Meurtre de Louise : trois suspects en garde à vue

Sud Radio

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Avec Axel Ronde, porte-parole CFTC Police

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00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — Il est 7h40 et vous êtes sur Sud Radio.

00:06La caméra est fixe, posée sur un réverbère. Cette caméra filme 24 heures sur 24 ce qui se passe sur la départementale 117

00:16dans l'Essonne à l'entrée de Longjumeau. En temps normal, l'outil sert à identifier les délits routiers et lire les plaques

00:22d'immatriculation sur la départementale, aussi appelée route de Corbeil. Il n'est pas encore 14 heures, vendredi dernier,

00:29quand la caméra filme Louise sur le passage protégé de la rue Lavoisier. La jeune fille, porteuse d'un sac à dos, d'un bonnet

00:39et d'un manteau, vient de quitter le collège André-Morois où elle est scolarisée en 6e. Elle a fait son trajet habituel

00:46remontant la route de Corbeil avant de bifurquer à gauche dans le petit lootissement où elle habite. Il ne lui reste que quelques dizaines

00:54de mètres à parcourir au moment où elle traverse sur le passage de la rue Lavoisier. Ce 7 février, donc vers 14h, quelqu'un marche

01:02derrière elle, à environ 3 mètres. La caméra filme ce jeune homme en doudoune noire, capuche casquette sur la tête, la vingtaine.

01:10Son visage est reconnaissable. On le voit regarder tout autour de lui comme prudent. Pour nous, il est clair qu'il suit la jeune fille,

01:16certifiant proche du dossier. Louise ne l'a pas remarquée. Et ensuite, la caméra étant fixe, impossible d'observer la progression

01:24de la collégienne et de l'homme en capuchonnée. C'est un autre élément déterminant, humain cette fois, qui est venu appuyer les enquêteurs.

01:30Le témoignage d'une jeune fille du quartier, copine de Louise, qui a expliqué avoir vu son amie et un homme en doudoune noire marcher

01:37côte à côte à l'entrée du bois des Templiers, à 300 mètres de la route de Corbeil. Moins de 5 minutes après l'image de vidéosurveillance.

01:46Nous sommes avec Axel Ronde, porte-parole de CFTC Police. Axel Ronde, bonjour. – Bonjour.

01:53– Merci d'être avec nous. Je parlais de cette caméra fixe posée sur un réverbère. C'est un élément clé dans cette enquête, Axel Ronde.

02:043 personnes sont en garde à vue, 3 suspects, ce matin. – Oui, tout à fait. Donc cette caméra, c'est le lecteur automatisé de plaques d'immatriculation,

02:17système LAPI, qui est utilisé justement pour lire les plaques d'immatriculation, comme on l'a bien expliqué.

02:23Ça nous permet effectivement d'avoir des images de la scène, plus ou moins, de l'individu. Ça nous permet aussi de faire tout un quadrillage sur les autres

02:37à caméra qu'il peut avoir sur zone. Après, le témoignage des personnes est toujours primordial. Et vous savez, face à la douleur terrible vécue par la famille de Louise,

02:48l'ensemble de la police nationale a mobilisé toutes les forces d'enquête et de recherche pour résoudre au plus vite ce terrible crime odieux.

02:57– Évidemment. Alors 3 suspects, un homme de 23 ans, un autre homme de 23 ans et sa mère. Expliquez-nous.

03:06– Oui. Alors vous savez, ce sont des fruits de travail d'enquêteur. Alors je peux pas vous donner tous les éléments, parce que vous savez très bien

03:18que c'est classé par rapport au secret de l'enquête. Mais bon, peut-être que l'interpellation de la deuxième personne est le fruit du travail d'enquêteur classique,

03:29grâce peut-être à des auditions de ces deux personnes qui ont été précédemment interpellées.

03:35– Alors oui. D'abord, interpellation d'un homme de 23 ans, Eran. Eran, un homme un peu presque SDF. Et de sa mère, ils sont originaires de Seine-Maritime.

03:47Ils habitent en Seine-Maritime, je crois. – Oui. La maman habite vers Rouen, il me semble. Et lui, c'est un individu traîné, zoné dans le parc et le bois

03:59où a été retrouvée la petite Louise. Donc on parlerait d'une personne SDF plutôt, qui traînerait dans cette zone. Apparemment, dans cette zone,

04:11beaucoup d'individus traîneraient, roderaient, squatteraient un petit peu toute cette zone du bois. Donc on est vraiment, je vous dis,

04:21dans un travail d'enquête minutieux. On va interpeller, auditionner l'ensemble des personnes qu'on pourra repérer, soit avec des témoignages,

04:32soit avec les techniques de la caméra, les caméras de surveillance. Donc ces caméras, d'ailleurs, elles sont très utiles pour faire éclater la vérité.

04:41D'ailleurs, aujourd'hui, je ne comprends toujours pas que certains mairies refusent d'équiper leur commune de caméras.

04:47Et aussi, on espère que les caméras augmentées avec de l'intelligence artificielle pour être proréactives sera autorisée dans notre pays,

04:55puisqu'une expérimentation va finir le 31 mars. On ne sait pas si ça va être pérennisé ou pas, parce que certaines personnes pensent que ça irait à l'encontre

05:03des libertés publiques. Vous voyez qu'on est dans une situation où il faudrait avoir ces caméras proréactives qui pourraient nous donner des informations

05:10en temps réel pour l'opérateur en disant qu'il y a un comportement suspect sur cette zone. Et ça permettrait d'épêcher des patrouilles de police.

05:17— Oui, ça permettrait d'assurer une sécurité. C'est indispensable. En plus, indispensable l'éternel débat entre la liberté d'expression et la sécurité.

05:28— Bon. Axel Ronde. Le troisième suspect, aussi un homme de 23 ans, même chose. Ce serait un SDF qui rôderait dans ce bois.

05:42— Alors d'après ce qu'on peut entendre ici ou là dans les médias, ça serait une personne qui habiterait à Épinay-sur-Or, qui n'aurait pas ce même profil d'SDF,

05:52qui serait bien installé en ville. Donc il faut être très très prudent par rapport à tout ce qui sort. C'est vrai que le travail des enquêteurs...

06:04On aime bien travailler, on va vous dire, dans le calme et pas révéler l'ensemble des faits que nous pouvons avoir pour être plus sereins,

06:13pour que les enquêteurs soient plus sereins et qu'on puisse faire éclater au plus vite la vérité, parce qu'on le doit à la famille de Louise.

06:21Bien évidemment, c'est notre priorité absolue pour nous, parce qu'un terrible crime comme ça, pour nous, c'est très très marquant.

06:31Vous savez, dans la vie d'un policier, c'est l'horreur absolue la découverte d'un cadavre d'une petite fille ou d'un petit garçon, bien évidemment, d'un enfant.

06:40C'est vraiment ça qui, pour nous, nous anime encore plus. Et on veut vraiment interpeller ces individus.

06:46— Bien, merci beaucoup. Merci, Axel Ronde. Ce sont les policiers de Versailles, division de la criminalité organisée, qui enquêtent sur la mort de Louise.

06:55Il est 7 h 47.