Avec Laurent Dona, secrétaire local adjoint FO justice
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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Partons pour Rion. Rion, c'est à côté de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, le centre pénitentiaire de Rion.
00:10Les détenus se font livrer divers objets de la vie, de tous les jours, des téléphones, des parfums, des outils,
00:17et des objets qui parfois, qui parfois, peuvent être dangereux pour les surveillants pénitentiaires évidemment.
00:24Des drones qui survolent la prison, qui livrent tous ces objets directement dans les cellules.
00:31C'est absolument incroyable. Témoignage ce matin sur l'antenne de Sud Radio,
00:34témoignage de Laurent Donat, qui est secrétaire local adjoint FO Justice. Laurent Donat, bonjour.
00:40Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:42Merci d'être avec nous. Alors, il faut dire que cet établissement de Rion est à la pointe de la modernité.
00:47Il a été inauguré en 2016, c'est bien cela ?
00:50Oui, tout à fait. En 2016, c'est un établissement nouvelle génération, qui était basé et tourné vers la réinsertion.
00:58Déjà à l'époque, on dénonçait, dès le début, ces problématiques de projection,
01:05qui sont véritablement des plaies pour tous les établissements en France.
01:09Et l'exemple de ce week-end est révélateur en fait de ce qui se passe tous les jours.
01:13Alors, que s'est-il passé ce week-end, Laurent ?
01:16Ce week-end, des individus ont découpé le grillage extérieur qui mène au glacis,
01:24c'est-à-dire la zone qui entoure le mur d'enceinte.
01:29Ils sont passés par ce trou-là et se sont tranquillement installés pour projeter divers objets dans la détention.
01:39Ils se sont installés près des murs d'enceinte, si j'ai bien compris ?
01:42Voilà, exactement.
01:44Et puis, ils ont commencé à balancer des objets par-dessus le mur ?
01:47Voilà, exactement, à portée de tir.
01:50Du coup, on envoyait même un sur les vidéos qui utilisait son smartphone,
01:55manifestement relié à quelqu'un de l'intérieur,
01:58pour pouvoir le guider dans les projections, pour qu'elles atterrissent vraiment là où ça les arrangeait.
02:03Oui, mais alors, les détenus peuvent aller chercher ces objets sans problème ?
02:08Alors, en fait, ils ont un système qui est très ingénieux, parce qu'ils sont très débrouillards.
02:13Ils font des grappins artisanaux, par exemple avec des fourchettes retournées,
02:20liées avec des draps ou avec des sacs poubelles qui sont liés les uns aux autres.
02:25Et ils vont à la pêche avec ces grappins, ils arrivent à attraper les colis
02:30et puis à les remonter dans les cellules, y compris même jusqu'au quatrième étage.
02:34Qu'est-ce qu'il y a dans ces colis, Laurent ?
02:37Alors, dans ces colis, on trouve, comme vous l'avez dit, des choses de la vie de tous les jours,
02:43du parfum, de la viande...
02:46Ça, c'est pas trop grave !
02:48Ça, à la limite, ce n'est pas autorisé, mais c'est moins grave.
02:51Après, il y a des choses qui sont plus embêtantes, c'est les stupéfiants,
02:55c'est les armes, les couteaux, puisqu'on en a retrouvé un dans une cellule au mois d'août dernier,
03:01des lames de scie, divers outils qui peuvent servir à démonter des trappes
03:07ou pour effectuer d'éventuels caches, par exemple pour cacher des armes,
03:12pour cacher des téléphones, pour cacher des stupéfiants...
03:15Tout ça sert en fait à alimenter un trafic, une vie parallèle en prison.
03:22Oui, des adaptateurs télé pour smartphones, je ne sais pas, des chargeurs, des téléphones...
03:28Vous avez même découvert un rouleau à LED pour la décoration des cellules !
03:33Oui, ça fait sourire, mais bon, c'est vrai que là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir,
03:41donc en fait, tant qu'à faire, autant redécorer les murs en béton qui ne sont pas forcément à leur goût.
03:48Oui, il y a même un drone, il y a même parfois des drones qui survolent la prison
03:54et qui même viennent livrer jusqu'aux cellules ?
03:58Oui, alors ça, c'est un problème aussi qui est très inquiétant,
04:02parce qu'on a actuellement des dispositifs au sein de l'établissement
04:07qui permettent de détecter et de brouiller certains types de drones,
04:11mais force est de constater que ce n'est pas efficace.
04:15Et donc là, oui, avec le drone, on a vraiment une précision qui est...
04:19Enfin, c'est très très précis, on peut vraiment livrer à la fenêtre.
04:23On choisit à la fenêtre, tranquillement, comme à la maison.
04:28Laurent, que demandez-vous ?
04:30Nous, on demande déjà qu'on puisse installer des filets anti-projection,
04:35on demande d'avoir des appareils et des dispositifs qui permettent de mettre à mal ces livraisons de drones.
04:43On demande aussi, parce qu'on a des unités de surveillance spécialisées
04:47qui normalement doivent être utilisées pour assurer la sécurité périmétrique de l'établissement,
04:52mais en fait qui sont utilisées pour des missions extérieures,
04:56notamment les extractions judiciaires,
04:58et donc elles ne peuvent pas assurer cette sécurisation-là.
05:03Oui.
05:04Voilà.
05:05Est-ce que cette prison, ce centre de détention est surpeuplé, est en surcapacité ?
05:13Oui, bien sûr, comme tous les établissements de France.
05:16Comme tous les établissements de France, oui.
05:17C'est parce qu'on nous avait vendus au départ, on a plus de 700 détenus pour 568 places.
05:23Voilà, c'est aussi l'un des problèmes récurrents, malheureusement, des centres de détention en France.
05:28Merci beaucoup Laurent Donat.
05:30Merci à vous Jean-Jacques Bourdin.
05:31Merci d'avoir été avec nous, ça vous fait réagir 7h18.