Avec Olivier et Anthony
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NewsTranscription
00:00— Grand matin Sud Radio, 7h-9h, Benjamin Gleize. — Il est 7h54. Ensemble, jusqu'à 8h, on débat avec vous, au standard, au 0826-300-300.
00:11On commence avec Olivier de Bocquer. Bonjour, Olivier. — Bonjour, Benjamin. — Et bienvenue sur Sud Radio.
00:18Bah oui, c'est un plaisir. C'est un plaisir. — J'arrive à vous avoir au téléphone. C'est bien.
00:22— Abonné ou pas au YouTube de Sud Radio ? Ah, voilà. Vous faites partie du million d'abonnés YouTube Sud Radio, Olivier.
00:30— Ah bah je devais être au début des millions. — C'est l'occasion en tout cas de vous féliciter et de vous remercier.
00:36Bon, Olivier voulait revenir sur ces prisons d'eau de sécurité pour accueillir les 200 plus gros narcotrafiquants
00:45et même – alors on parle maintenant – des islamistes terroristes. C'est une bonne nouvelle, ça, qu'on puisse mettre en place ces prisons ?
00:55— C'est une bonne nouvelle, mais ça a tardé, quoi. Ça a tardé. Je comprends pas pourquoi ça n'a pas été fait avant.
01:01Les prisons... Alors moi, j'ai des membres de ma famille qui travaillent dans les prisons. — Oui, d'accord.
01:08— Je suis pas d'accord avec eux. Donc la prison, maintenant, c'est pas une punition. C'est juste une privation de liberté.
01:16C'est-à-dire qu'ils ont tout dans les prisons, mais ils sont juste privés de liberté. Ils peuvent pas se promener, sortir.
01:23Alors déjà, là, je suis pas d'accord, parce qu'on enlève pas le goût d'y retourner en prison, alors que ça soit les petits délinquants ou les gros...
01:32C'est surtout les petits délinquants, parce qu'après, ils deviennent de plus en plus gros. Donc après...
01:37— Là, ça a peut-être changé, en l'occurrence, puisqu'on sera pas sous le même régime de détention. Vous l'avez entendu. Ça sera...
01:45— Non, mais ils auront tout quand même. Ils auront tout quand même. Ils ont les salles de sport, ils ont les bibliothèques.
01:50Ils ont vraiment tout. C'est pas une punition. C'est juste une privation de liberté.
01:55— Ah, privation de liberté, c'est déjà quelque chose. Mais oui, je comprends tout à fait ce que vous voulez dire, Olivier.
01:59— Ils avaient rien. Ils avaient un téléphone. Ils avaient tout. Donc ils étaient même pas privés de liberté.
02:03Ils continuaient leur petit trafic et tout. Moi, j'ai pas compris pourquoi on n'a pas mis des brouilleurs de téléphones,
02:09alors que ça existe sur les bateaux, ça existe partout. Mettre des filets de pêche au-dessus des prisons pour pas envoyer les drones là.
02:24Il y a plein de solutions. Et je trouve qu'on met beaucoup de temps à les appliquer, les solutions.
02:30Alors je me demande si c'est pas une histoire politique pour se faire redorer le blason. Pourquoi ils font pas avant ?
02:37— Pour vous, c'est que de l'affichage de la part de Gérald Darmanin, quoi.
02:40— Non, mais ils auraient dû le faire avant. Je comprends pas. Je comprends pas. Vous savez, la prison d'Arles, il y avait la bande d'abadères.
02:47On n'a jamais entendu parler. C'était assez sécurisé. Jusqu'au jour où le colonel s'est fait tuer, il y a eu des tentatives d'évasion sans arrêt.
02:56À un moment donné, on met pas les moyens qu'il faut.
02:59— Mais vous avez vu, Olivier, combien de temps il faut pour construire une prison, aussi ? Et pour avoir l'accord, aussi ?
03:05— Oui, non. C'est l'accord, surtout. Parce que sinon, ça va vite. Dans le bâtiment, ça va vite.
03:12Il y a des stades immenses. On a mis 1 an pour les faire. Ça va très vite. Après, ce sont les autorisations.
03:21C'est compliqué, parce que les gens veulent pas... Nous, à Bocaire, on n'a pas de prison. Mais on en a une juste en face de nous, à Tarascon.
03:27On en a une à Arles, à 15 kilomètres. Les gens veulent pas de prison, comme si ça allait attirer les mauvaises...
03:34Alors que c'est faux. Les gens, ils viennent visiter, même s'ils sont à 20 kilomètres. Ils viennent voir leur détenu.
03:42Ça aussi, c'est un truc qui est aberrant. Quand j'entends Darmanin qui dit « Avant, les prisonniers peuvent recevoir leur femme,
03:51les serrer dans les bras, tout », et après, on s'étonne que « Tiens, mais elle a passé des téléphones ».
03:55Vous savez, mon fils m'a raconté une histoire. Il avait une copine. Son mec était en prison à Tarascon.
04:03Et un jour, elle est rentrée dans la prison. Elle a dit « T'as vu ? C'est bizarre ». Et bon, il n'y a pas de fouilles au corps.
04:08Elle passe dans la portique. Elle a dit « Mon téléphone, ils l'ont pas détecté ». Le gars, il a dit « Tu m'en amènes 10 la prochaine fois.
04:14C'est des téléphones qui sont pas détectables aux portiques ». Et voilà.
04:19— Là, a priori, ça sera renforcé sur ces questions de portables qui pourraient être apportées. On verra en tout cas.
04:28Olivier, merci. Merci d'avoir été avec nous ce matin sur CEDRADIO. Très belle journée, Olivier.
04:33Allez, Anthony est avec nous maintenant depuis Castres. Bonjour, Anthony. — Bonjour, Benjamin.
04:39— Anthony du côté de Castres, où on aura une manifestation demain matin de soutien à l'autoroute A69,
04:47projet chantier arrêté par décision de justice. Vous-même, vous avez un avis sur cette autoroute A69. Dites-nous.
04:57— Tout à fait, puisqu'on a créé le collectif pour l'autoroute A69, qui a d'ailleurs... Au lendemain de l'arrêt des travaux,
05:05on était passé le moment d'incompréhension totale. On a lancé une pétition qui a fait 20 000 signatures.
05:12Et on a rejoint le rassemblement populaire qui se prépare de l'association Via 80. Voilà. Et on prépare ça.
05:22— Vous serez présent donc dans cette manifestation qui aura lieu demain matin en soutien à ce projet d'A69, Anthony ?
05:29— Eh bien oui. Il faut un soutien pour retrouver le bon sens, parce que c'est ça, le mot d'ordre. Avec tous les membres d'ailleurs du groupe,
05:36enfin du collectif, on est plus de 1 500. C'est un peu pareil. Mais je peux vous dire qu'ici, à Castres, il y a un engouement...
05:42Les gens veulent faire entendre leur voix, parce que le sentiment qui prédomine aujourd'hui, c'est qu'on a perdu le bon sens,
05:48donc il faut le retrouver. Et nous, ici, on n'a pas voix au chapitre. Quand on voit la décision, les juges ont décidé que nous,
05:54on n'avait pas le droit à cette infrastructure. Moi, j'invite tout le monde à venir ici, à Castres, pour voir aussi.
06:00Ne serait-ce que le chantier qui a 90% terminé, il faut vraiment retrouver... — Un peu moins, mais bien avancé.
06:06— Anthony, merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio depuis Castres, avec cette manifestation à laquelle vous allez participer
06:14demain en faveur de ce projet d'autoroute A69. On y reviendra d'ailleurs à 8 h 30 avec mon invité politique Philippe Tabarro,
06:22ministre des Transports.