Avec Aurore Bergé, députée Ensemble pour la République des Yvelines
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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-11-12##
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00:00— SUD RADIO, l'invité politique Jean-Jacques Bourdin.
00:07— Il est 8 h 37. Notre invité ce matin, Aurore Berger, ancienne ministre, députée Ensemble pour la République des Yvelines.
00:13Aurore Berger, bonjour. Merci d'être avec nous. France-Israël au Stade de France jeudi soir.
00:18Évidemment, Emmanuel Macron y sera. On l'a dit, répété. Michel Barnier aussi, Bruno Retailleau, Nicolas Sarkozy.
00:24Quel message enverront-ils et envoient-ils en allant au match ?
00:30— Ce qui serait incroyable et ce qui a été incroyable, c'est que certains demandent l'annulation de ce match.
00:35Ce qui est incroyable, c'est qu'il y ait besoin de 4 000 forces de l'ordre pour sécuriser un match de foot,
00:40tout simplement parce qu'Israël est l'une des deux équipes engagées dans ce match. Et ça dit beaucoup.
00:46Ça dit beaucoup à la fois sur la montée de l'antisémitisme, que toutes nos démocraties connaissent depuis le 7 octobre.
00:53On l'a vu de manière extrêmement violente et même insupportable à Amsterdam, où des personnes ont été lynchées,
01:00pourchassées parce que juives. On a des gens qui ont dû hurler dans la rue « Je ne suis pas juive, je ne suis pas juive »
01:05pour espérer ne pas être lynchées. C'est ça qui s'est passé quand même au cœur d'une des grandes démocraties européennes.
01:11Donc moi, je pense que la France a raison évidemment de dire qu'il est hors de question que ce match n'ait pas lieu
01:16et a évidemment raison de le sécuriser. Et je pense que c'est un message important que les plus hauts responsables politiques
01:21dans notre pays y aillent pour montrer à la fois leur soutien à l'équipe de France, puisque l'équipe de France est engagée,
01:27mais surtout montrer qu'évidemment jamais on ne doit faiblir sur l'antisémitisme.
01:30– Aux hors-bergers, très bien, mais de leur côté, les autorités israéliennes déconseillent à leurs ressortissants
01:35d'assister au match. La France est-elle un pays dangereux ?
01:39– Non, la France n'est pas un pays dangereux.
01:40– Mais on a l'impression, en entendant ça, qu'Israël considère que la France est un pays dangereux.
01:46– Je pense que ce qui se passe, c'est que vous avez eu les images que vous avez eues à Amsterdam,
01:50et donc il y a une forme de mesure de protection qui est envoyée par l'État israélien à l'égard de ses ressortissants.
01:56Malheureusement, dans toutes nos démocraties, c'est ça qu'il faut bien avoir en tête,
01:59c'est que depuis le 7 octobre, il y a quelque chose de malade dans nos démocraties,
02:03pour qu'au lieu d'avoir eu un mouvement général d'empathie, alors qu'on a des centaines de personnes
02:09qui ont été sauvagement assassinées par des terroristes le 7 octobre en Israël,
02:13on ait eu à l'inverse une vague d'antisémitisme. C'est ça qui s'est produit.
02:17Donc ça suppose un réveil collectif, pas juste de quelques politiques.
02:21– Oui, mais Ror Berger, je comprends très bien ce que vous dites,
02:23mais aujourd'hui, l'empathie est-elle possible quand on voit le comportement de l'armée israélienne,
02:28quand on voit qu'au gouvernement, un ministre d'extrême droite dit avoir l'intention d'annexer la Cisjordanie ?
02:35– Je pense qu'il ne faut pas mélanger les choses, et le problème c'est que beaucoup prospèrent sur cette confusion.
02:40– Mais qui l'entretient la confusion ? Pardon ?
02:43À la fois le Hamas, le Hezbollah et tous ceux qui les soutiennent,
02:46mais aussi le gouvernement israélien, pardon.
02:48– Je parle de responsables politiques ici qui entretiennent la confusion.
02:51On peut évidemment être particulièrement critique à l'égard du gouvernement de Benyamin Netanyahou.
02:56Et ceux qui sont les premiers critiques à son égard, ce sont les Israéliens.
02:59Les Israéliens qui manifestent, qui se mobilisent, qui veulent les élections anticipées.
03:04C'est beaucoup plus compliqué que ça, il l'avait, avant le 7 octobre, fait renoncer à des réformes politiques,
03:09notamment sur la question de l'indépendance de la justice.
03:11Donc les premiers à s'opposer finalement à lui, ce sont les Israéliens.
03:15Et donc on peut avoir toute la critique que l'on souhaite,
03:17on est totalement libre de critiquer un gouvernement.
03:20Mais là où il y a toujours une différence, une singularité qui persiste vis-à-vis d'Israël,
03:25c'est que certains en viennent à délégitimer son existence même.
03:29Et c'est là où ça devient antisémite, et c'est là où il faut que nous on se dresse.
03:33Regardez la situation des femmes en Iran, regardez la situation des femmes en Afghanistan.
03:37Je n'entends personne dire, il faudrait rayer ces états de la carte.
03:41On critique des gouvernements, on critique l'islamisme,
03:44on critique la manière avec laquelle ces femmes se retrouvent dans des situations épouvantables.
03:49Ça ne dit pas pour autant qu'on veuille, encore une fois, rayer ces états de la carte.
03:53Donc cette obsession de certains à vouloir matin, midi et soir parler d'Israël,
03:58évidemment qu'elle confine à l'antisémitisme.
04:00– Israël forever, ce forum qui est organisé demain à l'initiative d'une association juive,
04:10ce forum est-il le bienvenu avec des intervenants, et notamment par vidéo M. Smotrich justement,
04:17ministre d'extrême droite israélien qui veut annexer les territoires palestiniens.
04:24Est-ce que ce n'est pas, parallèlement il y aura aussi une manifestation pro-palestinienne ailleurs dans Paris,
04:31on va faire en sorte, le préfet de police va faire en sorte que les deux manifestations ne se rencontrent pas,
04:35est-ce que, moi j'ai entendu beaucoup de français nous dire,
04:39on en a assez de l'importation de ce conflit du Proche-Orient dans notre pays.
04:43– Mais qui l'importe ?
04:44Qui a importé ce conflit matin, midi et soir pendant la campagne des européennes,
04:48si ce n'est la France insoumise ?
04:49Qui a considéré que c'était un slogan de campagne ?
04:52Donc encore une fois, on peut être extrêmement critique à l'égard du gouvernement israélien,
04:57et moi aussi je suis évidemment très critique par rapport à eux,
04:59notamment par rapport à l'entrée de l'extrême droite au cœur de ce gouvernement.
05:04Mais ça ne veut pas dire que pour autant je ne suis pas capable d'empathie vis-à-vis des Israéliens
05:08qui ont été touchés dans leur chair par les attentats terroristes.
05:11Moi je me suis rendue en Israël, là pour commémorer les attentats,
05:15et quand vous vous rendez sur le lieu du festival,
05:17quand vous voyez ces familles endeuillées par centaines,
05:21quand vous voyez ces visages de gens plus jeunes que moi,
05:24qui avaient 20 ans à peine et qui venaient juste à un festival pour danser,
05:29et qui ont été pris pour cibles par des gens qui ne leur ont laissé aucune chance,
05:34qui ont juste voulu les exterminer, les tuer, qui ont violé de manière systématique les femmes.
05:39Comment c'est possible, quand on est juste empreint d'humanité, qu'on n'ait pas d'empathie ?
05:45Et il faut distinguer les deux, évidemment, encore une fois,
05:47l'empathie à l'égard d'un peuple qui souffre dans sa chair,
05:50qui compte encore des otages qui l'espèrent voir sortir,
05:53deux de nos compatriotes qui sont encore retenus en otage,
05:56et la critique politique à l'égard du gouvernement israélien.
06:00Si on n'est pas capable de faire la différence, alors ça c'est un vrai problème.
06:04– Certains disent Israël se bat pour l'Europe, vous le pensez ?
06:07– En tout cas, je crois qu'Israël fait face à l'islamisme,
06:10fait face au terrorisme, personne ne peut dire le contraire.
06:13Et nous aussi, on fait face à l'islamisme,
06:16et nous aussi, on a dû faire face au terrorisme,
06:19nous avons commémoré il y a peu de temps l'assassinat de deux de nos enseignants.
06:22– Et demain, 13 novembre.
06:23– Et demain, le 13 novembre.
06:24Donc vous voyez bien que malheureusement,
06:26il doit y avoir un front commun de nos démocraties,
06:30des démocraties occidentales en particulier,
06:32qui sont confrontées au terrorisme islamiste.
06:35– Bien, Aurore Berger, l'11 novembre, doit-il rester férié ?
06:41Je vous dis ça parce que je me souviens, en 2019,
06:43vous avez proposé que ce jour ne soit plus férié.
06:46– On avait fait une proposition collective qui était de dire
06:49comment on fait pour travailler plus dans notre pays,
06:52et pour garantir que le fait de travailler plus
06:55puisse financer la protection sociale qui est la nôtre.
06:58C'est ça qu'il faut avoir en tête, c'est-à-dire qu'on a une protection sociale
07:01assez exceptionnelle dans notre pays, qui protège des aléas,
07:05et comment on la finance ?
07:06Comment on la finance à partir du moment où on est de moins en moins d'actifs,
07:09de plus en plus de retraités ?
07:10Entre-temps, on a fait une réforme structurelle,
07:13qui est la réforme des retraites.
07:14On a demandé un effort important à ceux qui travaillent dans notre pays,
07:18c'est-à-dire de travailler plus longtemps pour garantir les retraites,
07:21à la fois de nos retraités actuels, et puis des futurs retraités.
07:24Donc je ne sais pas s'il faut aller au-delà aujourd'hui,
07:27parce que je crois qu'on a déjà demandé un effort très conséquent à ceux qui travaillent.
07:30– Est-ce que le 11 novembre doit rester férié ?
07:32– Pour l'instant, je dirais oui, parce que, encore une fois,
07:34cette réforme structurelle… – Vous avez changé d'avis alors ?
07:37– Entre-temps, on a fait la réforme des retraites.
07:38– Oui, je comprends.
07:39– On a fait la réforme des retraites, qui est une réforme structurelle
07:42extrêmement importante.
07:43Ce que je ne veux pas, c'est qu'on détricote la réforme des retraites,
07:47parce que ceux qui disent aux Français « on peut travailler moins et vivre mieux
07:51et gagner plus » mentent aux Français de manière évidente, malheureusement.
07:56– À propos des retraites, Laurent Wauquiez expliquait hier soir sur TF1
07:58qu'il avait obtenu du gouvernement une revalorisation des retraites
08:02dès le 1er janvier.
08:03Alors attention, 50% de l'inflation,
08:09ça fait à peu près 0,6% de revalorisation dès le 1er janvier,
08:13et il y aura une revalorisation à 100% pour les retraites les plus modestes
08:19à partir du 1er juillet.
08:21Dites-moi, c'est Laurent Wauquiez le Premier ministre de la France, maintenant ?
08:24– Vous posez la question, Michel Barnier.
08:25Pour moi, il n'y a qu'un Premier ministre, et c'est vrai que ça aurait dû être à lui
08:29ou au gouvernement de faire cette attention.
08:31– N'est-ce pas incongru ?
08:32– Si, je pense que ça ajoute à une forme de confusion
08:35quand vous avez le président d'un groupe parlementaire
08:38qui fait une annonce à la place du gouvernement.
08:41Oui, je trouve que c'est incongru.
08:43– Mais qui gouverne ?
08:44– Ah bah écoutez, on est normalement une coalition.
08:49Et donc, dans une coalition, je le dis de manière très ferme aussi ce matin,
08:52parce que dans une coalition, ça veut dire que toutes les composantes
08:55de cette coalition doivent être écoutées et doivent être respectées.
08:59Que ce soit mon groupe, Ensemble pour la République,
09:01que ce soit le Modem, que ce soit Horizon, et que ce soit les Républicains.
09:04Nous, on dit au gouvernement une chose depuis le début,
09:07c'est qu'on ne veut pas augmenter le coût du travail dans notre pays.
09:11Et quand je vois les risques de plans sociaux,
09:13les risques sur l'emploi industriel, alors que depuis 7 ans,
09:15on a recréé de l'emploi industriel, on a réindustrialisé le pays,
09:19je pense que ce serait une folie d'augmenter le coût du travail.
09:23– Mais c'est une folie, non ?
09:24De revaloriser déjà les retraites dès le 1er janvier,
09:28alors que le gouvernement essaie péniblement de boucler un budget
09:32et cherche des économies partout.
09:34– Ce que je sais, c'est que ça coûte…
09:35– Est-ce une erreur ?
09:36– En tout cas, ce qui est certain, c'est que ça va coûter près d'un milliard d'euros.
09:39– C'est une erreur ou pas, Robert ? Vous étiez contre ?
09:43– Oui, parce que je crois que c'est légitime, encore une fois,
09:46à partir du moment où on a demandé un effort important à ceux qui travaillent,
09:49c'est-à-dire qu'il fallait aussi que chacun puisse contribuer,
09:53tout en protégeant les plus fragiles.
09:55Puisque vous savez qu'on a le minimum vieillesse, la SPA,
09:58et là, comme les minimas sociaux, sera revalorisé au 1er janvier,
10:01et que grâce à la réforme des retraites,
10:03on a permis d'augmenter les petites pensions de retraite,
10:06et là, c'est pas rien, c'est en moyenne 700 euros par an,
10:09pour ceux qui ont une petite retraite, 700 euros par an, ça fait la différence.
10:12Donc, moi, je considérais que les retraités les plus fragiles,
10:16ceux qui ont besoin de la solidarité nationale, étaient déjà protégés,
10:20et que décaler de 6 mois uniquement une revalorisation me paraissait…
10:23– C'est une erreur.
10:24– En tout cas, ça me paraissait raisonnable comme proposition.
10:27Ce qui me paraît déraisonnable comme proposition,
10:29ce serait de supprimer les allègements de charges,
10:32parce que là, ça veut dire quoi ?
10:33Ça veut dire que les TPE, les PME,
10:35les entreprises qui créent de l'emploi dans notre pays,
10:38seraient directement impactées.
10:40Et donc, qu'est-ce qui se passe ? Quels qu'en seraient les conséquences ?
10:42Vous allez moins recruter, vous allez peut-être hésiter
10:45avant de revenir installer ou relocaliser votre emploi,
10:48vos entreprises en France.
10:50Donc, moi, je pense qu'il faut que le gouvernement nous entende sur ce point.
10:53On a des discussions, évidemment, quotidiennes avec le gouvernement.
10:56– Vous n'avez pas le poids de Laurent Wauquiez, dites-moi ?
10:57– On a plus de poids que Laurent Wauquiez.
11:01– Mais enfin, lui décide.
11:02– Bah, écoutez, je ne sais pas s'il décide,
11:04je sais qu'on a plus de poids que Laurent Wauquiez,
11:06et qu'on dit très clairement au gouvernement qu'on entend se faire respecter
11:10sur cette demande qui est la nôtre,
11:12de ne pas supprimer les allègements de charges sur l'emploi,
11:15et notamment jusqu'à l'emploi industriel.
11:18C'est aussi comme ça qu'on conditionne notre soutien dans le cadre de l'examen.
11:22– C'est une condition, c'est-à-dire que si vous n'obtenez pas cela,
11:26vous ne soutenez pas le gouvernement.
11:27– Mais attendez, c'est une discussion parlementaire.
11:28– Vous ne voterez pas le budget.
11:30– C'est une discussion parlementaire.
11:32Donc, on pose des exigences, on pose des conditions.
11:35– Cette exigence, ne pas toucher aux allègements de charges,
11:40c'est une exigence.
11:41– Oui, je vous le dis très lentement.
11:43– Est-ce que si vous n'obtenez pas ce que vous voulez,
11:48vous voterez contre ce budget ?
11:50– Mais ce n'est pas un caprice de ma part ou de celle des députés du groupe.
11:54– Mais je ne dis pas que c'est un caprice,
11:55je vous pose simplement la question.
11:56– C'est qu'encore une fois, ça aura un impact sur l'emploi des Français.
11:58– Oui, mais vous me l'avez dit.
11:59– Et ça aura un impact sur leur fiche de paye.
12:00– Mais est-ce que ça veut dire que vous ne votez pas ?
12:01– Ça veut dire que ça peut aller jusque-là,
12:03ça peut aller jusqu'à ne pas voter le budget,
12:05si à la fin, le coût du travail venait à être augmenté dans notre pays.
12:10Donc je crois qu'il faut qu'on continue à avoir un dialogue exigeant et franc.
12:13– C'est clair, nous ne voterons pas le budget si vous ne nous écoutez pas,
12:16c'est ce que vous dites à Michel Barnier.
12:17– Mais c'est ce que je dis, c'est ce que je dis au gouvernement,
12:19et c'est ce dont nous discuterons ce matin avec les membres du gouvernement
12:23qui seront à notre réunion de groupe parlementaire.
12:25– Bien, la partie recette d'ailleurs va être soumise au vote des députés.
12:30Bon, elle sera rejetée évidemment, ça va aller au Sénat.
12:33On verra le résultat du vote.
12:35Moi je serais très curieuse de savoir quand même par exemple
12:38le vote des députés du Rassemblement National,
12:40parce que ce qu'il faut regarder, c'est aussi leur vote tout au long de l'examen.
12:44Ils disent matin, midi et soir aux Français,
12:46on ne veut pas d'augmentation de taxes, on ne veut pas d'augmentation d'impôts.
12:49Mais enfin à la fin, ils les votent main dans la main avec la France insoumise.
12:52Ils l'ont fait de manière très récurrente tout au long de l'examen du budget.
12:55Donc on verra cet après-midi à 17h qui votent contre l'augmentation des impôts
13:00et qui votent pour.
13:02– Il faut aller vite maintenant, 49.3 c'est indispensable.
13:05J'ai vu qu'il faut que le gouvernement utilise le 49.3.
13:09– Vous savez, c'est un peu particulier de dire
13:11qu'il faut que le gouvernement utilise le 49.3 quand on est parlementaire.
13:14Mais aujourd'hui on est dans une situation où il y a une coalition
13:17qui soutient le gouvernement mais qui n'est pas majoritaire.
13:21En tout cas elle n'est pas structurellement majoritaire.
13:24C'est-à-dire que quand vous avez face à vous et le nouveau Front populaire
13:27et le RN qui votent contre vous, vous êtes minoritaire.
13:29Donc ça veut dire que vous vous retrouvez régulièrement
13:31avec des alliances contre nature sur des augmentations de taxes,
13:33des augmentations d'impôts.
13:34Et c'est vrai qu'il faut du courage, comme on a eu Elisabeth Borne
13:37pour monter à la tribune de l'Assemblée et pour dire
13:39« oui, j'engage la confiance du gouvernement »
13:42parce que ça n'est pas confortable, ça n'est pas agréable,
13:45c'est même difficile, c'est même brutal en fait.
13:48Et ça a été parfois vécu comme ça par les Français.
13:50Mais à la fin on a besoin d'un budget pour fonctionner
13:52et on n'a pas besoin d'avoir la démonstration du populisme
13:56ou de la démagogie matin, midi et soir.
13:58Et de la gauche et de l'extrême droite sur ces sujets-là.
14:01Donc pour être efficace, il faut absolument que le 49-3 soit utilisé.
14:04En tout cas, il faut voter contre cet après-midi
14:06et j'invite tous les Français à regarder précisément
14:09qui votera pour et qui votera contre.
14:12Parce que ceux qui votent pour sont ceux qui veulent
14:14des impôts supplémentaires et des taxes supplémentaires
14:16et donc une baisse du pouvoir d'achat des Français.
14:18Je rappelle que le vote portera sur le budget réécrit
14:20par les députés de l'Assemblée nationale.
14:22Largement réécrit.
14:23Largement réécrit.
14:24Aurore Berger, la colère sociale est en train de monter.
14:28Vous la sentez venir cette colère sociale.
14:30On la voit.
14:31Je ne parle même pas de la SNCF qui prévoit une grève
14:34à partir du 11 décembre illimitée.
14:36C'est la traditionnelle grève de Noël.
14:38Qu'en dites-vous ?
14:39Ce n'est pas à moi de statuer sur le sujet.
14:42Moi je persiste à penser qu'encore une fois
14:44la grève devrait être systématiquement l'ultime recours
14:46et pas le premier des recours.
14:48Et c'est vrai que c'est quelque chose qui est malheureusement
14:50trop typiquement français de considérer
14:52que ça doit être le premier recours.
14:53Il faut déterminer des jours précis
14:56pendant lesquels il ne serait pas possible
14:58de faire grève.
14:59Non, je ne crois pas à ça parce que je pense
15:01que ce serait vu comme une provocation
15:02par beaucoup de salariés dans notre pays,
15:04que ce serait sans doute pas très efficace.
15:06Ce que je veux c'est garantir le service minimum
15:08auquel les Français ont droit
15:09et qui est dans la loi, sans doute l'étendre
15:11par exemple au secteur aérien
15:13parce qu'on a aussi des Français
15:14qui n'ont pas d'autre choix.
15:15Je pense aux Français qui ont de la famille
15:17en Outre-mer que de prendre à un moment
15:19ce moyen de transport pour pouvoir se retrouver
15:21notamment au moment des fêtes.
15:22Je pense qu'il y a sans doute fait d'élargir
15:24le service minimum pour garantir
15:27encore une fois que les Français
15:28puissent travailler ou,
15:29dans certains moments précis,
15:30puissent aussi se retrouver en famille.
15:31Ce qui est aussi quelque chose
15:33de très important dans nos vies.
15:34Surtaxe sur le transport aérien,
15:36grève jeudi des pilotes de ligne,
15:38il la faut cette surtaxe ?
15:40Elle est indispensable ?
15:41En tout cas, il va falloir trouver des économies.
15:43Ça c'est une certitude.
15:44Et donc les économies, ça fait toujours
15:46un peu mal quand on doit les trouver,
15:49quand on doit les rechercher.
15:50Et ça fait rarement consensus
15:52y compris à l'Assemblée nationale
15:53quand on propose des pistes d'économie.
15:56Après, oui, je pense qu'il faut tenir.
15:58On ne peut pas céder
15:59sur toutes les pistes d'économie
16:01qui sont envisagées.
16:02Aurore Berger, la France doit-elle s'opposer
16:04par tous les moyens
16:05à l'accord de libre-échange
16:06Union européenne Mercosur ?
16:08On l'a dit très clairement.
16:09Le Président de la République
16:10d'ailleurs a été le premier
16:11à dire son opposition à ce traité.
16:13La France va tenir bon ?
16:15Vous pensez ?
16:16Il faut que la France tienne bon.
16:17Bien sûr, il faut que la France tienne bon.
16:18Mais encore une fois,
16:19la question, elle n'est pas
16:20être pour ou contre
16:21en principe des accords de libre-échange.
16:23Il faut regarder...
16:24Ce n'est pas une question de principe,
16:25c'est une question de réalité.
16:26Il y en a qui posent
16:27des questions de principe,
16:28notamment Gauche,
16:29en disant tout accord de libre-échange
16:30on s'y oppose.
16:31Non, il y a des accords de libre-échange
16:32qui sont bons d'abord
16:33pour nos entreprises,
16:34pour nos industries.
16:35L'accord du Mercosur,
16:36il serait très défavorable
16:37notamment pour le monde agricole.
16:39Et donc, c'est pour moi
16:40une raison suffisante,
16:41encore une fois,
16:42pour s'y opposer
16:43parce qu'on a un monde agricole
16:44qui est fragile aujourd'hui
16:47alors qu'on a
16:48un enjeu majeur
16:49de souveraineté alimentaire.
16:51On a l'agriculture
16:52qui est la plus durable
16:53et la plus saine au monde.
16:55C'est une fierté immense.
16:57Cette économie-là,
16:59parce que l'agriculture
17:00c'est aussi un secteur économique
17:01majeur,
17:02évidemment doit pouvoir
17:03se protéger.
17:04D'autant plus qu'on a
17:05des inquiétudes fortes
17:06après la réélection
17:07de Donald Trump
17:08sur la question
17:09de nos exportations.
17:10Est-ce qu'il y aura
17:11des droits de douane supplémentaires ?
17:12Est-ce que ça va coûter
17:13plus cher d'exporter
17:14notamment nos spiritueux
17:15par exemple ?
17:16La Chine a augmenté
17:17un certain nombre
17:18de ses droits de douane
17:19donc il y a ces inquiétudes
17:20qui existent
17:21à travers le monde.
17:22Donc il ne faut pas
17:23ajouter des accords
17:24qui encore une fois
17:25viendraient pénaliser
17:26nos industries,
17:27nos entreprises,
17:28notre secteur agricole.
17:29L'Allemagne et l'Espagne
17:30font pression.
17:31La France résistera
17:32si je comprends bien.
17:33Nous verrons bien
17:34ce que va décider
17:35le gouvernement.
17:36Je vais terminer
17:37avec cette proposition
17:38de loi du sénateur communiste
17:39Yann Brossat
17:40qui voudrait permettre
17:41aux villes d'interdire
17:42la circulation des véhicules
17:43de plus d'une tonne 8
17:44et notamment les gros SUV.
17:45Vous en pensez quoi de ça ?
17:46Écoutez,
17:47je pense que déjà
17:48ce n'est pas aux villes
17:49d'avoir cette prérogative.
17:50Vous imaginez demain
17:51avoir une espèce
17:52de France gruyère
17:53où certaines villes
17:54décideraient
17:55de qui peut passer
17:56et qui ne peut pas passer.
17:57Je ne vois pas bien
17:58comment ça peut fonctionner.
17:59Ce qu'il faut
18:00c'est surtout
18:01qu'on accélère
18:02sur la décarbonation
18:03du secteur automobile.
18:04C'est ça notre enjeu.
18:05C'est comment faire
18:06en sorte
18:07qu'à un moment
18:08la règle
18:09ce soit
18:10non pas la taille
18:11ou le poids
18:12de nos véhicules
18:13mais l'énergie
18:14de nos véhicules
18:15avance
18:16tout simplement
18:17et faire en sorte
18:18que ces véhicules
18:19soient accessibles
18:20au plus grand nombre.
18:21On ne doit pas revenir
18:22sur 2035
18:23la fin des voitures thermiques.
18:24Si vous ne mettez jamais
18:25une dette butoir
18:26il n'y a jamais rien
18:27qui se passe.
18:28Par contre
18:29il faut garantir
18:30que nos constructeurs
18:31travaillent d'arrache-pied
18:32et garantir l'innovation
18:33donc ça passe aussi
18:34par le fait
18:35de ne pas lourdir
18:36le coût du travail
18:37notamment
18:38ne pas lourdir
18:39le coût
18:40dans notre industrie
18:41et c'est là
18:42qu'on peut créer des emplois.
18:44Dans l'automobile
18:45les inquiétudes sont grandes.
18:46Oui mais Stellantis
18:47dans le même temps
18:48a annoncé par exemple
18:49à Sochaux
18:50450 créations d'emplois
18:51sur justement
18:52le véhicule de demain.
18:53Donc c'est comme ça
18:54que vous arrivez
18:55à recréer de l'emploi.
18:56Ce n'est pas
18:57en étant sur des métiers
18:58qui malheureusement
18:59sont en train
19:00progressivement
19:01de s'étioler
19:02c'est en allant
19:03vers des emplois
19:04peut-être mieux qualifiés
19:05ou en tout cas nouveaux
19:06notamment sur
19:07toute l'industrie verte
19:08l'industrie décarbonée.
19:09Merci Aurore Berger
19:108h56
19:11merci d'être venu
19:128h56
19:13vous êtes sur Sud Radio
19:14évidemment
19:15et Patrick Roger
19:16sera là
19:17après les informations
19:18de 9h.