• il y a 7 mois
Avec Zartoshte Bakhtiari, Maire de Neuilly-sur-Marne

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##C_EST_A_LA_UNE-2024-04-18##

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News
Transcription
00:00 - Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.
00:04 - Il est 7h12, dans un instant nous allons vous parler de la violence des mineurs.
00:11 La fusillade de Nîmes, je vous le disais aussi, cette semaine qui a choqué les habitants de quartier,
00:16 vous entendrez des témoignages dans cette matinale.
00:18 Juste avant ça, 7h12 avec un petit peu d'avance.
00:22 #OnEnParle, ne vous inquiétez pas, il n'y a pas de décalage sur votre réveil,
00:28 on va voir ça effectivement, dans un instant #OnEnParle.
00:33 Avant cela, nous avons notre invité, à 7h13,
00:40 nous allons parler des mineurs délinquants, avec Zartoche,
00:44 bactérique et maire de Neuilly-sur-Marne, bonjour !
00:48 - Bonjour, merci de votre invitation.
00:49 - Bah oui, merci d'être avec nous ce matin,
00:52 parce que Gabriel Attal se déplace aujourd'hui à Viry-Châtillon,
00:55 pour parler d'autorité envers les jeunes notamment.
00:59 Alors, il y a eu la mort de Sam Chéline, passé à Tabas près de son collège,
01:05 il y a beaucoup de faits dans l'actualité,
01:08 on évoque beaucoup de centres éducatifs fermés,
01:11 conçus comme des alternatives à la liberté surveillée,
01:15 est-ce que c'est efficace ?
01:17 Vous connaissez en fait ces structures, vous en avez visité,
01:21 déjà à quoi ça ressemble, ces internats particuliers, ces centres éducatifs fermés ?
01:27 - Il faut d'abord savoir que les centres éducatifs fermés,
01:30 c'est quand même le grade juste en-dessous de la prison pour mineurs,
01:34 ou du quartier mineur dans des prisons pour adultes.
01:36 Donc c'est quand même des jeunes qui ont commis des faits très graves,
01:42 parfois des délits punis par plus de 7 ans d'emprisonnement,
01:45 donc ça peut être des viols, ça peut être des vols en réunion,
01:49 ça peut être des bagarres ou en tout cas des rixes XXL,
01:54 et donc ce sont ces jeunes-là qui sont dedans.
01:56 Dans ces centres, vous avez 10 à 12 personnes, 10 à 12 jeunes,
02:00 qui sont pour une durée de 1 à 2 ans au maximum,
02:05 et à l'intérieur, honnêtement ça ressemble juste à un petit pavillon,
02:11 un bâtiment avec un peu de verdure autour,
02:14 ça dépend de la configuration de chacun,
02:16 mais il faut quand même se dire que pour 10 jeunes à l'intérieur,
02:18 vous avez 30 encadrants.
02:20 Et en réalité, vous avez deux cuisiniers,
02:24 vous avez une quinzaine d'éducateurs, etc.
02:26 Sauf qu'en réalité, quand vous voyez la manière dont ça fonctionne,
02:29 moi j'ai été franchement sidéré.
02:31 Parce qu'en réalité, le cadre éducatif est très léger.
02:36 Pardonnez-moi de le dire,
02:37 mais quand on a que 3 heures d'enseignement sur toute une semaine,
02:41 que le programme ne commence que de 9h à midi,
02:43 et reprend de 14h30 à 17h30,
02:46 pour moi ce n'est pas un cadre très serré
02:51 qui permet aux jeunes délinquants
02:53 de se redresser et de se mettre dans le droit chemin.
02:56 Il faut quand même se dire que ce dispositif-là
02:58 coûte entre 600 et 700 euros par jour et par jeune.
03:02 Donc c'est un coût absolument monstrueux.
03:05 Il y a une cinquantaine de centres éducatifs fermés aujourd'hui en France
03:08 qui accueillent une dizaine, douzaine de personnes.
03:10 Donc en fait, pour 600 jeunes au maximum dans toute la France,
03:13 ça coûte au moins 130 à 150 millions d'euros.
03:17 Pour moi, on ferait mieux de mettre un cadre beaucoup plus strict,
03:21 avec un cadre éducatif plus important,
03:24 et aussi une insertion vers l'emploi
03:26 qui permette vraiment à ces jeunes de rebondir par la suite.
03:28 - Oui, oui. Et est-ce qu'ils rebondissent justement, ces jeunes ?
03:32 Est-ce que vous avez pu avoir une forme de traçabilité ?
03:36 - Non, en réalité, ce qui est assez frappant,
03:38 c'est que les données sont assez confidentielles.
03:41 Quand vous regardez, vous faites vous-même des recherches
03:43 sur le site du ministère, il y a très peu de données qui en ressortent.
03:46 Et c'est assez...
03:48 Voilà, moi j'aimerais qu'on y voit plus clair d'abord,
03:51 avant de vouloir renforcer ce dispositif,
03:53 parce que pour moi, honnêtement, quand on a des jeunes chez nous,
03:56 pendant les émeutes, on avait des gamins de 13, 14, 15 ans,
03:59 qui ont lancé des cocktails molotovs sur le commissariat à 4h du matin.
04:03 Là, il y a toute la chaîne qui est manquante.
04:06 Il y a la parentalité, évidemment, mais il y a aussi la sanction.
04:09 Est-ce que la représentation de la sanction pour le jeune,
04:13 qui, sans avoir cette peur-là, continuera à faire ses bêtises
04:17 encore et encore, jusqu'à sa majorité, et bien après ?
04:19 - Bon, ce n'est pas forcément la solution, c'est ce que vous dites,
04:22 Zortoche Boitieri. - Ah non, pas du tout.
04:24 - Non, pas du tout.
04:26 Bon, alors qu'est-ce que l'on peut faire ?
04:28 Vous qui connaissez aussi la situation, justement, dans ces quartiers,
04:32 vous êtes maire de Neuilly-sur-Marne.
04:35 Il n'y a pas de solution magique, bien sûr, il n'y a pas de recette, mais tout de même...
04:39 Il n'y a pas de solution magique.
04:40 Il y a plusieurs piliers, évidemment, la prévention, c'est un état,
04:43 mais il ne faut pas se concentrer uniquement sur la prévention,
04:47 parce que sinon, on se tromperait totalement.
04:49 Je pense que le volet sanctions doit être plus travaillé,
04:53 et notamment, le centre éducatif fermé doit nécessairement évoluer.
04:57 On ne doit pas rester sur ces centres-là,
04:59 mais aller sur un modèle beaucoup plus...
05:02 avec un encadrement plus militaire, quand même.
05:04 Je veux quand même dire qu'il y a des...
05:06 Alors, ça n'a rien à voir, et je ne veux pas mélanger les deux,
05:08 parce qu'il y a un dispositif qui s'appelle les EPID,
05:11 qui fonctionne très bien, c'est sur la base du volontariat,
05:13 c'est pour les jeunes décrocheurs scolaires,
05:15 donc encore une fois, rien à voir avec les délinquants,
05:17 mais là, on y met les moyens.
05:18 Il y a l'armée, c'est sous la tutelle du ministère des Armées
05:23 et du ministère du Travail.
05:25 Et là-dedans, honnêtement, moi, pour avoir visité aussi ce dispositif-là,
05:29 c'est absolument formidable.
05:30 Tous les jeunes ressortent avec un emploi.
05:31 Encore une fois, je ne veux pas faire le rapprochement avec les centres éducatifs,
05:34 ce ne sont pas du tout les mêmes jeunes.
05:36 Mais ce que je veux dire, c'est qu'on a, quand on veut donner les moyens
05:39 et on veut apporter un encadrement ferme, discipliné aux jeunes,
05:45 pour lui permettre de rebondir,
05:46 pour avoir discuté avec ces jeunes-là,
05:48 il y en a certains qui me disaient, je me levais jusqu'à 14h,
05:50 enfin, à 14h, je ne faisais rien de mes journées,
05:53 et depuis que je suis dans tel centre,
05:55 je me lève à 6h du matin, à 7h du matin, les cours commencent,
05:58 à 7h30 du matin, les cours commencent,
06:00 et c'est parti pour une journée.
06:02 Et le jeune sait qu'il a un objectif devant lui.
06:05 Moi, je pense qu'il faudrait plus d'encadrement,
06:08 et ne pas avoir peur des mots qui fâchent aujourd'hui.
06:12 La discipline, ce n'est pas un gros mot.
06:14 - Merci beaucoup pour votre témoignage et ces explications,
06:18 c'est particulièrement intéressant, alors que
06:20 Gabriel Attal se déplace donc aujourd'hui à Viry-Châtillon,
06:23 et devrait faire un certain nombre d'annonces
06:25 autour de l'autorité envers les jeunes et les mineurs.
06:29 Il est 7h19 sur Sud Radio.
06:31 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Rocher.

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