Avec Mathieu, parent ayant eu recours à la GPA
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00:00 - Sud Radio, il est 9h34, parlons vrai sur Sud Radio, vous le savez, vous le témoignez de votre quotidien,
00:07 je vous le disais, réagir à l'actualité, pousser un coup de gueule, partager un coup de cœur, c'est simple,
00:12 vous nous appelez 0826 300, c'est Aude qui vous attend au standard, mais d'abord Emmanuel Macron
00:20 qui réutère donc son opposition à la GPA, la gestation pour autrui, qui reste interdite en France.
00:27 Mathieu, bonjour.
00:32 - Oui bonjour, vous m'entendez ?
00:33 - Oui, je vous entends très bien, c'est bon, on vous a trouvé.
00:36 Soyez le bienvenu sur Sud Radio, Mathieu, vous avez décidé avec votre femme d'avoir recours à la GPA
00:45 malgré son interdiction en France.
00:47 Combien avez-vous d'enfants nés par GPA, Mathieu ?
00:50 - On n'en a pas beaucoup, parce qu'on en a eu deux, on a deux filles.
00:54 - Deux filles, de quel âge ?
00:56 - La première à 10 ans et la deuxième à 4 ans.
00:59 - 10 ans et 4 ans.
01:00 Qu'est-ce qui a fait qu'à un moment, Mathieu, vous avez commencé à envisager la GPA comme solution
01:06 pour avoir des enfants ? Vous avez des difficultés en avoir peut-être avec votre femme ?
01:10 - Nous, en fait, c'était assez clair qu'on avait une grosse difficulté dès le départ,
01:15 puisque ma famille n'est sans utérus, donc voilà, c'était assez clair à ce niveau-là,
01:19 donc ça permet vraiment de mettre les choses à plat,
01:22 et donc on n'avait pas forcément 50 solutions devant nous.
01:25 Et comme on en doute beaucoup, forcément, on entend parler en France d'adoption,
01:31 donc on s'est lancé un petit peu dans cette démarche-là,
01:34 et on a vite compris que ce n'était pas aussi simple que ça.
01:36 - Il n'y a pas beaucoup d'obstacles.
01:39 - Plus le temps d'attente.
01:41 - Il y a un temps d'attente énorme, et en fait, très peu d'enfants adoptables étant mieux,
01:45 parce que les pays gèrent souvent ça maintenant, donc au niveau interne,
01:50 et donc en fait, il y avait un temps d'attente énorme,
01:52 on s'est dit "7-8 ans sans garantie", on a commencé un petit peu à fouiller ailleurs,
01:57 et voilà, on avait déjà un tout petit peu entendu parler de l'AGA,
02:00 et c'est un peu comme ça, de façon naturelle, qu'on est parti un petit peu sur cette deuxième piste.
02:05 - Vous aviez quel âge, Mathieu, lorsque vous avez décidé de recourir à 7-8 ans ?
02:10 - On était, entre guillemets, assez jeunes, un petit peu dans l'âge moyen, on va dire,
02:14 du français qui veut avoir un premier enfant,
02:16 on était un petit peu avant la trentaine, on va dire, autour de 27-28 ans.
02:20 - Racontez-nous comment ça s'est passé concrètement,
02:23 parce qu'on entend beaucoup parler de l'AGA, on a les pros, les antis,
02:27 mais c'est vrai que c'est important aussi de revenir aux bases, au concret, comment ça se passe,
02:31 il a fallu d'abord trouver une mère porteuse, dans un pays étranger, où c'est autorisé ?
02:36 - Oui, tout à fait, en aucun cas on voulait mettre en danger notre futur enfant,
02:42 en faisant n'importe quoi, donc on s'est beaucoup renseigné avant,
02:45 on est passé notamment par des couples qui avaient déjà fait ce parcours,
02:51 notamment par l'association Clara, qui est assez connue au niveau-là,
02:54 donc c'est un petit peu comme ça qu'on a pris les premiers contacts de famille,
02:58 qui avaient déjà fait ce parcours,
02:59 donc ça paraissait un parcours très compliqué, insurmontable par rapport à notre âge,
03:05 mais après on a découvert des familles qui nous ressemblaient,
03:07 à l'entre guillemets "simples", avec un métier simple,
03:09 et on s'est dit, bah tiens, on va peut-être essayer de se lancer là-dedans,
03:13 et puis en fait on se rend compte que, notamment dans les pays où c'est légalisé,
03:18 que depuis très longtemps, ce parcours fait partie vraiment de leur mœurs,
03:23 et donc c'est très très éloigné justement de ce qu'on peut dire en France.
03:27 - Vous avez fait appel à une mère porteuse aux Etats-Unis,
03:31 comment ça se passe ? La rencontre, la mise en relation ?
03:36 - Alors en fait c'est assez simple, là-bas il y a des agences qui régulent un petit peu tout ça,
03:41 donc en fait c'est une rencontre, ça veut dire qu'on se choisit mutuellement,
03:47 ça veut dire que nous au départ on décrit notre désir, notre profil,
03:52 et la gestatrice nous choisit, et après donc nous on l'a choisi aussi,
03:59 dans le sens où on se rend compte, on échange, et on voit si le courant passe en fait.
04:06 Mais avant tout c'est elle qui nous choisit,
04:08 donc c'est pas comme on entend parfois sur un catalogue ou sur internet,
04:11 ou des femmes miséreuses, enfin il y a des choses qui sont dites qui sont complètement fausses.
04:16 - Vous n'avez pas parlé néanmoins de quelque chose Mathieu,
04:20 dans ce que vous dites, il y a aussi la question du "prix",
04:23 ça coûte combien d'avoir recours à une mère porteuse aux Etats-Unis aujourd'hui ?
04:29 - Ah bah aux Etats-Unis, en fait voilà, il faut comparer les choses qu'on pense,
04:32 c'est-à-dire qu'aux Etats-Unis, tout ce qui est médical n'est pas gratuit,
04:36 puisqu'on n'a pas le même système qu'en France, donc ça veut dire qu'en fait,
04:38 l'infertilité là-bas rentre dans ce cadre-là, où de toute façon aux Etats-Unis,
04:43 tout ce qui est médical est payant.
04:44 En France, on a l'impression que c'est pas payant,
04:46 mais en fait voilà, c'est payé par notre pot commun,
04:49 donc voilà, il faut comparer ce qu'on parle,
04:51 justement c'est pour ça qu'on se bat, pour que ça puisse être légal en France,
04:56 pour éviter justement qu'il y ait des sommes à payer exorbitantes,
05:00 et que n'importe qui puisse le faire lors de cas d'infertilité.
05:04 - Sans parler de votre cas personnel, ça monte à combien d'euros ?
05:09 C'est juste pour avoir une idée en gros, quoi ?
05:13 - Alors ça dépend des... Aux Etats-Unis, au Canada, ça dépend des Etats,
05:17 ça dépend après du parcours, des difficultés,
05:19 mais voilà, nous c'était de l'ordre en fait de 100 000 euros,
05:22 parfois c'est plus, voilà.
05:24 - Ah ouais, c'est des sommes très importantes.
05:27 La GPA, voilà, qui reste en tout cas aujourd'hui interdite,
05:31 vous dites que vous êtes favorables,
05:33 que vous demandez qu'elle soit autorisée, légalisée,
05:36 vous avez entendu, vous avez lu, Emmanuel Macron,
05:38 qui a redit à lui son opposition à la GPA,
05:40 hier "je n'y suis pas favorable", a-t-il expliqué,
05:43 "elle n'est pas compatible", je reprends ces mots,
05:45 "avec la dignité des femmes, c'est une forme de marchandisation de leur corps".
05:50 Comment vous réagissez à ces propos, Mathieu ?
05:53 Ça vous révolte ? Ça vous fait de la peine ?
05:56 - C'est surtout en fait que les gens ne connaissent pas forcément la GPA,
05:59 puisque ça ne se passe pas du tout comme ça,
06:02 dans le concret, nous en fait, là,
06:04 on découvre un peu ce débat qui ressort,
06:05 parce que là, on revient justement d'aller voir nos 2Gstatists aux Etats-Unis,
06:11 pendant les vacances, là,
06:13 et quand on en discute là-bas, en fait, ils ne comprennent pas du tout,
06:16 c'est-à-dire qu'il n'y a aucune marchandisation,
06:18 c'est-à-dire qu'elles le font vraiment pour aider les gens,
06:21 et voilà, c'est complètement farfelu de penser que c'est une marchandisation.
06:25 - Mais vous comprenez que pour certains,
06:27 ce soit une inquiétude, en tout cas,
06:30 qu'on risque, qu'il y a ce risque-là, potentiel, en tout cas,
06:34 d'arriver à une forme de marchandisation ?
06:36 Vous le comprenez ou pas ?
06:38 - On comprend qu'il y ait des craintes,
06:40 parce qu'il y en a qui ne le savent pas,
06:42 qui pensent que c'est vraiment compliqué,
06:45 mais c'est souvent par méconnaissance,
06:47 puisque c'est quand même assez simple à comprendre,
06:49 dans le sens où c'est vraiment des personnes qui cherchent à aider,
06:52 qui sont dans le don de soi,
06:54 nous, par exemple, notre première gestatrice,
06:56 lorsqu'elle était enceinte, notre première enfant,
06:59 elle avait déjà 3 enfants,
07:00 parce que ce qu'il faut dire, c'est qu'en fait,
07:02 ces personnes-là doivent déjà avoir des enfants aux Etats-Unis,
07:05 et quand elle était enceinte, notre première enfant,
07:08 elle était aussi famille d'accueil.
07:10 Donc, ça veut dire qu'en fait, c'est des personnes qui sont dans le don de soi,
07:13 alors après, peut-être que des personnes, en fait,
07:15 ne sont pas prêtes à le faire, c'est normal,
07:17 c'est quand même quelque chose de compliqué,
07:18 mais il faut voir que nous, dans notre entourage,
07:21 il y a plusieurs personnes qui auraient été prêtes à le faire
07:23 sans marchandisation, ça veut dire que...
07:25 - Mais ça veut dire que si on l'autorise en France,
07:28 ce que vous dites, c'est qu'il faut que ça soit encadré, quoi.
07:32 - Encadré, comme dans les autres cas, en fait, d'infertilité, quoi.
07:38 Avec notre cadre français, là, il n'y aurait pas forcément besoin de...
07:42 Il n'y aurait pas besoin d'argent,
07:43 ce serait vraiment dans le cadre d'infertilité classique.
07:46 - L'Europe qui a pris une décision importante concernant la GPA,
07:49 ou plutôt l'exploitation de la GPA, c'est important de le préciser,
07:52 puisque souvent, ça a été assez mal rapporté, justement, cette décision.
07:56 Donc c'est l'exploitation de la GPA qui a été visée.
07:59 Que dit l'Union Européenne ?
08:00 Elle dit que l'exploitation de la GPA est reconnue comme un crime,
08:03 au même titre que l'esclavage ou la prostitution forcée.
08:07 Là-dessus, vous partagez cette idée ?
08:09 Quand on parle d'exploitation, en tout cas, de la GPA,
08:13 c'est peut-être mieux dit comme ça ?
08:15 Sur les inquiétudes ?
08:16 - Ce qu'il faut différencier, en fait, c'est les pays
08:19 où il y a un cadre et où ça se passe correctement,
08:21 et après, les pays où il y a des dérives.
08:23 Ça veut dire que c'est comme dans tout système.
08:24 Dans le don d'organes, c'est pareil.
08:26 On sait très bien qu'il y a des dérives dans certains pays,
08:28 et forcément, dès qu'il y a une sorte d'argent,
08:30 il y a des dérives.
08:31 Et donc là, c'est des circuits mafieux,
08:34 et là, il faut vraiment différencier les choses.
08:37 Et justement, c'est pour ça qu'il faut un cadre légal en France
08:39 pour éviter ces dérives-là.
08:40 Et s'il y a un cadre légal en France,
08:42 il n'y aura plus ce problème pour les couples français.
08:44 Ça veut dire que certains partent dans des filières
08:46 qui sont complètement compliquées.
08:49 - Sans doute... Alors, peut-être une question un peu bête, Mathieu,
08:52 mais les deux mères porteuses auxquelles vous avez fait appel,
08:56 est-ce qu'elles ont, d'une façon ou d'une autre,
08:58 en par rapport aux droits américains,
09:00 des droits sur les enfants qu'elles ont portés ?
09:04 - C'est là où il n'y a pas de connaissance du sujet.
09:07 - Oui, c'est important de...
09:09 On n'est pas forcément au courant de cela.
09:12 - En fait, ça se fait depuis très longtemps,
09:14 et tout ce qui est filiation, etc.,
09:16 est déjà défini avant la naissance.
09:18 C'est vraiment clair.
09:22 On est les parents,
09:25 directement.
09:27 Elles n'ont aucun droit sur nos enfants.
09:31 C'est vraiment clair là-bas.
09:34 - Comment ça s'est passé pendant la grossesse
09:36 et au moment de la naissance ?
09:38 C'est encadré ? Comment vous avez fait à ce niveau-là ?
09:42 - C'est vraiment très clair.
09:45 On peut assister à la naissance si jamais la gestatrice est d'accord.
09:50 Par exemple, ma femme a assisté aux deux naissances.
09:53 C'était un moment de partage incroyable.
09:56 Une anecdote là-dessus aussi,
09:58 c'est que notre première gestatrice,
09:59 elle n'a jamais pleuré quand elle a accouché pour ses propres enfants,
10:03 même si elle était très heureuse.
10:04 Mais de nous voir émus sur le premier accouchement,
10:08 elle en a pleuré.
10:09 Elle a dit "c'est un incroyable moment".
10:11 Je pense qu'on diabolise beaucoup,
10:14 alors qu'en fait, c'est vraiment des personnes
10:17 qui le font pour donner aux autres.
10:20 - Par méconnaissance ou peur que ça ne soit pas suffisamment encadré,
10:23 peut-être également.
10:25 Mathieu, comment vont vos filles, 10 ans et 4 ans ?
10:28 - Oui, tout à fait.
10:30 - Comment vont-elles ?
10:31 - Elles vont très très bien.
10:32 Elles rentrent des Etats-Unis pendant leurs vacances,
10:36 donc elles vont très très bien.
10:38 Elles connaissent tout à fait leur histoire,
10:40 elles comprennent très bien ce qui s'est passé.
10:43 Avec leur âge, bien sûr, mais elles vont très très bien.
10:47 - C'est-à-dire que vous avez tout de suite joué carte sur table avec elles,
10:51 vous avez été tout à fait honnête.
10:53 C'est pas forcément évident.
10:54 J'imagine qu'on se pose la question à un moment,
10:56 est-ce qu'on attend peut-être l'adolescence
10:58 ou qu'elle soit plus grande pour en parler,
10:59 ou est-ce qu'on le dit tout de suite,
11:00 vous avez décidé d'en parler direct ?
11:03 - Nous on avait déjà échangé avec les familles qui avaient déjà fait,
11:06 et effectivement, il faut en parler tout de suite,
11:09 il faut en parler tous les fois.
11:10 C'est quelque chose qui fait partie de leur histoire,
11:12 qui est une très belle chose.
11:14 Il y a toujours eu des photos à la maison,
11:16 comme des photos de papi, de mamie, de maman,
11:19 et donc en fait, elles la connaissent depuis toujours.
11:21 On fait des Skype,
11:23 c'est une personne qu'elles ont toujours vue dans leur entourage,
11:26 et dès qu'elles ont vu parler et comprendre,
11:29 on leur a expliqué,
11:31 et en fait, il n'y a aucun souci là-dessus.
11:33 Notre fille des 2-4, on comprend très très bien ce qui se passe.
11:36 Pour l'anecdote, elle a une remplaçante,
11:39 il y a peu de temps,
11:41 sa professeure des écoles s'est fait remplacer par une femme
11:44 qui était enceinte de plusieurs mois.
11:46 Elle a très bien compris ce qui se passait,
11:48 et le soir à la maison, elle nous racontait tout ça,
11:51 en disant "oui maman, toi tu ne m'as pas porté" etc.
11:54 Elle comprend très très bien,
11:56 et en fait, il faut arrêter de diaboliser tout ça.
11:58 - Ce n'est pas traumatisant ?
12:00 - Ce n'est pas du tout traumatisant, ça fait partie de leur histoire.
12:02 C'est plutôt quelque chose qui se passe
12:04 de façon très positive, puisque c'est quelqu'un qui aide.
12:07 Il n'y a vraiment aucune difficulté par rapport à ça.
12:11 - Vous demandez donc que la GPA soit autorisée en France,
12:14 aujourd'hui elle ne l'est pas, ça veut dire que ça se passe comment
12:16 pour vos 2 filles de 10 et 4 ans ?
12:19 Est-ce qu'elles ont été reconnues à l'état civil ?
12:21 Comment ça se passe pour elles à ce niveau-là ?
12:23 - Il faut d'abord rappeler que normalement la France
12:26 devrait transcrire tous les états civils
12:29 qui viennent des pays où c'est légal,
12:31 et elle ne le fait pas.
12:33 Elle a été dénoncée par la Cour Européenne des Droits de l'Homme,
12:35 et nous on a eu la chance, dans le cas personnel,
12:39 nos 2 filles ont eu leur état civil transcrit.
12:41 On est tombé pour la deuxième sur la jurisprudence
12:44 du couple Ménesson, qui a fait avancer le débat là-dessus.
12:48 Depuis, ça a un petit peu changé, il y a encore blocage.
12:51 Et pour notre première, c'est assez rigolo,
12:53 comme on était jeunes,
12:55 ils ont pensé qu'on était au travail aux Etats-Unis,
12:59 et comme par hasard, ça a été transcrit de façon naturelle.
13:01 C'est quand même assez dingue qu'on n'ait pas pu le faire correctement.
13:06 - Mathieu, un grand merci pour votre témoignage ce matin sur Sud Radio.
13:10 Je rappelle que vous êtes le père,
13:12 avec votre femme, vous êtes les parents de 2 filles,
13:15 donc nées par GPA.
13:17 Merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio,
13:20 et très bonne journée à vous et à votre famille, Mathieu.
13:22 - Merci beaucoup. 9h47 sur Sud Radio,
13:25 ça vous fait réagir, un témoignage assez fort à l'instant de Mathieu.
13:29 C'est vrai que ça permet aussi de préciser les choses
13:31 en ce qui concerne la GPA,
13:33 parce qu'on en parle beaucoup,
13:35 mais de temps en temps, on ne sait pas ce que c'est exactement.
13:38 C'était l'occasion d'en parler très concrètement.
13:42 Allez, 0826-300-300, vous voulez en parler,
13:45 vous voulez parler d'autre chose, vous êtes les bienvenus.
13:47 Vous le savez, je vous accueille dans un instant.
13:49 A tout de suite.