Avec Elisabeth Lévy et Françoise Degois
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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-12-12##
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Il est 8h26, on en parle, Maxime Trouleau,
00:09et on parle du trafic de drogue à la campagne,
00:12parce que lorsqu'on parle trafic de stupéfiants, trafic de drogue,
00:15on pense aux grandes villes, on pense à Marseille évidemment, malheureusement,
00:19mais pas que dans les grandes villes, la campagne.
00:22Augmentation, Jean-Jacques, net des affaires et des trafics de drogue à la campagne,
00:2767% dans les zones rurales et périurbaines en seulement 10 ans,
00:31chiffre dévoilé ce matin par nos confrères du Figaro,
00:33des chiffres de la gendarmerie nationale qui rappellent
00:36certains propos d'un certain ministre de l'Intérieur.
00:39Fumer un joint, prendre un rail de coque, c'est du récréatif.
00:42Non, c'est pas du récréatif, parce que le joint, le rail de coque,
00:47il a le goût des larmes, il a le goût du sang.
00:49Voilà, souvenez-vous de ces propos de Bruno Retailleux qui pointaient du doigt
00:51non pas seulement le vendeur, mais l'acheteur.
00:53Il faut dire que cette hausse des trafics de drogue à la campagne
00:56est d'abord liée à une population qui augmente dans ces zones
00:59et donc un nombre de consommateurs, lui aussi, en hausse,
01:02alors que les tarifs, eux, dans le même temps, sont en baisse, détaille le Figaro.
01:05Une enquête du Sénat, d'ailleurs, il y a quelques mois,
01:08avait alerté sur l'intensification des trafics dans les zones rurales.
01:12Ainsi donc, les dossiers traités pour trafic de drogue par les gendarmes
01:15ont atteint 2200 dossiers en 2023.
01:18C'est-à-dire que chaque jour, la gendarmerie, Jean-Jacques,
01:21traite six dossiers uniquement en zone périurbaine
01:24pour trafic de drogue en tout genre.
01:26Ça vous inspire ?
01:27Alors, moi, je trouve ça vraiment, évidemment, effrayant,
01:31correspondant à ce qu'on peut observer.
01:33C'est aussi pourquoi ça augmente, parce que c'est vraiment une chaîne.
01:36Les villes sont de plus en plus difficiles
01:39et c'est de plus en plus dur de se doger.
01:41Problèmes sociaux, on déménage à la campagne.
01:44On arrive à la campagne, on ne sait pas vivre avec les codes de la taille
01:47ou les zones périurbaines.
01:48On touche, bien sûr, les aides sociales souvent, etc.
01:50Si on est chômeur en ville, on va s'installer, ce sera mieux.
01:53Et là, finalement, on embarque avec soi
01:55tout ce qui faisait aussi la vie urbaine.
01:58Et ça, c'est un vrai sujet, je ne sais pas,
02:00de santé publique, de sécurité publique.
02:03Je ne sais pas comment on le règle, personnellement.
02:04Elisabeth, peut-être que tu as une idée ?
02:06Non, mais ce qui est marrant, c'est, en fait, la constitution
02:08de la France périphérique que tu viens de brillamment résumer.
02:11C'est-à-dire qu'on quitte...
02:12Oui.
02:13À part qu'elle avait aussi une dimension, je dirais, de vivre ensemble.
02:16Pour le dire pieusement.
02:17Oui, oui, bien sûr, bien sûr.
02:19On fuit un peu les banlieues.
02:21D'accord, d'accord.
02:22Et ils se sont barrés.
02:23Mais ce qui s'est passé aussi, c'est qu'il y a eu la brillante idée
02:26d'Emmanuel Macron, vous vous rappelez ?
02:28De dire, comme les migrants, c'est un peu compliqué,
02:31la porte de la chapelle, quand même, blablabla.
02:33Donc, on va les diffuser partout sur le territoire.
02:36Ça aussi, diffuser.
02:38Oui, après, ce n'est pas tellement ça.
02:39Non, non, ce n'est pas ça, parce que ça fait le trafic.
02:41Il est ancré.
02:42Le problème, c'est le changement de population.
02:45Dans des petites communes.
02:47C'est un peu ce que j'essayais de dire.
02:48Non, mais pas de changement de population.
02:49Non, pas du tout.
02:51Il y a aussi des changements de population,
02:54de gens qui ont quitté les villes et qui sont venus s'installer à la campagne.
02:57Et puis, pardon, c'est un commerce, le trafic de drogue.
03:01Donc, ils vont chercher les consommateurs.
03:03Excusez-moi, alors, justement, c'est à là que je voulais en arriver.
03:07Je voulais vous soumettre ça, parce que moi, cette idée,
03:09qui est répétée à l'envie,
03:11il suffit d'arrêter la consommation.
03:14Je suis d'accord, merci, Elisabeth.
03:16L'idée, c'est juste la baguette magique.
03:19Il faut essayer de comprendre que dans toutes les sociétés humaines,
03:23toutes, il y a des puissances, des produits qu'on utilise
03:29pour adoucir un peu le réel.
03:31Alors, si c'est de l'alcool, c'est ceci.
03:32Je ne dis pas qu'il faut laisser faire.
03:34Je dis que, si vous voulez, les grands roulements de tambour sur le thème,
03:38on va arrêter la consommation.
03:42– Elisabeth, 100%, et d'autant que Bruno Retailleau
03:44n'a fait que repomper la déclaration débile, en fait,
03:47d'Éric Dupond-Moretti.
03:49Le joint qui a le goût du sang.
03:51Enfin, ça ne sert absolument à rien, je pense, en plus de ça,
03:53que taper sur des gens qui sont addictés.
03:55– En plus de faire de la prévention et de faire des campagnes de prévention
03:59et de faire appliquer la loi.
04:01– Je suis d'accord avec vous.
04:02– Et de taper les stupéfiants en portefeuille, les trafiquants en portefeuille.
04:05– Oui, c'est la facilité de taper sur les consommateurs.
04:07Quand vous êtes addicté, moi, je suis une grande addictée de la clope,
04:09vous pouvez toujours m'expliquer que ça va me tuer.
04:11Eh bien, j'achèterai ma clope.
04:12Et c'est encore pire quand vous êtes drogué.
04:14– Je ne désespère pas de vous faire passer à la clope électronique.
04:17– Je sais, Elisabeth, je n'y arrive pas, je n'y arrive pas.
04:19– Merci à tous les deux.
04:21– Allez, on va aller à la soirée pour voiler le sens à l'ensemble.
04:23– Bon, allez, c'est bien.
04:25Il est 8h30, François Dauvray, ministre des Transports sera mon invité.
04:29Est-ce que des trains circuleront à Noël ?
04:32C'est la première question que je vais lui poser.
04:34À tout de suite, le rappel des titres de l'actualité.
04:37Laurie Leclerc.