Michel Barnier,
01:47j'ai dû réécrire une nouvelle chronique en urgence, d'autant plus que j'ai attendu pour avoir les réactions des ténors, des pointures,
01:54j'ai pas été déçu puisque très tard j'ai vu apparaître Hervé Morin, c'est vous dire si les pointures étaient au rendez-vous.
02:02Donc quand est arrivée la breaking news hier, la fumée blanche, tant attendu, ça vous plaisait cette expression la fumée blanche ?
02:09Ça c'est vrai, c'est vrai, ça me plaisait, c'est un peu cliché.
02:15J'ai appris ça sur le périphérique, figurez-vous, la nomination du premier ministre au moment où j'échangeais des amabilités avec un livreur Amazon en camionnette blanche,
02:23et donc le feu arrière pendouillait, ce qui justifiait que j'ai pas vu qu'il déboîtait, et donc au moment où il me demandait avec élégance d'aller niquer mes morts,
02:34j'ai entendu la nomination du premier ministre, ce qui fait que j'ai pas tout à fait compris sur le coup, et j'ai compris Michel Bernier.
02:44Et là je me suis dit, mais c'est génial, Macron est génial.
02:51Bah oui, vous imaginez, c'est une idée de génie, ça valait le coup d'attendre plus de 50 jours, tout le monde aime cette femme.
02:57Michel Bernier, c'est une femme qu'on rêve d'avoir tous pour amis, c'est notre girl next door préférée, celle à qui on confie nos petits secrets.
03:05Alors en entendant les premières réactions à la nomination du nouveau premier ministre, j'ai compris que c'était pas Michel Bernier, mais Michel Barnier.
03:12Et là, le premier mot qui est instantanément venu à l'esprit, c'est anachronique.
03:17Hier, c'est comme si ma voiture sur le périph' devenait la DeLorean et la voiture de retour vers le futur.
03:22Je me suis retrouvé au cœur des 70's, tant Michel Barnier évoque pour moi irrésistiblement un ministre pompidolien.
03:29Rien lui manque, le costume d'ormeuil, la coupe de cheveux rasoir, figée grâce à un nuage de lac.
03:35Elle nette le discret parfum de notre toilette chevalier dansé.
03:38On l'imagine sortir du conseil des ministres en devisant à voix basse à l'écouve de Murville, Chamond-Elmas ou Pierre Messmer.
03:44Et c'est là qu'on comprend que Manuel Macron a été très malin.
03:47Car en ces temps où le présent est chaotique, où le futur est anxiogène, on le voit autour de nous, chacun se réfugie dans la nostalgie.
03:54Stérile mais rassurante, Michel Barnier est rassurant.
03:58C'est le copain d'avant des LR.
04:00On l'imagine le dimanche promener son Labrador en famille, vêtu d'un jean aux plis bien repassés,
04:05pour l'autre marque un pull en chaton noué sur les épaules, au cas où le temps se rafraîchirait.
04:11Oui, Michel Barnier doit s'en canailler le dimanche, vous pensez qu'il s'en canaille le dimanche ?
04:17Pour lui, il s'en canaille en mettant un jean aux plis repassés, c'est ça exactement.
04:21Non, sérieusement, on devine qu'on n'a pas Che Guevara à la tête du gouvernement.
04:25C'est pas Chantilly, c'est pas Gandhi non plus.
04:27On devine que s'il aimait beaucoup l'Eurovision à l'époque de Marie Myriam,
04:31c'est plus le cas aujourd'hui où il n'aime pas trop le triomphe des chanteuses à barbe.
04:36Il fait propre, il fait net, comme disait ma mère, il n'a pas les ongles en deuil.
04:39Et en politique, comme à l'école, la présentation compte pour deux points.
04:43Je vous accorde, Jean-Jacques, que mes réflexions sur ce nouveau premier ministre manquent de fond.
04:47Ceci dit, elles sont conformes au niveau du débat politique en France, voilà pourquoi.
04:51Je trouve que sa nomination n'a pas suscité l'enthousiasme qu'elle aurait eu.
04:55Il n'y a pas eu de liesse générale à l'annonce de sa nomination.
04:58Il n'y a pas eu de rassemblement à République, on n'a pas vu sur les Champs-Élysées
05:01ces cortèges les soirs d'espoir, avec les militants qui sortent le torse des fenêtres
05:07et brandissent des trapeaux.
05:09Et par exemple, dans la banlieue où je vis, Jean-Jacques,
05:11on n'a pas entendu un seul cri de joie.
05:13Hier soir, c'était jour tranquille à Argenteuil.
05:17Justement, c'est une information que je donne à Yann Martès,
05:19qui était le thème de la chronique initiale,
05:22qui est prêt à mourir pour la banlieue.
05:26Certes, il vit dans un quartier de Paris, il défend toujours la banlieue,
05:30mais c'est le gars qui est prêt à mourir pour la banlieue,
05:33mais surtout pas à y vivre.
05:35Eh bien tiens, c'était ça ma première chronique.
05:37C'est dommage, c'était un bel hommage, mais elle ne changera pas,
05:39car elle sera toujours d'actualité la semaine prochaine,
05:41et je vous la resservirai.
05:43Voilà, mon cher.
05:45Bien sûr, Guy, merci.
05:47Alors, vous êtes d'accord avec le portrait de Michel Barnier
05:50dressé humoristiquement parlant, évidemment.
05:53Moi, je crois qu'effectivement, il est vintage,
05:56mais le vintage, c'est à la mode.
05:58Ça se vend très cher et ça s'achète très cher,
06:01donc évidemment, parce qu'on y attache du prix.
06:03Alors, ce n'est pas nouveau, en fait,
06:05il y avait un petit parfum old school Édouard Philippe,
06:07vous vous souvenez ?
06:09Un peu british, un peu en retrait déjà,
06:12c'était Édouard Philippe, et les gens l'aimaient pour ça.
06:14Il y a du humour aussi.
06:16Mais c'est voulu, c'est voulu.
06:18Je n'ai pas pensé qu'il y ait une volonté.
06:20C'est une pantalonade, mais sérieusement,
06:22je pense que les gens, on le voit bien,
06:25tout le monde se réfugie dans la nostalgie.
06:27Les gens ont besoin d'être rassurés.
06:29Quand ils voient à l'Assemblée nationale,
06:31je ne sais pas, Madame Garrido,
06:33qui rentre ses collants, etc.,
06:35ils ont besoin de revoir des mecs en costume,
06:37avec une certaine élégance de la politique,
06:39qu'on n'a pas, même si c'est sur la forme.
06:41Et il incarne ça.
06:43Donc, il rassure,
06:45et je pense que,
06:47sur ce plan-là,
06:49c'est une bonne idée.
06:51Ce qui ne veut pas dire, et Arlette va nous préciser ce point,
06:54je pense que, sur le fond,
06:56je ne suis pas sûr qu'il soit aussi rassurant
07:00qu'il l'est dans la forme.
07:02On va voir. En tout cas,
07:04je trouve ce qui est intéressant, c'est qu'on choisit
07:06le plus jeune, c'était Gabriel Attal,
07:08pour régénérer le quinquennat.
07:10C'était ça, c'est-à-dire qu'on va chercher le plus jeune
07:12pour vous rebooster.
07:14C'est une piqûre de survitamine,
07:16on va le dire comme ça.
07:18En revanche, quand on veut durer,
07:20tenir, on prend, effectivement,
07:22le plus âgé, parce qu'au fond,
07:24il a tenu, il a résisté, et on espère,
07:26c'est ce qu'espère Emmanuel Macron,
07:28pour terminer son mandat.
07:30Pour régénérer, c'est jeune, et quand on veut durer,
07:32on prend un vieux qui a résisté à tout.
07:34Eh bien, on se retrouve tous les deux,
07:36dans quelques instants, il est 8h20,
07:38vous êtes sur Sud Radio. Merci.