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Avec Nathalie et Johan

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##LES_AUDITEURS_ONT_LA_PAROLE-2025-02-12##

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Transcription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h09, Jean-Jacques Bourdin. — Il est 7h52. Nathalie, bonjour. — Oui, bonjour, Sud Radio, bonjour Jean-Jacques, bonjour tout le monde.
00:10— Merci, Nathalie. Alors je parlais tout à l'heure avec mon invité de l'affaire de la petite Louise, la mort de la petite Louise, avec cette famille déchirée.
00:20La sœur d'Owen, le suspect n°1 qui reconnaît son frère sur des vidéos, les parents et la petite amie d'Owen qui le couvrent.
00:32J'imagine le déchirement en soi-même de la famille et ce lourd secret qu'a porté cette famille depuis le moment où elle a reconnu
00:41le fils de la famille sur les vidéos. — Oui, oui, oui. Oui, malheureusement, dans les familles, il se passe des choses en huis clos
00:50qu'on ne soupçonne jamais, quoi. — Oui, oui, c'est vrai. — Derrière les murs d'une famille, c'est des choses abominables. C'est le pire, d'ailleurs.
00:59— Oui. — Souvent. Bon, pour me citer un exemple, moi, je sors d'une famille dysfonctionnelle. J'ai été l'objet sexuel de la famille.
01:09— Ah oui. — Le grand-père, le père, le fils, quoi. Et quand j'ai révélé, bien évidemment, ça fait éclater des choses.
01:16Et c'était moi la barrière. Donc dans cette famille, c'est la même chose, quoi. Mais souvent, les mères, elles y sont pour des choses.
01:24Enfin les mamans, souvent, malheureusement. C'est souvent les mamans qui cautionnent des choses, quoi.
01:32— Les mamans, ben oui, cautionnent les mamans. Là, je ne sais pas si c'est la maman. Mais ce que je sais, c'est que...
01:42— Mais la mère devait l'avoir. — Je me mets à la place des parents, là. Maintenant, la famille est éclatée, là, avec la petite sœur.
01:48— Oui, c'est obligé. Mais à un moment donné, il faut bien révéler les secrets. Si on veut que les choses se terminent à un moment donné...
01:54— Faut dire les choses. Il vaut mieux dire les choses. — Ah, ben sinon, ça s'arrête jamais. C'est sans fin.
01:58— Mais c'est sans fin. Johan, Nathalie, restez avec nous, parce que Johan est là à Marseille. Il voulait intervenir sur le même sujet.
02:05— Bonjour, Johan. — Bonjour, Jean-Jacques. — Bonjour. Vous entendez Nathalie, qui a porté un lourd secret elle-même, qui en a été victime
02:14et qui a réussi à se sortir de cela. Johan. — Et bravo à elle pour son courage d'avoir témoigné, parce qu'il y a beaucoup de secrets aussi
02:24des familles qui sont jamais révélés. — Jamais. — Je vais prendre un autre triste exemple. Vous allez l'affaire du petit Grégory.
02:31Vous aussi, on sent le lourd secret de famille derrière, mais qui, jusqu'à présent, n'a jamais été percé. Et on voit aujourd'hui
02:39les conséquences que ça a encore, même si l'affaire a bientôt 40 ans. — C'est vrai. C'est vrai qu'on n'a jamais su dans l'affaire de Grégory. Jamais.
02:46Et il y a des secrets de famille dans cette affaire, évidemment. — Oui, oui. Et c'est terrible. Et effectivement, pour les parents d'Owen,
02:57si effectivement sa culpabilité est avérée, c'est le genre de chose... Ça vous déchire. Ça vous détruit une vie. Ça vous détruit l'idée du...
03:06— Oui. J'imagine cette famille qui est une famille qui vit dans un quartier résidentiel, qui est une famille, comme on dit, bien sous tout rapport,
03:17avec un père et une mère qui travaillent, avec... Bon, mais le fils, 23 ans, désœuvré, et tout à coup, qui s'aperçoit que le fils est un meurtrier.
03:28— Alors est-ce qu'il y a-t-il des antécédents à cela ? Est-ce que... J'imagine mal, mais...
03:38— Non mais pas de... Apparemment, pas de trafic de stupéfiants, pas de... Non. Apparemment, un garçon un peu déséquilibré, violent, dingue de jeu vidéo,
03:52passant ses journées finalement devant l'écran. Mais bon, ce que ça explique, je ne sais pas.
03:58— Je sais pas. Mais en tout cas, c'est un malheureux exemple, encore une fois, si sa culpabilité est avérée, que malgré tout ce que peuvent faire
04:11mettre en place des parents, ou même si on évolue dans un environnement qui est entre guillemets, je dirais, « normal », en tout cas d'apparence...
04:20— Oui, d'apparence, c'est ça. — En apparence, hein. On va s'amener à la section de l'apparence.
04:24— Il faut le dire. Il faut le dire, en apparence. — Oui, oui, en apparence. Est-ce que... Quel est l'engagement des parents par rapport à l'éducation ?
04:34Est-ce qu'à un moment donné, il n'y a pas un souci profond dans la société quant à la véritable éducation des enfants, quant à leur évolution mentale également ?
04:46— Effectivement, on évolue dans un environnement d'une apparence correcte. Qu'est-ce qui fait que le matin, vous vous levez, vous allez tuer une petite, quoi ?
04:54— Ah oui. — Il y a un dysfonctionnement. Il y a un dysfonctionnement parental. C'est obligé. Parce que moi, je peux vous dire que j'avais des instituteurs
05:02que j'adorais et qui m'ont beaucoup aidé parce que j'étais dyslexique. Donc ils m'ont remis... Voilà. Je peux vous dire que des années après,
05:10quand j'ai été les voir et que j'avais révélé mes secrets... Enfin le secret familial, eh bien là, mon ancienne insiste, elle m'a dit
05:17« Merci, Nathalie ». Parce que dorénavant, je dirais « En apparence, tout va bien ». — Oui. Oui. — Parce qu'on était l'admiration du village.
05:24On était 10 enfants propres, bien habillés. On était mignons du premier au dernier. Sauf que quand la porte était fermée, croyez-moi, waouh ! C'était violent, quoi.
05:36— Oui. — Mes parents... Bon, mon père était alcoolique dans tous les cas. Mais on le voyait pas saoul, hein. Ma mère était d'une autorité morbide.
05:43Enfin non, c'était de... Comment dire ? C'était de la soumission, quoi. Et tout autant qu'on est du premier au dernier...
05:52— Et en apparence, vous donniez l'image d'une famille unie, extrêmement solide et équilibrée. — Ah oui ! Ah oui ! Tous les gens autour de moi,
06:02la famille Béron, oh là là ! C'était vraiment le... Voilà, quoi. Et quand je vous dis... J'ai révélé des choses à tout le monde, parce qu'aujourd'hui,
06:09ben voilà, j'assume et je dis... Ah ben je peux vous dire que les gens, ils sont tombés à l'inverse, hein. Et j'aurais jamais cru ça.
06:17Et même des gens qui venaient, qui fréquentaient les copains de mes frères et compagnie. Une ex-belle-sœur que j'ai revue dernièrement,
06:25elle me dit « Mais Nathalie, j'aurais jamais pensé qu'ils sont venus chez vous », et tout. Ben j'ai dit oui, hein. Mais tout le monde faisait semblant.
06:32Moi-même, hein. — Ben bien sûr. — Ben oui. C'est pour sauver votre peau, vous faites le semblant. Parce que si j'avais révélé à l'époque,
06:39ça aurait été encore pire pour moi, quoi. Parce que j'étais vraiment le sauve-douleur, moi, en plus, de ma mère.
06:44— Merci, Nathalie, pour ce témoignage. Merci, Johanne. Merci. Et j'imagine que ça réveille beaucoup de souvenirs, malheureusement.
06:53— Ça va, maintenant. J'ai fait des grosses thérapies. Et ça va, je suis sortie de l'ornière en maillard.
07:00— Bon. Merci, Nathalie. Merci, Johanne. — Merci. — Il est 7 h 59. Vous êtes sur l'antenne de Sud Radio.

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