Avec Prisca Thévenot, ministre déléguée chargée du Renouveau démocratique et porte-parole du gouvernement
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NewsTranscription
00:00 (Générique)
00:08 - Bonjour, bonjour à toutes et à tous. Vous voulez savoir ?
00:10 Alors parlons vrai ce matin avec Priska Tevno,
00:13 qui est porte-parole du gouvernement et ministre du Renouveau Démocratique.
00:17 Priska Tevno, bonjour. - Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:19 - Je vais commencer avec la situation en Nouvelle-Calédonie, évidemment.
00:22 Territoire français dans le Pacifique Sud émeute depuis dimanche soir,
00:25 voitures en feu, commissariat attaqué, des incendies provoqués par des émeutiers.
00:30 Nouméa, la capitale et dans la banlieue de Nouméa,
00:33 des entreprises, des commerces en feu.
00:35 Quelle est la situation aujourd'hui ?
00:38 - Déjà, permettez-moi d'avoir un mot à l'endroit des forces de l'ordre.
00:40 Nous avons 35 forces de l'ordre qui ont été blessées,
00:43 effectivement dans les pillages qui ont eu lieu hier.
00:46 Également des magasins qui ont été brûlés, des voitures incendiées.
00:50 Je dois le rappeler que si des désaccords existent,
00:52 ils ne peuvent et ils ne doivent jamais, jamais trouver leur solution
00:56 ou une conclusion dans la violence.
00:58 - Blessées par balles ? - Des blessés.
01:00 Des blessés, des blessés très graves et c'est pour ça qu'un couvre-feu a été mis en place.
01:04 Il sera prolongé ce soir.
01:06 Des renforts ont été annoncés par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:09 qui sont déployés et envoyés.
01:11 Je dois le dire à nouveau, encore une fois, le débat doit pouvoir avoir lieu.
01:16 Les dialogues doivent pouvoir laisser toute sa place dans ce qui se passe en ce moment,
01:21 dans le cadre du dégel électoral.
01:24 La violence ne sera jamais une solution.
01:26 - Oui, des armes de gros calibre,
01:29 des armes de gros calibre ont été employées par les émeutiers,
01:34 par certains émeutiers.
01:35 On dit que certains émeutiers ont tiré sur les forces de l'ordre.
01:39 C'est vrai ou faux ?
01:40 - Alors je ne sais pas s'ils ont tiré sur les forces de l'ordre,
01:42 mais voyez les images par vous-même,
01:44 les images qui nous sont parvenues sont d'une extrême violence.
01:47 C'est la raison pour laquelle tout de suite,
01:49 des mesures ont été mises en place de couvre-feu et de renfort sur place.
01:52 Je dois le dire encore une fois, il ne s'agit pas simplement de commenter
01:55 ou ici de se lamenter.
01:57 Il faut appeler au calme.
01:59 Nous avons un débat qui a eu lieu et qui a commencé hier à l'Assemblée nationale.
02:04 Ce débat n'est pas nouveau, il a commencé au Sénat avec un texte qui a été adopté,
02:08 puis en commission à l'Assemblée nationale,
02:10 et il s'est ouvert hier à l'Assemblée nationale.
02:12 Nous devons pouvoir le poursuivre dans le calme.
02:14 Alors justement, les indépendantistes cannacks, jeunes, souvent contestent
02:19 la réforme constitutionnelle examinée depuis hier à l'Assemblée nationale.
02:23 De quoi s'agit-il ?
02:24 Les résidents en Nouvelle-Calédonie installés depuis au moins 10 ans
02:30 pourront voter aux élections locales.
02:32 Les indépendantistes s'y opposent.
02:35 Est-ce que vous allez suspendre l'examen de la réforme ?
02:37 - Il y a un débat parlementaire qui a lieu en ce moment,
02:40 qui va reprendre cet après-midi après les questions au gouvernement.
02:44 Nous devons pouvoir laisser un texte législatif poursuivre son cheminement.
02:48 Un texte législatif a lieu justement de laisser place au débat.
02:52 Et nous devons le respecter, et c'est l'ancienne parlementaire qui le dit.
02:55 Nous devons pouvoir le respecter.
02:57 Il a eu lieu hier jusque tard dans la nuit,
02:59 il va reprendre tout à l'heure après la séance de questions au gouvernement.
03:02 Et c'est ça qui importe aujourd'hui.
03:04 Maintenant, vous parlez effectivement de ce texte.
03:05 Parlons peut-être du fond du texte.
03:07 Et c'est ça qui est important aujourd'hui.
03:08 Nous avons un corps électoral qui est gelé en Nouvelle-Calédonie.
03:12 Ça veut dire que depuis 1998, le corps électoral n'a pas changé.
03:17 Nous devons aujourd'hui regarder la réalité,
03:19 c'est qu'il y a un électeur sur cinq en Nouvelle-Calédonie
03:21 qui ne peut pas voter aux élections provinciales.
03:25 Est-ce que nous pouvons débattre de ce sujet-là ?
03:27 Et regarder justement comment étendre ce corps électoral,
03:30 notamment aux personnes qui y résident depuis plus de dix ans ?
03:33 Je pense qu'à un moment, nous devons pouvoir,
03:35 de façon calme et apaisée, laisser la part au dialogue.
03:39 - Bien, parlons des européennes en métropole,
03:42 et d'ailleurs en Nouvelle-Calédonie.
03:43 Dernier sondage IFOP Fils du Ciel pour LCI Le Figaro Sud Radio,
03:47 paru hier à 17h.
03:48 Vous savez que nous publions un sondage quotidien.
03:51 Le RN, Bardella, Jordan Bardella, 32,5.
03:55 Valérie Ayé pour la majorité 17.
03:58 L'EPS Place Publique, Glucksmann à 14.
04:01 LFI 8, Bellamy à 7,5.
04:03 Marie Toussaint à 6.
04:04 Et Marion Maréchal à 6.
04:07 Le débat Marine Le Pen/Emmanuel Macron,
04:09 avant le 9 juin, aura-t-il lieu ?
04:11 Oui ou non ?
04:13 - Je pense qu'il faut poser la question à Marine Le Pen.
04:15 Parce qu'il y a quelque chose qui est quand même assez incroyable,
04:17 c'est que au RN, ils passent leur temps à se dire patriotes,
04:20 mais en réalité, ce sont des déserteurs.
04:22 Marine Le Pen a peur de débattre,
04:24 comme Jordan Bardella a eu peur de débattre.
04:26 Ils choisissaient les plateaux, les candidats avec qui ils voulaient débattre,
04:29 mais pourquoi est-ce qu'ils ont peur ?
04:30 C'est parce qu'ils doivent venir devant les Français,
04:33 expliquer ce qu'ils ont fait pendant 5 ans au Parlement.
04:37 Et la réalité, elle est là.
04:38 Non mais pardon, la réalité, elle est là aussi.
04:40 Ils n'ont rien fait pendant 5 ans.
04:42 Ils n'ont pas défendu les Français,
04:44 voire même pire, ils les ont mis en danger.
04:46 Pendant la crise Covid,
04:47 pendant qu'on a poussé pour avoir un plan vaccinal européen,
04:51 qu'est-ce qu'ils ont fait ?
04:51 Marine Le Pen a fait le tour des plateaux télé pour faire la VRP
04:54 pour le vaccin Spoutnik de Poutine.
04:56 Quand il y a eu le plan de relance pour sauver des emplois,
04:59 pour défendre les emplois, les entreprises, les TPE, les PME, les ETI,
05:02 dans nos territoires, qu'est-ce que nous avons fait ?
05:04 Nous avons mis en place un plan de relance pour pouvoir les aider.
05:07 Qu'est-ce que Marine Le Pen, elle a fait ?
05:09 Elle a écrit dans le cahier de correspondance de Jordane Bardella
05:11 pour justifier de ses absences en permanence.
05:14 Ça, il faut quand même commencer aussi à le dire.
05:16 Et parce que nous le disons,
05:17 elle sait très bien qu'elle ne sera pas à l'aise pour l'expliquer.
05:20 - Bien, mais alors, ce débat aura-t-il lieu ou pas ?
05:23 Non, il n'aura pas lieu si j'ai bien compris.
05:25 - Marine Le Pen, visiblement, a mis son téléphone sur silencieux.
05:29 - Emmanuel Macron n'a pas fait publiquement la proposition, pardon.
05:32 Mais avant même qu'il fasse la proposition publiquement,
05:35 celle qu'il disait le 21 avril, qu'elle était prête à débattre
05:38 comme une responsable politique, nous dit aujourd'hui qu'elle se débine.
05:41 Je pense qu'à un moment, la question ne se pose pas du côté du camp présidentiel,
05:44 mais plutôt du camp du Rassemblement national.
05:46 - Mais est-ce qu'Emmanuel Macron fait publiquement la proposition d'un débat ?
05:49 - Je ne suis pas Emmanuel Macron.
05:50 Emmanuel Macron n'a pas besoin d'un ventriloque
05:53 et pourra se prononcer lui-même.
05:55 Je le redis encore une fois, nous ne nous débinerons pas.
05:58 Nous ne nous débinerons pas.
06:00 - Est-ce que ce serait bien un tel débat ?
06:02 - Vous savez, un débat, il faut être deux.
06:04 - Oui, non mais d'accord.
06:05 - Bah oui, c'est important.
06:06 - Est-ce que vous le souhaitez ?
06:08 - Moi, je souhaite qu'on mette toutes les forces possibles
06:10 pour cette élection européenne qui est fondamentale et qui est essentielle.
06:15 Je souhaite que Marine Le Pen vienne s'expliquer devant les Français
06:17 sur ce qu'a fait sa famille politique au Parlement européen.
06:21 Je souhaite que tout le monde puisse voir qui est Marine Le Pen et ce qu'ils ont fait.
06:25 Je souhaite que tous les débats possibles puissent exister.
06:27 Maintenant, je ne suis pas... Non mais je sais ce que vous voulez me faire dire.
06:31 - Je vais vous faire dire ce que vous pensez.
06:34 - Je viens de vous le dire.
06:36 Moi, je suis une européenne convaincue.
06:37 Je suis une macroniste.
06:39 Avant d'être une ministre aujourd'hui et d'être une députée hier,
06:42 je suis une militante tous les jours, tous les week-ends, tous les soirs, le matin.
06:46 Je vais militer pour défendre le projet européen.
06:49 - Donc la militante souhaite ce débat, pour clarifier des choses.
06:51 - Mais un débat de clarification est nécessaire et c'est pour ça que je vous le dis.
06:54 Marine Le Pen ne débattra pas.
06:56 - Bien. Un débat Bardella-Attal est programmé le 23 mai.
07:01 Je comprends les autres têtes de liste qui protestent.
07:05 Enfin pourquoi ?
07:06 Pourquoi un débat Attal-Bardella et pourquoi pas un débat avec Glucksmann,
07:10 avec Marie Toussaint, avec Bellamy, avec... Franchement, pourquoi ?
07:14 - Déjà, quand vous me citez M. Glucksmann ou Mme Toussaint,
07:18 je pense que le premier des débats à avoir au niveau de ce qu'est la nups,
07:22 se recomposer, décomposer, re-recomposer, c'est "qui sont-ils ?"
07:26 Enfin, j'adore aussi le principe, mais avant tout,
07:30 regardons "qui sont-ils, que proposent-ils ?"
07:32 Au niveau européen, ils nous expliquent qu'ils sont les uns contre les autres.
07:34 Au niveau national, ils font des grosses coalitions pour être ensemble.
07:37 Finalement, ils sont les uns pas d'accord avec les autres et on ne sait plus où ils sont.
07:42 Même, regardez Glucksmann, il nous explique toute la journée
07:44 qu'il va défendre les intérêts français au niveau européen.
07:47 Mais il est traître dans sa propre famille politique.
07:51 Il ne vote jamais, jamais, jamais, de la même façon que sa propre famille politique au Parlement européen.
07:57 - C'est un nouveau François Hollande ?
07:58 - Alors, il nous explique qu'on devrait lui faire confiance.
08:00 - C'est un nouveau François Hollande, comme dit Manon Aubry et comme dit Léon Defontaine ?
08:03 - Vous voyez ? Encore une fois, ils ne sont pas d'accord entre eux.
08:05 - Non, non, mais je vous pose la question à vos yeux, c'est un nouveau François Hollande ?
08:08 - Je ne sais pas si c'est un nouveau François Hollande.
08:10 Je pense que Raphaël Glucksmann est Raphaël Glucksmann.
08:12 Il n'a pas besoin qu'on le compare.
08:13 Et juste, on a besoin de regarder ce qu'il fait,
08:15 c'est-à-dire que c'est quelqu'un sur lequel sa propre famille politique ne peut pas compter.
08:21 Donc comment son pays pourra compter sur lui ?
08:22 - Mais après ce qu'a Thévenot, est-ce que si Valérie Ayé est largement défaite ?
08:28 - Elle ne le sera pas.
08:30 - Non, non, mais elle ne sera pas. On verra bien.
08:32 Mais est-ce que le président de la République devra dissoudre l'Assemblée nationale ?
08:37 - Il appartient au président de la République de pouvoir se prononcer sur ce qui revient de ses compétences
08:43 et de ses possibilités d'action.
08:45 Et ce n'est absolument pas à la porte-parole du gouvernement de se prononcer dessus.
08:52 En revanche, ce que je peux vous dire, c'est que nous mettons tout en œuvre.
08:56 Mais mon analyse politique, c'est qu'avant de décider ce qu'on fera le 10 juin,
09:00 c'est de faire en sorte que le 9 juin se passe bien.
09:02 Et qu'on soit tract à la main, en train de faire du porte-à-porte, du tractage.
09:08 Elle a expliqué que ce qui se passe le 9 juin,
09:10 c'est ni un référendum, ni l'élection de 2022 qu'on doit refaire.
09:15 C'est déterminant pour la vie des Français sur les 5, 10, 15 prochaines années.
09:19 Nous avons des grandes puissances qui se réaffirment aujourd'hui.
09:22 Et qu'est-ce qu'on fait ?
09:23 On est cantonné à Jordan Bardella qui nous explique qu'il ne veut pas siéger,
09:26 à Glucksmann qui est en train d'essayer de se recomposer au sein de la gauche,
09:29 alors qu'il est contre la NUP mais récupère le père fondateur de la NUP dans sa liste.
09:33 Je pense qu'aujourd'hui, nous devons gagner en sérieux,
09:35 réexpliquer qu'en français, nous sommes capables de beaucoup de choses
09:38 et que nous avons besoin d'être dans une Europe forte et puissante pour continuer à pouvoir rayonner.
09:44 - Parlons de questions importantes.
09:45 Est-il vrai que Bruxelles envisage un accord sur le Mercosur après les élections ?
09:50 Qui le dit ? C'est le négociateur en chef de l'Union Européenne.
09:53 - Ce qui est vrai, c'est qu'aujourd'hui l'accord tel qu'il existe du Mercosur
09:57 ne répond pas à nos exigences en tant que Français.
10:00 Et tant que cet accord ne sera pas revu, il ne pourra pas être signé en l'État.
10:04 - Mais Bruxelles envisage un accord après les élections !
10:06 - Je le redis, mais justement, vous êtes en train de dire quelque chose de fondamental, et merci de le dire.
10:11 C'est que justement, nous avons besoin au Parlement Européen de personnalités,
10:15 de responsables politiques qui seront capables de s'asseoir autour de la table
10:19 et de porter la voix française.
10:21 Et ça, nous avons besoin.
10:22 Et ceux qui l'ont fait jusqu'à présent, ce sont les représentants de la majorité présidentielle
10:27 au Parlement Européen, avec en premier lieu Valérie Ayé.
10:31 Et donc ça, je dois le rappeler, nous avons en face de nous que des autres candidats
10:35 qui, un, nous dit fièrement avec le sourire en coin qu'il ne veut pas siéger parce que ça ne sert à rien,
10:40 et d'autres qui nous expliquent qu'ils sont encore en train de se demander s'ils sont de la gauche ou pas de la gauche.
10:44 Nous avons besoin, plus que jamais, au regard de ce que vous êtes en train de dire,
10:47 d'avoir des représentants dignes de confiance et capables de travailler et d'imposer la voix française au Parlement Européen.
10:54 - Autre question européenne.
10:55 Est-il vrai que l'Europe est en train de se résoudre à ne pas taxer les voitures électriques, les panneaux solaires chinois ?
11:02 - Ah, sur les panneaux solaires chinois, c'est très intéressant ce que vous êtes en train de dire,
11:06 puisque j'ai encore revu, désolé d'y revenir, mais décidément, il tweet plus vite qu'il ne réfléchit,
11:11 j'ai vu hier ou ce matin, je crois, Jordan Bardella qui tweetait sur le sujet des panneaux solaires chinois.
11:16 Effectivement, il y avait un appel d'offres au niveau européen où des entreprises chinoises ont candidaté.
11:22 Suite à cela, il y a eu une enquête qui a été demandée pour voir s'il y avait une concurrence déloyale qui avait été mise en place.
11:30 Il faut forcément constater que ces entreprises chinoises se sont retirées.
11:33 Qu'a dit Jordan Bardella ? Que c'était une reculade de l'Europe. Au contraire !
11:37 C'est la puissance de l'Europe qui rappelle que nous allons continuer à défendre nos intérêts.
11:41 Nos intérêts en tant qu'européens et bien évidemment nos intérêts en tant que français.
11:45 Et ça, c'est important. Donc oui, nous allons continuer sur le sujet à défendre nos intérêts,
11:49 et c'est la raison pour laquelle aussi nous sommes dans cette démarche de ne plus être une Europe consommatrice.
11:55 - Donc on taxe plus les voitures électriques chinoises et les panneaux solaires chinois.
12:00 - On produit plus. - Mais on ne taxe pas plus.
12:02 - On produit plus et on met en place des clauses qui permettent de produire beaucoup plus.
12:07 - Non mais produire plus, oui. - Non mais c'est important.
12:09 - Oui c'est important. Mais est-ce que parallèlement on taxe plus ?
12:12 - On taxe plus, il faut qu'on voit au niveau européen et je pense que...
12:16 - Mais vous êtes favorables à cela ?
12:17 - Mais encore une fois, je vous le dis, la mesure très simple serait de vous dire "taxons, taxons, taxons, taxons, taxons".
12:22 - Non mais les Américains le font !
12:24 - On est français. On est français. Et moi ce que je suis en train de dire... Attendez, pardon.
12:28 On est français et on est européen. On peut regarder ce qui se passe outre-Atlantique,
12:31 on peut regarder ce qui se passe de l'autre côté de la Manche,
12:34 mais regardons aussi en tant que français ce qu'on est capable de faire.
12:36 Et oui, nous sommes en train de renverser la tendance,
12:39 de passer d'une société où nous étions des consommateurs à une société où nous sommes des producteurs. Pourquoi ?
12:43 - Oui, mais en attendant, on consomme les voitures électriques chinoises en risque et les panneaux solaires chinois.
12:50 - Eh bien, je viens de vous répondre sur les panneaux solaires.
12:52 - Donc on les taxe plus. - Je viens de vous répondre sur les panneaux solaires.
12:54 Ils sont sortis de l'appel d'offres. Et sur le sujet de l'électrique, nous sommes en train justement
12:59 de retravailler ce sujet pour être dans une économie décarbonée,
13:03 avec une grande place au nucléaire et aux énergies renouvelables,
13:06 pour gagner en souveraineté et en indépendance.
13:09 Et donc pourquoi je vous dis qu'il faut qu'on soit producteurs ?
13:11 Parce qu'il y va de notre souveraineté, de notre indépendance, mais aussi de notre richesse.
13:14 - L'assurance chômage, où en est-on ? Grande réforme attendue ?
13:19 On en saura un petit peu plus ce matin avec vous. On va en savoir un petit peu plus.
13:24 Je crois que la grande réforme est pour l'automne.
13:26 Dites-moi, aujourd'hui, pour toucher le chômage, il faut avoir travaillé six mois sur les deux dernières années.
13:34 Bientôt neuf mois ? Presque quatre et demi ans ?
13:38 - Vous rappelez déjà que nous avons un système qui est un des plus généreux d'Europe.
13:41 Je pense que c'est important de le dire de temps en temps, parce que toute la journée, en long, en large, en travers,
13:45 on entend du "France bashing". Je pense qu'on doit de temps en temps aussi rappeler que nous sommes
13:49 un pays qui protège dans une Europe puissante. Et donc ça, c'est important.
13:53 - Ensuite, sur le sujet de l'assurance chômage, nous avons une date butoir qui est le 1er juillet,
13:58 où nous devons pouvoir avoir une réponse.
14:00 Le travail est en cours, aussi bien par le président de la République que le Premier ministre,
14:04 et ils viendront effectivement présenter cela devant les partenaires sociaux,
14:08 et bien évidemment, Jean-Jacques Bourdin, devant la presse.
14:11 - Oui. Donc neuf mois au lieu de six.
14:14 - Je n'ai pas dit ça. J'ai dit que les travaux étaient en cours.
14:16 - Est-ce que vous allez toucher à la durée d'indemnisation, et au temps de travail nécessaire pour toucher le chômage ?
14:28 - On vient de vous répondre. Les travaux sont en cours. On ne peut pas avoir les conclusions avant l'heure.
14:33 - Non mais je ne veux pas avoir les conclusions.
14:35 - Je sais que le temps médiatique est très rapide, mais le temps politique est nécessaire
14:38 et laisse sa place belle au dialogue. Il faut le respecter.
14:41 - Mais vous allez remettre en cause quand même ces deux points.
14:43 - Encore une fois, je vous le redis. Les travaux sont en cours.
14:46 - Vous ne touchez à rien ?
14:48 - Non, je n'ai pas dit ça, et je vous le redis.
14:50 - Évidemment que vous ne touchez pas.
14:52 - Les travaux sont en cours, et le temps voulu, ils seront présentés en premier lieu aux partenaires sociaux,
14:57 et puis bien évidemment à la presse.
14:59 - Bien, la justice des mineurs, est-ce que vous allez remettre en cause l'excuse de minorité ?
15:04 - Un projet de loi effectivement, et autotravail aussi bien par le garde des Sceaux
15:07 et aussi avec l'Education nationale, la ministre Nicole Belloubet.
15:11 Il y a différentes mesures qui sont sur la table,
15:13 notamment le sujet de la comparution immédiate.
15:17 - Comparution immédiate à partir de 16 ans ?
15:19 - À partir de 16 ans, exactement.
15:21 Et également la responsabilité parentale des pères,
15:25 parce qu'on l'a pu le voir notamment à l'endroit des émeutes,
15:27 il y avait beaucoup de familles monoparentales composées essentiellement de mamans,
15:30 où les pères n'étaient plus là.
15:32 - Quelle sera la responsabilité des pères ?
15:34 - Justement, c'est en discussion et c'est en travail.
15:36 Je vous donne les pistes de réflexion qui sont là, et nous devons continuer à les regarder.
15:38 Ensuite, il y aura un débat parlementaire qui s'ouvrira,
15:40 et nous devons laisser la place belle au dialogue et au travail de fonds
15:44 qui aura lieu aussi bien en commission que dans l'hémicycle.
15:46 - Pas question de suspendre ou supprimer les allocations familiales ?
15:49 - Non.
15:50 - Pas question ?
15:50 - Non.
15:51 - Bien. L'immigration et la délinquance, est-ce qu'il y a un lien ?
15:55 - C'est à la file immigrée que je suis que vous me demandez ça ?
15:58 - Oui, je vous pose la question.
15:59 - Je pense qu'aujourd'hui, il faut arrêter sur les constats
16:01 qui font des belles phrases et des beaux tweets,
16:03 et aller dans le débat de fonds.
16:05 Aujourd'hui, est-ce qu'on a une délinquance
16:07 qui est de plus en plus jeune et de plus en plus violente ?
16:09 Oui, et c'est ça qu'on doit regarder.
16:11 Moi, je fais partie d'une famille politique où on ne juge pas
16:13 les gens pour qui ils sont, mais pour ce qu'ils font.
16:15 Et c'est ça qui est important aujourd'hui.
16:17 L'enjeu que nous avons, c'est de regarder effectivement
16:21 si notre justice doit être adaptée au regard de la violence extrêmement forte,
16:25 et je viens de vous répondre sur le projet de loi sur la violence des mineurs
16:29 qui sera présenté avant l'été,
16:31 et nous devons aussi rappeler que l'autorité doit se rappeler partout,
16:35 en tout lieu, aussi bien à l'école que dans la rue.
16:37 - Mais si je vous pose la question sur le lien entre délinquance et immigration,
16:41 c'est parce que beaucoup affirment qu'il y a un lien,
16:45 et même Emmanuel Macron,
16:47 qui disait en octobre 2022,
16:51 à Paris par exemple,
16:53 "on ne peut pas ne pas voir que la moitié au moins des faits de délinquance
16:57 viennent de personnes qui sont des étrangers".
16:59 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est lui.
17:01 Donc je vous pose la question, est-ce qu'aujourd'hui vous faites ce lien ?
17:03 - Et je vous le redis...
17:05 - Vous le faites pas, donc ?
17:07 - Je vous le redis, vous me posez une question,
17:09 je juge les gens pour ce qu'ils font, et pas pour ce qu'ils sont.
17:13 Et c'est pour ça que depuis 2017,
17:15 nous avons renforcé les forces de l'ordre
17:17 et les moyens alloués aux forces de l'ordre,
17:19 que nous avons renforcé les moyens disponibles pour notre justice,
17:23 et également modernisé notre justice,
17:25 notamment sur et à l'endroit des mineurs,
17:27 et nous l'avons fait sous l'autorité, bien évidemment,
17:29 du programme et du projet porté par le Président de la République.
17:33 Je pense que c'est ça que les Français aujourd'hui attendent.
17:35 Ils n'attendent pas des commentaires comme le peuvent le faire
17:37 une partie de l'extrême droite ou une partie de l'extrême gauche,
17:40 qui finalement finissent par se rejoindre dans le principe
17:42 de faire des constats en permanence sans jamais apporter de solution.
17:45 Nous, nous sommes là, en permanence,
17:47 pour aller apporter des solutions dans le concret des Français.
17:49 Et je vous le dis honnêtement, c'est ce que je fais notamment
17:51 les jeudis et les vendredis, parce que je suis effectivement
17:53 porte-parole du gouvernement, mais le jeudi et le vendredi,
17:55 j'ai mis en place un tour de France que j'appelle "Ce qui change chez vous".
17:59 Et je vais parler au plus près des Français.
18:01 - Au plus près du public. - Et oui, et je vais parler au plus près des Français,
18:03 parce qu'aujourd'hui, on passe plus de temps à avoir des interactions sociales
18:06 sur les écrans que les yeux dans les yeux.
18:08 Et je pense que c'est important.
18:09 Si nous ne sommes pas d'accord sur tout, c'est pas grave.
18:11 Mais débattons, expliquons, comparons.
18:13 Et c'est comme ça qu'on trouvera des solutions.
18:15 Avec les commentaires qui, souvent, apportent plus de buzz que de réponses,
18:19 ça n'apporte pas de réponses aux Français dans leur quotidien.
18:23 94% des accusations de viol sont classées sans suite par la justice.
18:27 L'impunité grandit-elle sans personnalité ?
18:30 Demande dans une tribune publiée dans Le Monde.
18:32 Ce matin, une loi intégrale.
18:34 Y aura-t-il une loi intégrale sur la question ?
18:38 Il faut surtout pouvoir aujourd'hui continuer à déployer, partout où nous le pouvons,
18:43 cette capacité à accueillir la parole des victimes.
18:46 Des femmes, mais pas qu'eux.
18:48 Il y a aussi des enfants, il y a aussi des hommes qui sont victimes.
18:51 Nous devons libérer cette parole, l'accueillir, la respecter,
18:54 et surtout, pour la respecter, la faire évoluer dans un parcours judiciaire.
18:59 Et ce parcours, au sein de la justice, doit pouvoir, s'il cela est nécessaire, le renforcer.
19:05 Il y aura un nouveau projet de loi sur ce sujet ?
19:07 Sur l'aspect de la justice, la prochaine loi qui va arriver,
19:10 c'est surtout sur la violence des mineurs.
19:11 On vient de le rappeler, on vient effectivement de pouvoir échanger dessus.
19:15 Sur le reste, un certain nombre de dispositifs ont été mis en place.
19:18 Regardons s'il faut les renforcer.
19:19 Nous devons pouvoir avoir la possibilité de parler de tout
19:23 et regarder là où nous devons nous améliorer.
19:25 Il y a des victimes derrière, et souvent qui sont en très grande souffrance.
19:28 Presqu'à Thévenot, pourquoi, à propos des Jeux Olympiques,
19:32 pourquoi est-ce que la réforme des retraites ne sera-t-elle pas appliquée à la SNCF ?
19:36 Ça a choqué beaucoup de monde.
19:39 La réforme des retraites, et je le dis en tant qu'ancienne parlementaire
19:42 qui me suis mobilisée sur ce sujet de la réforme des retraites,
19:45 et je le dis parce qu'il s'agit surtout de défendre une solidarité intergénérationnelle
19:50 qui est un trésor absolu du modèle social que porte la France
19:54 et que nous devons transmettre à notre tour.
19:56 Cette réforme a été mise en place l'année dernière,
19:59 elle a été appliquée et elle s'applique.
20:01 Elle ne sera pas appliquée à la SNCF, pardon.
20:03 Maintenant, à l'intérieur des entreprises,
20:05 on ne peut pas dire qu'on doit venir rejeter d'un revers de la main
20:09 le dialogue social qui se passe à l'intérieur d'une entreprise.
20:12 Si une entreprise décide de mettre...
20:14 C'est-à-dire que vous votez une loi, à l'intérieur de l'entreprise,
20:16 il y a un dialogue social, finalement, qui s'assoit sur la loi.
20:19 Donc, si il y a un dialogue social aussi un truc de radio,
20:23 on doit s'asseoir dessus.
20:24 Mais non, mais je pense qu'il faut aussi regarder les choses.
20:26 Ce qui est important derrière, c'est d'expliquer que
20:28 dans cet accord d'entreprise qui concerne les carrières longues
20:31 et surtout les carrières pénibles,
20:33 cela ne sera pas financé par les Français.
20:36 Et c'est d'ailleurs ce qu'a rappelé le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire.
20:40 - La SNCF n'est pas financée par les Français ?
20:42 Combien est-ce que l'État verse à la SNCF chaque année ?
20:44 - C'est justement ce point-là
20:46 pour lequel Bruno Le Maire a demandé à M. Farandou
20:50 d'expliquer comment cet accord serait financé.
20:53 Donc, encore une fois, je pense qu'il ne faut pas faire de trait.
20:57 - Mais vous êtes opposé à cet accord ?
20:59 - Je n'ai pas m'opposer à un accord qui a eu lieu
21:01 dans le cadre d'un dialogue social à l'intérieur de l'entreprise.
21:03 - Est-ce que vous saurez qu'à la RATP, vous allez être confronté à la même chose ?
21:06 - Et vous me diriez que j'aurais tort de m'opposer à un dialogue social,
21:09 et vous aurez raison.
21:10 - Et vous verrez qu'à la RATP, vous serez confronté à la même situation.
21:14 - Laissons le dialogue social.
21:16 - Eh bien, laissons le dialogue.
21:18 - C'est quand même assez incroyable.
21:20 On nous reproche en permanence de ne pas être dans le dialogue.
21:23 Quand le dialogue a lieu, que ce soit pour la Nouvelle-Calédonie,
21:25 que ce soit pour la SNCF, il a lieu.
21:27 On nous reproche de laisser le dialogue se faire.
21:29 Je pense qu'il faut aujourd'hui avoir cette responsabilité aussi
21:32 d'accepter que le dialogue social existe
21:34 et que par rapport aux conséquences de ce dialogue social...
21:36 - C'est un appel à tous les syndicats à profiter des Jeux Olympiques
21:38 pour remettre en cause...
21:40 - Je n'ai pas fait d'appel.
21:42 - Alors, à Mayotte, le choléra.
21:44 Pourquoi est-ce que vous ne fermez pas la frontière ?
21:46 C'est demandé par les élus de Mayotte.
21:49 - Permettez-moi déjà, avant de répondre à votre question,
21:51 de rappeler le souvenir d'un enfant de 3 ans
21:54 qui est mort du choléra.
21:56 Et je pense que nous pouvons avoir une pensée pour lui,
21:59 pour sa famille et pour son entourage.
22:01 Il y a une situation sanitaire qui est effectivement très inquiétante.
22:05 C'est la raison pour laquelle, et la ministre en charge des Outre-mer,
22:08 et le ministre de la Santé, Marie Guevenou,
22:10 et Frédéric Veltout se sont rendus sur place immédiatement
22:13 pour déployer les moyens nécessaires,
22:16 aussi bien en moyens humains,
22:18 avec un renforcement sanitaire médical,
22:20 mais également en termes de lits ouverts.
22:23 Il y a aussi une procédure de stratégie vaccinale
22:25 qui a été mise en place, puisqu'il faut rassurer aussi sur le principe
22:28 que c'est un foyer dans un quartier précis
22:30 où l'épidémie s'est mise en place.
22:32 Donc ça a tout de suite été circonscrit,
22:34 avec une procédure vaccinale, un schéma vaccinale
22:36 qui permet tout de suite d'aller sur le foyer épidémique.
22:39 - Ensuite, sur le sujet que nous avons,
22:41 vous le savez très bien, sur le sujet de Mayotte,
22:43 il y a différents sujets.
22:45 Il y a le sujet du choléra, il y a le sujet de l'eau,
22:47 qui est directement lié.
22:49 - Le choléra, l'arrivée par exemple de Comoria,
22:53 dont certains sont suspectés d'être porteurs.
22:57 - Je viens de vous le dire, sur le sujet,
22:59 au-delà de suspecter, il faut regarder ce qui est réellement sur place.
23:02 Ensuite, on peut parler des Comores.
23:04 Il faut qu'on en parle, et c'est notamment ce que va faire
23:06 le président de la République, parce qu'il va recevoir
23:08 les élus de Mayotte, en fin de semaine,
23:11 justement pour échanger sur le projet de loi qui sera présenté,
23:15 pour qu'il puisse instaurer un dialogue local
23:17 sur la base de ce projet de loi, qui sera, dans un mois,
23:20 présenté à nouveau en Conseil des ministres,
23:22 pour pouvoir être débattu à l'Assemblée nationale.
23:24 Je pense que sur cela, sur le sujet du choléra,
23:27 vraiment, j'insiste, j'insiste,
23:29 le ministre de la Santé s'est rendu sur place
23:31 pour tout de suite mettre en place toutes les mesures nécessaires
23:34 pour endiguer la propagation de cette épidémie.
23:36 - Merci Prisca Tevneau d'être venu nous voir ce matin
23:39 sur l'antenne de Sud Radio.
23:41 Il est 8h58, 0826-300-300.
23:44 Allez, vous allez intervenir sur tous les sujets d'actualité,
23:47 évidemment, c'est votre parole que nous attendons
23:50 à partir de 9h02, 9h03, après les infos.
23:53 infos.