• l’année dernière
Avec Denis Oztorun, maire PCF de Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne)

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Transcription
00:00 - Tu travailles justement pour faire vivre la France et derrière t'as pas les moyens d'assurer l'encadrement de ton enfant,
00:06 excuse-moi, quand tu gagnes 1200 euros, tu ne peux pas payer une nounou pour garder tes enfants.
00:15 Ça c'est une vérité.
00:16 Qu'est-ce qu'on fait pour accompagner justement ces travailleuses et travailleurs précaires qui font vivre la nation ?
00:23 Qu'est-ce qu'on fait pour ces gens-là à partir d'aujourd'hui ?
00:26 Quelle est la réponse qu'on a à donner ? Parce que toi ou moi, comme tu disais tout à l'heure,
00:31 on va aller travailler, on va faire de la microchirurgie.
00:35 Et la question qui doit se poser, elle doit se poser au niveau national.
00:39 Ce n'est pas les deux maires que nous sommes qui agissons au quotidien.
00:43 Et là, droite-gauche, j'ai envie de dire, il n'y a pas de débat pour moi.
00:46 Tous les maires qui sont et qui ont été sur place, sur le terrain,
00:50 ont fait tout ce qu'ils pouvaient justement pour améliorer le quotidien de leurs habitants,
00:55 mais surtout essayer de construire un avenir pour leur jeunesse.
00:59 - Donc on est d'accord ? - On est d'accord, sauf sur un point où on ne l'est pas.
01:04 Moi, je ne dirai jamais qu'il y a des parents qu'il faut sanctionner.
01:09 Si des parents sont complices de la délinquance, ils sont complices de la délinquance.
01:14 On ne peut pas parler de parents, c'est de la complicité de délinquance.
01:17 - Ils sont comme leurs parents. - Oui mais quand l'enfant est mineur...
01:21 - Il n'y a pas de parents qui sont... - Quand un parent est complice, il n'y a pas de parents qui sont...
01:27 - Arrêtons donc de parler de parents. - Mais en même temps, je vais prendre un exemple.
01:31 Me permets-tu de te poser une question ? Demain, tu as une papa et maman avec son gosse qui est un guetteur.
01:37 Tous les jours, le gosse ramène son héros à la maison. Est-ce qu'ils sont fautifs ou non ?
01:42 - Je ne veux pas s'occuper du vrai problème. - Je te pose la question, André.
01:44 Arrête-toi avec ces détails. Tu crois que le problème, il n'est pas un détail ?
01:48 Je vais te dire, le vrai problème, tu sais où il est ? Le vrai problème, c'est parce que
01:51 aujourd'hui, l'éducation nationale n'a plus aucun moyen pour s'occuper des enfants.
01:55 Et les émeutes qu'on a eues... Et j'ai des chiffres...
01:58 - Mais tu parles comme les ministres là... - Non, non, non, arrête, arrête.
02:01 - Sur les 30 secondes. - Non mais sur les 30 secondes.
02:04 Il faut qu'on arrête de taper sur les parents.
02:08 Parce que l'État, le gouvernement et une grande partie de la droite aujourd'hui,
02:13 pour ne pas s'occuper du vrai problème, bah du coup, trouvent encore un bouc commissaire.
02:17 Et c'est les parents.
02:19 - Bah, beaucoup de mots, on arrête d'écouter. - Bah, vous et les parents.
02:22 - Alors, laissez parler. - La famille.
02:23 Je crois que la solution à beaucoup de mots, MAUX de notre société, reviendra de la famille.
02:28 Faut aider à remettre la famille au centre.
02:31 On a tous appelé pendant des années.
02:33 Et c'est les deux jambes, autorité et générosité.

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