Avec Bruno Bartocetti, porte-parole du syndicat Unité pour la zone sud
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00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— Que s'est-il passé à Nice la semaine dernière ? Eh bien, nous allons tout savoir avec Bruno Bartossetti,
00:09qui est porte-parole du syndicat Unité pour la zone sud. Bonjour, Bruno Bartossetti.
00:14— Bonjour. Merci de m'avoir invité. — Oui, je vous en prie. La semaine dernière, quel jour, quel soir ?
00:20Deux policiers étaient à Nice. Expliquez-nous ce qui s'est passé.
00:27— Voilà. Nous avons deux policiers qui sortent de soirée tranquillement. Et ils se font accoster par un ou deux individus
00:36dans un premier temps qui leur proposent des produits stupéfiants. Et immédiatement, bien sûr, c'est un refus par mes collègues.
00:44Et ils se présentent en qualité de policiers. Et très rapidement, ces deux individus – je ne sais plus s'ils étaient seuls
00:53ou s'ils étaient à deux – sont partis chercher du renfort. Enfin sont partis chercher des amis pour en découdre avec mes deux collègues.
01:02Et puis ils sont tombés sur eux à 8 pour les frapper violemment, pour les laisser à terre, pour leur donner des coups au visage.
01:11Et ces derniers ont eu 4 jours d'ITT. Ils sont en arrêt de travail au moment où je vous parle. Ils ont été, comme vous en doutez,
01:17blessés, bien sûr, mais psychologiquement très touchés. Et je ne vous fais pas part aussi de l'état psychologique des enfants et des familles
01:25de ces policiers aujourd'hui au moment où je vous parle. — Oui. Bruno Bartossetti, ils étaient en civil, les policiers ?
01:31— Oui, oui. Ils étaient en civil. Mais vous savez, quand on est de repos, à partir du moment où on décline nos qualités et nos fonctions,
01:38eh bien nous sommes immédiatement en service. Donc oui, ils étaient de repos. Ils étaient en civil. Ils n'ont pas été reconnus en tant que tels
01:44dès le départ. Mais à partir du moment où vous présentez une qualité de policier, vous êtes en fonction. Et vous devez bien évidemment
01:50adhérer à l'idée que vous devez vous soumettre éventuellement en contrôle. En tout cas, cesser bien sûr de provoquer.
01:59C'est ce qu'ils ont fait. Ils ont provoqué les policiers. Et on connaît la suite. — Alors certains passants, certains membres peut-être
02:05de cette bande, ont freiné, ont essayé de retenir ceux qui agressaient les policiers aussi, il faut le dire.
02:14— Oui. Alors je n'ai pas leur donné une médaille, parce que j'ai regardé bien sûr la vidéo « Comme un fou » et « Comme un gros »...
02:18— Moi, je l'ai vue. — Ouais, voilà. Et en fait, ils étaient bien sûr autour de ces deux policiers. Et au bout de quelques minutes,
02:28ils ont estimé qu'il fallait cesser de donner des coups, parce que les violences pouvaient entraîner l'amour, tout simplement,
02:34à mes deux collègues. Mais bien sûr, ce qui est surtout important de retenir, c'est que sur les 8, très rapidement, on en a interpellé 5.
02:445 en garde à vue. 5 aujourd'hui... En tout cas, même s'ils comparaissent deux mains. 5 aujourd'hui à liberté, avec en revanche
02:51mes collègues qui sont, eux, en arrêt de travail, toujours aussi psychologiquement atteints.
02:55— Oui, parce que le parquet demandait leur placement en détention provisoire avant d'être jugé. Mais le juge des libertés a finalement choisi
03:02de les remettre en liberté. Ce qui fait qu'ils ont agressé les policiers la semaine dernière, qu'ils sont libres malgré l'agression.
03:10Et ils comparaitront... Peut-être s'ils ne s'en vont pas, s'ils ne s'en fuient pas. Enfin ils comparaitront deux mains devant le tribunal correctionnel.
03:18— Absolument. Ça veut dire que lorsqu'on parle de justice, il faut savoir faire la part des choses. On a effectivement un parquet
03:24qui demande la détention provisoire. Et c'était la moindre des choses. C'était dans une logique, bien sûr, de fonctionnement,
03:31puisque comme vous le soulignez très justement, M. Bourdain, on a des individus qui sont connus des services de police pour trafic de stupéfiants.
03:38Et quelles garanties ils peuvent donner ? Est-ce qu'on est certain d'un moment qu'ils vont comparaître ? Vous imaginez aujourd'hui,
03:43dans notre société, il faut se justifier, il faut s'excuser d'être policier. On est pris à partie, on est blessé, on est touché,
03:50on risque la mort. Et parallèlement, vous avez des individus qui partent en week-end, qui sont libres, laissés libres.
03:56Et ça ne dérange visiblement pas ce juge. Je suis peut-être pas là pour commenter les décisions de justice, mais au bout d'un moment,
04:02on a bien le droit de relever, d'être choqué, comme d'ailleurs toute la population française. Et vous savez ce qui est à retenir, M. Bourdain ?
04:09C'est que vous avez ces images qui font froid dans le dos. Mais vous avez en France entre 13 000 et 14 000 policiers blessés par an,
04:16dont la moitié sont blessés par agression. Et chez nos amis gendarmes, on a le même constat. Donc il y a quand même un gros problème
04:25dans notre institution, en tout cas dans notre société. On touche des policiers, on touche des hommes et des femmes. Mais derrière,
04:31en tout cas, ces hommes et ces femmes, vous avez la République qui est en danger. On touche carrément notre État et on a des hommes
04:38aujourd'hui qui sont en liberté, enfin des lâches, des sous-hommes, pardon, qui sont en liberté après avoir frappé des policiers au sol.
04:44— Merci Bruno Bartossetti, merci beaucoup. Merci d'avoir accepté de témoigner ce matin sur l'antenne de Sud Radio. Il est 7h43.