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Avec Prisca Thevenot, députée Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine et ancienne ministre

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-10-22##

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Transcription
00:008h38 sur Sud Radio, mon invité politique Prisca Thévenot, députée Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine,
00:13ancienne ministre et ex-porte-parole du gouvernement Attal, bonjour.
00:16Bonjour Patrick Roger.
00:17Avec vous, nous allons parler budget, quel soutien de votre parti Ensemble pour Michel Barnier, de Gabriel Attal aussi,
00:24dont vous êtes proche, qui est en piste pour reprendre le parti et en ligne de mire 2027, on va l'aborder tout à l'heure,
00:31et puis peut-être aussi, tiens, de la rencontre entre Emmanuel Macron et Bruno Retailleau, et on parle de nouveau de la loi Immigration,
00:38vous avez bien connu, il y a tout juste un an. Donc les débats sur le budget ont commencé hier soir, moins tendu que prévu, Prisca Thévenot,
00:47vous y étiez, vous remettez une médaille à LFI, parce que vous aviez dit cet été que c'était la médaille d'or de l'indécence et de l'antifrance pour LFI.
00:56Ah non, non, mais je maintiens ce que j'ai dit cet été sur la France insoumise, et puis on va remettre un peu peut-être les pendules à l'heure,
01:02c'est qu'effectivement, le texte sur le budget est arrivé hier soir dans l'hémicycle, mais en réalité, il est arrivé il y a une semaine à l'Assemblée.
01:09Il a été étudié en commission des finances, et là, on a eu un spectacle à la hauteur de la France insoumise, c'est-à-dire taxes, impôts, retaxes, reimpôts,
01:19pour tout le monde et tout le temps. L'enjeu que nous avons eu hier avec l'arrivée du texte dans l'hémicycle, c'est qu'on était déjà sur les prises de parole
01:27de chaque groupe politique. Donc en fait, les débats n'ont pas réellement commencé. C'est la position des uns et des autres qui va se continuer d'ailleurs
01:33tout à l'heure après la session de questions du gouvernement, et le dur du débat va commencer à arriver dans la suite. Si ça peut se passer dans le calme
01:41et le respect des résidents les uns et les autres, c'est pas que j'y crois, c'est que je l'espère. Maintenant, l'enjeu qu'on va avoir, c'est au-delà d'un enjeu de forme,
01:50c'est un enjeu de fond. Et nous sommes sur une démarche où nous sommes sur un budget de redressement, ça, tout le monde est d'accord.
01:57— Vous dites budget de redressement. — Budget de redressement des comptes publics, oui.
02:00— Oui, c'est ça, c'est ça. C'est pas un budget de l'austérité. C'est ce qu'a d'ailleurs dit Antoine Armand.
02:03— C'est un budget. Mais il faut regarder et appeler un chat un chat. Notre langue française est suffisamment riche pour qu'on puisse employer les bons mots
02:09dans les bons contextes. C'est un budget de redressement des comptes publics. Et donc par rapport à ça, eh bien oui, on a besoin de réelles propositions
02:16qui vont pas nous faire revenir en arrière sur le sujet de l'attractivité de notre pays, sur le sujet de notre capacité à créer de l'emploi. Pourquoi ?
02:24Parce qu'avant de distribuer des richesses, il y a quelque chose d'assez simple. Il faut les produire. Et donc si on vient asphyxier notre économie,
02:33asphyxier celles et ceux qui... — À travers des taxes, c'est-à-dire des impôts. — À travers des taxes, des impôts, eh bien qu'est-ce qui va se passer ?
02:39On va plus produire de richesses. On va plus pouvoir soutenir notre tissu économique. Donc on va moins pouvoir soutenir notre capacité à créer de l'emploi
02:47et avoir de l'emploi, et ainsi de suite, ainsi de suite. Et au final, on va pouvoir peut-être redistribuer plein de trucs. On n'aura plus rien à redistribuer.
02:52— C'est intéressant, ce que vous dites, Priska Thévenot. C'est un budget de redressement. Pourquoi ? Parce que nos comptes avaient été mis dans le rouge
02:58par Gabriel Attal, justement, auparavant ? — J'aime bien cette capacité... Ah non, mais attendez. J'aime bien cette capacité à oublier.
03:07Vous savez, j'ai effectivement été porte-parole du gouvernement de Gabriel Attal, mais j'ai aussi été porte-parole du groupe parlementaire
03:12à l'Assemblée et du mouvement politique renaissance qu'on appelait avant En marche. Et donc au travers de ces différentes missions que j'ai eues,
03:21j'ai fait énormément de plateaux télé. Que ce soit au cours de la crise de l'inflation, au cours de la crise Covid, il n'y a pas un plateau sur lequel j'ai été
03:29où on ne me relayait pas au travers de journalistes le fait qu'il fallait aider d'autant plus et soutenir d'autant plus les Français face à ces crises.
03:36C'était unanime. Et je suis assez heureuse que nous ayons été capables en tant que nation d'avoir une démarche de solidarité globale.
03:44Maintenant, les crises sont passées. Il faut revenir à une situation plus normale. — Elle présente la facture, en quelque sorte.
03:49— Il faut revenir sur la gestion. — Non, mais c'est ça. On présente la facture comme la taxe d'habitation, par exemple, qui a été supprimée.
03:55Vous vous souvenez de la taxe d'habitation pendant la campagne d'Emmanuel Macron ? Maintenant, il faudrait la remettre, selon certains.
04:00— Bah non. — Non ? — Non. — Bah comment vous faites pour les collectivités locales ? — Non, mais attendez. Je pense que déjà, c'est pas comment vous faites.
04:07C'est pas aussi binaire que ça. Est-ce que... Repartons de la taxe d'habitation. — Ah bah si. Les chiffres, c'est assez binaire.
04:12— Bah oui, bah justement. Vous parlez des chiffres. Mais alors justement, parlez des chiffres pour les gens, les Français.
04:17La taxe d'habitation, c'est un impôt extrêmement injuste. Peu importe où vous habitez, vous payez cette taxe d'habitation parce que vous êtes dans un domicile.
04:25Mais il y a des endroits où vous payez moins par rapport à l'endroit où vous habitez, alors que vous avez peut-être des revenus plus importants que d'autres endroits.
04:31— C'est vrai. Mais on peut harmoniser. On pouvait très bien harmoniser. — Bah pourquoi ça a jamais été fait jusque-là ? — Ah bah justement. Je vous pose la question.
04:36— Moi, j'adore. Mais vous savez... — Moi, je suis pas aux affaires. Vous, vous le dites. Prisca, c'est nous. — Moi, je vous dis un truc très simple.
04:41C'est que est-ce que notre pays ne souffre pas déjà d'une trop grosse pression fiscale ? Est-ce que vous allez dans la rue, vous parlez à vos commerçants,
04:50vous parlez à vos voisins, à votre famille, à vos amis, et vous leur dites « OK, tu considères que tu devrais payer un peu plus d'impôts ? »
04:56Unanimement, je pense qu'on va vous répondre « Écoute, on paye déjà suffisamment d'impôts ». En France, et en plus, c'est documenté.
05:01— Alors certains vont vous dire « Oui, mais les plus riches peuvent payer ». — Mais c'est quoi, « les plus riches » ? Si vous parlez à la gauche,
05:06les plus riches, c'est la fameuse classe moyenne. Si vous parlez à l'extrême-droite, eux, ils savent pas vraiment. Enfin à un moment, il faut, je pense,
05:14plutôt que d'essayer d'aller faire les poches de tout le monde en permanence. Nous avons d'autres capacités de créer des richesses.
05:20Et créer des richesses, c'est soutenir une politique de l'offre avec une capacité de libérer notre économie pour qu'elle puisse produire d'autant plus
05:28les entreprises, créer de l'emploi. C'est ce que nous avons fait au cours des sept dernières années. Et ne me dites pas que ça n'a pas fonctionné.
05:33— Ah bah certains disent que le ruissellement n'a pas forcément bien marché. — Écoutez, moi, j'adore tous ceux qui nous expliquent ça.
05:39Mais on vient de dire tout à l'heure en début d'échange que nous avons été en capacité d'être au rendez-vous face aux crises que nous avons rencontrées.
05:47Pardon ? C'est grâce à quoi ? Grâce à qui ? Donc il faut, je pense, aujourd'hui se faire confiance. En fait, ça fait depuis 7 ans que je suis engagée en politique.
05:56Et que j'entends en permanence nos oppositions, d'où qu'elles viennent, nous expliquer que parce que nous sommes en France, nous n'arriverons à rien.
06:02Est-ce que dans ce pays, on peut avoir confiance en notre capacité de résister aux crises et d'aller vers un jour meilleur ? Je pense que oui.
06:11Et c'est ça, aujourd'hui, que nous devons être capables de regarder. — Donc les députés Ensemble pour la République sont contre des taxes et des nouvelles taxes.
06:17Et par exemple, la taxe des chiens et des chats, c'est encore revenu hier. Là, votre position ? — Regardez concrètement. Regardez. Parlons sur le concret.
06:25— C'est une mauvaise idée ? C'est une très mauvaise idée, ça, ou pas ? — Je vais vous interroger. Enfin, on va s'interroger ensemble.
06:30Je pense qu'il faut regarder en concret dans la vie des gens, pardon, du concret, du terrain. On a aussi aujourd'hui beaucoup de personnes qui ont des chiens et des chats,
06:37des animaux de compagnie, parce que ça fait partie de leur famille. Et puis on a aussi qui sont aujourd'hui des retraités, seules, veuves, oeufs, qui ont des animaux de compagnie.
06:50Ils ont souvent aussi du mal à finir les mois. Et on va leur dire en fait ce qui t'apporte du bonheur dans la vie, ce qui t'apporte une compagnie, une solidarité,
06:57eh ben en fait, on le voit comme un revenu pour l'État. C'est délirant. — Oui, dans ces conditions, vous dites non. Pas question, quoi.
07:06— Pas question. — Pas question. Bon. Les taxes sur les gros salaires et les grandes entreprises. — Qu'est-ce qu'on parle ? C'est quoi, les gros salaires et les grandes entreprises ?
07:14— Oui. À partir de quand ? Il faut le demander à François Hollande. Vous vous souvenez, il avait dit qu'à partir du moment où on était riches...
07:20— Donc moi, ce que je dis, c'est qu'aujourd'hui, on n'est pas là pour espier d'asphyxier nos entreprises qui créent de la richesse, de la richesse qui nous permet
07:26aujourd'hui effectivement de redistribuer et de créer de l'emploi qui permet à des gens de sortir d'une précarité qui est celle d'être au chômage.
07:33Donc moi, je pense que plutôt, on doit être dans une démarche où on ne doit pas alourdir le poids du travail.
07:39— On l'a compris avec vous. Pas de nouvelles taxes supplémentaires, pas de nouveaux impôts. Et dans ces conditions, vous soutiendrez les députés ?
07:48Ensemble pour la République, Michel Barnier ? — Mais on fait plus que soutenir Michel Barnier, puisqu'on participe à son gouvernement.
07:53— Votre soutien est acquis. Oui. — Mais enfin... Pardon. Mais vous savez, c'est pas simplement...
07:57— J'ai vu quand même que dans vos rangs, il y avait certains qui n'étaient pas forcément d'accord, surtout, quoi.
08:01Et mettre des idées et proposer des choses, c'est pas s'opposer en proposant des motions de rejet ou des motions de censure. Pardon.
08:09Au contraire, être partenaire dans une coalition, c'est faire des propositions pour pouvoir en débattre librement et légitimement.
08:16Mais n'oublions pas quelque chose. Nous voulons la réussite de Michel Barnier, pas simplement parce que c'est Michel Barnier, parce que c'est notre pays.
08:22Nous voulons que notre pays fonctionne. Et je pense que c'est assez simple. Et c'est pas simplement moi qui le demande.
08:27Dans ma circonscription, aussi. C'est ce que les gens nous demandent. Et c'est heureux.
08:31— Oui. Est-ce que vous pensez que Michel Barnier pourra éviter le 49-3 ?
08:35— Écoutez, moi, j'ai entendu différentes prises de parole de membres du gouvernement qui disaient qu'ils n'étaient pas fermés au sujet du 49-3.
08:43Moi, ce que je dis plutôt, c'est qu'il faut un budget pour notre pays. Ça, c'est une nécessité. Maintenant, moi, ce que je vois,
08:49c'est que les débats ont lieu, se passent, ils se déroulent. Tant mieux !
08:53— Mais est-ce qu'il faut que ça aille assez vite pour éviter justement qu'il y ait un débat inflammable, quoi, à l'Assemblée ?
09:01— Ça, c'est à la main du gouvernement et à la main du Premier ministre. Moi, je suis à ma place de parlementaire.
09:05— Non mais vous... Bien sûr. Mais vous êtes soutien. Donc est-ce que vous lui dites... Oui, il faut aller assez vite, quoi.
09:11— Non, je suis parlementaire. Moi, je suis pour que le débat ait lieu. — Oui, bien sûr.
09:14— Je suis pour que le débat ait lieu. Donc je vais le dire de façon très claire. Il faut que le débat ait lieu.
09:18Maintenant, c'est aux parlementaires aussi de se saisir de ce moment démocratique pour faire vivre le débat, pas pour flatter des égaux
09:25mais pour défendre des idéaux. Et là, on pourra y arriver.
09:28— Oui. Mais ça éviterait de nouvelles taxes, peut-être, si les débats s'éternisent, quoi, non ? Et donc s'il y a le 49-3,
09:35ce que ne veut pas par exemple Gabriel Attal, par exemple. Il ne veut pas de nouvelles taxes non plus, bien sûr.
09:41— Mais attendez. Nous, on est pour une justice sociale. Donc s'il faut rééquilibrer certaines choses, on est pour le faire.
09:48Mais quand j'entends que la semaine dernière, main dans la main, la LFI et le RN ont voté une multitude de taxes qui ne vont pas faire
09:56effectivement, comme ils le disent eux-mêmes, la poche des plus riches mais vont taper tout azimut chez tous les Français,
10:03et notamment ces fameuses classes moyennes et les personnes qui ont souvent du mal à finir les fins de mois,
10:09j'ai envie de vous dire que ça, nous sommes contre. Donc je pense qu'il faut avoir du bon sens, accepter d'avoir un débat
10:15qui n'a pas pour seul moteur la radicalité. Et c'est comme ça qu'on arrivera à faire vivre les sommes des nuances de l'Assemblée nationale.
10:22— Oui. Et c'est le RN qui va jouer vraiment les arbitres. C'est la béquille du gouvernement, comme le dit la gauche.
10:28— Ça, je laisserai et la gauche se prononcer dessus et le gouvernement se prononcer dessus. Moi, j'ai envie de vous dire...
10:34— Oui, mais vous êtes proche du gouvernement. Donc vous en avez... — Oui. Alors je suis proche du gouvernement. Je ne suis pas au gouvernement.
10:39Ça n'a échappé à personne. Et je n'ai pas souhaité être au gouvernement. Donc maintenant, ce que je dis tout simplement,
10:45c'est que je vais pas me prononcer pour d'autres personnes. Je les laisse prononcer. Moi, je suis pas là pour venir alimenter
10:51des polémiques vaines. Moi, je suis là pour faire de la politique et faire avancer le budget.
10:55— Oui. Bon. Donc il y a le budget cette semaine. On verra comment ça va se terminer, 49-3 ou pas, bien sûr.
11:01— En tout cas, il faut un budget. — Hier, il y a eu une rencontre qui n'est pas passée inaperçue tout de même
11:06entre Emmanuel Macron et Bruno Retailleau. Ils ont parlé, évoqué alors plus ou moins la loi immigration.
11:13Certains disent que non. D'autres disent que si. Est-ce qu'il faut en tout cas revenir sur cette loi immigration
11:19qui avait fait couler beaucoup d'angles, beaucoup de débats – on s'en souvient – il y a pile-poil un an ?
11:25— Alors ça fait à peu près 2-3 semaines qu'on entend « nouvelle loi immigration », « nouvelle loi immigration ».
11:31Ça fait quand même plusieurs jours qu'on entend le titre d'une éventuelle loi sans savoir ce qu'il y a dedans.
11:36On nous dit à un moment que c'est rallongement des mesures de rétention. Pourquoi pas ?
11:41Et puis finalement, Michel Barnier nous dit que c'est la transposition du pacte asile-migration européen dans le droit français.
11:49Très bien. Mais en fait, moi, ce que j'ai envie de dire, c'est qu'on nous lance un mot comme ça pour créer des polémiques,
11:54pour souvent aussi créer des propos qui sont anti-républicains dans notre pays, provoquer des affrontements idéologiques,
12:01mais sans vraiment savoir de quoi on parle. Donc moi, ce que j'attends de ça, c'est que le ministre de l'Intérieur,
12:07dans sa capacité à venir expliquer ce qu'est cette loi qu'il veut...
12:12— Il n'est pas très clair, Bruno Retailleau, depuis 10 jours. Alors c'est ça.
12:16— Alors il y a quoi dans cette loi ? On a le titre, mais on n'a pas le contenu.
12:18— Alors c'est vrai. Non mais donc il faudra aussi en discuter, quoi, bien sûr.
12:22— Mais c'est quand même marrant.
12:23— Lui, il a déjà parlé, en fait, à certaines mesures. Vous les avez évoquées, en fait, à l'instant, quoi.
12:27— Oui, mais j'ai entendu aussi Michel Barnier, qui est quand même le premier ministre de la France,
12:31et accessoirement le chef du gouvernement, gouvernement dans lequel Bruno Retailleau est membre,
12:37dire qu'en fait, ça sera une remise à jour par rapport au pacte asile-migration européen.
12:44C'est pas ce qu'a dit Bruno Retailleau. Donc moi, ce que je dis, c'est parlons. Il n'y a pas de sujet.
12:48Débattons. Ouvrons les dossiers. Mais avant de commencer à sortir des mots comme ça pour exister médiatiquement,
12:54il faut nous dire le contenu. Et sur ça, je vais être très clair.
12:58M. Barnier l'a dit dès son arrivée en poste. Plus d'action, moins de communication.
13:03Moi, j'ai l'impression que le commissaire de l'intérieur, pour l'instant, c'est beaucoup de communication.
13:06— Oui, peut-être parce qu'il y a le budget et puis que...
13:09— Alors faisons le budget. Mais attendez. Le ministre de l'Intérieur est quand même aussi concerné par le budget.
13:14Et d'ailleurs, je crois que sur le budget, il y a un certain nombre de mes collègues, Mathieu Lefebvre, Charles Rodoelle,
13:19qui ont interpellé le ministre de l'Intérieur sur ça. Nous attendons ses réponses sur les crédits qui sont en baisse
13:24pour le sujet, par exemple, de la lutte contre l'immigration illégale.
13:28— Oui, oui. Et donc pour l'instant, ce que vous dites, on veut voir la copie de Bruno Retailleau.
13:35Et puis à partir de ce moment-là, on verra si on lui apporte au gouvernement Barnier de nouveau notre soutien ou pas.
13:40— Mais à ce moment-là, on verra si on soutient ou pas le texte, si on l'amende ou pas.
13:44Mais pour l'instant, on parle sur du flou et sur simplement...
13:47— Non, mais on le sait, globalement, que c'est durcir des conditions du regroupement familial, revoir l'AME d'une manière ou d'une autre, peut-être.
13:55Il a évoqué en fait toutes ces pistes, quoi.
13:58— Mais j'adore tout le monde. Mais je le dis encore une fois, Michel Barnier n'a pas eu ce propos-là la semaine dernière.
14:02Donc en fait, j'ai envie de dire chaque chose en son temps. Respectons le calendrier parlementaire aussi.
14:08Pour l'instant, nous sommes sur un temps budgétaire. C'est un temps extrêmement important. Il y a déjà beaucoup à faire.
14:14Les chambres sont mobilisées, l'Assemblée nationale, le Sénat, les commissions sont au travail.
14:18Avant de venir lancer comme ça un autre sujet, travaillons déjà le dossier. Et le ministère de l'Intérieur est concerné aussi par le budget.
14:26— Nicolas Thévenot, à propos de l'Assemblée que vous venez d'évoquer, il y a des petits calculs, grandes manœuvres.
14:32C'est ce que titre ce matin le journal Le Figaro autour de la vice-présidence qui est vacante de l'Assemblée nationale avec le départ d'Annie Gennevard.
14:41Et que si vous ne tombez pas de nouveau en fait d'accord, comme ça s'est passé évidemment pour un poste de la commission de l'économie avec les LR,
14:51eh bien ce poste pourrait aller à la gauche. Quel est votre regard sur cette situation-là ?
14:56— Alors c'est pas qu'on n'ait pas tombé d'accord sur la présidence de la commission des affaires économiques.
15:02C'est que les LR ont soutenu la candidate LFI.
15:06— Alors ils n'ont pas soutenu. Ils se sont opposés plutôt. Ils se sont opposés. C'est comme ça qu'ils le présentent, quoi.
15:12— OK. C'est comme ça qu'ils le présentent et qu'ils essaient de rattraper l'histoire après coup.
15:16Mais le fait est c'est qu'ils ont permis l'élection de la candidate LFI. Et je crois même qu'il y a eu un vote qui a justement fait basculer cette élection.
15:24Et c'est un vote LR. Donc aujourd'hui, la question, c'est pas essayer de refaire l'histoire.
15:28C'est qu'ils assument et qu'ils prennent leur responsabilité par rapport à cette démarche-là.
15:31Ensuite, sur le reste, si eux, certains en tout cas, certains, ont envie de trahir des accords qui permettent de garantir la solidité,
15:40la stabilité de la coalition dans laquelle nous sommes entrés et qui permet au gouvernement d'agir, ça les regarde.
15:46Nous, nous resterons droits dans notre démarche et nous serons dans le respect strict de ce qui a été convenu.
15:52Nous ne sommes pas pour faire élire des candidats NFP supplémentaires à la présidence de l'Assemblée nationale.
15:59— Bon. Donc il faut tout faire pour garder cette vice-présidence. C'est ça ?
16:02— Il faut tout faire pour que cette vice-présidence de l'Assemblée nationale n'aille pas à la NFP.
16:06— Oui. Prisca Thévenot, qui pour piloter Renaissance, le parti présidentiel ? Vous êtes proche de Gabriel Attal ?
16:12— Aujourd'hui, c'est fin de ce journée, si je ne m'abuse.
16:14— Oui, oui. Bon, mais on sait qu'Elisabeth Borne est proche. Elle l'a déjà annoncé.
16:21Gabriel Attal, alors j'ai lu ce matin qu'il accélérait. Là, il écrivait des courriers pour les envoyer en fait à l'ensemble des adhérents pour sa candidature.
16:30Vous êtes proche de Gabriel Attal. C'est ce qu'il fait en ce moment ?
16:33— Alors oui, je suis proche de Gabriel Attal. Je suis ce qu'on appelle une nataliste. Il y a le sujet que nous avons.
16:38Plutôt, regardons tel que les sujets sont. Au cours des dernières années, des derniers mois, effectivement, nous avons une démarche en logique,
16:48cohérente derrière un homme qui s'appelle le président de la République. Nous portons un projet, une ambition pour ce pays
16:55qui est en lien étroit avec le projet porté par Emmanuel Macron depuis 2016. C'est un projet qui n'est pas sectaire.
17:02C'est un projet qui permet de s'ouvrir, de s'adapter par moment, de se remettre en cause, mais qui veut une chose simple.
17:08C'est la réussite de la France au niveau national, européen et international.
17:12— On a vu la réussite à l'Assemblée nationale aux élections législatives. Pardon de vous râper.
17:16— Justement. Et vous avez tout à fait raison. Et il s'est avéré qu'au cours de la dernière année, nous avons été bousculés.
17:23Et ça, nous l'entendons. Nous avons été bousculés. Nous avons même failli disparaître de l'Assemblée nationale.
17:28Et à ce moment-là, j'en viens à Gabriel Attal, qui a été en capacité de dire non.
17:33Notre famille politique, celle que nous avons depuis 2016, depuis « le président de la République ne doit pas disparaître et nous devons continuer à exister, nous battre pour exister »,
17:40c'est Gabriel Attal. Il a eu cette capacité à faire que là où nous étions menacés de disparition, nous avons toujours cette capacité d'action à l'Assemblée nationale.
17:48Donc oui, aujourd'hui, Gabriel Attal, en tant que meneur des dernières législatives, en tant que marcheur depuis 2016,
17:55eh bien, pour moi, est un leader naturel pour pouvoir continuer à porter cette ambition que nous avons depuis 2016.
18:02— Mais il peut cumuler présidence de groupe et présidence de parti, s'il était président de parti, ou il prendra une décision, en fait, à ce moment-là, s'il était élu ?
18:09— Je ne sais pas pourquoi on... Mais pourquoi on pose... Non, mais le sujet du cumul...
18:12— Bah non, certains disent qu'on ne peut pas cumuler.
18:13— Déjà, on va se le dire, alors on se parle entre nous, parce que je ne suis pas sûre que ça intéresse bien les Français, qui ont d'autres préoccupations, et c'est normal.
18:18Mais est-ce qu'on s'est posé la question pour Stéphane Séjourné, qui était président du mouvement et président du groupe parlementaire au niveau européen ?
18:24Pourquoi on se pose la question pour Gabriel ? Enfin, je trouve ça assez lunaire.
18:27Et ensuite, je le redis. Est-ce que ça intéresse les Français, en ce moment ? Est-ce que c'est ça ?
18:31— Oui, ça en intéresse certains, quand même.
18:32— OK. Très bien. Alors j'ai répondu à vos questions.
18:34— Génération à venir...
18:36— Belle fake news. Belle fake news.
18:38— C'est une fake news ?
18:39— Oui.
18:40— C'est sûr que ça ?
18:41— Franchement, regardez les choses. Non, mais regardez les choses. On a...
18:43— C'était bien vu. Génération à venir, comme Gabriel Attal, comme E.M. et Emmanuel Macron, en marche, quoi.
18:49— Et c'est la marcheuse que je suis qui vous répond. Au cours des 7 dernières années, je crois qu'on a changé de nom 3 ou 4 fois.
18:55Eh, ça suffit. Ça suffit.
18:58— Presqu'à Thévenot, Emmanuel Macron était furieux il y a quelques jours pour une fuite de ce qu'il avait dit en Conseil des ministres.
19:05On va parvenir sur le détail, quand même.
19:07Vous, qui avez été porte-parole, comment ça s'organise, ce qui a été dit en Conseil des ministres ?
19:12Est-ce que c'est vraiment la porte-parole qui doit dire les choses ?
19:15Est-ce que Maude Bréjon a fauté de son côté ?
19:19— Pourquoi elle aurait fauté ? Maude Bréjon est porte-parole du gouvernement.
19:23Et elle rapporte effectivement ce que le gouvernement veut porter comme ambition.
19:27C'est d'ailleurs elle qui a annoncé la loi immigration, etc.
19:31Donc moi, je pense qu'il faut pas se tromper. Elle est porte-parole...
19:34— Parce qu'elle n'a pas tenu, les ministres.
19:36— Non mais attendez. Vous me posez la question de ce qui se passe en Conseil des ministres.
19:39Maude Bréjon n'est pas porte-parole de l'Élysée. Elle est porte-parole du gouvernement.
19:44Donc elle est la porte-parole de Michel Barnier.
19:46Ensuite, la question de tout ce qui se passe au Conseil des ministres,
19:50est-ce que ça a vocation à être relaté dans la presse ?
19:53Pas nécessairement. C'est une réunion de travail.
19:55Et donc je pense qu'il faut qu'on fasse attention aux morceaux, aux bribes de phrases
19:59qui sont sortis de leur contexte et qui sont diffusés pour avoir un tout autre sens
20:04que ce qui avait été dit en présentiel.
20:06Donc je pense qu'il faut faire attention à ça parce que ça participe aussi
20:10à fragiliser la cohésion nationale dont nous avons énormément besoin
20:13et de cette unité de voix française qui est importante pour nous,
20:16mais aussi pour ce qu'on représente au niveau européen et international.
20:19— On dit que la taupe, c'était Anne Gentay. Fake news, ça ou pas ?
20:22Vous la connaissez bien, la ministre de l'Education nationale.
20:24— Je la connais très très bien.
20:26Et je peux vous dire quelque chose, c'est que je n'étais pas autour de la table.
20:29Donc je vais pas commencer, moi aussi, à interpréter les choses.
20:32— Non mais comme vous la connaissez bien. Vous avez discuté avec elle, forcément.
20:34— Oui, et puis elle le dit très clairement. Ça ne vient pas d'elle.
20:37— Merci Prisca Thévenot, ancienne ministre et porte-parole du gouvernement,
20:40donc ATAL et députée Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine,
20:43qui était mon invité ce matin. Dans un instant, vous voulez commenter,
20:46revenir sur tous ces sujets, ce qu'on a abordé ?
20:49Et puis les taxes, bien sûr. Eh bien vous n'hésitez pas. 0,826, 300, 300.
20:54Et puis tout à l'heure aussi, à 9h30, Un monde sans enfants.
20:58C'est le livre de David Duhamel. Un monde sans enfants.
21:01C'est vrai qu'il y a de moins en moins d'enfants.
21:03On avait parlé du réarmement démographique, d'ailleurs, avec Emmanuel Macron, il y a quelques mois.
21:08On va en parler tout à l'heure aussi, à 9h30, dans La Vérité en face.

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