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Avec Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA

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##C_EST_A_LA_UNE-2024-11-18##

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Transcription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— Vous êtes au cœur de l'actualité. Le Matin sur Sud Radio. Et nous sommes en direct avec Luc Smessart, qui est le vice-président de la FNSEA. Bonjour.
00:12— Bonjour, Jean-Jacques. — Merci, Luc. Luc, où en sont les feux de la colère ?
00:18— Ah bah ils montent, ils montent. On a quasiment tous les départements qui se sont mobilisés depuis maintenant hier.
00:25On a vraiment l'intention de faire du bruit. On va bien sûr se diriger vers les préfectures, en tracteur, un peu partout dans France.
00:34On n'est pas là pour embêter les gens. On a donné les informations pour que, justement, ça circule bien.
00:39Et il faut absolument qu'Emmanuel Macron nous entende. Il s'agit pas qu'il prenne simplement la parole sur le tarmac.
00:45Il faut qu'il utilise son droit de veto, parce que la France n'est pas toute seule. C'est l'Europe qui doit signer le traité avec le Mercosur.
00:52Soit il a une minorité de blocage, soit la France est un grand pays. Il est capable de mettre en place son droit de veto.
00:59— Bien. Luc Smessart. D'ailleurs, de nombreux agriculteurs européens vous rejoignent et rejoignent le nom à l'accord Mercosur.
01:08Rassemblement devant les préfectures, sur les places et les ronds-points de l'Europe. J'ai vu ça.
01:14Contrairement à d'autres syndicats agricoles qui, pour l'instant, ne sont pas entrés dans la danse, mais qui veulent affamer les métropoles.
01:22Vous, c'est pas votre objectif ? — Non, puisque moi, mon travail, le matin, c'est de m'occuper de mes animaux, semer mon blé
01:30pour nourrir les Français le mieux possible. Et donc affamer à quelques semaines de Noël, ça serait juste pas possible.
01:37Je crois qu'aujourd'hui, on a la chance. 86% des Français nous soutiennent, 622 parlementaires.
01:46Je crois qu'aujourd'hui, le président de la République, finalement, il doit pouvoir la jouer facile. C'est qu'il a toute la France derrière lui.
01:53Soit il est isolé, soit il nous entend pas. Il est sourd. Et là, franchement, il aura du mal à revenir en France.
01:59— Bien. Luc Smessart, il aura du mal à revenir en France. C'est-à-dire, Luc...
02:06— Ah bah ça veut dire que... Vous voyez pas ? Ça serait une vraie trahison que de signer un accord alors que toute la population française
02:14est derrière ses agriculteurs, parce que finalement, le Français, il a compris, si on importe, si on délègue notre alimentation
02:21avec des modèles d'agriculture qu'on ne veut pas, c'est la France agricole qui va mourir. Et derrière, c'est les emplois.
02:27C'est surtout le bien-manger qu'on connaît en France. Si les gens viennent aussi en vacances en France, c'est parce que la France,
02:36c'est belle, parce qu'elle est cultivée. — Luc Smessart. Donc première revendication non au Mercosur.
02:43Ensuite, il y a d'autres revendications. Évidemment, les revenus des agriculteurs. Et puis les promesses, les engagements de l'hiver dernier.
02:49J'ai vu tout de même une petite avancée. Le contrôle administratif unique promis par le gouvernement, ça vous satisfait ?
02:58— Alors ça va dans le bon sens, parce qu'on peut avoir jusqu'à 4, 5 contrôles par an. Donc là, c'est le maximum un contrôle.
03:06On n'aura pas tous un contrôle demain, je vous rassure. Et puis avec aussi le fait qu'on nous prévienne plutôt 48 heures à l'avance,
03:13on n'est pas détruant. Bien souvent, le fonctionnaire nous appelait le ventre d'histoire pour le lundi matin.
03:18Je peux vous dire que c'est surtout la famille, parce que tout le week-end, on était stressé. Le problème, c'est que c'est bien de mettre un contrôle.
03:25Mais si on n'a pas changé le logiciel, si on n'a pas changé l'administratif, toute la réglementation, la surréglementation, ça changera pas grand-chose.
03:34Donc c'est pour ça qu'il faut simplifier. L'avantage de la simplification, c'est que ça coûte pas d'argent. Et ramener un peu de bon sens,
03:40redonner les dates décidées en préfecture dans chaque département et pas tout décider à Paris ou à Bruxelles, ça peut avoir du sens.
03:47— Les engagements de l'hiver dernier ont-ils été tenus ? J'ai vu des chiffres qui circulaient. La FNSA vous donnait un chiffre.
03:55Vous dites près de 40 %, 36 %, je crois, des engagements sont tenus. Seulement 36 % ?
04:02— Oui. En gros, à peu près un tiers. Par exemple, le gazole, enfin, on ne fait plus l'avance remboursable pour l'État,
04:10puisque c'est à peu près 20 centimes de moins qu'on avançait pour le compte de l'État. On était remboursé un an après.
04:15On a les aides sur les saisonniers pour les employeurs pour rabaisser le coût de la main-d'œuvre. On a eu quelques éléments sur l'Europe
04:24par rapport à la Jachère. On n'a fait plus de Jachère depuis cette année. Par contre, sur tout le reste, on n'a pas bougé.
04:30Il y a beaucoup de choses qui sont tenues aujourd'hui au projet de loi de finances. Mais on voit bien l'état de l'Assemblée nationale en ce moment.
04:37Et puis on a une loi d'orientation agricole. C'est important. Vous parliez de revenus. Qu'est-ce qui fera que demain, on aura un vrai revenu
04:44dans nos exploitations ? Aujourd'hui, elle est suspendue. On nous dit que les travaux reprendront au Sénat fin janvier.
04:51C'est un peu tard, puisque vous voyez bien qu'aujourd'hui, les agriculteurs qui se sont bougés en masse au mois de janvier,
04:57il n'y a pas grand-chose qui transpire dans les corps de ferme. — Zéro tolérance en cas de blocage durable, dit Bruno Retailleau. Que lui répondez-vous ?
05:06— Je pense qu'il fait un affichage. Après, derrière, on n'est pas là, nous, pour bloquer. Donc je pense que c'est pas notre destination.
05:15Ce qu'on a surtout besoin, c'est que les forces de l'ordre nous accompagnent pour que tout ça puisse se faire dans l'ordre,
05:21dans le respect des biens et des personnes, parce que je crois qu'un agriculteur, son boulot, c'est d'être dans les exploitations.
05:27Mais la colère est grande aujourd'hui pour que, justement, demain, on puisse renouveler nos exploitations, que les jeunes fassent ce métier.
05:34On parle de revenu, mais on parle aussi de dignité, de chance. — De transmission, aussi. — C'est important. Il y a quasiment la moitié des agriculteurs
05:41qui pourront prendre la retraite d'ici 5 à 10 ans. Qu'est-ce qu'on fait pour que les jeunes puissent faire ce beau métier ?
05:48— Les feux de la colère jusqu'à quand, Luc ? — Alors là, aujourd'hui, on a une opération sur 2 jours. La semaine prochaine,
05:55nous reviendrons sur tous les entraves, tous les boulets, toutes les administrations qui, aujourd'hui, on va dire polluent notre métier,
06:04polluent notre travail. C'est des fois les DDT, des fois les DPP. Alors vous voyez, c'est des sigles qui parlent pas forcément aux éditeurs.
06:12Et puis on ira aussi sur la grande distribution. Les industries agroalimentaires qui, de temps en temps, ne jouent pas le jeu.
06:19On a vu Lactalis qui, par exemple, annonce que l'année prochaine, elle ramassera moins de lait en France. Ça, c'est des signes qui ne sont pas bons.
06:27On a aussi besoin d'avoir tous les outils de transformation, notamment les aléatoires. Sinon, comment voulez-vous être éleveur demain
06:34si on n'a pas ces outils ? La même chose avec tous ces éléments, aujourd'hui, qu'on peut avoir de distorsion avec l'Ukraine,
06:41parce qu'aujourd'hui, on fait payer aux agriculteurs français ces éléments de guerre, et on soutient les Ukrainiens.
06:48Et puis, en ce moment, se joue aussi un conflit avec la Chine qui veut mettre des droits de douane supplémentaires, notamment sur la viticulture.
06:57Et la viticulture, aujourd'hui, a besoin d'un grand soutien.
06:59— Merci, Luc Smessard. Merci, vice-président de la FNSEA, en direct ce matin sur l'antenne de Sud Radio.
07:07Il est 7 h 18. Le rappel des titres de l'actualité avec vous, Maxime Trouleau.
07:11Sous-titrage Société Radio-Canada

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