Avec Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale et député de Paris
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##L_INVITE_POLITIQUE-2024-01-15##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##L_INVITE_POLITIQUE-2024-01-15##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 (Générique)
00:07 8h34, merci d'être avec nous. Bonjour à toutes et à tous. Les Français veulent savoir, parlons vrai ce matin,
00:14 avec Sylvain Maillard, député de Paris, président du groupe Renaissance.
00:19 À l'Assemblée Nationale, Sylvain Maillard, bonjour.
00:21 - Bonjour Jean-Jacques Bourdin et bonjour à tous vos auditeurs.
00:24 - Bien, merci d'être avec nous. Le Premier ministre, Gabriel Attal, à l'Assemblée Nationale, devant les députés,
00:30 puis devant les sénateurs au Sénat. Quand son discours de politique générale ?
00:36 - C'est pas à moi de l'annoncer, mais probablement plutôt la semaine prochaine.
00:40 - Mardi prochain ?
00:41 - Je n'ai pas de date à vous annoncer, mais je vous dis probablement la semaine prochaine.
00:45 - Probablement la semaine prochaine. La semaine prochaine parce que le président de la République va s'exprimer demain soir.
00:51 Je vais y revenir. Est-ce qu'il demandera la confiance des parlementaires ?
00:55 - Vous savez bien que nous sommes en majorité relative.
00:58 - Oui.
00:59 - Et donc le positionnement, quand vous demandez la confiance et un vote de confiance des députés,
01:04 il s'organise traditionnellement sur la Ve République avec les...
01:08 Vous êtes dans l'opposition, la majorité.
01:11 Et donc il ne me semble pas nécessaire de demander un vote de confiance.
01:14 Je pense par contre qu'il y a besoin d'un discours d'affirmation de ce que veut porter le gouvernement,
01:18 de ce que veut porter Gabriel Attal, et c'est un discours qui sera attendu évidemment dans les jours qui viennent.
01:23 - Gabriel Attal aurait-il peur d'un vote de défiance ?
01:25 - Ce n'est pas une question de vote de défiance. Vous savez bien que nous sommes en majorité relative.
01:29 - Oui, justement.
01:30 - Et donc c'est un positionnement qui sera a priori.
01:32 Et donc nous ne voulons pas... Les français ne veulent pas un gouvernement qui soit jugé a priori.
01:37 Ils veulent juger sur des actes et donc c'est au gouvernement qui est à l'heure actuelle, à l'oeuvre, qui doit délivrer le résultat.
01:44 - C'est un message qu'un Premier ministre nouvellement désigné, vienne devant l'Assemblée,
01:50 prononce un discours et que personne ne se prononce sur ce discours démocratiquement en votant.
01:56 - Jean-Jacques Bourdin...
01:57 - C'est la démocratie parlementaire, c'est Jean-Luc Mélenchon qui dit ça.
02:00 Mais il n'est pas le seul à le dire.
02:02 - Mais la démocratie... - La démocratie parlementaire...
02:04 - La démocratie, elle a choisi au mois de juin 2022 de nous donner une majorité relative.
02:10 C'est les français qui l'ont décidé et on se plie à ça.
02:13 Il nous faut trouver des majorités pour chaque texte.
02:15 Sur des budgets, vous le savez parfaitement, nous n'avons pas de majorité puisque c'est l'opposition face à la majorité relative.
02:24 Et donc il est évident qu'à chaque fois qu'il y a ce type de décision à prendre, les positionnements ne sont pas dans la nuance.
02:32 C'est pour ou contre. Vous êtes dans l'opposition, vous êtes contre. Vous êtes dans la majorité, vous êtes pour.
02:36 - Ce soir, vous serez reçu par Emmanuel Macron avec tous les parlementaires de la majorité, le gouvernement aussi.
02:42 Je crois savoir qu'Elisabeth Borne sera là aussi ?
02:46 - Je ne sais pas si elle sera là. En tout cas, bien sûr, elle est invitée.
02:50 - Ce soir, donc, qu'attendez-vous du président de la République qui va s'exprimer demain à 20h15, conférence de presse,
02:56 sur toutes les chaînes de télévision ? Enfin, toutes les chaînes de télévision, je ne sais pas encore si les grandes chaînes vont retransmettre toute la soirée en direct,
03:02 mais parce que ça va durer. On parle de deux heures, mais ça va durer au moins trois heures avec Emmanuel Macron.
03:08 Qu'attendez-vous ?
03:10 - C'est une initiative forte qu'il veut porter. Je n'ai pas d'informations à vous donner à ce micro ce matin,
03:20 mais vous dire que c'est évidemment un tournant, en tout cas, c'était annoncé et dit par le président de la République,
03:28 un tournant du quinquennat. Il nous donnera sûrement plus d'informations ce soir à l'Elysée,
03:34 mais évidemment, ce sera un moment fort et qui va, comme il l'annonçait d'ailleurs, c'est un tournant du quinquennat,
03:40 un rythme différent dans ce quinquennat. Il a changé de gouvernement, changé de Premier ministre pour lancer une nouvelle impulsion.
03:48 - Il a besoin de reprendre les rênes ?
03:50 - Je pense qu'on a terminé une séquence précédemment. - Mauvaise.
03:54 - Ecoutez, moi je vais vous dire, l'année dernière, je suis assez fier des réformes que nous avons portées.
04:00 Parfois très impopulaires, la réforme des retraites, la réforme de l'assurance chômage, la réforme sur l'immigration,
04:08 c'est-à-dire des réformes difficiles à porter. Nous les avons portées jusqu'au bout. Nous avons été élus pour ça, réformer la France.
04:14 Et donc moi, je suis très fier du bilan que nous avons eu en 2023. 2024 est une nouvelle année, une année importante pour nous.
04:23 Évidemment, pour le député de Paris que je suis, les Jeux Olympiques vont rythmer cette année,
04:28 mais je crois, au-delà de ça, avec les élections européennes et puis la géopolitique, peut-être nous aurons l'occasion d'en parler,
04:35 on voit qu'on a changé de dimension. Il est important qu'on puisse aussi, dans l'expression gouvernementale, avoir une autre phase.
04:43 - Je vais vous parler d'Horachi Dadahti, évidemment, d'Amélie Oudéa Castera, mais à propos de loi immigration,
04:49 rassemblement prévu par la gauche et les syndicats le 21 janvier, qui demande à Emmanuel Macron de ne pas promulguer la loi.
04:56 - La loi sera promulguée. - Évidemment.
04:58 - Il n'y a pas de doute là-dessus, quelle que soit la censure du Conseil constitutionnel.
05:04 - La loi sera promulguée une fois que le Conseil constitutionnel, qui se prononcera le 25 janvier, aura dit ce qu'il doit dire,
05:11 et ensuite la loi sera promulguée. Oui, c'est une loi importante et nous en avons besoin.
05:15 - Sylvain Maillard, Rachida Dadahti reste maire du 7e arrondissement. Curieux, non ? Devait-elle démissionner ?
05:22 - La loi lui permet, puisque c'est une mairie d'arrondissement, donc elle n'a pas la personnalité morale,
05:29 elle peut rester maire du 7e arrondissement. - C'est bien qu'elle reste maire ?
05:33 - C'est son choix. - Oui, d'accord, c'est son choix.
05:36 Oui, c'est son choix, ça nous l'avions compris. Mais, je vous demande, est-ce que vous pensez, vous à sa place,
05:43 seriez-vous resté, je ne sais pas moi, député ? Député non, mais si vous étiez maire d'un arrondissement, seriez-vous resté maire ?
05:50 - J'étais conseiller d'arrondissement du 9e arrondissement et député. Je n'étais pas maire, j'étais conseiller d'arrondissement et député.
05:58 Voilà, je... si c'est... si les habitants... - Je vous sens un peu embarrassé, là.
06:04 - Non, mais je pense que c'est une question de Sylvain Maillard. - J'allais jusqu'au bout, je pense que c'est une question très personnelle.
06:09 Est-ce que vous avez envie et vous sentez suffisamment le temps et la force de gérer aussi cette mairie d'arrondissement ?
06:16 Si c'est le cas, et ça a l'air d'être le cas, puisque c'est ce qu'elle nous dit, je trouve que ce n'est pas forcément une mauvaise idée.
06:21 Par contre, je dirais à priori dire "bah non, vous êtes dans tel cas, donc ça ne va pas à l'autre cas", puisque la loi le permet, c'est à elle de décider.
06:30 - D'accord, oui. Mais moi je me souviens ce que disait Gabriel Attal cet et jeudi soir sur TF1, "mes ministres seront dans leur fonction à 200%".
06:39 Voilà ce qu'il disait. - Beaucoup de ministres sont conseillers municipaux aussi.
06:46 Écoutez, quand on n'est pas élu local, vous auriez dit "vous êtes déconnecté, vous n'êtes pas sur le terrain".
06:54 Quand on est élu local, "bah non, vous n'avez pas le temps de le faire".
06:56 À un moment, il faut choisir. Chaque ministre décide en fonction de ce qu'il est.
06:59 Rachid Haddati pense, et probablement elle a raison, dire "je peux continuer à être maire d'arrondissement".
07:05 Ce n'est pas maire de Plaine-et-Versy-d'Annay, mais maire d'arrondissement. Et d'exercer, c'est à Paris, en plus il n'y a pas de transport, donc contact.
07:12 - Vous la soutiendrez en 2026 ?
07:14 - Encore une fois, je l'ai dit, il n'y a aucun deal qui a été fait avec Rachid Haddati sur la tête de liste au municipal en 2026.
07:22 Je l'ai dit aussi, je suis élu au mois de renaissance Paris, je suis président du groupe à Paris.
07:28 Dire très clairement, j'ai donné un calendrier, nous choisirons notre candidat début 2025.
07:35 - Et il y aura donc un candidat à renaissance ?
07:38 - Un candidat de la majorité présidentielle.
07:40 Et j'ai proposé qu'il y ait une élection de nos militants, les militants Modem, Parti Radical, Horizons, Renaissance,
07:47 tous ceux qui sont dans la majorité puissent voter pour choisir leur candidat ou leur candidate.
07:53 - Une ministre mise en examen, où est l'exemplarité ?
07:56 - La mise en examen, vous savez très bien, ce n'est pas la culpabilité.
08:01 Je crois que là-dessus, c'est un principe très fort que rappelle en permanence le président de la République.
08:07 - François Pahéraud avait dû démissionner, je me souviens de ça. C'est vrai ou pas ?
08:12 - Je crois profondément, vous me posez la question à moi.
08:16 Moi je crois en la justice et je crois que les mises en examen ne sont pas de la culpabilité.
08:23 Mise en examen, ça veut dire qu'on attend la décision de la justice.
08:26 Quand la décision de la justice est passée, là il faut une décision politique.
08:30 - Le changement de scrutin par Éléon Marseille, où en est la proposition de loi ?
08:34 - Vous savez que je portais, d'ailleurs je suis venu en parler ici.
08:36 - Oui, je sais, c'est pour ça que j'ai une bonne mémoire.
08:39 - Avec mon collègue David Amiel, nous avons une succession encore d'auditions tout le mois de janvier.
08:46 Nous avons pris un peu plus de temps parce que la loi immigration nous a pris ce qu'on appelle de la bande passante au mois de décembre.
08:55 Mais l'objectif pour moi c'est évidemment de la faire adopter courant 2024 avec un principe très clair.
09:04 Un Parisien = une voix, un Marseillais = une voix, un Lyonnais = une voix.
09:10 Un principe démocratique qui s'applique dans toutes les municipalités de France, sauf dans trois villes.
09:14 Paris, Lyon, Marseille et Saint-Valentin-Georges.
09:16 - Adoption donc courant année 2024, donc pour 2026.
09:20 - Exactement. - Un Parisien = une voix.
09:22 - Un Marseillais = une voix, un Lyonnais = une voix.
09:25 - Je vous dis ça parce que je recevais Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris vendredi,
09:30 qui nous disait "ce débat est abordé de manière mensongère, les élections à Paris ne sont pas gagnées par défaut".
09:37 Disait-il.
09:39 - Encore une fois, l'objectif est double.
09:42 1) c'est de dire qu'on a un maire, pour le cas de Paris, on a un maire de tout Paris.
09:48 C'est-à-dire qu'il s'occupe de tout Paris, pas uniquement de ces arrondissements dans lesquels il est élu,
09:55 et même ces arrondissements-là, il s'en occupe très mal.
09:58 Mais il s'occupe de concentrer les budgets sur ces arrondissements-là.
10:02 2) c'est de faire en sorte qu'on soit sûr que le maire ou la mère qui est élue, est bien élue majoritairement dans le pays.
10:09 Deux fois à Paris, dans le passé, deux fois des maires ont été élus alors qu'ils étaient minoritaires.
10:15 Et donc nous, nous voulons en changer.
10:17 Et à Marseille, ça a été le même cas avec Gaston Defer, d'ailleurs c'est lui qui avait changé la loi pour pouvoir être élu.
10:23 C'est quand même, en 21ème siècle, un déni démocratique incroyable.
10:27 Donc on veut changer ce principe et de faire comme dans n'importe quelle autre ville de France, le même type d'élection.
10:33 Ça fonctionne bien dans les autres villes, j'entends pas d'emplainte là-dessus, on va faire la même chose à Paris.
10:38 - Bien, Amélie Oudéa Castérat, nouvelle ministre de l'Éducation Nationale, au cœur d'un premier débat, je dirais.
10:46 Les syndicats enseignants appellent à la grève le 1er février, un jeudi.
10:49 Augmentation des salaires, arrêt des suppressions de postes, une grève de bienvenue ?
10:54 C'est une grève de bienvenue à vos yeux ? Non, non, je vous pose la question comme ça.
10:59 - Je suis pas du tout de culture de grève, donc je pense pas qu'il y ait des grèves de bienvenue, et je pense que c'est pas ma culture.
11:07 - Ah bon d'accord.
11:08 Sylvain Meyre, des propos tenus vendredi par Amélie Oudéa Castérat ont occupé tout le week-end.
11:15 Il risque ces propos de mobiliser les syndicats d'enseignants, ils l'ont déjà dit.
11:21 Alors, la nouvelle ministre de l'Éducation Nationale ne scolarise pas ses trois enfants dans le public, mais dans l'école privée, est-ce gênant ?
11:33 Pourquoi n'a-t-elle pas assumé tout de suite en disant "oui, mes enfants vont à l'école privée" ?
11:39 - Mais c'est ce qu'elle a fait, elle a dit tout de suite...
11:41 - Ouais, elle a dit qu'elle les a émis parce qu'on manquait, pardon, parce qu'il y avait des heures de cours qui n'étaient pas remplacées dans le public, c'est ce qu'elle a dit.
11:50 - Vous voyez, en fait, cette guéguerre en permanence privée-public.
11:55 Je me souviens, en 1984, c'est la première manifestation où mes parents m'ont emmené manifester pour l'école privée,
12:06 l'existence de l'école privée, alors que moi j'étais dans le public et mes parents m'avaient scolarisé dans le public,
12:11 mais estimés en tout cas que mes parents, j'étais dans le public, estimés que les parents devaient avoir le choix sur le choix de l'école de leurs enfants.
12:24 Bon, écoutez, c'est en 1984, qu'est-ce qu'on fait, on rejoue ça ?
12:28 En France, on a le droit de choisir si on met dans le privé ou dans le public.
12:32 - Mais pourquoi n'a-t-elle pas dit "mes enfants sont dans le privé" ?
12:35 - Encore une fois, je ne suis pas dans la tête de...
12:38 - C'était simple, non ?
12:40 - Non, je ne suis pas dans la tête d'Amélie Houdéa-Castaner, mais elle a été très claire, elle l'a dit,
12:43 "mes enfants sont dans le privé", et expliquait sa perception, pourquoi elle avait voulu changer.
12:49 Encore une fois, je...
12:51 Moi, je suis là-dessus, je pense que les parents font comme ils veulent.
12:56 Il faut leur assurer une éducation partout pour les enfants, de haut niveau, améliorer l'éducation publique,
13:02 par contre, ça montre bien qu'il nous faut encore améliorer, même si on a transformé, je pense, profondément l'école publique,
13:09 les doublements, c'est quand même nous qui l'avons fait, les doublements des classes.
13:12 Il n'y a pas un prof, à l'heure actuelle, il faut que vos éditeurs l'entendent, Jean-Jacques Brunat,
13:16 il n'y a pas un prof en France, ça c'est sous Gabriel Attal, ministre de l'Éducation Nationale,
13:20 qui gagne moins de 2000 euros en France, net, pas un prof.
13:24 C'est nous qui avons augmenté profondément les entraînements.
13:28 - Mais Gabriel Attal, Sylvain Maillard, avait dit "il y aura un enseignant devant chaque classe",
13:33 il avait dit ça lors de la rentrée, ce qui n'a pas été le cas. Pardon, Sylvain Maillard.
13:37 À la rentrée prochaine à Paris, 125 classes seront supprimées dans les écoles publiques.
13:43 - Vous savez quoi ? Le problème il vient d'où, à Paris ?
13:47 Moi je voudrais qu'on en parle parce qu'on enferme aussi dans ma circonscription.
13:50 J'ai des classes à 15, Jean-Jacques Brunat, 15 élèves dans les classes, dans le public à Paris.
13:55 Est-ce que c'est normal ? Est-ce qu'on accepte ? Est-ce qu'on dit "encore une fois on va privilégier les parisiens" ?
13:59 Vous allez avoir à votre micro, à Nîmes ou ailleurs,
14:03 "attendez, je ne comprends pas, on a des classes de 25, 26 et à Paris on a 15, pourquoi il n'y a plus de..."
14:08 - Parce qu'il y a moins de parisiens. - Bah oui, parce que depuis qu'on a un hidalgo,
14:12 on perd des parisiens, des familles, tous les ans, tous les ans, tous les ans.
14:15 Entre 12 et 15 000 parisiens quittent Paris.
14:18 Et ceux qui partent, vous savez quoi ? Ce sont les familles. Elles partent habiter ailleurs.
14:22 - Oui, parce qu'elles n'ont plus les moyens d'habiter à Paris.
14:24 - Mais on ferme même des écoles à Paris. On ferme des écoles.
14:28 Pourquoi ? Il n'y a plus de moins en moins de familles.
14:31 Donc plutôt que de se dire "ah bon, on ferme des classes",
14:34 qu'est-ce qui justifierait qu'on garde des classes ouvertes avec 15 élèves ?
14:37 Moi j'adore scolariser mes enfants à Paris avec des classes de 15,
14:42 mais c'est inexplicable pour le reste de la France.
14:45 - Sylvain Maillard, les enfants d'Amelie Odea-Cassera, je ne vais pas faire toute l'émission autour de cela,
14:50 mais ces enfants sont scolarisés au collège lycée Stanislas, tout le monde connaît Stan,
14:55 c'est le nom, le petit nom de cet établissement.
14:59 Un rapport sur Stanislas et la manière dont l'enseignement est donné à Stanislas
15:05 a été rendu à Gabriel Attal cet été, mais il n'a pas été rendu public. Est-ce que vous savez pourquoi ?
15:11 - Je n'ai aucune idée. - Sur le fonctionnement de l'établissement.
15:14 - Vous avez raison, Stanislas est un établissement privé très connu à Paris, très élitiste d'ailleurs.
15:21 - Il y a eu des doutes, les profs qui devaient condamner l'homosexualité, certains profs, il y a eu des doutes sur ce collège lycée.
15:28 - Je n'ai aucune information à vous donner, je ne sais pas plus.
15:32 Moi ce que je veux redire, c'est qu'il est important qu'on garantisse le choix aux parents
15:39 de mettre dans l'établissement qu'ils veulent leurs enfants.
15:42 - J'ai une autre question, pourquoi l'école publique est-elle moins performante que beaucoup d'écoles privées ? Pourquoi ? En France.
15:48 - D'abord ça dépend des écoles privées et des écoles publiques. A Paris, le niveau des écoles publiques est du même niveau que des écoles privées.
15:57 D'ailleurs les choix sont des choix d'options pédagogiques.
16:04 Les parents font en fonction des options pédagogiques, ce n'est pas une question de choix, d'évitement.
16:10 Mais par contre dans d'autres villes en France ou ailleurs, il peut y avoir de l'évitement.
16:15 Et puis aussi, c'est vrai que l'école publique a une contrainte supplémentaire, c'est qu'elle doit accueillir tout le monde.
16:21 Alors que l'école privée peut choisir les élèves qui rentrent à l'intérieur de son établissement.
16:25 - Sylvain Maillard, Gérald Darmanin, après les Jeux Olympiques, un cycle au ministère de l'Intérieur sera atteint.
16:30 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il va démissionner après les Jeux ? C'est ce que j'ai compris. Vous aussi ?
16:35 - On parle vrai. - Oui, parlons vrai.
16:41 - Mais dites-moi, oui. - Les Jeux Olympiques, ça va être l'événement le plus difficile à organiser
16:46 de l'histoire des événements que nous avons organisés. Extrêmement dur, à une tension extrêmement forte.
16:51 L'ensemble de nos policiers, de nos gendarmes, de nos mitrailleurs, tout le monde va être sur le pont pendant des mois et des mois.
16:56 Ça va être extrêmement difficile, d'une tension forte. On sait très bien qu'on va basculer sur autre chose après.
17:02 Moi je pense à un formidable événement qui va propulser la France, qui va propulser Paris, partout dans le monde.
17:08 Forcément, les équipes, il y aura besoin d'un renouvellement après.
17:12 Alors, le ministre de l'Intérieur en parle. - Librement. - Pourquoi pas, librement.
17:17 - Vous le voyez comme ça ? Vous pensez à sa démission ? Vous pensez qu'il envisage sa démission, disant cela ?
17:23 - Moi j'ai une confiance très forte en Gérald Darmanin. Je sais qu'il mènera parfaitement sa mission.
17:30 Après qu'il le dise peut-être dans une interview, ça fait partie peut-être d'un moment de vérité de ce qu'il est.
17:35 Je veux dire, il faudra peut-être autre chose, une autre impulsion après.
17:39 - Sylvain Maillard, le Paris Saint-Germain à mots. Est-ce que la mairie de Paris doit vendre le Parc des Princes au Paris Saint-Germain ?
17:48 - Moi je suis contre les décisions de principe. C'est-à-dire que dire "parce que c'est le Qatar, qui ne sont d'ailleurs pas mes amis,
17:57 qui achètent, je suis contre la vente". Non, je pense que la réflexion doit être "est-ce que le club Paris Saint-Germain,
18:06 qui a pour le moment comme propriétaire le Qatar, mais qu'il y aura d'autres propriétaires dans la vie du club,
18:11 moi je suis un supporter depuis longtemps, il y a eu d'autres histoires avant, il y en aura d'autres après,
18:15 est-ce qu'il doit, pour continuer à se développer, posséder son stade comme tous les autres grands clubs à travers la planète ?
18:23 Oui, en fait le modèle économique fait qu'il faut posséder son stade, parce qu'il faut des investissements,
18:28 parce que c'est là où vous avez quand même la biétrie. - Donc pourquoi ne pas vendre le Parc des Princes ?
18:32 - Il faut rentrer dans le sujet, quelle est la valorisation, quels sont les engagements pris les uns et les autres,
18:38 ça c'est à la mairie de Paris d'établir un cahier des charges et de discuter avec le propriétaire du Paris Saint-Germain.
18:44 - Il faut ouvrir des discussions. - On ne doit pas vendre pour vendre, par contre...
18:49 - Ouvrir des discussions sur la vente. - Ce qui pourrait être le pire,
18:52 ce qui pourrait nous arriver le pire, c'est que le PSG décide de partir et de construire un autre stade ailleurs,
18:58 et de laisser sur les bras de la mairie de Paris qui est déjà extrêmement endettée, un stade où il n'y aurait pas de club résident.
19:03 - Donc il faut ouvrir des discussions sur la vente. - Il faut toujours ouvrir des discussions,
19:07 parce que le PSG a besoin du Parc des Princes, et Paris a besoin du PSG, et donc l'entente doit être obligatoire entre les partis.
19:16 - Bien. Moi j'ai une question qui revient, de nombreux auditeurs me la posent sans cesse, vraiment.
19:23 Pourquoi y a-t-il des millions de salariés en France qui ne peuvent pas vivre avec leur salaire ?
19:30 Ça c'est une question essentielle. - C'est la question.
19:35 - Oui. - C'est la question. Le travail ne paye pas assez en France.
19:38 - Non. - Le travail... Et c'est très intéressant ce que vous dites,
19:41 parce que quand vous regardez en valeur absolue ce que paye un patron pour son salarié,
19:46 et ce que le salarié reçoit en net, le différentiel est probablement en France le plus important.
19:53 - Exact. - Le plus important.
19:55 Donc c'est pas que le patron ne paye pas suffisamment cher, c'est que le net qui rentre dans votre poche, en fait, n'est pas assez important.
20:03 Pourquoi ? On a choisi un modèle social extrêmement protecteur, avec...
20:08 Quand vous regardez... Moi j'avais adoré ce tableau, je sais pas si vos auditeurs se souviennent,
20:13 pendant les grands débats il y a quelques années, on avait pour 1000 euros, 1000 euros de budget de l'État,
20:19 où passait l'argent ? - Oui, c'est très bien d'ailleurs, on devrait savoir.
20:23 - 58% passe dans les retraites, l'assurance, les prestations sociales. - Alors est-ce qu'il faut renier sur ce modèle social ?
20:31 - C'est un choix de société. Nous avons un modèle extrêmement protecteur.
20:34 Nous, ce que nous portons à Renaissance, ce que porte le Président de la République, il est très clair,
20:39 nous on veut garder ce modèle social, mais du coup il nous faut travailler plus.
20:43 C'est pour ça qu'on a fait "Pour travailler plus, pour financer".
20:46 Et donc on dit, si on veut pas renier ce modèle social, travaillons plus.
20:50 - Travaillons plus d'heures, remettre en cause les 35 heures. - C'est pour ça qu'on a fait la réforme des retraites,
20:54 pour travailler plus, pour financer. 35 heures, je ne sais pas s'il faut...
20:59 En tout cas, il faut qu'on travaille plus tout au long de notre vie, il nous faut plus d'heures pour financer notre modèle social.
21:03 - Et pendant ce temps-là... - C'est notre choix politique, c'est un choix important.
21:07 - Et c'est un choix politique d'augmenter l'électricité aussi, puisque ce sont les taxes qui augmentent.
21:11 Et ça, ça rogne aussi, pardon, mais sur les salaires et sur le...
21:15 - Jean-Jacques Bourdin, il ne faut pas avoir...
21:19 - Ça va augmenter de 10%, est-ce que le gouvernement doit sursoir à cette augmentation ?
21:23 - Le bouclier, ce que nous avons payé, plus de 25 milliards,
21:28 nous avons payé pour que l'année dernière, l'électricité n'augmente pas.
21:32 25 milliards sur l'électricité, plus le gaz, c'est ça le bouclier.
21:36 Et donc, on commence à réajuster le vrai prix de l'électricité,
21:40 pour que les Français, c'est vrai, payent le vrai prix de l'électricité.
21:43 - Donc on augmente les taxes de 10% ? - On remet les taxes à peu près à l'endroit où elles étaient avant.
21:48 - Est-ce qu'il faut sursoir à cette augmentation des taxes ?
21:51 - Non, moi je crois qu'il faut revenir... - Faut l'assumer ?
21:53 - Il faut revenir, il y a beaucoup d'investissements à faire chez EDF,
21:56 on a 14 centrales nucléaires à construire,
22:00 il nous faut réinvestir massivement,
22:02 et il faut que nous payions le prix de l'électricité au prix où ça coûte.
22:07 Vous savez, si ce n'est pas le consommateur qui paye,
22:10 ça prend une poche, ça part de l'autre,
22:12 c'est quoi ? C'est le citoyen qui paye ses impôts.
22:15 Il n'y a pas d'argent magique, c'est toujours quelqu'un qui paye.
22:18 Donc il nous semble plus logique que ce soit le consommateur qui paye,
22:22 plutôt que le citoyen à travers ses impôts.
22:26 - Une dernière question géopolitique.
22:28 101 jours, Israël bombarde Gaza,
22:31 ne serait-il pas temps de cesser ces bombardements ?
22:35 - Je rappelle que ces bombardements, ils ont commencé
22:41 parce que le 7 octobre, Israël, il y a 101 jours,
22:45 41 de nos concitoyens sont décédés.
22:48 Une attaque terroriste, islamiste, odieuse, insupportable du Hamas
22:53 est venue tuer, égorger, violer sur le territoire israélien.
22:59 C'est comme ça que ça a commencé.
23:01 Et Israël a un but de guerre, faire en sorte que le Hamas
23:04 n'existe plus dans la bande de Gaza.
23:06 Et donc, la position de la France a toujours été la même.
23:09 - Que les Palestiniens n'existent plus dans la bande de Gaza ?
23:12 - Non, que le Hamas n'existe plus dans la bande de Gaza.
23:18 Et de dire une chose, les Français sont vraiment à la manœuvre,
23:21 en sorte d'aider comme on peut, à travers des voies humanitaires.
23:26 - Largement insuffisant actuellement.
23:28 - Largement insuffisant.
23:30 Il se bat aussi la diplomatie française, on ne le dit pas,
23:33 pour ouvrir des checkpoints autres que celui de Rafa,
23:40 parce qu'il faut que les camions puissent rentrer et sortir,
23:44 puissent être contrôlés, si on veut avoir 200, 300, 400 camions
23:47 qui puissent passer, et faire en sorte que les Palestiniens
23:50 puissent au moins se nourrir, se vêtir et se soigner.
23:54 Donc ça c'est le travail de la diplomatie française,
23:56 on n'en parle jamais, c'est une diplomatie qui est vraiment
23:59 à la manœuvre là-dessus, mais je n'oublie jamais
24:01 pourquoi ce conflit a commencé.
24:03 - Merci Sylvain Maillard d'être venu nous voir ce matin
24:06 sur l'antenne de Sud Radio, si vous voulez réagir,
24:08 0826 300 300, après 9h, nous serons en direct avec La Réunion,
24:13 pour voir où en est ce fameux cyclone qui balaye l'île.
24:16 A tout de suite.