Avec Olivier Faure, député de Seine-et-Marne et Premier secrétaire du PS
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NewsTranscription
00:00 (Générique)
00:07 - Il est 8h35, merci d'être avec nous, bonjour à toutes et à tous.
00:11 Les Français veulent savoir ce matin, parlons vrai avec Olivier Faure,
00:15 Premier Secrétaire du Parti Socialiste et député de Seine-et-Marne.
00:19 Olivier Faure, bonjour.
00:20 - Bonjour à vous, bonjour à tous.
00:21 - Merci d'être avec nous Olivier Faure, hommage à Robert Badinter,
00:26 place Vendôme devant la chancellerie.
00:30 Robert Badinter, vous avez écrit au Président de la République
00:35 pour que Robert Badinter entre au Panthéon.
00:39 Est-ce qu'Emmanuel Macron vous a répondu ?
00:41 - Je crois qu'il a répondu publiquement.
00:43 - Il a répondu publiquement.
00:44 - Il a répondu publiquement en expliquant qu'effectivement,
00:47 vous savez que le Panthéon c'est ce bâtiment dans lequel sont
00:51 inhumés les grandes personnalités et sur son fronton est écrit
00:56 "Aux grands hommes, aux grandes femmes aurait-on dû écrire aussi
01:00 la patrie reconnaissante".
01:01 - Oui, il y en a peu, cela dit.
01:03 - Il y en a peu.
01:04 Et dans ce bâtiment, dans ce monument dans lequel sont
01:08 inhumés Jean Jaurès, Jérôme Boulin, Condorcet, Voltaire
01:14 qui ont été les inspirateurs de Badinter.
01:17 - Oui, Robert Badinter qui était le biographe de Condorcet.
01:20 - Absolument.
01:21 Et donc c'est vrai que Robert Badinter est une personnalité,
01:26 un géant de notre vie publique qui s'en va après avoir laissé
01:32 un héritage qui est colossal, qui est un héritage d'abord symbolique,
01:35 la fin de la peine de mort.
01:37 Évidemment, on n'était pas tous les jours dans la prison de la santé
01:41 à guillotiner des condamnés.
01:44 Mais c'était tout simplement l'homme qui portait une vision,
01:48 une vision de la justice, une justice qui ne tue pas,
01:52 une justice qui réhabilite, une justice qui permet d'aller chercher
01:58 le meilleur, de permettre à chaque femme ou chaque homme de s'amender.
02:01 C'était sa vision du monde et il a été de ceux qui étaient inspirants.
02:07 Moi, je suis rentré dans la vie politique, pour tout vous dire,
02:09 parce qu'il y avait Robert Badinter, parce qu'il était celui qui avait
02:13 exprimé non pas simplement une proposition, mais il incarnait à mes yeux
02:19 l'idée de justice elle-même.
02:21 Je crois qu'il serait heureux de lui rendre cet hommage
02:27 et de faire en sorte qu'il rejoigne toutes ces grandes personnalités,
02:31 ces géants qui ont façonné l'identité du pays.
02:35 - Alors, la famille Badinter refuse la présence du Rassemblement national
02:39 et de la France insoumise à cet hommage national.
02:43 Le Rassemblement national respecte la volonté de la famille,
02:48 mais pas la France insoumise qui viendra. Est-ce irrespectueux ou pas ?
02:54 - Bon, d'abord, moi je ne veux pas commenter les décisions de la famille.
02:59 C'est Elisabeth Badinter qui a pris la parole.
03:02 - Est-ce qu'elle s'impose des décisions de la famille ?
03:04 - Je ne sais pas si elle s'impose, parce qu'il y a un protocole
03:08 pour tous les hommages internationaux et que donc la République
03:12 ne dépend pas de la volonté de quiconque, mais à chacun de dire
03:17 s'il respecte ou s'il ne respecte pas cette volonté.
03:20 Ce que je veux simplement dire, ce qui m'apparaît évident,
03:24 c'est qu'on ne peut pas mettre sur un même plan d'égalité l'ERN
03:28 qui, dans sa version antérieure, celle du FN avec Jean-Marie Le Pen,
03:34 mais c'est de ceux qui étaient venus crier sous les fenêtres de la place Vendôme
03:38 où réside le Garde des Sceaux, quand Robert Badinter était Garde des Sceaux,
03:43 venait crier Badinter au poteau, demander sa démission, le conspuer,
03:49 en faisait l'apôtre du laxisme judiciaire.
03:53 Et ERN qui a toujours plaidé le retour de la peine de mort,
03:59 qui a toujours été très très loin des combats de Robert Badinter,
04:03 je pense à Jean-Luc Mélenchon qui fut un compagnon de route aussi de Robert Badinter
04:09 quand il était socialiste, qui fut même son collègue au Sénat,
04:13 n'ont rien à voir avec l'ERN et ont porté des combats
04:17 qui étaient les combats que portait Robert Badinter.
04:20 - Oui, mais aller à un enterrement, à un hommage, contre la volonté du défunt,
04:26 est-ce acceptable ?
04:28 - Peut-être du défunt, je ne sais pas, en tout cas de sa famille.
04:30 - De sa famille, d'Elisabeth Badinter dans tous les cas, de sa famille.
04:35 Vous seriez élu LFI, est-ce que vous iriez ?
04:39 - Je ne suis pas élu LFI.
04:41 - Non mais oui, non mais oui, d'accord, mais vous respecteriez cette demande ?
04:49 Faut-il respecter la demande de la famille d'un défunt ?
04:54 - Il me semble que ce qui pourrait être plus facilement admis,
05:01 c'est que la FI, c'est-à-dire ce que Jean-Luc Mélenchon a fait dans un texte d'une tribune,
05:09 rende hommage à leur façon Robert Badinter,
05:13 et comprenne aussi ce que peut être ce moment de douleur pour une famille.
05:19 - Oui, qu'on respecte la famille, tout simplement.
05:23 - Olivier Faure, Elisabeth Badinter, que dit-elle ?
05:27 "L'extrême-gauche a réussi à faire croire que les palestiniens seraient les nouveaux juifs,
05:34 tandis que les israéliens seraient les nouveaux nazis."
05:38 Voilà ce qu'elle reproche à la FI.
05:42 Olivier Faure, vous êtes d'accord avec cette phrase ?
05:45 - Non, non, je ne crois pas qu'on puisse aller jusque-là.
05:49 Il y a une faute de départ sur l'attentat du 7 octobre,
05:54 le refus de qualifier de terroristes des actes qui le sont à l'évidence,
05:59 sur votre plateau, Daniel Eubono,
06:02 considérant que le Hamas pouvait être assimilé à une organisation de résistance,
06:12 ça c'est la faute initiale.
06:14 C'est cette incapacité à nommer les choses telles qu'elles sont,
06:18 et à reconnaître que le Hamas fait beaucoup pour le malheur des palestiniens depuis longtemps.
06:23 C'est une organisation qui n'est pas une organisation pacifiste,
06:27 à l'évidence qu'il ne cherche pas à ce qu'une solution pacifique soit trouvée,
06:32 une solution politique permettant de faire coexister un Etat d'Israël avec un Etat palestinien.
06:38 C'est une organisation terroriste, islamiste,
06:41 et qui a beaucoup fait pour le malheur des palestiniens.
06:46 Je discutais il y a quelques semaines avec quelqu'un d'autorité palestinienne du FATA,
06:54 et qui racontait aussi, y compris, que le FATA avait été victime des actes du Hamas dans la bande de Gaza,
07:01 avec actes de torture, liquidation de membres du FATA, etc.
07:06 Et donc évidemment, le Hamas est une organisation terroriste.
07:09 En revanche, ce que je veux dire aussi,
07:11 c'est que si nous avons tous été profondément bouleversés, émus par cet attentat du 7 octobre,
07:19 qui était injustifiable, quels que soient les actes qu'on puisse reprocher au gouvernement Netanyahou,
07:27 il n'est pas acceptable non plus aujourd'hui d'apporter un soutien inconditionnel à l'Etat d'Israël.
07:34 Ce qui se passe aujourd'hui dans la bande de Gaza, cette façon d'opérer une punition collective,
07:42 qui frappe de manière indifférenciée les terroristes et une population civile,
07:47 11 500 enfants morts, des milliers d'enfants mutilés, orphelins.
07:53 Cette opération tourne au carnage.
07:56 Et il est temps d'opérer un cessez-le-feu,
08:00 de faire en sorte qu'un embargo sur les armes soit annoncé,
08:05 et de faire en sorte que la solution politique intervienne le plus rapidement possible.
08:10 - Oui, à propos du Proche-Orient, tout de même cette déclaration,
08:13 le tweet a été effacé, mais il a été écrit, de Sophia Chikirou,
08:17 "Israël est née d'une colonisation, d'un apartheid, d'un génocide".
08:24 Voilà ce qu'elle a écrit.
08:26 Ça a été effacé.
08:27 - Et bien c'est bien de l'avoir effacé.
08:29 - Oui, parce qu'Israël n'est pas né d'une colonisation,
08:33 il est né d'une décision prise par les Nations Unies, après la Shoah.
08:39 Et donc, toutes celles et ceux qui remettraient en cause l'existence même d'Israël
08:48 seraient coupables d'un crime contre l'histoire,
08:51 contre notre commune humanité,
08:54 et contre la nécessité évidente d'offrir ce territoire refuge à tous les Juifs du monde.
09:01 - Olivier Faure, la catastrophe humanitaire qui se déroule à Gaza doit cesser,
09:05 c'est ce que déclare Stéphane Séjourné,
09:07 le ministre français des Affaires étrangères,
09:09 qui appelle à un cessez-le-feu immédiat.
09:10 Là, vous êtes totalement d'accord avec lui.
09:12 La France sanctionne 28 colons israéliens coupables de violences en Cisjordanie.
09:17 Là aussi, c'était indispensable.
09:19 - Indispensable.
09:20 - Indispensable.
09:21 - Indispensable.
09:22 Le 7 octobre ne peut pas être l'occasion d'une vengeance,
09:27 d'une punition collective et d'une colonisation
09:30 qui pourtant est sans lien aucun avec ce qui s'est passé le 7 octobre.
09:36 Ce n'est pas la Cisjordanie qui a attaqué Israël.
09:40 Et on a bien sûr des gens qui profitent de ce moment
09:44 pour étendre leur possession,
09:46 venir sur des territoires qui sont des territoires occupés,
09:50 mais qui sont des territoires palestiniens.
09:52 - Est-ce que les athlètes israéliens doivent concourir au JO sous bannière neutre,
09:56 comme le propose par exemple Adrien Quatennens ?
10:00 - Sous bannière neutre ? Pourquoi ?
10:02 - C'est ce que dit Adrien Quatennens.
10:04 - Je ne comprends pas.
10:05 - Pas de drapeau israélien.
10:06 Voilà ce que ça veut dire.
10:08 - Je ne comprends pas cette proposition qui m'est totalement étrangère.
10:12 Il y a un peuple israélien qui concourra sous ces couleurs
10:15 comme n'importe quel autre pays.
10:17 - Bien, Olivier Faure, je change de sujet, passons à la grève de la SNCF,
10:21 des contrôleurs de la SNCF.
10:23 C'est pour le week-end prochain,
10:25 dernier week-end de vacances.
10:27 Olivier Faure, est-ce que vous soutenez cette grève ?
10:31 - Oui, je soutiens de manière plus générale
10:33 celles et ceux qui aujourd'hui portent une revendication simple,
10:36 c'est qu'il faut que le travail paye.
10:39 Et ce que l'on voit s'opérer,
10:41 des agriculteurs, je parle là non pas de l'Iran...
10:44 - Là on ne parle pas des contrôleurs de la SNCF.
10:46 - Oui, j'entends bien, mais je veux dire qu'on voit bien ce qui se passe aujourd'hui.
10:49 On a des catégories sociales les unes après les autres
10:52 qui viennent revendiquer la même chose.
10:54 Faire en sorte que les à-coups de la vie ne se deviennent pas des drames.
10:58 Parce que tout simplement, on a des gens
11:00 qui aujourd'hui ont le sentiment qu'ils sont les derniers,
11:04 les oubliés, les abandonnés.
11:06 - Parce que les contrôleurs de la SNCF vivent des drames,
11:09 ce sont les oubliés de la société ?
11:11 - Oui.
11:12 - Vous savez quels sont les salaires ?
11:14 Combien gagne un contrôleur de la SNCF ?
11:16 - Mais dites-moi ?
11:17 - Entre 2 900 pour commencer,
11:19 et 4 400 en fin de carrière.
11:22 Est-ce que c'est dramatique ?
11:24 Est-ce que leur situation est dramatique ?
11:26 Je vous pose la question.
11:27 - La question n'est pas là, je ne dis pas que c'est dramatique,
11:29 je dis simplement que tout le monde voit,
11:31 et c'est le problème de la cohésion d'un pays,
11:33 quand vous voyez qu'il y a des grandes fortunes...
11:35 - Vous savez qu'ils sont pratiquement mieux payés que partout en Europe ?
11:38 - Mais, je ne veux pas m'arrêter là-dessus.
11:40 - Oui, mais moi je m'y arrête parce qu'il y a grève.
11:43 - J'entends.
11:44 - Pour des raisons salariales, je continue.
11:46 Je continue.
11:48 Sur 3 ans, je vais vous donner quelques chiffres,
11:51 à la SNCF, hausse des salaires moyenne,
11:53 comprise entre 17 et 21% pour les salariés les plus faibles,
11:58 l'inflation était à 13%.
12:01 Je vais vous donner d'autres chiffres si vous voulez bien.
12:05 Prime proposée par la direction de la SNCF,
12:08 400 euros au mois de mars.
12:10 Enfin bon, il y a encore...
12:13 Et puis, promesses d'embauche, et puis...
12:17 Enfin bon, dons de 100 contrôleurs.
12:20 Donc est-ce que cette grève est justifiable ?
12:22 Franchement.
12:24 - Moi ce que je crois, c'est qu'il y a aujourd'hui
12:26 une pression qui s'opère sur les employeurs,
12:29 sur le gouvernement, pour faire en sorte que l'inflation
12:32 soit totalement intégrée aux salaires des uns et des autres.
12:35 Et on le voit revenir partout.
12:37 Parce que quand vous voyez le CAC 40,
12:40 qui... je vais dire s'empifre,
12:43 c'était un peu trivial, mais enfin c'est quand même la réalité
12:46 que vous avez 100 milliards qui sont attribués
12:49 aux prendeurs d'action aujourd'hui.
12:51 Que vous avez dans le même moment des gens
12:53 qui ont tant de mal à finir leur fin de mois,
12:55 évidemment ça crée une tension dans le pays.
12:57 Quand on a un gouvernement qui se refuse systématiquement
13:00 à toute mesure de taxation des super-profits,
13:04 et que dans le même moment il opère une taxation,
13:07 alors c'est le cas sur l'électricité,
13:09 ce sera bientôt le cas sur le gaz,
13:11 c'est le cas sur le prix des transports
13:13 pendant les Jeux Olympiques.
13:15 J'ai porté hier une proposition de loi
13:17 qui justement vise à geler les tarifs
13:19 parce qu'ils vont doubler sous la décision de Valérie Pécresse.
13:22 Alors même que vous avez 50% des franciliens
13:25 et des français qui viennent en villégiature à Paris,
13:29 qui prennent des billets à l'unité,
13:31 mais qui n'ont pas d'abonnement,
13:33 vous avez là effectivement des situations
13:35 qui créent du désarroi, de la colère, de l'impatience
13:38 et qui génèrent des mouvements sociaux
13:41 qui sont des mouvements importants.
13:43 - Donc vous soutenez cette grève des contrôleurs SNCF
13:45 qui ont été augmentés de 500 euros en deux ans.
13:48 Quelle est la profession,
13:50 moi je n'ai rien contre les contrôleurs de la SNCF,
13:52 mais quelle est la profession qui a été augmentée
13:54 de 500 euros en deux ans ?
13:56 - Elles sont rares, trop rares.
13:58 - Elles sont trop rares, oui.
14:00 - C'est la raison pour laquelle je vous dis que moi
14:02 je suis d'accord avec vous,
14:04 mais je ne suis pas d'accord avec vous
14:06 de dire que les gens qui sont en train de faire
14:08 des choses qui sont pas bonnes,
14:10 c'est parce qu'ils sont en train de faire
14:12 des choses qui sont pas bonnes,
14:14 et c'est parce qu'ils sont en train de faire
14:16 des choses qui sont pas bonnes.
14:18 - Vous êtes d'accord avec moi,
14:20 mais vous êtes d'accord avec moi
14:22 que les gens qui sont en train de faire
14:24 des choses qui sont pas bonnes,
14:26 c'est parce qu'ils sont en train de faire
14:28 des choses qui sont pas bonnes.
14:30 - Il faut avoir des gens qui cultivent
14:32 une forme d'entre-soi,
14:34 qui ont bien du mal à comprendre
14:36 ce que vit le peuple français,
14:38 et qui prennent des décisions qui correspondent
14:40 à leur statut. C'est-à-dire que si on est millionnaire
14:42 et que... je me souviens que
14:44 des grands hommes qui ont fait
14:46 de grandes choses pour ce pays
14:48 et qui ont cherché à établir
14:50 de la justice sociale,
14:52 étaient parfois des gens qui étaient fortunés.
14:54 Ça n'empêche pas. Mais quand vous avez des gens
14:56 qui sont très fortunés, qui donnent le sentiment
14:58 de complètement sourds aux revendications
15:00 du peuple français, qui donnent le sentiment
15:02 de ne jamais comprendre ce qui se passe.
15:04 L'exemple d'Oudéa Castera
15:06 était assez frappant de ce point de vue.
15:08 Ne pas comprendre ce qu'est le ministère dont elle avait la charge.
15:10 Ne pas comprendre les agents,
15:12 les fonctionnaires, les enseignants
15:14 qu'elle avait sous sa tutelle.
15:16 C'était insupportable.
15:18 Ne pas comprendre que, évidemment,
15:20 quand on défend la mixité scolaire,
15:22 c'est-à-dire la possibilité
15:24 d'avoir des gens de milieux différents
15:26 qui se côtoient à l'école, ne pas comprendre
15:28 que la mixité de genre,
15:30 c'est-à-dire le fait d'avoir des garçons
15:32 et des filles qui se côtoient, ne pas comprendre
15:34 la mixité d'école française,
15:36 alors, effectivement, c'est un problème.
15:38 - Je vous pose une question. Est-ce qu'il faudrait
15:40 interdire la non-mixité
15:42 dans les établissements
15:44 privés sous contrat ?
15:46 - Ah oui, absolument.
15:48 - Absolument ?
15:50 - Absolument. Pour les écoles privées sous contrat,
15:52 ça me paraît... - Est-ce que c'est une proposition de loi
15:54 que le PS pourrait porter ? - Je souhaite,
15:56 d'ailleurs, pour être encore plus clair,
15:58 je souhaite que pour les établissements privés sous contrat,
16:00 qui défendent à 75% de financement
16:02 public, eh bien, ils aient les mêmes
16:04 obligations que le secteur
16:06 public, c'est-à-dire qu'ils appartiennent
16:08 à la carte scolaire, qu'ils opèrent
16:10 et qu'il y ait évidemment une mixité
16:12 de genre et que, donc, on n'ait pas
16:14 des salles, enfin, des classes
16:16 non-mixtes, et que
16:18 ces écoles soient donc
16:20 astreintes aux mêmes règles,
16:22 parce qu'elles sont financées très largement par de l'argent
16:24 public, et donc, il n'est pas anormal
16:26 qu'elles aient des obligations qui
16:28 les mettent au même standard, de la même
16:30 façon que le taux d'encadrement dans les écoles
16:32 privées sous contrat ne peut pas être supérieur
16:34 au taux d'encadrement dans les écoles publiques.
16:36 - Olivier Faure, à l'Assemblée nationale,
16:38 les députés ont supprimé
16:40 l'article du projet de loi sur les dérives sectaires
16:42 instituant un délit de provocation
16:44 à l'abandon ou à l'abstention
16:46 de soins. Est-ce que les charlatans
16:48 poussant à l'abandon de soins,
16:50 les escrocs, les vendeurs de poudre,
16:52 de perlimpinpin, qui font tant de mal,
16:54 ont obtenu gain de cause ?
16:56 - Hélas !
16:58 Hélas !
17:00 Je ne comprends pas cette décision.
17:02 Je ne la comprends pas.
17:04 En fait, évidemment, on le sait bien,
17:06 on a des gens qui sont parfois vulnérables,
17:08 qui sont l'objet
17:10 de sollicitations de la part de
17:12 vendeurs de perlimpinpin, comme vous dites,
17:14 qui les astreignent parfois à des régimes
17:16 alimentaires qui sont complètement
17:18 inconséquents, parce qu'ils soigneraient
17:20 par exemple le cancer, et donc
17:22 il faudrait qu'on tolère ce genre de pratique.
17:24 La réponse est non.
17:26 - Olivier Faure, dernière chose. Le Conseil d'État
17:28 exige que l'Arcom renforce son contrôle
17:30 sur la chaîne d'info
17:32 CNews, appartenant à Vincent Bolloré,
17:34 que l'Arcom
17:36 réexamine les obligations
17:38 de CNews en matière de pluralisme
17:40 et d'indépendance
17:42 de l'information.
17:44 C'est une atteinte aux libertés ?
17:46 - Bien sûr que non. Ce qui est une atteinte aux libertés,
17:48 c'est l'absence de pluralisme. Mais je veux
17:50 d'abord dire une chose, parce que j'étais très choqué
17:52 par ce qu'a pu dire Éric Ciotti
17:54 hier, qui a remis en cause le Conseil
17:56 d'État, après avoir remis il y a quelques semaines
17:58 le Conseil constitutionnel. Mais
18:00 que sont devenus les gaullistes ?
18:02 Où sont-ils passés ?
18:04 Comment est-il possible de chercher
18:06 à déconstruire
18:08 au fur et à mesure l'État de droit ? Ne plus
18:10 reconnaître l'autorité judiciaire ?
18:12 Quelque chose quand même qui est profondément choquant
18:14 dans cette attitude.
18:16 Et évidemment, heureusement, et à plusieurs reprises
18:18 dans les années précédentes, le Conseil d'État
18:20 a montré qu'il était le garant de nos libertés.
18:22 Il est important de respecter sa décision.
18:24 Donc maintenant, sur la question
18:26 de CNews et sur le pluralisme...
18:28 - C'est une chaîne de propagande, selon vous ?
18:30 - C'est une chaîne qui est une chaîne plus
18:32 qu'orientée. C'est une chaîne qui
18:34 ne dit pas son nom, mais qui est une chaîne,
18:36 en réalité, d'extrême droite,
18:38 sur laquelle, en fait, la part belle est faite
18:40 à des gens qui portent la même opinion.
18:42 Et donc, le minimum,
18:44 c'est de s'assumer et de revendiquer
18:46 ce qu'elle est pour permettre aux auditeurs,
18:48 à ceux qui la regardent, de comprendre
18:50 qu'ils ne sont pas sur une chaîne d'information généraliste.
18:52 Il y a des chaînes d'information généraliste
18:54 qui sont là pour
18:56 diffuser, en fait,
18:58 des points de vue qui sont des points de vue différents,
19:00 qui entretiennent le pluralisme, qui permettent
19:02 le débat d'idées, qui permettent à chacun de se forger
19:04 une opinion. Là, en l'occurrence, sur CNews,
19:06 l'opinion, elle est déjà forgée avant même
19:08 qu'on arrive, si j'ose dire.
19:10 - Vous allez sur CNews ?
19:12 - Je ne suis jamais invité sur CNews.
19:14 - Vous n'êtes jamais invité ? - Jamais.
19:16 - Ou vous ne voulez pas y aller ?
19:18 - Je n'ai jamais été invité sur CNews depuis des années.
19:20 - Depuis des années.
19:22 Est-ce que vous pensez que c'est une raison politique
19:24 qui fait que vous n'êtes pas invité sur CNews ?
19:26 - Ce que je remarque, c'est que
19:28 toutes les chaînes Bolloré
19:30 ne m'invitent pas.
19:32 - Hum.
19:34 Mais l'indépendance de l'information,
19:36 vous dites CNews, c'est une chaîne
19:38 d'opinion.
19:40 Une chaîne de télévision d'opinion.
19:42 Est-ce que vous pensez que le service public
19:44 est un service public d'opinion ?
19:46 - Non. - Est-ce que vous pensez que le pluralisme
19:48 est suffisant sur le service public ?
19:50 - Je pense que si vous écoutez la radio
19:52 de service public, vous entendrez régulièrement,
19:54 et d'une manière très équilibrée,
19:56 toutes les opinions.
19:58 Et je ne crois pas
20:00 qu'on puisse qualifier Inter
20:02 de chaîne d'opinion. Vous avez des gens
20:04 qui sont parfois éditorialistes, vous avez des
20:06 humoristes qui peuvent
20:08 faire passer un message,
20:10 qui est un message
20:12 à contenu politique, mais
20:14 pour l'essentiel, ce sont des chaînes
20:16 qui sont des chaînes d'information générale
20:18 qui permettent à chacun de s'exprimer.
20:20 - Est-ce qu'on peut comptabiliser les propos,
20:22 mesurer les propos
20:24 d'un éditorialiste
20:26 ou d'un journaliste
20:28 de la chaîne ?
20:30 Est-ce que c'est concevable ?
20:32 - C'est difficile
20:34 à opérer, mais
20:36 il faut bien reconnaître qu'il y a aujourd'hui une forme
20:38 de dérive. C'est quand vous avez désormais
20:40 pour contourner justement
20:42 cet équilibre nécessaire
20:44 des chaînes qui utilisent
20:46 mais pas une fois de temps en temps,
20:48 qui utilisent désormais les journalistes,
20:50 les éditorialistes comme des émetteurs
20:52 politiques en lieu et place
20:54 des politiques pour arriver
20:56 à contourner complètement les règles,
20:58 oui c'est un sujet. Quand vous avez sur un plateau de CNews
21:00 des plateaux
21:02 qui sont constitués
21:04 quasi exclusivement par des gens qui partagent
21:06 la même opinion de droite extrême
21:08 ou d'extrême droite, et que vous avez
21:10 quelqu'un de gauche qui est le faire-valoir
21:12 de tous les autres,
21:14 oui c'est un problème.
21:16 - La liberté d'expression avec cette
21:18 volonté du Conseil d'État, cette exigence
21:20 du Conseil d'État, est-ce que la
21:22 liberté d'expression est en danger ?
21:24 - Absolument pas. Que dit le Conseil d'État ?
21:26 Il dit qu'il faut respecter le pluralisme.
21:28 Ça ne veut pas dire interdire qui que ce soit,
21:30 mais veiller à ce que chacun puisse
21:32 être représenté et que chacun
21:34 puisse exprimer une position.
21:36 Quand vous avez des émissions entières
21:38 qui sont devenues des émissions d'opinion
21:40 et qui sont des émissions dans lesquelles
21:42 il n'y a pas de droit de la défense,
21:44 si on peut dire les choses ainsi,
21:46 on n'est plus du tout dans de l'information générale,
21:48 on est en réalité sur une chaîne
21:50 d'opinion, sur un Fox News
21:52 à la française, une chaîne
21:54 qui soutient des candidats. Ils ont
21:56 soutenu Éric Zemmour, ils soutiennent
21:58 Marine Le Pen, eh bien qu'ils
22:00 l'annoncent, qu'ils le disent, que ce soit
22:02 en bande au titre sous leurs propres émissions
22:04 et à ce moment-là, ils permettront
22:06 y compris à ceux qui les écoutent ou les regardent
22:08 de se forger une opinion
22:10 à partir d'un élément qui est simple,
22:12 c'est qu'ils disent qu'ils sont un média
22:14 d'opinion.
22:16 Et donc ça permet à chacun de se dire "bon, moi je ne veux pas
22:18 regarder une chaîne qui soutient Marine Le Pen, je ne la regarde pas".
22:20 Quand vous laissez des gens qui sont
22:22 de bonne foi, qui regardent
22:24 je connais dans ma famille
22:26 des personnes âgées, qui regardent ces news
22:28 très régulièrement, pour ne pas dire qu'ils sont
22:30 en permanence dessus, sans savoir
22:32 qu'ils sont sur une chaîne d'opinion, qui pensent que c'est
22:34 une chaîne comme les autres, mais parce qu'ils y ont
22:36 un jour découvert tel ou tel animateur
22:38 et qu'ils y sont restés fidèles,
22:40 sont aujourd'hui matricés
22:42 par une pensée, qui est une
22:44 pensée particulière, qui est celle de l'extrême droite.
22:46 - Olivier Faure, Mersines, 8h57,
22:48 vous êtes sur Sud Radio, ici c'est
22:50 le pluralisme, je vous le dis tout de suite.
22:52 Tant que je suis là, ça sera le pluralisme.
22:54 57 0 826 300 300 à tout de suite