Avec Carole Delga, présidente PS d'Occitanie
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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-09-18##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Et notre invité ce matin, Carole Delga, présidente de la région Occitanie.
00:10Carole Delga, bonjour.
00:11Bonjour.
00:12Merci d'être avec nous.
00:13Carole Delga, vous allez être ministre ou pas ?
00:16Non, j'ai indiqué au Président de la République que je souhaitais qu'il y ait un Premier ministre de gauche,
00:23puisque dans le cadre du front républicain qui a gagné, c'est la gauche qui est arrivée avec une légère tendance en tête.
00:31Et le Premier ministre n'est pas de gauche.
00:32Donc, en cohérence, je ne fais pas partie du gouvernement.
00:36Le Président de la République vous l'a proposé ?
00:38Le Premier ministre nouveau vous l'a proposé ou pas ?
00:40Non, nous avons...
00:41Sérieusement, Carole Delga ?
00:43Sérieusement.
00:44Les yeux dans les yeux.
00:45Les yeux dans les yeux avec Michel Barnier.
00:47Nous avons parlé du pays et également du rôle des régions.
00:52Parce qu'il m'a appelée en tant que Présidente de Région de France de Michel Barnier,
00:56comme Emmanuel Macron connaissait ma position.
00:59Parce que j'ai l'habitude de parler vrai, de ne pas changer d'avis, je ne suis pas une girouette.
01:05Bon, alors on va parler vrai, donc il ne vous a rien proposé, c'est clair.
01:10On est bien d'accord.
01:11Nous avons parlé du pays, c'est clair.
01:13Bon, vous n'avez pas parlé de gouvernement.
01:15La question du gouvernement n'est pas, pour moi, un enjeu personnel.
01:22La question du gouvernement, c'est qu'est-ce qu'on fait pour les Français ?
01:26Les Français nous ont dit qu'ils ne voulaient plus de politique macroniste,
01:29qu'ils ne voulaient certainement pas l'extrême droite,
01:32et qu'il fallait qu'il y ait plus de justice.
01:34Et qu'ils ne voulaient pas l'extrême gauche.
01:35Qu'ils voulaient plus de justice sociale.
01:37Mais c'est pour ça que j'ai toujours demandé à ce qu'il y ait un Premier ministre
01:41qui soit une personnalité de gauche, et pas du Nouveau Front Populaire.
01:44Parce que j'ai soutenu le Nouveau Front Populaire pour que l'extrême droite ne gagne pas.
01:48Mais ce que nous ont dit les Français,
01:50ce n'est pas le Nouveau Front Populaire avec une majorité absolue.
01:55Ils nous ont donné une tendance à gauche.
01:57Il faut être honnête, il faut être respectueux du vote des Français.
02:01Alors soyons clairs, parce que c'est un peu brumeux tout ça.
02:05Vous soutenez le Nouveau Front Populaire, on est bien d'accord.
02:08Oui, tout à fait.
02:09Mais vous ne soutenez pas LFI, on est bien d'accord.
02:13Vous êtes en rupture totale avec LFI.
02:17Je suis en désaccord avec Jean-Luc Mélenchon et avec ses lieutenants.
02:22Oui, tout à fait, on est d'accord.
02:24Vous êtes en désaccord, mais vous soutenez le Nouveau Front Populaire.
02:27Vous ne vouliez un candidat de gauche au poste de Premier ministre,
02:31vous vouliez un homme ou une femme de gauche.
02:33Tout à fait.
02:34Alors le problème c'est que vous avez dans un premier temps soutenu Lucie Castex,
02:38qui était soutenue par LFI, on est bien d'accord,
02:41qui voulait appliquer le programme plus ou moins écrit, plus que moins, par LFI.
02:48Et puis, c'est ce que je ne comprends pas très bien Caro Delga,
02:52ensuite vous avez soutenu l'hypothèse Bernard Cazeneuve.
02:56Oui, mais là LFI n'en veut pas, n'en voulait pas.
02:59Non, alors il y a plusieurs...
03:01C'est ça ou pas ?
03:02Non, c'est pas ça.
03:03Je vais vous rappeler quand même le contexte.
03:04Alors expliquez-moi.
03:05On a une dissolution précipitée, on a 15 jours pour faire campagne.
03:10Moi, je suis profondément attachée à mon pays, à la France,
03:13et je ne veux pas que l'extrême droite gagne ce pays,
03:17après des résultats aux européennes,
03:19où il y avait une dynamique pour l'extrême droite.
03:22Donc nous fusons l'union de la gauche,
03:24mais nous mettons des conditions.
03:26Raphaël Glucksmann comme moi, nous mettons des conditions sur la question des valeurs,
03:31c'est-à-dire il était hors de question de valider le communautarisme
03:36qui est prôné par certains de LFI.
03:39Il était nécessaire d'avoir une lutte absolue contre l'antisémitisme
03:43et d'avoir le soutien au peuple ukrainien
03:46pour ne rappeler que les principaux engagements.
03:49Nous faisons la campagne.
03:51Nous avons le Front républicain qui gagne.
03:54Qui gagne.
03:55Qui arrive en tête.
03:56Non, non, le Front républicain...
03:57Qui n'est pas tout à fait pareil.
03:58Non, le Front républicain a gagné.
04:00Oui, le Front républicain, oui, pardon.
04:02Voilà, on est d'accord.
04:03Oui.
04:04Le Front républicain a gagné.
04:06Et dans ce Front républicain, nous avons une légère avance pour la gauche.
04:12Donc, en cohérence, j'ai toujours indiqué que je souhaitais que ce soit une personnalité de gauche.
04:18Je n'ai pas souhaité m'inscrire juste dans un soutien inconditionnel à Lucie Castez.
04:26Lucie Castez, j'étais quand même un peu étonnée de ce choix.
04:30Mais nous étions après fin août et on parlait de Bernard Cazeneuve.
04:35C'est pourquoi, au sein du Parti Socialiste, j'ai défendu qu'il y ait un soutien clair à Bernard Cazeneuve.
04:43Ce que la direction du Parti Socialiste n'a pas souhaité.
04:46Et je le regrette.
04:47Pourquoi n'a-t-elle pas souhaité cela ? Parce qu'elle est aux mains de l'FI ?
04:50Parce qu'elle est sous l'influence de l'FI ?
04:52C'est Jean-Luc Mélenchon qui en parle très bien.
04:55Il dit qu'il y a certains députés socialistes qui dépendent de l'FI pour être réélus.
05:01Et c'est là où c'est terrible, dans le moment politique où nous sommes,
05:05c'est qu'on ne parle pas des Français et que ce sont juste des jeux d'appareils.
05:10Ce sont juste des jeux d'appareils et ce sont des discussions entre dirigeants de partis.
05:15J'ai bien compris. Olivier Faure est faible avec Jean-Luc Mélenchon parce qu'il doit sa réélection à Jean-Luc Mélenchon.
05:24Parlons clair, ce qu'il faut pour la gauche et pour le Parti Socialiste,
05:30c'est qu'il incarne une alternative aux politiques macronistes et qu'il soit un parti de gouvernement.
05:36Alors comment allez-vous faire ?
05:38Comment je vais faire ? Moi je fais en Occitanie.
05:41J'ai 6 millions d'habitants, je ne prends pas mes ordres auprès de la direction du Parti Socialiste.
05:47Quand je recrute des médecins salariés, c'est 100 000 consultations qui ont été faites pour les Occitans et les Catalans.
05:54C'est 14 millions de billets à 1 euro dans les trains.
05:59Donc j'agis, je sais ce que c'est que d'amener des politiques de justice sociale avec ma majorité.
06:06On privilégie le pouvoir d'achat, on fait la rentrée scolaire la moins chère de France.
06:11Donc moi j'arrête de bavasser depuis très longtemps, j'ai jamais eu de goût pour vraiment parler, pour ne rien dire.
06:18Il faut être cette gauche différente et de l'action.
06:20Donc il y a deux gauches, la gauche radicale et la gauche de gouvernement, on est bien clair.
06:24Il y a très clairement une gauche qui est dans l'invective et qui est dans la brutalisation du débat,
06:32qui n'est pas claire sur la laïcité, avec laquelle j'ai de nombreux désaccords et sur là je suis intransigeante.
06:39Et il y a la gauche que nous devons incarner, mais nous sommes nombreux.
06:43Il y a bien sûr Raphaël Glucksmann, je pense aussi à Karim Bouamrane, je pense à Hélène Geoffroy, je pense à Philippe Brun.
06:51Et là on est une équipe, on est la gauche au boulot pour la France du travail.
06:56Parce que nous ce que nous voulons, c'est que le travail soit une valeur essentielle et qu'il y ait une juste rémunération.
07:01Deux questions encore sur la gauche et puis nous passerons à autre chose.
07:05Est-ce qu'il faut un candidat unique de la gauche en 2027 à la présidentielle ?
07:09Non mais je pense que, si vous pouvez vérifier, il faut arrêter de parler de la présidentielle.
07:12Mais tout le monde n'en pense.
07:14Non mais c'est pas vrai.
07:15Il n'y a pas un homme politique ou une femme politique qui n'y pense pas.
07:18Non mais moi je vous parle des français, il faut sortir de ce petit mondio.
07:21Je veux dire, moi sur le terrain, je peux vous assurer.
07:23Vous y pensez ? Vous pourriez être candidate vous en 2027.
07:26Non mais c'est pas le sujet, moi hier, j'étais sur le terrain.
07:29Et si vous me dites non ?
07:30Je vous dis que je ne suis pas candidate à la présidence de la République,
07:34parce que ce n'est pas cela mon sujet.
07:36Non, vous n'êtes pas. Vous ne serez pas candidate à la présidence de la République en 2027.
07:42Jean-Jacques Bourdet.
07:43Vous ne serez pas candidate à la présidence de la République en 2027.
07:46Je ne suis pas candidate en 2027 parce que ce que je veux, c'est que les français, quand ils bossent,
07:51ils aient une rémunération digne.
07:53Je veux que l'éducation nationale ait des moyens.
07:56Je veux que les gens aient accès à la santé et qu'il y ait des moyens aussi pour l'hôpital public.
08:01Je veux une revalorisation des salaires.
08:03On va arrêter de parler de sujets annexes.
08:05Hier, j'étais sur le terrain, dans l'Hérault.
08:07Personne ne m'a parlé de la présidentielle.
08:09En revanche, des fins de mois difficiles, tout le monde m'en parle.
08:12Alors arrêtons d'être déconnectés et changeons l'avis des français.
08:16C'est ça que la gauche doit faire.
08:18François Ruffin accuse LFI de pratiquer une politique racialiste
08:24dans sa façon d'aborder les élections et d'essayer de convaincre les électeurs.
08:31Il a raison ou il a tort ? Vous l'avez constaté vous aussi ?
08:34En politique, on doit avoir un seul discours.
08:37Un seul discours sur tous les territoires de France.
08:41Et donc quand on est de gauche, ce qu'on doit avoir comme priorité,
08:46c'est l'investissement dans les services publics et c'est une juste rémunération.
08:50Mais vous avez constaté ce qu'a dit François Ruffin ?
08:51Mais bien sûr qu'on l'a tous constaté.
08:53On le sait très bien que Jean-Luc Mélenchon et ses lieutenants,
08:56ils jouent sur un vote communautariste.
08:58Vous comprenez que quand on entend des membres de LFI
09:01qui disent que la baïa va pouvoir être dans des lycées,
09:04c'est à rebours complètement des principes de laïcité et des valeurs socialistes.
09:09Donc tout cela, on le sait que la stratégie de Jean-Luc Mélenchon,
09:13c'est d'avoir un vote communautaire.
09:16Et en contradiction complète d'ailleurs,
09:19avec tout l'engagement qu'il a pu avoir pendant 30 ans.
09:22Donc on ne peut pas continuer à être dans une trahison
09:27de ses valeurs, de son cheminement politique,
09:31juste pour une ambition présidentielle.
09:33Travaillons pour la France.
09:35La France, elle est en mauvaise posture.
09:37Vous avez vu ce qui se passe au niveau européen ?
09:40Vous avez vu quand même qu'on nous impose
09:42de changer de candidat pour un commissaire européen ?
09:45Depuis quand la Commission européenne impose un choix
09:53au président de la République française ?
09:55La France, elle doit être forte.
09:56Elle doit être respectée.
09:57Et tant qu'on sera dans ces tractations politiciennes,
10:00on perdra tout crédit.
10:02Alors on doit avoir un gouvernement au boulot,
10:06et on doit avoir un gouvernement qui comprend les difficultés des Français.
10:09Alors Carole Delga, un mot quand même
10:11sur la demande de destitution d'Emmanuel Macron.
10:13Est-ce pour vous une manœuvre politicienne ?
10:16Elle n'a aucune chance d'aboutir.
10:19Est-ce une manœuvre politicienne ?
10:21Oui, c'est une manœuvre politicienne.
10:22C'est la politique que les Français exècrent,
10:25et c'est la politique que je déteste.
10:27Parce que là, on perd du temps.
10:29On perd du temps, ça ne sert à rien.
10:31Ça n'aboutira pas.
10:33Je veux dire, Emmanuel Macron, je suis en désaccord avec lui.
10:36Il ne respecte pas le vote du peuple,
10:38mais il ne remplit pas les conditions
10:41fixées par la Constitution pour la procédure de destitution.
10:44Il faut arrêter de raconter du flanc aux Français.
10:47La gauche, elle doit bosser.
10:49La gauche, elle doit être responsable.
10:52Michel Barnier, qui pourrait augmenter les impôts.
10:54Doit-il le faire ?
10:56Nous avons une situation budgétaire
10:58qui est extrêmement complexe,
11:00avec une dette qui est explosée.
11:01Donc, qu'est-ce qu'on fait
11:03quand on est sérieux, quand on est responsable ?
11:05On fait des économies, et on augmente les recettes.
11:07Est-ce que la fiscalité en France est juste ?
11:10Non, elle n'est pas juste.
11:12Oxfam l'a très bien dit sur la question, par exemple, de l'héritage.
11:15Proportionnellement,
11:17quand vous êtes fils de millionnaire,
11:19vous payez moins de droits sur l'héritage
11:22que quand vous êtes fils d'un ouvrier.
11:25Donc, on doit avoir une fiscalité juste.
11:27Donc, il doit y avoir
11:29une taxation des super-profits
11:31pour les entreprises.
11:33Il doit y avoir également
11:35une taxation sur les plus hauts revenus.
11:37Et on doit travailler la proposition
11:39d'Oxfam sur la question
11:41du droit pour
11:43des droits sur les héritages
11:45des plus hauts revenus.
11:47C'est indispensable. Vous le demandez à Michel Barnier ?
11:49Je demande à Michel Barnier,
11:51bien sûr, de travailler sur
11:53des économies sur le fonctionnement
11:55de l'État, et en particulier
11:57sur les doublons qui existent
11:59entre les collectivités locales.
12:01Où fait-on des économies ? Parce que j'ai entendu
12:03l'accusation de Bruno Le Maire,
12:05vous les avez entendus, contre
12:07les collectivités territoriales,
12:09en disant que ce sont les collectivités territoriales
12:11qui ont trop dépensé.
12:1316 milliards d'euros, je crois que c'est le chiffre qu'il a donné.
12:15Vous avez trop dépensé, dites-moi.
12:17Ce sont des accusations mensongères.
12:19Et je l'ai répondu en tant que présidente de Région de France.
12:21On va quand même être sérieux
12:23et on va arrêter de raconter n'importe quoi.
12:25Parce que voyez l'image qu'on donne aux Français.
12:27On parle de destitution
12:29et on explique que la dette, elle explose
12:31à cause des collectivités locales.
12:33Les collectivités locales, elles votent
12:35leur budget à l'équilibre.
12:37Elles votent le budget à l'air équilibre
12:39donc elles ne participent pas aux déficits.
12:41Et la dette, on est responsable pour 8%.
12:43C'est-à-dire que quand vous avez un problème,
12:45vous n'attaquez pas au 92%
12:47du problème, vous attaquez au 8%.
12:49Vous n'êtes pas près de le résoudre, votre problème.
12:51Donc, les collectivités locales,
12:53elles peuvent être source
12:55d'économies dans
12:57le cadre du budget de l'État,
12:59on leur donne plus
13:01de moyens de décision.
13:03Il faut avoir maintenant
13:05une France qui donne
13:07du pouvoir localement
13:09et on arrête d'avoir des ministères
13:11qui lancent des appels à projets
13:13à n'en plus finir sans connaître la réalité
13:15du terrain. Donc, pour avoir
13:17des économies de fonctionnement,
13:19il faut que l'État soit sur ses missions régaliennes.
13:21La sécurité,
13:23bien sûr, toutes les questions
13:25de défense, l'éducation nationale
13:27et la santé, et les collectivités locales,
13:29nous devons être, en particulier
13:31les régions, sur les aides aux entreprises,
13:33sur la question des
13:35transports, et puis également
13:37sur la transition écologique et énergétique.
13:39Partout en Europe,
13:41durcissement face à l'immigration illégale,
13:43n'est-il pas temps de durcir la politique
13:45migratoire de la France ? Franchement ?
13:47Non, mais franchement...
13:49Ce débat, comment le regardez-vous ?
13:51Ce débat, je le regarde
13:53avec beaucoup d'attention
13:55et avec de l'humanité, mais de la fermeté.
13:57Ça veut dire quoi, la fermeté ?
13:59Non, ça veut dire que
14:01on doit parler
14:03clairement de la question de l'immigration.
14:05Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui en France ?
14:07On veut faire croire
14:09que parce qu'il y a de l'immigration, il y a
14:11de l'insécurité. Il faut se parler vrai.
14:13C'est ça, c'est la petite musique.
14:15Et cela, tous les faits,
14:17toutes les études démontrent
14:19qu'il n'y a pas une corrélation
14:21entre l'insécurité et l'immigration.
14:23La question de l'immigration.
14:25Pourquoi des gens quittent leur
14:27pays, quittent leur village, traversent
14:29la Méditerranée au péril de
14:31leur vie ? Parce que c'est la misère.
14:33Parce que ce sont les bombes qui leur tombent sur
14:35la tête. Et nous devons les accueillir tous ?
14:37Nous devons les accueillir avec humanité.
14:39Nous devons
14:41permettre à chacun de
14:43trouver sa dignité et il faut
14:45bien sûr dire
14:47qu'il y a une obligation
14:49d'accueil, une obligation d'humanité
14:51et à ces personnes
14:53de leur dire qu'ils ont des devoirs
14:55vis-à-vis de la République. C'est-à-dire
14:57ils respectent, bien entendu,
14:59les lois de la République, comme tous les Français.
15:01Humanité
15:03est également respectée des lois de la République.
15:05Mais il y a des chiffres qui sont têtus. 320 000
15:07titres de séjour accordés en 2023
15:09en France et des éloignements qui sont en baisse.
15:11Nombre de titres
15:13de séjour en hausse et éloignements en baisse.
15:15Non mais parce que
15:17ce que vous pensez qui est bon...
15:19Rien du tout, je vous pose la question.
15:21Allez-y, Carole Delgar.
15:23Il ne faut pas qu'il y ait d'immigrés en France ?
15:25Non, je ne vous dis pas ça
15:27du tout. Je vous pose la question.
15:29Quand vous regardez ces deux chiffres, que dites-vous ?
15:31Je dis clairement, l'immigration
15:33a toujours été une chance
15:35pour la France et nous avons
15:37besoin d'avoir
15:39une population
15:41qui puisse être diverse.
15:43Nous en avons besoin pour des questions
15:45économiques.
15:47Qui c'est qui fait le ménage
15:49ce matin dans ce studio ?
15:51On est totalement d'accord. Donc une immigration
15:53choisie. Vous défendez une immigration
15:55choisie. Non, je suis une femme de gauche,
15:57donc je suis cohérente. Je ne suis pas sur une immigration choisie.
15:59Parce qu'on ne fait pas le tri
16:01entre les êtres humains.
16:03Mais des pays le font.
16:05Des pays démocratiques le font.
16:07Le Canada par exemple. Je suis en désaccord
16:09avec une immigration choisie
16:11où on fait le tri avec les personnes humaines.
16:13Je ne suis pas dans l'angélisme.
16:15Nous avons un devoir d'humanité
16:17et pour ces personnes que la guerre,
16:19que la misère poussent en dehors de leur pays,
16:21nous les accueillons et nous leur demandons
16:23de respecter les lois
16:25de la République.
16:27Carole Delga, ça gronde dans les campagnes ?
16:29Les agriculteurs sont en colère ?
16:31Oui, tout à fait, je vous le confirme.
16:33Que demandent-ils aujourd'hui ?
16:35Plus d'attention ? Ils demandent quoi ?
16:37Ils demandent de pouvoir vivre dignement
16:39de leur travail. Et aujourd'hui,
16:41quand vous êtes agriculteur,
16:43tout particulièrement éleveur,
16:45vous n'arrivez pas à vivre dignement
16:47de votre travail.
16:49La crise d'il y a quelques mois,
16:51rien n'a été résolu ?
16:53Nous avons plusieurs
16:55sujets sur cette question de la crise.
16:57Il y a tout d'abord les maladies
16:59pour l'élevage.
17:01Sur l'AMHE,
17:03qui a touché vraiment
17:05les bovins,
17:07il y a une problématique qui est
17:09vraiment en train de se régler maintenant.
17:11On est en train de définir
17:13les zones où il va y avoir
17:15des aides pour les éleveurs
17:17victimes de l'AMHE.
17:19Truc incroyable, l'Occitanie,
17:21le Sud-Ouest, qui a été
17:23la région la plus touchée,
17:25d'où sont partis
17:27tous les mouvements de protestation,
17:29elle serait exclue de la zone
17:31où les éleveurs seraient aidés
17:33contre l'AMHE.
17:35Vous demandez à ce que les éleveurs soient aidés ?
17:37Oui, je demande à ce que
17:39l'Occitanie et tout le Sud de la France
17:41soient dans cette zone
17:43où il y a des aides pour les éleveurs
17:45touchés par l'AMHE.
17:47Ensuite, il y a une autre épidémie
17:49qui est en train de se propager,
17:51c'est la FCO.
17:53Sans être très technique, il y a
17:55deux variants, un que nous connaissions,
17:57la FCO-8,
17:59et un qui arrive, la FCO-3.
18:01Là, il y a besoin de vaccination
18:03de façon forte, comme pour l'AMHE.
18:05Aujourd'hui,
18:07il faut que l'État français
18:09donne les moyens
18:11aux agriculteurs de pouvoir
18:13se vacciner, mais aussi de pouvoir
18:15reconstituer leurs cheptels,
18:17parce que les mortalités sont
18:19très fortes. Il y a la question du revenu
18:21pour les agriculteurs, et il y a aussi la question
18:23de la considération, du respect
18:25pour les agriculteurs, parce qu'ils sont
18:27excédés d'être présentés
18:29comme des pollueurs.
18:31Il y a quelques mois, finalement, n'a servi à rien.
18:33Elle a servi sur certaines.
18:35Rien n'a changé dans la considération vis-à-vis
18:37des agriculteurs. Je trouve que
18:39sur la question des aides,
18:41très objectivement,
18:43il y a des aides qui ont été débloquées,
18:45mais là, la répartition de ces aides,
18:47de ce que dit le gouvernement,
18:49elle n'est pas du tout efficace,
18:51elle n'est pas du tout réaliste,
18:53et ensuite, sur la question de la considération,
18:55non, ça n'a pas évolué.
18:57Ce que veulent les agriculteurs, c'est qu'ils ne soient pas
18:59stigmatisés. On ne peut pas présenter
19:01les agriculteurs juste comme des pollueurs.
19:03Je veux dire, il n'y a quoi ?
19:05Même pas 5% des
19:07agriculteurs qui ont des comportements
19:09qui sont irrespectueux.
19:11Il faut voir quand même que les agriculteurs,
19:13ils nous nourrissent, ils aiment la terre
19:15et ils ont à cœur de faire des bons
19:17produits. Dans le Cominge,
19:19votre région. Oui, ma région natale.
19:21Votre région natale, Salon Agricole à Saint-Gaudens.
19:23Oui, les Pyrénéennes. Du 19 au 22
19:25septembre, les Pyrénéennes.
19:27Et d'ailleurs, Sud Radio est associé, nous aurons
19:29plusieurs émissions là-bas, en direct.
19:31Donc on entendra toutes ces récriminations
19:33et cette colère.
19:35On va l'entendre, j'en suis absolument certain.
19:37Et je voulais vous poser une dernière
19:39question sur la 69. Le dernier bastion
19:41d'opposants a été évacué
19:43à 25 kilomètres de Toulouse.
19:45Donc ça y est, c'est bon là, pour vous.
19:47Je vais vous répondre sur la 69
19:49mais en premier, je reviens quand même sur les Pyrénéennes.
19:51Moi, je dis de 19 au 22 septembre,
19:53vous venez au plus grand salon
19:55de l'agriculture qu'il y a
19:57en territoire rural.
19:59Il y a le salon de Paris
20:01et il y a le salon des Pyrénéennes.
20:03Des Pyrénéennes, à Saint-Gaudens,
20:05le sud de la Haute-Garonne, au cœur
20:07des Pyrénées. Vous verrez des agriculteurs
20:09passionnés qui font des super
20:11produits.
20:13Vous vous régalerez.
20:15Vous allez découvrir des femmes,
20:17des hommes qui sont engagés
20:19et qui ont envie de vous faire partager leurs passions.
20:21Pour vous répondre
20:23sur la 69,
20:25le dernier lieu
20:27d'occupation illégale
20:29a été fermé.
20:31C'est une bonne chose.
20:33L'état de droit s'applique.
20:35Quand est-ce que je paierai
20:37mon péage sur la 69 ?
20:39Dans 14 mois.
20:41Dans 14 mois, l'autoroute sera ouverte ?
20:43Tout à fait.
20:45Merci beaucoup. Il est 8h57.
20:47Vous êtes sur Sud Radio.
20:49Dans un instant, Patrick Roger.