Un maire rural sur trois est épuisé par son travail, révèle une étude

Sud Radio

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Transcript

00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.

00:048h23, 8h23 avec vous, Benjamin Gleize, on en parle.

00:10Plus de 30% des maires ruraux se disent victimes d'épuisement, sont épuisés tout simplement.

00:15Bah oui, ils sont épuisés en cause, le sentiment de déception, de fatigue, d'impuissance, de lassitude, également le manque de sommeil.

00:22Un maire sur trois victime d'épuisement, un peu plus de 3% en situation d'épuisement sévère.

00:27C'est le résultat d'une étude réalisée par l'université de Montpellier, en partenariat avec l'association des maires ruraux de France.

00:34Alors le phénomène n'est pas nouveau, mais il prend de l'ampleur.

00:37Écoutez, tenez, ce maire d'un petit village de 600 habitants situé en Seine-et-Marne,

00:41il avait décidé de ne pas se représenter lors des dernières élections municipales.

00:45Si j'arrête cette pression permanente, il arrive un moment où les maires,

00:51et moi je suis dans cette situation, où le stress devient insupportable.

00:56On veut bien y consacrer 12 heures par jour, mais en même temps il arrive que, bon, trop c'est trop.

01:04Trop c'est trop. Selon le baromètre réalisé par l'association des maires ruraux de France,

01:09les femmes élues présentent un risque de burn-out significativement plus élevé que les hommes.

01:14La solitude et l'isolement sont des facteurs aggravants, mais pas l'âge, ni le cumul avec un emploi.

01:20Bien, nous allons en parler avec Maxime Miedo et Jean-François Aquiline.

01:24Mais Jean-François, vous avez une information concernant Marine Le Pen et Emmanuel Macron.

01:28Oui, entretien téléphonique hier soir entre le Président de la République et la chef de file des députés du Rassemblement National.

01:35Il ne s'est pas dit grand-chose dans ce coup de téléphone, simplement le Président a appelé Marine Le Pen

01:42pour lui demander confirmation de ce qu'il savait déjà, à savoir est-ce qu'elle allait censurer.

01:46Elle l'a dit publiquement et Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand le lui a confirmé.

01:51Il n'est rien ressorti d'autre de cet entretien.

01:54Peut-être la sensation qu'Emmanuel Macron dans les prochaines heures, peut-être,

01:59pourrait enfin, fumée blanche, donner le nom du futur ou de la future Premier Ministre.

02:05Nous en sommes toujours là.

02:07Cinquantième jour.

02:09Cinquante aujourd'hui depuis la démission de Gabriel Attal.

02:11Oui, cinquantième jour. Karim Bouamran sera avec nous.

02:14On avait beaucoup parlé de lui cet été.

02:16Son nom a un peu disparu, on ne sait jamais.

02:19Tout est possible.

02:21On va lui demander, le maire de Saint-Ouen, s'il a reçu un coup de fil dans la nuit d'Emmanuel Macron.

02:27Bien, vous avez entendu cette précision donnée il y a un instant par Benjamin

02:33sur les maires, notamment les maires ruraux qui en ont assez, qui sont épuisés.

02:37Maxime Liédo.

02:38Oui, mais il suffit d'avoir passé quelques vacances en France, comme j'imagine on l'a tous fait,

02:42de discuter, de croiser les maires. Ils sont épuisés.

02:44C'est des normes totalement hallucinantes.

02:46Le moindre projet prend des mois et des mois à se faire,

02:48parce qu'au moment où ils font le projet, au moment où ils le mettent en fabrique,

02:52il y a encore d'autres lois qui sont tombées.

02:54Et puis, ce qui est gênant, mine de rien,

02:56le fait que cette enquête tombe à point,

02:58c'est quand même qu'on a Bruno Le Maire qui accuse toutes les collectivités locales et territoriales

03:02d'être responsables du déficit.

03:04Je rappelle que, on va dire, quand on regarde le déficit,

03:06les collectivités territoriales en représentent seulement 7%.

03:08Et contrairement à l'État français, écoutez bien,

03:10contrairement à l'État français,

03:12les collectivités territoriales ou locales

03:14n'ont pas le droit de voter un budget en déficit.

03:16Donc, ce sont vraiment, on va dire,

03:18les artisans de la politique française, de la politique noble,

03:20dans ce pays, c'est eux.

03:22À propos de budget, il va falloir trouver 100 milliards d'euros

03:24d'ici 2028. J'ai vu le chiffre,

03:2630 milliards l'année prochaine,

03:28et 100 milliards d'ici 2028.

03:30Oui, c'est léger, Jean-Jacques,

03:32100 milliards, et c'est intéressant

03:34ce qui a été dit sur les petits maires,

03:36les maires de France. Ils sont 30 000,

03:38entre les maires et les patrons de collectivités.

03:40Au moment où ça patauge

03:42pour trouver un Premier ministre,

03:44ce qui fabrique du

03:46rejet de la politique dans ce pays,

03:48les gens se disent, ils sont complètement fous,

03:50et le Président, il est parti se bagarrer

03:52alors que nous, on a des urgences.

03:54Le budget est une urgence. Qu'est-ce qu'on fait pour la France ?

03:56Est-ce qu'on donne plus pour la sécurité, plus sur le social ?

03:58Avec ces déficits,

04:00ces 100 milliards que vous évoquez,

04:02et au moment où il y a ce rejet du politique,

04:04vous avez l'immense

04:06majorité des élus qui souffrent sur le terrain.

04:08Et à ce moment de rupture

04:10dont nous nous rapprochons,

04:12il va falloir gérer cet instant-là.

04:14D'où l'intérêt de mettre à Matignon peut-être

04:16un Premier ministre à la fois proche

04:18des gens, mais qui parle aussi aux élus locaux

04:20qu'il faut rassurer parce qu'ils

04:22souffrent sur le terrain, ils ne sont pas

04:24rémunérés, à part les

04:26grands maires des grandes villes.

04:28Et c'est une urgence ça aussi.

04:30Oui, c'est vrai que c'est une urgence.

04:32Et ensuite, par rapport au budget, ce qui est aussi

04:34totalement vertigineux, c'est que quand on y pense,

04:36c'est quand même Bruno Le Maire qui déjà

04:38au début de cette année

04:40avait fait une erreur de plus de 20 milliards.

04:42Rappelez-vous la fameuse taxe sur les

04:44super profits, ça allait rapporter 20 milliards, seulement

04:46quelques millions d'euros. On a appris que

04:48depuis début juillet, il était au courant qu'il allait avoir

04:50une erreur assez monumentale dans les comptes.

04:52Rien. Et ce qui est insupportable, c'est que c'est Bruno

04:54Le Maire en premier qui va

04:56à votre micro Jean-Jacques, sur

04:58les plateaux télé, dans les journaux, expliquer aux Français

05:00pourquoi il faut faire un effort. Je suis désolé,

05:02le bon père de famille, ou tous ceux qui ont fait un crédit

05:04autour de cette table, quand ils ne peuvent plus l'emprunter,

05:06ils n'en prêtent plus, ce n'est pas l'État.

05:08Et pour en revenir au maire, et ce sera

05:10ma conclusion, enfin ce n'est pas la mienne,

05:12c'est la conclusion de l'Association

05:14des maires ruraux de France. En préservant

05:16les maires, la République

05:18se protège elle-même.

05:20Une République mature

05:22est une République qui protège

05:24ceux qui la servent.

05:26C'est ce que dit l'étude très

05:28justement. Il est 8h29.

05:30Vous êtes sur Sud Radio.

05:32Merci d'être avec nous.

05:34Merci messieurs.

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